Un mois en Equateur : visite des Galapagos, randonnées et activités sportives dans un petit pays aux multiples facettes
Du 4 au 29 juillet 2019
26 jours
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Un taxi vient nous chercher à 1h30 du matin à notre hôtel à La Paz, le réveil est plus que difficile pour tout le monde. La voiture est rafistolée de partout et fait des bruits bizarres sur l’autoroute, on a l’impression qu’elle va se casser en mille morceaux à chaque instant. Nous sommes contents d’arriver enfin à l’aéroport.

Notre prochaine escale sera Lima au Pérou pour quelques heures seulement. Nous attendons patiemment dans la salle d’attente, les enfants sont tellement fatigués qu’ils se rendorment immédiatement dans les fauteuils de l’aéroport. Nous récupérons quelques heures de sommeil dans l’avion et avons ensuite encore 2h d’attente pour le vol suivant jusqu’à Quito. Mais qui décide de tels horaires d’avion chez Latam airlines ?

Il est déjà plus de 11h quand nous arrivons à Quito, épuisés par ce périple. Nous prenons un taxi pour rejoindre le centre où nous avons réservé un hôtel. L’endroit est sympa mais particulièrement bruyant.

Nous prenons sur nous pour ne pas aller directement nous coucher et partons visiter la ville. Nous sommes fiers des enfants qui suivent sans sourciller alors que nous les réveillons en pleine nuit et leur imposons parfois un rythme qui n’est pas le leur.

Perchée à 2 800 mètres d’altitude, Quito est une capitale sud-américaine à taille humaine, baignée de lumière, avec des murs blanchis à la chaux. Le centre historique regorge de monuments de l’époque coloniale et est particulièrement plaisant. Il est d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Nous nous baladons dans la ville, déjeunons dans un petit restaurant du centre. En Amérique du sud, on peut déjeuner pour 3-4 euros et manger à sa faim : une soupe, un plat complet, des fruits et un jus. C'est une cuisine familiale moins raffinée qu’en Asie mais parfaite pour notre budget de backpacker et tout de même bonne. Nous devons également nous habituer à une nouvelle monnaie : le dollar américain qui est la monnaie officielle d’Equateur (comme au Cambodge !).

Il y a énormément de policiers dans les rues, surtout autour des quartiers touristiques. On nous a prévenus : il y a beaucoup de vols en Equateur, nous devons faire attention à nos affaires. Nous nous promenons dans le centre-ville et profitons également de l’occasion pour aller faire quelques courses au supermarché. En effet, notre prochaine destination est particulièrement chère et nous économisons pas mal d’argent en faisant des provisions à Quito.

Nous terminons la journée par un apéro sur la plaza Grande, en jouant aux cartes avec les enfants. Un petit garçon équatorien de l’âge de Milan veut nous vendre ses produits. Nous refusons mais il est intrigué par le jeu de Uno sur la table. Il demande s’il peut jouer avec nous, nous acceptons avec plaisir et voilà comment nous devons expliquer les règles du UNO en espagnol ! Nous faisons quelques parties avec le petit garçon, lui offrons un coca, il a l’air ravi ! Et nous aussi, un beau moment de partage.

Nous dinons rapidement et allons nous coucher car nous nous levons de nouveau très tôt le lendemain. Nous reviendrons à Quito dans quelques semaines.

Lever aux aurores le lendemain pour prendre un avion pour… les Galapagos !! J’ai rêvé de cette destination depuis que je suis enfant et j’ai du mal à croire qu’on y va vraiment tous les 4 ! Un rêve de petite fille qui devient réalité...

Avant de monter dans l’avion, nous devons faire inspecter tous nos bagages : les règles sanitaires sont très strictes et il est interdit d’apporter des produits frais, des graines, ou autre produit végétal pouvant contaminer les îles des Galapagos.

Nous embarquons dans l’avion pour 2h30 de trajet jusqu’à Baltra, une petite île au large de Santa Cruz (une des 5 îles habitées des Galapagos).

A l’arrivée, nos sacs sont de nouveau fouillés, des chiens viennent même les renifler au cas où nous aurions caché un peu de terre d’un jardin de Quito ou des graines de maïs… J’en plaisante mais les Galapagos ont une biodiversité tellement riche et une faune endémique tellement incroyable qu’il est vraiment important de les protéger.

Nous avons été prévenus : aux Galapagos, il faut sortir son porte-monnaie à peu près tout le temps ! Nous commençons par nous délester de USD 80 pour avoir le droit d’être là, puis de USD 300 pour visiter le parc national.

Nous récupérons nos bagages, prenons un bus (payant lui aussi) pour rejoindre un bateau qui nous emmène en 5 minutes sur l’autre rive (il n’est pas gratuit non plus) où nous devons prendre un taxi pour 45 mn de trajet. En effet Puerto Ayora, le port de Santa Cruz, centre névralgique de l’île est un peu éloigné de l'aéroport.

Il y a un beau soleil à notre arrivée. Les propriétaires de l’hôtel sont particulièrement accueillants et l’endroit est super fonctionnel et bien situé. Nous avons une chambre familiale très spacieuse, deux douches et accès à une grande cuisine équipée.

Nous nous installons et partons découvrir Puerto Ayora. Quelle surprise de découvrir pélicans, otaries et autres iguanes sur le trottoir. Ils se fondent à merveille dans le paysage urbain et cherchent à picorer quelques morceaux de poisson que les pêcheurs auraient pu oublier sur le port.

Les enfants ne savent plus où regarder et nous sommes aussi amusés qu’eux. Nous nous promenons un long moment sur le port et dans la ville, qui est super agréable. Il y a des touristes mais pas trop. Nous sommes étonnés de voir autant d’américains, que nous n’avons vu nulle part ailleurs en Amérique du Sud.

Nous avons grand besoin de faire une lessive, nous laissons notre linge dans une petite boutique qui nous le rend tout propre et sec le lendemain matin. Quelques courses, un diner à l’hôtel et nous nous couchons tôt, fatigués par ce second lever plus que matinal et le long voyage.

