Carnet de voyage

Notre rêve Australien

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Après 3 mois en Asie, nous voilà enfin arrivés en Australie ! Pour ceux qui veulent suivre nos aventures, abonnez-vous bien car je ne publierai pas tous les jours.
Juillet 2019
10 semaines
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Publié le 5 juillet 2019

Eh bien voilà, nous l'avons fait, nous sommes arrivés de l'autre côté du monde après 3 mois de vadrouille en Asie. Nous avons du mal à réaliser que nous sommes enfin en Australie, et qu'il va falloir trouver du travail et un appart !

Le vol s'est déroulé sans problème. Arrivés à l'aéroport, nous sommes passés à la douane, qui, chose très rare, était très souriante et accueillante. Nous avons eu droit à quelques questions et nous sommes entrés sur le territoire sans encombre.

Notre première étape est donc Darwin qui est la capitale du Territoire du Nord, la ville est bordée par la mer Timor. C'est la plus petite et la plus au nord des capitales australiennes. Elle est également la ville où il est recensé le plus d'accidents dus aux crocodiles marins ! Mais pas d'inquiétude, nous irons tremper nos pieds dans les plages autorisées.

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Point histoire sur l'Australie :

L'histoire de l'Australie commence il y a plus de 50 000 ans, lorsque les premiers Homo Sapiens débarquaient sur l'île-continent, profitant de l'ère glacière pour traverser les océans depuis l'Asie. Ils se sont ensuite divisés en différentes communautés sur tout le territoire, gardant quand même des similitudes dans le langage, les modes de vie et les mythes grâce aux nombreux échanges qui existaient entre les clans. Aujourd'hui, ces traditions sont de plus en plus menacées. La violence envers les indigènes n'est plus institutionnalisée comme elle le fut, mais reste encore cependant une réalité. Un enfant aborigène né aujourd'hui possède une espérance de vie de 20 ans inférieure à celle d'un australien issu de l'immigration européenne.

La découverte européenne de l'Australie serait attribuée au portugais Cristovao de Mendonça en 1522. Puis en 1606, c'est le hollandais Willem Janszoon qui arrive à l'extrême pointe du Queensland (nord-est). Il surnomma cette terre "Nouvelle-Hollande", mais la trouvant hostile (je ne vois pas pourquoi, seules 80% des bestioles qui l'habitent tentent d'attenter à votre vie) n'y posa pas les pieds. C'est le français Melchisedech Thévenot qui réalisa en 1664 une première carte de l'Australie occidentale.

Le 29 avril 1770, James Cook, mandaté par Georges III, pose les pieds à Botany Bay (près de Sydney), et il vante les mérites de cette terre qu'il a trouvée accueillante. Du coup, 17 ans plus tard, la Grande-Bretagne décide d'y établir une nouvelle colonie pénitentiaire (histoire de rendre tout ça moins accueillant?). 775 détenus furent envoyés sur place, accompagnés de leurs familles. C'est le 26 janvier 1788, que les britanniques dirigés par le capitaine Arthur Philip, débarquent à Port Jackson. Cette date marque le jour de la fête nationale australienne, un événement à double tranchant, car pour les Aborigènes, il sonne le début du massacre et des persécutions, "l'Invasion Day".

Les Aborigènes, d'abord accueillants, opposèrent une forme de résistance violente ou pacifique face aux colons. Le premier d'entre eux à parler et écrire l'anglais, Bennelong, est cependant l'exemple parfait d'une entente possible entre les deux groupes. Vivant dans une hutte à l'emplacement actuel de l'opéra de Sydney, d'abord dans la lutte, puis dans l'échange avec le gouverneur Arthur Philip.

Une fois la première colonie établie, l'exploration du reste du continent commença. En 1801, Matthew Flinders prit la barre de l'Investigator et fut le premier à faire le tour du continent. Il suggéra le nom "Australie" en 1817. Bien sûr, tous ces explorateurs ont payé le prix de leur courage en récoltant au passage quelques maladies bien carabinées. Les colonies commencèrent alors à pousser comme des champignons.

En 1851, furent découverts les premiers filons d'or. L'Australie connut dès lors un nombre impressionnant de ruées vers ce précieux métal. C'est la période du rêve australien, marquée par une grande vague d'immigration. En 1880, Melbourne était la ville la plus riche du monde.

En 1901, les six colonies qui constituaient l'Australie décident de devenir une seule et même nation. Malheureusement, une des premières décisions du gouvernement fédéral fut de légiférer la "White Australia Policy", une immigration choisie selon des critères raciaux. L'Australie "blanche" restera presque exclusivement britannique jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Les Aborigènes n'échappèrent pas à cette ségrégation et furent parqués dans des réserves.

Lorsque le Royaume-Uni décida d'entrer en guerre en 1914, les australiens suivirent promptement. Le pays envoya 331 781 hommes, soit environ 75% de ses militaires à l'époque. Seuls 137 000 rentrèrent au pays, marqués par les blessures de la guerre. A la fin de la guerre, l'Australie vit arriver sur ses terres 300 000 migrants.

En 1931, subissant comme le reste du monde les effets de la crise économique, le tiers du pays était au chômage. De plus, la Grande-Bretagne réclama le remboursement de ses prêts. On dormait dans les parcs publics sous des tentes. L'économie finit par retrouver des couleurs en 1937, avant de marquer l'arrêt avec la seconde guerre mondiale.

Suite à l'engagement japonais dans la seconde guerre mondiale, le territoire australien fut menacé pour la première fois. En 1942, Broome, Darwin et Townsville subirent des bombardements. Les britanniques demandèrent un plus grand effort de guerre aux australiens, mais le pays refusa et s'émancipa pour la première fois.

Après la fin de la guerre, le pays connut encore des vagues d'immigration. En 20 ans, 2 millions d'immigrés vinrent poser leurs baluchons sur ses terres.

En 1967, suite à une longue campagne, les lois et textes discriminatoires sont retirés. En 1971, Neville Bonner est le premier Aborigène à intégrer le parlement.

Face à la crise économique de 2000, l'Australie tire son épingle du jeu grâce à ses ressources naturelles. Mais l'ouverture des frontières fait aujourd'hui place à une sélectivité de plus en plus sévère. De plus, la communauté internationale insiste de plus en plus pour que le pays baisse sa dépendance aux énergies fossiles et surtout, leurs exportations.

C'est le véritable défi de l'Australie actuelle : transformer son économie pour la rendre pérenne et respectueuse de son environnement.

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Heureusement, nous sommes en hiver ici (et oui nous sommes dans l'autre hémisphère), ce qui fait que nous avons des températures dans les 28 degrés, sans pluie, alors qu'en été (notamment en novembre) il fait 32 degrés mais avec la mousson et les cyclones tropicaux (on a choisi la bonne période dis donc !).

Nous essayons de nous acclimater à notre nouvelle vie australienne, en cherchant activement un appartement et un travail (ce qui n'est pas une mince affaire), mais nous sommes confiants !

Déjà, nous avons pu nous faire une salade composée dans notre appart'hôtel, nous en rêvions depuis des mois en Asie (riz, riz et encore un peu de riz) !! C'est déjà une grande victoire !

Ensuite, nous chercherons notre maison à 4 roues pour commencer notre aventure sur les routes australiennes, mais ça, c'est une autre histoire...!!

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Publié le 14 août 2019

Notre vie australienne débute donc à Darwin. Pour commencer il nous a fallu trouver une colocation (moins cher et plus pratique niveau paperasse qu'une location individuelle), et un travail, pour payer le loyer !

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Point histoire :

Le groupe aborigène « Larrakia » habitait, et continue d'habiter, la région bien avant l'arrivée des Européens. Il avait établi des routes commerciales entre l'Asie du Sud-Est et l'Ouest et le Sud de l'Australie.

En 1839, le capitaine britannique Jonh Clements Wickham arrive à Darwin et lui donne son nom en hommage au naturaliste anglais Charles Darwin, qui avait voyagé avec eux deux fois lors de précédentes expéditions.

Le 5 février 1869, 135 personnes sont installées au port de Darwin, l'endroit fut nommé Palmerston, d'après le nom du premier ministre britannique de l'époque, Lord Palmerston.

En 1870 fut installé à Darwin le premier télégraphe intercontinental qui permit à l'Australie de communiquer avec le reste du monde. La découverte de gisements d'or à Pine Creek dans les années 1880 favorisa le développement de la colonie.

En 1911, avec le transfert de compétence au Commonwealth, la ville reprit le nom officiel de Darwin.

Puis le 19 février 1942, durant la seconde guerre mondiale, 188 avions du service aérien de la marine impériale larguèrent des bombes sur la ville. L'attaque tua 243 habitants et créa d'énormes dégâts. Ce fut la plus importante attaque militaire que l'Australie connut, mais ce ne fut qu'un premier raid avant beaucoup d'autres.

Darwin fut également détruite par le cyclone Tracy le 25 décembre 1974.

Le 17 septembre 2003, la ligne de chemin de fer Adélaïde-Darwin fut achevée. Longue de 2 979 km, elle reliait pour la première fois le Sud et le Nord du continent.

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Ce fut donc le début de nos recherches, et figurez vous que ce n'est pas si simple ! Nous avons donc traqué les agences d'intérim, les petites annonces pour les boulots, pour les coloc... Beaucoup de colocations n'acceptaient pas les couples même en payant un peu plus cher (peut être trop de monde dans une petite maison), d'autres voulaient des gens qui restaient sur le long terme, et nous, nous ne savions pas combien de temps nous resterions à Darwin, tout dépendrait du travail que nous trouverions, et nous finirions bien par reprendre la route pour continuer notre aventure... Nous incluions donc dans nos recherches les 4x4 et les vans aménagés ou assez grands pour être aménagés en petite maison sur roues.

Mais la tâche ne fut pas évidente.

Nous visitions plusieurs colocations, des gens sympas, d'autres moins, des maisons toutes petites avec beaucoup trop de monde à l'intérieur...

Heureusement que nous avions de beaux paysages pour nous motiver !

Nous avons fini par trouver une jolie (et grande, il faut bien le dire) maison en colocation avec un jeune couple australien, très gentil (quoiqu'un peu bordélique haha), lui allie passion et travail en bossant pour une émission de radio sur la pêche en Australie, et elle, féministe avérée, s'occupe de la préservation des ethnies dans le pays. Bref, nous avons reçu un très bon accueil. Ils venaient à peine d'emménager dans la maison, la première nuit fut donc camping en attendant de trouver un lit, mais nous avions de l'espace et nous avions enfin pu poser nos bagages pour un petit temps.

Hello new home 

Niveau recherches de petits boulots, c'était beaucoup moins évident, nous postulons tous les jours pour de petits jobs, comme du ménage, des chantiers... mais c'est la haute saison à Darwin, alors beaucoup de backpackers sont dans le même cas que nous.

Notre jolie maison étant tout de même éloignée du centre ville, nous avons entrepris une recherche de vélos pour éviter de payer 6 dollars de bus à chaque fois que nous voulions faire plus de 3 km. Et ce fut une recherche très fructueuse ! Nous nous sommes trouvés deux magnifiques vélos.

Nos fidèles destriers 

Etant à côté de la mer, le soir nous allons admirer le coucher du soleil, toujours magnifique.

Outre nos deux coloc australiens, nous avons une troisième colocatrice, Mali, une chienne vraiment adorable, qui a eu du mal les deux premiers jours avec nous et grognait quand elle nous voyait, mais qui nous a adoptés depuis et nous colle toute la journée lorsque ses maîtres ne sont pas là.

Gentil toutou 

Nos recherches de boulot étant peu fructueuses, nous en profitons pour visiter la région avec mon père et Elsa qui sont venus en vacances en Australie.

Nous avons assisté à un événement typique de Darwin : la course de bateaux-canettes de bière. Les gens construisent des bateaux à partir de canettes de bière (vides bien entendu), et se mettent à l'eau pour faire une course qui se termine surtout en bataille navale.

A vos marques, prêt, partez !! 

