Deux semaines en Bolivie, entre paysages incroyables et culture traditionnelle
Du 19 juin au 4 juillet 2019
16 jours
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Milan va mieux, il prend toujours ses médicaments mais nous sommes confiants, il pourra survivre dans sud Lipez ! Waoooouuu ! Nous sommes surexcités à l’idée de faire découvrir cet endroit magique aux enfants. Le sud Lipez reste l’un des souvenirs forts de notre premier tour du monde et nous tenions à y revenir avec Milan et Ilena. Cette région située à la pointe sud-ouest de la Bolivie abrite de nombreux trésors encore très protégés qui nous avaient époustouflés à l’époque, nous espérons ne pas être déçus pour cette seconde fois.

Un mini-bus vient nous chercher à 7h du matin à notre hôtel à San Pedro de Atacama. Il fait encore froid mais rien de comparable à ce qui nous attend les jours suivants.

Il y a une dizaine de touristes dans le bus, qui vont être nos compagnons de route pendant les 3 jours suivants : un jeune couple du pays basque, Aurélie et Paul, en vadrouille en Amérique du sud pendant quelques mois, Raphaël, un marseillais d’adoption en long voyage en Amérique du Sud, Laurent, un jeune pharmacien belge qui voyage en auto-stop en Amérique du Sud pendant quelques mois, Antoine, un toulousain qui étudie les étoiles, Annie et John, deux écossais venus en Amérique du Sud pour que John puisse concourir au championnat du monde de kayak (catégorie vétérans) et Muriel, une jeune suissesse en voyage d’un mois et particulièrement discrète.

Nous faisons immédiatement connaissance avec Raphaël et Laurent qui voyagent ensemble quelque temps. C’est là toute la beauté des voyages longue durée : en quelques minutes, il est possible de sympathiser avec d’autres voyageurs et de refaire le monde avec de parfaits inconnus, chose qui prendrait beaucoup plus de temps dans notre environnement habituel. En long voyage, on se méfie moins (ou pas du tout) de son prochain, on s’ouvre plus vite, les émotions sont décuplées et on vit les choses plus intensément.

Les conversations vont bon train dans le bus et nous nous arrêtons déjà pour un petit déjeuner sur le bord de la route et dans le froid : au menu, avocat frais (particulièrement délicieux dans cette région du monde), fromage, pain, gâteaux, fruits et boissons chaudes. Nous prenons des forces pour la suite. Mais nous ne repartons pas et et restons au même endroit pendant une bonne heure avec pas mal d’autres véhicules. Ca commence à nous inquiéter. Nous avons un souvenir des grèves boliviennes qui peuvent durer une éternité et espérons que ce n’est pas le cas ce jour-là.

La police débloque enfin le barrage et nous repartons. Il nous faut maintenant montrer patte blanche pour passer la frontière chilienne, puis la frontière bolivienne. Toutes ces formalités prennent du temps.

Une fois la frontière bolivienne passée, on nous répartit en deux 4X4. Nous serons 6 par véhicule pendant 3 jours, avec un chauffeur bolivien attitré.

Nous avons dû apporter 24 litres d’eau pour nous 4 (il faut boire beaucoup en altitude) et le toit de la voiture est également chargé de bidons d’essence, introuvable sur les routes que nous sillonnerons.

Nous partageons la voiture avec Aurélie et Paul. Le courant passe immédiatement et nous discutons pendant des heures avec eux. Ils ont deux métiers inédits pour nous (CPE au collège et douanière) et nous avons des tonnes de questions à leur poser. Ils ont aussi pas mal voyagé et nous avons beaucoup de choses à nous raconter. Les enfants sont à l’aise avec eux tout de suite, nous sommes bien tombés.

Notre chauffeur s’appelle Romulo, il est bolivien, a 4 enfants et n’est pas des plus sympathiques au premier abord. Il n’est pas content que nous soyons arrivés avec plus de 2h de retard (à cause du blocage et d’un retard du bus) et nous le fait bien comprendre.

La première difficulté de cette excursion est l’altitude : en moins de 2h on passe de 2 500 à 4 400 mètres d’altitude, ce qui peut être un peu violent pour certains touristes. Nous avons tous l’air de bien supporter ce changement radical.

Premier arrêt pour la Laguna Blanca et la Laguna Verde : des lacs d’altitude aux couleurs incroyables (blanc et vert donc pour ceux qui ont quelques notions d’espagnol :o), dues à une importante concentration de plomb, soufre, arsenic, et carbonates de calcium dans l’eau. Quelques fennecs (dédicace à mon beau-frère préféré !) et vigognes (un peu comme des lamas !) observent les touristes de loin. Le résultat est incroyable, avec le volcan en toile de fond, nous en prenons plein les mirettes.

