Dès le début, l’Indonésie nous a tendue les bras. Les gens sont souriants, sympas et curieux. Ils sont simplement géniaux !
Fuyants les grosses villes, nous avons passé une seule nuit à dans la capitale, à Jakarta. Nous nous sommes directement envolés pour l’île de Sumatra, à Padang. Sumatra est une très grande île, connue pour ses parcs nationaux, sa nature, et quelques vagues pour le surf. En une semaine et demie, nous en avons croisé 2 touristes, ce qui nous a permis de vraiment bien nous imprégner de la culture locale.
Un soir un couple d’Indonésien nous ont invité à faire un tour dans leur voiture, pour pouvoir nous faire une sorte de visite guidée de nuit. Il s’est avéré qu’ils voulaient aussi entraîner leur anglais. C’est quand ils ont dû payer plus cher le parking car ils étaient avec nous ; des touristes, que nous nous sommes sentis gênés.
Nous avons ensuite décidé de faire un trek de trois jours dans la jungle, au parc national de Kerinci. Nous avons encore une fois été accueilli comme des rois ! La famille qui a organisé ce tour est la plus gentille du monde. Même les guides avec qui nous étions étaient au petit soin. Nous pensions voir des rhinocéros, des sangliers, des plantes carnivores, des singes jaune du style Marsupilami (oui ça existe réellement, enfin, nous ne sommes pas sûr enfaite...) et peut-être même des ours et des tigres. Nous avons plutôt vu beaucoup de pluie, un mille-pattes géant, une grenouille qui ressemble à une feuille et beaucoup beaucoup d’insectes et de sangsues ! Nous avons campé dans la jungle et avons simplement pris le temps de profiter de la nature, en compagnie de nos deux guides. Nous nous sommes pris tout au long pour de vrais aventuriers : en sautant dans des flaques de boues, ce qui les faisaient bien rire. 🏕
Résumé de quelques jours dans la jungle :
-Avoir chaud et froid
-Être sales
-Être trempés après une journée de pluie
-Entendre des rugissements de tigres durant la nuit
-Se faire dévorer par les sangsues
-Se faire piquer par d’énormes abeilles oranges
-Se perdre dans la brousse
-Se faire piquer par des moustiques
-Remettre des habits humides après une nuit de pluie
-Remettre des chaussures en boues le matin
-Contrôler sans arrêt, et partout, s’il n’y a pas d’insectes
-Devenir paranos
Nous avons adoré ces trois jours mais la douche quand nous sommes retournés à notre hôtel était encore mieux ! Nous sommes ensuite restés toute la soirée avec la famille en question. Ils ont tellement apprécié que des touristes restent avec eux, qu’ils nous ont directement considéré comme leur frère et sœur !
C’est avec un petit pincement au cœur que nous avons quitté le village de Lempur le lendemain matin pour aller vers le prochain village : Bengkulu. Le trajet en bus a duré 10h sur des routes à virages. Guillaume a dû rester la jambe en l’air, posé sur mes genoux (dû à nos piqures d’abeilles), pendant que je vomissais mon déjeuner, en maudissant la musique « Rasputin » dans mes oreilles. 🎼
Arrivés dans cette nouvelle petite ville, nous avons passé une journée plutôt tranquille en regardant l’actualité suisse, via les 120 secondes. Nous avons bien ri ! Nous nous sommes baladés au bord de la plage presque déserte, en buvant une noix de coco. Nous avons aussi gravi un volcan : Bukit Kaba, comprenant trois craters. Il avait vraiment l’air magnifique. Oui il avait l’air, car après une longue marche, nous avons été récompensé en ne voyant : rien. Étant encore dans la saison des pluies, le sommet était en brouillard complet. Ça nous aura au moins fait faire un peu de sport !
Nous avons réservé notre avion pour retourner sur l’île de Java, pour la ville de Yogyakarta. Nous nous sommes baladés dans les chouettes ruelles, fait les grands marchés de tout et n’importe quoi, vu des galléries de tableaux et appris la technique de ces peintures : le Batik. Nous avons également mangé de bonnes choses et évidemment, joué aux échecs dans notre chouette hôtel avec piscine !
