Carnet de voyage

L'automne au Japon

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Nous voilà partis pour nos 20 jours au Japon, nous allons découvrir un autre versant de l'Asie.
Novembre 2019
20 jours
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Nous nous envolons donc de Kuala Lumpur direction Tokyo.

7h de vol et pour une fois nous avons de la chance, l'avion n'est pas complet et nous avons de la place et aucun cri d'enfant à proximité : le grand bonheur !

Puis nous débarquons sur le sol japonais. Passage à la frontière sans encombre même si le personnel des frontières est toujours désagréable mais ça c'est inhérent à tous les pays…

Une fois nos bagages récupérés il est 00h30, nous prenons donc un taxi pour nous rendre à notre hôtel que nous avons pris proche de l’aéroport prévoyant l’heure tardive d’arrivée. La conduite se fait à gauche mais avec l’Australie ça nous paraît naturel. Le taxi nous dépose devant l’hôtel et nous offre un petit paquet de bonbons au thé.

Apres notre check in nous voilà à la découverte de notre chambre qui est… minuscule ! Mais pour une nuit ça fera l’affaire. Les toilettes japonaises sont assez surprenantes, la cuvette est chauffante et il y a des petits jets à la place du papier toilette.

Notre palace 

Tout est très propre nous nous endormons rapidement épuisés par le voyage.

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Point histoire sur le Japon

La légende prétend que le Japon est juché sur le dos d'un énorme poisson-chat que la divinité Kashima s'efforce de tenir en respect, et dont les convulsions causent les séismes dont le pays est si souvent frappé.

Les premiers occupants du Japon furent des chasseurs-cueilleurs venus du continent asiatique arrivés en 8000 avant J.C grâce à une glaciation qui a permis de relier le Japon à la péninsule coréenne.

Les portugais sont les premiers européens à découvrir le Japon au XVIe siècle et à essayer de l'évangéliser. Ils sont sidérés par ce qu'ils découvrent, la culture japonaise est très différente de celle de la Chine et encore plus de celle du Portugal, c'est pour eux, la planète Mars ! Ils l'appelle "Jampon" qui est un mot d'origine malaise et signifie "pays du soleil levant".

En 1640, le Japon ferme ses portes aux étrangers et met tout le monde dehors, sauf quelques marchands hollandais.

A partir du milieu du XVIe, un mouvement vers la réunification du pays émergea progressivement des conflits guerriers et fut porté par trois puissants généraux, Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugaxa Ieyasu. Ce fut un âge d'or et de luxe et d'ouverture vers le monde extérieur.

Le militarisme japonais se renforce entre les deux guerres mondiales. Les budgets consacrés à l'armée ne cessent d'augmenter. De plus en plus surveillée, la gauche libérale japonaise doit laisser la place à l'extrême droite et à l'armée, tirant les ficelles en coulisse.

En 1923, un terrible séisme détruit en grande partie Tokyo. La crise mondiale éclate aux Etats-Unis en 1929 et atteint le Japon, c'est un contexte favorisant à la montée du fanatisme et du militarisme. L'armée japonaise provoque incident sur incident et en 1937 elle envahit la Chine. A mesure que l'armée progresse, les relations entre le Japon et l'URSS se dégradent. Japon et Allemagne ont donc un ennemi commun : l'URSS. Berlin et Tokyo passent une alliance militaire. Les dés sont jetés, le Japon sera avec l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste contre la Russie communiste et l'Europe libérale.

Les Etats-Unis soutiennent les troupes nationalistes chinoises en leur donnant des moyens militaires et financiers pour lutter contre le Japon. Avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, ils déclarent l'embargo sur le pétrole et l'acier et gèlent les avoirs japonais aux Etats-Unis. Le 7 décembre 1941, sans déclaration de guerre, l'aviation japonaise bombarde la flotte américaine basée à Pearl Harbor et l'anéantit. Les américains subissent de lourdes pertes humaines et matérielles, mais leurs porte-avions étaient à ce moment là en pleine mer ce qui jouera un rôle important pour la suite de la guerre. Cet événement précipite l'entrée des Etats-Unis dans la guerre. Dans les jours qui suivent, le Japon remporte d'autres victoires : Hong-Kong tombe le 25 décembre, Singapour le 15 février, l'Indochine française est forcée de laisser le libre passage aux troupes japonaises, la Birmanie, la Malaisie... La seconde guerre mondiale s'étend en Asie et dans l'océan Pacifique.

En 1942, le Japon a la main mise sur les Philippines, la Birmanie, le Vietnam et l'Indonésie et menace l'Australie. Mais le 7 août c'est le début de la contre-offensive américaine, avec l'appui de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. En 1943 les américains regagnent du terrain dans le Pacifique. En 1943 et 1944, reconquête progressive par les américains du sud-pacifique, reprise de la Birmanie et conquête du Japon à partir des îles du sud.

L'état major japonais lance sur la flotte américaine des avions-suicides, mais pendant ce temps les américains débarquent sur l'île d'Okinawa située au sud de l'archipel japonais. La propagande gouvernementale japonaise invite les habitants à se suicider en masse plutôt que d'être humiliés, c'est le vieux code d'honneur des samouraïs qui resurgit. Ces scènes d'horreur marquent encore aujourd'hui la mémoire collective. Les avions américains bombardent les grandes villes japonaises : le pays est affaibli et est sur le point de se rendre. C'est alors que Truman, président américain, choisit de recourir à la bombe atomique qui vient d'être mise au point (surtout pour donner un avertissement à l'URSS).