Il y peu de 4x4 (et donc de touristes) aux mêmes arrêts que nous et c’est tant mieux. A chaque arrêt, nous retrouvons l’autre partie du groupe et continuons à faire connaissance. Nous sommes tellement heureux d’être ici que nous avons l’impression d’avoir une poussée d’adrénaline permanente. Ou alors c’est la fatigue combinée à l’altitude ? On ne le saura jamais mais on se sent hyper bien.

Nous continuons notre route, accompagnés d’une bande musicale des années 80, complètement atypique en Bolivie dans un tel environnement. Les enfants dorment, discutent mais Milan n’est pas super en forme malgré tout. Il a mal au crâne et ne veut rien manger. Il dormira une grosse partie de la matinée.

Nous traversons ce qu’on appelle ici ‘le désert de Salvador Dali’, il parait que les décors semblent sortir de son imagination, je vous en laisse juge...

Nous atteignons ensuite les eaux thermales (de Polques ??) : des piscines naturelles à 35 degrés. Il faut être courageux pour se déshabiller et se mettre en maillot de bain par les températures extérieures plus que basses. Seul Milan fera l’effort (il va mieux après le repos du matin). Et apparemment, il a raison car il semble être aussi bien que dans son bain !

Nous nous arrêtons ensuite aux geysers Sol de Manana. Des fumerolles partout, des eaux bouillonnantes et une odeur d’œuf pourri… Il faut faire attention car le sol glisse beaucoup et deux touristes sont morts ébouillantés dans un geyser en voulant faire un selfie…

Nous arrivons à la dernière étape de la journée. Avant, nous faisons un point avec Romulo qui est particulièrement désagréable avec nous. Si nous devons passer 3 jours dans une voiture avec lui, il va falloir mettre les points sur les ‘i’ car il est toujours énervé. Nous lui expliquons que le gros retard n’est pas de notre fait et que nous ne sommes pas venus aussi loin pour nous faire réprimander toute la journée ! On s’explique, il se calme, s’excuse et la relation reprend sur de bonnes bases.

Nous allons déjeuner (il est près de 15h et nous avons froid et très faim) dans le refuge dans lequel nous passerons la nuit à près de 5 000 mètres d’altitude. Il y fait froid, l’endroit est simple et rustique. Nous accueillons la soupe et la nourriture chaudes avec appétit et joie, toujours habillés, comme si nous étions en extérieur.

Nous partons ensuite découvrir la Laguna Colorada, qui avait été l’un de nos coups de cœur lors de notre précédente visite. Comme il est déjà un peu tard, le soleil commence à baisser et il n’y pas les couleurs rouge et ocre de nos souvenirs. L’endroit est tout de même magnifique avec ses nuées de flamands roses. Le froid est glacial, nous rajoutons une couche ou deux de vêtements, ainsi que bonnets, tours de cou et gants en polaire pour nous réchauffer.

Nous revenons au refuge nous installer dans nos chambres. Nous partageons une grande chambre avec Aurélie et Paul. On nous fournit des piles de couvertures épaisses et un duvet. Il fait toujours un froid glacial dans le refuge malgré le chauffage d’appoint dans la pièce de vie. Il n’y a pas de salle de bains, juste des toilettes et un lavabo qui donne une eau gelée. Personne n’a envie de se déshabiller pour se laver de toute manière, sauf pour mettre des sous-couches de ski sous les vêtements pour ne pas mourir de froid pendant la nuit. Nous avons également acheté d’énormes chaussettes en alpaga pour toute la famille et elles sont plus que bienvenues (ça fait rêver, hein ? :o)

Le diner est joyeux et musical, le petit groupe est vraiment sympathique. Raphaël nous fait une démonstration de kamalengoni, un instrument de musique acoustique d’Afrique de l’Ouest qu’il a construit lui-même, avec des sonorités inédites pour nous (que vous pourrez découvrir dans la vidéo qui accompagne cet article et qui sera postée bientôt).

Il faut quand même aller se coucher car nous nous levons très tôt le lendemain. J’appréhende ce moment car j’ai des souvenirs horribles de la première nuit de ce périple il y a 13 ans. Nous nous emmitouflons comme nous le pouvons. Je dors avec Ilena pour lui tenir chaud et malgré les sous-couches de ski, les vêtements, les grosses couvertures, nous avons très froid toute la nuit. Il fait – 10 degrés dans le refuge.

Le réveil est difficile et particulièrement violent pour les enfants. Ils sont assommés de fatigue et de froid : il est 7h du matin et il fait -15 degrés à l’extérieur. Ils mangent à peine et nous les installons vite dans la voiture qui est chauffée et ils se rendorment immédiatement.

Nous retournons rapidement faire quelques photos des flamands roses sur la Laguna Colorada avant de prendre la route, beaucoup plus longue pour cette seconde journée. Les paysages sont magnifiques : nous alternons des plaines désertiques avec des endroits moins arides où lamas et vigognes se nourrissent tranquillement. Et toujours ce ciel bleu azur, si caractéristique de la région, qui semble nous suivre partout, quelle que soit la température extérieure.

