Vacances au vert en Slovénie

Voyage "cool" d'une vingtaine de jours en Slovénie, en couple et en voiture. De l'Adriatique aux Alpes Juliennes en passant par le Karst : visites, randos, repos, restos.
Juillet 2019
20 jours
J1

Histoire de prendre le temps de se sentir en vacances, nous avons décidé de couper plusieurs fois ce trajet et de dormir une nuit en Italie.


Départ tranquille un dimanche matin : pas de bouchon sur la route, pas de queue pour passer le tunnel du Mont Blanc, c’est nickel. Nous faisons une pause repas au bord d’un petit lac à proximité d’Ivrea pendant que la voiture charge un peu (borne lente gratuite).


Nous arrivons à Bergame en milieu d’après-midi, branchons la voiture sur une borne rapide (gratuite) à proximité de l’hôtel où nous nous reposons un peu pendant la charge. Nous en profitons aussi pour faire un petit tour dans le centre-ville de la ville basse...

Nous garons ensuite facilement la voiture vu qu’on est dimanche, et une fois les considérations matérielles terminées, nous partons visiter en prenant le funiculaire vers la ville haute.



Nous ne sommes pas seuls ! Mais nous apprécions de déambuler dans les petites rues de la cité, admirant la vue depuis les remparts et l’architecture de la vieille ville.



Nous prenons notre repas dans un bar, profitant de l’aperitivo : on prend une boisson et c’est buffet d’antipasti à volonté. Ça nous fait le repas pour pas cher !




Fin de journée réussie ! Il fait beau, c’est joli, on mange bien, c’est l’Italie, c’est les vacances !

J2

Matinée sur l’autoroute italienne jusqu’à la frontière Slovène. Nous achetons la vignette pour l’autoroute en Slovénie (30 € pour 1 mois, peanuts à côté de ce qu’on vient de débourser en Italie !), trouvons une borne rapide pour recharger pendant que nous buvons notre première bière Slovène et regagnons une petite route côtière. Il fait chaud, on peut se garer et se baigner : allez hop, un plouf !


Nous choisissons de rejoindre Piran par la côte : c’est joli. Pas fans de bords de mer en été (trop de monde), nous avions volontairement écourté ce secteur…


Notre B&B est dans la zone piétonne de Piran où le parking est compliqué et très réglementé : heureusement, notre hôte nous explique comment faire par sms et après quelques allées-venues en voiture puis navette, ça y est nous sommes installés !


Nous visitons et nous baladons dans ce charmant village : fortification (2€), petite église perchée, ruelles, bord de mer : c’est super joli.



Nous nous régalons de poulpe et de poissons dans un resto conseillé par notre hôte et rentrons en une petite balade nocturne.

B&B Miracolo del mare

Super accueil, bien situé à l’entrée du village, au calme, charmant et très bon petit déjeuner servi dans un petit jardin fleuri.

J3

Le petit déj. n’est servi qu’à partir de 9 h… Pas de problème ! Hier, nous avons repéré qu’on pouvait se baigner partout malgré l’absence de plage !

Nous enfilons les maillots et choisissons un accès à l’eau à côté du port. Tout est calme : cette baignade matinale est juste idéale !

Et c’est là qu’on regrette de ne pas rester une deuxième nuit…

• • •

Nous quittons Piran en milieu de matinée, direction Hrastovlje et sa chapelle (5 €). Celle-ci est couverte de fresques : la bible en BD ! Ancien et nouveau testament ! Les photos sont interdites mais la personne à l’accueil sort pour téléphoner et nous laisse seuls… c’est trop tentant… Une fois revenue, elle nous met un commentaire en français et nous guide au fil des fresques.


Nous reprenons la route pour la visite complète des superbes grottes de Škocjan.

Alors, là, en revanche, nous ne sommes pas seuls ! Nous avons pris les deux tours : le premier est guidé et sous terre. Dans cette partie, on trouve de belles concrétions, mais surtout le plus grand canyon souterrain d’Europe ! Impressionnant !

(photos interdites dans la partie souterraine ; du coup, voici trois images récupérées sur le site internet officiel du parc et le lien vers sa galerie de photos. Source : https://www.park-skocjanske-jame.si/fr/gallery/foto/skocjanske-jame)

La deuxième partie est libre et permet de suivre la rivière plus ou moins souterraine à cet endroit, puis de remonter sur le plateau grâce aux nombreux escaliers et passerelles.

Sur le chemin du retour vers l'accueil du parc, on peut poursuivre par un sentier faisant le tour de la doline, pour de belles vues sur l'ensemble du site !

Le Karst


C’est au départ le nom de cette région de Slovénie. Laquelle est typique du point de vue géologique : un plateau calcaire, infiltré par l’eau et donc au sous-sol creusé et sculpté.

Vu l’étendue de la zone et les dimensions des grottes, c’est ici qu’a été emprunté le vocabulaire désormais scientifique lié à ces particularités : les Slovènes sont très fiers que partout dans le monde, on qualifie de "karstique" ce type de relief ou l’on nomme "doline" les effondrements ou affaissements du sol au dessus d’une vallée souterraine (dolina = vallée en Slovène).


La grotte se Škocjan offre un résumé grandiose de ce qu’est le karst et c’est l’une des raisons pour lesquelles elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco : https://www.park-skocjanske-jame.si/fr/


Après cette minute scientifique, reprenons la route pour notre B&B des 3 nuits suivantes, à une cinquantaine de kilomètres à l'est..

Nous choisissons de ne pas reprendre l'autoroute, mais de "couper" par les petites routes, en blanc sur la carte… et pas goudronnées sur le terrain sur la deuxième moitié du trajet !

C’est en forêt, c’est vallonné, on se perd un peu, on rencontre une biche, mais pas d’ours, avant de déboucher sur une large vallée toute plate : Cerkniško Jezero, dont je reparlerai plus tard.


Accueil sympathique à notre B&B, puis, sur les conseils de notre hôte, petit resto sympa et pas cher du tout (nous sommes les seuls touristes) où en plus, on peut recharger un peu la voiture sur une borne lente (et gratuite ! C’était pas prévu : celle-là, elle n’était pas référencée !)

B&B Miskar

À Grahovo, près de Cerkniško Jezero : très bonne base pour visiter la région du karst.


Belles chambres confortables, avec balcon donnant sur un joli jardin.

Très bon accueil et super petit déjeuner servi sous une tonnelle.

http://miskar.si/index.php/sl/



J4

Postojna Jama ? ou pas ?

Postojna Jama est la grotte la plus visitée de Slovénie, intégrée désormais à un "parc" touristique, avec des petits "musées", des billets combinés avec le château et/ou la grotte de Predjama…

Il y a de la pub partout, ce n’est pas donné, voire hors de prix si on prend les "options". 👎Bref, pas notre genre a priori…

Sauf que quand même, elle a l’air gigantesque cette grotte… au sein d’un réseau qui ne l’est pas moins… 👍

Pour ne pas nous retrouver dans un énorme groupe après une interminable queue, j’ai réservé une visite de 3 heures, en petit groupe, qui comprend la grotte de Postojna + deux autres qui y sont connectées par un tunnel. On verra bien...

Après un délicieux petit déjeuner pendant lequel nous discutons avec notre hôte, nous nous mettons en route en passant par Rakov Škocjan : une vallée karstique assez sauvage, où nous repérons les arrêts que nous ferons au retour pour nous balader.


Après quelques courses pour le pique-nique, nous nous dirigeons tranquillement vers Postojna. Nous nous habillons un peu plus chaudement et c’est parti pour la visite. Nous sommes 11 dans le groupe : nickel, pensons-nous. Nous commençons avec la foule, pour prendre le "petit" train qui, sous terre, conduit aux plus belles salles. Nous pensions que c’était un "gadget" un peu "attrape touristes"… Et bien pas tant que ça : nous roulons à une bonne vitesse sur presque 2 km, dans une immense galerie très concrétionnée ! Ah ouais, quand même !💗


Tout le monde débarque au bout. Notre guide "traîne" un peu pour laisser le temps à la foule de se disperser et commence sa visite. Cette grotte est juste superbe : immense, avec des concrétions variées et magnifiques, certaines d’une blancheur et d’un brillant assez exceptionnels.

