Carnet de voyage

Good morning Vietnam !

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Nous attaquons notre quatrième pays asiatique : le Vietnam.
Juin 2019
30 jours
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J1

Nous quittons le Cambodge pour une nouvelle aventure asiatique : le Vietnam.

Point histoire :

Viet serait la vietnamination du chinois "Yué" ou "lointain marginal". C'est ainsi que les Han (chinois) nommaient les divers "barbares" qui se partageaient leurs frontières. Les Viets étaient les Yué du sud. Ils habitaient les cinq montagnes, région légendaire où régnèrent trois empereurs : l'un découvrit le feu, l'autre la divination et le dernier la riziculture. Mais un jour les Han arrachent les cinq montagnes aux Viets, et c'est alors l'exil vers le sud. Mais les Yué se révoltent en l'an 39, une insurrection générale conduite par deux femmes (évidemment toujours les mêmes qui bossent) de poigne, les sœurs Tru'ng, ce qui nécessite l'intervention d'un grand général chinois. Pour reprendre la main, la dynastie chinoise des Tang doit implanter des colons, puis conquiert le sud et le rebaptise An Nam : le sud pacifié.

Des siècles plus tard, les Viets se battent sur tous les fronts : contre les Chinois et les Cham. Un viet, Ngô Quyên, va enfin libérer le pays. Il se proclame empereur, après sa mort le pays se divise en 12 principautés féodales qui se déchirent.

Première dynastie : les Ngô de 939 à 967. Puis les Dinh de 967 à 980, ils reconnaissent la suzeraineté chinoise et paient des tributs pour avoir la paix. Puis vint la dynastie des de 980 à 1009, qui lui, bat les chinois, écrase les Khmers et les tourne contre les Cham. Sa dynastie cimentera durablement l'unité nationale, avec une nouvelle religion : le bouddhisme.

1009 : dynastie des Ly qui brilleront pendant deux siècles jusqu'en 1225. Beau bilan : transfert de la capitale à Hanoi, le bouddhisme religion d'Etat, construction de monastères et de palais, relais postaux, renforcement des digues... Un Etat est né.

Puis nous passons à la dynastie des Trân. En, 1279, les Mongols ont conquis la Chine et tentent de poursuivre leur conquête, mais les vietnamiens leur refusent le passage et les battent. Puis, ils reconnaissent de nouveau la suzeraineté chinoise...

Les chinois administrent le Vietnam en provinces chinoises, culture locale détruite, instruction en chinois... Les lettrés viets prennent le maquis et en 1428, sous les ordres de Lê Loi, les guérilleros harcèlent avec succès l'occupant chinois.

Une fois de plus les chinois sont K.O. Lê Loi monte sur le trône en 1428 sous le nom de Lê Thai To et appellera son royaume Dai Viet : le grand Viet. Ce Napoléon à la sauce indochinoise promulgue un code civil, réorganise le pays, transforme ses troupes en paysans-soldats, fonde un collège... Mais en 1527, le dernier sera renversé.

Après quelques dynasties qui ne tiennent pas longtemps, le prince Nguyên Anh se fait proclamer empereur de tout le Vietnam et fonde la dynastie Nguyên en 1762.

Puis c'est au tour de la France d'envahir le pays, qui sera placé sous son protectorat le 6 juin 1884. L'empereur Hàm Nghi est fait prisonnier en 1888 après trois années de résistance anti-française, il sera déporté en Algérie où il se marie avec une française dont il aura 3 enfants.

Un nouvel empereur plus docile est nommé à sa place, il s'agit de son frère, Dông Khanh. Le gouverneur français Paul Doumer réorganise le pays afin de le rendre plus rentable : on enseigne désormais le français, la science administrative et le cadastre. Il septuple la production de riz, bâtit 2500 km de voies ferrées, 17 500 km de routes en pierres, crée une nouvelle monnaie, et vend de l'opium.

Le fameux Hô Chi Minh étudie au collège, puis s'engage comme "boy" sur le vapeur Latouche-Treville et arrive à Marseille 40 jours plus tard. Il travaille en parcourant le monde, il apprend la mécanique à Londres, découvre les syndicats à New-York, constate en Afrique l'universalité de la domination coloniale. Puis il part en Russie où le Komintern le forme à la clandestinité et à la direction de la révolution de 1925 à 1927 il s'immerge dans la révolution chinoise tout en élaborant un noyau de groupe communiste vietnamien. Il sort un journal qui prêche communisme et nationalisme et rassemble un millier de militants. Le 3 février 1930, il fonde le parti communiste indochinois (PCI).

Au Vietnam, les révoltes se multiplient contre les français, réprimées durement. Le PCI se retrouve décimé et Hô Chi Minh est mis en réserve à Moscou.

