Nous voilà partis pour notre aventure en Tasmanie.
Pour se rendre sur l'île, on peut emprunter un ferry qui fait un trajet de 5h. Le point positif c'est que l'on peut prendre son véhicule, le point négatif c'est que le prix est vraiment très élevé pour le temps que nous voulons rester sur l’île. La seconde option, et celle que nous avons choisie, est l'avion : 1h de vol de Melbourne à Hobart, quand même plus fastoche, et beaucoup moins cher, même en comptant la location d'une petite voiture sur place, le parking pour Maddy à l'aéroport et les hôtels pour dormir.
Nous laissons donc Maddy sur le parking en espérant qu'elle soit sage et qu'elle redémarre à notre retour, puis nous prenons notre vol, qui passe très vite.
Mais avant d'aller plus loin, parlons un peu de la Tasmanie.
Point histoire :
La Tasmanie est un état de l'Australie qui comprend l'île principale ainsi que d'autres petites îles. Elle est séparée du continent par le détroit de Bass.
Lors de la dernière glaciation, l'île aurait été rattachée au continent, puis la remontée des eaux il y a 10 000 ans l'en aurait à nouveau détachée. Elle est la région contenant le plus de dolérite au monde (roche éruptive dense, dure et massive, finement grenue).
Les premiers habitants de la Tasmanie étaient les Aborigènes, dont la présence est attestée depuis environ 35 000 ans. Ils étaient alors divisés en neuf groupes ethniques. Lors de la colonisation britannique en 1803, leur population était estimée entre 5 000 et 10 000 personnes.
Du fait de la guerre noire (conflit entre les colons et les Aborigènes), des persécutions et de l'introduction de maladies contre lesquelles ils n'étaient pas immunisés, la population a chuté à 300 individus en 1833. Ce qui restait a été déplacée sur une île au nord-est de la Tasmanie.
Le premier européen à apercevoir l'île fut le néerlandais Abel Tasman (d'où le nom), le 24 novembre 1642. En 1722, une expédition française débarqua sur l'île, puis elle fut également explorée par les anglais en 1773 et 1777.
En 1798, George Bass fit le tour de la Tasmanie, prouvant ainsi que c'était bien une île, c'est de lui que le détroit tient son nom de détroit de Bass.
La première colonie fut établie par les britanniques en 1803, par un petit groupe venant de Sydney, sous les ordres du lieutenant Jonh Bowen, afin d'empêcher les français de réclamer l'île.
Les premiers colons étaient principalement des condamnés et leurs gardiens, dont la tâche était de développer l'agriculture et autres industries.
Il aura fallu à peine 43 ans pour que les Aborigènes de Tasmanie soient exterminés par les colons, l'alcool et les maladies...
Dans les années 1970, un barrage fut construit dans la région d'Hobart, mais en 1975, un bateau remontant la rivière heurta un pylône causant l'effondrement d'une partie du pont, ce qui coupa la ville d'Hobart en deux.
Les incendies de 2019 n'ont pas épargné la Tasmanie, près de 190 000 hectares de forêts et de terres agricoles sont parties en fumée.
Arrivés à Hobart, nous récupérons notre petite voiture de location, automatique. C'est bizarre de se retrouver dans un tout petit véhicule et de pouvoir se servir de son rétro central !
Le bolideNous prenons la direction d'un point de vue proche de la ville, sur le mont Wellington, et sur la route, nous sommes heureux d'avoir laissé Maddy à Melbourne parce que la côte est vraiment rude et je pense qu'elle nous aurait lâchés au milieu !
Arrivés en haut, nous découvrons qu'en Tasmanie... il fait froid ! Et que nous n'avons pris qu'un seul pantalon, et bien oui, pour nous nous étions en Australie !
Enfin, la superbe vue sur les alentours nous a fait oublier le froid quelques instants.
Mont WellingtonNous redescendons de notre perchoir pour aller découvrir notre logement pour la nuit. Il est difficile de trouver en Australie des hôtels à bon prix, nous avons donc opté pour une maison avec sanitaires communs. Lorsque nous arrivons, c'est la bonne surprise ! Nous découvrons une superbe villa toute neuve surplombant la ville avec de grands espaces communs, une jolie chambre et une belle terrasse nous offrant une vue magnifique sur la baie, bref le rêve (et tout ça pour moins de 40 euros !).
J'ai même eu droit à une jolie bague pour fêter nos 7 ans ensemble sans (trop) s’entre-tuer 😜.
Notre modeste demeure du soir Nous prenons la route direction le nord de l'île.
Un petit stop dans un port nous rappelle le sud de la France avec la mer bleue et les collines en arrière plan. Nous assistons même à un concert de mouettes australiennes (pas très mélodieuses).
France ou Australie ? L'arrêt suivant est plus venteux et humide : le rocking rock, une gigantesque dalle de granit de 80 tonnes, équilibrée de façon à osciller avec le mouvement de la marée avec juste à côté le Bicheno Blowhole, un véritable geyser tirant de l'eau jusqu'à 20 mètres dans les airs !
Il vaut mieux ne pas s'approcher trop près au risque de prendre une douche gratuite et de se retrouver dans l'eau.
Bicheno BlowholePour la nuit, nous décidons de tester un concept que nous n'avions pas pu tester au Japon : les hôtels capsules. On se serait cru dans une navette spatiale ! Et vous savez quoi ? Nous avons vraiment très bien dormi dans notre case !
Direction la planète Mars !Le lendemain, nous nous rendons dans un refuge qui recueille les animaux blessés et tente d'en réadapter quelques uns dans la nature.