Arrivés au point le plus bas, nous quittons le cheminement "classique" et entrons par une porte dans un long tunnel artificiel, creusé au début du siècle dernier pour relier Postojna à la Grotte Noire.

N’oublions pas que la Slovénie a été très touchée par les deux guerres mondiales, et que les grottes ont parfois servi de refuge. C’est d’ailleurs pour cela que les concrétions de la Grotte Noire sont "salies" : étant facilement accessible, elle servait de "campement" et les soldats y faisaient du feu…


Nous y arrivons… en en ressortons aussitôt par l’entrée naturelle… C'est par l'extérieur que nous rejoignons l’entrée naturelle de la grotte Pivka : une belle descente dans le "gouffre" mène à une rivière souterraine, que nous suivons, jusqu’à un court tunnel artificiel qui conduit à nouveau à la Grotte Noire.

la Grotte Noire et l'entrée de la Grotte Pivka

De retour à Postojna par le long tunnel, la visite se termine par quelques belles concrétions, puis par l’observation de protées. Ces animaux cavernicoles se sont adaptés à leur vie exclusivement nocturne : ils vivent dans l’eau, se nourrissant de micro-organismes, n’ont plus d’yeux, plus de pigmentation, et sont âgés de plusieurs centaines d’années… Drôles de bestioles ! Postojna est une des rares grottes où on peut les observer dans leur environnement naturel… même si, pour les touristes, deux ou trois ont été placés dans un aquarium (photos interdites... celles que vous voyez proviennent d'ici : https://www.postojnska-jama.eu/fr/les-histoires-dun-monde-fantastique/les-histoires-secretes-des-bebes-dragons/ ).

Retour en train vers la sortie.


Bilan

La grotte Postojna est assez exceptionnelle par ses dimensions, la richesse de ses concrétions et la présence du protée. 👍

Par contre, le guide n’était pas terrible, il a fait traîner la visite et la visite des deux grottes Noire et Pivka n'est pas indispensable.

Meilleur rapport qualité / prix ? Sans doute la visite "classique" de base, à réserver à l'avance sur le site internet pour éviter la queue au guichet (immense). En français, c'est avec audio-guide et les gens semblaient relativement libres dans la grotte😉



Une fois ressortis, nous payons le parking (!) et allons voir le château voisin de Predjama. Nous nous contentons de l’extérieur (la visite n’est pas donnée ; il y a encore une grotte en dessous aussi… ).




Nous rentrons par le Parc de Rakov Škocjan, où il est possible de faire de multiples balades ! Nous en choisissons une : nous descendons jusqu’au lit de la rivière anciennement souterraine et actuellement asséché à cet endroit, passons sous une grande arche avant d’atteindre l’entrée d’une grotte où il disparaît.



En fin d’après-midi, nous grimpons par une petite route (non goudronnée) au sommet Slivnica : nous y faisons une chouette balade de fin de journée. On a une très belle vue sur Cerkniško Jezero : il s’agit d’un lac temporaire (jezero = lac en Slovène) où l’eau revient quand la nappe remonte suite aux longs épisodes de pluie. Encore un phénomène assez peu courant, en tout cas à cette échelle ! Là, nous sommes en été, c’est tout vert et cultivé… D’en haut on voit bien l’ampleur du lac !


Nous redescendons à la nuit tombante et allons dîner dans un petit resto du coin, pas cher et très bon.

J5

Nous avions choisi le B&B pour sa proximité avec la grotte de Križna Jama où nous avons rendez-vous à 9 heures. Inutile de se lever aux aurores, et après le bon petit déjeuner, nous voilà partis à 5 km de là.

Les grottes touristiques, c’est très joli, mais en mode "spéléo", c’est encore mieux !

Križna Jama est ouverte aux touristes, mais pas aménagée : la rivière souterraine traverse ici un réseau quasi horizontal, en une série de lacs qui se "déversent" les uns dans les autres avant de disparaître plus profondément sous terre… On peut faire une visite "classique" du début du réseau, mais pour remonter le lit de la rivière, il faut réserver une visite de 3-4 heures, limitée à 4 personnes + le guide, ce que j’avais fait dès février.

Un couple de Hollandais fera la visite avec nous. Le guide nous dit que nous serons ses derniers visiteurs de la saison car le niveau de la rivière est trop bas : il a dû annuler toutes les visites suivantes, réservées parfois depuis un an 😦…

Nous nous habillons chaudement (3 couches ! il fait 8° dans la grotte où nous allons rester 3 heures et demi, souvent assis dans un bateau pneumatique), on nous fournit une sur-combinaison, des bottes, un casque avec une lampe, et c’est parti.


Nous commençons à pied. La grotte a été habitée par les ours des cavernes : pour se rendre compte de la taille de l’animal, un crâne est exposé à côté de celui d’un ours actuel…

Nous arrivons au premier lac, dont le niveau est très bas. Du coup, nous le contournons au lieu de le traverser en bateau. Une minuscule barrière de calcite le sépare du 2ème lac. Le guide nous explique où marcher pour ne pas abîmer la calcite toute blanche et fragile que dépose l’eau dans son passage. Il prépare le bateau et nous embarquons : comme il n’y a quasiment pas de débit, le fond des lacs (à quelques centimètres sous le bateau) est couvert de calcite. L’eau étant extrêmement lipide, la couleur est juste incroyable !

Nous remontons ainsi jusqu’au 10ème lac. Il faut souvent descendre du bateau et le porter pour passer de lac en lac, toujours en faisant attention de ne pas abîmer le sol.

Au fil des lacs, des concrétions apparaissent. Tulipes, draperies, énormes champignons (ou méduses), dont la base arrive au ras de l’eau, stalactites, mais pas de stalagmites puisque la goutte d’eau qui tombe du plafond tombe dans l’eau et ne peut donc pas déposer son calcaire. Du coup, pas de colonnes, et les stalactites, trop lourdes, finissent par casser : on en observe, échouées au fond des lacs.


Tout ça est préservé et magnifique. Bien sûr, aucun bruit si ce n’est le plic-ploc des gouttes d’eau. Et si on éteint tous nos lampes, l’obscurité absolue. On adore.

Au bout de la balade, nous arrivons à la salle du Calvaire où nous accostons. De là, le réseau se partage en deux branches dont l’une se poursuit sur plusieurs kilomètres, mais ce n’est visitable qu’en hiver, quand le niveau d’eau est suffisant et stable (la visite dure alors 7 - 8 heures). Nous nous baladons un peu entre les concrétions, jouons avec la lumière derrière une draperie et rembarquons pour faire le trajet dans l’autre sens.

Nous ressortons dans la chaleur estivale, tout émerveillés de cette belle visite ! Nous discutons encore un peu avec notre guide qui nous fait voir des photos de sa grotte parues dans Géo.

Inutile de dire que nous avons adoré cette matinée et particulièrement apprécié l’esprit de cette visite dont le maître mot est "préserver la grotte" (https://krizna-jama.si/fr/).

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Nous pique-niquons à proximité (l’endroit est calme, peu fréquenté, en forêt) et décidons de nous balader dans le coin. Nous allons jusqu’au château de Snežnik : le cadre est joli, mais nous avons envie d’être dehors. Après une courte hésitation, nous repartons sans visiter l'intérieur.