Le 6 août 1945 à 8h15, le bombardier B-29 Enola Gay lâche au dessus de la ville d'Hiroshima (un centre d'armement et militaire important) une bombe A. Sa charge est équivalente à 12 500 tonnes de TNT, elle explose à une altitude de 600 mètres, générant un énorme champignon dans le ciel du Japon, tuant sur le coup plus de 80 000 personnes et détruisant 90% de la ville. La température de la boule de feu atteint 3000 à 4000 degrés au sol. Un souffle de 1600 km/h anéantit les immeubles dans un rayon de 3km autour de l'épicentre. Le choc thermique est si puissant que l'ombre des silhouettes humaines désintégrées reste imprimée sur les murs de certains édifices. Dans les mois qui suivent, les survivants meurent d'irradiation, ce qui porte le nombre de victimes à 140 000 fin 1945. Claude Eathly, un des pilotes qui participa au largage de la bombe atomique finit en hôpital psychiatrique.

Le 9 août 1945 à 11h02, le bombardier américain Bock's Car lâche une bombe sur la ville de Nagasaki, d'une puissance équivalente à 22 000 tonnes de TNT. Elle explose à 515 mètres d'altitude, tue instantanément 26 000 personnes et en blesse 40 000 autres. La ville est elle aussi anéantie.

Tsutomu Yamaguchi, ingénieur japonais à Hiroshima fut projeté au sol face contre terre lors de l'explosion de la bombe et son visage fut protégé malgré de graves brûlures. Il fut alors rapatrié chez lui à... Nagasaki, et 3 jours plus tard, il vécut la même horreur, à laquelle il survécut de nouveau. Il mourut en 2010 d'un cancer de l'estomac.

Le Japon capitule le 15 août 1945. S'en suit une période d'occupation américaine soutenue par les puissances alliées. Les criminels de guerre sont jugés et exécutés. Le Japon collabore et le peuple japonais change radicalement d'attitude, le militarisme se mue en pacifisme et le Japon devient une démocratie. L'article 9 de la Constitution de 1946 proclame que "le peuple japonais renonce à jamais à la guerre".

Le pays se reconstruit peu à peu, plus rapidement que l'Allemagne puisque une des clauses de leur traité prévoyait l'abandon de toute demande de réparation de la part des pays d'Asie victimes de l'agression japonaise. Une somme considérable qui est mise à profit pour reconstruire le pays.

Le 11 mars 2011, le séisme le plus violent jamais recensé au Japon frappe le nord-est du pays. D'une grande violence il provoque un tsunami qui déferle 20 minutes plus tard sur 600km atteignant jusqu'à 30 mètres de hauteur par endroit. Le bilan humain est de 23 000 morts et disparus. Suite à cela s'ajoute la catastrophe nucléaire à Fukushima, l'une des quatre centrales nucléaires de la côte est. Le tsunami a mis à mal le système de refroidissement de la centrale et malgré les efforts entrepris, les cœurs des réacteurs fondent après une série d'explosions entraînant la dispersion de matériaux radioactifs. La reconstruction des régions touchées prendra plusieurs années.

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Nous voilà reposés de nos dernières péripéties et prêts à découvrir la capitale japonaise : Tokyo.

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Point histoire :

Tokyo était à l'origine un petit village de pêcheurs appelé Edo, qui ne fit parler de lui qu'en 1457 lorsque fut construit un petit château par un seigneur local. C'est en 1590 qu'on peut dater le véritable acte fondateur de Tokyo, lorsque Ieyasu, le premier shogun (titre militaire) Tokugawa vient édifier une forteresse pour asseoir son pouvoir. Il invite les seigneurs qui pourraient menacer son pouvoir à venir construire à Edo de luxueuses maisons de ville et contribue financièrement à l'édification de pagodes. De plus, il impose de résider une année sur deux à Edo et de laisser leurs familles en ville tandis qu'ils regagnaient leurs fiefs. Cette prise d'otage garantissait au shogun qu'on ne comploterait pas contre lui. En 10 ans à peine, Ieyasu règne sur le Japon.

La ville se développe rapidement autant au niveau économique que culturel. Au début du XVIIIe siècle, la ville comprenait plus d'un million d'habitants, beaucoup plus que Londres ou Paris à la même époque, ce qui en faisait la plus grande ville du monde.

L'empereur quitte définitivement Kyoto et vient s'installer à Edo, qui devient Tokyo.

La nuit du 9 au 10 mars 1945, les américains lancent un raid massif de bombes incendiaires qui fait près de 100 000 victimes et détruit plus d'un tiers de la ville. A la fin de la guerre 800 000 maisons ont disparu.

Dans les années 1980, le Japon devenant la deuxième puissance économique du monde, Tokyo devient aussi une des villes les plus riches.

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Tout d’abord il nous faut nous occuper du côté pratique, c’est-à-dire acheter une carte sim afin d’avoir une connexion internet un peu partout ce qui est très utile pour se déplacer et surtout de voir si nous pouvons acheter les fameux Japan Rail Pass ou JRpass qui permettent de se déplacer en train dans le pays de façon illimitée sur les grandes lignes et qui nous permettront également de prendre le Shinkansen, train à grande vitesse du Japon. Seulement, nous avons lu sur internet qu’il faut acheter ces pass depuis son pays d’origine dans lequel on reçoit un bon qu’il faut ensuite échanger au Japon et qu'il n’est pas possible de les acheter sur place… Nous tentons quand même.

