Les Blanfroy en vadrouille: USA d’ouest en est

Encore de jolies paysages et de grands espaces pour cette dernière étape de notre voyage.
Octobre 2023
90 jours
Dernière étape postée il y a 112 jours
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Publié le 16 novembre 2023

19 Septembre

Dernières courses au Canada, nous voulons partir avec du beurre d’érable puisque nous ne sommes plus sensés revenir au Canada.

Bon, les magasins croisés sur la route n’en n’ont pas. Tant pis, il est 17h, grandement le temps de passer la frontière américaine.

C’est notre troisième passage par la route, on commence à connaître la chanson. D’abord l'aubette, ensuite la fouille puis l’immigration. Ici pas de fouille, chouette on va gagner du temps 😂🤣😂🤣 petits naïfs...

À l’immigration on commence par attendre, debout car pas le droit de s’asseoir sans y avoir été invité. C’est écrit en gros partout sur les bancs...

C’est enfin notre tour, le douanier récupère nos passeports dans la corbeille, les passe dans le logiciel et prend tout son temps pour enlever les anciens formulaires I94 de nos passeports. Il re-regarde le logiciel et nous demande notre programme. On lui explique ce qu’on a déjà fait et ce qu’on va faire. Et là, on voit qu’il tique. Il nous repose des questions sur notre itinéraire puis nous demande les dates exactes de nos passages de frontières précédents... Euh, comment dire, on sait à peu près mais exactement… euuuuh la toute première fois par avion le 26 juin, pour le Mexique le 5 janvier car c’est mon anniversaire. Les autres on a des dates approximatives. Le 12/13 octobre et en juin aux alentour du 17...

Reprise de notre parcours sur les 90 jours à venir puis de la suite de notre voyage.

Il nous sort: <<vous n’aviez pas dit cela au dernier passage frontière>>

Euuuh bah si! Au tout premier, non, puisque nous n’avions prévu qu’un an mais à notre passage depuis le Mexique si. On a même bien expliqué et montré tous nos papiers d’assurance, disponibilité, comptes bancaires etc car ils n’avaient déjà pas l’air motivés à nous laisser entrer.

<<Non, vous aviez dit que vous partiriez de Baltimore en décembre...>> euuuuh bah non, en juin 2024 au bout de nos deux ans. Nous reprenons le travail le 1er septembre 2024.

Et du coq à l’âne: <<c’est quoi votre adresse en France?>> On lui donne.

Il nous demande d’aller nous asseoir... (ahhh c’est ça être invité à s’asseoir bah finalement j’aurais préféré rester debout...)

Notre petit douanier re-regarde encore son logiciel et va discuter avec un collègue à l’autre bout du bureau cela dure bien 15 à 20 minutes.

Il nous rappelle et nous demande de but en blanc combien d'argent nous avons sur notre compte. On lui montre, on lui montre aussi notre arrêté de mise en disponibilité. Il nous demande pourquoi nous avons fait un paiement de visa B2 mais que nous n’en n’avons pas finalisé la demande. On lui explique que nous n’avons pas pu avoir de rendez-vous à l’ambassade des USA en France car fermée pour Covid. Que nous avons fait nos démarches avec celle en Suisse, que nous avons eu un premier rendez-vous annulé deux semaines avant: en raison du Covid, l’ambassade en Suisse donnait la priorité à ses résidents. On continue en lui expliquant qu’ils nous avaient donné un autre rendez-vous, qu’ils ont aussi annulé pour les mêmes raisons et qu’on avait pas pu attendre d’autres rendez-vous car nos congés sans solde commençaient, qu’on ne pouvait pas les reporter et que notre fourgon était déjà parti. Donc on a pris un ESTA. Comme on a vu que cela marchait pour d’autre vanlifers, on ne s’est pas posé de questions.

Il nous redemande d’aller nous asseoir, et repart discuter… C’est long et pas du tout rassurant.

Il revient et nous explique que nous abusons de l'ESTA, que ce n’est pas un visa pour faire cela et qu’il nous fallait un B2. Je le cite <<Là, pour nous vous voulez vivre aux USA>> Euuuh non non on veut juste voyager. Votre pays est magnifique mais on a un boulot en France, la famille, les amis, notre pays c’est la France.

Il nous regarde et grand prince:<<Bon, on vous donne vos 90 jours ( ouf…👍😅) mais c’est les derniers, (😳😰 )vous devrez quitter les USA soit par Baltimore, soit par le Mexique mais vous ne pourrez pas revenir aux USA sans avoir fait un séjour significatif en France.>>

Euuuuh ok…

Par acquit de conscience, on demande quand même: <<Si la prochaine fois on a nos billets d’avions et la réservation du shipping du fourgon, pourra-t-on rentrer puisqu'on aura la preuve qu’on repartira?>> Réponse: <<Vous pouvez essayer mais je ne vous le conseille pas car si on vous refuse l’entrée, ce qui est fort probable car les billets et votre shipping sont annulables, vous ne pourrez plus jamais rentrer sur le sol américain avec un ESTA et il sera très difficile d’obtenir un autre visa.>>

<<En plus là on a déjà hésité à vous donner vos 90 jours mais c’est vous qui voyez...>>

La douche froide…

Nos regard se croisent, nos yeux reflètent la même déception. Notre voyage qui devait encore durer 9 mois va finir dans 3!!!!! Sauf si on shippe le fourgon du Mexique, mais ça, même pas en rêve, on n'a pas besoin d’en discuter. L’envoi de Veracruz a très mauvaise réputation, avec des vols et de la casse dans les véhicules. En plus il faudrait qu’on retraverse tout le Mexique, c’est non!!! Déjà que la Basse Californie, on y allait un peu à contre cœur car nous n’avions pas le choix pour avoir une dernière fois 90 jours aux USA. Là, si on ne les a pas, ce n’est pas la peine de se forcer à aller au Mexique.