Nous avons réservé un taxi pour le lendemain pour aller visiter les environs. Pas de chance, le temps n’est pas des plus cléments. Il fait gris et il bruine, nous sommes déçus. Nous partons tout de même voir Los Gemelos, deux gouffres jumeaux, chose étonnante de la nature. Nous ne verrons pas grand-chose car le brouillard est dense et la visibilité nulle.

Nous poursuivons vers la réserve del Chato pour observer des tortues géantes en liberté. Cette espèce de tortue est endémique (comme de nombreux animaux des Galapagos) et a donné son nom aux îles (elle se nomme ‘galapago’ en espagnol) et peut vivre des centaines d’années.

Ces tortues sont vraiment impressionnantes par leur taille et vite apeurées quand nous passons trop près d’elles. Elles font alors un bruit bizarre et rentrent vite leur tête dans leur carapace.

Nous passons un long moment en compagnie de nos nouvelles amies les tortues géantes. Nous adorons cet endroit et ne voulons plus en partir.

Nous finissons la balade par la visite des tunnels de lave : d’impressionnants tunnels souterrains de plus d’un kilomètre, formées par une coulée de lave solidifiée. La traversée est plutôt amusante et les enfants aiment particulièrement la partie où il faut ramper par terre pour passer par une ouverture plus petite.

Retour à Puerto Ayora, le soleil est revenu et nous profitons du marché pour faire le plein de vitamines pour le diner. Les locaux sont super accueillants et vraiment gentils avec nous et nous offrent une tomate par ci, une clémentine par là.. Ils veulent savoir d’où nous venons, combien de temps nous restons sur leurs îles et ce que nous avons préféré. Ils n'arrêtent pas de nous dire que nos enfants sont mignons (on ne va pas les contredire) et veulent savoir comment ils s'appellent. Un chouette accueil.

Nous déjeunons rapidement pour repartir à la découverte de l’île. Nous commençons par la Laguna de las Ninfas, un lagon naturel entouré de mangroves.

Pas d’animaux ici, nous continuons vers la station de recherche Charles Darwin. Ce centre de recherche sur les tortues des Galapagos, protège et accompagne les reptiles dans les cycles de reproduction en captivité avant de les relâcher ensuite dans leur milieu naturel. Nous y apprenons beaucoup de choses sur la vie des tortues géantes. Les enfants sont très surpris de voir les tortues en pleine activité reproductive :o) Ils sont plus intéressés par la nurserie de bébés tortues.

Nous poursuivons par une balade le long de la mer, des centaines d'iguanes noirs se prélassent au soleil pour prendre des forces.

Quelle chouette première journée aux Galapagos. Nous sommes ravis de toutes ces découvertes et rencontres avec les tortues.

Le lendemain, le temps n’est pas au beau fixe mais qu’à cela ne tienne, nous allons nous promener sur Tortuga Bay, une superbe plage de sable blanc de 2,5 km. L’endroit se mérite car il n’est accessible qu’après environ 30 minutes de marche depuis le début du chemin.

L’endroit est vraiment joli, avec ses petites criques où se prélassent des dizaines d’iguanes noirs (qu’on appelle aussi ‘lutins des ténèbres’). Ils ont une drôle de tête qui n'est pas sans nous rappeler celle des gremlins de notre enfance (la version qui a bu de l'eau après minuit...).

Les enfants n’hésitent pas à aller se baigner malgré la fraîcheur de l’eau. Nous rencontrons une famille belge en tour du monde. Milan et Ilena accrochent tout de suite avec les 4 enfants et passent une bonne partie de l’après-midi à jouer sur la plage.

Nous sympathisons également avec les parents de la famille et nous donnons rendez-vous pour le soir même pour diner. Ils commencent tout juste leur tour du monde et sont bien sympas. Nous passons une chouette soirée avec Marthe, Guillaume et leurs 4 enfants.

Nous devons prendre un bateau le lendemain pour San Cristobal, la deuxième île des Galapagos que nous visiterons et sûrement notre préférée ! Après les tortues, nous avons rencontré des animaux attachants et si mignons…

Mais je vous raconterai tout ça très bientôt !

Prenez soin de vous !

Bon plan voyageurs


Notre hôtel à Santa Cruz - Hostal La mirada del solitario George


USD 60 la chambre familiale avec accès à la cuisine

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Il est 7 h du matin et nous sommes déjà sur le port de Santa Cruz pour prendre un bateau jusqu’à notre prochaine destination, l’île de San Cristobal. Il y a 3 heures de bateau, tout le monde est entassé, c’est très inconfortable et surtout il y a énormément de houle. Milan et moi sommes verts et proches d’être malades. Fred et Ilena s’en sortent beaucoup mieux. Chaque trajet aller en bateau pour aller d’une île à une autre coûte USD 30 par personne, un petit budget à chaque fois.

Nous sommes contents d’arriver enfin à Puerto Baquerizo Moreno (le village principal de l’île) sous un grand soleil. Ce sont des dizaines d’otaries et lions de mer qui nous accueillent. Ils sont affalés au milieu du port, sur le sable, partout en fait !

Nous rejoignons notre hôtel en taxi. Nous avons une chambre familiale avec une cuisine/salon attenants. C’est bien situé et confortable, nous sommes contents.

Nous déjeunons rapidement et partons directement pour la Loberia, une plage qui doit son nom à la colonie de ‘lobos’ (otaries en espagnol) et de lions de mer qui y sont installés.

Le chemin qui mène à la plage est parsemé d’iguanes noirs qui se prélassent au soleil. Sur la plage, des dizaines d’otaries et lions de mer se reposent, jouent dans les vagues, se roulent dans le sable ou jouent. Le spectacle est juste grandiose ! L’eau est vraiment fraîche, seul Fred aura le courage d’aller se baigner. Il gardera un sourire jusqu’aux oreilles jusqu’au lendemain : des otaries sont venues jouer avec lui sous l’eau, un souvenir mémorable ! (Je vous invite d’ailleurs à voir la vidéo des Galapagos (bientôt disponible sur ce blog) pour y découvrir ces animaux si attachants).