Le personnel japonais est vraiment très aimable et souriant et se fait un plaisir de nous renseigner et bonne surprise, nous pouvons acheter les pass directement à la gare ! La dame qui nous aide calcule même avec nous les trajets que nous avons l’intention de faire pour voir si il est rentable de l’acheter ou de payer les trains un par un car le pass est quand même assez cher (environ 500€ par personne) et ça revient quasiment au même donc nous décidons de les prendre pour ne pas avoir à courir à un guichet à chaque fois, et nous avons bien fait parce que finalement le JR pass inclut beaucoup de trains dont des transports dans les grandes villes ce qui nous a permis de largement le rentabiliser vu le prix élevé des trajets dans le pays.

JR pass 

Nous trouvons rapidement une carte sim et nous voilà parés pour notre aventure japonaise !

Nous promenons dans les rues de Tokyo, ville immense et très peuplée, mais chose qui nous surprend les japonais sont vraiment très carrés. Ils font la queue pour tout ! Même pour prendre un escalator ils se mettent en rangs d’oignons et chacun attend son tour sans bousculade, impressionnant !

En rangs d'oignons et en avant 

Notre promenade nous mène jusqu'au temple Asakusa vraiment très beau mais avec énormément de monde (comme un peu partout à Tokyo).

L'origine de ce temple shintoïste remonte au VIIe siècle lorsque deux pêcheurs retrouvent dans leur filet une petite statuette en or de la déesse Kannon. Le chef du village offrit alors sa maison pour en faire un sanctuaire et l'honorer. Le dernier temple connu datait de 1692 et fut totalement détruit par les bombardements de 1945 et reconstruit dans le style.

Temple Asakusa 

Puis après avoir bien patrouillé dans les rues, nous nous arrêtons boire un coup dans un des fameux bars à chats japonais !

Miaou 

Le soir tombe très tôt au Japon à cette période, vers 16h30 on pourrait commencer à prendre l’apéro sans problème ! Et quand nous ressortons il fait nuit et la ville est illuminée.

Nous rentrons à notre hôtel qui est plus grand que le premier mais qui a la même salle de bains. Toutes les salles de bains japonaises sont équipées d’une baignoire profonde, ils prennent une douche puis ils font couler un bain chaud dans lequel toute la famille se trempe (heureusement qu’ils se douchent avant sinon il vaut mieux passer en premier dans le bain !), il existe aussi des bains de la même sorte mais publics (hommes/femmes séparés).

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Nous promenons de nouveau dans la ville le lendemain, elle est tellement grande !

Le midi nous mangeons notre premier curry japonais et nos premières udon, les secondes sont des nouilles épaisses qui peuvent être plongées dans un bouillon mais dans mon cas je les ai prises façon carbonara (pas trop de choc culinaire d’un coup haha). Le repas était absolument délicieux, et le plus du Japon c’est que la nourriture ne coûte pas cher (c’est le seul truc bon marché au Japon en fait).

Bon appétit ! 

Nous nous rendons à Yasukuni Jinja, temple shintoïste établi en 1869 et dédié aux soldats morts pour la patrie. Il honore ainsi plus de 2 millions de japonais tombés lors des guerres impériales.

Yasukuni Jinja 

Puis le soir nous allons dans le quartier Shibuya, un quartier très animé dans lequel se trouve le plus grand carrefour du monde ! Et du monde il y en a !!

Le quartier est plein de panneaux et d’illuminations, bref un vrai quartier japonais.

Bain de foule 
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Puis le troisième jour nous allons à Disneyland Tokyo, mais la journée ne fut pas vraiment féerique puisque c’est le Disneyland où il y a le plus de monde ! Ce qui fait que la moindre attraction affiche minimum 2h d’attente… bref nous avons quand même mangé de bonnes crêpes roulées.

Disney 
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Le lendemain, nous retrouvons notre ami François venu en voyage au Japon accompagné de sa mère pour une partie de son voyage.

Ensemble nous nous rendons dans la ville de Nikko au nord de Tokyo grâce à nos merveilleux pass.

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Point histoire :

A l'origine le site s'appelait Futaraa yama ou Nikko San, en chinois cela signifie "lumière solaire". Les premiers temples furent édifiés par le prêtre Shodo Shonin. Au fil du temps, d'autres sanctuaires virent le jour dans la montagne.

Les hauts dignitaires et seigneurs firent des dons importants donnant une impulsion et un rayonnement au site qui dura jusqu'en 1590. Il y eu une petite période de désaffection de quelques décennies, puis Nikko retrouva toute sa splendeur.

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Les couleurs de la ville sont merveilleuses, en automne les arbres rougissent. Nous promenons tranquillement dans les environs de la ville profitant du soleil, croisant des temples (il y en a partout), et des arbres aux couleurs d'automne.

Nikko 

Nous dormons tous les quatre dans un « hôtel » qui ne nous a pas vraiment plu… nous avions des lits de camp et des lits superposés, des oreillers de riz (absolument pas confortables) et pour prendre la douche il fallait sortir pour aller dans une autre pièce (sachant qu’ici les températures descendaient à 3 degrés le soir) où se trouvait une très grande baignoire en inox dans une pièce toute carrelée qui faisait plutôt penser à un abattoir, bref ce ne fut pas la meilleure nuit de notre vie mais nous avons bien ri (après).

Le lendemain, nous prenons un bus qui nous emmène sur les hauteurs de la région au dessus d’un lac, et là nous ne nous lassons pas d’admirer le rouge vif des arbres (même si on se gelait). Il y a un proverbe japonais qui dit : "Ne jamais dire merveilleux avant d’avoir vu Nikko".