Le coup est dur à encaisser, ce soir c’est pas la joie. On réfléchit à nos autres solutions car faire comme si de rien n’était et se pointer à la frontière après trois mois au Mexique, en espérant tomber sur un douanier plus cool ou moins suspicieux. C’est risqué et ça n’a qu’une très faible chance de réussite pour ne pas dire aucune...

Rentrer en France pour trois mois, laisser le fourgon dans un espace de stockage aux USA c’est cher. Et puis 3 mois cela serait-il suffisant pour obtenir un nouvel ESTA? Bon, après, en trois mois on aurait peut-être le temps d’obtenir un B2 mais il faudrait repayer les frais liés aux visas. Et puis que ferait-on pendant 3 mois en France sans logement et avec notre chat? Il nous faudrait une location, c'est bien trop cher! Non ce n’est pas possible.

La seule solution vraiment viable c’est de rentrer en décembre.😢

Il y aura forcément un petit goût d’inachevé mais l’Europe est belle aussi: Janvier/ février en Grèce, mars /avril en Croatie et Slovénie, mai/juin en Allemagne et Pays-Bas, juillet/août Finlande et Suède. C’est un joli programme aussi.


Allez, roule roule petite maison.

Il y a toujours une solution.

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Publié le 19 novembre 2023

20 Septembre

Ce matin, réveil de bonne heure. Nous avons un programme chargé. Déjà, vérifier si Seabridge nous a envoyé le devis pour l’envoi du fourgon en décembre que nous lui avons demandé hier soir, avant d’aller nous coucher. Ils sont réactifs, le devis est là.

Ils ont un départ le 23 décembre, très bien. Le prix est plus cher qu’il y a un an et demi mais ce n’est pas une surprise.

On envoie un mail au service RH en France pour savoir si nous pouvons toujours nous inscrire au tour de mutation de mars . Si on rentre, autant se donner une chance supplémentaire d’arriver en Bretagne même si cela veut dire reprendre le boulot en mars et pas de tour de l’Europe.

Ensuite il faut prendre des décisions sur notre itinéraire.

Bon, le parc national de North Cascades on vire, pareil pour Olympic. Ils sont sûrement magnifiques surtout avec les couleurs de l’automne mais des parcs alpins, on en a fait d’autres.

Le site historique de la ruée vers l’or de Seattle, ça on garde, c’est sur la route, cela nous fera une étape. Pareil pour le Fort Vancouver à côté de Portland. Moi je veux faire les grottes de l’Oregon et le parc national de Crater Lake est sur la route .

On regarde déjà si tout cela est ouvert.

Les grottes n’ouvrent que le week-end. Euuuh on est quel jour là déjà? Mercredi.. .Faut pas qu’on traîne alors! Genre faut qu on parte là tout de suite en fait, sinon c’est pour dans 10 jours et avec tout ce qu’on doit réussir à voir avant notre départ, dans 10 jour, on sera déjà en Californie. Tant pis pour le reste de notre itinéraire, on l'étudiera plus tard .

On prend l’autoroute, enfin ça ressemble plus au périph parisien. Trafic dense, voire bouchons, queues de poisson , doublements et rabattages anarchiques. L’ENFER !!!!

Nous arrivons à nous faufiler tout à gauche sur la voie covoiturage. Aux USA, dans pas mal de grandes agglomérations, il y a une voie toute à gauche qui est réservée aux bus et à tout véhicule sans remorque qui a à son bord deux passagers ou plus, ils appellent ça la voie covoiturage. Oufff c’est mieux mais c’est quand même pas de tout repos.

Et au bout d’un moment ça y est, la Space Needle et là!!!!! Yahou... enfin plutôt euuuuh, c’est ça la Space Needle ….dans Grey’s Anatomy elle avait l’air vachement plus impressionnante... Bon on va dire que c’est parce qu’on est loin 😜.

La Space Needle, tour emblématique de Seattle 

Trouver une place pas trop chère à côté du musée situé en plein centre historique de Seattle à été un autre combat. Mais après un énième tour de pâté de maisons ( immeubles) on a réussi !!!!✌️

Comme dans tous les sites des parc nationaux, la muséographie est bien menée, film avec images d’époque, des reconstitutions , des témoignages, et le retour que nous attendions avec impatience 😂😜le livret des rangers juniors .

Je n’aurais pas fait fortune
Je n’aurais pas fait fortune
Et Flo non plus mais à ça 🤞 pour avoir plus de chance à vegas 😂😜
Et Flo non plus mais à ça 🤞 pour avoir plus de chance à vegas 😂😜
Fallait de sacré bagages
Fallait de sacré bagages

Seattle est une petite ville qui dans les années 1880 n’a pas plus d’importance que les autres. En 1889, un grand incendie la ravage et s'ensuit une terrible crise économique. En 1897 le navire SS Portland débarque au port de Seattle 2 tonnes d’or trouvées dans la rivière Klondike.

La ruée vers l’or est lancée. Là dessus, le journaliste Erastus Brainerd y voit une très belle opportunité de faire revivre Seattle. Il présente, en une de son journal, Seattle comme la porte d’entrée obligatoire pour monter vers le Klondike en Alaska ( territoire vendu aux américains par la Russie 20 ans plus tôt.)

Et il ne se contente pas d’une édition locale. Il envoie son journal en milliers d’exemplaires dans tous les USA et dans plusieurs pays d’Europe.