Quelques bébés otaries sortent de l’eau et viennent à notre rencontre, ils sont juste adorables : de petites boules de poils, qu’on a envie de prendre dans nos bras pour les câliner. Mais nous n’avons pas intérêt car leurs mamans veillent et ne nous laissent pas les approcher de trop près. Nous savons aussi que si nous les touchons, leur mère ne voudra plus d’eux.

Les otaries font un bruit qui ressemble à celui d’un chien mais leurs bébés font des sons plus proches du cri de la chèvre. Nous sommes sous le charme de ces animaux joueurs et malicieux et tellement mignons à regarder.

Nous passons un long moment sur la plage et rentrons nous reposer à l’hôtel. Je vais faire le marché pour le diner. Je suis la seule touriste présente et je découvre les particularités des fruits et légumes équatoriens. Par exemple, ici, les oignons sont vendus déjà épluchés ! (je plains la personne qui a cette lourde tâche et qui doit passer sa vie à pleurer). Les avocats sont très différents de ceux auxquels nous sommes habitués et il y a plein de fruits et légumes inconnus.

Nous décidons d’aller à la plage Punta Carola le lendemain. Une plage magnifique, avec encore une fois, des dizaines d’otaries et lions de mer affalés sur le sable. Cette plage est aussi appelée ‘playa del amor’ (la plage de l’amour) et porte très bien son nom : les otaries et lions de mer sont endormis par deux, collés l’un contre l’autre, c’est vraiment mignon à voir. Si l’on s’approche d’un peu trop près pour les photographier, ils se lèvent et avancent vers nous avec assurance. Nous apprendrons plus tard que c’est une technique de défense et que dans ces moments-là, ils sont prêts à se battre. Mieux vaut s’éloigner rapidement…

Les enfants ne savent plus où donner de la tête et Ilena a décidé qu’elle voulait adopter un bébé otarie qui dormirait sur son lit… Euh, ma chérie, on va se contenter d’un poisson rouge… :o)

Nous pique-niquons sur la plage sous un ciel très couvert, malgré la forte chaleur. Nous poursuivons vers le Cerro Tijeretas. Cet endroit se mérite et est accessible après une longue marche sous la chaleur et sur des chemins parfois compliqués à appréhender en tongs.

Fred et Milan vont se baigner avec les otaries. Une otarie veut jouer d’un peu trop près avec Milan et lui fonce littéralement dessus, sous l’eau. Une grosse peur pour Milan (et nous) qui hurle et nage aussi vite qu’il peut pour sortir de l’eau. L’otarie ne lui voulait pas de mal mais l’a tout de même pris par surprise.

Le soleil est de retour et nous retournons découvrir la plage de Punta Carola, baignée de lumière. Un chouette moment avec nos copines les otaries.

Nous avons réservé un tour organisé pour le lendemain. Aux Galapagos, les croisières et tours coûtent une petite fortune. Notre budget de backpacker ne nous permettant pas de faire beaucoup de tours, nous en avons choisi un qui nous a été conseillé par de nombreuses personnes.

Nous avons rendez-vous à 7h pour nous équiper (combinaison étanche pour braver la fraîcheur de l’eau en snorkeling, palmes, masques etc). Nous serons accompagnés par un petit groupe de voyageurs et touristes, dont deux étudiantes anglaises, Eden et Héloïse, avec qui nous sympathisons. Le tour s’appelle le ‘tour 360’ car il permet de faire le tour de San Cristobal en une journée de bateau et de voir les principaux sites de l’île. Nous débutons par un site de snorkeling. L’endroit est entouré de cactus qui ont la particularité d’avoir des épines molles, sans danger.

L’eau est juste gelée malgré les combinaisons étanches. Le snorkeling est super décevant : mauvaise visibilité, peu de poissons, quelques requins à pointe blanche et de grosses tortues de mer néanmoins. Rien de transcendant après ce que nous avons vu sous l’eau ces derniers mois…

Nous continuons sur Bahia Rosa Blanca, une plage de sable blanc et d’eau turquoise, c’est magnifique.

L’arrêt suivant, Punta Pitt, est réputé pour la forte concentration d’espèces d’oiseaux endémiques : des fous à pattes bleue ou rouge ou encore des frégates notamment. Il y a effectivement beaucoup d’oiseaux mais nous les verrons d’un peu trop loin malheureusement.

Il y a pas mal de mouvement sur le bateau et j’apprécie moyennement la croisière… J’ai hâte de retrouver la terre ferme car je suis nauséeuse depuis que j’ai posé le pied sur ce bateau. Je ne suis pas sujette au mal de mer d’habitude mais ici, c’est terrible pour moi… Nous enchaînons par Kicker Rock, un endroit particulièrement joli avec des formations rocheuses gigantesques qui tombent dans la mer. Le snorkeling est sympa mais sans plus, quelques raies, des tortues et des petits requins.

Nous rentrons plutôt fatigués de notre journée en bateau autour de l’île et on doit bien l’avouer, un peu déçus aussi… Certes, nous avons pu voir de jolis paysages que nous n’aurions pas pu voir sans bateau mais le snorkeling a été particulièrement décevant, pour un prix exorbitant. Il est vrai que nous avons mis la barre très haut en termes de plongées et snorkeling ces derniers mois… Dur de rivaliser, même ici.

Pour notre dernière journée à San Cristobal, nous retournons sur notre plage préférée, la Loberia pour jouer avec les otaries. Cette fois, nous sommes tous équipés de combinaisons étanches et allons tous nous baigner et snorkeler. Les otaries et notamment les bébés nous suivent sous l’eau et jouent autour de nous, un moment magique et inédit en famille !