Depuis la route, nous voyons une chapelle au sommet d’une colline où nous aimerions bien grimper. Au jugé, nous nous approchons… pour nous retrouver tout près de Križna Jama, dont le réseau souterrain doit se trouver pile sous ladite colline. Nous nous garons (en bas) et trouvons un sentier qui grimpe jusqu’à la chapelle sv.Križa. Nous sommes tout seuls alors que c’est super agréable… et nous nous gavons de framboises cueillies tout au long du chemin.

En haut, la chapelle est originale : le clocher est séparé de la nef (et couvert d’antennes ce qui est moins heureux) et on peut observer une représentation très explicite de la crucifixion du christ !

Bien sûr, la vue est très belle ! Décidément, j’aime beaucoup cette région !

Nous ne nous attardons pas au pied des antennes et redescendons par un autre chemin, toujours bordé de framboisiers sauvages abondamment garnis (enfin, un peu moins après notre passage).


Apéro sur la terrasse de notre chambre avant d’aller dîner dans un petit resto voisin...

J6
J6

Nous quittons la région du "karst vert" pour la capitale, mais en faisant un crochet par le "karst noir" et la ville d’Idrija. Cette petite ville encaissée entre les montagnes abrite d’anciennes mines de mercure, parmi les plus productives au monde. Toute la ville est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Les mines sont fermées, mais se visitent. Nous voilà encore sous terre, mais dans un genre différent !

La visite commence par un film (avec écouteurs en français) retraçant l’histoire de la ville et de l’exploitation du mercure. C’est super intéressant.

On nous prête casque et veste et c’est parti pour la visite des galeries où des mannequins illustrent l’exploitation minière selon les époques. On peut aussi voir, protégée par une vitre, une veine de roche où brillent des billes de mercure.

Une fois ressortis, nous allons déguster la spécialité locale : les žlikrofi , sortes de petits raviolis en forme de chapeau de gendarme, fourrés à la pomme de terre (fallait les nourrir, les mineurs ! ) et accompagnés de sauce au fromage, à la viande ou aux champignons. Accompagnés d’un verre de vin slovène, c’est délicieux ! Le dessert à base de chocolat et fruits des bois n’est pas mal non plus.

Après une balade dans la ville, l’après-midi est consacrée à la visite d’un musée sur l’exploitation du mercure, installé dans les anciennes usines où était traité le minerai en "sortie de mine", avant de finir sur les hauteurs pour une vue d'ensemble.

Nous avons beaucoup aimé cette journée à Idrija !

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Après une route bien chargée et souvent en travaux, nous arrivons en fin de journée à Ljubljana. Notre hôtel est en centre-ville, mais on trouve à se garer dans la rue d’à côté et vu l’heure, ce n’est plus payant jusqu’au lendemain matin.

Nous ressortons pour un premier contact avec la ville et pour dîner au bord de la Ljubljanica... espérons-nous… Arrivés sur les "quais", c’est joli...

Mais impressionnant : il y a un monde fou ! Tous les vendredis soirs, des restaurateurs installés près de la place du marché vendent des plats à emporter. La cohue est indescriptible entre les locaux et les touristes. Nous préférons trouver une table dans l’un des innombrables restos ou bars des bords de la rivière, mais tout est blindé ! Et pourtant, des bars et restos, il y en a sur les deux rives et sur des centaines de mètres ! Jamais vu ça !

Ljubljana, un vendredi soir d'été, vers 22h ! 

Nous finissons par trouver une table au bord de l’eau… mais c’est loin d’être une bonne adresse. Nous nous contentons d’une salade et allons ensuite acheter une glace (délicieuse, elle), que nous dégustons en nous baladant dans la ville très animée par cette belle soirée d’été.

J7

Grand beau temps encore ce matin ; nous prenons un solide petit déjeuner sur la terrasse de l’hôtel avant de nous mettre en route.


On est samedi matin, c’est jour de marché à Ljubljana : et quel marché ! Après le coin des légumes, nous ne résistons pas au coin des fruits où nous achetons un verre de fruits rouges que nous allons déguster sur la berge de la rivière !

Puis nous arpentons les ponts, les places, les rues piétonnes, qui s’étirent au pied de la colline du château...

... admirant les dragons symboles de la ville ou d’autres détails au hasard des rues.

En début d’après-midi, nous grimpons au château par des ruelles et escaliers. La visite est sympa, surtout pour la vue.

C’est là qu’on mesure à quel point cette capitale est verte ! On voit aussi les nuages noirs qui s’amoncellent sur les montagnes au loin… le vent se lève, le temps tourne à l’orage.

Nous redescendons par des ruelles de l’autre côté de la colline et rejoignons Nebotičnik, le premier gratte-ciel yougoslave, datant de l'entre deux guerres. En haut, un bar permet d’admirer une jolie vue en sirotant un cocktail.

Nebotičnik 

Finalement, l’orage évitera la capitale et nous poursuivons notre balade le long de la rivière, pour rejoindre un resto un peu excentré. Au passage, nous admirons une sorte de cloître où se donnent parfois des concerts en été, ainsi que la Bibliothèque Nationale et Universitaire construite par Jože Plečnik, qui a largement contribué à l’architecture de la ville au début du siècle dernier.

Rapidement, nous arrivons dans des quartiers très bucoliques alors que nous avons marché à peine un quart d’heure depuis le centre-ville ! Notre resto étant complet, nous nous contenterons d'une pizzeria sympa avant de rentrer en suivant les quais animés de la rivière.

Après cette belle journée passée à déambuler dans les rues, nous aurons la journée de dimanche pour nous balader dans le grand parc de Tivoli !... pensons-nous...

J8

Ce matin, il pleut. Et pas qu’un peu… Pas de balade à pied ou à vélo dans le parc de Tivoli 😦 et nous sortons le plan B : nous prenons notre temps, petit déjeunons un peu tard et abondamment avant de nous mettre en route vers les villages médiévaux situés à une vingtaine de kilomètres de Ljubljana.

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Nous arrivons en fin de matinée à Škofja Loka, sous une pluie fine mais persistante. Comme en plus on est dimanche, on ne peut pas dire que ce soit très animé. Mais c’est vraiment joli. Nous grimpons jusqu’au château dont nous faisons le (petit) tour des jardins avant de quitter ce village.


L’arrêt suivant est à Kranj, où nous faisons rapidement le tour du tout petit centre historique, puis allons à Kamnik, dont le guide annonce que c’est trop souvent délaissé par les touristes, à tort.

Là encore, le centre est tout petit, mais joli, avec ses maisons peintes, ses vieilles enseignes et son église baroque.

À proximité se trouve un jardin botanique : hélas cela semble fermé et la pluie revient. Nous décidons de rentrer sur Ljubljana et visiter un musée. Oui, mais lequel ? Sur les conseils de "Slovénie secrète", nous optons pour le Musée du Train.

Pas facile à trouver, dans un quartier excentré, installé dans d’ancien entrepôts ferroviaires, on y trouve de vieilles locos datant de l’époque soviétique, certaines rénovées entretenues (et à l'abri), d'autres carrément "dans leur jus". Pas spécialement passionnés par le sujet, je pense que nous n’apprécions pas ce musée à sa juste valeur, mais il nous aura fait passer un moment sympa.

En soirée, la pluie cesse et nous retournons dans le quartier bucolique de la veille pour aller dîner au resto que nous avons cette fois réservé. À proximité, en plein centre-ville, on trouve de beaux jardins potagers. Surprenant !

Puis retour par les quais pour notre dernière soirée à Ljubljana.

Bilan de ces deux journées à Ljubljana

Nous avons beaucoup aimé cette pause citadine. Un jour aurait suffi, mais comme la situation est centrale et qu'il est facile de circuler pour entrer et sortir de la ville, Ljubljana peut constituer une bonne base pour rayonner.

J9

À nouveau, la journée s’annonce humide, quoique non pluvieuse.

