Comme vous le savez, en 2019, nous avons offert nos vélos à l'Association Roumaine en faveur du Développement Durable pour le Bas Danube. Afin de continuer à voyager de manière éco-responsable en 2020, nous avons donc décidé de tester le Stop ! Expérience quasi-inédite pour nous, puisque nous avions fait quelques rares tentatives, en Corse et en Roumanie, qui se sont soldées par des échecs et qui ont accentué la légendaire patience de Jérôme ... énervé au bout de 5 minutes ... Pari risqué donc et qui peut mettre les nerfs à rude épreuve ainsi que notre couple.
Mais alors pourquoi un tour du monde en Stop ?
L'idée n'est pas révolutionnaire, quelques "tourdumondiste" l'ont déjà testé et approuvé bien avant que cela nous vienne à l'esprit d'entreprendre cette aventure. En effet, avant de partir pour notre première tentative à vélo, nous avions rencontré "Les deux Crapahuteurs", débarqués à Saint-Louis (68) pour quelques temps, qui ont traversé pas moins de 21 pays en faisant 66 000 Km avec leurs pouces ! Leur aventure ici : https://les-deux-crapahuteurs.com/
Il y a aussi "Les serial hikers" dont nous nous sommes inspirés pour préparer la 2ème tentative, qui voyagent depuis 3 ans et en sont à 26 pays et plus de 65 000 Km de stop ! Leur blog fourmi de bons conseils : https://www.serialhikers.com/
merci à eux pour l'inspiration ! 😉
L'idée lors de cette deuxième tentative n'était pas de faire comme eux ou encore de se lancer dans une compét' (heureusement d'ailleurs car nous sommes loin de leurs dizaines de milliers de km parcourus 😀) mais de poursuivre l'un de nos objectif : voyager éco-responsable !
Question que l'on nous a posée avant de partir : Mais alors si un gros 4x4 polluant ou un camion vous propose le stop, vous montez quand même ?
Et oui car le stop = 0 émission de CO2 ou quasiment
comme l'explique très bien le site tourdumondiste.com dans son article : limiter son empreinte carbone en voyage (ici : https://www.tourdumondiste.com/limiter-son-empreinte-ecologique-en-voyage), ou encore notre ami Terence, en montant dans une voiture allant d'un point A à un point B, qui certes pollue, il s'agit d'un "opportunisme du mouvement". En bref, nous n'augmentons pas l'émission de CO2 en montant dedans puisque le trajet est déjà prévu et que les détours spécialement réalisés pour les auto-stoppeurs sont rares. De plus, nous n'augmentons pas la demande de transport puisque cela se fait gratuitement sur la base du volontariat des automobilistes.
autres avantages : en plus de ne pas polluer, cela permet de rencontrer des locaux, de partager quelques minutes voir quelques heures avec eux, d'écouter leurs musiques préférées, de nous parler de leurs paysages et leurs sites culturels favoris, de nous donner les bons plans du secteur, partager les habitudes culturelles du pays et même partager parfois le thé ! Grosse différence pour nous avec le vélo, où l'on partage finalement moins de choses lorsqu'on est sur sa monture. De même, qu'au contraire de suivre son itinéraire balisé ou du moins programmé, le stop laisse plus de place à l'imprévu, la surprise.
Le stop étant gratuit, il y a aussi un avantage économique certain à se déplacer de cette manière tout comme le vélo avec le sport en moins, même si parfois nous avons marché quelques km pour rejoindre des "spots" adéquats de stop.
Le fait de faire du stop, même si c'est plus rapide qu'à vélo, c'est tout de même un moyen de réaliser le voyage de manière plus lente qu'en avion, le dépaysement reste progressif avec les paysages qui défilent au fur et à mesure des km.
Le stop c'est finalement : "easy peasy lemon squeezy" (expression phare de notre ami Mirko en Serbie) c'est à dire très facile quand on s'y prend bien. Et oui il y a quelques astuces, à adopter pour ne pas attendre des heures au bord de la route, que nous ont transmis nos amis auto-stoppeurs "Les deux crapahuteurs" et "les serial hickers" dans leurs différents articles et notamment sur la page communautaire https://hitchwiki.org/
En bref, les astuces du stop : soyez aussi propres que possible, toujours souriants, placez vous à des endroits stratégiques (hors centre-ville mais plutôt à la sortie), nous avons optez pour la super technique de Terence et Sehriban c'est-à-dire "faire coucou" plutôt que de tendre simplement le pouce ! et ça marche plutôt pas mal. Nous avons aussi opter pour le panneau précisant la direction en prenant le soin de l'écrire à la façon du pays (en cyrillique par exemple ou Hrvatska pour la Croatie ...).
L'autostop ! Conclusion, nous avons pu traverser une dizaine de pays et environ 2000 km grâce à 30 conducteurs que nous remercions infiniment. Malheureusement, comme vous le savez, l'aventure a du s'achever prématurément et nous n'avons pas pu tester davantage ce moyen de transport mais nous savons déjà que nous ferons du stop lors de la 3ème tentative de tour du monde en 2021 ...
d'ici là prenez soin de vous ! 😉