Nous retournons sur le port profiter d’un apéritif au soleil, en terrasse, pendant que les enfants jouent dans le parc voisin. Nous aimons vraiment cette île, l’ambiance, la forte concentration d’animaux sauvages partout, et la beauté de l’endroit. On peut dire que San Cristobal aura été notre coup de cœur des Galapagos.

Avant de rentrer, nous faisons le tour des agences de la ville et réussissons à vendre deux de nos masques EasyBreath (vous savez ces masques de snorkeling intégraux, que l’on voit partout) au prix d’achat français, après des mois d’utilisation intensive. Un bon retour sur investissement et surtout de la place dans les sacs à dos ! Les touristes sont très demandeurs de ces masques, introuvables en Equateur, et les agences les rachètent volontiers aux touristes.

Après une bonne nuit de sommeil, nous voici de nouveau sur le port de San Cristobal à 7h du matin, prêts pour une nouvelle traversée. Comme pour chaque voyage en bateau, nos sacs sont fouillés et les employés traquent le moindre produit végétal ou trace de sable sur les chaussures. Je me fais rappeler à l’ordre et doit nettoyer nos 4 paires de chaussures de mer ET leur sac en plastique avant de pouvoir embarquer. Ca ne rigole pas !

Cette fois, j’ai prévu des cachets anti-mal de mer pour Milan et moi et le voyage se passe mieux que d’habitude. Pour rejoindre la 3ème île, nous devons d’abord faire une escale de 4h à Santa Cruz. L’occasion de se poser dans un café, d’avancer sur le blog, de lire, de faire quelques emplettes et de déjeuner tranquillement. Le temps passe très vite et nous reprenons un autre bateau pour 2h30 de traversée.

Nous arrivons à Isabela en fin d’après-midi, bien fatigués par notre journée de transfert. Isabela est la plus grande île (en superficie) de l’archipel des Galapagos. Notre hôtel est vraiment charmant. Nous avons une chambre familiale et accès à une cuisine. La famille qui tient l’établissement est particulièrement sympathique et accueillante, on se sent vite à la maison.

Puerto Villamil, le village principal de l’île d’Isabela est nettement moins développé que les villages des deux autres îles que nous venons de visiter. Les routes sont souvent en terre battue et sable et il y a beaucoup moins de restaurants et de boutiques pour touristes. On a l’impression que le temps s’est arrêté dans ce village du bout du monde.

Il fait beau et nous allons nous promener en ville et dans les environs, à la Concha de la Perla, une piscine naturelle.

Les lions de mer sont affalés sur les bancs, indifférents au brouhaha du port voisin et aux touristes qui débarquent des bateaux. Certains jouent sur la plage ou se battent même ! Ils ont une force impressionnante et on se tient bien à l’écart.

D’énormes iguanes noirs jalonnent le parcours comme partout sur les îles des Galapagos. Ils ne sont vraiment pas jolis à voir mais ne sont pas bien méchants.

Nous continuons par la visite du centre d’élevage et de protection des tortues géantes, qui a pour objectif de restaurer la population de tortues sur Isabela. Un long chemin mène au centre, en passant par la forêt et des plans d’eau où barbotent quelques flamands roses.

De retour à l'hôtel, les enfants sympathisent avec Alex, un petit garçon belge de 9 ans, en vacances avec ses parents. Les trois enfants enchaînent parties de cartes et jeux d’extérieur et s’amusent comme des fous. La propriétaire de l’hôtel propose aux enfants de participer à son cours hebdomadaire de dessin. Les enfants y apprendront à dessiner des portraits. Milan, tout particulièrement, est enchanté de l’expérience. Il a un bon coup de crayon et a déjà pris des cours de dessin dans le passé, il est dans son univers.

Nous avons prévu une longue balade le lendemain au Mur des larmes (Muro de las Lagrimas). La balade fait presque 14 kilomètres (aller-retour) et nous partons à pied avec le picnic et la crème solaire, sous une grosse chaleur. Il y a beaucoup d’iguanes et de grosses tortues de terre sur le chemin, cachées sous les cactus pour se protéger de la chaleur.

Des chemins perpendiculaires à la route principale mènent à de petites plages. Le chemin est long et aride.

Nous arrivons enfin au Muro de las Lagrimas. Ce mur a été construit par des prisonniers dans des conditions inhumaines au milieu du siècle dernier. Le centre pénitencier a été fermé en 1959. Il ne reste plus que ce mur en mémoire des prisonniers maltraités de l’époque.

Il nous reste tout le chemin du retour à faire et nous sommes bien fatigués par la chaleur et la longue marche.

Nous faisons une pause 'plage' sur le retour : les enfants s’en donnent à cœur joie dans les vagues.

Au bout de la longue plage, nous nous arrêtons pour un apéro bien mérité. Nous nous installons confortablement face à la mer, à siroter un cocktail pendant que les enfants jouent dans le sable.

Eden et Heloïse, nos deux anglaises rencontrées à San Cristobal pendant le tour 360 sont également là et je vais papoter avec elles. Fred et les enfants me laissent en leur compagnie et rentrent à l’hôtel. Je passe un chouette moment avec elles, à discuter d’Angleterre et de voyages, autour de quelques cocktails.


Nous ne prenons le bateau que le lendemain en début d’après-midi pour rejoindre Santa Cruz de nouveau. L’occasion de faire une séance de devoirs avant de partir et de vendre nos deux derniers masques EasyBreath et le masque de plongée de Fred. Encore un peu plus de place dans les sacs et du budget supplémentaire pour la suite.


Isabela n’aura pas été un coup de cœur. J’ai nettement plus apprécié cet endroit que Fred qui a été moins séduit et frustré de voir moins d’animaux qu’à San Cristobal. Il semblerait que l’île soit bien différente à d’autres saisons néanmoins, avec nettement plus d’animaux en janvier/février par exemple.

A Santa Cruz, nous retournons dans le même hôtel que celui du début de notre séjour. Nous avons également rendez-vous pour diner avec Eden et Heloïse. Nous allons manger un ceviche en centre-ville et passons une chouette soirée en leur compagnie.