En 1941, Hô Chi Minh gagne l'extrême nord-est du Tonkin en passant par la Chine. Il traverse à pied les montagnes et pose sa valise à Pac Bo dans une grotte. Là, il déballe sa machine à écrire (ça devait être lourd à trimbaler) et repense son projet. Il organise une réunion des cadres du PCI au cours de laquelle la création d'une organisation paramilitaire est décidée : Viêt Nam Dôc Lâp Dong Minh Hôi : "Ligue pour l'indépendance du Vietnam", plus connue sous le nom de Vietminh. Leur but est la lutte anticolonialiste contre les Japonais et les Français. En 1944, ils arment le Vietminh. Les Etats-Unis (ça faisait longtemps) combattent le vieil ordre colonialiste, histoire de s'imposer comme les patrons de nations nouvelles.

Le 9 mars 1945, les japonais demandent au gouverneur l'accord de placer l'Indochine sous l'autorité unique de l'armée japonaise : il refuse. Ce même jour, des officiers français invités à dîner par l'état-major japonais sont décapités au sabre et dans les jours qui suivent 460 soldats français prisonniers sont massacrés. Dans l'ensemble de L'Indochine, ce même jour, 3000 soldats français sont tués par les japonais.

Les japonais désignent un empereur et se placent en protecteur à la place de la France, l'indépendance est proclamée le 11 mars. Le Vietminh avec l'aide des services secrets américains se développe dans tout le nord. Le 2 septembre 1945, après la capitulation japonaise, Hô Chi Minh proclame à Hanoi l'indépendance du Vietnam et la création de la république démocratique du Vietnam (RDV).

Mais la France n'en reste pas là... Avec l'aide de la Grande-Bretagne, ils débarquent en octobre 1945 sous le commandement de Leclerc. Le 6 mars 1946, un accord est signé : la France reconnait la république démocratique du Vietnam, son parlement et son armée, mais dans le cadre de l'Union française. La réunification du pays sera soumise à un référendum (on aime bien ça, nous les français), mais en attendant les affrontements devront cesser. Malheureusement la France ne tient pas parole. Hô Chi Minh refuse le démembrement du Vietnam, les affrontements se multiplient.

Le 19 novembre 1946 un incident éclate entraînant des tirs entre deux patrouilles. L'amiral Thierry d'Argenlieu donne l'ordre de bombarder les quartiers populaires : 6000 morts.

Le 19 décembre 1946, plusieurs attentats se produisent à Hanoi et Hué contre les positions françaises. Le Vietminh déclenche officiellement la guerre d'indépendance et Hô Chi Minh déclare : "Que tous se lèvent pour s'opposer au colonialisme, défendre la patrie."

Enfin, après multiples péripéties, la France accorde l'indépendance au Vietnam en juin 1948. Après les accords de Genève le 21 juillet 1954, le Vietnam est divisé en deux pays distincts. Tout le territoire nord constitue la République démocratique du Vietnam avec Ho Chi Minh à sa tête. Au sud s'installe la République du Vietnam gouvernée par Ngô Dinh Diêm, un catholique anticommuniste, il a le soutien des Américains. Il fait la chasse aux opposants et très vite les Etats-Unis prennent la place laissée vacante par la France.

Les Vietcong, héritiers du Vietminh et combattants communistes du sud du Vietnam continuent le combat multipliant les attentats terroristes. Leur objectif est de chasser les américains et de réunifier le pays. Les premiers hélicoptères américains arrivent le 11 novembre 1961, ça y est les Etats-Unis ont mis le doigt dans l'engrenage de la guerre.

Dès octobre 1962, les américains affrontent les Vietcong. Pendant ce temps, ils n'arrivent pas à contrôler Diêm, et avec le feu vert de Washington, ils organisent un coup d'état et l'assassinent le 2 novembre 1963. Ironie du sort, trois semaines plus tard, Kennedy est assassiné à Dallas. Il est remplacé par Lyndon B. Johnson, qui ne veut que la guerre et en aucun cas un retrait des troupes. Sa crainte est l'avancée du communisme en Asie.

"Nous avons cru résoudre un conflit par la force militaire (...).

C'est comme envoyer un lion dans la jungle pour arrêter une épidémie."

Robert Kennedy (9 février 1968)

L'Amérique enverra près de 3 millions d'hommes sur toute la durée de la guerre. Un nouveau type de guerre voit le jour : la guerre "moderne", médiatique, scientifique, informatique. Exception faite de l'arme nucléaire, tout a été utilisé au Vietnam. On résonnait en "mégamorts", on ne disait plus "tuer" mais "sur-tuer".

Les américains ont beau déployer la plus forte armée du monde, ils se heurtent à un ennemi impalpable, invisible, introuvable. Ils s'attendaient à une bonne guerre frontale, mais non, ce n'est qu'une guérilla qui se déroule dans les rizières, dans les jungles tropicales étouffantes. "Quiconque fait 5 m à travers les herbes géantes mérite une décoration" écrit un soldat américain à sa mère. L'ennemi est paysan le jour, Vietcong la nuit.

Ce sont deux cultures qui s'affrontent : d'un côté, les enfants du Coca-Cola et du rock'n'roll sortis fraîchement des campus des années 1960, de l'autre, des hommes sans âge, maigres, disciplinés, tenaces, endurcis par des années de clandestinité, chaussés de sandales découpées dans des pneus.

