Après Majorque : Ibiza, puis Formentera. De criques sauvages en belles plages de sable fin, des eaux turquoises aux falaises sous-marines, voici la suite de notre découverte des îles Baléares...
Du 20 juillet au 6 août 2019
18 jours
Partager ce carnet de voyage
1


6h10, le soleil n'est pas encore levé et le capitaine lève l'ancre et le voilier quitte la Cala Blanca et Majorque. 55 milles nautiques nous attendent, une bonne journée de navigation donc...

Au début le vent est trop faible, et une belle houle courte de plus de 2m5 nous secoue un peu mais le levé de soleil sur Majorque en vaut la chandelle. Deux heures plus tard le vent est établi à 12 noeuds de Sud Est et toute voile dehors nous avançons à une belle vitesse moyenne de 5.3 noeuds malgré la houle qui a encore grandie et qui nous est travers. C'est une belle journée de nav' dans des conditions un peu plus sportives que d'habitude et ce fût un bel entrainement pour chacun de nous, car nous barrons tous à bord quand les conditions le permettent.

Nous avons même eu une touche dans l'après-midi, malheureusement immédiatement coupée, déception un peu à bord, va falloir choisir du fil plus costaud.

Nous arrivons à belle allure sur la belle île d'Ibiza. Le vent a un peu forci, nous avons remballé un peu de génois et arrivons à presque 6 noeuds au Cap des Llamp. Nous avons opté pour un mouillage au Nord-Ouest de l'île car du vent d'Est est annoncé pour les prochains jours.

Et c'est donc après 12h de navigation dont 10 à la voile que nous arrivons dans la cala Xarraca.

Magnifique première soirée  ♥
2

A notre arrivée dans la cala, il y a déjà quelques yachts et un voilier ancrés là, et nous faisons un petit tour de la zone pour choisir une place. Comme il y a de la profondeur, nous sommes obligés de jeter l'ancre non loin du bord. Nous mouillons par 11m de profondeur, puis nous allons vérifier que l'ancre soit bien posée sur le fond. A quelques mètres devant nous une jolie table de roche qui monte jusqu'à 2m en dessous de la surface, et nous nous avons allégrement tourné autour alors qu'on était pas loin de talonner, et que la roche est stipulée sur les cartes, bref... On est pas malin... Donc on remouille plus loin, si jamais le vent changeait de direction nous ne serions pas au dessus.

Après cette petite remise au point question sécurité au mouillage, nous pouvons nous baigner, ou ramasser des oursins au choix de chacun. Le soir même les petits toasts se font apprécier sous un magnifique ciel rosé, un peu cosmique.

Pour une bonne oursinade il faut savoir plonger 

Nous sommes restés trois nuits dans cette jolie cala. Se furent pour nous 3 jours de vacances pures, le mouillage n'étant pas trop fréquenté, nous étions tranquilles, et nous en avons bien profité.

Les chasseurs au harpon se sont fait de belles sessions et ont même pu échanger des poissons contre du rosé bien frais. Nous avons aussi baladé à terre, le long du littoral où les petites criques se succèdent et l'eau est d'une belle transparence.

Sur un sol rocheux et ocre poussent des pins, certains poussent même le long du sol, signe d'une région balayée par les vents. Ici nous sommes loin de la folie sulfureuse d'Ibiza, et les familles et les "hippies", très présents de ce côté de l'île, se dorent la pillule sur la plage ou se baignent dans une eau délicieusement bonne.

Sous l'eau aussi la vie foisonne, et les plongées s'enchainent le long des petites falaises où de grands platiers de posidonies laissent place à de belles roches découpées sur le bord.

• • •

Ce mouillage de qualité nous a permis de bien recharger les batteries de l'équipage et nous sommes impatients pour la suite.

3

Après ces trois jours, nous continuons vers le sud, il n'y a que peu de vent et après avoir été voir les deux calas qui suivent, nous optons pour la première, la seconde nous paraissant plus dangeureuse avec ses roches émmergées un peu partout. Nous arrivons donc dans cette belle anse bien ronde entourées de hautes falaises avec pour seule construction (bien qu'imposante) un hôtel. Il y a pas mal de bateau mais il y a de la place et nous trouvons rapidement une grande tache de sable sécurisante au Sud.