Dernière matinée aux Galapagos le lendemain. Il nous faut rejoindre l’aéroport : taxi, bateau, bus, un petit périple en soi. Nous arrivons à Guayaquil en Equateur après deux heures de vol.

Dans le prochain épisode, je vous raconterai notre séjour à Baños en Equateur, où nous avons fait le plein d’adrénaline ! Accrochez vos ceintures !

En attendant, passez un bel été.

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Nous arrivons à Guayaquil, grande ville d’Equateur après 2h30 de vol depuis les Galapagos. Nous sommes tristes d’avoir quitté ces jolies îles et partons la tête pleine de jolis souvenirs…

Nous n’avons prévu de rester qu’une seule nuit à Guayaquil, la ville n’ayant pas trop d’intérêt. Notre hôtel est probablement l’un des moins confortables de tout le voyage : une chambre minuscule et bruyante, un accueil plutôt froid, on a hâte de partir dès l’arrivée.

Le réceptionniste nous indique dans quel quartier aller pour diner mais surtout où ne pas aller car de nombreux quartiers sont réputés dangereux… Pas très accueillant… Nous allons manger un morceau de pizza dans le ‘quartier des touristes’ et rentrons nous coucher. Pas la meilleure soirée de notre voyage, c’est sûr…

Le lendemain, nous sommes ravis de quitter l’hôtel tôt pour prendre un bus pour notre destination suivante : Baños. Le nom de cette ville fait bien rire les enfants il signifie 'bains' en espagnol et sud-américain mais surtout 'toilettes' en sud-américain.

La gare routière est immense et il est compliqué de trouver le bon bus. Nous avons quelques 6h30 de route devant nous, la journée sera longue. Le trajet est animé par le flux de vendeurs qui montent et descendent du bus : bonbons en tous genres, snacks, fruits, plats chauds etc, il y en a pour tous les goûts. On a même droit à quelques ‘artistes’ (pas très bons, évidemment) qui viennent pousser la chansonnette à l’avant du bus. Les enfants aiment les trajets en bus car ils peuvent lire, regarder des films téléchargés sur Netflix, jouer à loisir. Ils s’adaptent plutôt bien aux longs trajets et c'est tant mieux.

Nous devons changer de bus 1h30 avant d’arriver, les imprévus du voyage ! Nous remontons dans un second bus, plus petit pour la dernière partie du trajet et arrivons enfin à Baños, à 1 800 mètres d’altitude. C’est une ville plutôt touristique et l’endroit rêvé pour les sports extrêmes, les grandes balades et les poussées d’adrénaline ! Bon nombre d’agences proposent de nombreuses activités sportives dans la région.

D’autres voyageurs nous ont raconté tout et son contraire sur cette ville, on va se faire une idée nous-mêmes sur l’endroit.

Notre hôtel est très bien situé, en centre-ville avec une vue magnifique sur une cascade (nombreuses dans la région). Nous sommes tellement près de la cascade qu’on a l’impression qu’il pleut toutes les nuits alors que ce n’est que le bruit de l’eau qui tombe dans la rivière. Nous avons deux chambres calmes et spacieuses et une vue incroyable.

Vue de notre hôtel 

Après une bonne nuit de sommeil, nous trouvons un bus pour nous emmener sur le chemin des cascades ('la ruta de las cascadas'), un itinéraire connu dans la région pour ses nombreuses cascades (mais vous l’aurez deviné seuls non ?). Nous n’avons pas trop prévu le programme des prochains jours et nous laissons porter suivant nos envies. Après 7 mois de voyage, plus envie de passer du temps à chercher les itinéraires, activités, bus etc, nous sommes fatigués de toute cette logistique.

Il ne fait vraiment pas beau et nous avons ressorti chaussures fermées, jeans et coupe-vent. Nous trouvons une tyrolienne de près d'un kilomètre de long (il y en a beaucoup dans la région) : la vue est vertigineuse et le paysage splendide. Fred et Milan sont tout de suite motivés pour tenter l’expérience, Ilena pas du tout et je suis hésitante. Les garçons se lancent, en mode ‘superman’, couchés sur le ventre. Le départ est impressionnant et le vide gigantesque. Le retour se fait de la même manière avec tout autant de plaisir.

Devant l’enthousiasme des garçons, je me lance ! Je n’ai jamais fait de tyrolienne à cette hauteur mais l’envie prend le pas sur l’appréhension. Milan décide de refaire un tour pour m’accompagner.

Quel sentiment de liberté une fois lancés ! Les paysages sont vraiment beaux et les sensations incroyables, j’adore ! J’aurais dû faire ça avant ! (je vous laisse découvrir ces images dans la vidéo finale de l’Equateur que Fred a préparée et qui sera postée bientôt sur ce blog).

Les émotions, ça creuse, nous avons faim ! Nous trouvons un petit restaurant tout proche qui sert de la truite de la région. Mais il faut la pêcher dans un bassin avant de la manger ! (Ndlr à Pierrot : les enfants sont prêts pour le lac d'Ermenonville...). Les enfants trouvent l’expérience rigolote et nous pêchent le déjeuner qui sera très bon. Ils aiment moins quand le propriétaire du restaurant assomme le poisson pour terminer de le tuer, avant de lui trancher la gorge… Gloups…

Nous continuons par une belle balade jusqu’à la cascade avoisinante. La montée est plus rude que nous ne l’imaginions mais les paysages sont vraiment beaux.

Sur le retour, nous nous arrêtons sur le pont près de notre hôtel où les touristes poussent leurs limites en se jetant d’un pont haut de 150 mètres, attachés à une corde. Le bungee jumping est particulièrement populaire et bon marché dans cette région et les candidats sont nombreux. Ils ne vont pas tous au bout de l’expérience, parfois paralysés par le vide qui s’offre à eux. Milan demande à faire un saut, ce que nous refusons bien sûr (il m’a déjà fait promettre un saut en parachute ensemble pour ses 18 ans !). Il adore les sports extrêmes et est super intrigué par les gens qui sautent les uns après les autres.