Alors q'une trêve générale est décrétée pour la fête du Têt (le nouvel An vietnamien), le 30 janvier 1968, des troupes vietcong soutenues par des unités nord-vietnamiennes, attaquent le même jour 37 villes importantes du sud et des dizaines de villes secondaires. A Saigon, l'ambassade des Etats-Unis réputée imprenable est envahie par un commando de 19 combattants qui parviennent à la tenir pendant 6 heures. Au bout de 10 jours de combats acharnés, l'offensive est écrasée. Sur le plan militaire c'est un échec pour les communistes, mais c'est une victoire politique et psychologique.

Des pourparlers de paix se déroulent à Paris, mais l'arrivée de Nixon à la maison blanche va relancer de plus belle le conflit. Dès 1969, les américains commencent à bombarder le Cambodge, pays pacifique qui s'était tenu à l'écart jusque là, pour détruire les sanctuaires vietcong. Ho Chi Minh meurt le 2 septembre 1969.

Les Etats-Unis bombardent encore et encore le pays. Puis début 1975, le déferlement des soldats communistes provoque une panique générale. Le 30 avril 1975, les chars de l'armée du nord entrent dans Saigon et prennent la ville, le gouvernement sud se rend. La guerre du Vietnam est officiellement finie. Saigon devient Ho CHi Minh ville en hommage au père de la révolution vietnamienne.

En 1976, enfin, il n'y a plus qu'un seul Vietnam...

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Le passage de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam fut rapide et simple par rapport à celui avec le Laos. Puis, ensuite nous avons pris un minibus, qui nous a menés jusqu'à un arrêt où nous avons attendu 2 heures avant de repartir dans un autre minibus pour 7h de route pour faire 200 km...! Les arrivées dans les pays sont toujours longues et épiques !!

Can Tho 

Découverte d'une nouvelle ville dans un nouveau pays demain !

J2àJ3

Premier réveil au Vietnam dans la ville de Can Tho.

Can Tho est la principale ville et le centre politique, économique et universitaire le plus important du delta. C'est la quatrième ville du Vietnam.

C'est un sacré retour à la civilisation, depuis Bangkok il y a 2 mois nous n'avions plus vu d'aussi grande ville ! Les gens sont souriants et accueillants et cela donne envie de découvrir le pays. Mais attention pour traverser la route, ici il n'y a presque que des scooters ! Et personne ne s'arrête, le secret selon les locaux ? Avancer doucement sans ne jamais s'arrêter et les scooters vous évitent (bon nous en même temps on fait des prières).

Can Tho 

Puis le lendemain, réveil à 5h30 pour aller visiter le marché flottant sur le Mékong. Nous voilà embarqués dans une petite barque, un peu bancale, accompagnés d'un jeune vietnamien de 19 ans qui nous fait la visite en anglais. C'est une petite ville qui prend vie sur l'eau. Les gens viennent de toutes les régions du Vietnam sur des bateaux afin de vendre fruits et légumes divers. De petites embarcations s'arrêtent près des gros bateaux et ensemble ils chargent la marchandise.

Nous avons même eu droit à un petit déjeuner dans la barque, tous les petits bateaux venant s'accrocher les uns aux autres autour d'un bateau dans lequel un vietnamien fait des soupes locales (avec l'eau du Mékong ?), une autre embarcation venant servir le café viet.

Balade sur le Mékong 

Ensuite, notre guide nous emmène à la fabrique des nouilles que nous (enfin Mika) avions dégustées au petit dej.

Fabrique de nouilles 

Puis, une fois revenus à l'hôtel, départ pour Ho Chi Minh en sleeping bus, grande spécialité du Vietnam (et c'est vraiment très confortable !).

Sleeping bus, bonne sieste ! 
J4àJ5

Point histoire :

Saigon est promue capitale de la Cochinchine au début du XIXe siècle, statut qu'elle conservera jusqu'à la conquête des français en 1859. Avant l'ouverture des lignes aériennes entre Paris et Saigon, il ne fallait pas moins de 28 jours de bateau pour relier Marseille à Saigon.

Après le partage du Vietnam entre le nord et le sud, les français tirèrent le rideau sur 95 années de présence en Indochine et Saigon entra progressivement dans une nouvelle époque : celle de la guerre du Vietnam.

Saigon devint le centre, le coeur et le moteur de la puissance militaire américaine de la région. Au plus fort de la guerre, 100 000 civils et militaires américains vivaient dans cette ville déjà surpeuplée.

La chute de la ville, le 30 avril 1975, marqua la fin de la guerre du Vietnam, le départ des américains et la victoire du nord communiste. Puis le 2 juillet 1976, Saigon changea officiellement de nom et devint Ho Chi Minh, hommage posthume rendu au père de la nation vietnamienne réunifiée.

Depuis septembre 1991, la ville prend vraiment son essor et tout change à vitesse grand V. Cette cité était au moins l'égal de Bangkok avant la guerre du Vietnam qui l'a faite reculer de 40 ans. Mais aujourd'hui, de nouveaux quartiers voient le jour, et la ville est belle et bien vivante et en plein essor.