Nous sommes sous le charme et les enfants ne cessent de réclamer de s’arrêter pour voir les lamas et vigognes de plus près. Romulo a entendu notre message la veille et est nettement plus sympa et à l’écoute de nos demandes. Il nous commente les paysages et est aux petits soins avec les enfants.

Nous nous arrêtons devant une sculpture faite dans la roche, qui a la forme du trophée donné à l’équipe gagnante de la coupe du monde de football. Nous continuons vers d’autres sculptures en forme d’animaux et autres. Nous trouvons cela peu intéressant et avançons vite sur cette partie.

Nous enlevons quelques couches de vêtements, car si nous sommes partis du refuge à -15 degrés, il fait maintenant 12 degrés à midi ! Ces changements de température extrêmes sont assez déstabilisants et impliquent de prendre énormément de vêtements avec nous pour parer à tous les temps. La température monte tout l’après-midi (jusqu’à 25 degrés, je vous laisse calculer l’amplitude de température sur une seule et même journée) pour redescendre subitement et violemment au coucher du soleil.

Nous nous arrêtons un long moment pour admirer deux lagunes : la Laguna Tinto et la Laguna Catal. L’endroit est vraiment joli avec de belles couleurs et de drôles de lapins tout ronds, Fred s’éclate avec le drône dans ces paysages magiques.

Il est enfin l’heure de déjeuner dans un petit comedor du village (= un restaurant local sans prétention) : des plats simples mais appétissants, plein de couleurs et de vitamines, qui nous redonnent des forces pour la suite du périple.

Nous croisons plusieurs troupeaux de lamas et de vigognes, paisibles, occupés à se nourrir.

Ils sont surveillés de près par des boliviennes pas bien grandes mais pas très commodes, qui nous réclament de l’argent quand nous prenons des photos (NDLA : souvenir, souvenir mon Gillou !).

Elles râlent, nous menacent avec leur bâton mais nous ne cédons pas, ce qui fait bien rire notre chauffeur.

Le site suivant est grandiose : le canyon de l’Anaconda. L’endroit donne un peu le vertige mais nous sommes totalement sous le charme.

Nous terminons la journée au village de San Augustin à 3 874 mètres d’altitude, avant de rejoindre notre hôtel en fin d’après-midi. Le soleil s’est couché et la température est déjà redescendue à 2 degrés seulement.

Notre hôtel a la particularité d’être… en sel ! Un avant-goût de ce qui nous attend le lendemain. Bon, tout n’est pas en sel, mais les murs, certains meubles (comme nos lits et les tables de nuit) le sont par exemple. Pour cette seconde nuit, nous avons une chambre confortable et familiale pour 4, un peu de chauffage et surtout une douche bien chaude, un vrai bonheur !

Nous dinons avec le petit groupe : un diner joyeux arrosé de vin bolivien (pas le meilleur du monde mais à ce moment précis de notre expédition, il est plus que bienvenu). Nous nous couchons tôt pour une nuit bien méritée pour être en forme pour la dernière journée.

Nous partons à 5h du matin, encore engourdis par le sommeil et le froid extérieur. Les enfants passent de leur lit à la chaleur de la voiture en quelques minutes, sans bien comprendre ce qu’il se passe. Nous roulons pendant près de 40 minutes dans la nuit noire avant d’arriver au Salaar de Uyuni, l’endroit le plus emblématique de notre périple bolivien.

Pour les non-initiés, le Salaar de Uyuni est le plus vaste désert de sel du monde (près de 11 000 km2), avec une épaisseur de sel de 2 à 120 mètres à certains endroits. Situé à 3 658 mètres d’altitude, il abrite aussi plus de la moitié des réserves de lithium exploitable de la planète.

Les enfants dorment profondément et il fait vraiment très très froid dehors. Romulo nous conseille de les laisser dormir dans la voiture pour la première activité de la journée. En effet, nous montons sur Incahuasi, une île qui semble perdue au milieu de tout ce sel, et qui abrite des centaines de cactus dont certains peuvent atteindre 4 mètres de haut. Nous sommes vite essoufflés par le froid et l’altitude. Nous devons attendre environ 45 minutes dans le froid avant que le soleil ne se lève. Le spectacle vaut la peine d’attendre… On se sent seuls au monde (malgré les autres touristes présents !) et privilégiés d'être là...

Nous redescendons pour un petit déjeuner bien mérité, il est presque 8h et les enfants sont réveillés et affichent un grand sourire, on a bien fait de les laisser dormir au chaud !

Nous reprenons la voiture, tout autour de nous est blanc immaculé avec ce ciel bleu qui nous suit partout ! Magique... Nous nous arrêtons pour prendre des photos rigolotes, je vous laisse juger…

Notre périple s’achève bientôt. Avant, nous profitons encore un peu de ce beau salaar avant d'aller déjeuner.

