Nous voilà partis pour 1 mois et demi en Nouvelle-Zélande. A la recherche des Hobbits !
Mars 2020
45 jours
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Point histoire :

Les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande auraient été les ancêtres polynésiens des Maoris arrivés au XIIIème siècle.

L'île ne compte pas de mammifères terrestres, hormis quelques chauve-souris, c'est pour cela qu'elle est surnommée l'île aux oiseaux. Elle en compte énormément d'espèces différentes et pour beaucoup endémiques.

Mais alors que mangeaient les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande ? Il existait beaucoup d'oiseaux coureurs dont le plus imposant faisait deux fois la taille d'une autruche et pesait jusqu'à 240kg, un sacré morceau de viande !

Ce régime très protéiné aurait contribué à la croissance de la population.

Vers 1400, la raréfaction du gibier contraignit les chasseurs maoris à se rabattre sur des espèces plus petites (rongeurs et oiseaux forestiers) et privilégier la culture et la pêche plutôt que la chasse. Les conditions de subsistance plus difficiles rendirent nécessaire la création d'organisations communautaires complexes, d'où l'émergence des tribus.

Le premier contact entre Maoris et explorateurs européens remonte à 1642. Alors que le navigateur Abel Tasman vient revendiquer l'île de Tasmanie (île au sud de l'Australie, cf blog "Notre rêve australien"), des vents violents poussent ses deux navires à l'est.

Lorsque l'équipage jette l'ancre dans la baie, les Maoris arrivent alors en pirogue pour lancer leur traditionnel défi préalable à l'ouverture de pour parler. Ne comprenant pas cette approche, les Hollandais sonnent leurs trompettes, les défiant à leur tour. Les Maoris attaquent alors le canot qui a été envoyé et tuent quatre membres de l'équipage. Tasman repart donc sans même avoir mis pied à terre. Les européens ne reviendront que 127 ans plus tard.

C'est donc en 1769 qu'un nouveau contact entre Maoris et européens apparaît. Il est marqué par l'arrivée des explorateurs anglais et français, James Cook et Jean-François de Surville.

Les premières expéditions françaises se passent assez mal, entre incompréhension et violence, avant de devenir plus fructueuses.

En 1790, le pays reçoit la visite moins officielle de baleiniers au nord et de chasseurs de phoques au sud. Dans les années 1820, le commerce du lin et du bois entraîne la création de communautés où se mêlent occidentaux et autochtones.

Jusqu'en 1840, un certain nombre de heurts sanglants se produisent entre occidentaux et maoris, mais ils restent limités en regard de la fréquence des visites. Les occidentaux ont en effet besoin de la protection, de l'approvisionnement et de main d'oeuvre des maoris, auxquels ils fournissent en échange des objets importés, notamment les armes à feu. Les mariages interethniques contribuent aussi à tisser des relations pacifiques entre baleiniers, missionnaires et maoris.

Mais les guerres et les maladies importées par les européens font beaucoup de ravages. La population maori initialement estimée à 110 000 en 1769, ne compte plus que 70 000 individus en 1840. Mais si le roseau maoris plie au contact des européens, il est loin de se rompre.

A la même époque, certaines tribus reconnaissent que les "Pakehas" (colons européens), leur ont apporté prestige et bénéfices, et qu'accepter une autorité britannique symbolique leur permettrait de se protéger des puissances étrangères. Ainsi en 1833, James Busby est désigné comme résident britannique néo-zélandais, une fonction sans réel pouvoir. Il choisit le premier drapeau officiel du pays et établit la déclaration d'indépendance de la Nouvelle-Zélande, mais reste impuissant face à une colonisation galopante.

Le 6 février 1840, la Nouvelle-Zélande devient une colonie britannique. La version anglaise garantit aux Maoris les même privilèges que tout citoyen britannique en échange des pleins pouvoirs accordés au gouvernement, tandis que la version maori garantit aux Maoris le maintien de la pleine possession de leur territoire, ce qui implique le droit de gouverner localement.

La résistance des Maoris au pouvoir britannique est l'une des plus farouches jamais menées contre l’expansionnisme européen. Le premier affrontement a lieu en 1843. Puis en 1845, un conflit plus sérieux éclate dans Bay of Islands lorsque le chef maori Hone Heke pille une colonie britannique. Le gouverneur Grey tient en échec les quelques maoris de l'île du sud, mais les combats des années 1840 confirment que l'île du nord reste un bastion maori largement indépendant.