Nous sautons à l'eau avec nos masques, et il y a du beau monde sous l'eau. Des petites soles se promènent dans le sable le long de la chaine qui par ses petits mouvements remue le sable et fait sortir de minuscules crustacés qui attirent les poissons. Les fonds sont magnifique et riches d'une flore sous-marine variée. Nous cherchons les mérous cachés dans les cavités rocheuses et évitons les méduses qui sont de la partie.

Suite à cette belle balade aquatique, en fin de journée nous partons à trois à terre pour une petite rando. Il y a une petite plage de galets pour débarquer, mais la pente qui suit est une vraie aventure et nous nous hissons comme nous le pouvons entre la végétation épineuse jusqu'en haut des falaises. Par contre une fois en haut le panorama est magnifique ! La cala s'étale devant nous avec ses nuances de bleu et les couleur chatoyante de la terre. De là nous partons vers le Nord, contournons l'hôtel par un chemin sur lequel nous avons fini par tomber et le suivons jusqu'à la pointe Nord de la cala. Nouveau point de vue. Pour revenir au bateau sans redescendre par la pente scabreuse de l'aller nous grimpons dans les hauteurs et coupons à travers un vallon puis longeons une route pour enfin tomber sur un endroit où il est plus ou moins facile de redescendre à la plage où nous avons débarqués. Cette "petite" balade aura finalement duré presque 3 heures et nous retrouvons l'annexe alors que le soleil est déjà couché et nous nous dépêchons de rejoindre le bateau avant de ne plus rien y voir.

Depuis les falaises 
Depuis la pointe Nord.
• • •


4

Départ un peu avant 15h de Calo d'es Porc, nous n'avons qu'une petite quinzaine de milles à effectuer, et malheureusement le vent bien que portant est trop faible et nous faisons les 13.7 milles quasiment au moteur. Malgré cela la balade est jolie, la mer est très belle, et à 18h nous arrivons à Punta de Sa Galera, où seul le petit voilier des copains que nous rejoignons est ancré.

La soirée est bien arrosée et le lendemain la chaleur nous rend carrément inactifs.

Nous sommes finalement resté une journée de plus dans cette petite cala, rien que pour lézarder sur le pont, les fonds sont malheureusement jonchés de déchets et ce n'est pas très attrayant pour la plongée. Alors c'est quand même la première fois que ça nous arrive, c'est sûr que c'est sale et polluant, mais heureusement c'est loin d'être le cas partout aux Baléares.

Nahine au mouillage 
Une jolie méduse, seule belle observation dans cette cala. 
• • •

Les copains partent tôt au deuxième matin, direction l'Espagne pour eux. De notre côté on se la coule bien douce, car nous souhaitons rejoindre le port de San Antoni de portmany qui n'est vraiment pas loin, pour y stationner le bateau pour une nuit et aller faire la fête (oui quand même !) à Ibiza.

San Antoni, vaste bordel nautique, le port est au Nord de la baie, et le reste est envahi de corps-mort, de bateaux, de pédalos, de jetskis, de bouées tractées, etc etc...

Pour nous se sera le port, d'autant plus qu'évidemment courses, lessives, pleins et nettoyages nous attendent. Et le lendemain le copain qui nous a rejoint à Majorque repart.

Les missions effectuées, nous douchés, on se dégote un petit resto excellent parmi les dizaines entassés sur le long du port. Puis on file à Ibiza où nous passons une excellente soirée au Veto Club, petit bar excentré aux soirées alternatives/techno.

Le jour suivant on arrive à se mettre au mouillage dans la baie car le port est vraiment cher et nous dormons tout notre saoul.

5

La jolie cala d'Hort où nous arrivons après San Antoni donne surtout sur les îles bien connues de Es Vedra et Es vedranell. Le coucher de soleil et les îles en premier plan sont magnifiques, malheureusement la houle rentre pendant la nuit et au matin, un peu barbouillés, nous partons à 10h. Le vent de Sud s'est bien levé et nous décidons donc de quitter Ibiza et de rejondre Formentera pour y trouver un abri, et aussi décourvrire cette île d'un tout autre genre.