Les garçons ont envie de s’essayer au rafting le lendemain. Ils partent tous deux avec un petit groupe bien sympathique et après une petite préparation au sol, ils descendent la rivière sur une embarcation plus que ballotée par la force de l’eau. Ils reviennent absolument enchantés de l’expérience et n'ont qu'une envie : recommencer !

Pendant leur absence, nous restons à l’hôtel avec Ilena. Au programme, grasse mat’, lecture, blog, shopping entre filles, une matinée moins sportive que les garçons mais très sympa quand même.

Le temps ne s’améliore vraiment pas mais nous décidons d’aller quand même faire une randonnée le lendemain au Pailon del Diablo. Le chemin est glissant avec la pluie et nous sommes déjà trempés avant d’arriver aux chutes. Ces dernières sont particulièrement impressionnantes et encore plus puissantes avec la pluie qui est tombée. En s’approchant à quelques mètres, on est déjà trempés par la force de l’eau qui tombe. Nous nous promenons dans les environs, passons d’un pont suspendu à un autre avant de reprendre le chemin du retour.

Fred tente une expérience ‘locale’ pour honorer une vieille promesse faite aux enfants : manger un énorme ver tout dodu et bien coulant sous la dent (beurk, beurk) et cuit dans des feuilles au barbecue. C’est dégoûtant et pas franchement savoureux apparemment (quoi qu’en dise la vendeuse !) mais une promesse est une promesse… Milan, toujours prêt à tenter de nouvelles expériences (et il n’y pas de légumes dans ce plat, tout va bien !), croque un morceau du pauvre ver, mais il ne trouve pas ça à son goût non plus. Re - beurk…

Sur le chemin, nous croisons Eden et Heloïse, nos deux anglaises des Galapagos qui sont de passage dans la région. L’occasion de papoter un moment avec elles. Nous allons déjeuner et reprenons le bus du retour.

La région offre des tonnes de possibilités de balades mais également d’expériences en tous genres comme celle de faire de la balançoire dans le vide. Nous trouvons un bus pour nous emmener à la Casa del Arbol et retomber en enfance quelques heures. Pas de bol, la pluie est de retour et le temps est très couvert : nous ne verrons pas le paysage mais pourrons tout de même nous essayer à cette balançoire hors norme. Une chouette expérience à tous les âges !

Nous rentrons vite à l’hôtel pour sauter dans nos maillots de bain et aller tester les bains thermaux naturels de Baños. Il y en a plusieurs dans la ville et dans les environs. Nous choisissons celui du centre-ville avec ses 3 bassins : un gelé, un tiède et un à 42 degrés, ainsi que des toboggans qui réjouissent les enfants. Il fait un peu frais dehors mais on est bien dans l’eau chaude. Nous y restons un long moment et sympathisons avec Venciane, une française en long voyage, croisée aux Galapagos, avec qui nous irons diner ensuite.

Nouvelle expérience pour les garçons dès le lendemain : du canyoning. Ilena ne veut pas y aller donc je reste avec elle à l’hôtel à regret car j’aurais bien tenté l’expérience aussi. Il pleut mais rien n’arrête nos sportifs !

Compte-rendu au retour : bien plus difficile que prévu, dans des conditions compliquées mais chouette moment ! J’avoue avoir eu un coup au cœur en voyant les photos de Milan sauter dans le vide, accroché à une corde !

Ainsi s’achèvent nos quelques jours à Baños. Cette région a un énorme potentiel avec ses nombreuses cascades, randonnées, forêts luxuriantes, bains thermaux et activités sportives en tous genres. Le mauvais temps continu nous a un peu (beaucoup) gâché le plaisir sur cette étape et nous n’avons pas pu en profiter comme nous le souhaitions mais c’est une ville que nous recommanderions aux voyageurs.

Prochain arrêt : Quilotoa et sa lagune volcanique.

Nous arrivons au terminal de bus 3 minutes avant le départ de notre bus pour Latacunga. 2 heures de route qui passent vite, on manque même de rater notre arrêt. Ici, les arrêts sont rapides, il faut être préparé : sortir ses affaires en 4ème vitesse et descendre rapidement du bus. Malheur à celui qui n’a pas encore remis ses chaussures ou s’est endormi trop profondément !

Nous devons ensuite trouver le bus suivant dans une autre gare. Changement de décor pour ce second voyage de presque 2 heures également : nous sommes les seuls touristes étrangers et la population locale est très différente de celle rencontrée dans les autres villes équatoriennes visitées. Les locaux sont essentiellement des indiens en tenue traditionnelle. Nous sommes clairement des intrus dans ce bus et on nous observe (avec bienveillance et beaucoup de sourires) tout le trajet.

Nouvelle ambiance à l’arrivée : il fait froid mais pas à cause du mauvais temps. Nous sommes maintenant à 3 914 mètres d’altitude et ça se sent ! Les maux de tête ne mettent pas longtemps à arriver. Nous avons réservé un hôtel tout proche de la lagune. L’accueil y est particulièrement chaleureux, il y fait chaud et on se sent bien immédiatement.

Nous avons deux chambres confortables (un lit double et un lit simple dans chaque) et surtout, un poêle à bois dans chacune. Le personnel de l’hôtel allume le poêles tous les soirs pendant que nous dinons, un vrai luxe vu le froid qui règne dans les chambres.

Il y a à peine 150 habitants dans le village qui est minuscule et semble vivre au gré des allers et venues des touristes, peu nombreux. Nous souhaitions initialement randonner pendant 3 jours sur la boucle du Quilotoa mais les enfants ont mis leur véto : ils en ont marre de marcher depuis des mois et nous abandonnons ce projet et nous contenterons de marcher près de la lagune.