Les nationalistes maoris souhaitent se mettre sur un pied d'égalité avec les colons européens. contre toute attente, les maoris remportent plusieurs victoires.

De 1850 à 1880, malgré les conflits avec les maoris, l'économie des Pakehas est florissante. On voit apparaître une ruée ver l'or sur l'île du sud. La population est principalement jeune et masculine, ce qui préoccupe le gouvernement britannique qui incite les femmes à aller s'installer en Nouvelle-Zélande.

L'an 1886 marque un tournant : la majorité des néo-zélandais non maoris sont nés ici. Beaucoup d'entre eux voient toujours la Grande-Bretagne comme leur lointaine patrie, mais une nouvelle identité prend forme.

En 1879, la récession avec la baisse du prix de la laine frappe le pays. Le chômage pousse une partie de la population active à rejoindre l'Australie. C'est en 1882 que la Nouvelle-Zélande parvient à exporter un chargement de viande congelée, ce qui ouvre une nouvelle industrie. On s'empresse alors de défricher les forêts pour créer plus de pâturages.

En 1893, la Nouvelle-Zélande est le premier pays au monde à accorder le droit de vote aux femmes.

Le pays appuie la Grande-Bretagne dans ses guerres, notamment durant la Première Guerre mondiale. Durant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande déclare officiellement la guerre à l'Allemagne et environ 140 000 néo-zélandais combattent en Europe et au Moyen-Orient, tandis qu'au pays les femmes endossent de plus en plus le statut de travailleurs.

La Nouvelle-Zélande devient un pays de richesse, d'égalitarisme et d'harmonie sociale. Les femmes accèdent à des postes hauts placés et à la sphère politique.

A partir des années 1930, les Maoris connaissent une explosion démographique et une urbanisation massive. Leur espérance de vie s'allonge, leur taux de natalité est élevé et ils rejoignent les villes pour occuper des fonctions autrefois réservées aux militaires pakehas.

En 1986, presque 80% des maoris étaient citadins. Ce stupéfiant retournement de situation donne naissance à un mouvement visant à renforcer la fierté liée à l'identité de ce peuple, banni depuis longtemps des zones urbaines.

A partir des années 1990, l'adoption de critères d'immigration basés sur un système à point dessine une mosaïque de plus en plus multiculturelle en Nouvelle-Zélande. Le nombre d'immigrants britanniques a chuté, mais celui des nouveaux arrivants augmente, surtout depuis l'Asie, mais également depuis l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et divers pays européens.

En 2017, le pays présente un nouveau visage. Dirigé par Jacinda Ardern, un gouvernement de coalition a été formé par le Parti travailliste et le parti NZ First, avec des soutiens du Parti écologiste.

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Point géologie :

La Nouvelle-Zélande se trouvant entre deux grandes plaques tectoniques, elle est le théâtre des forces phénoménales de la nature.

C'est un pays jeune, il n'existe sous sa forme actuelle que depuis moins de 10 000 ans.

Le passé géologique tumultueux de l'archipel y est visible partout :

• Les Alpes du Sud, qui forment l'épine dorsale montagneuse de l'île du Sud ont été produites par la collision des deux plaques, se déplaçant de 20km en plus de 3 millions d'années (vitesse éclair en géologie), ce massif est considéré comme l'un de ceux qui s'élèvent le plus rapidement au monde.

• Les volcans ont façonné les plus impressionnants paysages de l'île du Nord. Auckland est bâtie sur un isthme émaillé de 48 cônes volcaniques. Mais les volcans se concentrent surtout dans le centre de l'île où l'on trouve le volcan le plus actif du pays.

• La zone volcanique de Taupo, quand à elle, fait partie de la ceinture de feu du Pacifique et a été le théâtre de gigantesques éruptions, lesquelles ont laissé une empreinte autant physique que culturelle. La dernière éruption de ce volcan a créé le lac Taupo, il y a 1 800 ans, et a été l'une des plus violentes éruptions répertoriées sur la planète au cours des cinq derniers millénaires.

• Les tremblements de terre : la Nouvelle-Zélande est surnommée "the Shaky Isles" (les îles tremblantes), et ce n'est pas pour rien ! L'activité sismique y est très fréquente. Si la plupart des séismes ne font qu’entrechoquer la vaisselle, certains ont dévasté des villes.

