Le plus trépidant des roadtrips en Australie : la traversée du désert sur la fameuse Stuart Highway !
Février 2019
3 semaines
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Au moment où nous partons du travail à Melbourne, c'est décidé, nous irons dans le désert. Après avoir regardé un film de cowboys et appris qu'il y avait des chameaux sauvages, c'était l'unique option ! Je rêve de cette route autant que je la crains. Je crois que c'était ce qui m'attirait à ce moment du voyage, l'envie d'aller toujours plus loin et de repousser encore nos limites. Et ce d'autant plus quand nous avons appris à Adélaïde que notre clim n'était pas réparable... Il va falloir être fort ! C'est plein d'ardeur que nous allons vers notre première destination : Pimba. Il ne faut pas s'attendre à une ville là-bas mais à une "roadhouse", en gros une station service un peu amélioré. Et une fois que nous quittons Port Augusta nous comprenons mieux ce qu'il nous attend. C'était la dernière ville avant Alice Springs et nous marquons le coup devant le dernier feu tricolore avant 1221km tout comme le fameux panneau indiquant Darwin à 2800km.

La frontière ici est claire. Passé cette ville, il n'y a plus rien ! Que de la terre brune à perte de vue avec des kangourous, vaches, chèvres, et corbeaux dans les parages. Un soupçon de vivant et un (bon) autre de morts. Il faut savoir qu'il y a énormément d'animaux morts sur les routes australiennes mais les cadavres dans le désert prennent une toute autre dimension. Imaginez une belle vache eventrée par un "road train" et finissant de rôtir sur un bitume qui atteint facilement les 50-60°C. Le tableau est charmant mais incomparable à l'odeur. Prenez vos poubelles en plein cagnar pendant l'été auxquelles on ajouterait un peu de lait caillé et de la viande daubée et vous pouvez avoir une idée de l'émanation de ces bêtes. Tout n'est pas négatif car l'avantage c'est que l'on voit de superbes aigles se régaler du reste de ces malheureux. Aucun doutes, nous sommes bien dans le désert ! Et il promet (monts) et merveilles.

La 1ère étape à Pimba est fidèles aux attentes, c'est à dire pleine de surprises. On prévoyait un village et nous découvrons la 1ère longue successions de roadhouse. On se croirait dans Mad Max. La ville voisine, Woomera, est aussi dans le thème. Il s'agit d'une base militaire et la porte d'entrée d'une zone d'exclusion grande comme l'Angleterre où des tests atomiques ont eu lieu pendant la 2nd Guerre Mondiale. Malgré cette merveilleuse hospitalité, on prend le parti d'une nuit dans un free camp dans le désert à côté d'un lac de sel. La nuit tombante est un bonheur. Il fait plus frais et surtout les mouches, présente par millions, disparaissent comme par magie. Il n'y a aucune pollution lumineuse et la voie lactée pointe le bout de son nez. L'hostilité du territoire laisse place à un lieu mystique où les étoiles éclairent une terre lunaire. Ce décor m'offrira la plus belle photo d'Australie.

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Le lendemain nous reprenons la route à l'aube pour éviter les fortes chaleurs. Une halte à Glendambo, 2e roadhouse à 250km de la précédente. Il n'y a rien entre les 2 et ça sera comme ça jusqu'à Darwin. Un plein d'essence s'impose donc à chaque étape. Il ne s'agit pas de rester coincé ici. Il n'y a pas d'ombres, pas d'eau, peu de voitures et pas de réseau ! L'aventure on vous dit ! Nous faisons donc un plein de ressources avant de découvrir le panneau d'entrée de la ville qui donne le ton : 22 000 moutons, 2 millions de mouches et... 30 humains !