Nous avions prévu de rejoindre les lacs de Bled-Bohinj en passant par Velika Planina, puis Logarska Dolina avec quelques balades-randos. Nous décidons de commencer par l’alpage comme prévu et d’aviser ensuite en fonction de l’évolution de la météo.

Nous choisissons de ne pas monter en téléphérique + télésiège, mais d’aller en voiture jusqu’au parking situé juste en dessous de Mala Planina (le Petit Alpage) et d’accéder au plateau à pied. L’idée s’avérera excellente.

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Après une courte et facile grimpette en sous-bois, nous débouchons donc sur un plateau embrumé, parsemé de petites maisons en bois. Le charme opère instantanément.

Tout est calme et serein, un paysan rentre du foin, les vaches broutent en liberté, on est bien !

Nous traversons le hameau, grimpons encore un peu et débouchons au dessus de Velika Planina (le Grand Alpage). Un chemin permet d’en faire le tour en restant un peu en hauteur, pour de belles vues d’ensemble. Nous sommes quasiment seuls.

à environ 1500 m d’altitude, Velika Planina est un alpage depuis le XVIeme siècle, constitué de huttes en bois, typiques, reconstruites à l’identique suite à la 2ème guerre mondiale pendant laquelle le village a été entièrement brûlé par les Allemands. L'été, les bergers y montent leurs vaches ; l'hiver, on y fait du ski.

L’autre bout du plateau est un peu plus fréquenté, vu que c’est là qu’arrivent le télésiège et le sentier qui monte depuis le haut du téléphérique. Nous poursuivons le chemin qui descend doucement vers les chalets. Avant d’y arriver, un panneau indique deux grottes… On y va ? Oui, bien sûr ! Nous nous contenterons de descendre dans les dolines où se trouvent les porches d’entrée.

Nous traversons ensuite le hameau, entre les maisonnettes en bois et les vaches, toujours sous le charme…

En revenant vers Mala Planina, nous admirons des champs de rhododendrons et autres fleurs de moyenne montagne

Il est presque 15h. Nous avons un peu faim et pas très chaud à cause de l'humidité ambiante. La terrasse d'une ferme-buvette nous tend les bras et nous nous laissons tenter par des spécialités locales, simples et montagnardes : soupe aux champignons, soupe à la choucroute avec saucisse, accompagnées d’un jus de pomme local, le tout pour quelques euros.

Nous retraversons le paisible Mala Planina avant de redescendre vers la voiture. La balade aura duré 2 bonnes heures et, au départ un peu déçus par le manque de soleil, nous réalisons que finalement, l’atmosphère brumeuse a rendu l’endroit encore plus séduisant 💗.


Le temps ne se levant pas sur les montagnes, nous décidons d’abandonner Logarska Dolina et d’aller directement sur Bohinj, où nous avons loué une chambre avec "coin p'tit déj" chez l’habitant pour cinq nuits. À l’approche de Bled, le soleil fait son apparition. Nous faisons quelques courses au supermarché pour les petit-déjeuners et pique-niques des jours qui viennent.

Une fois installés, les nuages ont complètement disparu et nous partons à pied vers le lac, en quête d’un resto pour le soir : nous trouvons ce qu’il nous faut pour un apéro et une salade en terrasse, au bord de l’eau, au coucher du soleil.

Lac de Bohinj 
J10

Nous partons assez tôt pour commencer par les célèbres gorges de Vintgar avant la cohue et à l’heure où le soleil les met en valeur. Nous arrivons vers 8h30 sur le parking (5 €) où il y a encore de la place, achetons nos tickets (10 € / personne) et démarrons la balade. Nous ne sommes pas tout seuls, mais franchement, il n’y a pas grand monde pour l’instant.👍

C’est joli : au début, les gorges sont assez sombres bien que peu profondes. On traverse plusieurs fois la rivière par de petits pont de bois… Nous ne sommes pas spécialement "impressionnés" par les gorges en elles-même, mais la couleur de l’eau est vraiment très très belle.

Nous revenons par le même chemin… largement plus encombré ! Et quand nous ressortons, vers 9h30, la queue est déjà immense et le parking blindé !

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Nous mettons alors le cap sur d’autres gorges, celles de Pokljuka . Le départ de la rando n’est pas très facile à trouver, mais ça y est, nous y sommes. Là, c’est gratuit et il n’y a personne !

On commence dans une large "gorge" humide et très verte, bordée de falaises où l’on voit plusieurs entrées de grottes, pour atteindre ensuite une belle falaise en haut de laquelle est accrochée une passerelle de bois. Le chemin permet d’y grimper et la passerelle conduit à la suite de la gorge, plus haute que la première partie.

De là, nous suivons un sentier et trouvons un chemin qui fait une boucle sur les hauteurs pour revenir au parking. Celui-ci conduit à l’une des grottes aperçue à l’aller, ou plutôt un triple porche assez impressionnant.

Retour à la voiture : nous avons adoré cette balade au calme, dans un environnement très naturel !

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La suite de la journée sera consacrée à Bled. Nous commençons par le côté nord-ouest du lac : le parking y est payant, difficile et blindé… Heureusement, devant la gare, 2 places de recharge pour EV nous tendent les bras. On télécharge l’appli, la charge et le parking sont gratuits, c’est limité à 3 heures, ce qui nous suffit largement !


De là, nous descendons vers la plage, d’où l’on peut remonter vers Le point de vue qui va bien au dessus du lac. Ça grimpe raide ! Ils ne font pas semblant, les Slovènes avec leurs sentiers ! Nous commençons par Velika Osojnica d’où la vue est très chouette et où nous grignotons un semblant de pique-nique.

vue depuis Velika Osojnica 

Puis nous redescendons un peu vers Mala Osojnica pour la Vraie Vue Carte Postale ! Ce point de vue est plus fréquenté, mais ça va.

en redescendant de Mala Osojnica 

Revenus au bord du lac, nous avons encore le temps de piquer une tête. C'est idyllique.

Pour finir l’après-midi, nous reprenons la voiture pour la ville de Bled cette fois, où nous nous garons dans un grand parking public, à nouveau gratuitement en finissant de recharger la voiture.

Nous nous baladons au bord du lac, dégustons une glace (à Bled, la spécialité est un gâteau à la crème, mais là, vu la chaleur, nous n’en avons pas envie), faisons les boutiques.


Retour tranquille à Bohinj à contresens des bouchons pour un petit apéro sur le balcon de notre chambre avant le resto du soir. Nous en choisissons un dans le village voisin : arrivés les premiers, le patron nous propose une fricassée de cèpes qu’il a ramassés le matin, suivie d'une truite (énorme) qu'il a pêchée aussi le matin même, après être allé aux champignons. On se régale !

J11

La météo n’est pas encore extraordinaire aujourd’hui, avec un beau brouillard matinal, mais nous décidons de grimper quand même sur les hauteurs en prenant le téléphérique du Vogel, qui conduit à un plateau à 1400 m d’altitude, station de ski l’hiver et départ de pas mal de balades ou randonnées l’été. Ainsi, si le temps se dégrade, ce sera relativement facile de rebrousser chemin.

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Nous y allons en voiture, un parking étant disponible au départ du téléphérique, réservé pour ses usagers. Nous prenons un aller-retour (24€ par personne, forfait comprenant téléphérique + télésiège + parking). Il est environ 9h et il n’y a pas foule : top !!! 👍

À l’arrivée, nous prenons encore un télésiège qui conduit à un petit promontoire où se trouve une table d’orientation : la vue est très chouette, même si les plus hauts sommets restent dans les nuages et le fond de vallée sous le brouillard.

De là, plusieurs possibilités : nous choisissons l’ascension du Vogel en passant par le Šija. Très, vite, on est dans une ambiance très "montagne", rocailleuse et abrupte : on adore !