Nous terminons par le cimetière de trains de Uyuni : les vieilles locomotives à vapeur du début du siècle dernier rouillent tranquillement à cet endroit. Elles ont connu leur heure de gloire en transportant le minerai d’argent extrait des mines alentour.. L’endroit est particulièrement photogénique.

Nous quittons à regret nos compagnons de route, chacun repart dans une direction différente et doit prendre un bus à Uyuni. La ville est particulièrement moche et ne présente aucun intérêt, nous n’y resterons pas.

Nous terminons cette aventure avec un immense sourire, heureux d’avoir pu (re)vivre une telle expérience avec les enfants, dans des décors féériques.

Dans le prochain épisode, je vous raconterai notre semaine à Sucre en compagnie d’une autre famille (allez, je vous donne un indice, ils sont bretons...). Une étape sportive, joyeuse, gourmande et ensoleillée !

En attendant, profitez-bien de l’été !

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Nous sommes bien fatigués après nos 3 jours dans le sud Lipez. Mais également impatients de retrouver les ‘4 passeports et 4 sacs à dos’ ! Et oui, nous avons enfin réussi à nous donner rendez-vous pour quelques jours en Bolivie. Fannie m’a indiqué où les retrouver à Uyuni mais personne n’est là… Nous avons beau chercher, nous ne trouvons pas nos 4 bretons… Et aucun de nous n’a de wifi accessible pour communiquer… On sent la grosse galère et la déception pointer à l’horizon…

Et puis, j’ai un éclair de lucidité en relisant le message de Fannie… C’est moi qui me suis trompée car nous les cherchons dans la rue Arce au lieu de la plaza Arce… Quelle idée d’appeler une rue et une place de la même manière… Fred fonce sur la place et Fannie, Vincent et leurs enfants, Jeanne et Arthur sont bien là, tranquillement attablés à une terrasse. Ils nous rejoignent près de l’arrêt de bus et les retrouvailles sont joyeuses et chaleureuses. Nous nous sautons littéralement dans les bras comme si nous ne nous étions pas vus depuis des années, quel plaisir de se retrouver enfin !

Nous achetons vite un billet de bus pour Potosi. Milan et Arthur sont ravis de se retrouver et font le trajet de 3 heures assis ensemble. Jeanne, adorable, a téléchargé un film qui convient à l’âge d’Ilena et elles passent le trajet toutes les deux. Ilena est en admiration devant Jeanne : une ‘grande’ de 13 ans qui est ‘trop sympa’ et ‘trop belle’ et qui veut bien discuter avec elle, ‘trop chouette’ ! Fred est à côté de Vincent et moi de Fannie, nous papotons pendant 3 heures durant, on a tellement de choses à se raconter.

Nous arrivons à Potosi de nuit et galérons un peu pour trouver des taxis pour rejoindre l’hôtel (fort heureusement réservé en amont par Fannie et Vincent). Nous allons diner dans un petit restau et trinquons à nos retrouvailles autour d’un bon pisco sour.

Nous ne passerons qu’une seule nuit à Potosi (réputé pour ses mines d’argent) car nous voulons surtout rejoindre Sucre, notre prochaine étape. Fred et moi connaissons déjà Potosi et le reste de l’équipe n’est pas trop motivé pour y passer plus de temps. Potosi est une jolie ville, très vivante. Il y a beaucoup de monde dans les rues, surtout des boliviens.

Nous sommes intrigués par ces gens aussi qui, assis par terre, semblent vendre des billets de banque… Ce ne sont pas des billets de Monopoly mais bien de vrais billets. Nous apprendrons plus tard que ce sont des vénézuéliens qui ‘échangent’ un bolivar qui ne vaut absolument plus rien contre un ‘don’ en bolivianos pour les aider à survivre… Situation vraiment dramatique.

Nous prenons un bus à l’heure du déjeuner pour 3 heures de route vers Sucre.

Nous arrivons sous un soleil radieux. Fred et moi connaissons déjà Sucre et en avions un souvenir très positif : une ville aux murs blanchis à la chaux, pleine de lumière, de vie et de dynamisme. Sucre est sûrement la plus belle ville de Bolivie et est la capitale constitutionnelle du pays (La Paz étant la capitale administrative). Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991 et culmine à quelques 2 800 mètres d’altitude.

Nous avons de la chance, il reste 2 chambres dans l’hôtel où Fannie et Vincent ont déjà réservé : un endroit simple mais confortable, avec un grand jardin et une cuisine extérieure pour ceux qui souhaitent cuisiner. Le personnel bolivien est très accueillant.

