Ce matin, nous partons rejoindre Footsie et Tootsie, qui ont déjà dû traverser la frontière Colombienne et intégrer notre 10ème pays ! Après un réveil très matinal (4h) et une grosse frayeur à l’aéroport, où nous sommes précédés par un convoi de voyageurs… antillais… du troisième âge… aux valises multiples qui ne respectent pas le poids autorisé, nous réussissons enfin à embarquer pour Cartagena...
Cartagena vue du ciel … et la frontière colombienne que nous traversons en 10 minutes à peine ! 🙌🙌🙌
Il n’est que 9 heures quand nous sortons de l’aéroport et déjà la chaleur étouffante de cette ville nous assomme ! 30°c et un taux d’humidité avoisinant les 80% !! 😱
La clé pour survivre : ne surtout jamais courir ! 😂 Nous n’avons rendez-vous au port qu’à 14 heures, ce qui nous laisse un tout petit peu de temps, si nous adoptons le rythme paresseux, pour découvrir notre première ville colombienne ! 😅 Véritable ville de conte de fées et de légendes, à la beauté superbement préservée par 13 kilomètres de fortifications vieilles de plusieurs siècles, Cartagena de Indias fut fondée en 1533 par le conquistador Pedro de Heredia et est aujourd’hui la reine incontestée de la côte caraïbe.
La ville nouvelle vue des rempartsCartagena la coloniale Sa richesse attira dès sa fondation de nombreuses convoitises. Rien qu’au XVIème siècle, Cartagena fut assiégée à 5 reprises par des pirates, notamment par le célèbre Francis Drake qui accepta «gracieusement » de ne pas détruire la ville moyennant une rançon de quelques 10 millions de pesos… Les fortifications furent construites au cours des décennies pour protéger la cité de ces attaques. Elles démontrèrent en particulier leur efficacité lors du siège mené par Edward Vernon, en 1741, qui malgré ses 25 000 soldats anglais et 186 navires, échoua face à l’héroïsme des 2 500 défenseurs dirigés par le célèbre Blas de Lezo. Celui-ci, déjà amputé lors de batailles précédentes d’un bras, d’une jambe et d’un œil, mourut peu après avoir sauvé la ville entrant ainsi dans la légende.
Blas de Lezo Nous nous nourrissons du courage de tous ces héros, pour partir affronter notre bataille à nous… le système administratif et douanier du port et des agences de transport maritime ! 😱 Mais nous ne sommes pas seuls dans ce combat, puisque nous retrouvons Claire, notre colocataire de container, pour découvrir que notre rendez-vous de 14 heures a pour seul but de nous communiquer un numéro de compte sur lequel effectuer un versement bancaire, depuis un supermarché installé à quelques centaines de mètres. Dans le dit supermarché, que nous atteignons à 14h30 juste avant l’averse quotidienne, l’hôtesse responsable des virements bancaires est absente et n’arrive qu’à 15 heures… enfin en théorie… mais comme il pleut… comme souvent tout de même… elle n’arrive qu’à 15h40… 😬 Pour couronner le tout, le numéro de compte qui nous a été communiqué au port à 14 heures est incomplet, empêchant le virement… 😡 Bref, après un contact téléphonique laborieux, nous parvenons enfin à finaliser ce paiement. Voyant l’heure tourner, nous nous empressons de retourner à l’agence du transporteur, craignant de ne pouvoir faire davantage de démarches sur la journée et de voir ainsi la date de récupération de nos véhicules décalée. Mais c’est sans compter sur la redoutable organisation des paresseux ! Nous devons maintenant attendre le feu vert du port, qui ne devrait pas avoir lieu avant mercredi… 😱
Bilan de la journée administrative : 3 heures pour effectuer un règlement d’environ 70$ !!!! Vous avez dit Zen ??!!
Ouvrez vos chakras Allez, quoi de mieux qu’une petite bière sur le rooftop de notre hôtel avec Claire pour nous remettre de cette annonce déprimante !? 😉