Seattle voit alors débarquer des centaines de milliers de personnes rêvant de faire fortune dans les territoires du nord. L’économie est relancée !!! Il faut des hôtels, des restaurants, des vêtements et de l’équipement pour tous ces prospecteurs en herbe. D’autant plus que le Canada édite une liste de fournitures à avoir obligatoirement pour transiter sur son sol, la route menant à la rivière Klondike passant par le Yukon et la ville de Dawson.

La ville passe alors de 40 000 habitants en 1890 à 80 000 en 1900 et même 237 00 en 1910. Certains trouvent plus sûr de faire fortune en ouvrant un commerce à Seattle plutôt que de tenter leur chance tout là haut dans le froid et la neige.

Et ils avaient probablement raison car sur les 100 000 personnes parties tenter leur chance, 60 000 ont renoncé en route devant la difficulté. Parmi le 40 000 qui ont réussi à atteindre le Klondike, seulement 300 ont fait fortune et quelques milliers ont juste trouvé de quoi rentabiliser leur expédition. Sachant qu’en moyenne la plupart des chercheurs d’or dépensaient 1000 dollars pour leurs frais de voyage et d’équipements, la plupart sont revenus ruinés de leur rêve de fortune.

Après la visite, pas le temps de niaiser, on a un programme à tenir. Demain, nous devons être à côté de Portland, au Fort Vancouver.

Alors roule roule petite maison

En tâchant d’éviter les bouchons, les queues de poison et les pigeons. ( C’est plus poétique que gros cons qui roule comme des malades en slalomant entre les voitures… C’est beaucoup plus court aussi 😜 et puis ça rime !)

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21 Septembre

Oui Niaouli, on sait tu veux sortir, mais là on est en ville juste à côté d’une route bien passante alors non, c’est pas possible. Évidemment comme c’est un chat elle ne comprend pas et continue à faire des allers- retours entre la fenêtre et nous en miaulant. Comme on ne réagit pas elle, change de stratégie. Elle nous monte dessus, nous patoune et réclame des caresses en nous donnant des petits coups de tête genre je suis là. Je ne dors plus alors vous non plus, si je ne peux pas sortir, je veux de l’attention.

Impossible de refermer l’œil mais c’est plutôt mignon et plus agréable que la sonnerie du réveil.

A 9 heures moins 10, on est dans le parc du fort, Niaouli peut enfin gambader dehors et nous on attend tranquillement qu’ouvre le visitor center.

Surprise, sur le site du fort de Vancouver il y a aussi un petit musée de l’aviation. On commence par là car la visite guidée du fort ne commence qu’à 11h.

Un film nous montre la conquête des airs. Pffff fallait être motivé et un sacré casse cou pour voler sur des engins pareils. Certains faisaient même des acrobaties sur les aille des biplans et changeaint d’avions en plein vol en sautant d’ailes en ailes 😳😳🤪🤪.

Notre coup de cœur est pour le ballon nommé Gélatine qui se dirigeait grâce au poids du conducteur qui faisait monter ou descendre le dirigeable en se déplaçant sur une perche sous le ballon. C’est lui qui a délivré le premier courrier par les airs des USA en traversant une rivière .

Nous n’avons pas le temps de tout voir car il est l’heure de la visite guidée du fort.

Un petit jardin potager devant l’entrée, une grande palissade en bois qui clôture quelques bâtiments, mais surtout beaucoup de vide.

Le bastion n’était pas du tout là pour des raisons de défense mais pour le commerce puisqu’il appartenait à la Compagnie de la Baie d’Hudson. Tout comme au Canada, la compagnie gérait ici la traite des fourrures avec les peuple autochtones et des trappeurs indépendants.

On commence la visite par la maison du commandant du fort. Ici on prenait les grandes décisions autour d’un bon repas de midi où évidemment les femmes n’étaient pas conviées sauf pour faire le service.

La cuisine de la maison est encore fonctionnelle et tous les week-ends d’été, ils y font des animations. La prochaine a lieu demain, dommage.

Il y a dans le fort deux autres fours qui servaient à fabriquer les biscuits de mer que la compagnie fournissait à ses propres navires mais aussi pour les trappeurs qui travaillaient pour elle.

Là aussi, les fours sont fonctionnels et ils ont fabriqué des biscuits comme à l’époque. La recette est celle de la pâte à sel sans le sel 😂🤣 en gros farine et eau (ça fait rêver). Ensuite tout l’enjeu pour la cuisson est la maîtrise du four car trop cuits, ils sont immangeables et pas assez cuits, ils ne se conservent pas bien et moisissent. Quand la cuisson est parfaite, il peuvent se conserver des mois, par contre, il sont durs comme de la pierre. Pour les manger ils faut forcément les tremper dans un liquide chaud!

La ranger nous montre ceux qui on été fabriqués l’année dernière, de vraies petites briques. Fallait vraiment avoir faim pour manger ça!

On enchaine avec la visite du magasin des fourrures. Tout a été reconstitué. Des fourrures de loup, d’ours, de martre, de glouton, de castor et de lynx pendent du plafond, des ballots s’entassent contre le mur du fond. Le ranger qui nous sert de guide nous fait une démonstration de pose de piège et nous explique comment étaient attrapés les animaux pour que leur fourrure ne soit pas abîmée. Nous apprenons aussi que les peaux de castor était traitées avec du mercure 🤪🤪😳😳 bah la vache! Quand on pense que ces peaux finissaient en chapeaux haut de forme, ça craint un peu...

Le bâtiment d’après est le magasin d’échange des trappeurs indiens. Ici un volontaire en costume (on espère que son haut de forme n’est pas d’époque 😜) nous raconte théâtralement ce que pouvaient échanger les chasseurs contre leur peaux. Pas d’échange d’argent, ici, le coût des choses s’exprime en peaux de castor, les plus prisées et les plus chères. Une couverture ou une livre de tabac, tant de peaux de castor… D’ailleurs, toutes les valeurs des autres peaux sont aussi données en peaux de castor.