Fannie et Vincent doivent rejoindre une autre famille en tour du monde, rencontrée pendant leur voyage, pour le diner et nous proposent de les accompagner. Au menu, tartiflette au restaurant ‘Le p’tit parisien’ ! Nous retrouvons Sabrina, Romain et leurs 3 enfants dans ce petit restaurant du centre-ville tenu par un français établi depuis 19 ans en Bolivie et qui sert tartiflettes, raclettes et autres douceurs fromagères bien de chez nous ! Bon, ce n’est pas la tartiflette du siècle mais ça fait quand même du bien de manger du fromage ! Les enfants sont aux anges : chacun a son binôme (voire trinôme pour les garçons), tout le monde est ravi.

Nous enchaînons le lendemain par une journée ‘familles en voyage’ avec les deux mêmes familles, ça fait du monde et une belle brochette d’enfants ! Direction le marché Campesino de Sucre, un marché pas du tout touristique, visité quasi exclusivement par des locaux. On est dans le bain rapidement ! Il y a de tout et pour tous les goûts : des fournitures scolaires, des vêtements (d’une autre époque...), des jouets et des bijoux de pacotille, de l’électronique bon marché, de la nourriture…

Nous tentons un déjeuner au marché couvert mais non… nous ne sommes pas motivés par les plats et surtout l’état des assiettes et allons plutôt acheter de quoi faire un picnic improvisé que nous dégusterons au parc Simon Bolivar. C’est dimanche et il y a des tonnes d’activités pour les enfants qui s’éclatent une bonne partie de l’après- midi. Il y a même une (pâle) réplique en miniature de notre chère Tour Eiffel, réalisée par Gustave Eiffel en personne. Il fait beau, chaud, nous sommes bien et nous désaltérons avec de délicieux jus d’orange fraîchement pressés, pour quelques bolivianos.

Nous avons rendez-vous le soir avec Aurélie et Paul (pour ceux qui n’ont pas lu l’article précédent : nos compagnons de 4X4 du sud Lipez). Milan et Ilena ne sont pas ravis de laisser leurs nouveaux copains pour la soirée… Romain et Vincent proposent qu’ils restent avec eux pour la soirée au restaurant : première soirée sans enfants depuis le départ, ça fait un bien fou ! Merci les copains ! Nous passons une chouette soirée avec Paul et Aurélie à papoter en mangeant des tapas et en buvant des cocktails.

Nous n’avons pas prévu grand-chose à Sucre : se reposer, profiter, avancer sur l’école et le blog… Pas de stress ni de pression inutile… Nous sommes fatigués après le sud Lipez et profitons de longs petits déjeuners au soleil avec Fannie, Vincent et les enfants. Chacun fait ensuite sa vie le reste de la journée (parfois ensemble, parfois pas) et on se retrouve (ou pas) pour le diner. Un bon équilibre.

Nous déjeunons quasiment tous les jours dans un petit restaurant végétarien dans les hauteurs avec une vue magnifique sur la ville. Une jolie pause.

Pour cette seconde journée, nous avons prévu une balade à cheval. Il y a très peu d’offres d’équitation dans la ville et nous ne pouvons pas tous en faire, faute de montures suffisantes. Seul Arthur viendra avec nous. Nous ne savons pas à quoi nous attendre et débarquons dans un centre équestre qui ne paie pas de mine. Les chevaux sont plutôt dociles, tant mieux car aucun de nous n’est super à l’aise.

Ilena et Milan ne sont jamais montés sur un cheval car ils ont surtout fait du poney jusqu’à présent. Ilena parait toute petite sur cette grande monture mais elle est aux anges (‘c’est le plus beau jour de ma vie maman !’) et elle se débrouille super bien. Les enfants sont plutôt à l’aise, nous, un peu moins, mais on se débrouille comme on peut.

Nous sommes partis pour une balade de 2 heures dans la campagne autour de Sucre… La balade durera finalement plus de 3h30 ! Nous passons par des chemins très escarpés (Arthur me fait remarquer que la patte de mon cheval glisse régulièrement dans le ravin, oups… Merci Arthur, j’aurais préféré ne pas le savoir :o)) et nous ne sommes pas toujours rassurés mais les chevaux ont l’air de savoir ce qu’ils font. Même si celui de Fred tombe en montant une côte un peu raide et glissante, Fred avec… Plus de peur que de mal heureusement.

Les paysages sont très jolis et le guide très sympa. Nous rentrons ravis de la balade mais épuisés par le manque d’entrainement. Ilena n’attend que de recommencer !

Nous passons l’après-midi à l’hôtel à nous reposer et profiter du soleil bolivien. C’est aussi l’occasion d’une petite séance de devoirs : Arthur et Milan étant en CM2 tous les deux, on mutualise les efforts avec une session commune.

Il fait vite très froid le soir et les températures chutent de manière significative : il nous faut alors ressortir polaires, chaussures fermées et vêtements chauds.

Après nous être emmitouflés, nous allons tous les 8 diner à la taverne de l’Alliance Française de Sucre, un souvenir culinaire fort de notre premier passage ici. Nous avions d’ailleurs vu la finale de la coupe du monde de foot 2006 à cet endroit (avec le célèbre coup de tête de Zizou !).