6

Nous quittons Ibiza. Le vent de Sud est établi à 10-15nds, toutes voiles dehors, au près serré nous faisons cap sur le Nord de Formentera. La nav' est top, il n'y a pas trop de mer et le vent nous fait avancer convenablement. Au bout d'une heure, un objet flottant attire notre attention, il ne s'agit que d'une bouteille en plastique, alors on se dit que ce n'est pas grave si on ne l'évite pas. Grand mal nous en a pris. Arrivés à la pointe Nord de Formentera, alors que nous nous engageons dans le passage pour aller à l'Est de l'île, un bruit étouffé et des vibrations attirent notre attention. La bouteille servait certainement à la pêche et une très longue ficelle à balot y était attachée, et celle ci est prise dans notre hélice, heureusement pas en marche.

Il a donc fallu que nous approchions doucement à la voile de la plage dans une zone pas trop surchargée de bateaux au mouillage, que nous jettions l'ancre, que nous affalions les voiles et que le capitaine saute à l'eau retirer le tout qui avait fait quelques noeuds autour de l'hélice et de l'arbre d'hélice. C'était une première pour nous que de mouiller à la voile. Un bon entrainement dans des conditions quand même faciles, et nous nous méfierons bien plus des bouteilles flottantes à l'avenir !

Une fois l'affaire réglée, nous allumons le moteur, remontons l'ancre et partons le long de la plage d'Espalmador nous trouver une place plus convenable. Plein mois de juillet, c'est une joyeuse débandade et le nombre de voiliers et vedettes est incalculable. On se trouve finalement une petite place pour notre petit bateau ( et oui 10m c'est petit à Formentera, il n'y a que les tout petits bateaux moteurs qui le soit encore plus !) non loin de la passe qui sépare la presqu'île d'Espalmador de Formentera. Nous jettons l'ancre par 4m dans une super étendue de sable. Il est 15h30 et l'activité humaine bat son plein. Comme ce n'est pas trop notre tasse de thé, nous lézardons dans le cockpit et attendons la fin d'après midi, alors que la foule rejoint le port, pour s'organiser une petite balade à terre. L'arrivée sur la plage est un peu délicate tellement la houle créée par les bateaux est incessante (et persistante !). Nous avons longé la plage jusqu'à la pointe Sud, puis sommes passés côté Ouest. Ici le sable est fin, l'eau d'un beau turquoise, On se croirait sur une île du pacifique. Au bout de la plage, un chemin serpente dans le sable, parmis une végétation basse. Seul quelques palmiers et de petits pins tiennent lieu d'arbres. Au coeur de la presqu'île se trouvent des marais salants naturels, d'une belle couleur rose et qui est selon les panneaux informatifs un lieu de refuge pour les oiseaux, la presqu'île entière, sa terre comme ses fonds marins, est une aire naturelle protégée.

Arrivés de l'autre côté, la roche, et malheureusement beaucoup de déchets remplacent le sable fin. Et parmis toutes ces ordures, de magnifiques fleurs. Des lys des sables, qui poussent également sur les îles du Frioul. Beauté naturelles du littoral méditerrannéen.

Quand nous regagnons le voilier, aussi impossible qu'on pourrait le croire, nous sommes seuls. Seuls dans ce merveilleux mouillage. Une chance remarquable dont nous profitons avec délice.

• • •

Le lendemain tôt, toujours personne ! Nous mettons les masques et allons à l'eau. C'est un tout nouveau décor sous marin qui s'offre à nous. Le sable prédomine, avec peu de profondeur, et quelques rochers ça et là qui abritent les poissons de la zone.

Après plus d'une heure dans l'eau nous remettons le bateau en ordre pour repartir, cap à l'ouest pour trouver refuge pour les prochains jours, du vent d'Est est annoncé.