Comme de nombreux voyageurs dans ce village nous sommes en demi-pension. Nous partageons une table avec deux suisses (Lenny et Charlotte) et deux québécois (Laurie et Antoine), tous 4 en vacances en Equateur. La soirée est joyeuse et chantante de tant d’accents différents. Nous parlons tous français mais pas avec le même vocabulaire, c’est drôle. Nous terminons par plusieurs parties de UNO, un chouette moment de partage entre francophones du monde entier (et des règles différentes au jeu de UNO !).

Direction la lagune de Quilotoa dès le lendemain. Nous sommes surpris par le froid et ressortons tours de cou et même gants pour nous réchauffer.

La première vision de cette lagune volcanique est juste… magique ! Du bord du cratère, nous pouvons admirer la lagune quelques 400 mètres plus bas, dans un dégradé de bleus et verts, un spectacle magnifique. Les habitants de Quilotoa prétendent que ce lac est sans fond mais il semblerait que la profondeur soit de 250 mètres.

Nous décidons de descendre jusqu’au lac : la marche est glissante, sur du sable et plutôt raide.

Nous pique-niquons au bord de la lagune et il est déjà temps de remonter. Les enfants sont fatigués mais ont surtout très envie de monter à cheval.

La remontée est particulièrement difficile : on s’enfonce dans le sable, il fait chaud, c’est vraiment raide et surtout chaque effort demande le double d’énergie à une telle altitude. 1h20 de souffrance pour moi je peux le dire… Fred s’en sort mieux avec l’altitude mais admet quand même que c’était bien difficile (comme tous les gens que nous rencontrons d’ailleurs !). Les enfants n’ont pas eu à faire trop d’efforts sur leur monture et sont ravis de l’expérience.

Nous passons une après-midi au calme : devoirs, blog, jeux, la journée passe vite.

Les enfants ne veulent pas aller se promener le lendemain. Nous allons déjeuner dans un petit restaurant du village tenu par une chouette famille et nous les laissons à l’hôtel avec des devoirs (il faut quand même optimiser leur temps, non ? :o)).

Fred et moi partons seuls explorer la lagune. Sentiment bizarre de se retrouver sans enfants en balade… Nous n’avons plus l’habitude de faire des activités sans les enfants. Le tour complet prend 5 heures, nous n’en ferons qu’un morceau mais c’est déjà très joli. La lagune vue sous un autre angle...

La famille qui s’occupe de l’hôtel est vraiment adorable, aux petits soins avec nous, on adore cet endroit que nous quittons avec regret.

Dans le prochain article, je vous raconterai la fin de notre périple équatorien à Quito (de nouveau) et Otavalo, dernière étape équatorienne avant de passer la frontière pour la Colombie, ultime pays de notre tour du monde...

En attendant, prenez soin de vous…

Bon plan voyageurs

- Baños

Balcon del Cielo - USD 40 la nuit pour deux chambres doubles (sans le petit dej)


- Quilotoa


Hôtel Runa Wasi en demi-pension - USD 75 environ la nuit pour deux chambres doubles



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Nous quittons la fraîcheur de la lagune de Quilotoa pour Quito. Avant de rejoindre la capitale équatorienne, il nous faut prendre un bus pendant 2 heures jusqu’à Latacunga puis un autre bus pendant 2 heures de nouveau jusqu’au centre de Quito. Les vendeurs en tous genres font de nouveau leur ballet incessant dans le bus… Et ça monte, et ça descend, et ça chante, ça crie, ça scande… Ouf c’est fini…

Notre hôtel à Quito est mieux situé que celui de notre premier passage dans cette ville. Il est surtout beaucoup plus calme : pas de ‘helado, helado’ des vendeuses de glaces 150 fois par heure, au pied de notre fenêtre. Nous pensions avoir réservé une chambre mais finalement, nous avons un petit appartement, parfait. La vue sur la ville depuis la terrasse est fabuleuse, l’hôtel porte bien son nom : Casa Vista Hermosa (‘la jolie vue’).

Vue depuis notre hôtel 

Nous n’avons pas prévu grand-chose à Quito, seulement deux jours pour voir ce que nous n’avions pas eu le temps de voir la première fois. Deux jours de balade dans la ville : cathédrale, centre-ville, petits restaus et pauses gourmandes, le temps passe vite. Nous ne pourrons pas monter sur le téléphérique en raison du mauvais temps (qui nous poursuit en Equateur, on vous épargne les photos du brouillard et de la pluie) mais profitons tout de même de cette jolie ville à l’ambiance décontractée.

Quito est une capitale sud-américaine qui nous plait bien : peu de monde, une ambiance sereine et malgré toutes les recommandations des locaux qui n’arrêtent pas de nous dire de faire attention aux vols, on se sent en sécurité ici. Il y a d’ailleurs un nombre impressionnant de policiers en ville, plutôt sympathiques, et qui nous renseignent volontiers quand nous sommes perdus en ville.

Deux petits gourmands !  

Nous quittons Quito pour notre dernière étape équatorienne, Otavalo dans le nord du pays, ville perchée à quelques 2 500 mètres d’altitude. L’idée est de visiter la ville mais surtout de rejoindre la frontière Equateur/Colombie facilement.

Après 3h de bus, nous découvrons notre logement, dans les hauteurs d’Otavalo. Chaque nouveau logement est une surprise, bonne ou mauvaise (le plus souvent bonne). Merci d’ailleurs à Fred qui se charge de cette tâche depuis le début du voyage, mission ô combien importante et aussi fastidieuse que chronophage.

Nous avons été upgradés et avons droit à un appartement entier au lieu d’une chambre familiale : un grand espace de vie, deux chambres spacieuses, une salle de bains et une jolie vue, nous sommes plus que ravis ! Chaque fois que nous avons un appartement ou deux chambres, les enfants installent leurs petites affaires, comme s’ils étaient chez eux. Il leur tarde de retrouver leur chambre et leur espace personnel.