L’endroit est élégant et les plats plus raffinés que dans la moyenne des restaurants boliviens (beaucoup plus chers aussi évidemment). Nous nous régalons de viande bovine délicieuse, arrosée de sauce au roquefort, miam !

Nouvelle séance d’école le lendemain et visite de la ville, vraiment agréable, surtout depuis les hauteurs. Le ciel bleu bolivien et le blanc des maisons se marient à merveille, nous en prenons plein les yeux. Sucre est vraiment une ville charmante : un style colonial combiné à une étonnante modernité. Jeunes boliviens modernes côtoient des boliviennes en tenue traditionnelle le plus simplement du monde.

Nous nous promenons au marché central et faisons le le plein de couleurs et de vitamines, un endroit authentique où acheter fruits, légumes, jus de fruits et salades de fruits frais délicieux pour trois fois rien.

Nous dinons tous les quatre dans un chouette restaurant du centre (au sein de l’on-boutique hôtel, une adresse à recommander), très joliment décoré et délicieux. Nous passons une jolie soirée en famille, à nous régaler, jouer aux cartes et papoter. Ce repas a été financé par la cagnotte ‘amis’ de notre départ, merci à ceux qui ont participé !

Après ces bons restaurants et toute cette détente, il est temps de passer aux choses sérieuses et de faire un peu d’exercice… La femme de Christian (le propriétaire du restaurant ‘le p’tit parisien’ où nous avions diné le premier soir) est bolivienne et nous avait parlé du trek de Maragua. Anna est également guide et nous propose de nous y emmener. Nous acceptons et partons pour deux jours à travers la campagne.

Anna parle couramment le français et est un personnage haut en couleurs (dans tous les sens du terme comme vous pouvez le voir sur les photos), qui n’a pas sa langue dans sa poche.

Nous commençons par une petite marche pour prendre un bus qui nous emmène à l’extérieur de la ville pour prendre… une bétaillère… Pas de vaches à l’intérieur, juste nous 8, Anna et quelques boliviens, un peu étonnés de nous voir débarquer aussi nombreux. Le trajet est poussiéreux et long, assis à même le sol. On nous laisse sur le bord de la route près d’une église et c’est parti pour 20 km de marche !

Nous sommes maintenant à 3 600 mètres d’altitude et chaque effort demande le double d’énergie. Il fait très chaud également. Nous commençons par 5 kms sur la route du chemin des incas : de gros pavés plats en forme d’escalier qui n’en finissent pas de descendre. Les paysages sont grandioses et on ne se lasse pas. Arthur se tord le genou dès la première heure, aie, ça commence mal. Il aura du mal à marcher une bonne partie de la journée.

Le soleil est de plus en plus fort et nous ne faisons que monter, descendre, monter, descendre, c’est dur. Il est 15h, nous sommes épuisés de marcher depuis le matin, tout prend plus de temps qu’au niveau de la mer et Anna nous annonce qu’il reste encore 12 km avec un beau dénivelé alors que le soleil se couche vers 18 heures…

Les enfants marchent bien mais tout le monde commence à fatiguer. On ne lâche rien malgré la chaleur et la fatigue et on continue d’avancer même quand le soleil commence à se coucher et qu’on doit passer des chemins tellement étroits qu’on a peur de tomber dans le ravin.

Le soleil se couche et les seules lumières sont celles des étoiles (si nombreuses ici !) qui nous accompagnent. Bien sûr, on ne trouve pas les lampes frontales dans les sacs (sauf Vincent, plus organisé que nous) et nous nous éclairons tant bien que mal avec les lampes de nos téléphones portables.

Nous arrivons enfin dans un petit village, vers 19h30, tous plus épuisés les uns que les autres. C’est à ce moment qu’Anna nous annonce que nous ne sommes pas attendus par la famille bolivienne qui va nous recevoir. Personne ne vient nous ouvrir d’ailleurs quand nous frappons bruyamment à la porte.

On se demande bien ce qu’on est venus faire dans cette galère… Une bolivienne d’environ 70 ans, nous ouvre enfin la porte. La maison est minuscule et plus que rustique et nous débarquons à 9 pour la nuit et le diner… Anna n’est pas stressée car elle connait bien Séverine et son mari, nos hôtes pour la nuit. Il y a 3 petites pièces, une pour la cuisine, une pour dormir et une autre au-dessus pour Séverine et son mari. On a plus l’impression d’être dans un squat que dans une maison mais la gentillesse et l’hospitalité de nos hôtes compense l’endroit plus que vétuste. On se dit aussi qu’on a une chance folle de vivre dans une belle maison chauffée et confortable avec des sanitaires.