Le bâtiment d’après est la forge. Là aussi, des volontaires s’activent pour fabriquer crochets et autres outils. Un peu plus loin, ce sont des travailleurs du bois qui nous expliquent les méthodes de fabrication des maisons et des charpentes.

Notre visite se termine là dessus et nous filons vers notre prochaine destination: Crater Lake dont la visite est pour demain.

Le spot du soir est perdu en plein forêt, Niaouli est ravie.

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Publié le 27 novembre 2023

22 Septembre

Allez c’est reparti pour une grosse journée.

Un peu, beaucoup de route. On a déjà fait un peu moins de 900 Km depuis notre rentrée aux USA il y a trois jours😱😱. Et comme on trouve que c’est pas assez, nous choisissons la route scénique, plus long que l’interstate (autoroute) mais tellement plus belle (et sans circulation 😍) pour nous rendre à Crater Lake. On roule sur une route qui slalome au milieu des lacs, de la forêt et d’anciennes coulées de lave, le tout sur fond de vieux volcan déjà saupoudré de neige, c’est beau!!! On ne regrette pas nos kilomètres en plus.

Nous arrivons par l’entrée nord du parc. Notre premier point de vue est droit devant. On se gare et en quelques pas nous arrivons sur la crête du cratère. Le paysage est à couper le souffle: une énorme caldera bien ronde que le temps a rempli d’eau d’un bleu profond. 😍😍.

La route du parc déroule divers points de vue sur le lac, tous différents et tous très beaux.

L'île est un petit volcan

Arrivés au Visitor center, l’exposition nous apprend qu’ici il y a d’abord eu un énorme volcan. Quand la chambre magmatique s’est retrouvée vide, le volcan s’est effondré sur lui même en formant la caldera que nous pouvons admirer aujourd’hui. Au fil des millions d’années qui ont suivi, la pluie et la fonte des neige ont rempli le fond de la caldera pour former le lac le plus profond des USA, presque 600 mètres tout de même !!!

Aucune rivière ou ruisseau ne rentre ou ne sort du cratère. L’eau est donc ultra limpide, ce qui lui donne cette magnifique couleur bleue. Le niveau du lac ne varie qu’avec l’évaporation et l’eau venant du ciel. Seule exception, au delà d'un certain seuil, le lac se vide par infiltration car le sol devient poreux et l’eau disparait alors dans la terre pour se perdre dans ses profondeurs.

Il y une autre structure géologique a voir ici. Des pinnacles. Cela ressemble à des cheminées de fées ou aux aiguilles de Canyonlands sans la couleur. Sauf qu’ici, le processus de formation n’est pas l’érosion mais la géothermie. Il y a quelques millions d’années se trouvaient ici des fumeroles qui crachaient de la vapeur d’eau mais aussi beaucoup de minéraux qui ont fini par cristalliser en formant ces aiguilles.

Spot du soir  

23 Septembre

Aujourd’hui nous sommes samedi. Mission accomplie, nous allons être a Oregon Caves sur le week-end !!! Nous allons donc pouvoir les visiter.

Nous sommes un petit groupe encadré par une ranger qui nous explique que la grotte a été découverte par un chien qui s'y est engouffré à la poursuite d’un ours. Le propriétaire du chien a voulu aller récupérer son animal et a découvert les multiples galeries à la lueur d’une bougie. Évidemment il n’a pas retrouvé son chien mais celui ci s’en est sorti tout seul.

Notre guide nous donne des consignes de sécurité et nous demande aussi un maximum de silence car il y a des chauves-souris dans cette grotte et qu’il y a à plusieurs endroits des capteurs de son pour suivre les individus. Je vous laisse imaginer sa solitude quand 4 membres d’une famille de notre groupe se sont mis à chanter à pleine puissance de voix dans divers endroits de la grotte en se réjouissant de l’acoustique exceptionnelle... Alors soit, c’était très agréable pour les oreilles car oui, ils chantaient bien mais pas sûr que les chauves-souris aient apprécié... Ni les biologistes qui écouteront les enregistrements 🤣😂.

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Publié le 30 novembre 2023

24 Septembre

Aujourd’hui c’est objectif Californie. Encore une fois, nous avons vidé notre frigo de tous ses fruits et légumes car il parait qu'à la frontière de cet état, il y a des inspections sanitaires et qu’ils prennent tous les végétaux…

À la frontière, pas un contrôle. Si on avait su, on aurait fait le plein dans l’Oregon car c’est un état beaucoup moins cher.

Notre premier truc à voir est Tule Lake. C’est un ancien camp d’enfermement de japonais et américains d'ascendance japonaise. Ils parlaient de cet endroit quand on a visité Minidoka dans l'Idaho. On y va car d’après le site internet, lui, il est ouvert aujourd’hui.

C’est bien ouvert mais s’il ne restait plus grand chose à Minidoka, ici c’est pire! Le visitor center est un pauvre algeco posé au milieu d’un minuscule parking en gravier. C’est tellement minuscule qu’on est passés devant sans le voir... oups, demi-tour mais ça n’a pas l’air fou fou … et ça ne l’est pas…10 minutes plus tard nous sommes repartis. Ils n’ont même pas de badge pour le programme des rangers juniors pffff😢😜.

Heureusement le détour n’était que de 5 kilomètres, on n’a pas trop perdu de temps. Ce qui nous permet d’arriver en milieu d’après midi a Lava beds National Monument.