Nous traçons ensuite vers Coober Peddy en alternant quelques arrêts pour les aigles sur la route ou les géocachings installés pour éviter les insomnies. Peu avant la ville, le paysage change. C'est encore plus sec. Il n'y a même plus un bush ! Totale isolation pour certains, désolation pour d'autres. Pour nous c'est un mix des 2. Des panneaux indiquent des trous profonds proche de la route et des piles de gravats apparaissent. Nous sommes bien sur la route pour la ville historique de mine d'opales. Ici n'importe qui avec une pioche et un peu de dynamite peu creuser son trou. Beaucoup l'ont tenté mais finalement peu y reste. Les conditions météos sont horribles. Il fait 42°C à l'ombre quand nous arrivons. La ville arbore un "Coober Peddy" à la hollywoodienne et le reste n'est qu'un immense bordel. Des habitations sont abandonnées, des véhicules miniers traînent un peu partout et les seules âmes semblant survivre sont la poignée d'aborigène qui grillent sous le soleil de plomb.

En réalité, le reste de la population vit sous terre ! Les 1ers mineurs avaient pris cette habitude qui est restée dans les mœurs. Malheureusement pour nous il n'y a pas de place pour Duuude en sous-sol et nous dormirons sous une belle tôle à défaut d'avoir un arbre dans la région. On fait un saut dans la piscine pour se rafraîchir et étonnamment on peine à entrer. L'eau est pourtant à 28° ! On sort de notre létargie physique et mentale pour aller se cultiver auprès d'une ancienne mine. Elle est à 300m et malgré notre tentative d'y aller à pied nous reprenons le van. A croire que seuls les aborigènes ont la capacité de supporter cette fournaise. On finira la journée autour d'une bière à faire des pronostics sur le nombre d'animaux morts croisés sur la route avec une française rencontrée pour l'occasion.

Le lendemain nous quittons Coober Peddy qui est déjà mythique dans nos esprits et se confirme quand j'écris ces lignes. Nous nous séparons de notre Stuart Highway le temps d'un détour aux "Breakaways". Il s'agit de curiosités géologiques, de petites collines dans ce désert plat. C'est comme si un amas de grain de sable s'était réuni au même endroit. Le final ressemble à une esquisse où se mêlent différents formes et couleurs. Là encore, un côté surnaturel flotte dans les airs. C'est un immense espace qui s'étend sous nos pieds et donne la sensation de Muffassa qui porte Simba dans le Roi Lion !

On reprend une longue piste de terre pour rejoindre l'autoroute. 10mn passe avant qu'un bruit apparaisse dans le moteur. C'est le drame ! On est perdus au milieu de nul part avec ce qui ressemble à un problème mécanique. L'ascenseur émotionnel est puissant et le désert se fait alors oppressant. Le soir on se couche dans un camping en se demandant si c'est raisonnable d'aller jusqu'à Uluru, le caillou le plus mythique d'Australie...

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En cette belle matinée le bruit est toujours présent mais je crois Duuude capable du détour de 500km. On fait cap sur Uluru en s’arrêtant toutes les 10mn pour essayer de trouver le problème. On finira par faire avec surtout après le constat d'un garagiste préconisant un car wash (dont le plus proche est à 400km !). En attendant on va finalement voir ce gros caillou. Et pour être gros, il l'est ! Planté dans le désert il aurait presque des airs de l'Himalaya. Sa pierre est rouge vive et son sommet aussi feuillu que le crane de Vin Diesel (ou Niko dans quelques années). Mais ça sera le soir avec le coucher de soleil qu'il révélera sa vraie splendeur. La "golden hour" le magnifie et fait ressortir son immensité et le caractère mystique que les aborigènes lui attribue. C'est un des lieux les plus sacrés d'Australie et ce notamment car cette communauté a du se battre pour reprendre la main sur ce lieu. Et fort heureusement car il est chargé de croyances et de légendes. Le lendemain on les redécouvre en visitant le centre. Nous cherchons ensuite les monstres présent sur la roche ou encore une tribu brûlée dans une grotte. On finit par se dire que ces histoires se tiennent tellement les marques sont visibles et qu'un aura se dégage du lieu. Nous le ressentons encore plus quand nous arrivons au pied du rocher où une petite réserve d'eau s'est logée. La falaise est immense, au point qu'il faille s'allonger pour en voir l'extrémité. Nous sommes seuls avec cette grosse pierre, un arbre planté là et un léger bruit d'écoulement d'eau. L'ambiance est palpable.

