Nous voilà à la capitale ! De grands bâtiments, des embouteillages, des voitures mal garées, des restaurants, des boutiques : oui nous sommes bien dans une ville !
Point histoire :
Le nom laotien de Vientiane est Viang Chan qui signifie "ville de la lune", le Mékong réalisant un croissant de lune à cet endroit.
Le roi Setthathirat fortifie l'ancien Muang qui existe ici depuis le Xe siècle et en fait sa capitale en 1563 à la place de Luang Prabang.
Ville prospère au XVIIIe siècle, Vientiane est presque entièrement détruite au XIXe par les thaïlandais qui emportent le fameux bouddha d'émeraude (il en fait des voyages celui-là !). L'arrivée des français marque le renouveau de la ville à la fin du XIXe siècle (beaucoup de bâtiments administratifs sont d'ailleurs indiqués en français).
Le premier jour nous avons entrepris de visiter la ville à vélo, puisque nous sommes devenus des pros, cependant, nous avions oublié que les laotiens conduisent aussi bien que les thaïlandais (voire pire), et que dans la capitale le nombre de voitures est beaucoup plus important.
Après avoir donc risqué notre vie une bonne centaine de fois à travers toute la ville, nous avons décidé le lendemain de marcher et de prendre des tuk-tuk.
Non loin de la vieille ville, au cours de nos pédalages, nous sommes tombés sur Patuxai, mais qu'est-ce que cela ?
Patuxai c'est un arc de triomphe érigé (très) vaguement à l'image de celui de la France, mais dont la décoration est inspirée de la mythologie laotienne.
Il fut érigé en 1960 avec du béton américain destiné à construire un aéroport (pas d'inquiétude, ils en ont un quand même, peut être en bois du coup, je ne sais pas, je ne l'ai pas vu, affaire à suivre), c'est un monument commémoratif en l'honneur des morts des différentes guerres.
Juste après cet arc, se trouve une sculpture faite entièrement avec de la vaisselle en porcelaine, impressionnant (mes deux mains gauches et moi même nous sommes tenues à l'écart).
Et puis, nous sommes tombés sur un centre commercial ! Nous n'en avions pas vu depuis des semaines, alors en bons citadins nous nous sommes dit "allons donc profiter de la clim quelques instants !". Raté. Loupé. Non seulement le centre commercial n'était pas climatisé, mais il ressemblait plutôt à un souk de Marrakech et était à moitié abandonné, mais les escalators fonctionnaient (un coup sur quatre) !
Bref, passons donc plutôt aux temples, ça, il y en a !
Le Wat SImuang est le temple le plus vénéré de la ville parce qu'il abrite le Lak Muang (pilier de pierre). Selon la légende, cette lourde pierre aurait été plantée en terre en écrasant une jeune femme enceinte (ils ont quand même des légendes morbides ces laotiens), elle s'était, parait-il, offerte en sacrifice (ou quelqu'un qui ne l'aimait pas l'aurait poussée dessous, on ne saura jamais).
En bref, il s'agit d'une ancienne borne khmère autour de laquelle le sanctuaire initial fut construit au XVIe siècle, détruit en 1868 et reconstruit en 1915. C'est aujourd'hui le temple de la chance et de la divination (étonnant vue la légende).
LeWat Sisaket, situé au centre de la ville, Sisaket signifiant "le cheveu sur la tête".
Il est à peine inauguré par le roi Anouvong en 1818 que les Siamois (pas les chats, mais anciennement les thaïlandais) déferlent sur la ville et la mette à sac. Cependant, ils épargnent ce temple pour son style siamois (toujours pas les chats) ! Ce qui fait de ce temple le plus ancien de la ville.
Sa principale caractéristique est sa profusion de statuettes du Bouddha, disposées deux par deux dans des niches creusées dans l'enceinte du cloître, il y en a des milliers !
Le Wat That Luang est un grand stupa doré de 40m de haut, c'est le monument sacré le plus important du Laos et le symbole du pays.
Il fut mis à mal à travers les siècles par les siamois (miaou ?), les birmans et autres visiteurs inamicaux. D'après la légende (encore, oui), au IIIe siècle, un stupa bouddhique s'élevait déjà à cet emplacement. L'actuel fut édifié au milieu du XVIe siècle, lorsque Vientiane devint la capitale du pays. Sa restauration réalisée par les français au début du XXe siècle est plutôt clinquante avec sa peinture dorée...
Et puis, au détour d'une rue, il était là ! Un centre commercial récent, un vrai de vrai ! Effectivement il était beaucoup plus récent que le précédent et aucun étage n'était condamné, et il y avait même la clim !! Et au milieu de cette trouvaille, un don du sang (Mika a failli tourner de l’œil haha).
Puis, au sud-est de la ville, se trouve le Buddha Park. Fondé par Luang Pu qui souhaitait unifier le bouddhisme et l'hindouisme. Il créa donc plus de 200 statues de ces deux religions qu'il mit dans ce parc en bordure du Mékong, avec vue sur la Thaïlande de l'autre côté.
Effectivement, parc très original dans lequel se trouve une espèce de grande boule où nous sommes entrés par une bouche géante (pas assez pour Mika qui était plié en deux). A l'intérieur, un étroit couloir fait le tour d'une salle que l'on peut observer à travers des lucarnes dans laquelle se trouve des statuettes, puis on accède au niveau suivant par des escaliers vraiment très raides, et ce sur trois niveaux, le troisième étant le toit de l'édifice duquel on peut observer tout le parc (cependant peu rassurant niveau sécurité, il vaut mieux ne pas déraper !).
Puis, une fois sortis en vie de là-dedans, nous nous sommes promenés dans le parc, croisant les fameuses statues à la fois bouddhistes et hindouistes.
Notre dernière trouvaille de la ville fut une petite boulangerie française ! Un trésor quand vous mangez du riz depuis un mois et demi !
Sur ce, à la vôtre !