Corb croisé pendant la plongée 
7

Une belle brise de Sud Est nous fait bien avancer, GV et génois en plein, et la mer est très belle. Nous contournons l'île par le Nord pour rejoindre une belle anse côté Ouest de Formentera. L'anse de Punta Negra se termine au Sud par une petite plage devant laquelle s'agglutinent des dizaines de bateaux. De notre côté nous préférons mouiller tout au Nord de l'anse devant de toute petites falaises, et où il n'y a personne !

On déjeune, on sieste puis partons faire notre balade aquatique. Et ça grouille de vie sous l'eau ! Pleins de tout petits poissons comme de très gros ! Sars, Vieilles, Saups, Girelles. Et même un petit mérou caché dans une cavité.

Petit mérou, vu de loin car ce sont des poissons souvent timides.

Le coucher de soleil que nous admirons, avec sur l'horizon le Sud d'Ibiza et les îles Es Vedra, est absolument magnifique et l'air est délicieusement doux.

Le lendemain le vent de Nord-Est s'est bien levé avec 25 à 30 noeuds établi. Avec en prime un beau ciel couvert.

8

Nous quittons Punta Negra à 11h20, le vent, toujours de Nord-Est a un peu faibli et nous avancons au portant à la voile. Arrivés à Calo d'es Mort après 14 milles, nous mouillons au Sud de la plage dans une belle étendue de sable, encore seuls ! Décidément les autres plaisanciers aiment s'entasser sur la même parcelle de mouillage, on ne s'en plaind pas et nos seuls voisins pour les quelques jours où nous sommes restés seront quelques petits bateaux à moteur qui ne sont là que pour une partie de la journée.

Ici la terre est jaune et l'eau turquoise, le contraste est parfait pour faire rêver.

A peine avons nous eu le temps de manger qu'un petit orage se prépare au loin, et le ciel est toujours gris. Le capitaine ira tout de même à l'eau pour pêcher 3 poissons dont 2 vieilles et un corb.

Le vent se calme finalement dans l'après midi et nous partons donc faire une petite balade à terre à deux, avec notre cher équipier à bord car nous ne laissons jamais le bateau seul au mouillage.

Quel endroit magnifique et un peu mystique que cette partie de l'île. La roche et le sable composent un très bel ensemble de falaises de 7 ou 8 mètres, et s'y mêlent dans des sculptures naturelles. La partie Sud de l'île n'est large que de 4 ou 5km et ne dépasse pas les 100m d'altitude, avec une jolie pinède en son centre.

La plage où nous accostons est jonchée de coquillages de tel qu'en certains endroits ils forment un véritable tapis et on ne voit plus le sable en dessous. Nous décidons de prendre le chemin qui passe au bord des falaises vers le Sud, où logent de petites cabanes de pêcheurs qui l'été font le bonheur des baigneurs, puis nous revenons par la piste qui traverse la pinède et dessert les quelques maisons.

Avant de revenir au bateau, petite bière dans le tout petit bar de plage, qui nous autorise à prendre un peu d'eau, et l'un des serveurs propose de nous prêter son scooter le lendemain pour faire quelques courses au village qui est de l'autre côté de l'île, ce qui est vraiment gentil et qui nous dépanne bien !

Le lendemain, grand beau temps !

Les gars partent à terre pour aller faire les quelques courses et les pleins d'eau. Pour ça nous utilisons des outres souples militaires de 18L chacune, nous en avons 4, qui sont très faciles à ranger et à embarquer sur l'annexe. Après avoir ranger, on se fait un bon burger maison. Puis le capitaine part chasser et revient avec un gros grondin et deux sars. Ensuite, traditionnelle balade aquatique ! Et les fonds sont aussi beaux que la terre ! Proche de la côte, les roches forment un labyrinthe où pullulent de nombreux poissons. Toutes sortes de sars, vieilles, girelles, des saups de toute tailles et quelques mérous s'agitent joyeusement.


Sar à gauche, et petit mérou à droite 
Sar 
Saups 
• • •

La soirée est douce, le ciel est d'un beau rose orangé. Le lendemain nous quittons Formentera pour rejoindre l'île de Tagomago sur la côte Est d'Ibiza afin d'attendre la bonne fenêtre météo pour rejoindre Minorque.