Comme son nom l’indique, il y a eu ici une très forte activité volcanique, éteinte de nos jour mais qui a laissé derrière elle une particularité géologique visitable : les lava tube ou tunnels de lave. On avait été un peu frustrés à Craters of the Moon car ceux-ci étaient fermés à cause de l’eau de la fonte des neiges. Ici, pas de neige, et si certains sont inaccessibles temporairement pour cause de fragiles bébés chauves-souris, il y en a tellement d'autres qu’on trouvera quand même notre bonheur.

Nous récupérons un permis de visite des grottes délivré au visitor center avec une carte pour la description des niveaux de difficulté des différents lava tube. Tous sont en accès autonome. Il faut donc des casques ( Yahouu! Nos casques de vélo vont enfin servir!!! Qui l'eut cru?). Et des lampes. Pour certaines, il faut aussi des genouillères et des gants renforcés… Bah on ira pas dans celles-là hein🤣.

Pour cette fin de journée, on jette notre dévolu sur Boulevard cave.

L’entrée est assez grande mais le noir tombe vite. Lampe allumée, nous avançons d’abord debout, bientôt en canard puis à quatre pattes mais toujours tout droit. Le sol est lisse et les parois ne présentent pas les particularités géologiques normalement présentes dans ce genre de grotte. Je fini par m’allonger pour voir si le tube va plus loin mais non.

Bon bon c’était pas ouff ouff, une grotte de 150 mètres toute droite, on espère que les autres seront mieux .

La deuxième et dernière de la journée est beaucoup plus grande, on pourrait y faire circuler un train sans problème. Son autre particularité est d’être sur plusieurs niveaux. En gros, trois tubes de lave se sont formés de manière superposée. On rentre par le plus gros du premier niveau puis on descend le long d’un petit chemin aménagé dans le deuxième puis le troisième via un escalier très raide. Tout au fond, on tombe sur de l’eau souterraine gelée. C’est la dernière particularité de ce lava tube: la disposition de ces tunnels emprisonne l’air froid dans la partie finale du dernier tube. Il y fait donc toute l’année des températures négatives. L’eau ici est donc gelée à l’année longue.

Si à l’ouverture du parc on pouvait marcher sur la glace, cela est maintenant impossible. Les rangers se sont rendus compte que le passage répété des visiteurs salissait la glace et la faisait fondre. Alors aujourd’hui on la contemple de plus loin à travers une grille .

Cette deuxième visite était déjà plus intéressante.

On s’arrête là pour aujourd’hui, direction un spot sauvage dans la forêt juste à la sortie du parc .

25 Septembre

Les autres grottes visitées aujourd’hui sont mieux. La première est la plus facile du parc. Elle est éclairée, on peut même la faire en baskets. Les structures géologiques sont mises en valeur par l’éclairage et leur formation expliquée par des panneaux. Au top 👍

Pour la deuxième, on a choisi un niveau intermédiaire. Le Golden Dome. Dans celle là, plusieurs chemins possibles, il faut faire attention de ne pas se perdre. On décide de tourner toujours à droite. Il faut aussi faire attention où l’on met les pieds car le sol est tantôt lisse, tantôt rugueux et parfois recouvert de petites pierres de lave. Les mêmes que l’on met dans le barbecue. Cela est dû à la composition et à la fluidité de la lave au moment de sa solidification. La hauteur du tunnel varie aussi pas mal. Les casques ne s’en sortiront pas sans égratignures. On enchaine les positions debout, en canard, re-debout. Il faut même ramper pour passer dans une autre partie du tunnel mais à la fin, la récompense est là, dans la dernière centaine de mètres du tubes le plafond se colore en doré. Un tapis bactérien a élu domicile sur le plafond au fond de la grotte de lave. C’est beau!!! La couleur apparaît et disparaît au rythme du balayage de nos torches et les ombres des lavacicles (stalactites de lave) dessinent de grandes dents, le noir est prêt à nous dévorer.

La dernière est la plus grande, plus de deux kilomètres mais nous nous contenterons du début car il faut rapidement passer à quatre pattes et sans genouillères, c’est mort !!!!

Cette escale a été une très belle découverte.

Nous reprenons la route la tête pleine de nouveaux souvenirs.

Et avec une superbe, que dis-je, une magnifique bague chauve-souris 😂🤣

Roule roule petite maison, avale les kilomètres pendant que nous remplissons nos têtes.

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Publié le 6 décembre 2023

26 Septembre

Après Lava Beds, nous avons bien roulé ce qui nous permet de nous réveiller ce matin en pleine forêt à quelques kilomètres seulement de l’entrée de notre prochain parc national: Lassen Volcanic.

Nous avons vu sur internet qu’une partie de la route dans le parc était en travaux. Il faut donc que nous ayons fait la partie nord avant 13h au plus tard, pour pouvoir passer au sud sur le créneau d’ouverture de la route, entre 12 et 13h.

La route serpente entre un paysage de forêt montagneuse et un cahot volcanique. Les couleurs variées contrastent fortement le paysage: le gris de la roche, le noir profond des arbres brûlés, le vert criard des mousses, les feuilles rouge et argent des plantes rampantes perdues au milieu de cette forêt de sapins. On sent que l’automne est en route.

A la sortie du fourgon pour notre première petite balade, on confirme: l'automne est là !!!🥶🥶Brrrrglagla! On pourrait même dire que l'hiver le talonne déjà, le thermomètre affiche 5 degrés🥶🥶. D’après la carte, nous sommes à environ 2500 m d’altitude, ceci explique cela. Allez, on ressort les écharpes, les gants, les bonnets et c’est parti.

Sur le chemin on observe des pics qui creusent les troncs en rythme. Ils font des trous pour y enfermer des glands et autre graines qu’ils retrouveront cet hiver. Plein de petits ground squirrels et chipmunks détalent devant nous les joues gonflées. Certains moins farouches continuent à grignoter feuilles ou graines à quelques pas de nous. Ils sont vraiment trop mignons.

