A bord de notre voilier, fier petit Gibsea 31, nous partons à la découverte d'une partie de la côte méditerranéene française et plus particulièrement du Frioule et des calanques
Juillet 2018
18 jours
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Arrivés la veille sur le bateau afin de préparer tout ce qu'il fallait pour partir, nous nous réveillons dés 6H pour larguer les amares à 7h avec un doux soleil. Nous quittons la marina et prenons le cap pour descendre contourner la cap de l'espiguette puis prendre plein Est en direction des îles du Frioule qui font face à Marseille. La mer est belle, il y a très peu de houle et un peu de vent. Une libellule nous accompagne pour le début, puis ce sera le tour de nuées d'oiseaux de nous escorter. Nous avancerons un peu à la voile, mais ce sera surtout une journée de moteur. Nous nous arrêterons, après 10h de navigation, pour deux nuits au port de Sausset-les-pins. La météo annonçant beaucoup de vent pour le lendemain, nous préférons être à l'abri. Les garçons en profitent pour aller à la pêche.

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C'est donc parti pour les îles du Frioule ! Comme nous n'avons que quelques miles à faire, nous nous permettons de partir un peu moins tôt que lors du départ. Nous souhaitons quand même arriver avant midi au mouillage en espérant avoir de la place car il y a du monde sur l'eau à cette saison. Par bonheur, quand nous arrivons, le mouillage est quasiment vide. Les rares bateaux présents sont des voiliers, et des locaux qui s'avereront être là tous les jours ou presque.

Mouillage de Pomègue 


Nous resterons deux nuits au mouillage. Ce fut l'occasion de farnienter un bon coup, aller à la chasse sous-marine, et faire un peu de snorkeling. Et puis dormir près de ces très belles îles donne l'occasion d'aller s'y promener quand le soleil descend, que les touristes quittent les lieux et qu'alors la terre retrouve son côté sauvage. Les lumières sont à tomber, l'air est tellement doux. On voit partout des gabians, les goëlands marseillais, qui sont ici les rois.

Vie sauvage sur ce petit bout de terre 
Ile du Frioule 
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C'est donc reparti !! Direction l'île de Jarre, que nous jugeons adéquate pour y mouiller et y passer la nuit. Nous irons donc sous Grand Voile, avec un peu de vent rejoindre cette île qui marquera notre entrée dans la parc national des Calanques.

Nous partirons vers midi et arriverons en début d'après midi. De quoi nous laisser le temps de profiter du soleil, aller nager, et puis faire un tour sur cette île qui est en grande parti protégée, et où l'accès à pied n'y est autorisé que sur une partie de l'île.

Coucher de soleil sur les Goudes 

Demain, nous voguerons pour la calanque de Sormiou.

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2 Heures de navigation avec une moyenne de 3 noeuds, nous voilà arrivé à destination, le mouillage est quasiment vide. On envoie l'ancre, on aligne au mieux la chaine, car la météo annonce que le vent se lève ce soir, et demain encore plus avec peut être des orages.

Avant que le temps ne se lève vraiment, on remontera la chaine pour se réaligner au mieux en prenant compte de tous les paramètres (le vent, les vagues et la houle, les paroies rocheuse sur lesquelles le bateau ne doit pas s'écraser). La nuit est quelques peu agitée, la houle fait bouger le voilier, et puis il y a le vent ! Espérons qu'on ne bouge pas d'un millimètre. Il y aura cette nuit là deux autres voiliers qui mouilleront dans la calanque.

Ambiance orageuse sur le village de pêcheurs de Sormiou 

Le lendemain matin, le temps est beau malgré le vent et la houle, nous décidons de naviguer pour la calanque de Morgiou.

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Petite frayeur, puis grand bonheur (d'y être arrivé !! )

La jolie calanque de Morgiou

Nous avons donc quitté la calanque de Sormiou dans la matinée et arrivons dans la calanque de Morgiou vers 10h. Mais à midi le vent continue de monter, la houle qui entre dans la calanque est mauvaise et grossi. Alors avant de ne plus pouvoir, on remonte l'ancre et on décide d'aller se réfugié à Port Miou, où un petit port peut nous accueillir pour la nuit.