Aux alentours, nous n’avons bien sûr pas raté les fameux temples de Borobudur, classés à l’Unesco. Nous avons regardé le levé du soleil et profité du calme de la matinée, ainsi que cette magnifique architecture sous ses premiers rayons du soleil. Tout d’un coup, une foule de classes a débarqué dans les temples. Les enfants devraient admirer ces temples, mais ils nous admiraient plutôt nous. Enfants, adolescents, adultes et même des familles entières nous couraient après, c’est devenu une véritable tempête de selfies. Guillaume et moi nous sommes même perdus au milieu de cette foule. L’angoisse a presque commencé à monter et nous n'avions plus du tout envie de faire de photos. Nous ne pouvions plus aller nul part sans qu’on nous court après « Miss, Mister, Pictures please ! ». Nous avons même fini par dire non aux demandes de certaines personnes.. Nous avons réussi à sortir du temple et nous nous sommes retrouvés dehors, saints et saufs. C’est à ce moment là que nous avons compris la vie infernale que doivent avoir les célébrités. 30 minutes étaient déjà de trop pour nous ! Mais nous gardons le souvenir de ce temple dans son état le plus calme. C’était quand même magnifique et presque magique !
Quelques jours plus tard, nous avons sauté dans un train pour 10h de trajet, direction le Mont Bromo, et avons rencontré nos compatriotes pour les prochains jours.
Le réveil a sonné à 03:20 pour se rendre au point de vue du levé du soleil sur le Mont Bromo. Un défilé de jeep de toutes les couleurs est monté jusqu’au point de vue. Après un moment d’attente, une mer de nuages a passé au dessus du Mont alors que les premiers rayons du soleil les traversaient. Ce paysage a comme on le dit, quelque chose de lunaire. Nous sommes ensuite redescendus dans notre jeep violette pour rejoindre le cratère de Bromo. Nous avons vécu un nouveau défilé de jeep dans la poussière autour de ces cratères. C’était génial ! Les jeep parquées, un troupeau de chevaux a couru à notre rencontre. En effet, il est possible de monter à cheval, ce qui rend le chemin et l’ambiance encore plus chouette ! Derniers efforts et nous sommes enfin arrivés au sommet, où un cratère impressionnant nous a attendu. Il y avait d’importantes fumées dans cet énorme cratère. De plus, la vision lunaire, les chevaux et les jeeps rendaient l’ambiance assez mystique, et juste incroyable ! Nous sommes ensuite repartis pour 7h de bus : destination l’Ijen Crater. 🌄
Le réveil a cette fois sonné à 00:45 pour se rendre vers le crater. C’est la tête encore endormie que nous avons commencé notre marche pour s’y rendre. Nous sommes arrivés au sommet et avons commencé à descendre dans le cratère, à l’aide de masques à gaz. Nous avons pu voir les mines de souffres ainsi que les flammes bleues. Nous sommes donc privilégiés car nous pouvons observer ces flammes à deux seuls endroits au monde : en Islande et en Indonésie. Le cadre général avait quelque chose de spécial avec cette fumée et les ouvriers, le tout dans le noir complet. Nous avons vu ces ouvriers. Ils travaillent de 1h du matin et ce jusqu’en fin de journée, sans jamais de vacances. Toute la journée, ils doivent porter des grandes quantités de souffres jusqu’en haut du cratère, pour un salaire de misère, pour pouvoir nourrir leur famille. Nous ne parlons même pas des conditions extrêmes dans lesquelles ils travaillent, surtout pour leur santé. En gros, une belle leçon pour nous qui n’avons pas le droit de nous plaindre de nos travails.
Nous sommes remontés du cratère au levé du soleil, où une belle surprise nous a attendue. Un lac bleue turquoise (le plus grand lac acidique du monde) au milieu du cratère, le tout également dans un lieu magique et lunaire. Après discussions avec nos amis, ce paysage fait définitivement parti d’un des plus beaux que nous ayons vu dans notre vie.
Un nouvel au revoir à nos amis, et nous voilà dans le bus direction l’aéroport. Après avoir traversé les îles de Sumatra et de Java, nous décollons pour l’île de Flores, où la playa nous attend ! 🏖