Le but de cette balade est le Cold boiling lake. Ici à Lassen, il y a comme à Yellowstone de l’activité géothermique. Bon OK c’est bien moins wahou qu’à Yellowstone et le lac en question était plus cold que boilling mais le décor est totalement différent et valait bien un passage, d’autant plus qu’il était pile sur notre route.

Le deuxième point chaud se situe au creux de la colline d’après. Là c’est bien plus boiling que cold, on retrouve l’odeur d’œuf pourri et les couleurs jaune orangé qui vont avec. Un dernier coup d’œil à ce paysage voilé de vapeur et il est temps de refaire le chemin en sens inverse pour être à temps au créneau d’ouverture de la route.

L’autre point chaud que nous avions repéré est malheureusement inaccessible puisque que c’est pile poil là que la route s’est effondrée...

Les points chauds restants ne sont accessibles que par des routes bien trop éloignées de la nôtre.

Il ne nous reste alors plus qu’à faire un tour au visitor center pour l’exposition et prêter notre serment des rangers juniors.

Ce parc nous aura pris moins de temps que prévu. Les touristes pressés que nous sommes devenus sont contents, nous avons un peu d’avance🤪🤪 Ce soir si tout va bien, nous dormirons à San Francisco.

Roule roule petite maison, engloutis les kilomètres et le carburant qui va avec 😳😳

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Publié le 9 décembre 2023

27 Septembre

Avant de vadrouiller dans San Francisco, nous partons découvrir la zone littorale de Point Reyes.

C’est un parc national dans lequel on peut voir des éléphants de mer, des wapitis, des otaries et si on a de la chance, des baleines au loin. On ne pouvait pas manquer ça !!

En plus, pas besoin de grande balade pour observer tout ça. Puisque ce sont des animaux d’habitude, leurs lieux de repos à terre sont toujours les mêmes. Et le parc a aménagé routes et parkings jamais très loin.

Il fait un temps magnifique et la côte offre des paysages superbes.

Un renard, non un coyote… euuuh alors un coyote avec une queue de renard… ou un renard avec des grande pattes et une couleur de coyote… bref un truc poilu à quatre pattes traverse devant nous. Il prend tout son temps et s’éloigne tranquillement en s’arrêtant régulièrement pour nous regarder. Trop coooooool😍😍.

Notre premier stop est pour les éléphants de mer.

Ils sont là. Ils sont un peu loin mais avec nos jumelles on les voit bien, complètement vautrés sur la plage. Pour certains, la seule activité consiste à se retourner mollement. Ils sont rigolos: très agiles dans l’eau mais sur la plage, ce sont de gros patapoufs. Pour avancer, ils sont obligés de faire des sortes de petits sauts en rebondissant sur leur ventre. Ils ressemblent à des gros phoques mais plus clairs et les mâles ont une tête vraiment différente.

On continue vers le phare de la pointe Reyes avec en cours de route des arrêts paysage et lions de mer. Chez eux, ça braille plus et ça bouge beaucoup mais ils sont bien plus agiles grâce à leurs nageoires qui leur servent de pattes.

Au phare, la vue est bien dégagée. Mais on a beau fixer l’horizon, pas une baleine en vue... On a épuisé notre stock de chance en observant notre coynard ou renyote, au choix .

On n’insiste pas sur l’observation des baleines et on se dirige vers la zone du parc où l’on peut voir des wapitis. La route est pas ouf, c’est plein de trous ou de racines qui ressortent. Le fourgon vibre tout ce qu'il peut.

Mais au bout, ils sont là. Plusieurs ont des bois mais ils sont minuscules par rapport à ceux que l’on a vu dans les Rocheuses !! Est-ce parce qu'il fait plus chaud ici donc la saison de reproduction arrive plus tard, ou bien c’est parce qu'ils sont plus jeunes donc les bois sont moins développés?

Si on veut arriver avant la fermeture du visitor center pour savoir enfin si on a vu un renard ou un coyote, il est temps d’y aller.

Vous savez quoi? En voyant la vidéo, la personne a l’accueil nous a dit huumm c’est un coyote, huumm ou bien un renard 😂🤣😂🤣 … Bon après, c’était un volontaire et pas un vrai ranger mais on n’est pas plus avancés...

En arrivant sur notre parking pour la nuit, la même bestiole mi coyote mi renard sort de sous les fourrés. On a encore bien le temps de la voir mais notre interrogation demeure, c’est grand pour un renard, vraiment très grand, mais la queue c’est pas du tout celle d’un coyote… Cest louche.

Le lendemain, mystère résolu puisque dans plusieurs endroits de San Francisco il y avait des panneaux d’alerte pour signaler la forte présence de coyotes dans la ville en ce moment.

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Publié le 12 décembre 2023

28 Septembre

Notre programme pour la journée: le Golden Gate bridge, le Fort Point National historic site et quelques rues en pente dont une à 41% d’après les infos que nous avons.

Le premier point de vue que nous choisissons est celui de Marin Headlands.

Nous avons une chance folle, il n’y a pas un nuage de brume à l’horizon. Encore mieux, il fait super beau ! On a une vue magnifique sur toute la baie de San Francisco, le pont, la ville et Alcatraz. Le seul petit truc c’est que le soleil est pile en face donc la couleur rouge mythique du Golden Gate bridge ne se distingue pas du tout. Il va falloir que l’on s’approche.

On reprend la maison qui roule, et hop, direction le fort qui est au pied du pont sur la rive opposée. Pour ça, il nous faut passer le pont, et là, on a tout le temps de voir sa couleur rouge orangé.

Au fort, on a encore une vue de ouf sur le pont, et sans le soleil de face cette fois.