9

Appareillage à 6H, cap sur Tagomago. Nous avions 27 milles environ à faire. Passé le Cap Sud de Formentera nous hissons les voiles avec un vent de Nord Est de 10nds pour une petite nav' au près. Malheureusement le vent nous lâche et nous terminons au moteur.

Arrivés à Tagomago, le mouillage, magnifique mais absolument plein nous oblige à revenir sur Ibiza pour trouver un autre endroit pour ce soir au moins. Un gentil monsieur qui surveille le mouillage de Tagomago, en signalant bien aux bateaux qu'il est interdit de mettre son ancre comme sa chaîne sur les posidonies, nous a indiqué, en français, une minuscule place près du bord mais par mesure de sécurité nous faisons demi tour pour rejoindre la côte.

C'est donc aux pieds des falaises, entre la côté et un drôle de petit îlot que nous jettons l'ancre. L'îllot de s'or. Haut d'une cinquantaine de mètres, avec un petit plateau d'herbes sèches en son sommet et qui n'est en dessous qu'un bloc de roches dentellées. Sous la surface, plein de petits poissons se partagent les failles.

Festival de girelles paons 

On est plus ou moins bien abrité du vent et de la houle, et il n'y a en fait que peu de sable au fond pour planter l'ancre correctement, mais du beau temps est annoncé jusqu'au lendemain.

Le lendemain matin, ni vent ni la moindre houle. On se tente une petite balade à terre avec dans l'idée de monter en haut des falaises pour admirer la vue mais il n'y a pas de chemins, et nous nous débattons dans la garrigue sans pouvoir monter très haut. La vue est quand même très belle !

L'après midi, petites révisions avant de traverser jusqu'à Minorque. Les gars essayent de nouveaux montages pêche pour la cane à traine, et finissent par garnir le moulinet de garcette, bien décidé à ne plus casser les lignes !

Le soir la houle se lève pour de bon et nous passons une nuit difficile en face de la cala de San Vicente, belle plage massacrée par des hôtels hideux... Où nous nous sommes déplacés pour la nuit.

10

Après une nuit plutôt affreuse, on retente notre chance pour l'île de Tagomago et cette fois c'est la bonne. Il y a déjà pleins de bateaux mais en attendant un peu en tournant autour du mouillage, une place se dégage avec une tache de sable pour y mettre l'ancre. Le mouillage reste encore serré et nous n'aurions pas de mal à discuter avec nos voisins. Il faut dire que cette île réserve, (mais aussi privée !) est d'une grande beauté !

L'après midi nous prenons l'annexe pour aller l'amarrer au ponton flottant qui est proche des falaises pour y plonger.

Le décor sous-marin est comme je les préfère, avec une végétation très diversifiée, et la roche, sculptée par la force des vagues, présente un relief varié, entre pointes, grottes, failles !

Sous l'eau les girelles paons font leur show, ce doit être la période de reproduction car l'activité est intense et les mâles sont parés de leurs plus belles couleurs, et les vagues qui frappent la côte offrent un spectacle bouillonant quand on plonge.

• • •

Après cela, je pars seule me promener sur l'île. Il y a un ponton fixe qui permet de débarquer facilement, et un petit bar (fermé) là où on met pied à terre. Un bout de route goudronnée me permet de rejoindre l'autre côté de l'île.

La route serpente et permet d'admirer différents côtés de l'îlot jusqu'à la côte Est où trône un magnifique phare et quelques ruines de ce qui fût sûrement l'habitation du gardien du temps où l'électricité ne faisait pas automatiquement son boulot. De nombreux goëlands argentés trouvent refuge sur cette îlot et l'heure est à la chasse. Un grand groupe se rassemble et volent à hauteur de la terrasse devant le phare. Quelques rapaces passent rapidement voir ce que font tous ces goëlands. Il y a aussi de nombreux lézards arborant des couleurs fabuleuses, ainsi que beaucoup d'insectes qui eux assurent l'ambiance sonore. Après quelques photos, je repars.

• • •
• • •

Sur le retour, j'admire le magnifique coucher de soleil qui se prépare, sur le mouillage encore fort animé, le dernier que nous verrons à Ibiza. Le lendemain, départ prévu pour Minorque !