Le kakadu park c’est fini, les touristes il n’y en a plus, à nous les grands espaces cap sur ouest-sud-ouest. Lorsque nous allumons le GPS, il nous accueille en nous disant que le prochain virage est dans 250km. Formidable, je déteste les virages. 300 km plus bas, nous arrivons dans une ville au milieu de nulle part : Katherine. Le taux d’Aborigènes est nettement plus important que dans les villes touristiques que nous avons traversées. Mais les mêmes scènes se reproduisent. Mendicité, alcool, chacun chez soi. Les deux éthnies coexistent sans se parler.
A Katherine, j’ai soudoyé l’organisatrice du voyage pour avoir le droit de loger ma petite famille à l’hôtel, un soir, histoire de se remémorer ce qu’est une chambre de 10m2. Roméo, sans blaguer, m’exprime son mécontentement. Il voulait dormir dans le camping car. (J’ai failli lui laisser les clés et lui dire d’y aller...). Le lendemain matin, nous mangeons tous du bacon, des œufs et des toasts et là, par contre, tout le monde a trouvé que finalement j’ai eu une bonne idée.
Nous repartons vers le Sud Ouest. A midi nous pique-niquons dans un parc seuls et marchons 1h30 au milieu des rochers, des buissons et des peintures rupestres d’aborigènes. Roméo est très déçu. Une pancarte au début de la marche mettait en garde sur la présence de serpents et aucun ne s’est présenté devant nous. Nous, à choisir, on préfère que Roméo soit déçu.
Le soir, nous arrivons dans une ville qui se compose du camping, d’une superette, d’une station essence et de deux ou trois préfabriqués. The place to be …
Au camping, trois caravanes et surtout trois allemands en vélo. L’un deux parlera à Marie et lui dira que ça fait trois ans qu’ils sont sur les routes du monde sur deux roues... Les forçats de la pédale... « Life is short » comme ils ont dit…
Le lendemain, nous repartons et arrivons à la frontière entre l’état du Nord et l’état de L’ouest. Nous passons un vrai poste frontière où un douanier fouille le camping car pour trouver des fruits, légumes voire denrées périssables car interdits d’importation. Rien à déclarer à part un paquet de carottes sous vide. C’est bon, on nous laisse passer… (« C’est un peu comme si en France on n'avait pas le droit de sortir du foie gras du Périgord » ...)
Le soir, nous dormons dans un camping étonnant perché sur les hauteurs du plus grand lac artificiel d’Australie. Ni réseau téléphonique, ni WiFi mais un décor …. Ils ont même construit une piscine à débordement qui donne sur le lac. Je vous laisse avec les photos, elles parleront d’elles mêmes.
Nous passons la soirée en musique. Une espèce de Maxime LeForestier local prend sa guitare et nous régale de quelques unes de ses compositions devant le coucher de soleil. Il termine son récital par une chanson sur le pauvre Dick charmant garçon mais très malheureux parce qu’il ne trouvait pas l’amour. Et pourquoi ne trouvait-il pas l’amour, me direz vous ? parce qu’il avait deux zizis. Toutes les femmes s’enfuyaient au moment fatidique devant cette bizarrerie. Il errait donc comme une âme en peine jusqu’à ce qu’il rencontre Meg. Charmante jeune femme, qui, elle, avait deux « mounettes ». Des poètes ces Australiens ….