Nous sommes allés au parc de Litchfield à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Darwin. Il doit son nom à Fred Litchfield, explorateur européen qui visita la région en 1864. Nous avons pu nous rafraîchir à quelques unes de ses nombreuses cascades, les coins étaient vraiment très agréables. Nous avons juste évité de tremper nos orteils dans la dernière à cause du panneau à l'entrée du sentier qui nous disait "ceci est l'habitat naturel des crocodiles d'eau douce, et de quelques crocodiles de mer perdus", du coup nous avons admiré les gens qui se baignaient depuis la rive, attendant l'attaque d'un croco à tout moment. Mais il n'en fut rien, cependant, quelques jours plus tard, nous avons appris qu'une semaine avant que nous y allions, un homme qui s'y baignait avait perdu sa jambe qui avait servi de casse-croûte à un croco...! Bienvenue en Australie !! Haha.

Parc national de Litchfield 

Nous avons également visité les alentours de la ville de Darwin, et nous nous sommes amusés sur le sable lors de la marée basse, avec nos amis les mini crabes. Ici, pas de panneau de crocodiles mangeurs d'orteils, juste des méduses mortelles... Bon, nous repasserons pour la baignade, et une fois de plus, bienvenue en Australie !

Observez bien la 3ème photo, Sébastien le crabe s'y cache... 

Dans ce petit coin, Mika a décidé de suivre les conseils de notre coloc Mike, et de devenir fourmivore ! En effet, une certaine espèce de fourmi à l'abdomen jaune a le goût de citron lorsqu'on les lèche. Mika a voulu pousser l'expérience un peu plus loin et a croqué la pauvre fourmi (qui l'avait quand même mordu avant)... Mais elle avait effectivement un goût de citron ! Bon à savoir si il en manque dans la salade (je vous promets que je le nourris).

Fourmivore en action 

Le soir nous avons donc fait un barbecue près de la plage, puisqu'en Australie, dans presque tous les parcs il y a des barbecues électriques à disposition, et puis il fallait nourrir fourmivore...

Miam 

Et bien sûr, nous ne nous lassons pas de nos promenades en bord de mer lors du coucher de soleil...

Après maintes recherches et visites, nous avons enfin trouvé notre maison sur roues. Un magnifique petit van tout équipé. Nous avons longtemps hésité entre un van et un 4x4, le 4x4 nous permettant de passer sur n'importe quelle route et étant plus agréable à conduire. Mais comme nous n'avons pas trouvé de travail sur Darwin, nous comptons partir travailler dans les fermes, et donc de ce fait vivre à plein temps dans notre roulotte, du coup le van était une option beaucoup plus confortable pour se reposer après une journée de travail dans les champs à ramasser des fruits. Nous avons donc acheté le van de l'aventure (nous ne lui avons pas encore trouvé de petit nom mais vos avis sont les bienvenus) à deux françaises qui l'avaient acheté deux mois plus tôt à d'autres français roadtrippers. La paperasse en Australie est vraiment très simple, il nous a suffi d'envoyer notre photocopie de passeport certifiée et quelques papiers remplis au département des transports de l'état où le véhicule est enregistré et le tour est joué.

Bonjour maison sur roues 

Donc, notre petit van est équipé d'un lit à l'arrière qui se replie pour se transformer en banquette la journée, avec de petites étagères de rangements, et lorsqu'on ouvre la porte arrière, nous avons la cuisine avec plaque de cuisson et frigo. Nous avons donc juste à nous arrêter sur le bord de la route et à cuisiner notre pitance (sans fourmi), sans avoir à démonter la moitié de la voiture. Nous avons également acheté une douche solaire (je vous dirai après test si c'était sympa).

Nous voilà donc fins prêts, nous nous laissons un peu de temps pour bien réaménager et nettoyer notre van (non, non ce n'est pas mon côté maniaque qui parle), avant de partir parcourir les routes, et surtout travailler pour justement ne pas avoir à manger trop de fourmis !!

Le grand nettoyage commence donc. Nous vidons tout, aspirons, frottons, peignons, réparons... Il y avait tout de même du boulot !

Heureusement, nous avons bénéficié d'une aide précieuse...

La cuisine est à présent terminée et fonctionnelle.

Avant/après 

Nous nous attaquons à la chambre/salle à manger/penderie/coin détente par temps de pluie.

Coin étagère  

Et il aura fallu attendre une bonne quinzaine d'années avant que je mette enfin en pratique les leçons de couture de ma grand-mère afin de nous faire un cocon douillet dans notre van.

Mika nous a confectionné une douche solaire à l'aide d'un gros bidon de 50L et d'un tuyau d'arrosage, le tout pouvant être mis sous pression avec une pompe, pratique pour se laver les cheveux ! De plus nous avons investi dans une petite tente de douche, une vraie salle de bains de princesse (bien que je pense que la douche du matin sera fraîche).

Douche solaire luxe ++ 

Et voilà l'intérieur de notre van est enfin prêt pour le départ !

Les petits barbucs devant le coucher du soleil furent nos récompenses de ces dures journées de labeur.

L'aventure n'en sera que plus confortable dans ce palais roulant. Il ne nous manquait plus qu'un nom. Après maintes suggestions, notre coloc nous a donné une idée, étant donné que le van est plein de bosses, il a proposé que nous l'appelions Madeleine, nom que nous avons adopté, surtout parce que c'est très drôle d'entendre des australiens le prononcer !!

Nous vous présentons donc Madeleine le palais roulant et nous vous disons à bientôt sur les routes d'Australie !!

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Nous voilà partis sur les routes australiennes au volant de notre Madeleine.

Nous appréhendons un peu les premières nuits dans le van ne sachant pas trop si ce sera confortable et comment ça se passera.

Notre trajet est de 2 800 km et nous avons le désert à traverser.

Il faut savoir qu'en Australie il faut éviter de rouler de nuit, d'une part très peu d'assurances prennent en charge des accidents arrivés la nuit et d'autre part, les kangourous attirés par les phares des voitures se jettent sur celles-ci, et notre Madeleine n'est pas équipée d'un pare-buffle. Notre but est donc d'arriver à chaque camp aux alentours de 17h afin d'avoir le temps de s'installer pour la nuit.

En partant de Darwin, nous nous sommes arrêtés dans un parc national où nous avons pu nous dégourdir les pattes près d'une cascade (évidemment, attention aux croco).

Il existe en Australie des "free camps", des camps gratuits, disséminés un peu partout, plus ou moins confort, certains avec des toilettes, d'autres ont des douches (froides bien sur) et certains sont juste des aires d’autoroute au milieu du désert, sans rien.

Nous avons passé notre première nuit dans un free camp avec de vraies toilettes (grand luxe), nous avons donc testé notre douche solaire pour la première fois qui était tiède, avec peu de pression mais suffisamment pour se laver, nous avons même investi dans une "tente cabine de douche", vraiment comme à la maison !

Notre cuisine fut fonctionnelle et très pratique.

Puis vint notre première nuit dans Madeleine. Il y eut du vent, mais nous étions confortablement installés sur notre matelas de clic-clac Ikéa, et nous avons passé, dans l'ensemble une bonne nuit.

La deuxième nuit, nous nous sommes arrêtés dans un free camp, où là nous avions des toilettes sèches, bon nous baissons dans le luxe. La douche fut compliquée car le vent s'est levé et nous avons découvert que la nuit dans le désert, il fait extrêmement froid ! Heureusement, nous avions prévu le coup et avions préparé une couette à proximité ce qui nous permit de ne pas mourir congelés.

La journée, nous faisons entre 6 et 7h de trajet en nous relayant, essayant de sortir du désert le plus rapidement possible. Nous avons croisé plus d'une centaine de kangourous, morts sur le bord de la route, mais à ce jour, toujours pas un seul vivant. Ils se font écraser la nuit par ce qu'on appelle ici, les "road train", ce sont d'énormes camions qui traînent jusqu'à six remorques et qui roulent de jour comme de nuit avec d'énormes pare-buffles sur l'avant, autant vous dire que les pauvres bêtes n'ont aucune chance...

Road train 

Les paysages dans le désert sont très beaux, mais au fil des kilomètres, les lignes droites deviennent monotones.

Il n'y a vraiment rien, pas de ville, pas de réseau et l'essence est hors de prix. La journée le soleil tape sur Madeleine, surnommée affectueusement "Maddy" lorsqu'elle roule bien, et les nuits sont glaciales.

Puis, nous y voilà enfin, nous changeons d'état ! Nous passons du Territoire du Nord au Queensland !

Les paysages commencent à changer, et nous redécouvrons un peu de verdure, il y a du réseau et même des villes ! Bienvenue dans le Queensland ou plutôt bon retour dans la civilisation !

Nous trouvons un free camp qui propose 3$ la douche chaude ! C'est parti, après trois jours de douches tiédasses dans le désert, il est temps de se payer un petit plaisir !

Nous avons même pu déplier notre auvent pour la première fois, le camping version luxe. Le soir, nous nous mettons dans notre petit van et nous allumons les petites loupiotes, vraiment cette Madeleine est un nid douillet !

Le dernier free camp avant Cairns avait aussi des douches, froides, mais avec de la pression et de vraies toilettes ! Il n'y a pas à dire, sortir du désert ça fait du bien ! Nous avons même eu un compagnon de soirée et de petit-déjeuner le lendemain matin.

Léon le paon 

Bilan de cette première aventure :

  • traversée du désert ok
  • plus d'une centaine de kangourous décédés
  • quelques vaches mortes aussi
  • des troupeaux de vaches en vie (ouf)
  • changement d'état ok
  • beaucoup trop de plein d'essence
  • divers paysages
  • une nouvelle amitié entre Maddy et nous pour nous avoir gentiment menés sur 2800km sans encombre

La suite de nos aventures à Cairns !

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Nous voilà enfin arrivés sur Cairns.

Point histoire :

Les premiers colons blancs ont débarqué à Cairns en 1870, attirés par la découverte des filons d'or et d'étain dans la région. La ville fut fondée officiellement en 1876 et baptisée en l'honneur du gouverneur de l'Etat, Sir William Cairns.

Elle a rapidement décliné avec l'épuisement des filons, avant de connaitre un nouvel essor au XXe siècle grâce à la culture de la canne et au développement de la pêche commerciale.

Aujourd'hui, Cairns est une ville moderne et dynamique, 'une des plus importantes du Queensland.

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Bonne nouvelle : enfin une ville, mauvaise nouvelle : pas de free camp à moins de 2h de la ville... Nous nous trouvons donc un camping payant à 30 minutes un peu perdu dans la forêt, et nous nous y trouvons plutôt bien. Du fait qu'il soit payant, nous avons des douches chaudes !! Vraiment là, on ne peut pas faire mieux.

Pour notre première journée à Cairns, nous sommes allés nous dégourdir les jambes dans le jardin botanique, gratuit et très joli, fondé en 1876.

Jardin botanique de Cairns 

Le deuxième jour, nous avons entrepris d'aller dans la "rain forest", en gros la forêt tropicale se trouvant non loin de la ville. Pour ce faire, nous avons tout d'abord pris un télécabine qui nous a fait survoler la forêt, faisant quelques arrêts nous permettant de descendre et d'admirer de plus près les paysages.

Le télécabine 

Au dernier stop, nous sommes arrivés dans un petit village (très touristique) où nous avons pu nous restaurer le temps d'une petite averse.

Ensuite nous sommes partis faire une petite marche dans la forêt qui s'est terminée le long d'un fleuve, abritant apparemment des croco, que nous n'avons toujours pas vus (pourtant une dame faisait nager ses chiens, nous avons donc attendu, appareil photo en main, on ne sait jamais !).

Promenons nous dans les bois, tant que le loup n'y est pas 🎵

Après cette marche digestive, nous avons pris un train tiré par une antique locomotive datant de 1720. Cette ligne de chemin de fer fut initiée en 1882 pour rallier les mines d'or de la région montagneuse des Atherton Tablelands à Cairns. Il a fallu 10 ans de travaux périlleux et difficiles, avec la construction de 15 tunnels et 37 ponts, avant que la ligne ne soit fonctionnelle.

Ce petit voyage nous permit de voir de magnifiques paysages.