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Nous débarquons enfin en Nouvelle-Zélande le 15 mars 2020.

Nous arrivons quelques heures avant que la quatorzaine ne devienne obligatoire pour toute personne entrant sur le territoire, ce qui fait que nous sommes libres de nos mouvements.

Notre ville d'arrivée est Auckland, ville la plus peuplée de Nouvelle-Zélande.

Nous ne récupérons pas tout de suite notre maison roulante, nous avons donc quelques jours pour découvrir la ville.

Comme je l'ai évoqué dans l'article précédent, la ville se trouve sur une cinquantaine de volcans prenant des formes différente (cônes, lacs, lagons, îles...). Les volcans sont considérés comme éteins, même si le champ volcanique lui-même est dormant.

Nous nous rendons au mont Eden, le cône volcanique le plus élevé d'Auckland (196m). Ce cratère symétrique de 50m de profondeur est hautement sacré pour les Maoris qui le nomme "Te Ipu Kai a Mataaho" (la coupe de Mataaho, dieu des choses cachées dans le sol).

 Te Ipu Kai a Mataaho

Du haut du mont, nous avons une superbe vue sur toute la ville d'Auckland.

Le centre ville d'Auckland est assez joli, on flâne au milieu des bâtiments, tout en profitant du bord de mer.

Auckland 

Et nous nous offrons une petite gourmandise au glacier "Giapo", qui fait des glaces au design étrange.

 Miam

Et puis enfin, nous récupérons notre maison roulante (pas aussi confortable que Maddy mais ça fera l'affaire).

La maison roulante 

Et nous voilà partis sur les routes néo-zélandaises !!

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Notre road trip commence enfin. Nous montons dans le nord-est et notre premier stop se fait à Hahei.

Là, nous découvrons une belle plage avec un paysage digne d'une carte postale de Thaïlande ! Et pour compléter le tableau, Mika se prend pour un singe. 😂

 Hahei beach

Pour la nuit, nous sommes dans un petit camping juste à côté de la plage, où nous rencontrons un visiteur qui s'invite dans notre van.

L'invité surprise

Puis nous nous rendons à Hot Water Beach, une plage réputée pour ses sources d'eau chaude. Sur l'immense plage, on trouve un petit endroit où de l'eau chaude passe. Endroit très touristique, les gens creusent dans le sable (le commerce de location de pelles est florissant à cet endroit) jusqu'à ce que l'eau chaude sorte, et ainsi ils se font des bains. Sur les photos ça avait l'air vraiment sympa, seulement en arrivant nous nous sommes rendu compte que la parcelle où se trouvait l'eau chaude était vraiment minuscule et que des dizaines de touristes venaient s'entasser dans leur trou. On a donc passé notre tour pour la baignade, non sans avoir touché l'eau pour bien confirmer qu'elle était bien chaude, un gentil monsieur nous proposant de toucher l'eau du trou qu'il avait creusé, et avec mon habileté légendaire j'ai glissé et enterré la moitié de son bain... Mais l'eau était vraiment très chaude (il faut juste consolider les fondations du trou quand je passe...).

La petite portion de plage d'eau chaude 

Comme tout le monde était entassé dans des trous d'eau chaude, nous avons donc pu profiter de la grande plage tout seuls.

 Hot water beach (côté eau froide)

Un peu déçus de ne pas avoir pu nous tremper dans l'eau thermale, nous nous sommes vite rendu compte que l'île du nord regorgeait de cette activité volcanique et qu'il y avait des geysers et des sources d'eau chaude un peu partout.

Du coup, nous nous sommes rendus dans un camping qui avait des piscines d'eau chaude, l'eau coulant directement de la source (mélangée à un peu d'eau froide parce qu'elle est vraiment brûlante). Nous avons donc fait les écrevisses tout l'après-midi admirant le paysage fumant de la source qui coulait juste en bas. Les différents bains allaient de 37 degrés pour les plus frais à 42 degrés pour les plus chauds.

 L'instant écrevisse

Puis nous avons visité un village maori, le village (et je ne l'écrirai qu'une seule fois celui là) Whakarewarewa, toujours habité par des populations maoris qui y résident depuis des siècles. Nous avons d'abord eu droit à la danse traditionnelle, le Haka, fait pour impressionner l'ennemi. Je dois vous dire que sur un terrain de rugby, si l'adversaire me fait cette danse, je lui donne le ballon et je vais me faire des tartines.