Le chemin est bien tracé, bien aménagé (rondins de bois, câbles…), mais l’environnement est très sauvage. Nous y admirons d’ailleurs une belle diversité de fleurs, y compris des edelweiss ! 💗

Après un dernier effort, nous atteignons le sommet (1970 m) d’où la vue est panoramique !!!

Nous redescendons par un autre chemin, dans une combe bien boisée et fleurie, passons près d’une ferme d’altitude et rejoignons le sommet du téléphérique.

nous étions au sommet juste en face 

Il est environ 14h et c’est la foule des grands jours ! Nous aurions bien bu un verre (malgré les prix élevés à cet endroit), mais il n’y a pas une table de libre sur la grande terrasse du café. Tant pis, nous nous contenterons de la vue avant de redescendre en téléphérique… d’où nous capterons encore de belles images : la pente est vraiment raide et on surplombe le lac !

descente en téléphérique 

info rando :

environ 10 km, 700 m de dénivelé positif (un peu plus en négatif vu qu’on ne reprend pas le télésiège pour redescendre), 4 heures. C’est une vraie rando en terrain "montagnard", donc prévoir chaussures de marche et bien-sûr, eau, en-cas, polaire et coupe-vent dans le sac !

Une fois revenus au parking, nous allons (en voiture) jusqu’au bout du lac, à Ukanc, pour éventuellement aller visiter la cascade Savica : que de monde, là ! Parking bondé et payant, cascade payante… Allez hop, demi-tour !

Nous rentrons garer la voiture "chez nous", il fait beau, il fait chaud : on met les maillots et on va au lac pour une pause baignade bien agréable ! L’eau est bonne, il n’y a vraiment pas foule, c’est super beau de se baigner dans ce cadre !

• • •

En fin d’après-midi, nous repartons nous balader à Ribčev Laz : grimpette sur une hauteur d’où l’on a une jolie vue, bord du lac à l’eau limpide, petite église au toit de tavaillons : c’est super joli.

Nous finissons la soirée dans un petit resto d’un village voisin et nous couchons pas trop tard : demain, on se lève tôt...

J12

En préparant notre voyage, nous avions renoncé à gravir le Triglav (très embouteillé en juillet-août et nécessitant une nuit en refuge… à réserver à l’avance alors qu’on ne sait rien de la météo...),. Mais le massif offre plein d’autres possibilités dont une apparemment très belle "Vallée des 7 lacs" qui me séduisait beaucoup.

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Levés de bonne heure, nous faisons les sacs et prenons la petite route (à péage) qui conduit à Blato (1100 m), départ de randonnées dans le massif du Triglav.

Vers 8h, nous démarrons la rando par un bon chemin forestier qui grimpe (bien raide !) vers l’alpage Planina pri Jezeru (1450 m). Décidément, même sur des chemins techniquement faciles, ils ne font pas semblant, les Slovènes : quand faut grimper, ça grimpe !

Sur le replat, l’alpage est très joli, au bord d’un lac comme son nom l’indique. Nous ne nous arrêtons pas et continuons sur ce replat jusqu’à Planina Viševnik (1620 m), encore un très joli alpage niché dans un creux au pied des contreforts boisés des sommets.

Après une micro-pause photos, nous poursuivons toujours vers l’ouest en direction du bas de la vallée des 7 lacs dont nous serons vite séparés par une crête rocheuse. Pour l’atteindre, deux solutions : soit contourner la crête par le sud (en restant en gros à 1650 m d’altitude), soit grimper, passer un petit col et redescendre de l’autre côté par un passage escarpé et aménagé. Nous choisissons cette solution (et nous reviendrons par l’autre côté). Grimpette, donc (à la slovène ! ).

Arrivés au col, la vue de l’autre côté est superbe… Mais il est tôt… et sur la crête, un "petit" sommet tout proche, nous tend les bras : Mala Tičarica (2071 m) Sympa !

vues depuis Mala Tičarica : le sentier continue en longeant la crête...

De là, un sentier suivant la crête continue vers le nord, laissant augurer de belles vues. J’avais repéré ce chemin au bout duquel on peut soit revenir en redescendant la vallée (mais c’est long !), soit rejoindre Planina pri Jezeru en "coupant" à travers les contreforts du massif (mais adieu ma vallée des 7 lacs). Après un bref conciliabule, nous choisissons la crête et au bout, nous verrons selon la météo, l’heure et notre fatigue…

Très vite, nous ne regrettons pas notre choix : c’est aérien, la végétation se raréfie au profit des fleurs de montagne, dont un champ d’edelweiss que nous devons traverser sans les écraser (je n’en ai jamais vu autant !), on aperçoit un chamois au loin et à chaque échancrure, la vue vers la vallée est superbe, en particulier sur le lac Veliko Jezero. Et j’oubliais : nous sommes absolument seuls !


Mine de rien, on grimpe et le paysage devient vraiment minéral. Si nous contournons certains sommets, Mala et Velika Zelnarica (2320 m) sont accessibles et offrent une superbe vue panoramique !

grimpette... et au col : la vue !  
vue du sommet de Velika Zelnarica 

Nous redescendons à l’abri du vent pour manger un peu et devons maintenant prendre la décision du chemin du retour. Du sommet de notre crête, nous pouvions observer que le ciel était bien noir vers l’est (direction du retour "direct"), mais pas vers l’ouest et la vallée… dont nous aimerions quand même bien voir les lacs "supérieurs". Allez, il n’est pas tard, ce sera long mais tant pis : on continue plein nord pour contourner la ligne de crête dans un superbe environnement très rocheux et nous voilà en vue des derniers des 7 lacs et du refuge qui les surplombe.

Nous rejoignons Zeleno Jezero par une bonne descente bien raide dans la caillasse, pour poursuivre en pente douce le long de la vallée, de plus en plus verdoyante. Veliko Jezero est aussi joli que vu d’en haut.

Les chamois ont laissé la place aux marmottes, les sapins sont de plus en plus nombreux, la crête parcourue ce matin nous surplombe, rocheuse et majestueuse et nous arrivons au refuge Koča pri Triglavskih jezerih à l’heure du goûter !

Après une pause jus de pomme et apfelstrudel, nous repartons pour le dernier quart de la randonnée, qui nous ramènera vers les alpages en contournant la barre rocheuse par le sud. On a de belles vues sur le massif du Vogel que nous avons arpenté la veille.

Les deux alpages sont encore plus jolis à la lumière du soir et nous avons bien mérité une bière au soleil au bord du lac.

Nous redescendons dans le sous-bois jusqu’au parking. La route est bloquée un moment par un forestier qui charge d'immenses troncs sur la remorque de son tracteur : l'exploitation forestière est une activité importante en Slovénie.

Nous finirons par rentrer à temps pour un petit resto du soir...

Et dodo !

La trace gps annonce pas loin de 30 km et 1800 m de dénivelé : pas besoin de nous bercer ce soir !

J13

C’était annoncé et cela se vérifie : ce matin, il pleut. 😦

Nous traînons un peu, prenons notre petit déjeuner tranquillement et nous mettons en route pour le "plan – pluie" : visite d’un village médiéval où se trouve un musée et un bon resto.

Nous arrivons donc à Radovljica en toute fin de matinée. Après s’être garés à l’extérieur du centre-village qui est piéton, nous le rejoignons sous une bonne grosse pluie en évitant les flaques… Nous nous réfugions à l’intérieur de l’Hôtel de Ville qui abrite un musée de l’apiculture conseillé par le guide.

Et bien, au-delà de la vie des abeilles et de la fabrication du miel, ce musée est très intéressant et bien fait ! Et nous découvrons que la Slovénie est vraiment le pays du miel depuis fort longtemps. Le musée expose notamment une très belle collection d’anciennes devantures de ruches en bois peint.

Après cette visite, nous serons plus attentifs à ce que nous verrons sur les bords des routes.