On l’a peut-être un peut trop mitraillé 😜

Le fort en lui même est bien restauré. Un ranger nous explique qu’il aurait dû être rasé pour la construction du pont. L'architecte n’a pas eu le cœur de détruire cet ouvrage et a donc modifié son plan initial en décalant la pile dans l’eau et en créant une arche métallique au dessus du fort.

Il nous raconte aussi que ce sont les espagnols qui se sont installés ici en premier, enfin après les indiens évidemment. Qu’ils ont voulu construire un fort en torchis comme ils avaient l’habitude de le faire dans la région de l'Arizona et du Nouveau Mexique. Sauf que le torchis doit sécher 90 jours sans humidité, et dans la baie de San Francisco, c’est mission impossible. Leur fort n’a donc jamais été opérationnel. Quand les américains on pris la suite, ils ont voulu construire un fort en granite sauf qu’il n’y en a pas dans la région. Après les premières importations via la Chine, ils se sont rendu compte que ce n’était pas réaliste. Ils ont donc opté pour des colonnes avec le granit déjà importé et des murs en briques rouges. Une fois fini, le fort était devenu obsolète face au progrès des canons. Heureusement, il n’a jamais dû servir.

Petite expo photo sur la construction du pont  

Nous profitons du reste de notre après-midi pour faire notre premier tour dans les rues de San Francisco.

Ce n'est pas une légende, ça monte et ça descend. On passe voir les 7 sœurs, ou painted ladies, un groupe de maisons colorées.

Puis on prend la direction d’une rue, qui d’après ce qu’on a vu sur internet, serait à 41% de pente.

Sur la route 

On a bien l’adresse mais c’est pas du tout si pentu que ça. Par acquit de conscience, on va voir un peu plus loin a pied. Derrière la première montée, les rues ne sont pas plus pentues.

On a quand même joué avec la pente  

On repart et le GPS nous fait passer par le cœur de ville. On voulait des rues en pente... Bah on a été servis !!! En bas de chaque descente ou montée, il y a un stop ou un feu. Ici, les gens doivent avoir une consommation de plaquettes de freins et d’embrayage bien supérieure à la moyenne😳🤪. Dans certaines rues, la pente est tellement forte que les voitures doivent se garer perpendiculairement à la pente.

D’ailleurs, il faut qu’on parle du parking à San Francisco. Dans la théorie, on peut se garer dans chaque rue sauf au bord des angles, sauf là où il y a un panneau pour les bus et sauf là où il y a des entrées de garages. Jusque là, rien de bien compliqué mais dans la réalité, ce n’est pas si simple car il y a dans chaque rue un autre panneau qui donne les règles particulières. Là c’est autorisé et gratuit pour deux heures, sauf si vous êtes détenteur d’un badge de la lettre du quartier alors vous pouvez rester plus longtemps. Là, on se dit chouette, il y a une place, sauf que non car sur le bord du trottoir il y a un minuscule panneau qui dit que cette place là, la seule qui reste de toute la rue, elle est réservée entre 6h du matin et 18h pour les livraisons commerciales… Bon, un peu plus loin il y des places et c’est toujours gratuit, cool! A bah non en fait car en dessous du panneau des deux heures, il y en a un autre. On est aux abords d’une école donc en semaine, entre 7h et 9h, puis entre 12h et 14h, puis entre 15h et 17h, le stationnement n’est pas autorisé. OK, bon, jamais deux sans trois, la troisième sera la bonne. Là, tout est bon, le panneau des deux heures, le panneau de l’école mais on est dans le bon horaire donc tout va bien! Et bien non, car c’est une école privée et le gardien a décidé qu’on ne pouvait jamais se garer même si le panneau affiche le contraire... SUPER...

Bon, on a fini par trouver des places aux différents lieux que l’on voulait visiter sans jamais payer bien cher.

L’autre solution aurait été de se trouver un parking payant à la journée et prendre les transports en commun, mais à 60€ le parking plus les 24€ par personne pour les transports illimités à la journée, ça fait un peu beaucoup d’argent.

En fin de journée, on repasse le Golden Gate bridge pour retourner au point de vue de ce matin. Le soleil est maintenant derrière nous. Et on peut admirer le pont et la baie sans être éblouis.

On reprend le pont pour dormir en ville (il est payant en principe mais tout est en lecture automatique de plaques et ça ne lit pas les plaques européennes 🤫)

On récupère notre panier Too good to go et on se cherche une place limitée à 2 heures car la nuit c’est bon, c’est écrit sur le panneau limité à 2 heures entre 8h et 22h. Le seul truc c’est qu’il faut en trouver une plate 🤣

Tout va bien, nos appli park4night et ioverlander sont là. Il y a juste Minouchon qui fait la tête car c’est pas la fête du chat ici.

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Publié le 15 décembre 2023

29 Septembre

Ahhh là on a du temps typique du coin, brouillard et bruine. Hier soir, on a regardé les prix pour Alcatraz. La visite est gratuite mais le ferry pour y aller est à 45 dollars par personne.😳 Sachant que pour aller sur l'île de Vancouver avec notre fourgon, on a payé 50€, on se dit qu’ils se gavent un peu, beaucoup, alors tant pis! On préfère garder nos sous pour faire deux spectacles du Cirque du Soleil à Las Vegas.

On va donc voir les autres choses qu’on avait sur notre to do list à San Francisco. Le pier 39 et ses lions de mer. Ça pue, ça braille, ça se chamaille et ça roupille. Les otaries sont à la hauteur de leur réputation 🤪😜.

