Envie de Chier ici et ailleurs !!!

J'avais opté de passer par l'application smartphone de l'association AFA Crohn RCH France qui géolocalise instantanément la position et renseigne l'adresse postale directement dans un lexique avant d'établir un positionnement sur une carte.

On peut renseigner notamment l'accès handicapé, la possibilité de changer une stomie (poche à caca), si les WC sont publics ou privés et gratuit ou payant, mais aussi les heures d'ouvertures. Il est même possible de renseigner l'adresse manuellement si la géolocalisation ne fonctionne pas. Mais pour tout cela, IL FAUT AVOIR INTERNET et une bonne connexion (3G minimum). Dès le départ, je trouve un toilette sur la route au jardin des 2 rives à Strasbourg. Pas de chance, pas de 3 G ! Ça ne fonctionne pas ! Impossible d'enregistrer la position et ce même manuellement. Après 10 minutes, enfin j'y arrive. Deuxième toilette trouvé de l'autre côté du Rhin en Allemagne. Super ça fonctionne du premier coup. Je continue le chemin, à une vingtaine de borne, je trouve une cabine de chantier que je dois utiliser.

J'en profite pour vérifier si mes 2 derniers points ont été enregistré. Bizarrement NON ! L'application connait ses limites et de toute façon, je ne capte plus aucun réseau. Première mise au point, je décide d'abandonner l'appli de l'AFA (pour l'instant car trop contraignant) pour une appli qui passe uniquement par GPS "Quick position Save". Le principe est simple, en un clic, le téléphone enregistre les coordonnées à 5 mètres près et je renseigne manuellement si les toilettes sont gratuites/payantes - accès handicapés ou non - accès stomie ou non - heure d'ouverture - public ou privé. En 1 minute, le WC est localisé et enregistré.

Depuis notre retour, j'ai renseigné les toilettes publiques inexistantes sur Google Maps et complété, commenté celles déjà localisées. C'est long et fastidieux donc pas encore terminé ... de plus, nos pointages "Nature", "Toilettes de chantier" etc. ne peuvent pas être marqués sur Google Maps. Nous avons fait le point avec l'AFA Crohn RCH France qui rencontre de gros problèmes avec leur appli et cherche des solutions pour résoudre tout cela.

Notre passage en Slovaquie fut tellement bref que nous ne pouvons pas tirer de conclusions sur les "lieux d'aisance" du pays ...

Passons donc directement à la Hongrie. Le constat est sans appel, il n'y a pas du tout de toilettes publiques dans la campagne hongroise que ce soit au Nord-Ouest du pays ou au Sud de Budapest. Il a donc fallu se "démerder" et toquer auprès des quelques commerces rencontrés comme les pharmacies, ou cabinets médicaux. J'en profitai aussi pour visiter les WC lors d'une pause dans un café/bar par exemple.

Au sein de la capitale, Budapest, là c'est différent ... les toilettes sont partout MAIS payantes ! A raison de 1 € ou 200 à 300 HUF ou FT (Forint) par passage, le calcul est vite fait ... mon budget "CACA" journalier pourrait aller jusqu'à 10 euros ! Pour moi, il est inconcevable de payer pour chier et surtout si cher, je sors donc mes deux Jokers : la carte de l'AFA "Urgence toilettes" et la carte Européenne Handicapé ! Grâce à ces deux cartes, je suis passé sans problème à chaque fois sauf une fois où le "gardien des toilettes" était juste CON !

En Serbie, la première partie s'est déroulée principalement dans la Nature donc pas de toilettes publiques à l'horizon mais de beaux espaces tranquilles où poser sa "crotte" où plutôt sa "bouze" dans mon cas ! 😉Troncs d'arbres au sol et autres barrières de chemin faisaient office de cuvettes originales tandis que les bornes kilométriques offraient un dossier plus ou moins confortable à l'abris des regards même si nous étions seuls, c'est toujours plus agréable de déféquer planqué.

