Je pense être tombée amoureuse de la ville de Montréal dès mes premiers pas dans ses quartiers. Ils sont si différents les uns des autres, et pourtant une sorte de sentiment de convivialité se dégage de chacun d'eux. A peine arrivée, mes valises déposées dans mon nouvel appartement, je parti à la découverte du lieu qui sera pendant 10 mois mon nouveau chez-moi. Je compris alors très vite que Montréal allait encore beaucoup me surprendre...
Je pense que, pour bien connaitre une ville ou un pays, il ne faut pas simplement y être passé. Le tourisme ne suffit pas au voyage et à la découverte de nouvelles cultures. Il faut y habiter, vivre avec ses habitants, s’imprégner de leurs quotidiens jusqu'à devenir presque l'un d'eux. C'est ce que j'ai essayée de faire. Je ne voulais pas revenir en France et colorer le Canada sur ma carte du monde en me disant "avoir fais le Canada" comme si j'avais la prétention de penser avoir tout vue et tout compris de cette culture et de ce pays alors que je n'aurais même pas pris la peine de m'intégrer. J'ai laissée mes habitudes de côté : Mes tics de langage entre autres mais aussi et surtout mon ancienne alimentation (De toute façon si vous comptiez rester vivre au Canada et continuer de manger les fromages que vous aimez tant, soit vous avez un gros gros budget fromage, soit vous pouvez abandonner l'idée définitivement. Conseil d'amie.).
Montréal est l'une de ces villes où l'on ne s'ennui jamais. A chaque nouvelles saisons, elle change de visage et tout est à redécouvrir. On ne s'en lasse jamais. En été, elle s'illumine et prend des couleurs. La musique et les festivals prennent place en ses lieux. En automne, se sont les arbres qui se mettent a prendre des couleurs vivent et flamboyantes, à tel point que l'on croirait que la forêt prend feu. En hiver, la neige immaculée vous tombe dessus sans prévenir et s'installe pour quelques mois. Vous vous surprenez à découvrir des activités hivernales dont vous n'avez jamais entendu parler. Montréal a trois visages pour ses trois saisons. Non non, il n'y a pas de printemps à Montréal, ou du moins il n'est pas très bien défini. Quand le printemps s'installe en France et que votre famille s'extasie devant la montée de la température, vous pouvez encore passer 2 mois derrière votre fenêtre Montréalaise à contempler les flocons de neige tomber du ciel. Les Montréalais ne connaissent pas le printemps. Il peut très bien neiger le 5 mai puis faire 30 degrés le 15. C'est là toute la beauté de cette saison en ses lieux : l’imprévisibilité. (Nul ne sais comment il faut s'habiller une journée de printemps à Montréal. Deuxième conseil d'amie : si vous venez en vacances durant cette période, amenez des vêtements de toutes sortes : bottes de neige, tongs, parapluie, doudoune, hauts à manches courtes, gros pulls, shorts et pantalons de ski.).
Cela fait maintenant 9 mois que j'habite à Montréal. J'y ai vécu toutes ces saisons et chacune d'entre elles valent vraiment le coup ! Je suis passée partout, des endroits touristiques aux lieux des plus reculés. J'ai fais le plus de festivals possible et le plus d'activités que je n'en avait jamais faites dans toute ma vie. J'ai visité son bio-dôme, son planétarium, ses jardins, ses parcs, son vieu port, sa veille ville, ses cinémas, ses théâtres, ses restaurants et ses plats typiques. J'ai mangé des poutines et des pâtés chinois à n'en plus finir. J'y ai même appris a sacrer en Québécois et à (presque) le comprendre...
Mais aujourd'hui, ce qui ressors le plus de ces 9 mois de vie étudiante Montréalaise, ce n'est pas forcément toutes ces belles activités que la ville de Montréal m'a offerte, mais tous les gens que j'ai pu y rencontrer.
Je pense que ce que j'ai beaucoup appréciée à Montréal (et ce que j'apprécie toujours en ce jour), c'est cette sorte de melting pot qui réunit les gens. En marchant dans ses rues, vous croisez des gens de diverses origines formant au final une société homogène et soudée. Ici, les gens ne semblent pas connaître le mot "racisme". Ils vivent sans se demander d'où viens leur voisin et te tendrons la main peut importe la couleur de ta peau, ta religion ou ton orientation sexuelle. Ici, les gens viennent de partout dans le monde que ce soit à l'Université ou dans les rues, j'ai croisé des gens des quatre coins du globes; et je trouve ça tellement enrichissant de croiser tellement de cultures différentes. Ici, les gens ne se cachent pas et ne se sentent pas jugés de leurs différences car ils ne sont pas considérés comme étant différents. Ici, les gens utilisent leurs différences comme une force et non comme une contrainte. Ici, les gens sont conviviales et altruismes; ils prennent le temps de vivre sans empressement et sans stress. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti dès mon arrivée ici.
Je n'oublierai jamais toutes ses belles rencontres. Toutes ces personnes qui, québécois ou non, m'on appris énormément et m'on certainement changé à tout jamais. Ces professeurs qui m'on poussés toujours plus vers l'avant et qui m'on forgé un avenir. Ces professionnels qui m'on ouvert leurs portes et qui m'on donnés une chance alors que je n'avais aucune expérience et rien pour leur prouver mes compétences. Ces étudiants qui se soudent et s'entraident en prenant du temps l'un pour l'autre. Ces passants qui ne te laisserons jamais dans la détresse sur un trottoir. Et toutes ces personnes qui sont devenus mes amis avec le temps et qui m'on fais vivre des moments incroyables.
Partir à l'étranger est une expérience inoubliable qui passe à travers vous, qui vous transperce et vous change pour toujours; dans le bon sens du terme. Je n'oublierais jamais Montréal. Comme on dis ici :"Je me souviens". Comme quoi, le Québec porte bien sa devise...
On se retrouve bientôt pour découvrir le Québec ensemble. Ma valise reste grande ouverte pour vous emmener avec moi. Installez-vous confortablement, le voyage ne fait que commencer. En attendant, restez curieux et passionnés !
A très vite, Marine.