Une fois la visite finie, il pleut toujours, donc nous nous réfugions dans la Gostilna Lectar réputée pour ses bons repas traditionnels. Nous choisissons un plat de spécialités pour deux et nous nous régalons.


Lorsque nous ressortons, la pluie a cessé laissant la place à un beau soleil ! Chouette ! Nous nous baladons dans le village et faisons quelques achats dans une petite épicerie vendant des produits artisanaux et locaux : miel, bien sûr, mais aussi de quoi se faire un repas froid léger ce soir.

Sur les conseils du guide, nous repartions vers Kropa, un autre village de Haute Carniole, niché au fond d’une vallée encaissée et réputé pour ses forgerons. Nous nous y baladons un moment. Il n’y a pas un chat !

Nous décidons de rentrer en contournant le massif montagneux par le sud avant de rejoindre Bohinjska Bistrica par les routes de montagne. Les vues sont très belles et soudain, au détour d’un virage, surgit une chapelle dressée sur un promontoire face aux montagnes ! Super joli !

Plus loin, nous traversons la campagne profonde avec ses abris pour le bois, ses ruches et ses séchoirs à foin.

Après cette journée "cool", retour à Stara Fužina, où nous dînerons sur notre petit balcon.

J14

Nous quittons Bohinj ce matin, par de très jolies petites routes passant au nord de Bled.

Nous remontons ensuite une vallée en direction de slap Peričnik (slap = cascade en Slovène). Arrivés sur place, comment dire… Beaucoup beaucoup de monde, il faut aller payer le parking au "gîte" voisin (3€, quand même... cela doit être une part non négligeable de son chiffre d’affaires… ce qui ne génère pas pour autant l’amabilité de la tenancière du lieu), et on grimpe à la queue leu leu sur le chemin vers le pied de la cascade que l’on aperçoit d’en bas.

Alors bon, ok, elle est jolie et haute, cette cascade. On peut passer derrière la chute, mais le chemin qui permet en principe de redescendre par l’autre côté est fermé pour cause d’éboulement, de même que celui qui permet d'accéder à la partie supérieure de la cascade... Donc retour par le sentier embouteillé. Le tout aura duré moins d’une demi-heure…

Nous reprenons la route en direction du parking de la randonnée vers une autre cascade : slap Martuljek. Les parkings indiqués sont pleins donc tant pis, nous nous engageons sur une piste à accès plus ou moins "réservé" et trouvons à nous garer un peu plus près du départ du sentier. Celui-ci grimpe en sous-bois, jusqu’à un point de vue sur une première chute d’eau.

on longe le torrent jusqu'à une vue sur "slap 1" 

Nous choisissons de continuer vers la 2ème cascade, en deux parties. On peut s’approcher du pied de la cascade supérieure moyennant quelques pas d’escalade.

slap 2 

Nous redescendons jusqu’à une passerelle permettant de gagner l’autre rive du torrent, où se trouvent un chalet d’alpage (où l'on peut boire un verre, manger un morceau ou pique-niquer), de jolis bovins frisés et une petite chapelle, avec de belles vues sur les sommets environnants. C'est super agréable et situé juste au dessus de "slap 1"... donc même si on ne souhaite pas aller jusqu'à "slap 2", cela vaut vraiment le coup de venir jusqu'ici ! Retour par les sous-bois après cette belle petite rando !

Notre hôtel du soir est tout près : nous nous y arrêtons en tout début d’après-midi pour le check-in avant de repartir vers la jolie petite station de Kranjska Gora. Nous rejoignons d’abord Podkoren, son stade de saut à ski et ses célèbres sources Zelenci (mais il y a trop de monde : nous y retournerons demain matin, avec en plus une meilleure lumière). Et nous finissons la journée tranquillement en nous baladant dans le village de Kranjska Gora avant d’aller dîner dans un bon resto traditionnel du village (et pas cher du tout !)

J15

Avant de nous lancer dans la belle route du col de Vršič, nous repassons par les sources Zelenci : pas grand monde ce matin, et une jolie lumière, y compris sur les paysages environnants.

Et c’est parti pour la route du col. Au passage, nous repérons un joli parc à la sortie de Kranjska Gora que nous ne visiterons pas, tant pis. Décidément, cette petite station tranquille offre pas mal de possibilités de balades.

Sur la route, beaucoup de vélos et de motos. Il faut dire que c’est vraiment une belle route de montagne, sans doute agréable à parcourir en deux-roues ! Nous ne nous arrêtons pas à la chapelle Russe (trop de monde) et arrivés au col, c’est la foule des grands jours 😦. À peine la voiture posée dans un petit créneau, un jeune homme vient nous faire payer le parking (de mémoire, 3€ pour la journée ; c’est raisonnable).

Nous commençons par la randonnée du jour : Slemenova Špica. Nous sommes déjà en fin de matinée, mais pas trop de monde sur le chemin. Après un bon raidillon au démarrage, on arrive à un col d’où il sera possible de faire une boucle. Nous prenons le chemin qui redescend un peu et continue en balcon, avec de superbes vues vers le nord. Ce chemin est aussi très boisé, c’est vraiment très joli.

à gauche, le chemin du retour  ; à droite, le chemin facile en balcon

Après un deuxième grimpillon, on débouche sur une grande prairie située en contrebas du sommet. Et là, on déchante… Il y a du monde partout, installé pour le pique-nique : des familles avec les 3 générations et le chien + des groupes du 3ème âge en voyage organisé… Bon, nous grimpons quand même jusqu’au sommet d’où la vue est, reconnaissons-le, superbe !

à droite : au loin, les tremplins de saut à ski vus la veille

Nous redescendons sur le côté du pré pour trouver un coin tranquille pour notre en-cas de midi et repartons par l’autre chemin, plus difficile, caillouteux et à flan de falaises abruptes.

vue sur Slemenova Špica depuis le chemin du retour

Bilan de Slemenova Špica :

endroit très chouette et atypique avec de belles vues, rando facile par le chemin en balcon, mais éviter le dimanche !

De retour au col, nous faisons un petit tour, mais décidément, cet endroit est vraiment trop fréquenté pour nous. La route redescend ensuite vers la vallée de la Soča, avec quelques beaux points de vue.

Notre prochaine halte est pour la source de la Soča : nous nous garons dans un champ et rejoignons le sentier qui démarre près d’un refuge pour grimper vers la source. Le début est facile, mais très vite, il est annoncé comme difficile : en effet, il se rétrécit avec beaucoup de passages un peu vertigineux. À la toute fin, pour approcher la source, il faut avoir le pied sûr et s’aider des câbles. Le problème ce jour là est encore la cohue avec l’impossibilité de se croiser sur ce sentier. Bon, la source est vraiment jolie (et certains profiterons de notre lampe pour admirer sa belle couleur bleue) et nous redescendons au plus près du torrent.

Il n’y a plus une seule table libre pour boire un verre au refuge : tant pis, nous reprenons notre route.

À partir de là, celle-ci suit la rivière Soča, aux eaux d’un bleu assez irréel… Large d’abord, des gorges sont annoncées ensuite. Nous nous garons là où nous pouvons, mais ne trouvons pas de sentier pour s’approcher et les admirer… En revanche, il y a foule aux endroits un peu plus larges permettant la baignade. Nous décidons de revenir dans la semaine : des touristes seront toujours là, mais il y aura peut-être un peu moins de familles venues pour le week-end.

vallée de la Soča, en amont des gorges

Nous remontons une vallée transversale : la vallée de la Lepena. La route se termine au refuge Klementa, d’où part la randonnée qui conduit au lac Krn. C’est trop long à entreprendre en cette fin d’après-midi, donc nous nous contenterons de boire un verre au refuge. Par contre, en repartant, nous nous arrêtons sur un petit parking repéré à l’aller, d’où partent des sentiers, le long de la rivière.

Nous ferons là une petite balade d’une heure à peine, en boucle grâce à des ponts pour traverser le torrent, admirant petites piscines et cascades.