Ah oui, j’allais oublier… Il n’y pas de sanitaires… Ici, on se lave dans la rivière (gelée !) chaque dimanche, et on y lave son linge aussi pendant qu'on y est. Pour les toilettes, il faut sortir de la maison et aller faire ses petits besoins devant l’église du village, caché comme on peut derrière un arbuste. Gloups…

Ca ne fait pas du tout rire Ilena qui refuse d’aller faire pipi à la vue de tous (potentiellement, car nous n’avons rencontré personne) même si elle a très mal au ventre. Nous réussissons à la convaincre mais c’est très dur pour elle. Pour les autres, on y va en famille (quand je vous disais que le tour du monde nous rapproche, je ne pensais pas si bien dire).

Nous nous installons dans la pièce qui nous est réservée (15 m2 au maximum pour nous tous) et préparons les lits pour la nuit. Grand moment également… Il n’y a qu’un seul lit dans la chambre et nous sommes 8 (Anna dormira dans la cuisine). On nous donne des matelas de paille et de grosses couvertures poussiéreuses pour faire nos lits, des peaux de mouton pour le matelas des enfants… J’ose demander si on peut avoir des draps car, bien sûr, nous avons oublié les draps de couchage… On me regarde avec de grands yeux, comme si j’avais dit un gros mot. Fannie, Vincent et Fred sont morts de rire. A la guerre comme à la guerre…

Nous préparons le diner avec Anna, simple, pas vraiment savoureux mais roboratif, tout ce qu’il nous faut pour la longue marche du lendemain.

Nous rajoutons les sous-couches de ski sous nos vêtements car il fait très froid dans la maison et nous couchons habillés, poussiéreux et épuisés, avec nos bonnets sur la tête… Un vrai tableau… Vincent, Fannie, Fred et moi sommes couchés par terre vraiment très proches les uns des autres. Fannie et moi sommes prises d’une crise de fou rire incontrôlable devant le côté cocasse de la situation… Je pense que si nous avions été seulement à 4, j’en aurais plutôt pleuré mais à 8, tout est plus simple et surtout plus drôle dans de telles situations. Nous voulions de l’authentique, nous sommes servis !

La nuit est difficile car les matelas sont vraiment inconfortables, les couvertures trop lourdes nous écrasent et surtout il fait vraiment très froid.

Nous nous réveillons assommés de fatigue et de froid (seule Ilena dort paisiblement et a du mal à se réveiller) et prenons une boisson chaude pour nous réchauffer. Nous faisons la vaisselle de la veille à l’eau gelée du robinet du jardin (le seul disponible) et nous préparons pour repartir de bon matin après un bon petit déjeuner.

Il nous reste encore 15 km à parcourir, et nos jambes sont toujours endolories de la veille. Le soleil est déjà bien présent et nous découvrons des paysages très différents de la veille mais tout aussi jolis.

Nous nous arrêtons dans un village pour acheter de l’eau et surtout visiter une école. Nous sommes accueillis par l’instituteur et des élèves un peu étonnés de nous voir. Ils ne parlent pas espagnol mais seulement quechua, un dialecte de la région. Nous leur avons apporté des bonbons qu’ils acceptent avec plaisir même s’ils sont très timides. Ils ont aussi un regard triste qui nous fend le cœur, on sent bien qu’ils n’ont pas les mêmes conditions de vie que nos enfants.

Nous reprenons notre marche, on monte, on descend et on en a marre en fait… Anna qui voit bien que nous sommes tous épuisés arrête un camion-benne sur la route, nous montons dedans à la grande joie des enfants qui trouvent l’expérience insolite. Nous gagnons 5 km de marche, c’est toujours ça de pris. Nous nous arrêtons ensuite pour un savoureux picnic près de la rivière, afin de reprendre des forces pour la fin du trajet.

Nous arrivons enfin à la fin de ce périple et le défi suivant est de trouver une camionnette pour nous ramener à Sucre… Ce n’est pas chose aisée car toutes les camionnettes qui passent sont déjà pleines ou n’ont pas assez de place pour 9 personnes.

Après une bonne heure d’attente sous le soleil, nous montons enfin dans une camionnette, qui est vite bondée. Nous avons peu de place chacun, Ilena est sur mes genoux et nous avons du mal à bouger.

Nous avons hâte de prendre une douche et de donner nos vêtements poussiéreux à laver. Nous allons diner dans un petit restaurant du quartier tous les 8 et nous endormirons rapidement après ces deux journées sportives.

Le lendemain, journée de repos à l’hôtel pour tous, nous avons besoin de recharger les batteries. Fannie et moi allons faire le marché pour le diner que nous prendrons à l’hôtel. Comme elle y va tous les jours avec Vincent, tous les commerçants la connaissent déjà et ils nous offrent une tomate, un morceau de fromage ou une clémentine. Il y a peu de touristes qui font leurs courses ici et l’accueil est très chaleureux.

Nous allons passer la journée du lendemain au marché de Tarabuco. Fred et Ilena ne veulent pas venir et Milan et moi y allons avec Fannie, Vincent, Jeanne et Arthur. Nous trouvons le bon bus pour parcourir les 65 km depuis Sucre et découvrons Tarabuco et son célèbre marché.