Alors on part, sauf que lorsqu'on sort de la calanque, le vent souffle déjà bien fort (30 noeuds, donc environ 55km/h), et surtout l'orage se dirige de façon très nette sur nous. On adapte vite la voilure en ne laissant qu'un petit bout de la Grande voile, et heureusement car d'un coup, le coup de vent qui souffle à 90km/h pendant une petite minute nous fait quasiment coucher le bateau. Grosse frayeur pour l'équipage, mais le capitaine saura gérer la situation avec calme, tout comme l'équipage qui se garde bien de se laisser aller à la panique (surtout moi je dois l'avouer, je fut quasiment immobile pendant les 2h30 qu'auront duré notre petite aventure). C'est donc avec une houle de 2m et une moyenne de 40 noeud puis 30 (70, puis 55km/h) de vent que nous nous débattons, les conditions rendant impossible l'approche de la côte pour Port Miou, ainsi que le port de Cassis. Nous avons donc avancer au moteur pendant 2 heures et demie, avec le génois bloqué par l'enrouleur et moyennement bien rattaché durant la navigation, jusqu'à pouvoir rejoindre le port de La Ciotat. Nous n'avions pas prévu cette étape, mais cela était la meilleure solution pour se mettre à l'abri.

Je dois quand même dire que malgrè le côté un peu dramatique de l'instant, la mer et la tempête furent magnifiques ! Des éclairs tombaient partout sur la mer, l'ambiance lumineuse était d'un rose sombre, les vagues étaient d'un bleu saisissant et les grands oiseaux noirs qui venaient froler les vagues me laisseront un souvenir impérissable.

Nous quittons la calanque sous un ciel sombre

Donc nous voilà arrivés, à bon port, trempé et super soulagés, mais aussi très fiers d'avoir réussi cette étape tous ensemble. Nous sommes parti au bon moment et malgrè les quelques problèmes survenus, nous n'avons rien cassé d'important sur le voilier et personne ne s'est fait mal.

Nous avons du rester deux nuits au port afin de trouver le matériel que nous avions abimé durant le coup de vent, mais serons prier de lever les amares au plus tôt le lendemain, concours de pêche oblige !

Balade dans la ville de La Ciotat avec un soleil qui nous narguerait presque avec la tempête que nous avons essuyé la veille 
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Donc après notre mésaventure on décide d'aller se poser dans l'une des plus belle calanque du parc, la calanque D'En Vau. Accessible par la terre seulement par un chemin de petite randonnée (départ de la Ciotat et environ 1h30 de marche), la plage et la calanque sont néanmoins bondées de touristes dès 10h et se vident quand le soleil disparait derrière les falaises. Maaaiis, elle est vraiment très belle, et nous avons donc passer 6 jours dans ce petit bout de paradis !

Au programme longue sieste, nombreux bains, chasse sous-marine pour les amateurs, apéros avec les gens en bateaux, balades au petit matin, plongée et puis tout le reste. Ce fut une superbe semaine et nous nous sentions très privilégiés de vivre ces quelques jours ici.

Bref, nous avons adoré ces quelques jours dans cette superbe calanque !!

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Après ces 6 jours de sédentarisation si je puis dire, nous passons une journée à Port Miou, qui est un petit port logé au fond d'une calanque et qui peut accueillir quelques bateaux. Ma famille nous y rejoint pour une journée sur le voilier. Nous mangeons, nous nous baignons puis allons faire un petit tour dans la baie de La Ciotat.

Le lendemain nous prenons la mer en fin de matinée pour arriver vers 17h au mouillage de pomègue. Le vent nous fait slalomer entre les iles au large des goudes, mais la navigation reste plaisante. Nous retrouvons ce mouillage que j'ai beaucoup apprécié déjà à l'aller. Et cette fois encore nous y resterons deux nuits !

J'en ai donc encore profité pour explorer l'île, et biensur faire de nombreuses photos 😀

Sweet summer nights ♥
Lever de soleil, première loge 
Lys des sables 
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Et voilà, c'est déjà le moment de reprendre la mer et rentrer à la marina, pour rejoindre ensuite nos chez-nous respectifs.

Nous levons donc l'ancre à 7h30, car c'est une longue journée et quelques 50 miles qui nous attendent pour revenir à Port Camargue. Il y'a du vent ce jour là et c'est donc avec une belle allure que nous progressons, génois et Grande Voile dehors. Le bateau file à une vitesse moyenne de 4noeuds. Le soleil est là par intermitence mais il fait très bon, et, en fin de matinée, surprise !! Trois gros dauphins sombres viennent faire un petit bonjour ! Un simple petit détour pour venir nous voir, mais l'attention nous touche 😉 La journée commence bien !

Nos hôtes (nous n'avons pas su dire de quelle espèce il peut s'agir malheureusement)

Et c'est donc au bout de 12h que nous apercevons enfin l'entrée du port. Des canadaires qui s'entrainent nous offre un dernier spectacle devant le soleil qui commence à dorer le ciel, on a même droit à un petit coucou d'un pilote.

Ce fût un séjour fabuleux, et une bonne entrée en matière pour ce qui promet d'être notre quotidien très bientôt 😉

A suivre !