Tchou tchou 

Le lendemain, nous sommes partis réserver notre excursion pour la grande barrière de corail, et nous avons fait notre lessive. Eh oui, Madeleine n'est pas équipée d'une machine à laver, il nous faut donc nous arrêter dans les laveries. Puis nous avons profité de notre campement et nous nous sommes fait un petit feu pour nous réchauffer le soir (oui, il fait toujours frais à la nuit tombée).

Notre quatrième jour à Cairns, notre réveil fut donc très matinal et nous partîmes en direction du port. Là, nous attendait notre bateau, avec d'autres touristes, et une fois l'embarquement terminé, nous voilà partis en direction de la grande barrière de corail.

Le premier site sur lequel nous sommes allés était sympathique, il y a avait de jolis poissons, mais le deuxième site nous a vraiment fait découvrir un nouveau monde : le monde sous-marin, plein de couleurs, de vie et de silence. Et nous avons pu l'explorer de fond en comble dans le plus bel aquarium du monde : la nature.

Bonjour de Némo 

Puis, pour finir notre étape dans le nord du Queensland, nous sommes allés à Port Douglas le lendemain. Port Douglas c'est un peu le Saint-Tropez australien, jolie station balnéaire qui jouit d'un environnement superbe.

Port Douglas 

Voilà, notre route continuera vers le sud, en direction de Townsville, mais ça, c'est une autre aventure !

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Publié le 5 septembre 2019

Après une bonne journée de route, nous voilà arrivés à Townsville, petite ville fondée en 1864, aujourd'hui capitale du Northern Queensland et l'un des plus grands ports du pays.

Sur la route ! 

Mais ce n'est pas vraiment cette ville aux aspects industriels qui nous a poussés à nous arrêter, notre but était de nous rendre sur Magnetic Island, une petite île de 133 km² se trouvant à 12 km au large.

Elle fut ainsi nommée par le capitaine James Cook car la boussole perdit le nord à ses abords, elle abrite une des plus grandes colonies de koalas du nord de l'Australie (vous comprendrez pourquoi je voulais m'y rendre).

Pour y aller, nous nous sommes donc rendus à l'office du tourisme, ne sachant pas trop combien de temps nous voulions y rester et si Madeleine serait du voyage. Etant en basse saison, des promos étaient disponibles et nous sommes donc partis pour deux nuits sur l'île dans notre super maison roulante qui prendrait la mer pour la première fois avec nous.

Une trentaine de minutes plus tard, nous débarquons enfin sur l'île au volant de notre bolide. Nous trouvons sans peine notre camping, plutôt agréable et surtout équipé de douches chaudes et de vraies toilettes !

Maddy sur le ferry (elle n'a pas eu le mal de mer comme sa conductrice) 

Aussitôt Maddy garée, nous voilà partis en promenade à la recherche de nos amis pelucheux, les koalas.

La promenade était très agréable, nous marchions à l'ombre des arbres sur un petit sentier d'où nous avions une magnifique vue sur la mer.

Nous avons marché tout le long le nez en l'air afin de pouvoir repérer les koalas qui sont la plupart du temps endormis dans les eucalyptus, épuisés (et shootés) d'en machouiller toute la journée.

Et nous sommes enfin tombés sur une maman koala avec son petit endormis dans un arbre !

Peluches numéro 1 

Plus loin, près du fort qui marquait la fin de notre ascension, nous en avons vu un autre, perché comme les précédents, mais réveillé !

"Qui vient me réveiller ??" 

Certes sur les 800 koalas peuplant l'île, nous en avons vu trois, mais les voir dans leur habitat naturel et non dans des cages vaut bien 10 koalas dans un zoo !

Le lendemain, nous sommes partis faire de la plongée au masque et au tuba, mais les fonds étaient nettement moins beaux que sur la barrière de corail... et nous n'avons pas vu de tortues même après avoir marché une heure en plein soleil pour nous rendre sur la plage aux tortues, au moins, nous nous sommes rafraîchis en faisant trempette sans méduse, ni requin, ni croco...

Et puis, nous sommes partis nous promener au bord de la plage où nous avons fait la rencontre des wallabies des rochers. Ces kangourous version miniature vivent cachés dans les rochers qui bordent la plage, mais comme nous n'étions que tous les deux, ils sont sortis pour nous dire bonjour (attention ne pas trop s'approcher parce que ces petites bêtes crachent comme des chats en colère !).

Peluches numéro 2 

Nous avons enfin pu faire voler le drone ! Et les photos sont plutôt sympas.

Regardez bien, nous sommes sur la troisième photo ! 

Le lendemain, nous avons promené sur les plages en attendant notre ferry.

C'est ainsi que s'achève notre séjour sur Magnetic Island, un petit coin de paradis australien.

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Publié le 11 septembre 2019

Après notre séjour sur Magnetic Island nous avons repris notre route vers le sud direction Brisbane.

Un petit arrêt sur la route pour faire des photos avec le drone de notre Madeleine.

Coucou Maddy 

Puis nous arrivons sur Bundaberg, petite ville à 350 bornes au nord de Brisbane. Nous commencions à regarder les jobs dans les fermes, lorsque nous recevons un appel. C'est une réponse à un travail pour lequel nous avions postulé quelques jours auparavant, sans grand espoir. C'est un contrat de 6 mois dans une boulangerie sur une petite île tout au nord de l'Australie, Thursday Island. Le salaire est plus que correct et les jours comptent pour l'éligibilité à un second visa ! Nous discutons avec le gérant et il nous informe que nous avons le poste ! Nous lui disons que nous sommes près de Brisbane et qu'il nous faut le temps de remonter et il nous dit que le plus simple est de remonter jusqu'à Cairns et de prendre un vol directement pour l'île, car les routes en van sont compliquées sur cette partie nord de l'Australie.

A partir de là tout s'accélère, nous commençons donc notre remontée en direction de Cairns. Mais que va devenir Maddy...? Pas d'inquiétude, nous lui avons trouvé un parking couvert et surveillé près de l'aéroport où elle se reposera durant les 6 mois de notre contrat, l'ayant très bien équipée et étant très confortable, nous n'avions pas le cœur à la vendre. Elle reprendra le road trip avec nous dans 6 mois.

Nous voilà donc repartis dans l'autre sens vers une nouvelle aventure.

Sur la route 

N'ayant notre vol que le 14 septembre, nous prenons le temps de remonter tranquillement.

Nous visitons donc la petite ville de Mackay sur le chemin, sortie tout droit d'un western, mais en bord de mer.

Mackay  

Nous prenons même le temps d'aller à la chasse à l'ornithorynque ! Et nous avons eu la chance de voir notre premier ornithorynque nager tranquillement dans son petit lac. Il faut savoir que pour voir ces bestioles, il faut soit y aller très tôt le matin, soit y aller avant le coucher du soleil. Nous avons opté pour tôt le matin, mais nous sommes arrivés un peu tard dans le parc national à cause de la route (8h), c'était donc vraiment une chance que ce petit ornithorynque insomniaque pointe le bout de son bec au milieu de ses copines les tortues !

Un havre de paix 

Sur la route, nous nous demandons, à la vue de certains paysages, nous ne savons plus dans quel pays nous nous trouvons.... Le Vietnam ? Les Alpes ?

En quelques jours nous atteignons donc Cairns, et nous profitons de la ville durant les derniers jours qui nous restent avant d'embarquer vers notre petite île...

La suite au prochain épisode !

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Nous embarquons donc le samedi 14 septembre à midi à bord d'un petit coucou à destination de Thursday Island.

1h40 minutes de vol plus tard, nous débarquons sur Horn Island à partir de laquelle nous prenons un ferry durant une vingtaine de minutes pour nous rendre sur T.I, comme l'appellent les gens du coin.

La mer est bleue turquoise, le soleil au rendez-vous, bref tout s'annonce bien.

Une fois arrivés au petit port (oui tout est petit là-bas, mais en même temps le tour de l'île ne fait que 10km), une femme travaillant à la boulangerie nous attend pour nous emmener à notre logement. Nous découvrons donc Cindy, une femme d'une cinquantaine d'années (qui était peut être plus jeune que ça mais apparemment ravagée par la cigarette) qui nous accueille dans sa vieille voiture à l'odeur de tabac froid. A peine entrés dans le carrosse, elle nous annonce que nous travaillons demain matin (donc dimanche) à 1h du matin jusqu'à 9h, afin d'être formés puisque nous allons travailler de nuit... Ah, bon... Première nouvelle. Mais bon tant pis, ça nous fera des sous, il va juste falloir que nous nous reposions un peu avant d’enchaîner.

Elle nous amène donc jusque dans une petite cour, où s'entasse un bric à brac de choses, qui semble être l'arrière cour de la boulangerie. Là, elle nous guide jusqu'à une petite porte en bois qu'elle ouvre et nous présente notre palace...

Je sais que je suis un poil maniaque, mais là, même en essayant de voir le positif, l'endroit était immonde, minuscule, pourri, sale, dégueu, bref il n'y a pas assez d'adjectifs pour le définir, et surtout pour définir nos têtes à la vue de ce taudis...

La Cindy nous dit que c'est petit mais que c'est "clean", ce à quoi je réponds que cet endroit n'a rien de "clean" et qu'il est pourri. Bref, elle se barre, nous laissant là, perplexes.

Nous essayons de passer un coup de balai et nous retrouvons sous le lit des canettes de bière, génial, le matelas est jaune et pourri tout comme les oreillers qui l'accompagnent, nous avons même un trou dans le mur qui donne sur la cour, et chose très pratique, nous avons les toilettes juste devant l'évier dans ce qui sert de coin cuisine... La salle de bains, se trouve dans une pièce à l'extérieur, dans la cour, au milieu du bric à brac... Que du bonheur.

Le taudis 

Essayant de nettoyer comme nous pouvons, Mika va demander à Cindy, qui ne tardera pas à être surnommée "la vieille folle" au vu de son attitude désagréable et timbrée, une serpillière afin de nettoyer un peu mieux, et il lui redit que ce serait bien que l'on puisse joindre Wyatt (le boss) alias ""le gros débile" (oui, oui ils ont tous des surnoms affectueux, mais en même temps ils leur vont tellement bien) parce que ce n'était pas vraiment ce qu'il nous avait annoncé. Impossible de le joindre de toute la journée... Elle donne donc la serpillière et dit à Mika qu'elle a un autre matelas derrière son canapé si on veut (en fait toutes les affaires pourries présentes dans notre charmante demeure étaient à elle à priori), matelas en bien meilleur état que celui qu'elle avait tenté de nous refiler...

En allant chercher le matelas avec Mika, je constate que sa demeure, se trouvant en face de la notre, est certes plus grande mais tout aussi pourrie et en bordel que la notre, et là je comprends mieux pourquoi elle nous disait que c'était "clean", nous n'avons tout simplement pas la même définition du mot "propre"! Nous nettoyons donc et nous changeons notre matelas, puis après une douche rapide nous essayons tant bien que mal de nous reposer avant de commencer le travail à 1h...

00h45, le réveil sonne... Après la journée d'hier, le lever est assez difficile, mais bon, nous pensons aux prochains voyages que notre salaire nous permettra de faire. Nous nous rendons donc à la boulangerie où nous retrouvons un jeune backpacker originaire de République Tchèque qui travaille la semaine au bar d'un hôtel appartenant au père du gros débile et le week-end de nuit à la boulangerie. En fait la famille a plus ou moins les trois quarts des commerces de l'île.

Il nous montre donc les tâches que nous avons à effectuer. Au téléphone, le Wyatt nous avait dit que nous travaillerions avec le boulanger pour faire du pain, et bien là nous devons trancher et empaqueter le pain, pour pouvoir le mettre en rayon à 6h quand la vieille folle vient ouvrir le magasin. Le travail n'a rien de compliqué, il est juste barbant car répétitif, mais ça à la limite nous nous en foutons, le truc c'est que nous découvrons que là aussi le mot propreté est absent... La boulangerie est à la limite de l'insalubrité... Le plafond menace de s'effondrer, il y a du bordel partout, tout est sale et gras (oui, oui ils font du pain gras), il y a du pain moisi à côté du pain frais, et nous croisons cafards et crapauds, bref nous ne mangerons jamais quelque chose qui sort d'ici...