A la fin de notre visite nous comprenons l'interdiction imposée par les aborigènes de grimper l'Uluru. Ce n'est pas au sommet mais en son pied que la roche offre toute se mysticité. Et celle-ci évolue au fur et à mesure de la journée et de ensoleillement. Nous repartons satisfaits d'avoir compris comme un "simple" caillou peut être un symbole national.

Mais trêve de philosophie car il nous faut prendre la route pour Kings Canyon. Une autre merveille de ce "Red Centre". En chemin, outre un cheval éventre, nous croisons une culture de chameaux. C'est étonnant de les voir dans cet espace quand l'imaginaire collectif les placerai plutôt dans un désert d'Arabie. Arrivé au camping on reste dans le même registre sauvage, et c'est un dingo qui nous accueille. Ca a l'air plutôt sympa jusqu'à ce qu'il rentre carrément dans le van pour essayer d'attraper à manger. Je remercie le ciel que la bête ai eu peur de moi car je suis persuadé que je n'aurai pas couru assez vite s'il m'avait poursuivi. Mais en réalité, les chiens sauvages ne sont rien comparé à l'animal fléau de la zone : les mouches. Elles ont cette faculté de ruiner chaque instant et faire craquer des nerfs. Une balade pour le coucher de soleil s'est transformé en cauchemar. Je devais avoir des centaines, des milliers, que dis-je, des millions de drosophile sur le sac à dos. Un bonheur qui s'accompagne d'un doux vrombissement. Et pour ce qui est de la vue sur le sunset, il faut l'imaginer à travers ces volatiles mais aussi via la merveilleuse, mais obligatoire, moustiquaire qui nous couvre le visage. Bien que source de protéine, la mouche n'est pas fameuse et avant qu'elle plonge dans votre gorge et chaque mots, elle vient s'hydrater au coin de votre œil. Un vrai bonheur je disais !

Le lendemain, nous optons pour un lever aux aurores pour éviter ces nuisibles. Mais aussi car le parc national nous l'impose. Tous les sentiers de randonnées ferment après 10h car la chaleur devient insoutenable. Les défibrilateurs sur la route nous rappelle que l'on est pas plus fort qu'un autre tout comme une plaque commémorative d'une femme de 23 ans raide morte d'un arrêt cardiaque après avoir gravi quelques marches. C'est vraiment accueillant ! Mais le jeu en vaut la chandelle car le paysage est magnifique. Même après tant de temps en Australie, c'était un décor inédit. Le canyon donne une vue exceptionnelle sur la vallée et arbore une flore étonnante. Mais le plus somptueux reste les "sandstone domes" qui offre une palette de différents ocres. Toutefois on retourne vite vers notre piscine car la chaleur monte et l'eau se fait rare. Le parc conseille de boire 1L par heure, une vraie prouesse... En parlant d'eau, ça doit être à Kings Canyon que Nestlé se fait la plus belle marge avec une bouteille coûtant la modique somme de 7$ ! Plus que l'essence qui dépasse pourtant les 2$ le litre. Notre budget nous invite à rejoindre la civilisation et nous faisons cap sur Alice Springs