Le soir, nous reprenons le train pour redescendre sur Tokyo car la mère de François prend l’avion le lendemain matin.

Nous avons réservé un air bnb qui n’était vraiment pas cher pour les superbes photos et le beau quartier qu’il y avait sur le site, nous restons sceptiques… Mais en arrivant le soir nous découvrons un bâtiment tout neuf et notre logement est un appartement complètement neuf avec un beau salon, deux chambres et une grande salle de bains, bref bonne surprise !

Air bnb 

Pour manger, nous nous rendons à Shibuya dans un restaurant de shabu shabu. Mais quel est cet animal ? C’est tout simplement une fondue japonaise. On vous apporte un grand bol que l’on met sur une plaque chauffante sur la table dans lequel se trouve un bouillon. Avec vos baguettes (partout au Japon il n’y a que des baguettes pour manger pas de fourchettes nous sommes donc des pros maintenant) vous trempez les morceaux de viande finement coupés (bœuf ou porc) pour les faire cuire, puis vous les trempez dans une sauce et vous avalez le tout. Tout ça accompagné de riz et de légumes, un délice et vraiment très convivial !

Shabu Shabu ! 

Bon appétit !!

J7

Nous partons de bon matin pour prendre le train durant 1h direction le mont Fuji. Arrivés à la gare, il nous faut prendre encore un bus pendant encore 1h sur une petite route sinueuse pour avoir une jolie vue sur le mont et le lac. Nous prions tout au long du trajet pour avoir un temps dégagé afin de pouvoir l'admirer.

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Point histoire :

Le mont Fuji est le point culminant du Japon du haut de ses 3 776 mètres. Son nom viendrait d'un mot d'origine ainou adapté aux japonais et serait associé à une divinité du feu.

La naissance de ce grand volcan remonte à l'ère glaciaire il y a près de 600 000 ans. Il aurait pris sa forme actuelle il y a 300 000 ans et serait entré en éruption 18 fois. La première éruption s'est produite en l'an 864, et lors de la dernière en 1707, un petit cratère est apparu. Au fil des éruptions, les cendres et les laves du Fuji ont recouvert les deux volcans voisins.

Aujourd'hui, le mont Fuji est un volcan endormi mais les risques d'éruption apparaissent faibles, il est sous surveillance constante.

Le mont Fuji est aimé et vénéré par les japonais depuis le VIIe siècle. Ils l'admirent mais le craignent. Aujourd'hui encore des groupes de fervents pèlerins entreprennent l'ascension jusqu'au sommet. Cette montagne est le symbole du Japon à travers le monde.

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Nous arrivons donc en haut devant le lac Yamanaka, plus grand et plus haut (982m) lac de la région, et là nous avons la chance de voir le mont Fuji coiffé d'une petite casquette de nuages.

Avec casquette 

Et puis après quelques minutes, plus de nuages du tout !!

Sans casquette 

Et le midi c'était ramen !

Miam !! 

Voilà une bonne journée où on en a pris plein les yeux !!

Le soir retour à Tokyo avec un petit apéro dans notre super appart devant des dessins animés... en japonais (le secret c'est de beaucoup boire de vin pour réussir à comprendre).

Apéro time ! 

La soirée continue à Akihabara, quartier de Tokyo, capitale de l'électronique, quartier rempli de jeux électroniques et de japonais jouant passionnément, limite flippant pour certains (vidéo plus bas), et nos deux chats autistes (je nomme Mika et François) ont bien sûr essayé : peu concluant.

Les chats autistes VS le japonais 

Puis nous trouvons (après avoir tourné un moment parce qu'on ne trouve jamais rien du premier coup), un petit resto japonais de brochettes de viande. Le menu n'est qu'en japonais, nous faisons donc confiance au cuistot, et le résultat est quand même pas mal, nous avons droit à une salade d'endives et d'algues avec des brochettes cuites devant nous puisque la cuisine est au centre de la pièce et les tables sont tout autour (très convivial). Nous nous sommes régalés sauf avec le cartilage de porc que seul François a eu le courage de manger. Le tout agrémenté d'un peu de saké, très bon.

Soirée top !

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Nous nous séparons quelques jours puisque les villes que nous allons visiter, François les a déjà parcourues avec sa mère.

OSAKA

Nous prenons donc le train direction Osaka.

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Point histoire :

Au IVe siècle, l'empereur Nintoku installe sa capitale à Osaka. Il exempte de taxes les marchands et les négociants et le commerce se développe.

L'essor économique d'Osaka se maintient avec Toyotomi Hideyoshi qui tient les rênes du pouvoir politique et de l'empire. Il crée la classe des samouraïs et poursuit son objectif : unifier le Japon. Il fait construire à Osaka un château qui sert de bastion à la guerre menée contre son rival Tokugawa Ieyasu. A sa mort, son fils continue le combat mais c'est Tokugawa qui sort vainqueur de cet affrontement et devient le maître du Japon.

Il déplace alors la capitale à Edo (actuel Tokyo) et délaisse Osaka. Mais la ville reste quand même le pôle financier et commercial du pays, et grâce à cela elle attire les artistes et les poètes.

Détruite en partie par les bombardements de la seconde guerre mondiale, la ville a été reconstruite d'une manière occidentale mais garde un esprit très japonais. Dans les années 1960 elle redevient une ville phare essentielle organisée autour de son grand port qui ne cesse de s'étendre.