Tarabuco est le centre de la culture Yampara, dont les habitants portent toujours fièrement les costumes traditionnels, notamment des ponchos colorés. Tous les dimanches, les familles Yampara quittent leurs communautés rurales pour venir vendre leurs produits à Tarabuco : nourriture, vêtements, textiles, souvenirs, bijoux, cigarettes vendues à l'unité, on trouve de tout ici.

Nous faisons quelques emplettes et rencontrons une autre famille en tour du monde avec qui nous décidons de déjeuner. Les garçons sont ravis de partager leur repas avec deux autres garçons de leur âge.

Nous rentrons à Sucre et allons diner tous ensemble au restaurant de l’on-boutique hotel, une soirée joyeuse et gourmande.

Notre semaine à Sucre en compagnie de nos nouveaux amis bretons s’achève déjà… Nous passons la dernière journée à trainer à l’hôtel, travailler sur le blog, les devoirs, laisser les enfants profiter encore un peu de leurs copains. Fannie, Vincent et leurs enfants prennent des cours d’espagnol le matin et nous les retrouvons pour un dernier déjeuner ensemble.

Nous nous quittons en ne sachant pas quand nous nous reverrons. En France, nous l'espérons ! A bientôt les copains !

Ilena est triste de quitter Jeanne et sa famille et est en larmes dans le taxi qui nous emmène à la gare routière où nous devons prendre un bus de nuit pour la Paz.

Nous retrouvons deux autres familles françaises à la gare : celle rencontrée à Tarabuco et une autre qu'on n'a jamais réussi à voir pendant le voyage. Tout le monde papote et échange des histoires de voyages et il est temps de s'installer pour la nuit dans le bus, qui est plutôt confortable. Il y fait néanmoins très chaud pendant les deux premières heures puis c'est un froid glacial qui s'installe pour la nuit, dur de dormir...

Nous arrivons à La Paz bien fatigués et prenons un taxi pour rejoindre notre hôtel, situé en plein centre. Nous avons cette fois une chambre familiale, plutôt grande. Après un bon petit déjeuner, nous partons découvrir la ville avec les enfants. Située 3 650 mètres d'altitude, La Paz est la plus haute capitale du monde. Nous avions aimé nous y promener il y a quelques années.

Nous n'avons pas prévu grand chose ici : nous promener, acheter quelques souvenirs, prendre notre temps dans une ville en perpétuelle animation.

Nous commençons par nous balader dans le centre-ville : c'est un chaos permanent avec des embouteillages partout, des vendeurs de tout et n'importe quoi à tous les coins de rue, des boliviennes en costume traditionnel et des cireurs de chaussures côtoyant de jeunes cadres dynamiques en vêtements modernes. Les rues montent, descendent et remontent de plus belle, on sent qu'on est en altitude.

Lors de notre dernière visite, le téléphérique de La Paz n'existait pas et nous avons hâte de le découvrir. Le réseau est plutôt développé et toutes ces petites cabines un peu partout en ville, dès qu'on lève la tête, ne sont pas sans nous rappeler celles de nos stations de ski. C'est le plus grand réseau de téléphérique du monde. Nous prenons la première ligne près de notre hôtel et nous laissons porter. Les enfants adorent l'expérience : un peu comme un grand manège !

La vue d'en haut est magnifique ! On a une vue plongeante sur les montagnes qui entourent la ville et les centaines de maisons qui jalonnent le parcours. Chose étonnante ici : les maisons sont rarement terminées (il manque souvent un étage). En effet, les boliviens ne paient pas d'impôt foncier tant que la maison n'est pas terminée.

Nous prenons plusieurs lignes et nous arrêtons à plusieurs reprises pour visiter d'autres quartiers. La journée passe vite, nous prenons notre temps pour déjeuner, faire des achats et flâner.

Notre seconde journée ne sera pas plus dynamique mais tout aussi agréable. Nous nous baladons dans le marché aux sorcières, un endroit emblématique de la Paz où l'on peut trouver toutes sortes d'objets rituels et ingrédients pour faire des offrandes ou lutter contre les mauvais esprits. Vous pouvez aussi y acheter des foetus de lama séché à enterrer sous votre maison pour garantir la bonne fortune et la protection de la Pachamama, la déesse de la Terre. Un autre monde...

Nous retrouvons Raphaël (rencontré dans le sud Lipez) pour le déjeuner et repartons à l'attaque du téléphérique pour découvrir de nouveaux quartiers.

Nous nous couchons tôt car nous devons nous lever au milieu de la nuit pour prendre un avion.

Dans le prochain épisode, nous changeons de pays et passons en Equateur. Je vous raconterai notre séjour aux Galapagos, des îles magiques où nous avons fait des rencontres inédites.

En attendant, prenez soin de vous...