Nous avons faim et descendons en ville manger un ‘almuerzo’ (un déjeuner local qui comprend généralement une soupe, un plat complet, un jus et un dessert, pour 3 euros environ) avant de négocier un taxi pour visiter les environs.

Nous commençons par le Lechero, cet arbre sacré, réputé pour ses pouvoirs curatifs. L’endroit est particulièrement serein et tranquille et invite à la méditation ou au calme au moins. Notre chauffeur de taxi est un bavard et super content de promener des français. Il nous accompagne jusqu’à l’arbre pour prolonger la discussion.

Nous poursuivons par la visite du Parc des Condors, un parc dédié à la réhabilitation et à la protection des rapaces et oiseaux de proie (condors des Andes, aigles, chouettes, buses et autres faucons). Milan et Ilena adorent ce genre d’endroits et se délectent de découvrir tous ces oiseaux, aussi rares et différents pour eux. Après les otaries des Galapagos, Ilena veut maintenant rapporter à la maison un bébé chouette :o) C’est vrai qu’elles sont mignonnes ces petites boules de plumes…

Nous arrivons à temps pour assister à une démonstration avec des rapaces, dans un théâtre extérieur avec une vue magnifique.

Notre chauffeur de taxi nous a attendu patiemment, en astiquant sa voiture. Il nous laisse en ville où nous en profitons pour faire le marché et quelques courses au supermarché. Les marchés sud-américains sont toujours une expérience en soi : j’adore papoter avec les vendeuses, négocier avec elles, goûter et découvrir de nouveaux fruits et légumes.

Sur cette étape, nous cuisinerons à la l’hôtel tous les soirs. Nous avons tous les quatre besoin de nous poser un peu et les enfants apprécient de trainer en pyjama le soir, après leur douche, comme à la maison. Ils sont ravis d’être mis à contribution pour la préparation de grandes salades de fruits quotidiennes pour le dessert. Ici les fruits sont délicieux et vraiment bon marché et nous nous régalons en faisant le plein de vitamines.

Pour compenser le manque de temps passé sur les devoirs durant les jours précédents, nous faisons des mini-sessions quotidiennes de maths ou français, autour d’un apéro, ça passe très bien avec Milan et Ilena qui avancent tout autant.

Le lendemain est un jour important à Otavalo car c’est samedi et c’est jour de marché ! Un marché pas comme les autres puisqu’il s’étale alors sur une grosse partie de la ville, toute la journée. Ce marché est l’un des plus importants marchés des Andes et le plus grand d’Equateur, et ce, depuis des centaines d’années.

Véritable corvée pour Fred mais énorme plaisir pour les enfants et moi qui adorons ces marchés du bout du monde !

Celui d’Otavalo est particulièrement coloré et vivant : les communautés indigènes des alentours et les habitants d’Otavalo rivalisent sur chaque stand où sont étalés artisanat local, bijoux, textiles modernes mais également traditionnels et souvenirs. On y trouve également beaucoup de bonbons et autres douceurs sucrées locales et des stands dédiés à la nourriture locale, qui embaument les environs. Il y a beaucoup de locaux en tenues traditionnelles dans les rues, un chouette moment.

Nous faisons quelques emplettes : nous arrivons sur la fin du voyage, on peut se permettre d’alourdir un peu plus nos sacs déjà bien lourds.

Après le déjeuner, nous partons en randonnée autour de la lagune Cuicocha à 3 400 mètres d’altitude. Nous négocions le trajet avec un chauffeur de taxi particulièrement sympathique. Freddy nous laisse à la lagune, il viendra nous récupérer quelques heures plus tard.


Il fait beau, pas trop chaud : le temps parfait pour une randonnée autour de ce joli cratère et de son lac volcanique.

Ca monte, ça descend, le paysage est très joli et la balade sympathique.

Nous enchaînons sur une autre randonnée le lendemain, par un temps moins clément que la veille. Freddy revient nous chercher à notre hôtel pour nous emmener à la laguna Mojanda. Le chemin pour y aller est chaotique et peu approprié pour les voitures. Nous avons pris un pique-nique mais il fait de plus en plus froid. Peut-être pas une bonne idée…

La balade est difficile car nous avons froid, il y a beaucoup de vent et les paysages ne sont pas complètement au rendez-vous sans le soleil. Nous marchons tout de même quelques heures mais terminons en auto-stop pour les derniers kilomètres.

Nous rentrons bien fatigués à l’hôtel où nous devons encore refaire les bagages pour repartir dès le lendemain.

Ainsi s’achève notre périple équatorien. Nous avons aimé ce pays et tout particulièrement les îles Galapagos. Néanmoins, l’Equateur ne sera pas un coup de cœur. Je pense que notre avis est biaisé en raison du mauvais temps qui nous a suivi quasiment tout le temps et qui a gâché plusieurs étapes et empêché d’en faire certaines. Malgré tout, nous avons trouvé que les équatoriens étaient très accueillants et bienveillants à notre égard et nous nous sommes toujours sentis en sécurité dans ce petit pays aux mille facettes, qui mérite d’être visité. La vidéo de l'Equateur sera d'ailleurs postée très bientôt dans la section 'le coin des p'tits routards'.

Dans le prochain épisode, je vous raconterai le passage de frontière terrestre Equateur / Colombie, - un moment particulièrement émouvant - ainsi que nos premiers pas en Colombie, pays haut en couleurs et également dernier pays de notre tour du monde…

A l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes déjà en Colombie depuis trois semaines (quoi ? vous pensiez vraiment que les articles étaient écrits en temps réel ? :o) et je peux vous le dire : la Colombie est un énorme coup de cœur et j’ai hâte d’écrire les articles des prochaines étapes…

Hasta luego amigos, vous nous manquez !

Bon plan voyageurs

Quito

Casa Vista Hermosa - USD29 l'appartement avec une chambre familiale et une pièce de vie

Otavalo

Hostal Curinan - USD29 la chambre familiale pour 4 - petit dej compris

Upgrade par l’hôtel en un appartement avec deux chambres