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Après une bonne sieste dans le bus, nous voilà arrivés à Ho Chi Minh, anciennement Saigon. C'est la capitale économique du pays. Ici, il y aurait plus de 8 millions de scooters, je ne vous raconte pas l'angoisse quand il faut traverser !! Mais nous sommes encore vivants !

C'est une ville qui vit à 100 à l'heure, mais quelques parcs permettent de sortir quelques instants de toute cette frénésie, on peut même voir des sportifs qui pratiquent un sport entre le volley,le badminton et le foot : le Da Cau.

Nous nous sommes promenés sur les Champs Elysées version viet, et nous avons pu voir Notre-Dame, version viet également, et surtout version miniature en brique.

Ho Chi Minh 

La pluie que nous croyions avoir semée, nous a finalement rattrapés, mais ce fut rafraîchissant. Demain nous continuons notre route vers le nord du Vietnam et nous irons nous perdre dans les montagnes.

J6àJ7

Nous voilà repartis dans le sleeping bus pour 7 heures de route direction les montagnes vietnamiennes et la petite ville de Dà Lat, nichée à 1 500 mètres d'altitude dans un cirque de collines et de bois de sapins.


Point histoire :

En 1893, Alexandre Yersin, inventeur du sérum contre la peste, découvre le plateau du Lang Biang et le site de Dalat, alors habité par la tribu des M'Lat. A l'origine il y avait une source et d'ailleurs Dà Lat signifit "la source des Lat".

Émerveillé par la beauté des lieux et surtout la fraîcheur qui y règne, le Dr Yersin rédige un rapport où il suggère au gouvernement français d'installer une station d'altitude au sein de ces montagnes SANS moustique !

En 1897, une première équipe est donc envoyée pour dresser les plans d'une ville qui permettrait aux colons de la Cochinchine de venir se reposer de la chaleur suffocante des plaines tropicales.

On creuse des lacs artificiels, on disperse dans les pinèdes des chalets et des villas, des écoles, des églises, des couvents. Dans les années 1920-1930, Dà Lat est surnommée le "petit Paris". Elle devient une des stations les plus chics du Moyen-Orient.

Après la défaite française en 1954 et les accords de Genève coupant le Vietnam en deux, les français quittent Dà Lat, tandis qu'affluent les catholiques du nord fuyant le communisme.

Pendant la guerre du Vietnam, la ville enclavée dans ses montagnes est préservée et elle tombe presque sans combat en 1975.

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Effectivement, nous arrivons dans les montagnes et en sortant du bus, miracle ! 18 degrés !! Après les deux mois passés en Asie sous minimum 40 degrés, ça rafraîchit !!

Dà Lat nous rappelle un peu les villages d'Alpes du Sud, mais version ville. Ici, même si l'activité est réduite, le trafic routier est encore bel et bien présent avec les scooters et les coups de klaxon incessants, mais heureusement, quelques coins de verdure permettent de profiter de l'air frais et d'un calme temporaire.

Dà Lat 

Nous sommes allés visiter une curieuse maison nommée "Crazy house". C'est l'hôtel le plus insolite du Vietnam parait-il !

La propriétaire de la maison est Mme Dang Viet Nga qui est la fille de Truong Chinh, bras droit de Ho Chi Minh et ancien président de la République du Vietnam. Elle a fait construire la maison inspirée par ses rêves, par la forêt et ses légendes, et, elle se fait appeler "Reine de la Nuit" ou "Femme de la Lune" (elle a choisi des surnoms sympas).

On découvre dans la maison multiples escaliers, multiples pièces (on s'est perdus...) sur différents thèmes, des ponts étroits pour passer d'un bâtiment à l'autre, et sur le toit, une magnifique vue sur toute la ville.

Crazy House 

Ce bol d'air frais nous aura bien fait du bien, demain nous reprenons la route direction le littoral.

J8àJ9

Nous voilà une fois de plus sur les routes vietnamiennes, à bord d'un sleeping bus. Le trajet cette fois ne fut pas très long, 4 heures, qui sont passées très vite avec les paysages magnifiques que nous avions. Nous sommes montés dans la montagne, nous nous sommes retrouvés dans la brume, on y voyait pas à 100 mètres, puis nous sommes redescendus sur une vallée verdoyante, bref, le Vietnam c'est pas mal !

Sur la route 

Nous voilà donc dans la ville de Nha Trang, bordée par la mer de l'Est, avec au large un chapelet d'îles. Nous retrouvons la chaleur que nous connaissons depuis maintenant 2 mois en Asie, mais avec un petit air marin qui fait du bien...!

Ici, pas grand chose à visiter, nous avons promené dans la ville, en bord de mer, profitant du paysage.

Nha Trang 

Demain soir nous repartons pour continuer notre périple vers le nord, nous prenons un bus de nuit à 19h, et à partir de là il nous restera 11 heures de route jusqu'à Hoi An !