 Une petite danse ?

Ensuite, une guide nous a fait visiter le village qui est construit tout autour de bain d'eau bouillonnante (ça sent vraiment l’œuf pourri), elle nous explique qu'ils s'en servent pour faire cuire les aliments, et qu'ils se baignent régulièrement dedans (après refroidissement) pour les problèmes de peau et de rhumatisme.

 Besoin de faire cuire un œuf?

Puis elle nous amène jusqu'au geyser, vraiment impressionnant !

Geyser 

Après cette visite très instructive, nous sommes allés promener non loin du village, au milieu des lacs fumants.

 Quelqu'un veut tenter une brasse ?

Notre petite excursion sur la péninsule de Coromandel se termine là.

Nous poursuivons notre route en direction du sud. Les informations sur le corona virus sont de plus en plus inquiétantes, et les locaux de moins en moins accueillants. Peu à peu les lieux touristiques commencent à fermer. Nous décidons donc de descendre rapidement vers le sud pour essayer de prendre le ferry direction l'île du sud....

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Nous descendons donc jusque dans le sud de l'île du nord, jusqu'à Wellington, la capitale de la Nouvelle-Zélande. Nous espérions passer sur l'île du sud mais le Covid nous rattrape malheureusement et nous ne pouvons plus changer de région. Il nous faut trouver un endroit où loger en attendant de voir comment les choses vont évoluer...

Nous trouvons donc un premier logement, un air bnb, dans la campagne néo-zélandaise où nous sommes très bien.

a

Nous faisons la connaissance de Popcorn, le mouton apprivoisé misogyne, il fonce sur les femmes et laisse les hommes tranquilles (il aurait mérité de finir en méchoui celui là !) .

 Popcorn la terreur

Mais à la fin de notre semaine ici, les propriétaires ne veulent plus nous louer la maison par peur du coco, alors nous trouvons un autre logement en bord de mer où nous resterons 1 mois.

La maison est sympa, en hauteur avec une magnifique vue, nous avons une chambre et une salle de bains pour nous et nous partageons le reste avec une mère et son fils, un peu space tous les deux mais pas méchants. Les règles de confinement en NZ sont moins strictes qu'en France, nous n'avons pas les masques et nous avons le droit de sortir promener tant que nous respectons les distances de sécurité préconisées. Evidemment c'est plus simple lorsque le pays est peuplé par plus de moutons que d'humains.

Alors tous les jours nous allons promener en bord de mer en attendant que la situation évolue...

Bref, Wellington gardera une saveur particulière pour nous, dans un monde où personne ne savait ce qu'il allait se passer, loin de tout, nous avons trouvé un petit coin de sérénité.

La situation se débloque et nous avons l'autorisation de changer de région, nous remontons donc à Auckland afin de rendre notre van et d'arrêter de payer pour rien.

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Nous remontons donc vers Auckland, la route est très belle.

Nous nous arrêtons dans un hôtel pour nous reposer (les campings sont quasiment tous fermés), et nous découvrons que nous dormons dans un château non loin de la montagne du destin (cf le Seigneur des Anneaux, si vous avez pas la ref je ne peux plus rien pour vous ! haha).

Retrouver la route nous fait du bien même si ce n'est que pour quelques jours !

Nous rendons donc notre véhicule, nous n'avons plus l'autorisation de changer de région une fois de plus, nous cherchons donc un nouveau logement pour attendre et voir comment les choses évoluent.

Nous nous retrouvons donc à faire une coloc avec deux autres couples de français dans un manoir (que nous supposons hanté mais les preuves nous manquent).

Notre modeste demeure 

Je fête donc mon anniversaire dans la joie et la bonne humeur malgré les circonstances.

Soirée non alcoolisée 

Après 15 jours à manger et s'hydrater correctement, les nouvelles règles tombent, nous pouvons enfin bouger dans le pays même si beaucoup de choses restent fermées, mais la frontière avec l'Australie est encore close. Nous décidons donc de louer une voiture pour visiter un maximum la Nouvelle-Zélande, puisque nous sommes là pour ça, autant en profiter un maximum. Nous disons donc au revoir à la coloc, nous passerons quelques jours avec Loic et Emma pour commencer notre road trip avant de partir de notre côté.

 Bye bye la coloc
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Nous revoilà partis sur les routes à bord de notre super bolide, j'ai nommé : l'intrépide toyota yaris !