Vers 4h30, arrive une dame d'une quarantaine d'années, les cheveux hirsutes relevés en chignon aplati, bien dodue avec des jambes ressemblant à des poteaux et pleines de varices, je vous présente Séléna, qui sera celle qui nous donnera les tâches à faire après que nous ayons fini le pain et qui est apparemment une espèce de pâtissière, elle sera surnommée "l'ahurie" en référence à son air toujours... ben ahuri.

Nous finissons donc notre première journée en nettoyant des caisses, car l'hygiène doit bientôt venir et du coup il faut tout nettoyer (perso, je pense que pour que la boulangerie passe à l'inspection de l'hygiène il faut la brûler, mais ce n'est que mon avis français).

L'après-midi, nous avons enfin rendez-vous avec le gros débile (le boss vous vous rappelez?). La vieille folle nous guide jusqu'à son bureau, enfin si on peut appeler ça un bureau vu qu'on ne peut pas mettre un pied devant l'autre tellement il y a de choses entassées là dedans. Là, nous découvrons un homme d'une trentaine d'années, gros comme vous vous en doutez, et à l'air débile (ben oui le surnom colle super bien, en vrai le premier adjectif qui m'est venu était moins poli, mais bon). Il nous annonce donc que nous allons travailler deux semaines de nuit à couper du pain et qu'après nous passerons de jour de midi à 20h avec le boulanger. Nous lui parlons du logement, et il nous dit qu'il n'y a que ça pour le moment et qu'il aura autre chose d'ici 1 mois. Ok... Nous lui parlons des taux horaires pour la paye et il nous dit que de nuit nous serons du coup mieux payés (taux horaire annoncé dans l'annonce pour la journée 26,76$, donc en théorie ce sera plus, c'est déjà ça) et qu'il nous fera parvenir tous les détails le lendemain.

Nous essayons de ne pas dormir toute la journée et nous sortons un peu nous promener sur l'île, qui est jolie, mais personne ne se baigne puisque d'un côté il y a les croco et l'autre les requins... Nous trouvons un lac au milieu de l'île, avec un panneau attention croco... Bref tout est beau, mais seulement en apparence... Nous décidons d'essayer de tenir au moins 3 mois le temps de faire un peu d'argent et puis de planter le gros débile et sa clique puisqu'il se fout légèrement de nous étant donné que rien ne correspond à ce qu'il nous avait annoncé.

Puis la semaine se poursuit, les réveils sont difficiles, le travail ennuyeux à mourir, mais nous sommes tous les deux tranquilles jusqu'à 4h30 avant l'arrivée de l'ahurie, et nous nous mettons des livres audio pour faire passer le temps. Nous avons découvert une autre personne, je ne me rappelle plus de son nom, mais nous l'avons surnommée l'excitée, toujours à brasser de l'air d'un côté et de l'autre et à demander à Mika de faire son taf... Bref, il n'y en a vraiment pas un pour rattraper l'autre dans cette boulangerie de cinglés.

Quand nous avons terminé nos tâches, l'ahurie nous fait nettoyer la boulangerie, et c'est vraiment écœurant, je crois que personne n'a jamais nettoyé la moindre grille (sur laquelle se trouve quand même la nourriture), tout est plein de graisse et collant, beurk.

Le seul pote que nous nous sommes fait est Gérardo, le crapaud, qui me fait hurler tous les matins à chaque fois que je tombe dessus endormie. Il y a beaucoup de cafards, mais eux on les aime nettement moins quand même...

Gérardo le crapaud 

La fin de la semaine arrive, le gros débile ne nous a jamais donné les informations que nous lui avons demandé malgré nos relances... La fiche de paie arrive, et là, surprise ! Nous sommes encore moins payés que ce qui est annoncé de jour ! Jointe à celle-ci se trouve la grille du gouvernement qui donne les salaires horaires minimum. Donc, de jour le minimum est bien de 26,76$, et nous sommes payés 26,50$ sur notre fiche de paie, de plus, travaillant de "matin tôt", nous devrions être payés 29,44$ de l'heure, ça ne donne pas tout à fait le même salaire...

Nous essayons d'appeler le gros débile, qui ne répond évidemment pas, nous lui envoyons donc un joli mail bien détaillé lui expliquant le problème. Pas de réponse. Nous arrivons enfin à l'avoir au téléphone et il nous dit qu'il va regarder et rectifier.

Le vendredi la vieille folle nous dit que nous allons travailler maintenant de 2h à 10h et que ce sera pareil jusqu'à début octobre, alors que nous devions censément passer de jour la semaine d'après...

Le week-end passe, sans nouvelle évidemment. Le lundi, toujours rien, donc le mardi nous réessayons de l'appeler. Pas de réponse. Puis là, miracle nous recevons un texto !

Un texto qui nous dit dans les grandes lignes, qu'il va regarder le mail, que pour le logement, finalement il n'y aura que ça, et qu'il vaudrait mieux qu'on s'en aille à la fin de la semaine car nous ne sommes pas heureux ici.

GROSSE BLAGUE !! L'individu (pour être vraiment poli) n'a tellement pas de cou...rage qu'il nous vire par texto, parce que nous demandons à être payés selon les lois de SON pays.

Sur ce, Mika l'appelle et lui demande plus d'explications. Il lui dit qu'il n'a que le travail actuel à nous proposer et qu'il n'y a pas assez de travail avec le boulanger. Mika lui dit donc, ok, nous restons sur ces horaires là et nous continuons l'emballage, ce à quoi répond le gros débile, que non finalement ça ne le fera pas il n'y a pas assez de travail et surtout, nous ne sommes pas heureux (c'est vrai que notre bonheur est important pour ce gros lard).

Nous lui rappelons donc qu'il faut tout de même qu'il nous paye ce qu'il nous doit, et il nous dit que tout sera rectifié sur la paye vendredi, et que nous partirons par le vol du lundi...

La semaine se passe, la vieille folle ne nous dit même plus bonjour et est vraiment désagréable, mais le fait de savoir que nous partons d'ici nous enlève un poids, et le gros débile nous a finalement rendu service en nous demandant de partir, parce que nous faisions valoir nos droits (et oui même les travailleurs étrangers sont des êtres humains avec des droits, dingue non?)

Evidemment, la paye du vendredi est exactement la même que celle de la semaine précédente... Nous l'appelons, pas de réponse, messages, pas de réponse. Nous refaisons donc un mail, que l'on pourrait appeler "la paye pour les nuls", où nous lui mettons entourés en rouge les salaires minimums imposés par le gouvernement et le salaire sur sa fiche de paie, qui ne sont quand même pas tout à fait les mêmes...!

A ce jour, nous n'avons toujours pas de réponse. Nous avons donc contacté, dès le lundi, une fois sortis de cet enfer et arrivés sur le continent, un organisme appelé FairWork qui s'occupe de ce genre de cas, et qui oblige les employeurs à payer ce qu'ils doivent. En espérant que cela fonctionne, et que le gros débile paye le salaire qu'il nous doit...!

Notre première expérience de job en Australie ne sera sûrement pas notre meilleur souvenir et si la boulangerie prend feu ça ne nous fera pas beaucoup de peine (pas du tout même, on dansera sûrement), mais ça restera un souvenir, et quand tout cela sera réglé, que nous serons dans notre bel appartement marseillais, avec douche, toilettes, et cuisine séparées, sans cafard ni crapaud et sans trou dans le mur, qui sait, nous en rirons sûrement !!

Maintenant, nous reprenons la route direction Brisbane (enfin), pour continuer notre aventure !

Bye, bye T.I 
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Publié le 11 octobre 2019

Nous voilà de nouveau sur le continent australien. Arrivés à Cairns, nous avons retrouvé Maddy qui fut très sage durant nos 15 jours d'absence et qui démarra sans faire d'histoire.

Nous profitons encore un peu de Cairns avant de continuer notre route vers le sud de la côte est.

Cairns 

Et nous voilà repartis à bord de notre bolide pour de nouvelles aventures ! Les paysages du Queensland sont toujours aussi beaux et les routes agréables.

Sur la route ! 

Nous nous arrêtons sur le chemin pour voir les Wallaman Falls, plus hautes cascades d'Australie, un arrêt fraîcheur assez spectaculaire.

Wallaman Falls 

Puis notre route se poursuit en direction de Townsville que nous avons déjà traversée, et continue vers le sud.

Nous trouvons des camps avec de magnifiques paysages sur la route et nous en profitons pour nous servir un peu du drone, ce qui ne rend pas mal du tout autant en photos qu'en vidéos (mettez le son pour les vidéos).

Les champs australiens au lever du jour 

Nous croisons des copains à ressorts dans les free camps, nos premiers gros kangourous vivants !

Coucou les kangous 

Puis nous arrivons à Hervey Bay, petite ville sympa en bord de mer, mais surtout départ pour la fameuse île : Fraser Island.

Hervey Bay 

Prochaine étape : notre aventure sur Fraser Island !

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Publié le 11 octobre 2019

Fraser Island est la plus grande île de sable au monde (122km de long), durant des millions d'années le vent, les vagues et les courants ont ramené chaque grain de sable depuis le sud-est de l'Australie jusqu'ici. Une petite colline datant d'une activité volcanique, vieille de plusieurs millions d'années, leur a fait barrage, et de ce fait l'île s'est formée sur cet obstacle.

Pour se rendre sur cette île il nous faut emprunter un ferry bien évidemment, mais surtout, Madeleine ne pourra pas être du voyage, seuls les 4x4 peuvent se rendre sur l'île de sable.

Nous nous sommes donc rendus à une agence de location de 4x4 (il y en a partout aux abords de l'île), et nous voilà partis pour deux jours d'aventure en 4x4 avec la bête.

La bête 

Je me suis sentie un peu petite au volant de ce gros bolide, beaucoup moins confortable que Maddy, mais avec quand même beaucoup plus de puissance et surtout une bonne aptitude à rouler sur le sable !

Dès la descente du ferry nous avons vite compris pourquoi seuls les 4x4 sont autorisés... Les routes à l'intérieur de l'île sont en réalité des pistes sableuses limitées à 30km/h, remplies de bosses et dans lesquelles il est très facile de s'ensabler.

Les chemins sont étroits et la marche arrière acrobatique lorsque deux voitures sont amenées à se croiser, mais l'aventure commence bien. Nous avons l'impression d'être au milieu d'une forêt tropicale et il est difficile d'imaginer que cette île est faite uniquement de sable.

Un peu de sable ? 

Puis après environ 1h de route pour faire 18km (vous imaginez bien qu'à 15-20km/h on se traîne un peu), nous débouchons sur la grande plage de Fraser Island, longue d'environ 120 km. Là, la limitation de vitesse est de 80km/h, le sable étant humide et donc plus dur.

Cependant, la difficulté de la plage (parce qu'il en faut bien une) est qu'il faut faire attention aux marées, en effet, bon nombre de 4x4 se font emporter parce que leurs conducteurs ne prennent pas garde à l'eau qui monte, et elle monte vite !

Nous roulons donc avec plaisir sur cette immense plage (avec quelques autres 4x4 bien sûr), admirant la mer turquoise et le sable blanc. Malgré le vent, nous arrivons quand même à faire voler le drone (montez le son pour les vidéos !), Mika devient un pilote expert !

La grande plage 

Une autre difficulté de la plage, est d'éviter les avions qui atterrissent ! En effet, certaines zones, délimitées par des plots mais sur lesquelles les 4x4 roulent, servent de pistes d’atterrissage aux petits avions qui proposent des tours au dessus de Fraser Island (excursion qui doit être assez coûteuse).

Gare à l'atterrissage ! 

Plus loin sur la plage, nous découvrons l'épave du SS Maheno, paquebot néo-zélandais, utilisé comme navire-hôpital lors de la Première Guerre Mondiale, qui fut pris dans un cyclone hivernal le 8 juillet 1935 et jeté sur l'île de Fraser.

L'épave, bien que détruite sur une partie, est impressionnante et magnifique, surtout vue du ciel. Gros tas de ferraille usé par le sel et les intempéries au fil des ans posé au milieu de l'eau translucide et du sable blanc.

SS Maheno 

Le soir, nous dormons dans un petit hôtel très propre dans l'île afin de nous reposer de cette première journée.