Après cette dernière balade, il est temps de rejoindre notre logement à l’entrée de Bovec pour les 4 nuits qui viennent : c’est un petit appartement indépendant au premier étage d’une maison et nous pouvons utiliser le jardin, la salle à manger d’été, le lave-linge… C’est modeste, mais très bien !



Nous allons ensuite découvrir la petite ville de Bovec où nous trouvons une table à la belle terrasse couverte d’un resto… un peu trop touristique à notre goût, mais bon… on essaiera de faire mieux les autres soirs en réservant à l’avance.

J16

Nous voilà donc installés à Bovec pour 3 jours pleins, avec une grosse rando au programme, à caser le jour où la météo sera la meilleure… Ce n’est pas pour aujourd’hui, qui sera donc consacré aux "classiques" du coin… enfin, pas tous… et avec du "un peu moins classique".

Nous ne nous levons pas aux aurores et nous voilà donc partis, en milieu de matinée, vers une première balade vers une cascade : Slap Virje. Le parking est payant (5€ les 2 heures). On atteint la cascade en moins d’un quart d’heure, c’est joli. De là un chemin conduit à la source de la rivière Gljun : endroit charmant, avec une petite écluse. Après une heure de balade, nous repartons vers la 2ème cascade du jour : Slap Boka. Parking gratuit de l’autre côté de la route et après 10 minutes sur un chemin caillouteux (et très fréquenté) on arrive au point de vue sur la cascade qui est au loin dans une gorge. Il y a possibilité de continuer, mais cela ne nous tente pas.

en haut : la rivière Gljun et Slap Boka ; en bas : Slap Virje

Nous préférons repartir vers la vallée de la Koritnica, au nord de Bovec. Notre premier arrêt est historique : à l’endroit étroit de la rivière ont été construits 2 forts. Le Fort Kluže, reconstruit au XIXème siècle par les Autrichiens et le Fort Hermann, terminé au début du XXème. Tous deux servirent de base arrière du Front de l’Isonzo (nom italien de la Soča) lors de la 1ère guerre mondiale. Mais la région a subi ses premières invasions et périodes sombres lors des guerres Napoléoniennes…

Un agréable chemin en sous-bois conduit au Fort Hermann où nous pique-niquons avant de nous "balader" dans les ruines.

Nous décidons ensuite de visiter le musée installé dans le Fort Kluže : celui-ci décrit les conditions de guerre en zone de montagne, avec l’exposition d’objets datant de la guerre de 14-18. Malheureusement, la plupart des explications sont en Slovène et en Allemand… sauf quand il s’agit des crimes des Italiens (batailles de l’Isonzo en 1915-1917) ou des Français (guerres Napoléoniennes), dénoncés dans la langue correspondante… Nous comprenons que la région est encore vraiment marquée par ces périodes guerrières… Et ceci se confirmera les jours suivants…

Après ces visites classiques et instructives, nous poursuivons vers le nord, en direction d’une belle montagne : le Mangart. La route qui y conduit est superbe. Étroite, traversant plusieurs tunnels, en pleine montagne, elle est soumise à une éco-taxe : arrivés à la guérite, on nous en dispense (sans que nous ne demandions rien) puisque nous roulons en véhicule électrique 👍 . C’est parti vers la plus haute route de Slovénie, le dernier parking possible se situant à plus de 2000 m d’altitude. Lorsque nous arrivons, il est dans le brouillard, et il y fait vraiment froid.

le Mangart, c'est ça !  et si on lui tourne le dos : la route

Pas grave, nous commençons quand même à grimper un peu… Le brouillard et les nuages se dissipent pour nous laisser entrevoir une superbe vue sur l’Italie (nous sommes à la frontière… matérialisée par plusieurs centaines de mètres de vide !). Nous ne ferons pas l’ascension complète du Mangart qui joue à cache-cache avec le brouillard. M. continue plus loin que moi : c’est très minéral, certains passages aériens sont équipés, et il fait demi-tour entre autres à cause de la "queue" qui se forme aux passages délicats… Quoiqu’il en soit, les vues sont magnifiques !

Nous redescendons une bonne partie de la route derrière un troupeau de moutons (et leur berger en Fiat Panda ! 😀) Heureusement, après le passage des premiers tunnels et quand la pente se fera moins abrupte, ils couperont une épingle à travers champ !

De retour à Bovec, c’est l’orage, puis un rayon de soleil !

Bovec après la pluie 

Nous faisons quelques courses pour les petits déjeuners et le pique-nique de demain avant de constater que beaucoup de restos sont complets pour ce soir. Nous nous rabattons sur un resto italien que nous redoutons un peu "usine à touristes", mais nous tombons visiblement sur la bonne serveuse : elle nous place sur une petite terrasse abritée et au calme, prend soin de nous et nous nous régalerons de pâtes aux fruits de mer, accompagnées d’un bon petit blanc local !

Bilan de cette journée patchwork

Cool, sympa et agréable, surtout la 2ème partie. Même si on n'est pas randonneur, ne pas hésiter à faire la route du Mangart (par beau temps, bien sûr !)

J17
J17

Voici le jour de la rando. À défaut du Triglav, nous avons choisi de gravir le Krn, en boucle, au départ du village de Krn, non loin de Kobarid. Levés tôt, après une petite heure de route (la fin est vraiment étroite et tortueuse, on ne roule pas vite), nous voici à pied d’œuvre. Il est 8 h, la montagne est dans le brouillard… Mais bon, ça va bien se lever, non ?

• • •

L’ascension commence à travers champ, entre fermes et troupeaux. Ça sent un peu la vache, c’est bucolique, on aime bien.

Le sentier grimpe ensuite en lacets sur le flanc ouest de la montagne, dont le sommet n’est pas visible du fait de la pente. Par contre, les vues depuis cette "arête" (bien arrondie quand même) sont très chouettes. Bientôt, le refuge sous-sommital émerge des nuages !

Nous y faisons une pause, mais il y a trop de monde pour nous. Nous préférons continuer vers le point culminant… dans le brouillard. Nous ne voyons rien à plus de 10 mètres… et l’odeur de crottes de biques est insoutenable ! Nous trouvons un coin plus accueillant pour le pique-nique.

pique-nique au sommet 

La deuxième partie de la rando est superbe ! Et complètement atypique !

Tout d’abord, quand le brouillard se dissipe, superbes vues en contrebas sur le lac de Krn, accessible par le côté nord de la montagne.

Ensuite, le chemin est jalonné de vestiges du fameux front de l’Isonzo lors de la 1ère guerre mondiale : cavités creusées pour s’abriter, escaliers, large chemin creusé à flanc de montagne, mais aussi obus, munitions et autres vestiges de l’attirail militaire.

Après avoir contourné un sommet secondaire (il est aussi possible de le gravir), le chemin redevient sentier et descend dans une impressionnante et austère combe en V, minérale à souhait ! Au bout de celle-ci, on surplombe un petit lac avant de passer un petit col qui permet de redescendre vers les alpages.

Là, la pente est raide ! C’est très humide, verdoyant et fleuri avec encore une belle diversité botanique ! La rando se termine comme à l’aller au milieu des vaches.

Bilan rando du Krn

Rando variée, traversant tous les étages de végétation, et plus rare, avec un intérêt historique.

Environ 15 km et 1200 m de dénivelé pour cette magnifique boucle !

Après l’effort, le réconfort ! Nous avons vu que l’une des fermes proche du parking propose le gîte et le couvert : nous y boirons une bière accompagnée d’un Afelstrudel et d’une autre spécialité pâtissière dont j’ai oublié le nom Slovène. Sur la route du retour, dernière vue sur le Krn émergeant d'un petit banc nuageux :

Retour à Bovec pour la soirée. Fatigués, nous essayons le bar-restaurant situé à 3 minutes à pied de l’appartement : ils sont complets mais nous trouvent finalement une table suite à un désistement. Bonne pioche ! C’est très sympa, très bon et moins cher qu’en ville !