Rien n'arrête l'expansion géographique d'Osaka. Rien que dans la ville intra-muros vivent 2,7 millions d'habitants. Quant à la région de Kansai, dont Osaka est l’œil du dragon, elle s'étend sur 41 200 km, soit 11% de la superficie du Japon.

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Notre journée à Osaka commence par une promenade dans la rue animée de la ville : Dotonbori, les façades de cette rue sont assez rigolotes.

Dotonbori 

Puis nous trouvons un petit restaurant d'okonomiyaki, sorte d'omelettes japonaises dans lesquelles ils mélangent des œufs, des légumes et de la viande ou du poisson selon les préférences. Le tout est cuit sur une grande plaque chauffante. Très bon !

Okonomiyaki 

Après ce bon repas nous repartons explorer la ville, mais avant, laissez moi vous montrer les curieuses chariottes des japonais, nous les avons appelées les cubes. Les routes japonaises sont remplies de ces petits cubes passe partout qui se retournent assez facilement (oui, oui nous en avons vu).

Les chariottes cubiques japonaises 

Nous voilà donc dans les jardins du palais d'Osaka, reconstruit pour la troisième fois en 1931, entouré de douves. Les couleurs de l'automne sont omniprésentes et nous en profitons pleinement.

Palais d'Osaka 

KYOTO

Le lendemain, nous prenons le train pour une petite heure en direction de Kyoto.

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Point histoire :

A l'origine la ville s'appelait Yamashiro, du nom d'un ancien royaume dont le nom signifie "château de la montagne". Enrichie dans le commerce de la soie, elle érige en 711le Fushimi-Inari, l'un des plus anciens temples shintoïstes.

Pour se détacher de l'influence des sectes bouddhistes de Nara, capitale du Japon entre 711 et 788, l'empereur Kamu déplace celle-ci à moins de 100 km au nord. Il choisit d'abord le site de l'actuelle Kyoto en le nommant Heian-kyo, "capitale de la paix". Ce site n'a pas été choisi au hasard, la capitale est protégée des typhons sur trois côtés par sa ceinture de collines et elle se trouve à l'abri des tremblements de terre qui frappent plutôt le littoral.

En 1603, le shogun Tokugawa Ieyasu décide de transférer la capitale à Edo (actuel Tokyo toujours), mais malgré ce déplacement Kyoto reste la ville de cœur des japonais.

En 1939-1945, Kyoto figurait sur la liste des cibles militaires de l'armée américaine. Les plans d'attaque étaient déjà dans les tiroirs mais l'intervention d'un consul américain lui évite les bombes des B-29 de l'US Air Force, qui sont redirigées sur Nagasaki.

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Nous nous rendons devant le temple Toji ou "temple de l'est" qui fut fondé en 796 par l'empereur Kammu. On venait y prier pour la paix et la tranquillité. Sa pagode à cinq étages serait la plus grande du Japon (57 mètres).

Mais devant le temple nous sommes interceptés par un groupe d'enfants et leurs moniteurs venant nous interroger pour améliorer leur anglais (ou plutôt apprendre), dans chaque pays nous y avons droit. En cadeau de notre collaboration ils nous offrent de petits origamis en papier.

Nous pouvons enfin pénétrer dans les jardins du temple, les arbres commencent à revêtir leurs belles couleurs d'automne...

Le temple, sa pagode et ses jardins (et nous)

Puis de là, nous nous rendons au marché de Nishiki, grand marché couvert où l'on trouve nourriture et boutiques de souvenirs, baguettes (pas magiques), et autres babioles... Je vous avouerai que nous n'avons pas testé les poulpes sur pique 😆.

Nous avons voulu aller visiter le palais mais celui-ci était fermé (fermeture à 15h20 on ne l'avait pas prévue celle là).

NARA

Aujourd'hui le train nous amène à Nara, ville au sud de Kyoto.

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Point histoire :

Avant le VIIIe siècle, les capitales du Japon étaient itinérantes. A la mort des empereurs la ville devenait comme impure, il fallait donc en changer et choisir une nouvelle capitale. Cependant, en 710, l'impératrice Genmei s'installa à Nara, appelée Heijokyo ou "capitale de la paix", qui devint une capitale permanente.

Les 74 ans où Nara fut la capitale du Japon peuvent être considérés comme le premier âge d'or du pays. Sous l'influence de la Chine, on imite, on adapte et on "japonise" ce qui vient du continent.

L'empereur Konin est le dernier empereur à régner à Nara. En 784 son successeur l'empereur Kammu déplace la capitale à Kyoto pour échapper à l'influence des moines bouddhistes qui est grandissante dans la ville.

Renommée Nanto, Nara subit de nombreuses destructions dont un incendie par un clan adverse, les Taira, en 1180.

Aujourd'hui la ville a choisi d'être jumelée avec des cités qui furent aussi de brillantes capitales : Versailles (France), Tolède (Espagne) et Xi'an (Chine).

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Nous commençons donc à nous promener dans la ville et là, nous tombons sur... des daims ! Des dizaines et des dizaines de daims en liberté dans la ville qui viennent fouiller les sacs des touristes pour y trouver quelques biscuits à dérober.

Bambi !! 

D'ailleurs Mika a du protéger le sac de ces visiteurs au museau plein de boue.

Tout au long du chemin, nous en croisons dans les rues et les jardins.