Plus loin, dans les parties plus civilisées, comme Novi Sad ou Belgrade ou même des plus petites villes, et c'est valable partout en Europe, il y a toujours des restaurants ou des cafés, pour dépanner. D'ailleurs, à force de visiter tous les chiottes, on tombe parfois sur des pépites comme le "toilette couple" ci-dessous :

Et enfin en Roumanie, même dans la partie la plus pauvre de chez pauvre où il n'y a quasiment "rien", tous les 5 à 10 km, les petits villages ont leurs petites supérettes (oui, les centres commerciaux n'existent pas dans cette partie du pays). Et la belle surprise est que chaque supérette dispose de toilettes ! Très sommaires certes mais existants, il s'agit d'un simple trou en forme de triangle à même le sol ! Cela demande un peu d'agilité et des cuisses d'acier (déjà forgées par le vélo).

A Bucarest, où nous avons passé pas mal de temps à parcourir la ville, mis à part dans les musées, et autres cafés, restaurants, les espaces publiques comme le métro ou les grandes places disposent de toilettes mais souvent fermées ou hors-service ...

Autre observation générale, valable partout, les toilettes existantes et accessibles ne sont pas toujours très propres voir dégueulasses et parfois Inutilisables comme le bâtiment à la frontière Roumano-bulgare où les gens préféraient visiblement faire leurs besoins à côté du bâtiment ! Propres ou sales, quand faut y aller, faut y aller !

Pour beaucoup de gens, devoir faire la grosse commission en forêt entraîne de fortes réticences. Lorsque l'on a une MICI, qui plus est sans côlon et que l’on est obligé de faire ses besoins plusieurs fois par jour, faire caca en forêt sur une randonnée d’un ou plusieurs jours est incontournable et peut même devenir un plaisir lorsque l'on connait les bonnes techniques !

La première règle, et celle que peu applique, est le Respect de la Nature et des autres d’un point de vue visuel et olfactif. En clair, ne pas laisser sa montagne de caca et son tas de PQ à la vue de tous !

Pour cela, il suffit de sortir du sentier d’au moins 20 m, de préparer un petit trou à l’aide d’une branche ou de ses mains afin d’y poser ses selles et de les recouvrir d’un peu de litière organique (terre ou feuilles, branchages, mousses). Pour le PQ, il y a deux solutions, l’enterrer également pour une dégradation plus rapide (de 2 semaines à 1 mois) ou l’emporter dans une poubelle que l’on peut jeter rapidement au prochain village.

Bien entendu, on évitera de chier à coté des rivières ou autres points d’eau pour ne pas la contaminer. De même qu’en bivouac, il est utile de définir une zone dédiée au caca, éloignée de 50 à 100 m du camp et si possible dans un sens favorable au vent pour d’une part être tranquille et d’autre part, bien différencier la zone toilettes avec la cuisine et le couchage.

Sur les chemins, il faut être aux aguets ! Quand l’envie arrive on essaye de trouver « un bon coin » et on y va ! Généralement, on le trouve en fonction de sa position favorite !

Les 5 positions pour chier en forêt :

- La position du bûcheron : s’asseoir sur un tronc couché au sol et laisser ses fesses dépasser derrière le tronc,

- La position de la chaise : S’adosser contre un arbre avec votre dos et s’accroupir en formant ainsi une chaise en pliant les genoux à 90 degrés

- Le « Squat » classique : Pas besoin de dame nature, il suffit de descendre son pantalon et de s’accroupir,

- Le « Squat pistolet » (pour les sportifs) : idem que le squat sauf qu’on tient seulement sur une jambe et que la deuxième jambe est tendue parallèle au sol

- Et enfin la meilleure pour la fin … Position de la demi-lune : Il suffit de trouver une assise idéalement une souche avec un peu de mousse ou de lichens. S’asseoir à moitié dessus (une fesse sur la souche et l’autre fesse dans le vide) et en avant Guingamp !