J10àJ12

Nous voilà embarqués dans le bus pour Hôi An. 11h de bus de nuit, départ 19h, arrivée prévue à 6h le lendemain matin.

Le trajet fut long, le sommeil court, une seule pause pipi dans tout le trajet, heureusement que nous n'avions pas bu une tisane "nuit tranquille" avant d'embarquer !

Finalement, nous sommes arrivés dans la ville à 5h du matin... Autant vous dire que l'activité était assez restreinte, toute la ville était encore endormie. Nous avons marché, jusqu'à notre hôtel qui était évidemment fermé aussi. Nous avons attendu 6h du matin qu'il ouvre pour pouvoir au moins déposer nos affaires, puis nous sommes allés nous installer avec nos compagnons de route français dans le seul café ouvert à cette heure, nous n'étions pas très en forme ça c'est sur !

La ville encore endormie 

Point histoire :

Classée au Patrimoine Mondial par l'Unesco, elle est la plus charmante ville du Vietnam. Si elle a miraculeusement survécu aux destructions de la guerre américaine, c'est grâce à l'ensablement de sa rivière, qui empêcha les navires de guerre de s'y aventurer.

Déjà au Xe siècle la ville était une escale importante. Elle s'appelait Fai Fo au XVe siècle et assurait le débouché maritime de Simhapura alors capitale du royaume cham. C'est à Hôi An que débarquèrent les premiers marins et missionnaires portugais, puis les jésuites. Parmi eux, Alexandre de Rhodes, qui inventa l'alphabet vietnamien à partir des lettres de l'alphabet romain.

Puis jusqu'en 1995, Hôi An n'était plus q'un gros bourg fluvial oublié, aux maisons et aux temples décrépis, mais avec le vent de renouveau qui souffle sur le pays, la ville retrouve ses couleurs.

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Vers 8h, nous nous sommes dirigés vers le petit port où nous avions repéré un boui-boui sympathique pour prendre un petit déjeuner. L'accueil fut fort sympathique et avec quelques mots de français de la part du gérant, un vietnamien pas tout jeune qui aurait séjourné en France dans sa jeunesse. Il faut savoir que les vietnamiens sont les pros de l'escroquerie avec le sourire. Notre hôte, fan de Brassens, avait une photo très connue où l'on retrouve Brassens, Brel et Ferré, et grâce à un photomontage très convaincant il s'était rajouté sur la photo tout sourire avec ses trois idoles. Bref le petit déjeuner fut bon et remotiva les troupes.

La ville se réveille 

Après une longue douche bien méritée à notre hôtel, nous nous retrouvâmes sur le port afin d'aller faire une balade en bateau. Ce fut joli, mais sans grand intérêt, il faut bien le reconnaître, de plus avec notre niveau de fatigue, nous avons lutté contre le sommeil tout le long.

Balade en bateau 

Après un bon repas indien (oui, oui nous sommes toujours au Vietnam), nous nous sommes promenés dans le centre ville, très agréable, faisant un peu penser à un petit village du sud avec toutes ses boutiques bordant les rues et son beau soleil éclatant.

Hôi An 

Le lendemain, nous nous sommes promenés de nouveau dans la ville, faisant de petits achats et profitant de l'ombre des ruelles.

Nous avons traversé un joli pont japonais qui remonte à 1593. La légende locale le dit indestructible, car il a échappé à l'incendie qui détruisit le quartier japonais à l'ouest après une épidémie de peste. Dans les années 1980, des japonais ont retrouvé, grâce à une ancienne carte, la trace d'une plaque votive destinée à protéger le pont. Située à plus de 200 mètres de celui-ci, elle avait disparu des mémoires. Nul doute pour les habitants de Hôi An que si l'on enlevait la plaque, le pont s'écroulerait aussitôt (on a voulu tester mais ils n'étaient pas d'accord pour l'expérience).

Le pont japonais 

Puis le jour suivant, nous avons pris les vélos pour aller faire trempette à la plage, puisque de ce côté là, elles sont réputées comme les plus belles de la région. Prendre le vélo au Vietnam n'est pas une mince affaire. Déjà, marcher à pied et traverser la rue s'avère compliqué, mais quand vous vous retrouvez sur un vélo, datant surement de l'époque coloniale, c'est encore plus compliqué.

Pour commencer, à peine sortis de l'hôtel, je pousse sur la pédale pour passer un carrefour et là, la chaîne se rompt net, me laissant au milieu des scooters et des voitures... Nous allons donc en chercher un autre à l'hôtel. Nous faisons 2km pour rejoindre nos amis parisiens, quand le pneu de Mika se crève... Super, nous prenons un autre vélo et nous arrivons enfin à faire les 4km qui nous séparent d'une plage bien méritée, et nous sommes arrivés en un seul morceau !!

Bref, pour faire du vélo au Vietnam, le mieux c'est de faire une petite prière avant de s'engager sur la route !

Farniente 

Demain nous continuons notre route vers le nord du Vietnam, mais en attendant, place aux cocktails !