Bambi faisant les boutiques 

Nous arrivons devant le temple Todai-ji qui est l'un des temples les plus imposants du Japon. Le pavillon principal est considéré comme le plus grand édifice en bois du monde. Dès sa construction il a eu pour vocation "la protection du pays et la prospérité de la nation".

A l'intérieur du grand pavillon se trouve un grand Bouddha qui est la plus grande sculpture en bronze au monde avec ses 15 mètres de hauteur réalisée en 751 par un artiste coréen.

Le soir, nous retrouvons François pour notre dernière soirée à Osaka, avant de poursuivre tous les trois notre voyage vers le sud du Japon.

J11àJ14

Nous voilà donc repartis à bord du Shinkansen, depuis le temps que je vous en parle voilà une petite photo de ce train au long nez qui entre en gare.

Shinkansen 

LA VILLE D'HIROSHIMA

Donc nous embarquons en direction du sud pour rejoindre la tristement célèbre ville d'Hiroshima.

Et vous savez ce qui suit maintenant, bien sûr, un petit point historique pour changer un peu !!

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Point histoire :

A la fin du XVIe siècle, le clan Mori, qui contrôle la région, fait construite un château à Hiroshima. Puis les occupants successifs étendent cette ville d'eau grâce à des remblais. Lorsque éclatent les guerres contre la Chine à la fin du XIXe siècle et contre la Russie au début du XXe, elle est toute désignée pour devenir une base logistique indispensable à l'armée japonaise, et l'empereur y établit un QG. Pendant la seconde guerre mondiale, les chantiers de construction navale turbinent sans relâche tandis que les usines produisent des gaz toxiques à la chaîne.

Alors que l'Allemagne a déjà capitulé le 7 mai 1945, l'armée japonaise subit de lourdes pertes. La population souffre des bombardements intensifs des américains sur les villes principales et de la famine. 23 000 enfants sont évacués dans les campagnes par peur des attaques. Dans ce contexte, les japonais veulent mettre fin à la guerre. En juillet, l'empereur annonce une rédition et envoie des émissaires négocier les termes de la capitulation. En vain. Le 26 juillet un ultimatum est signé par les américains et les britanniques et il stipule que "si le Japon ne capitule pas, il s'expose à un anéantissement rapide et total". Le maintien de l'empereur sur le trône n'étant pas garanti, le Japon refuse.

Une fois Kyoto extraite de la liste (comme vu dans l'article précédent) Hiroshima arrive en tête des cibles potentielles suivie de Niigata, Kokura et Nagasaki.

La ville offre plusieurs "avantages" :

  • topographique : la zone d'impact circonscrite entre les montagnes d'un côté et la mer de l'autre permettra de mesurer les effets avec plus de précision
  • stratégique car les services de renseignements occupent le château et la ville abrite une base militaire de première importance
  • architectural : la plupart des habitations sont construites en bois et papier de riz ce qui les rend facilement inflammables

Seule la météo reste incertaine.

Le 6 août au matin trois avions partent en repérage météo vers Hiroshima, Kokura et Nagasaki. Au dessus d'Hiroshima, le ciel dégagé autorise le largage...

La bombe explose à 600 mètres d'altitude, une hauteur calculée pour causer le plus de dégâts possibles. La population est d'abord aveuglée par une lumière éblouissante avant de subir l'onde de choc qui se propage à 1600 km/h. Quelques secondes après, le grondement de la déflagration arrache tout. Une minute plus tard, une colonne s'élève vers le ciel, s'ouvre et forme un nuage en forme de champignon couleur feu. Il est composé de gaz brûlant et de particules radioactives. Il prend de plus en plus d'ampleur pour atteindre 17 000 mètres d'altitude, 800 mètres de diamètre et recouvrir la ville toute entière. 10 km² sont atomisés. Selon les américains, 80 000 personnes meurent en 5 secondes...

Sur 1,5 km autour de l'épicentre, la température est 5 fois plus élevée qu'à la surface du soleil. Les survivants recherchent partout de l'eau pour apaiser leurs brûlures. Soudain, une pluie noire se met à tomber, éteignant le feu par endroit, mais cet apparent bienfait ce révèle issu du nuage atomique. Il contamine le fleuve, les rivières, les puits et les gens qui s'y soulagent et s'y abreuvent. Seuls résistent les structures en béton et en acier.

Ceux qui n'ont pas succombé sur le coup tombent malades 10 à 15 jours après. Au bout d'un mois d'autres symptômes apparaissent, les décès se multiplient. Fin 1945, le nombre de morts est évalué à 140 000. Mais même si les radiations ont diminué, combien d'autres sont morts déclarant des années plus tard des pathologies cardiaques, osseuses, digestives ou des cancers ? Parmi les enfants évacués un mois plus tôt, 6000 deviennent orphelins et finissent par rentrer à Hiroshima.

Pendant quelques jours, personne dans le reste du Japon ne sait ce qu'il s'est passé. Le journal utilise tardivement le terme de bombe atomique et minimise les dégâts pour ménager la population. Entre 1945 et 1951, l'occupant américain censure les médias japonais qui n'ont pas le droit d'évoquer l'ampleur de la tragédie. En Occident, au contraire, les Etats-Unis nourrissent une propagande sur les effets pacificateurs de cet arsenal et justifient l'emploi de la bombe par le fait qu'une invasion de l'archipel aurait causé la mort d'un million de soldats américains.

Dans la zone touchée, les rumeurs sur les effets de la radiation enflent. Par méconnaissance des risques encourus, de nombreuses femmes avortent, les survivants se retrouvent discriminés car on pense qu'ils peuvent être contagieux et mourir à tout moment et que l'irradiation se transmet de génération en génération. Ils trouvent difficilement du travail et ont du mal à se marier.