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Nous y sommes. Le panneau Alice Springs marque une étape importante du roadtrip et notre enfoncement total dans le désert austral. Et que nous sommes contents de redécouvrir des choses simples comme un magasin ou mieux encore un Macca's (McDo en ozzie) ! Après avoir manger des noodles et des boites de thon sur des galettes sèche pendant trop longtemps, cette ville est comme l'Eldorado. Pourtant, cet enthousiasme s'éloigne aussi vite que notre estomac se remplit. La ville est horrible et glauque. Les gens semblent être l'ombre d'eux-mêmes entre des blancs et leur gros "ute" et les abos qui grillent au soleil avec un regard méfiant. Tout le monde semble craindre son voisin et ce n'est pas les caméras de police postés au milieu de la ville qui diront le contraire. Après une nuit où nous avons failli dormir dans un camping où le patron vole ses clients pendant la nuit, nous décidons de retourner nous enfoncer dans le désert dès le lendemain. Le choix se porte sur le West McDonnell National Park. L'unique journée consacrée à ce programme se transformera en 3.

Et pour cause, le 1er trou d'eau fraiche du parc nous a invité à rester passer la nuit. Nous avons finalement arpenter le parc que le lendemain. La route est scénique. Le van file entre 2 chaines de montagnes où aucune âme vit. Mais voilà que face à notre fameuse organisation, un problème simple mais majeur apparait : l'eau. Celle présente dans le parc, et a fortiori dans le désert, est de l'eau de pluie contenu dans des water tanks. Autant vous dire qu'on a développé de sacré anticorps (et mon hypocondrie s'en voit heureuse !). Mais il n'a pas plut depuis 2 semaines et l'eau reste donc stagnante et à 50°C. Une employée du parc nous dit qu'il "vaudrait mieux" la bouillir. Probablement un médecin ou un agent de l'hygiène sanitaire. Heureusement on finit par trouver une unique station qui vend de l'eau au prix fort... C'est une sacrée expérience cette vie dans le van. Tous les jours on retourne à la recherche de besoins primaires qui nous sont habituellement acquis, et le désert rend cette quête encore plus difficile. Autant vous dire que sans toilettes, douche, eau, et parfois nourriture les préoccupations ne sont pas les mêmes qu'à Lyon. Maslow avait dû faire un WHV !

Et une fois cet immense confort retrouvé, nous repartons à l'aventure qui prendra la forme d'une gorge, de la "Red Bank Gorge". A 2h de route d'Alice Springs, 10km d'une piste vraiment douteuse suivi de 2km de marche, elles est à nous. Il ne vaut mieux pas avoir un problème ici. L'image des serpents, des araignées, des varans ou même des dingos nous reviennent. Je frappe frénétiquement la pierre du lit desseché de la rivière à chaque pas. C'est ce sentiment de non-contrôle qui fera de ce lieu un souvenir inoubliable. Coincée entre 2 falaises rouge d'ocre, la rivière alimente une petite réserve. Une piscine dont l'eau trouble nous effraie quelque peu. Nous passerons l'après-midi seuls ici. A chaque moment passé nous nous approprions un peu plus l'endroit. Le soleil couchant change radicalement la couleur de la roche et l'ambiance par la même occasion. Un petit wallaby des rochers pointe le bout de son nez et restera perché dans une cavité toute la journée à nous observer. Il nous est difficile de partir mais j'emporte avec moi un des plus beaux moments passés en Australie.

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Même si le trajet était déjà long, nous avons fait que la moitié pour atteindre la dernière étape : Darwin. Cette fois nous forçons un peu le pas. Cette zone semble encore plus reculée et le seul stop digne de ce nom se trouve à Tenant Creek. Une bourgade peuplée quasi-exclusivement d'aborigènes. L'ambiance est encore différente que dans les villes rencontrées auparavant. C'est comme rentrer dans un nouveau pays avec une nouvelle population et une nouvelle culture. Pourtant même au fin fond du désert nous pouvons constater les ravages de la colonisation britannique. Même dans un territoire qui leur appartient, le chômage est massif et le niveau de vie semble incomparable avec le reste de l'Australie... Mais le désert suit son cours. Il fait toujours aussi chaud, les animaux morts foisonnent tout comme les gros "Wedge-tailed eagle". Au bord de la route, d'immense termitières s'élèvent arborant des tee-shorts où des chapeaux, donnant un peu d'humanité au lieu.