Le lendemain, nous repassons par la plage afin d'atteindre un sentier (chaotique) qui nous amènerait jusqu'au lac d'eau douce de l'île. Sur la plage, nous croisons un dingo qui sont les principaux habitants de l'île, bien que nous n'en ayons pas vu beaucoup. Ce sont des chiens sauvages qui sont habitués à la présence de l'homme, mais il est tout de même déconseillé d'aller les embêter.

Dingo 
Bing, bang, boum 

Le premier lac où nous nous rendons est le lac McKenzie, qui est aussi le plus beau. Le plus impressionnant c'est que les berges du lac ressemblent à des plages de bord de mer : il y a des vagues, le sable est bien blanc et doux, l'eau est turquoise, mais lorsqu'on met les pieds dans l'eau, on sent que l'on trempe dans de l'eau douce et non dans de l'eau de mer.

Une fois de plus, notre pilote de drone nous fait de belles photos et vidéos (c'est nous sur la première photo😁).

Lac McKenzie 

Puis nous nous rendons au lac Birrabeen, moins turquoise, mais bordé également de sable très fin, la pause y fut agréable.

Lac Birrabeen 

Evidemment, il a bien fallu que l'on s'ensable au moins une fois. Le dégonflage des pneus n'étant pas suffisant, nous avons du sortir les plaques de désensablement, et ce ne fut pas très facile ! Mais nous sommes là pour vous écrire cette aventure, c'est donc que la technique a fini par fonctionner (une fois Mika recouvert de sable, ben oui quelle idée de rester derrière le 4x4 aussi) !

Expert en dégonflage de pneus (pas encore plein de sable)

Finalement nous n'avons pas raté notre ferry et nous avons retrouvé Maddy et son confort le soir.

Fraser Island fut une très belle étape dans notre périple que nous conseillons à toute personne se rendant sur la côte est australienne !

A bientôt un peu plus au sud !!

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Publié le 17 octobre 2019

Nous voilà arrivés dans notre première grande ville australienne, Brisbane étant la troisième plus grande ville du pays. Il y a bien longtemps que nous n'avions pas goûté au doux parfum d'une grande cité avec ses grands magasins, ses restaurants un peu partout, son beau centre ville et ses buildings de verre. Bref, l'atmosphère de Brisbane nous a tout de suite charmés même si le soleil nous avait lâché en cours de route.

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Point histoire :

En 1824, l'administration pénitentiaire envoie tous les bagnards les plus récalcitrants de Nouvelle-Galles du Sud à Redcliffe, à environ 28 km de l'actuel centre ville. La colonie pénitentiaire est ensuite déplacée en amont du fleuve et Brisbane n'est plus qu'une prison où personne n'a le droit de s'installer (je ne pense pas qu'il y avait beaucoup de candidats de toute façon).

Après la fermeture du centre pénitentiaire, les premiers colons (libres) commencent à affluer en 1842 et la ville se développe. La cité doit son nom au gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud, Sir Thomas Brisbane (ils ne vont pas chercher très loin).

Après avoir été une ville casino dans les années 90 et surnommée "Brisvegas", Brisbane a repris son destin en main en ouvrant des musées, des restos, des salles de spectacles, des bars et en aménageant les bords de la Brisbane River qui coule au cœur de la ville.

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Notre séjour à Brisbane n'a pas très bien démarré... Après avoir dormi dans un free camp sur le bord de la route, nous faisons donc notre programme de la journée et montons dans Madeleine. Mais la vieille bête n'était pas d'humeur ce matin là, et elle a refusé tout net de démarrer... Nous avons demandé à un sympathique voisin d'une nuit de nous aider à la démarrer avec les pinces, puisque la batterie était visiblement K.O. Après ce démarrage forcé, nous avons réussi à la traîner jusqu'à un magasin de voitures où nous avons changé la batterie, merci Maddy.

Nous partons donc à la découverte du centre ville de Brisbane, et nous avons même trouvé des places de parking gratuites en périphérie de la ville !

Le temps est gris, mais la promenade sympathique.

Centre ville de Brisbane 

Le soir nous nous trouvons un petit camping sympa, car les températures étaient vraiment fraîches et la douche solaire glaciale.

Le lendemain, nous entreprenons de retourner vers le centre ville pour aller se promener dans le jardin botanique. Mais Maddy est en pleine crise d'adolescence et nous avons beaucoup de mal à la démarrer une fois de plus. Nous arrivons tant bien que mal jusqu'à un garage : alternateur mort, merci Maddy. Nous attendons donc la matinée pour que le garagiste nous le change et nous reprenons la direction de la ville en priant pour que Madeleine cesse enfin ses caprices qui commencent à revenir cher.

Vilaine Maddy 

Le jardin botanique est assez grand et nous prenons le temps de nous promener tranquillement avec un ciel qui redevient presque bleu.

Jardin botanique

Brisbane est une ville qui nous a beaucoup plu, mais qui nous sera quand même revenue assez cher à cause de notre van capricieux !

Nous reprenons la route avec une Maddy toute neuve !!

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Publié le 17 octobre 2019

Notre route se poursuit le long de la côte est en direction du sud.

Nous faisons un arrêt dans la petite ville côtière de Gold Coast à 1h de Brisbane. Ville très bling-bling avec une grande plage de surfers, mais un arrêt pause déjeuner sympathique.

Gold Coast 

Puis, plus bas, nous nous arrêtons dans le parc national de Springbrook, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO pour sa forêt tropicale qui abrite 1700 espèces de plantes et de fleurs et 500 espèces d'animaux.

Le parc est un vestige de la face nord d'un ancien volcan qui dominait la région il y a 23 millions d'années. Il a commencé à mourir il y a 10 millions d'années et au fil des millénaires, les intempéries et l'érosion ont sculpté le paysage.

Les paysages du parc sur la route sont magnifiques et nous avons promené jusqu'à une cascade dont la chute se trouve dans une grotte à vers luisants (qui ne luisaient pas).

Parc national de Springbrook 

Notre spot suivant fut un curieux petit village... de hippies ! Nous passons là en Nouvelle-Galles du Sud et nous prenons une heure de décalage horaire en plus !

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Point histoire :

Nimbin, le village de hippies, est un coin tranquille où un groupe de hippies fit souche au début des années 1970, un peu noyé dans un gros nuage de fumée. En 1973, en accord avec les aborigènes et en vue d'expérimenter un mode de vie alternatif, ils organisent le premier Aquarius Festival, qui réunira hippies et étudiants venus de la capitale. Ce fut une réussite. A l'issue de ce festival, des dizaines de couples et libres penseurs ne repartiront pas, ils s'installent sur ces terres pour vivre et produire autrement. Ils ont été rejoints à la fin du siècle dernier par les networkers de la nouvelle économie, plus connectés sur le monde extérieur que les pionniers, mais liés entre eux par un défi commun : vivre bien dans une économie durable, dans le respect de l'autre et de la planète, une vieille idée dite avec de nouveaux mots.

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Le village était joli avec toutes ses couleurs, mais l'atmosphère ne nous a pas emballés : boutiques chères à tous les coins de rues et revendeurs d'herbes qui vous sautent dessus...

Nimbin 

Les paysages de Nouvelle-Galle du Sud sont merveilleux: des champs à perte de vue, des routes dans la forêt, des troupeaux de vaches, de chevaux...

Nous nous arrêtons à Byron Bay, autre petite ville côtière, moins bling-bling que Gold Coast, et très bon spot de surf.

Point histoire :

Byron Bay est un étrange mélange de richesses naturelles et de beauté environnementale. Les aborigènes Arakwal s'installent sur ce territoire il y a plusieurs milliers d'années, profitant de la beauté du site et de ses généreuses ressources. Ils le nomment Cavanbah, et il devient le point de rencontre de nombreux groupes ethniques des environs. Ils vivent, pêchent et cultivent les bonnes terres de ce cadre enchanteur.

James Cook y passe en 1770 avec son vaisseau et attiré par la richesse des matières premières, en prend possession et le rebaptise le secteur de Cape Byron, en hommage au célèbre navigateur John Byron, puis au début du XIXe siècle, les premiers colons s'installent véritablement. Ils y exploitent les forêts primaires pour la qualité du bois, y extraient le sable, et fondent d'importantes fermes d'élevage dans les prairies. En 1860, la ville voit le jour et prendra le nom de Byron Bay en 1894. En 1901 le phare est dressé sur la colline au point le plus à l'est du continent australien. Au début des années 1950, la ville devient une station de chasse à la baleine.

A la fin des années 50, les premiers surfers arrivent et on cesse de chasser ces pauvres baleines. Dans les champs, on évite les pesticides et on arrête la culture intensive.

Puis au milieu des années 1980, c'est le boom touristique.

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Nous sommes donc allés nous promener le long de la côté pour atteindre le phare sur le point le plus à l'est du continent australien, et nous avons vu en prime des baleines au large et quelques dauphins.

Byron Bay 

Nous poursuivons notre route en Nouvelle-Galles du Sud profitant des paysages et des nombreux animaux.

Bisous !! 
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Publié le 26 octobre 2019


Nous avions rencontré il y a à peu près 4 mois de cela, un australien durant notre exploration sur la baie d'Halong au Vietnam. Mika avait gardé contact avec lui et sachant qu'il habitait entre Brisbane et Sydney, il lui envoie un message pour savoir si il serait tenté par une bière. Notre ami australien, Joel, lui répond en disant que si nous sommes dispos il nous accueille dans la propriété de sa mère pendant le week-end et qu'il nous fera voir de jolis coins. Proposition vraiment très gentille que nous acceptons avec plaisir !

Sur le chemin, un soir dans un camp, nous croisons une famille de kangourous venus se restaurer dans le pré, Mika est allé leur dire bonjour avec le drone au coucher du soleil.

Kangou ! 

Nous voilà donc partis pour une nouvelle découverte. Nous arrivons dans une grande propriété magnifique, une belle maison en son centre, entourée de grand terrain avec d'un côté un petit lac et de l'autre un immense pré qui sert de zone de camping.

Une belle piscine chauffée se trouve en contrebas, occupée par un goanna (une espèce de très très gros lézard), de la maison avec son sauna et à l'arrière une basse-cour bien garnie avec poulettes et paons dont un albinos magnifique.

La propriété 
La piscine et son pensionnaire 
La basse-cours 
Le terrain de camping avec cuisine et douches 
Petit lac 

La maison est accueillante et chaleureuse et la terrasse perdue au milieu de la végétation très agréable. Nous apercevons même quelques petits wallabies se promenant par là (une maman avec son bébé sautillant).

La maison 
Les wallabies 

Joel nous emmène à Grassy Head, une plage à partir de laquelle nous escaladons quelques rochers ce qui nous a permis d'avoir une magnifique vue sur le pacifique. Tout en observant l'horizon, nous apercevons au loin des geysers jaillir de l'eau ! C'est un groupe de baleines ! Puis d'un coup, tout proche des rochers nous en voyons une sortir avec son petit, Mika a réussi à les filmer au drone et on les voit vraiment très bien. Nous avons eu droit à un show privé du haut de nos rochers.

Grassy Head 

Nous nous sommes ensuite promenés dans la forêt, les coins qu'il nous a fait découvrir étaient vraiment très beaux.

Nous avons passé un excellent week-end, très bien accueillis par notre hôte et nous avons découvert de beaux spots, nous attendons sa visite en France pour faire de même !

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Publié le 26 octobre 2019

Notre route se poursuit en direction de Sydney, avec de beaux arrêts sur le chemin.

Mais c'était sans compter sur les sautes d'humeur de Maddy... Alors que nous roulions tranquillement sur l'autoroute, un pneu arrière a éclaté d'un coup, et heureusement que les autoroutes sont larges et qu'il n'y avait pas beaucoup de monde parce que la Madeleine s'est retrouvée déstabilisée !

Vilaine Maddy ! 

Nous voilà donc sur le bas côté à changer un pneu, sauf que notre cric a décidé de ne pas fonctionner (sinon ce n'est pas drôle), pour rajouter au tableau de rêve, des dizaines de mouches viennent nous harceler... Je fais donc du stop pour demander de l'aide et au bout d'une vingtaine de minutes, un australien sympathique s'arrête enfin et nous prête son cric. Une fois repartis, nous nous rendons dans un garage afin de changer les deux pneus arrières, cette fois Maddy tu es toute neuve !!