Le calvaire physique et psychologique n'échappe pourtant pas à tout le monde : des survivants sont utilisés comme cobayes par des scientifiques japonais qui étudient les effets de la radiation. D'autres atterrissent dans un centre de recherche américain qui s'intéresse aux irradiés vivants... et morts. Aucun traitement n'est mis en place.

La non prise en charge des orphelins par l'état les a rendus vulnérables au trafic humain : certains sont vendus, d'autres enrôlés par les yakusas (mafia), beaucoup sont morts de faim.

Il faudra attendre 1957 pour que le statut de survivant soit officiellement reconnu. Un traitement gratuit est enfin mis en place. En 1965, ils sont enfin recensés et en 1994 symboliquement indemnisés. L'empereur présente ses condoléances aux familles en juillet 1995, un demi-siècle plus (trop) tard.

Barack Obama sera le premier président américain en exercice à rendre hommage aux victimes en 2016et à rencontrer les survivants.

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Notre visite commence par le musée commémoratif du 6 août 1945, dont je n'ai pas pris de photos mais les images présentées étaient assez impressionnantes et éprouvantes.

Devant le musée se trouve un cénotaphe (monument élevé à la mémoire des morts mais qui ne contient pas de corps), couvert par une structure qui rappelle le toit d'une ancienne demeure japonaise et abrite les âmes des défunts. Un cercueil enterré y renferme une centaine de registres d'environ 300 000 victimes, dont un vierge pour les personnes non identifiées. Derrière ce monument ce trouve la flamme de la paix qui brûlera tant qu'il existera des armes nucléaires.

Cénotaphe 

En alignement avec ce monument, de l'autre côté de la rive, se trouve le "dôme de la bombe A". Situé à 160 mètres de l'épicentre, il est étonnant que le bâtiment ait résisté en partie à la déflagration. Deux raisons principales ont contribué au maintien de la structure : le bâtiment est composé de béton, d'acier et de brique, des matériaux solides, et l'explosion verticale et non horizontale a maintenu l'édifice en place. En revanche tous les gens qui s'y trouvaient furent tués sur le coup. Il s'agissait du palais d'exposition de la préfecture d'Hiroshima conçu en 1915.

Puis, nous promenant le long du fleuve, nous apercevons le château d'Hiroshima construit en 1591qui servit de quartier général pendant la guerre sino-japonaise de 1894-1895. Il fut entièrement détruit par la bombe en 1945. Seules les fondations subsistèrent, et il fut rebâti en 1958. Le tout agrémenté des belles couleurs automnales.

Le château d'Hiroshima 

Nous croisons dans le métro des wagons avec l'intitulé "women only", ce sont des wagons où seules les femmes ont le droit d'aller afin de lutter contre le harcèlement dans les transports en commun.

Nous profitons du beau soleil d'Hiroshima qui est devenue une belle ville où il est agréable de se promener. Dans les points d'eau, des carpes s'agglutinent lorsque les passants leur jettent de quoi manger, le bruit de succion est assez impressionnant !

(Ce ne sont pas des carpes sur la première photo)

Notre appartement à Hiroshima est vraiment top. Il est meublé dans le style japonais et nous avons beaucoup d'espace. Il sera notre QG pendant quatre jours.

QG 

L'ÎLE DE NAOSHIMA

Le lendemain, nous prenons le ferry pour nous rendre sur l'île de Naoshima, petite île au large d'Hiroshima. On y trouve de curieuses sculptures.

Le soleil est au rendez-vous et nous passons une bonne journée à faire le tour de l'île à pinces.

ONOMISHI

Aujourd'hui, nous nous rendons à Onomishi, ville portuaire située à 90km d'Hiroshima (toujours grâce à nos supers pass). De là, nous louons des vélos et empruntons un ferry qui nous amène sur une île en face de la ville.

Nous commençons à pédaler et nous passons d'île en île puisqu'elles sont reliées par des ponts. Les paysages sont magnifiques, les garçons forcent beaucoup et moi je profite de la vue sur mon beau vélo électrique (70 km de vélo dans la journée, ils étaient jaloux de mon joujou).

Le soir, nos jambes apprécient la douche chaude !!

L'ÎLE DE MIYAJIMA

Pour notre dernière journée dans les environs d'Hiroshima, nous nous rendons toujours en ferry (et toujours pas à la nage) sur l'île de Miyajima qui est jumelée avec le mont Saint-Michel.

Nous tombons une fois de plus sur des bambis en liberté et Mika a eu le malheur de vouloir manger une gaufre qu'ils se sont empressés d'essayer de voler (je suis un dommage collatéral).

Observez bien la tête de Mika protégeant sa gaufre contre Bambi sur la première photo 

Evidemment, Mika se fait encore interroger par un groupe d'enfants pendant que je fais mine de prendre des photos du petit village (pas folle la guêpe haha).

Nous promenons dans le parc au pied du mont Misen qui surplombe l'île. Les couleurs d'automne sont vraiment magnifiques ! Rouge pour les érables, doré pour les ginkos.

Nous prenons ensuite un téléphérique qui nous amène sur le mont Misen, puis de là, une petite marche bien pentue nous attend pour atteindre le sommet et sa belle vue.