Nous commençons notre road trip par le nord de l'île et par la superbe cascade Whangarei falls haute de 26 mètres.

Whangarei falls 

Après l'avoir admirée, nous entreprenons une promenade en forêt, mais avant de pouvoir y entrer il faut réaliser un petit rituel montré en image par Mika dans la photo suivante.

Il s'applique ! 

Mais que fait-il donc ? Eh bien à l'entrée des parcs nationaux en NZ il vous faudra nettoyer le dessous de vos chaussures tout simplement pour éviter de ramener des espèces non endémiques à la forêt, cela permet de préserver les espèces présentes dans chaque parcs et forêts. Alors hop, un petit coup de brosse et un petit coup de jet et on est partis pour l'aventure !

🎶Promenons nous dans les bois tant que le loup n'y est pas🎶

Nous reprenons la route direction notre logement du soir que nous avons pris avec nos colocs. Ce logement était très bon marché, il s'agissait d'une petite ferme perdue dans la campagne néo zélandaise, nous étions donc enchantés de découvrir ce côté du pays... Nous n'avons pas été déçus du voyage ! Nous nous sommes retrouvés accueillis par une drôle de dame à l'odeur nauséabonde dans une petite bicoque aussi propre qu'elle...

Elle dormait dans une chambre avec un matelas au sol qui sentait le chien mouillé, ce qui était normal puisque la chambre était remplie de chiots... Nos chambres à nous avaient la chance d'avoir un lit, mais comment vous dire que nous avons touché le moins de choses possibles et brulé nos affaires le lendemain matin.

Heureusement la vue de la terrasse était sympa, mais nous avons quand même eu peur lorsqu'à la nuit tombée la vieille dame s'est mise à converser violemment avec sa télévision cathodique. Nous avons donc mis un sac devant notre porte histoire d'être prévenus si il lui prenait l'envie de venir nous égorger dans la nuit ! Bref, on ne vous recommande pas le fin fond de la cambrousse néo zélandaise !

Nous sommes vite repartis le lendemain à bord du bolide.

Prochain stop sur une plage de sable blanc, Rarawa Beach.

Nous redescendons un peu de la pointe nord de l'île (sans oublier de s'hydrater).

Hydratation en cours 

Nous prenons un petit ferry qui nous amène sur Bay of Island, petite île touristique.

Nous visitons la ville de Russell qui fut la première capitale de Nouvelle-Zélande (et ce pendant 9 mois!), avec son église qui est la plus vieille du pays encore debout, Charles Darwin contribua à sa construction en 1836.

Super accueillante 

Puis nous passons devant la maison du chef de la police de Russell, construite en 1870, elle fut d'abord un bâtiment pour les douanes.

Notre stop suivant était Hobbiton, le village des Hobbits du Seigneurs des Anneaux, malheureusement il était fermé à cause du coco, nous avons donc juste fait un stop dans la région parce qu'elle faisait penser tout de même à la Comté. D'ailleurs leur office du tourisme est fait comme une maison de Hobbits et habité par Gollum.

Bienvenue dans la Comté 

Nous quittons nos anciens colocs pour continuer notre route plus au sud.

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Nous arrivons donc dans la ville de Taupo, située au milieu de l'île du nord.

Elle est célèbre pour son lac, qui est le plus grand de Nouvelle-Zélande et qui fut formé il y a 26 500 ans à la suite de l'explosion d'un supervolcan, toujours actif (ça c'est la bonne nouvelle), qui a produit les deux éruptions les plus violentes du monde.

La dépollution du lac a commencé en 2006, avant cela, on ne pouvait même pas s'y baigner et on ne voyait que jusqu'à 3 mètres, aujourd'hui on y voit jusqu'à 15 mètres et on peut même en boire l'eau !

Nous avons donc fait un tour sur ce lac à bord d'un voilier. Notre capitaine nous a dit : "la mauvaise nouvelle c'est que s'il y a une nouvelle éruption nous mourrons et que l'île du nord toute entière sera dévastée, la bonne, c'est que nous seront les premiers arrivés devant Saint-Pierre pendant que les autres se demanderont ce qu'il s'est passé!", un optimiste.

Bronzette sur le voilier 

Nous sommes allés voir une sculpture maori, datant de la fin des années 1970, qui est visible uniquement depuis le lac. Elle représente Ngatoroirangi, un navigateur qui a guidé deux tribus maoris dans la région il y a plusieurs centaines d'années.