J13àJ15
J13àJ15

Après 4h de bus (pour une fois c'est court), nous voilà arrivés à Hué, petite ville au centre du Vietnam.*

Afin de mieux se déplacer et de voir plus de choses, nous avons loué des scooters. Première fois de ma vie que je conduisais ça, et en plus on commence par le Vietnam, le pays où le code de la route n'existe pas ! Mais nous ne nous en sommes pas trop mal sortis, heureusement, j'avais un bon prof !

Le bolide 

Nous avons commencé par le tombeau de Khai Dinh, douzième empereur de la dynastie Nguyen. Il fut édifié de 1920 à 1931, l'occupant ne vit pas la fin de la construction car il mourut en 1925 à l'âge de 40 ans. Il augmenta de 30% les impôts de son pays pour financer la construction, le peuple ne l'aimait donc pas beaucoup.

La salle du tombeau est décorée avec des mosaïques (beaucoup, vraiment trop, en fait on dirait une salle de bains) et la statue en bronze de l'empereur qui y trône fut coulée à Marseille et offerte par la France (ça c'est les nôtres d’impôts).

Le tombeau de Khai Dinh 

Ensuite, avec nos bolides, nous nous sommes rendus au tombeau de Minh Mang, quatrième fils de Gia Long et deuxième roi de la dynastie Nguyen, qui régna de 1820 à 1840. Il dessina lui même les plans de son tombeau, mais mourut avant le début des travaux (ils ont du le ranger au frigo le temps de la construction je suppose). Il n'avait eu que 30 femmes et 142 enfants.

Les marches (oui encore) sont très hautes pour que les visiteurs aient le temps de réfléchir à ce qu'ils allaient dire au roi (surtout qu'une fois mort il devait être à cours de temps).

Le tombeau de Minh Mang 

Après être sortis vivants de notre périple, le lendemain, nous nous sommes rendus à la cité impériale, composée de beaucoup de bâtiments en béton, du fait de la destruction durant la guerre. Je vous avoue qu'avec la chaleur du jour, la visite ne fut pas très agréable, et à part des bâtiments reconstruits, il n'y avait guère de choses à voir (enfin si il y avait des gens qui donnaient à manger à de grosses carpes dans les bassins ! Génial !).

La cité impériale 
J16àJ18

Nous voilà repartis sur les routes vietnamiennes pour 4h de bus, mais en sitting bus cette fois. Notre point de chute du jour sera le parc national de Phong Nha. Sur la route, les paysages nous ont bien occupés...

On the road 

Arrivés à destination, nous avons trouvé un QG qui proposait de quoi boire et se divertir, l'endroit parfait pour nos fins d'après-midi vietnamiennes !

Marseille VS Paris ! 

Notre visite : les grottes. Nous embarquons sur un petit bateau à moteur qui nous y emmène. Les paysages sont magnifiques.

Ohé matelot ! 

Nous commençons par prendre un bateau qui nous amène jusqu'à la première : la grotte de Phong Nha. Elle forme un dédale rocheux de presque 8km de longueur, creusé de 14 cavités. Une rivière souterraine, longue de 1500 mètres, traverse ce fascinant monde des ténèbres. Prendre des photos dans cette grotte fut un véritable défi ! Les touristes chinois envahissent les lieux, que vous soyez là ou non, ça ne les dérange pas (et ils mettent 2h à prendre leurs photos dans toutes les poses possibles et inimaginables, pas du tout narcissiques).

Grotte de Phong Nha 

Pour atteindre la seconde grotte, la grotte de Tiên Son, on grimpe 330 marches (c'est loooong), mais heureusement, là aussi la vue est vraiment très belle.

Puis nous voilà bien au frais au milieu des stalagmites, stalactites et chauve-souris. Certains passages sont étroits, et la grotte est profonde, mais le calme loin de la foule (les chinois ne montent pas si haut) fait vraiment du bien et nous permet d'admirer des centaines d'années de formations rocheuses.

Grotte de Tiên Son 

Pendant la guerre du Vietnam, les caves ont servi de base secrète aux soldats de l'armée communiste du Nord-Vietnam qui empruntaient la piste Hô Chi Minh pour ravitailler le front.

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Nous nous renseignons ensuite pour prendre le bus ce soir (dimanche) afin de nous rendre à la baie d'Halong terrestre (il n'y a que des bus de nuit), nous demandons donc au personnel de notre hôtel, la dame appelle et revient nous voir en nous disant qu'il n'y a malheureusement plus de place dans aucun bus... Mince...

Nous décidons quand même d'aller voir à l'agence en face de l'hôtel, et, miracle, il y avait encore de la place ! Morale, au Vietnam écoute ce que l'on te dit mais vérifie toujours derrière...!

Nous voilà donc dans notre QG attendant patiemment 21h pour embarquer, arrivée prévue à 5h du matin... Bonne nuit ! 😴

J19

Après 7h de bus dans un vieux sleeping bus aux sièges cassés et rempli à bloc, nous voilà arrivés à destination à 4h30 du matin. Autant vous dire qu'après la nuit blanche dans le bus nous n'étions pas très frais.