J18

Ce matin, deux balades à pied au départ de Kal-Koritnica où nous logeons.


Tout d’abord vers les hauteurs, jusqu’à Čelo, vestiges de fortifications, tranchées et batteries Autrichiennes de la guerre de 14-18 (oui, encore !). L’endroit était stratégique, la vue y est panoramique…



Après une bonne heure de balade, nous voilà de retour à l’appartement, où nous cassons la croûte à l'ombre, sous la terrasse couverte. Nous en profitons pour tenter de réserver un resto pour le soir : celui que nous visons depuis le début du séjour est fermé ; les autres sont complets, y compris notre "voisin"… Il faudra prévoir un plan B…


Nous nous dirigeons vers la Soča, accessible en 10-15 minutes à pied depuis le village, espérant y trouver des gorges comme indiqué sur notre carte. Alors certes, l’endroit est un peu "encaissé" mais rien d’exceptionnel. En revanche, c'est l'endroit idéal pour apprendre les techniques de kayak : un groupe s'entraîne à passer un petit rapide. Nous descendons au bord de l'eau : elle est glaciale !

Nous longeons un peu la rivière jusqu’au confluent avec la rivière Koritnica… où se trouvent des campings et pas mal d’activités nautiques. Bof bof bof… demi-tour…

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Du coup, nous décidons de prendre la voiture pour trouver enfin ces fameuses "gorges de la Soča", plus en amont. Nous trouvons à nous garer le long de la route, peu après la bifurcation vers la vallée de la Lepena (ici même où il y avait tant de monde le dimanche précédent). On accède aux chemins longeant la gorge et en effet, c’est très chouette ! 👍

Nous nous baladons là un bon moment… avant d’être rattrapés par quelques gouttes de pluie !

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De retour à Bovec, nous faisons quelques courses pour notre repas du soir au supermarché… lui aussi blindé ! Que de monde, que de monde !

Soirée tranquille à l’appartement, et rangement car nous le quittons le lendemain.

Bilan de Bovec


Mitigé…

Cette petite ville est en effet idéalement située au confluent de la belle rivière Soča et de la vallée de la Koritnica, au pied des montagnes.😀

Mais nous n’avons pas trouvé l’ambiance très sympathique (et encore moins "authentique") : beaucoup trop de monde prenant d’assaut la rivière dans la journée et les quelques commerces et restaurants en soirée. 😦


J19

Nous quittons Bovec en direction de Kobarid.

Nous nous y baladons une bonne heure, sans faire le sentier historique dans son intégralité, nous allons quand même voir le pont Napoléon (sur lequel nous sommes passés pour aller au Krn) et grimpons jusqu’au monument en mémoire des soldats italiens tués dans la région lors des batailles de l’Isonzo… Nous somme passés du côté "Autriche-Hongrie" au côté "Italie"… ce qui se ressent aussi dans l’atmosphère de la petite ville !

Nous hésitons à visiter le musée, mais il fait beau, donc nous préférons en profiter. Nous gagnons alors Tolmin et ses gorges.

Au moins 3 km avant le site, le parking est annoncé complet et il est plus que suggéré de se garer là, puis d’attendre une hypothétique navette… Nous désobéissons et poursuivons ; bien nous en a pris : le parking (payant) est en effet blindé, mais une petite borne de recharge nous tend les bras ! Allez hop, nous voilà garés, sur place, gratuitement et on charge (très lentement, mais c’est toujours ça).

Nous nous acquittons de nos 8 € / personne et en avant sur le sentier et les passerelles. L’endroit est trop fréquenté à notre goût, mais c’est bien entretenu et vraiment joli !

Petite photo d’un emblème de la Slovénie : ces ruches sont superbes ! 💗

Et nous repartons vers Tolmin où nous cherchons un coin sympa pour pique-niquer : chou blanc. La ville est déserte et il n’y a même pas une terrasse qui nous ferait envie… On s’en va.

Nous visons alors Most na Soči et son lac : là non plus, il n’y a pas foule ! Pourtant, sans être exceptionnel, l’endroit est agréable ! C’est surprenant comme tout le monde se masse au même endroit… Nous trouvons un joli coin pique-nique au bord de l’eau et reprenons la route, toujours le long de la Soča. Arrivés àau village de Kanal, la route traverse la rivière, le ciel noircit, la lumière est belle : nous nous arrêtons. Du pont, des planches permettent de plonger dans la rivière ! Impressionnant : elle doit être sacrément profonde car c’est haut, très haut !

Nous avons juste le temps de faire un petit tour à pied et de rejoindre la voiture avant le déluge ! Quel orage ! Nous roulons donc vers notre étape du soir, à Podsabotin. Il n’est pas tard et le soleil est revenu avec une belle lumière. Du coup, nous allons visiter cet ultime site historique.

Pas un chat sur le parking et la buvette au sommet est fermée. Tant pis, nous suivons la tranchée pour commencer ce qui sera une chouette balade ! D’abord, arrivés sur une crête, la vue est magnifique, avec la Soča qui coule au fond de la vallée, et des villages perchés sur le sommets !


le chemin suit la frontière avec l'Italie 

Et puis, le chemin continue est descend dans les falaises sur l’autre versant. Et là, l’installation de l’armée Austro-Hongroise est reconstituée.

Notre hôte nous dira ce soir que les week-ends, la buvette est ouverte et des visites guidées sont organisées. Ça doit être sympa et intéressant !

Nous remontons sur la crête et la suivons vers le sud. Elle est jalonnée de bornes : nous marchons exactement le long de la frontière avec l’Italie !

Après un moment, nous faisons demi-tour et rejoignons notre B&B pour la nuit. Pour cette dernière nuit en Slovénie, j’avais choisi un truc sympa, dans un agritourisme viticole. La chambre est jolie, la vue de notre petite terrasse superbe, sur les vignes et les vergers.

Après une petite dégustation de vin (bio) des propriétaires, nous ressortons pour dîner dans le coin.

B&B Pri Bregarju

Accueil très sympathique dans cette ferme rénovée avec goût.

Bon petit déjeuner de produits frais et maison, servi sous les noyers par beau temps.

J20

Après un bon petit-déjeuner maison, pris dehors sous le noyer, nous achetons du vin et quittons nos hôtes.

• • •

Nous repartons vers les villages de cette région viticole, avec une halte à Gonjače : là se tient une tour munie d’un escalier hélicoïdal et dont le seul intérêt est d’avoir une vue à 360° de la région. Nous y grimpons, bien sûr !

À quelques kilomètres se trouvent de nombreux villages viticoles et typiques. Je ne sais pas bien pourquoi, mais leur visite ne nous fait pas envie ce matin ; peut-être ce type d’activité convient-il mieux à une fin d’après-midi, où l’on peut flâner et boire un verre. Sans doute aussi avons-nous envie de rentrer.

Direction l’Italie, donc.

Premier arrêt à 250 km de là, du côté de Vérone pour recharger à une borne rapide d’un supermarché où nous faisons les courses (le frigo est vide à la maison).

Deuxième arrêt recharge 200 km plus loin, entre Milan et Ivrea sur le parking d’outlets où nous ferons aussi quelques achats.

Nous arrivons à proximité du lac de Viverone vers 21h : nous nous y arrêtons pour manger un bout comme à l’aller.

Et nous avalons les 250 derniers kilomètres jusqu’à la maison où nous arrivons de nuit, mais en ayant pris notre temps sur cette grosse étape de route.

Bilan de notre séjour slovène

Une jolie découverte, avec de belles montagnes, de jolies rivières (enfin, surtout une !) et deux beaux lacs 💗

Mais le gros coup de cœur est la région du Karst, plus typée et moins fréquentée.