Ngatoroirangi 

Puis nous sommes allés voir les chutes Huka, dont la puissance est impressionnante.

Huka falls 

Nous continuons notre route sur l'île du nord, direction le Tongariro!

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Nous arrivons dans la région du Tongariro, vous savez la montagne du destin au pied de laquelle nous avions dormi en remontant sur Auckland ? Cette fois, nous comptons bien aller la voir de plus près.

Nous prévoyons donc de faire la rando le lendemain, mais en attendant, nous nous amusons à faire des photos dans un paysage lunaire.

Le lendemain, nous partons en terre Mordor. Normalement cette rando se fait dans un sens et au bout vous pouvez prendre une navette qui vous ramène à votre véhicule au point de départ, mais en temps de Covid il n'y avait pas de navette, nous avons donc fait la rando jusqu'au sommet et nous avons fait demi tour, l'essentiel étant sur cette partie là.

Nous sommes partis le matin avec une température de -3°C mais nous avons eu un temps merveilleux tout le reste de la rando (heureusement sinon il faut faire demi-tour car c'est dangereux en cas de mauvais temps). Nous avons donc parcouru18km avec 800m de dénivelé (et on avait oublié l'anneau à détruire!). Normalement il y a environ 600 personnes par jour sur cette rando, le côté positif du coco c'est que nous devions être une cinquantaine, nous avons donc pu profiter pleinement des paysages en toute tranquillité.

Notre "petite" rando 

Puis nous continuons notre route vers le sud de l'île.

Nous faisons quelques arrêts sympas sur la route.

 Plage de sable noir

Nous arrivons à Wellington où nous avons été confinés 1 mois pour prendre enfin le ferry direction l'île du sud !

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Nous prenons le ferry pour enfin passer sur l'île du sud. Nous passons notre première journée dans le Nelson Lakes National Park, à découvrir les beaux lacs de Nouvelle-Zélande.

Puis nous continuons notre route vers le sud.

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Nous arrivons dans la petite ville de Franz Joseph, se trouvant au pied du glacier du même nom.

Le lendemain, nous partons pour un vol en hélico, direction le glacier !

Nous volons au dessus des glaciers Franz Josef et Fox, et nous nous sommes posés sur le glacier Franz Josef. Habituellement, il y a une dizaine d'hélico en même temps, mais l'avantage du coco c'est que nous étions seuls. Ce glacier avait la particularité de descendre directement jusqu'à la mer, mais évidemment, il a depuis commencé à reculer dans les terres.

🎶 Libérée, délivrée !! 🎶

Puis il est l'heure de continuer notre route.

On the road 
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Notre prochain stop est Wanaka, ville célèbre pour son saule au milieu de son lac.

La route pour y aller est très belle.

Evidemment, lorsque nous arrivons au bord du lac qui est entouré de magnifiques montagnes, nous avons une belle brume qui nous empêche de voir le cadre enchanteur du lieu. Voilà donc notre souvenir de Wanaka.

(sympa quand même) 

La ville est jolie et a revêtu ses couleurs d'automne.

Bref, un arrêt sympa.

Happy Halloween 🎃
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Nous reprenons la route une fois de plus, direction Queenstown.

Nous avons eu un véritable coup de cœur pour cette ville bordée par le lac Wakatipu.

Selon la légende, Manata, la fille d'un chef local fut enlevée par le géant Aatau. Profitant de l'obscurité, Matakeuri, son amant, sauva Manata et put enfin l'épouser avec le consentement de son père (qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour plaire à beau papa!). Mais Matakauri voulait s'assurer que Matau ne menacerait plus sa femme, alors que le géant dormait sur le côté avec les jambes repliées, Matakauri mit le feu au monstre. Le feu creusa un trou de la forme du géant allongé, et la chaleur fit fondre la neige des montagnes environnantes qui remplit alors le trou pour former le lac. Le cœur de Matau, qui bat encore, provoque l'oscillation du niveau du lac.

Queenstown 

Puis un petit tour pour aller voir le lac Wakatipu de l'autre côté.

 Mika s'est fait des copains
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Puis notre route nous mène jusqu'à Milford Sound, des fjords néo-zélandais.