Nous arrivons enfin près de Sydney. Comme la ville n'a pas de camping, nous en trouvons un en périphérie et nous nous installons. Nous décidons de nous rendre dans le centre ville en train, la gare n'étant qu'à 2,5 km du camping.

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Point histoire :

On estime l'occupation humaine en Australie à près de 40 000 ans. Venus probablement de l'actuelle Indonésie, les aborigènes sont déjà bien présents lorsque les anglais débarquent dans la baie.

La région de Sydney fut la toute première découverte des anglais. C'est James Cook qui fut chargé de l'exploration de la côte est du nouveau continent dès 1770. L'occupation commence par une colonie pénitentiaire qui s'implante sur ce qui deviendra la capitale de la Nouvelle-Galles du Sud. Malgré l'énergie des premiers colons et l'arrivée d'une nouvelle main d'oeuvre, les temps sont durs : maladies, malnutrition, déprimes dues à l'éloignement, et conflits avec les aborigènes. Malgré les bonnes intentions affichées du gouverneur Philipp de développer des relations "cordiales" avec les "indigènes", c'est la loi du plus fort qui s'applique.

Il faut attendre 1810, la venue de Luchlan Macquarie, pour reprendre la colonie en main. C'est lui qui met la ville sur le chemin de la modernité, faisant passer Sydney de l'état de gros village à celui de ville ! il dessine de nouveaux quartiers, rase les zones insalubres, trace et pave les rues, ouvre des hôpitaux, des églises, des écoles...

En quelques années la nouvelle réputation de la ville parvient jusqu'à Londres et les premiers citoyens libres décident de tenter l'aventure australienne de leur propre gré (un peu comme nous non ?). Nous sommes dans les années 1820 (ah non pas comme nous) et le nombre de navires se multiplie et déversent des milliers de nouveaux colons à chaque voyage, des familles, des enfants et aussi des femmes seules. Un équilibre hommes/femmes s'établit peu à peu. On ouvre de nouvelles routes vers les Blues Montains, l'élevage de moutons se développe... mais les aborigènes ont de moins en moins leur place dans cette société qui fonce vers une idée du progrès qui n'est pas la leur. Frustration qui ne fera que prendre de l'ampleur.

A partir du XIXe siècle, le pays s'emballe et Sydney avec : découverte des premiers filons d'or dans les Blue Montains, qui entraîne une ruée démographique vers Sydney, arrivée d'une émigration chinoise, mise en place d'un réseau ferroviaire, ouverture de grands hôtels, édification des premiers buildings... l'économie est en surchauffe. Mais la crise de la fin du siècle provoque une chute des cours du blé et de la laine. Les dures lois de l'économie de marché imprègnent la ville : crise financière, chômage et grèves massives ferment le siècle.

Le XXe siècle offre un tournant, la période des grands travaux est venue : premiers gratte-ciels, musées nationaux et parcs embellissent la cité qui poursuit son extension. Les échanges économiques avec l'Asie s'intensifient. La Première Guerre Mondiale n'épargne pas l'Australie et Sydney offre son contingent de jeunes hommes qui iront mourir aussi bien en Turquie que dans la Somme. Durant la Seconde Guerre Mondiale, Sydney est utilisée comme une importante base militaire par les troupes américaines.

L'opéra de Sydney ouvre ses portes en 1973 et deviendra le symbole de la ville.

• • •

Nous voilà donc enfin arrivés dans la ville mythique de l'Australie : Sydney ! Lorsqu'on entend parler de ce pays, c'est immédiatement la ville à laquelle on pense avec son opéra. Nous embarquons donc pour 1h30 de train, mais avec les paysages le temps passe vite. Et puis nous voilà dans la ville, immense, des buildings partout, de grands parcs, une atmosphère amicale, bref nous adorons.

Sydney 

Et puis évidemment, le voilà :

 L'opéra

Nous promenons dans le Royal Botanic Gardens depuis lequel nous pouvons admirer l'opéra et le Harbour Bridge, pont inauguré en 1932, juste derrière.

Harbour bridge 

Et dans le parc nous croisons de curieuses petites sculptures de koalas déguisés.

Bizarre ces koalas 

Le lendemain nous avons visité le musée de Madame Tussaud qui était assez bien réalisé (je vous en mets quelques uns).

Puis nous avons fait un tour dans l'aquarium qui était aussi sympathique et renfermait quelques merveilles du monde sous-marin.

Demain nous quittons l'Australie pour faire un petit road trip en Asie, notre programme commence par quelques jours à Kuala Lumpur, puis une vingtaine de jours au Japon pour terminer par une escale d'une semaine aux Philippines, puis ce sera le retour à Sydney afin de continuer à découvrir cette belle ville et ses environs.

Je ferai un blog pour chacune de nos escales afin de vous raconter la suite de nos aventures ! A bientôt!

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Publié le 23 janvier 2020

Notre petite escapade asiatique étant terminée, nous revoilà sur le continent australien. Nous avons suivi l'ampleur que commençaient à prendre les incendies en Australie.

Les feux sont présents tous les ans, mais à cause de la sécheresse et du réchauffement climatique, ils ont pris une ampleur vraiment dévastatrice cette année... Du haut de notre avion, nous commençons à apercevoir les fumées.

Nous atterrissons enfin à Sydney et après 2 heures de train et un Uber nous retrouvons Maddy qui nous a attendus sagement chez le frère de notre ancienne coloc, Alice, et qui a eu la gentillesse de ne pas brûler.

 Maddy, sweet Maddy

Nous voilà repartis, en quête d'un petit camp pour passer la nuit et ranger nos affaires. Nous en trouvons un non loin de là, face à la mer. Même si nous n'avons pas de fumée de ce côté là, quelques cendres tombent du ciel.

 Buena noche

Nous ne sommes pas mécontents de retrouver le douillet de notre petit van, changer d'hôtel tous les jours n'est pas de tout repos et notre mois en Asie a été assez intense. Ici nous retrouvons le calme de l'Australie.

N'étant pas très loin de Sydney, nous en profitons pour retourner dans la ville. Nous allons à Bondi Beach, station balnéaire réputée pour sa magnifique plage de sable blanc et pour être un des meilleurs spots de surf de la région. La plage était en effet très belle, malheureusement, le ciel était loin d'être bleu à cause des incendies.

 Bondi beach

Nous nous rendons ensuite aux Blue Mountains situées à une centaine de kilomètres de Sydney. Elles doivent leur nom à la brume matinale qui a une teinte bleutée. Malheureusement, les incendies nous ont devancés et tout ce que nous pouvons voir c'est la magnifique forêt en train de partir en fumée, et les hélico tentant de maintenir les dizaines de feux qui se déclarent dans tout le parc.

Blue Mountains 

Le vent n'arrange malheureusement rien, et la pluie ne vient toujours pas. On n'en parle pas encore aux infos françaises, mais l'Australie est en train de partir en fumée, il faudra encore attendre 1 mois avant que l'affaire n'intéresse les médias...

Nous reprenons donc la route, direction la capitale australienne : Canberra.

Il n'y a vraiment pas grand chose à voir à Canberra, c'est une ville minuscule, dont le seul et unique centre d'intérêt est le parlement. Il n'y a même pas une page consacrée à la ville dans notre routard ! Canberra a été choisie comme capitale tout simplement parce que les australiens n'arrivaient pas à se décider entre Melbourne et Sydney, ils ont donc pris la ville qui se trouvait au milieu. Le seul truc sympa, c'est que l'on peut monter sur le toit du parlement. Même les australiens vous diront qu'il n'y a aucun intérêt à y aller, mais nous ne pouvions pas quitter l'Australie sans voir sa capitale !

Canberra

Sur la route, nous parlons par Facebook avec une française en stage en Australie qui propose de faire visiter gratuitement la ferme de lamas dans laquelle elle se trouve ! Etant sur le chemin, nous nous y rendons, et ce fut une expérience très marrante ! Les lamas et les alpagas qui peuplent la ferme sont des animaux très fiers et ils sont très expressifs !

 Les copains duveteux !

Je vous parle de notre nouveau boulot dans le prochain article ! Bisous des lamas !

 XO, XO
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Publié le 15 février 2020

Bloqués par les feux, nous sommes obligés de remonter pour emprunter une autre route afin de nous rendre à Melbourne dans le sud.

Dans les camps nous rencontrons beaucoup de réfugiés, évacués parce que les feux se rapprochaient, qui sont partis avec leur voiture et leurs animaux ne sachant pas quand ils pourraient rentrer chez eux.

Etant toujours à la recherche d'un job, nous parcourons les annonces. Mika tombe sur une annonce non loin de nous et postule le soir, l'employeur lui dit qu'il lui répondra demain. Le lendemain nous reprenons la route, et nous constatons que l'endroit où nous avons postulé se trouve sur la route, nous décidons donc de nous y arrêter.

Nous arrivons dans un motel perdu dans la campagne. Un homme vient à notre rencontre, c'est le patron. Mika lui explique que nous étions dans le coin et que donc nous nous sommes permis de passer, il a l'air plutôt content. Nous discutons un peu avec lui, le boulot consiste à faire un peu multifonction dans les trois motels qu'ils possèdent, les deux autres étant en ville, à Ullaldulla, à 20 minutes d'ici.

Il nous dit qu'après avoir posté son annonce, il a eu 50 messages en une heure, mais qu'après avoir discuté avec nous, on lui plait bien et qu'il est ok pour nous engager pour un minimum de 3 mois.

Avant de donner notre réponse, il nous envoie en ville voir sa femme dans les autres motels afin qu'elle nous montre où nous allons loger (on ne va pas encore se faire avoir comme sur l'île maudite !).

Le petit studio est plutôt sympa. Nous avons la cuisine sur le palier, mais nous sommes les seuls à nous en servir, et nous avons une douche et des toilettes dans une vraie salle de bain ! Le grand luxe !

 Palace

Nous commençons donc le travail qui consiste surtout à faire des petits boulots dans le motel principal et de la laverie. Nous avons même droit à de supers uniformes !

 Ce beau gosse !

Les gens avec qui nous travaillons sont pour la plupart sympas, avec quelques faux sourires pour certaines, mais nous faisons notre travail sans trop nous en préoccuper.

Vive la laverie !: 

Les patrons sont vraiment très sympas, et nous nous faisons un nouveau copain au motel de la campagne : le chien de la famille, Boss, qui est un adorable toutou qui nous suit partout quand nous travaillons là-bas.

Boss le chien 

Les jours passent et les feux continuent de se propager. Nous en avons plusieurs dans le coin, et malgré le fait que la ville soit épargnée, nous avons quand même beaucoup de fumée certains jours.

Pour le jour de l'an, notre boss (pas le chien) nous offre un jour de congé supplémentaire afin que nous allions passer le jour de l'an sur Sydney. Nous conduisons donc pendant une heure jusqu'à la gare, puis de là nous prenons le train, qui nous amène jusqu'à Sydney. Il y a beaucoup moins de fumée que la dernière fois que nous y sommes allés.

Pour avoir une bonne place pour admirer le feu d'artifice, il faut arriver tôt. Nous sommes donc installés à 16h face à l'opéra, attendant le début des festivités. Il y a foule !!

Le feu d'artifice est grandiose, vraiment c'est le plus beau que nous ayons jamais vu.

BONNE ANNÉE 2020 !!!

 Happy new year !

Après le feu, nous voulons aller boire un verre histoire de fêter la nouvelle année, mais tout est fermé ! Aucune ambiance dans les rues, juste d'énormes mouvements de foule en direction du train.

Nous attendons donc un peu, puis vers 2h, nous reprenons le train. Nous arrivons vers 5h à la gare où Maddy nous attend sagement, de là, nous reprenons la route direction Ulladulla. Mais après 1h de route, nous tombons sur des barrières, la route est fermée à cause des feux, elle a fermé la veille 1h après que nous soyons partis. De gros feux se sont déclarés et la ville est privée d'électricité. On nous dit qu'elle n'ouvrira sans doute pas avant demain, et n'ayant pas dormi depuis plus de 24h, nous cherchons un camping pour dormir un peu (heureusement que Maddy est tout équipée !!).