Pour notre dernière soirée à Hiroshima avant de poursuivre notre route un peu plus au sud du Japon, nous testons un resto de grillades. Vous faites votre propre barbuc sur la table ! Sans oublier la bière pour les garçons et un petit alcool de prune made in Japan pour moi ! Bon appétit !!

J15

Nous voilà repartis dans le train pour descendre encore un peu plus au sud découvrir le volcan Sakurajima.

Il est situé dans le sud de l'île de Kyūshū. C'est un des volcans les plus actifs du Japon.

En 1914, lors d'une puissante éruption, le volcan a cessé d'être une île car la lave a comblé le détroit qui la séparait de l'île de Kyūshū. Le risque humain est un des plus élevés au Japon car l'activité éruptive du Sakurajima est intense, explosive, ces conditions font peser un risque constant de nuées ardentes et de tsunamis sur la population qui vit à proximité, notamment la ville de Kagoshima distante de huit kilomètres à vol d'oiseau.

Heureusement pour nous, rien de tout cela n'est arrivé lorsque nous nous sommes rendus sur l'île, devinez avec quoi ? Oui, le ferry.

Déjà, depuis le bateau nous pouvions observer le volcan fumer comme une cheminée.

Une fois arrivés sur l'île, nous marchons jusqu'à l'observatoire qui se trouve au pied (un peu éloigné quand même) de la montagne.

Mika essaie de nous faire emprunter des chemins bizarres... mais heureusement nous ne l'écoutons que pendant quelques instants après avoir escaladé sa route abandonnée.

Chemin de Mika VS route normale... 

Nous arrivons donc enfin à l'observatoire et de là nous avons une vue magnifique sur le volcan et nous pouvons même entendre ses grondements, impressionnant !!

Nous avons quand même pris le temps de pic-niquer en admirant le volcan et nous sommes repartis pleins de cendres. Une belle journée !

J16àJ20

Il est temps de prendre le chemin inverse pour retourner dans le nord. Nous quittons François qui repart avant nous, et nous faisons une première halte à Kyoto car il nous reste des choses à voir (ceci dit il en reste toujours).

KYOTO ACTE 2

Nous nous rendons donc au palais impérial que nous n'avions pas pu visiter la dernière fois car nous étions arrivés trop tard. Et là, en arrivant devant de bon matin... FERME !! Oui ce lundi spécialement le palais était fermé... Nous l'aurons un jour, nous l'aurons (et nous l'avons eu le lendemain matin, mais j'y reviendrai).

Nous partons donc visiter le sanctuaire Fushimi-Inari, fondé par des coréens immigrés en 711. C'est le principal temple shinto de la branche Inari, qui compte près de 40 000 sanctuaires au Japon. Il se démarque par son immense réseau de galeries formées par plus de 30 000 torii (qui sont de grands protiques qui marquent la séparation entre l'espace sacré et le monde profane, entre le monde d'ici bas et l'au-delà habité par les esprits), le rendu est remarquable, mais malheureusement il y a toujours du monde !

Torii 

Puis, le lendemain matin nous arrivons enfin à visiter le palais !! Victoire, nous l'avons eu !!

La dernière version du palais impérial a été construite en 1854, après de multiples incendies. Les couleurs dans le jardin sont très belles.

Le palais impérial 

Puis nous nous rendons au château Nijo-jo, qui fut construit à l'origine en 1603 pour servir de résidence au premier shogun Tokugawa Ieyasu. A l'intérieur on y trouve un parquais rossignol, il couine lorsqu'on marche dessus afin de prévenir que quelqu'un arrive (montez le son pour la vidéo).

Château Nijo-jo 

Puis nous remontons en direction de Tokyo à bord du Shinkansen.

TOKYO DERNIER ACTE

Nous revoilà dans la capitale japonaise. Mais nous reprenons encore une fois le train afin de nous rendre pour quelques heures à Atami, petite station thermale au sud de Tokyo. Là, nous faisons un onsen privé.

Un onsen est un bain chaud, généralement commun, dont l'eau est issue de sources volcaniques. La nudité y est de rigueur, on ne peut pas aller dans un onsen en maillot, vous comprendrez pourquoi nous en avons pris un privé !

Nous avons donc fait trempette dans une sorte de baignoire en bois remplie avec de l'eau volcanique chargée en souffre, et elle était très chaude (oui j'ai essayé de toucher l'endroit d'où elle sortait, ça brûle), et une fois le bain fini, on se sent vraiment relaxé et tout léger.

Onsen 

Puis de retour dans la capitale nous allons visiter le quartier d'Obaiba, qui est un quartier totalement artificiel, construit sur des terres gagnées sur la mer. Pour nous y rendre nous prenons un métro entièrement automatique, qui monte, descend, sinue entre les buildings et sur les ponts, un véritable manège !

Nous allons au musée des sciences et de l'innovation, et sincèrement, ce musée était... vraiment nul ! Pour un musée de l'innovation il n'était absolument pas interactif, et même là il fallait faire la queue pour voir la moindre petite chose... bref je ne le conseille pas. Je vous mets en vidéo les deux seules choses qui ont à peu près retenues notre attention, pendant 2 minutes.

Puis, nous nous rendons dans un centre commercial tout à fait étonnant, le Venus Fort, qui est décoré comme une ville italienne du XVIIIe siècle. Totalement kitch et vraiment bien fait ! Petit plus pour Mika, une grande expo de voitures.

Bienvenue en Italie

Et pour notre dernière soirée, un petit shabu shabu !

Et voilà, notre aventure se poursuit maintenant aux Philippines ! Bye, bye le Japon !!