Tout à coup, quelques buissons apparaissent, puis de l'herbe sur le bord de la route. Et en un rien de temps, des arbres se transforment en palmes et des rivières à sec deviennent des billabongs. Pas de doutes, nous sommes de retour dans les tropiques ! Sur le papier ça parait rassurant, mais la nature est encore plus menaçante. Les crocos sont déjà mentionnés partout et la paranoïa commence à monter. Mais la peur ne résistera pas à la tentation des sources d'eau chaude de Mattaranka. Au beau milieu de la forêt tropicale et à quelques pas d'une rivière infestée de crocodiles, cet eau limpide forme une piscine naturelle surplombée par différentes palmes. C'est sans surprise que nous y passerons 2 jours. Même la nuit ne parvient pas à nous sortir d'ici. Au contraire, la lune traversant les arbres et se reflétant dans l'eau nous à sembler être le cadre idéal pour quelques bières.

C'est l'esprit encore embrumé que l'on rejoint Katerine le lendemain. Les nuits commencent à devenir difficile. La chaleur ne descend pas et nous avons en plus affaire au fléau qu'est l'humidité. Le van est une fournaise et rien ne peut sécher ici. Même pas Salomé qui commence à sentir l'aborigène...! Étonnamment nous étions mieux dans le désert. La cerise sur le gateau fut le remplacement des mouches par les moustiques. Des chasses sont organisées dans le van où une 20aine, gorgés de sang, trépassent chaque soir sous la main de Salomé. Je pense que cette nuit-là fut mon coup de grâce. Bien installé, un orage éclate nous obligeant à tout rentrer en urgence avec la casserole de pate bouillante. La température doit atteindre 40°C dans le van. 600 millions de moustiques entrent avec nous dans la précipitation. Il devient alors impossible d'aérer le van. Coincé dans la forêt nous n'avons pas une brise. Je me suis retrouvé à 3h du matin en caleçon dehors avec une assiette comme éventail et à utiliser ma dernière énergie pour râler et faire des rondes vérifiant si une bête ne nous attaquait pas.

Le lendemain fut, a priori, un bon moment de répit au fameux Litchfield National Park où l'on se baigne aux Florence Falls (avant que je tombe nez à nez avec un bébé croco espérant qu'il ne cache pas la mère). La nuit est encore agitée malgré notre nuit en tente. Le freecamp est à côté d'une rivière fermée à la baignade car il y a des crocodiles. Je n'ai pas fermé l’œil de la nuit...! Psychologiquement et physiquement ça devient difficile. Et ma petite randonnée le lendemain m'a mis à bas l'once de moral qu'il me restait. Alors que je me suis arrêté 15 secondes pour apprécier la vue, des sangsues s'en prennent à moi ! J'arrive à les enlever avant qu'elle ne morde trop fort mais l'une d'elle cherche à entrer dans ma chaussure par un trou. Je la vois se dandiner pour passer au travers le textile. Une horreur. Et le pire sera la réaction de Salomé m'affirmant que c'est aussi grave que les tiques. L'hypocondrie, endormi en moi, ressurgi à pleine puissance ! On fonce au centre médical. Fermé. Paniqué, j'insiste bien sûr. Tant pis pour leur pause déjeuner. La chute de l'histoire est que l'urgentiste m'a ri au nez en me conseillant de revenir quand je me "serait fait mordre par un serpent"... Ma dignité s'envolent comme l'amour que je porte à Salomé, qui est déjà entrain d'appeler tout le monde pour raconter une nouvelle histoire. Ca en est trop ! Fini la nature, on trace vers Darwin. Ironiquement, c'est de ces malheurs que naitre la plus belle fin imaginable de l'Australie : rencontrez des locaux et vivre chez eux pendant un mois ! Merci la météo, merci les sangsues, et surtout, merci Salomé et son "besoin" de clim !