Le lendemain, nous nous réveillons à 6h, et grâce à une application gouvernementale, nous voyons que la route est ouverte. Nous nous dépêchons donc de partir avant qu'elle ne ferme de nouveau. Sur le trajet le paysage est une vision d'horreur, tout a brûlé, forêts, maisons, rien n'est épargné... Nous avons même du mal à respirer dans le van tellement il y a de fumée...

Nos arrivons enfin à Ulladulla. La ville a retrouvé de l'électricité, elle est la seule à avoir été épargnée du feu. Heureusement que nous nous sommes dépêchés parce que la route ferme de nouveau de chaque côté, nous isolant du reste du pays.

Pendant quelques jours tout le monde est sur le qui-vive, puis la pluie commence enfin à arriver et à aider les pompiers à maîtriser les feux. Les petites routes restent fermées, mais la Highway 1, l'autoroute principale qui traverse le pays (et qui est la plus grande route au monde : 14 500 km) est de nouveau ouverte et la nourriture et l'essence arrivent de nouveau dans la ville, et la vie reprend doucement.

Nous reprenons le travail dans la bonne humeur !

Ça travaille dur !! 

Au motel, nous faisons une rencontre insolite pendant un nettoyage de vitres : notre premier phasme, que j'avais d'abord pris pour une brindille !

Bernardo le phasme 

Les patrons partent 15 jours au Canada en vacances et laissent donc la gestion des hôtels à leur "bras droit", la blondasse, comme nous l'appelons, qui est complètement désorganisée et qui nous donne des tâches à faire plus stupides les unes que les autres, alors que nous étions censés remettre le motel de la campagne d'aplomb pour qu'il rouvre à l'arrivée des patrons, étant donné que le feu s'était arrêté à 300 mètres du bâtiment.

Au final, nous n'avons eu que trois jours pour essayer d'avancer toutes les tâches que la patronne nous avait laissées, mais nous avons quand même réussi à remettre d'aplomb les 10 chambres et les salles communes afin qu'ils puissent rouvrir l'hôtel.

Les feux s'étant calmés, nous arrivons quand même à profiter un peu des environs durant nos jours de repos.

 Plage et soleil

Nous allons même voir le plus vieux pont suspendu d'Australie encore en service : le Hampden Bridge.

 Hampden Bridge

Il a été conçu par Ernest Macartney de Burgh pour remplacer un pont à poutres en bois en décomposition qui se trouvait là. Il fut inauguré le 19 mai 1898, quelques jours avant que les inondations emportent l'ancien pont (super timing).

Puis les patrons reviennent enfin de congé. Nous nous disons que les journées seront un peu plus organisées qu'avec la blondasse, mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

La patronne nous "convoque" pour nous dire que nous n'avons pas fini le travail au motel de la campagne (évidemment puisque nous y sommes allés 3 jours au lieu de 15...), nous lui expliquons donc la situation, elle a l'air à moitié convaincu. Puis après nous avoir expliqué que nous n'avions pas remis les verres à la bonne place dans les chambres, elle nous dit que nous allons déménager au motel de la campagne. l'appartement nous plait moins, mais ok. Ce à quoi elle ajoute que le déménagement se fera ce soir après le travail ! Donc en fait, après avoir fini le travail à 18h30, il nous faut remettre TOUTES nos affaires dans notre van, faire une demi-heure de route, arriver, nettoyer la chambre qui est sale et réinstaller toutes nos affaires, et tout cela en une soirée...

Nous réfléchissons et le midi Mika l'appelle pour lui demander si nous pouvons avoir 2-3 jours pour nous organiser, nettoyer la chambre et ranger nos affaires. Là, c'est le patron qui prend le téléphone, le patron qui nous adorait et qui nous trouvait géniaux, mais là, il commence à hurler au téléphone et dit à Mika que puisque c'est comme ça, nous n'avons qu'à prendre nos affaires et partir, nous sommes virés.

Nous restons vraiment choqués par ce qu'il vient de se passer, n'ayant rien fait d'autre que de poser une question, qui nous pensons n'était pas stupide, contrairement à ce qu'ils nous demandaient... Mais puisque c'est comme ça, nous commençons à rassembler nos affaires et à charger Maddy. Sur ce la blondasse (nous pensons quand même que c'est en partie à cause d'elle que les choses se sont dégradées, vu qu'elle n'avait pas l'air de nous apprécier et que c'est elle qui faisait des comptes rendus aux patrons en leur absence...) vient frapper à la porte et nous dit que nous devons finir la journée de travail, ce à quoi nous répondons que le patron nous a demandé de partir, donc nous partons, et que n'ayant même pas un endroit où dormir ce soir, nous n'allons pas en plus finir notre journée de travail et devoir chercher où nous poser à 19h. Elle repart. Le patron rappelle et gueule une fois de plus. Bref, plusieurs théories : il était saoul, drogué, ou complètement psy. Ne voulant pas vraiment le découvrir et étant vraiment très déçus de ce manque d'humanisme, nous plions bagages et prenons la route.

Nous trouvons un petit camping où nous pouvons enfin ranger nos affaires correctement et nous remettre de nos émotions, vraiment nous n'avons pas de chance dans les boulots australiens !

Bonne nuit ! 
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Publié le 15 février 2020

Après toutes ces péripéties, nous apprécions le retour au calme dans Maddy. Le matin, un petit copain coloré nous rend même visite.

Un lorriquet (famille du perroquet) 

Nous prenons donc la route, direction Melbourne ! Nous changeons donc une fois de plus d'état, et nous passons de Nouvelles Galles du Sud au Victoria, qui est l'état le plus petit de l'Australie (la moitié de la France quand même) mais aussi le plus urbanisé.

Nous sommes contents de retrouver les routes australiennes et de reprendre notre aventure (plutôt que de plier des draps mouhaha).

Nous voilà donc enfin arrivés à Melbourne, et c'est parti pour le...

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Point histoire :

La ville fut fondée en 1835 sur des terres occupées par les Aborigènes depuis au moins 40 000 ans. Une première colonie pénitentiaire avait été déjà tentée en 1803, mais rapidement abandonnée.

L'année suivante, le gouverneur d'Australie décida d'un plan de construction et nomma la ville Melbourne en l'honneur de William Lamb, premier ministre britannique de l'époque dont le village d'origine en Angleterre portait le même nom.

En 1847, elle reçut de la reine Victoria le titre de City. Puis en 1851, l'état du Victoria fut créé et Melbourne en devint la capitale. L'essor de la région commença avec la découverte de mines d'or et la ville devint rapidement le siège de nombreuses grandes banques et un énorme centre financier.

Dans les années 1880, elle devient l'une des villes les plus riches de l'empire britannique, et la plus prospère du monde selon les dires de l'époque.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin : une crise économique éclata en 1891 et banques et entreprises firent faillite. Mais elle se redressa et continua son développement, sur un rythme, certes, moins effréné.

Aujourd'hui, Melbourne est une belle ville-jardin, un quart de sa population est née à l'étranger, (elle est la troisième plus grande ville grecque du monde après Athènes et Thessalonique !). Plus de 50 000 personnes viennent s'installer à Melbourne chaque année.

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Nous avons vraiment apprécié cette ville, même plus que Sydney, car elle est moins touristique et l'ambiance est vraiment agréable.

Melbourne 

Nous avons visité la State Library of Victoria, qui est une superbe bibliothèque d'Etat à l'architecture victorienne. Elle fut construite en 1858 par l'architecte Joseph Reed. Ce qui nous a le plus séduit c'est la magnifique salle de lecture octogonale surmontée d'une énorme coupole (on se croirait dans une bibliothèque d'Harry Potter!)

State Library of Victoria 

Nous sommes ensuite allés flâner au Queen Victoria Market, marché ouvert en 1878.

 Queen Victoria Market

Puis dans le Royal Botanic Gardens, jardin ouvert en 1846 et faisant près de 38 ha. On y trouve un bâtiment dédié aux soldats tombés durant les deux guerres mondiales. Mais on y trouve aussi de curieuses bestioles (cf vidéo).

Royal botanic gardens 

Puis nous continuons notre route vers l'ouest, jusqu'à arriver à une curieuse ville qui semble sortir d'un western : Ballarat. On y découvrit l'un des gisements d'or les plus riches du monde en 1851.

 Ville western

Après cette petite étape, nous nous rendons au Grampians National Park, l'un des plus beaux parcs du Victoria. Nous avons pu observer de belles chutes d'eau, et des paysages magnifiques.

Grampians National Park 
Grampians National Park 

Et sur le chemin d'une cascade, nous avons fait une rencontre inattendue : un échidné !

 Roger, l'échidné

C'est un petit mammifère appartenant au groupe des monotrèmes, comme les ornithorynques. Comme eux, ils pondent des œufs, ce qui est un caractère ancestral perdu par les autres mammifères. Cette espèce est en danger d'extinction, et il est rare d'en voir. Il est recouvert de piquants, c'est une sort de gros hérisson ! Vous pouvez voir sur la photo son long museau qui lui sert à attraper des termites pour son petit dej.

Notre petit tour dans le Victoria prend fin, nous allons poursuivre l'aventure en Tasmanie, île au sud de l'Australie, où nous resterons 9 jours.

A bientôt pour la suite des aventures !! 😘

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Publié le 4 mars 2020

Nous voilà partis pour notre aventure en Tasmanie.

Pour se rendre sur l'île, on peut emprunter un ferry qui fait un trajet de 5h. Le point positif c'est que l'on peut prendre son véhicule, le point négatif c'est que le prix est vraiment très élevé pour le temps que nous voulons rester sur l’île. La seconde option, et celle que nous avons choisie, est l'avion : 1h de vol de Melbourne à Hobart, quand même plus fastoche, et beaucoup moins cher, même en comptant la location d'une petite voiture sur place, le parking pour Maddy à l'aéroport et les hôtels pour dormir.

Nous laissons donc Maddy sur le parking en espérant qu'elle soit sage et qu'elle redémarre à notre retour, puis nous prenons notre vol, qui passe très vite.

Mais avant d'aller plus loin, parlons un peu de la Tasmanie.

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Point histoire :

La Tasmanie est un état de l'Australie qui comprend l'île principale ainsi que d'autres petites îles. Elle est séparée du continent par le détroit de Bass.

Lors de la dernière glaciation, l'île aurait été rattachée au continent, puis la remontée des eaux il y a 10 000 ans l'en aurait à nouveau détachée. Elle est la région contenant le plus de dolérite au monde (roche éruptive dense, dure et massive, finement grenue).

Les premiers habitants de la Tasmanie étaient les Aborigènes, dont la présence est attestée depuis environ 35 000 ans. Ils étaient alors divisés en neuf groupes ethniques. Lors de la colonisation britannique en 1803, leur population était estimée entre 5 000 et 10 000 personnes.

Du fait de la guerre noire (conflit entre les colons et les Aborigènes), des persécutions et de l'introduction de maladies contre lesquelles ils n'étaient pas immunisés, la population a chuté à 300 individus en 1833. Ce qui restait a été déplacée sur une île au nord-est de la Tasmanie.

Le premier européen à apercevoir l'île fut le néerlandais Abel Tasman (d'où le nom), le 24 novembre 1642. En 1722, une expédition française débarqua sur l'île, puis elle fut également explorée par les anglais en 1773 et 1777.

En 1798, George Bass fit le tour de la Tasmanie, prouvant ainsi que c'était bien une île, c'est de lui que le détroit tient son nom de détroit de Bass.

La première colonie fut établie par les britanniques en 1803, par un petit groupe venant de Sydney, sous les ordres du lieutenant Jonh Bowen, afin d'empêcher les français de réclamer l'île.

Les premiers colons étaient principalement des condamnés et leurs gardiens, dont la tâche était de développer l'agriculture et autres industries.

Il aura fallu à peine 43 ans pour que les Aborigènes de Tasmanie soient exterminés par les colons, l'alcool et les maladies...

Dans les années 1970, un barrage fut construit dans la région d'Hobart, mais en 1975, un bateau remontant la rivière heurta un pylône causant l'effondrement d'une partie du pont, ce qui coupa la ville d'Hobart en deux.