Bref, une douche rapide, et nous voilà repartis direction la baie d'Halong terrestre, qui a accueilli le tournage du film Indochine.

Arrivés au débarcadère, nous embarquons à bord d'une petite (vraiment petite) barque maniée par une vietnamienne à la rame (pas de moteur dans ce coin là sauf pour la sécurité).

Les garçons ont été embauchés pour aider à ramer pendant que nous admirions le paysage. Paysages, qui sont à couper le souffle. On se retrouve au milieu d'une jungle, à passer dans des grottes immergées (attention la tête certaines sont très basses) pour ressortir de l'autre côté dans des paysages encore plus beaux que les précédents.

Bon, dans une grotte, nous avons quand même entendu un animal faire du boucan et nous n'avons pas réussi à l'identifier, mais au vu du bruit, c'était sûrement un ours aquatique.

Nous avons bien tangué, mais nous n'avons pas chaviré (ouf).

J20àJ22

Nous reprenons donc le bus le mardi matin pour rejoindre la célèbre baie d'Halong.


Point histoire/légende :

Ha Long signifie "descente du dragon". D'après la légende, celui-ci serait descendu dans la baie pour y domestiquer les courants marins. Avec les violents mouvements de sa queue, il entailla profondément la montagne. Ce faisant, ayant plongé dans la mer, le niveau de l'eau monta et celle-ci s'engouffra dans les crevasses, ne laissant apparaître que les sommets les plus élevés.

En étant moins féerique, il y a quelques millions d'années, Ha Long devait être un immense plateau taraudé par l'eau de pluie. D'immenses masses de calcaire durent se désagréger, laissant debout les roches les plus dures, livrées ensuite au vent et à la mer, ce qui explique les formes déchiquetées, les grottes, cavités et tunnels qui les transpercent. Ces nombreuses caches servirent de refuges aux combattants de la guérilla nord-vietnamienne dans les années 1940-1950.

Le site a été classé au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco en 1993 sous le critère de beauté naturelle.

Leur apparence déroute notre imagination... Parfois, si vous les contemplez, elles vous offrent l'aspect d'animaux sauvages ou de farouches guerriers assis... Parfois, c'est un chaos de cimes, environnées soudain de ces nuages de feu qui s'accumulent les jours d'été... Chaque fois que nous arrivions dans un lieu où les montagnes envahissaient l'espace et où la mer se rétrécissait, je me demandais presque si la route n'allait pas nous être fermée... aussi étais-je près d'oublier, dans ces allées et venues du navire, que nous naviguions en mer !

Pan Ting-Kouei (voyageur chinois, 1688)


Nous voilà donc arrivés à Halong, la ville qui nous offre une belle vue sur la baie d'Halong au loin. Après être allés déposer nos affaires à l’hôtel (duquel nous avions une belle vue sur la baie), nous partons en quête d'une excursion pour le lendemain afin de nous rendre au milieu de ces gros rochers. Malheureusement, tout était complet... Le bus que nous devions prendre le sur-lendemain ne partant qu'à 22h, nous décidons donc de réserver l'excursion pour ce jour là : ouf il y avait de la place !

Le lendemain en nous réveillant, nous ouvrons les rideaux, et surprise, le déluge ! Finalement, ce n'était pas pour rien que tout était complet ! L'après-midi, le temps se dégagea ce qui nous permit de nous promener dans la petite ville. Nous avons même croisé un centre commercial dans lequel se trouvait : une patinoire !

Halong 

Puis, nous avons enfin pu faire notre excursion dans la magnifique baie. Se retrouver au milieu de ces immenses rochers est impressionnant.

Nous avons également visité une immense grotte après avoir monté 700 marches (évidemment), mais la vue sur la baie en valait la peine.

Puis, nous avons fait un tour de kayak, dans un cirque (où nous avons failli nous faire renverser par un plus gros bateau !), après avoir traversé une petite grotte.

On pagaie, on pagaie ! 

Et voilà, maintenant nous attendons 22h afin de pouvoir enfin prendre le sleeping bus pour notre avant dernière étape vietnamienne !

J23àJ24

Nous avons donc pris notre bus de nuit. Quand nous sommes montés dedans, il était déjà bondé, le chauffeur nous a trouvé deux petites places dans le fond du bus et nous avons donc voyagé sans pouvoir étendre nos jambes et avec les pieds des personnes de derrière dans le nez, bref un pur bonheur. Nous avons mis 12h pour faire 500 km. Alors que je m'étais un peu endormie, je fus réveillée par de grands bruits, et en regardant par la fenêtre je pus constater que nous avions crevé et que le chauffeur et son aide étaient en train de changer la roue... Enfin bref, l'Asie ne serait pas l'Asie sans péripéties et inconfort...

Arrivés à Sapa, autant vous dire que nous n'étions pas très frais, nous avons donc pris une journée off, en nous promenant juste dans la ville.

