Réveil matinal et petit déjeuner dans le bungalow afin de démarrer tôt la randonnée qui relie les deux plus hauts sommets de Madère : en effet, même par beau temps, ceux-ci sont souvent pris par la brume dès le début d'après-midi. La rando fait une dizaine de kilomètres, en aller-retour, entre deux sommets culminant à 1818 m et 1862 m... mais cumule pas loin de 1000 m de dénivelé tant le relief est escarpé.
Vers 8h30, après trois quart d'heure de route, nous voilà arrivés au Pico do Arieiro, 1818 m, d'où commence la randonnée.
Le sommet du Pico do Arieiro est très aménagé, avec une grosse antenne radar blanche et des infrastructures touristiques, mais très vite, on arrive sur une crête face aux montagnes déchiquetées...
Après une bonne descente par des escaliers assez raides on passe de l'autre côté de cette première crête et le chemin se poursuit dans un cirque à flanc de falaise, jusqu'à un tunnel assez long, qui permet de passer de l'autre côté de la montagne "Pico das Torres".
on voit l'entrée du tunnel à droite de l'éperon rocheux de l'autre côté... De là, des escaliers métalliques, puis taillés dans le rocher montent bien raides jusqu'à un col : de l'autre côté, on redescend par des escaliers tout aussi raides (mais plus courts) et le chemin se poursuit à nouveau à flanc, dans une végétation plus développée bien qu'ayant été visiblement détruite par des incendies.
La terre et la roche changent de couleur : nous arrivons à proximité du Pico Ruivo (qui signifie "pic roux"). Au pied de celui-ci, un refuge est situé à la croisée de plusieurs chemins, dont celui venant d'Achada de Teixeira, très fréquenté car plus facile si l'on veut seulement faire l'ascension du Pico Ruivo.
Le chemin s'élève au dessus du refuge, dégageant de belles vues sur la mer au nord et au nord-est.
Et enfin, du sommet, la vue est superbe. On distingue bien d'où l'on vient, avec la boule blanche de l'antenne radar perchée sur Pico do Arieiro, et au sud-ouest, tout en bas, les dernières habitations du village de Curral das Freiras.
Après le casse-croûte, il est temps de faire demi-tour : la lumière a changé, le soleil est plus haut et certains détails sont sortis de l'ombre, comme cette "muraille" de lave refroidie qui ressemble à une fortification.
On arrive enfin à la belle grimpette jusqu'au vertigineux belvédère Ninho da Manta (le nid de la buse).
De là haut, on ne se lasse pas de la vue : nous nous amusons à trouver le chemin que nous venons de parcourir... ce qui n'est vraiment pas évident !
Du belvédère, l'ascension se termine par un bon chemin pavé jusqu'à une terrasse juste à côté de la coupole radar : au loin, vers le sud-est, on peut voir les îles désertes qui font partie de l'archipel de Madère ; vers le nord-ouest, on distingue les éoliennes du plateau proche de Rabaçal où nous étions hier.
Nous ne nous attardons pas à la cafétéria ou au magasin de souvenirs et décidons de finir la journée en parcourant les petites routes du secteur. Pour commencer, nous descendons jusqu'à Ribeiro Frio. Le lieu est (très) hautement touristique, mais nous trouvons à nous garer près d'un café-restaurant où nous apprécions de boire un verre au soleil !
De là, nous faisons une petite balade de 3 km aller-retour, le long d'une levada large et plate, jusqu'au Balcões de Ribeiro Frio. Le seul intérêt de cette balade est, au bout du chemin, de voir d'en bas les hauts sommets d'où nous venons. Plus bas, on distingue également une centrale hydro-électrique : c'est non loin de là qu'arrive le long tunnel de plus de 3 km que nous avions commencé à parcourir le premier jour !
Nous reprenons la voiture, remontons un peu vers Pico do Arieiro et avant le sommet, bifurquons à gauche sur une route que nous avions repérée, et qui descend vers Curral das Freiras (le village qu'on voyait tout en bas du Pico Ruivo). La route, large et en très bon état, traverse de hauts plateaux et plusieurs belvédères, assez récents, y sont aménagés : on peut voir encore les îles désertes, Funchal et surtout l'étonnante petite ville de Curral das Freiras... cernée par les hauts pics. C'est très beau !
Plusieurs belvédères offrent une vue spectaculaire sur ce village encaissé, dont l'accès se fait désormais par un long tunnel de plusieurs kilomètres sous la montagne. Nous allons jusqu'au village qui n'a rien d'extraordinaire en soi, mais est très touristique au vu des nombreuses boutiques de souvenirs... Par contre, nous sommes impressionnés par les cultures en terrasse qui remontent assez haut sur les flancs escarpés.
Comme les jours précédents, nous rentrons au bungalow pour un peu de repos avant de ressortir dîner.
tracé et profil de la rando