Les incendies de 2019 n'ont pas épargné la Tasmanie, près de 190 000 hectares de forêts et de terres agricoles sont parties en fumée.

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Arrivés à Hobart, nous récupérons notre petite voiture de location, automatique. C'est bizarre de se retrouver dans un tout petit véhicule et de pouvoir se servir de son rétro central !

 Le bolide

Nous prenons la direction d'un point de vue proche de la ville, sur le mont Wellington, et sur la route, nous sommes heureux d'avoir laissé Maddy à Melbourne parce que la côte est vraiment rude et je pense qu'elle nous aurait lâchés au milieu !

Arrivés en haut, nous découvrons qu'en Tasmanie... il fait froid ! Et que nous n'avons pris qu'un seul pantalon, et bien oui, pour nous nous étions en Australie !

Enfin, la superbe vue sur les alentours nous a fait oublier le froid quelques instants.

 Mont Wellington

Nous redescendons de notre perchoir pour aller découvrir notre logement pour la nuit. Il est difficile de trouver en Australie des hôtels à bon prix, nous avons donc opté pour une maison avec sanitaires communs. Lorsque nous arrivons, c'est la bonne surprise ! Nous découvrons une superbe villa toute neuve surplombant la ville avec de grands espaces communs, une jolie chambre et une belle terrasse nous offrant une vue magnifique sur la baie, bref le rêve (et tout ça pour moins de 40 euros !).

J'ai même eu droit à une jolie bague pour fêter nos 7 ans ensemble sans (trop) s’entre-tuer 😜.

Notre modeste demeure du soir 

Nous prenons la route direction le nord de l'île.

Un petit stop dans un port nous rappelle le sud de la France avec la mer bleue et les collines en arrière plan. Nous assistons même à un concert de mouettes australiennes (pas très mélodieuses).

France ou Australie ? 

L'arrêt suivant est plus venteux et humide : le rocking rock, une gigantesque dalle de granit de 80 tonnes, équilibrée de façon à osciller avec le mouvement de la marée avec juste à côté le Bicheno Blowhole, un véritable geyser tirant de l'eau jusqu'à 20 mètres dans les airs !

Il vaut mieux ne pas s'approcher trop près au risque de prendre une douche gratuite et de se retrouver dans l'eau.

Bicheno Blowhole

Pour la nuit, nous décidons de tester un concept que nous n'avions pas pu tester au Japon : les hôtels capsules. On se serait cru dans une navette spatiale ! Et vous savez quoi ? Nous avons vraiment très bien dormi dans notre case !

 Direction la planète Mars !

Le lendemain, nous nous rendons dans un refuge qui recueille les animaux blessés et tente d'en réadapter quelques uns dans la nature.

Là, nous faisons la connaissance de wallabies qui viennent se promener ici, attirés par les touristes, et même si ils étaient tout mouillés à cause de la pluie, nous avons pu leur faire quelques caresses avant qu'ils n'essaient de fouiller nos sacs. Si vous regardez bien la troisième photo, vous verrez un invité surprise dans la poche de la maman 😍.

Wallabies 

Nous rencontrons ensuite le fameux diable de Tasmanie. Pourquoi ce nom pour une petite bestiole si mignonne? A cause de son cri, lorsque les colons sont arrivés et qu'ils ont entendu ce cri, ils en ont eu très peur, et c'est bien connu, ce dont nous avons peur vient forcément du diable, vous pourrez l'entendre dans les vidéos 1 et 2.

Ils font partie de la famille des marsupiaux et sont des carnivores. Les diables de Tasmanie ont été longtemps chassés et presque décimés par les colons qui craignaient pour leur bétail. Aujourd'hui c'est une espèce protégée, mais une nouvelle maladie se développe : les tumeurs cancéreuses, qui se transmettent par morsure et sont un véritable fléau pour l'espèce.

La mère donne naissance à trente bébés dans la poche, mais ayant seulement quatre tétines, ce sont seulement les plus forts (ou les mieux placés ?) qui survivent, c'est là que commence la sélection de l'espèce. Les diables de Tasmanie sont solitaires, ils ne supportent pas d'être en groupe, comme vous le verrez sur les photos, mais lorsque le soigneur entre avec la viande, ils font un petit effort pour venir se regrouper. Malgré sa petite taille, ce petit animal qui ressemble à une peluche a la puissance d'un bulldog dans la mâchoire (cf vidéo 3).

Malgré le fait qu'ils se battent, ils ne se blessent pas mortellement. Les tâches blanches qu'ils ont sur le corps sont placées aux endroits les plus renforcés et les moins vulnérables, ce qui sert à distraire l'adversaire.

Peluches 

Nous avons ensuite croisé la route des kangourous, comme les wallabies, ils viennent là en totale liberté attirés par les touristes. D'ailleurs, il y avait un petit train transportant des chinois, et lorsqu'ils en sont descendus, un kangourou audacieux est allé vérifier dans le train si ils n'avaient rien laissé de comestible pour son goûter. Le sympathique conducteur du train nous a gentiment donné des graines pour nourrir quelques uns de ces marsupiaux.

 "Où est la bouffe ?"

Puis, les soigneurs nous ont présenté les wombats, qui fait également partie de la famille des marsupiaux, ils sont herbivores. Sur les photos, vous verrez des bébés wombats qui sont déjà bien dodus, et bien ils ne sont pas encore à leur taille adulte ! Un adulte peut peser jusqu'à 40kg !

Ces drôles d'animaux font des crottes carrées, cela est du à des sections de leurs intestins qui sont moins souples et plus étroites, les selles liquides sont donc transformées en cubes.

Autre particularité, le wombat possède une plaque osseuse située sur les fesses, de ce fait, lorsqu'il est attaqué, il bouche l'entrée de son terrier avec ses fesses... Oui, oui les animaux australiens sont pleins de surprises !

 Bonjour, je suis un bébé

Ce fut une journée pleine de découvertes et de jolies bestioles. En repartant, comme nous étions assez éloignés de notre hôtel, nous en sommes arrivés à rouler de nuit... Je vous le déconseille fortement. La nuit, en Australie, les kangourous et wallabies se jettent sur les voitures, nous avons donc du rouler très lentement, voyant les petits wallabies nous observer sur le bas côté et priant pour ne pas qu'ils se jettent sous nos roues. Ouf, nous sommes arrivés sans encombre.

Le lendemain, nous profitons un peu du soleil et des côtes de la Tasmanie.

Dolce Vita 

Le soir, notre logement est tout à fait curieux : nous dormons dans une ancienne église rénovée par un adorable couple australien.

 Notre logement

Le soir, nous mangeons de bonnes lasagnes faites maison avant de nous rendre près d'un étang dans le champ voisin afin d'observer les ornithorynques. Malheureusement, nous les avons vu nager, mais ils ne sont pas sortis de l'eau, donc nous n'avons pas pu les observer de plus près. Le coucher du soleil valait quand même le déplacement.

 A la recherche des platypus

Le lendemain matin, nous avons droit à un copieux petit déjeuner en charmante compagnie (un perroquet avec un sale caractère, attention si vous touchez à ses graines !) avant de remercier nos hôtes et de reprendre notre route.

 Miam !

Nous nous rendons dans une petite ville nommée Stanley, tout au nord de la Tasmanie, où se trouve un magnifique point de vue, même si pour y accéder la pente était très raide !

Stanley 

Notre route se poursuit vers le sud direction Queenstown, petite ville minière, où cette fois nous dormons dans un hôtel façon western.

Queenstown 

De là, nous nous rendons au Leven Canyon, attention au vertige.

 Leven Canyon

Puis sur la route du retour, un petit arrêt sur un joli point de vue.

En repartant pour Hobart, nous nous arrêtons sur un autre point de vue (oui, il y en a des tonnes en Tasmanie), où Mika profite pour faire voler le drone.

Coucou, c'est nous ! 

Pour notre dernière journée à Hobart, nous profitons du jardin botanique.

Botanic garden 

Voilà, notre aventure en Tasmanie se termine, bien trop vite à notre goût, ce fut neuf jours vraiment incroyables. Maintenant, nous poursuivons notre route vers Sydney afin de ne pas rater notre vol pour la Nouvelle-Zélande, le 15 mars, mais ça, c'est une autre aventure !!

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Et nous voilà repartis dans l'autre sens après notre excursion sur la côte sud australienne.

Mais avant de remonter, nous nous arrêtons dans un refuge près de Melbourne, ce qui nous donne l'occasion de voir encore des animaux australiens.

On commence par nos peluches préférées : les koalas ! Toujours en train de pratiquer leurs activités favorites : manger ou dormir.

Les koalas

Nous passons ensuite aux kangourous, assez impressionnant de si près.

 Les kangous

Suivi d'autres kangourous, mais plus particuliers et très difficiles à observer en pleine nature, les kangourous arboricoles, qui, comme leur nom l'indique, vivent dans les arbres, et ne ressemblent vraiment pas à des kangourous.

 Kangourou arboricole

Nous découvrons ensuite la volière avec ses oiseaux multicolores, qui semblent apprécier Mika, et qui aiment danser (cf vidéo).

Les piou-piou 

Nous arrivons à la passion de Mika : les ornithorynques. Il est vrai que ces petites bestioles sont particulièrement intéressantes, et très difficiles à observer en pleine nature, même si nous avions réussi à en voir un dans une rivière. Ici, nous avons pu les voir de près et surtout les voir sous l'eau, ce qui était assez impressionnant (mettez le son, la musique va parfaitement avec ces bestioles haha).

Platypus !!! 

Nous croisons également des dingos, que nous avions vu sur Fraser island.

 Dingos

Et nous finissons par le plus grand rapace d'Océanie : l'aigle d'Australie.

 L'aigle d'Australie

Après cette session animale, nous reprenons donc la route au volant de Maddy. Nous nous rendons dans un free camp pour la nuit, perdu au milieu de la forêt, réputé pour être habité par des wombats. Nous n'en avons malheureusement pas croisé, juste leurs cacas carrés. En revanche, dans la nuit, le van s'est mis à tremblé, une de ces adorables bestioles de 40kg était venu se frotter le dos contre Maddy, sensations garanties ! Nous avons tout de même vu des kangourous dans cet immense free camp quasiment vide.

Free camp 

Nous faisons plusieurs arrêts sur la route, en profitant des paysages...

Puis, nous étions en train de rouler tranquillement sur l'autoroute, lorsque Maddy décide encore de faire des siennes (il y avait longtemps), un voyant se met à sonner nous indiquant une porte ouverte. Nous nous arrêtons à la première aire de repos que nous trouvons histoire de vérifier tout ça et nous en profitons pour faire une pause. A ce moment là, Mika repère le même van que nous (oui ça c'est un truc en Australie, dès que l'on voit un van équipé, on ne peut pas s'empêcher de l'examiner et encore plus si c'est le même !), et il me dit, "mais attend, je parle avec un gars sur Facebook qui a le même van que nous, et je crois que le type là bas lui ressemble beaucoup!", il va donc voir le type en question qui était en train de manger avec sa copine, et effectivement ils se connaissaient et parlaient régulièrement sur Facebook (d'air-soft essentiellement). Sa copine et lui ne devait pas non plus s'arrêter là, mais ils avaient voulu faire une pause repas, comme quoi le hasard fait parfois bien les choses ! Nous avons donc passé quelques jours ensemble avant de nous séparer puisqu'ils montaient vers le nord chercher du travail et nous, nous allions sur Sydney.

P.S : Maddy n'avait absolument rien, elle voulait juste avoir un copain van qui roulait aussi lentement qu'elle.

Le nouveau pote de Maddy 

Nous allons garer notre van chez le frère de notre ancienne coloc de Darwin, et nous passons quelques jours à Sydney avant de prendre notre vol pour la Nouvele-zélande.

Nous en profitons même pour aller voir un opéra, "Carmen", dans l'opéra de Sydney, et nous avons passer une très bonne soirée.

 L'opéra

Et voilà, nous sommes le 15 mars 2020, et nous nous envolons direction la Nouvelle-Zélande, qui sera le prochain blog, pour une nouvelle aventure !