Là, nous faisons la connaissance de wallabies qui viennent se promener ici, attirés par les touristes, et même si ils étaient tout mouillés à cause de la pluie, nous avons pu leur faire quelques caresses avant qu'ils n'essaient de fouiller nos sacs. Si vous regardez bien la troisième photo, vous verrez un invité surprise dans la poche de la maman 😍.
Wallabies Nous rencontrons ensuite le fameux diable de Tasmanie. Pourquoi ce nom pour une petite bestiole si mignonne? A cause de son cri, lorsque les colons sont arrivés et qu'ils ont entendu ce cri, ils en ont eu très peur, et c'est bien connu, ce dont nous avons peur vient forcément du diable, vous pourrez l'entendre dans les vidéos 1 et 2.
Ils font partie de la famille des marsupiaux et sont des carnivores. Les diables de Tasmanie ont été longtemps chassés et presque décimés par les colons qui craignaient pour leur bétail. Aujourd'hui c'est une espèce protégée, mais une nouvelle maladie se développe : les tumeurs cancéreuses, qui se transmettent par morsure et sont un véritable fléau pour l'espèce.
La mère donne naissance à trente bébés dans la poche, mais ayant seulement quatre tétines, ce sont seulement les plus forts (ou les mieux placés ?) qui survivent, c'est là que commence la sélection de l'espèce. Les diables de Tasmanie sont solitaires, ils ne supportent pas d'être en groupe, comme vous le verrez sur les photos, mais lorsque le soigneur entre avec la viande, ils font un petit effort pour venir se regrouper. Malgré sa petite taille, ce petit animal qui ressemble à une peluche a la puissance d'un bulldog dans la mâchoire (cf vidéo 3).
Malgré le fait qu'ils se battent, ils ne se blessent pas mortellement. Les tâches blanches qu'ils ont sur le corps sont placées aux endroits les plus renforcés et les moins vulnérables, ce qui sert à distraire l'adversaire.
Peluches Nous avons ensuite croisé la route des kangourous, comme les wallabies, ils viennent là en totale liberté attirés par les touristes. D'ailleurs, il y avait un petit train transportant des chinois, et lorsqu'ils en sont descendus, un kangourou audacieux est allé vérifier dans le train si ils n'avaient rien laissé de comestible pour son goûter. Le sympathique conducteur du train nous a gentiment donné des graines pour nourrir quelques uns de ces marsupiaux.
"Où est la bouffe ?"Puis, les soigneurs nous ont présenté les wombats, qui fait également partie de la famille des marsupiaux, ils sont herbivores. Sur les photos, vous verrez des bébés wombats qui sont déjà bien dodus, et bien ils ne sont pas encore à leur taille adulte ! Un adulte peut peser jusqu'à 40kg !
Ces drôles d'animaux font des crottes carrées, cela est du à des sections de leurs intestins qui sont moins souples et plus étroites, les selles liquides sont donc transformées en cubes.
Autre particularité, le wombat possède une plaque osseuse située sur les fesses, de ce fait, lorsqu'il est attaqué, il bouche l'entrée de son terrier avec ses fesses... Oui, oui les animaux australiens sont pleins de surprises !
Bonjour, je suis un bébéCe fut une journée pleine de découvertes et de jolies bestioles. En repartant, comme nous étions assez éloignés de notre hôtel, nous en sommes arrivés à rouler de nuit... Je vous le déconseille fortement. La nuit, en Australie, les kangourous et wallabies se jettent sur les voitures, nous avons donc du rouler très lentement, voyant les petits wallabies nous observer sur le bas côté et priant pour ne pas qu'ils se jettent sous nos roues. Ouf, nous sommes arrivés sans encombre.
Le lendemain, nous profitons un peu du soleil et des côtes de la Tasmanie.
Dolce Vita Le soir, notre logement est tout à fait curieux : nous dormons dans une ancienne église rénovée par un adorable couple australien.
Notre logementLe soir, nous mangeons de bonnes lasagnes faites maison avant de nous rendre près d'un étang dans le champ voisin afin d'observer les ornithorynques. Malheureusement, nous les avons vu nager, mais ils ne sont pas sortis de l'eau, donc nous n'avons pas pu les observer de plus près. Le coucher du soleil valait quand même le déplacement.
A la recherche des platypusLe lendemain matin, nous avons droit à un copieux petit déjeuner en charmante compagnie (un perroquet avec un sale caractère, attention si vous touchez à ses graines !) avant de remercier nos hôtes et de reprendre notre route.
Miam !Nous nous rendons dans une petite ville nommée Stanley, tout au nord de la Tasmanie, où se trouve un magnifique point de vue, même si pour y accéder la pente était très raide !
Stanley Notre route se poursuit vers le sud direction Queenstown, petite ville minière, où cette fois nous dormons dans un hôtel façon western.
Queenstown De là, nous nous rendons au Leven Canyon, attention au vertige.
Leven CanyonPuis sur la route du retour, un petit arrêt sur un joli point de vue.
En repartant pour Hobart, nous nous arrêtons sur un autre point de vue (oui, il y en a des tonnes en Tasmanie), où Mika profite pour faire voler le drone.
Coucou, c'est nous ! Pour notre dernière journée à Hobart, nous profitons du jardin botanique.
Botanic garden Voilà, notre aventure en Tasmanie se termine, bien trop vite à notre goût, ce fut neuf jours vraiment incroyables. Maintenant, nous poursuivons notre route vers Sydney afin de ne pas rater notre vol pour la Nouvelle-Zélande, le 15 mars, mais ça, c'est une autre aventure !!