La ville de Sapa (Chapa en français) a d'abord était un site militaire en 1915, puis elle est devenue une station climatique fondée par les coloniaux en 1922.

 Sapa

Aujourd'hui, nous avons entrepris de nous rendre au mont Fansipan, point culminant du Vietnam (3 143m) et de l'Indochine.

Pour ce faire, nous avons d'abord emprunté un funiculaire.

Le train de Disney 

Puis, un télécabine, les asiatiques ne sont pas très courageux dans ce genre d'attraction, à chaque pilier, ils hurlaient (d'ailleurs des sacs à vomito sont à disposition à l'intérieur)...

Télécabine, ski nous voilà ! 

Arrivés en haut, il ne nous manquait plus que 700 marches à monter, mais la brume a décidé de s'inviter, et la magnifique vue que nous aurions du avoir s'est transformée en purée de poix...

Le point positif, c'est qu'à partir de midi les gens ont commencé à redescendre, et nous avons pu nous geler dans le silence, deux choses très rares en Asie.

Le haut du mont Fansipan 

Heureusement, le temps dans la vallée était plus dégagé, et nous avons pu avoir de très belles vues lors de notre redescente dans le télécabine.

Fin du voyage 
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Aujourd'hui nous sommes partis marcher au milieu des rizières accompagnés d'une guide locale habitant dans un des villages de la vallée.

Une fois de plus, les nuages étaient de la partie, mais nous avons quand même pu profiter de beaux paysages.

Les rizières en escalier étaient bien vertes, et la marche fut agréable sans le soleil de plomb. Nous avons traversé une petite rivière (dans laquelle j'ai trempé les pieds contre mon gré, les rochers étaient glissants) accompagnés par quelques buffles, nous avons visité de petits villages et notre guide nous expliqua qu'ici, les mariages étaient arrangés et qu'elle avait rencontré son époux le jour J...

Je vous laisse découvrir cette merveilleuse balade en images.

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Voilà qu'arrive notre dernière étape vietnamienne, la capitale : Hanoï.


Point histoire :

De 111 avant J.C à 938, la ville est sous protectorat des dynasties chinoises. En 1010, l'empereur Ly Thai To, installe sa capitale à Hanoï qui porte alors le nom de Thang Long, "la ville du dragon prenant son essor". Commence une période de croissance et d'expansion.

Dès son origine, la ville fut édifiée suivant les règles de la géomancie établies par Gao Pian (gouverneur). La cité devait être en harmonie avec l'ordre cosmologique.

En 1806, l'empereur Gia Long décide de transférer la capitale à Hué, la ville redevient alors une simple place forte régionale et change de nom : "la ville de la prospérité croissante". Puis en 1831, elle prend définitivement le nom de Hanoï.

En 1882, la ville est prise par Henri Rivière, puis en 1884, la France établit un protectorat sur le Tonkin. En 1902, Hanoï se fait capitale de l'Indochine française.

De 1947 à 1954, la première guerre d'Indochine place la capitale au cœur des événements sanglants entre l'armée française et les combattants du Vietminh. Après la bataille de Dien Bien Phu en mai 1954, et les accords de Genève, les troupes vietnamiennes du Vietminh entrent dans Hanoï libérée qui devient capitale d'un nouveau pays indépendant : la république démocratique du Vietnam.

Lors de la seconde guerre d'Indochine opposant le nord-Vietnam communiste au sud-Vietnam capitaliste et pro-américain, Hanoï est bombardée à plusieurs reprises par l'aviation américaine. Une partie de la population fut évacuée à la campagne et les autres se réfugièrent dans les abris souterrains de la ville. Les monuments historiques de Hanoï ont été miraculeusement épargnés.

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Nous voilà plongés dans la vie trépignante de la capitale. Ici, on sent que le tourisme est bien présent, autant à l'attitude des gens que dans les prix de la vie courante. La transition avec la petite ville de Sapa et ses rizières est rude.

Nous profitons tout de même de la ville, en nous promenant (et en suant comme des cochons).

Hanoï 

Nous avons tout de même vu une chose très étonnante dans cette ville : un train. Oui, mais un train qui passe entre les maisons ! C'est à dire que les étals et les bars sont installés tranquillement au bord, et sur les rails, et qu'à l'annonce du train, tout le monde replit son matériel et se colle contre les murs, et là, le train passe à environ 20 cm de vous, impressionnant ! La première fois on se dit que ça ne passera pas !

Tchou, tchou, poussez vous ! 

Nous avons visité la prison de Hoa Lo, construite par les français en 1896, en plein cœur de Hanoï. cette centrale pénitentiaire a servi pendant l'époque coloniale de lieu de réclusion pour les prisonniers et rebelles vietnamiens (et les geôliers français ont rarement respecté les droits de l'Homme dans cette prison...), puis après, elle fut la geôle des pilotes américains capturés.

Prison de Hoa Lo 

Et voilà que s'achève notre voyage au Vietnam, après un mois sur les routes de ce beau pays. Notre prochaine escale sera Singapour, avant d'arriver en Australie.

Bisous la France, et hydratez vous !! ❤