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Point histoire :

La première découverte de Milford Sound eut lieu autour de XIe siècle par les maoris. De nombreuses légendes maories entourent la formation du Milford Sound. Cette région fût habitée par différentes tribus maoris qui l’utilisèrent afin d’y pêcher dans ses eaux poissonneuses et d’y chasser.

Les premiers colons ne découvrirent que tardivement le fjord, en 1812. C’est donc John Grono qui découvrit ce lieu et le nomma Milford Haven en l’honneur de sa ville natale.. Le fjord fut, plus tard, renommé par le capitaine John Lort Stokes.C’est en 1887 que le fjord vit arriver son premier habitant un certain Donald Sutherland. Il découvrit l'une des plus importantes cascades de la région de Milford Sound et la nomma les Sutherland Falls, une cascade constituée des 3 chutes mesurant plus de 581 mètres de hauteur. Sutherland ouvrit, avec sa femme, le premier hôtel de la région. Après sa mort celui-ci fût revendu au gouvernement.

A partir de 1888, avec la découverte de Mackinnon Pass, le fjord devint enfin accessible mais c’est en 1954 avec la construction du fameux Homer Tunnel que le lieu s’ouvrira véritablement au monde. S’en suivi la construction de la Milford Road ainsi que des infrastructures que nous connaissons aujourd’hui.

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Après une longue route, nous arrivons enfin dans le fjord.

Avec le merveilleux temps de Nouvelle-Zélande, les paysages sont brumeux et magnifiques ! Nous embarquons pour une mini croisière dans cet endroit hors du temps !

Milford Sound est, pour nous, une étape incontournable de l'île du sud.

Nous reprenons tranquillement notre route en nous arrêtant pour faire de belles photos de ce magnifique pays.

Nous faisons un petit stop à la péninsule d'Otago avant de poursuivre notre route vers le nord pour rejoindre Tekapo.

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Nous roulons donc en direction du lac Tekapo. Nous partons évidemment sous la pluie (nous sommes toujours en NZ, c'est un peu comme la Bretagne mais avec plus de montagnes), puis la pluie commence à se transformer en petits flocons de neige, nous sommes émerveillés (tu parles après 14 mois en Asie/Océanie, la neige on ne l'a pas trop vue). Mais voilà que les adorables petits flocons se transforment en gros flocons, et nous voilà au milieu d'une tempête de neige au fin fond de la Nouvelle-Zélande avec une Toyota Yaris, sans chaines évidemment !! Après avoir failli se prendre la barrière de sécurité de la route, nous voilà immobilisés au milieu de la neige, avec toutes les autres voitures aussi performantes que la notre avec cette météo, à attendre que les gros 4X4 passent pour nous faire un chemin.

Nous arrivons enfin à bon port et entiers (toujours sous la neige).

Le lendemain, le soleil est revenu et nous avons une magnifique vue sur le lac Tekapo sous la neige.

Le soir, nous allons observer la voie lactée, car cette région est l'un des endroit où l'on peut le mieux l'admirer dans le monde (ça rendait mieux en vrai qu'avec le téléphone, promis).

De là, nous partons en excursion au mont Cook qui n'est qu'à 2h de route.

Le Mont Cook est le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande et d'Océanie, il fait 3754m de haut. Son nom maori est Aoraki ou Perce-Nuages.

Malheureusement, il était dans les nuages et nous n'avions pas le temps de faire un grande randonnée, mais le parc national est magnifique.

Puis nous reprenons la route, attendant que le covid nous permette enfin de prévoir la suite...

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Nous voilà donc dans la plus grande ville de l'île du sud et deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande.

Le nom maori de Christchurch est Otautahi. La ville a subi beaucoup de destructions à cause des séismes au fil des ans, mais elle se reconstruit petit à petit avec de bonnes normes anti sismiques !

Nous avons rendu notre bolide et nous visitons la ville qui a de jolies couleurs automnales...

La fin du voyage approche, nous ne pourrons pas retourner en Australie à cause de la fermeture des frontières, nous pourrons seulement y faire une escale d'une nuit, escortés par l'armée dans un hôtel, afin que nos amis australiens nous rapportent les affaires laissées dans Maddy. Puis après ça, nous prendrons un vol avec seulement une escale à Doha avant de rejoindre Paris après 15 mois de voyage...

Mais dans le vol qui nous fait quitter l'île sud, la Nouvelle-Zélande nous offre un dernier cadeau de ses magnifiques paysages...

Ce n'est qu'un au revoir... 

Haere rā

(au revoir en maori)