Ensuite, on veut voir la partie de Lombard street qui serpente en pente pas douce. Panorama ô combien connu de San Francisco depuis la course poursuite dans le film Bullitt… Mais si le film là... avec des supers acteurs, machin truc et bidule chouette. Oui j’ai une super culture cinématographique 🤪🤣. On n’avait jamais entendu parler du film mais la rue on l’a vue et re-re-vue en photo 😜

D’après Flo, on n’est pas très loin. Faut juste trouver une place, sauf que la rue est en travaux. Impossible de s'y garer. On trouvera dans la suivante. Ahhhh mais y a pas de suivante voilà la descente en lacets droit devant. Flo s’y engage sans l’ombre d’une hésitation… euuuh OK bon bah allons y.

Je le soupçonne de n’avoir jamais voulu se garer 😂🤣 . Ça passe large🫣🫣… juste au milieu de la descente le tableau de bord bippe et nous annonce <<niveau liquide de frein trop faible>>.🫣🫣 Mais non ! T’inquiète! C’est juste qu’il y a trop de pente… Moui🤪🤪Moui.

En tout cas, les maisons au bord de cette rue sont superbes 👍

Lombard street 

Prochaine et dernière étape de notre passage à San Francisco, les cable cars et leur musée. Pour y arriver, nous devons traverser le quartier du tenderloin (quartier du filet).

On est arrêtés au feu rouge, à 1 mètre du fourgon, un mec est en train de se déféquer dessus en pleine rue au pied des toilettes publiques... Misère, pauvre gars… Il n’est pas le seul à se comporter bizarrement. Il y a des dizaines et des dizaines de personnes qui hantent les rues de ce quartier. Hanter, c’est le terme qui convient… Ils sont là sans y être. Des fantômes parmi les vivants.

Des corps avachis dans les caniveaux ou sous des tentes plus ou moins crasseuses, des affalés contre les murs a sniffer ou s’injecter n’importe quelle substance. Des qui se traînent, hagards, d’une démarche désarticulée. Des morts vivants , The Walking Dead en vrai...

La parfaite image de la première puissance mondiale prend une sacré claque! On avait déjà vu des sans-abris dans les grandes villes, américaines et canadiennes, mais jamais dans de telles proportions et jamais dans un tel état 😳😳😢😢😰😰

La misère humaine poussée à son paroxysme par les dealers ! C’est à pleurer😨😥

On continue à rouler et on s’interroge. Si moi,si nous, perdions tout demain? Est-ce que l’on aurait la capacité de se relever? Et si non, aurions nous la force de résister? Aurions nous ne serait-ce que l’envie de résister à cette évasion artificielle? A cette solution facile pour oublier? Pour pouvoir se perdre définitivement dans un autre monde plus beau que celui-ci ? Je ne sais pas et j’espère que je n’aurai jamais à le savoir.

On passe une grande avenue et d’un coup tout est propre et pimpant. Les gens marchent tranquillement, des locaux, des touristes. Avons nous rêvé? Est-ce que ce quartier existe vraiment? En une rue, tout est effacé, en une rue tout est oublié. La transition est assez incroyable. Alors nous faisons comme ce pays comme cette ville, comme tout monde, au fond, nous les refaisons devenir ce qu’ils sont, des oubliés, des invisibles, des fantômes. D’ailleurs, les avons nous vraiment vus? Bah non voyons… Les fantômes ça n’existe pas. 🤫


Avant de nous garer, nous croisons pour la première fois un taxi sans chauffeur. La vache ça fait bizarre! Il est là, il roule, s’arrête au feu et redémarre au vert. On voit le volant tourner mais personne pour le tenir! Finalement, les fantômes ça pourrait exister.

Nous avons trouvé une place pas très loin d’un terminus d’une des trois lignes de cable car encore en fonction.Nous voyons la voiture arriver, elle rentre doucement sur la rotonde. Le chauffeur et l’assistant descendent et font tourner manuellement le wagon. Un gros coup d’épaule et il est relancé sur le rail de l’autre côté de la rue.Nous voilà debout sur le marchepied à monter les collines de San Francisco comme à l’époque. Aujourd’hui, vu le prix du billet, c’est probablement réservé aux touristes, 8 $ par personne et par trajet 🫣🫣

En visitant le musée, on comprend ce qui justifie un tel prix. Le coût de l’entretien est exorbitant, mais avant d’en arriver là, il faut remonter quelques années en arrière.

La particularité pentue de San Francisco a assez vite posé des problèmes dans le transport. Les chevaux avaient du mal à grimper les côtes et les descentes étaient épiques. L’apparition des premiers bus, guère puissants n’a pas pu régler le problème puisqu’ils étaient eux aussi mis en échec par la raideur des rues. Là, il y a un petit gars plus malin que les autres (pour ceux qui sont capables de retenir ce genre de détail, il s’appelait Andrew Smith Hallidie), donc ce gars là machin chose chouette, il s’est dit, <<si on prenait un téléski mais qu’on enterrait les câbles et qu’on utilisait la force de la vapeur pour faire monter et descendre des petits wagons qu’on aurait accroché dessus? On appellerait ça des cable cars.>> Tadam! En 1873, après moultes prises de tête, de résolution de problèmes épineux (on mange quoi ce midi? et bon sang, il est passé où le marteau?), voila San Francisco équipé d’un moyen de transport efficace et sécuritaire. Le petit gars, malin, est devenu riche en vendant son brevet à plusieurs compagnies. La concurrence était rude. Il y avait même un bureau de poste mobile pour prendre et distribuer le courrier. Pour que les voitures des différentes compagnies ne puissent pas se piquer les lignes, chaque compagnie avait ses propres écartement de rails. Pas bête.😜

En 1902, suite au tremblement de terre et à l’énorme incendie qui s'ensuivit, la majorité des lignes furent détruites et comme on n’arrête pas le progrès, les tramways remplacèrent les cable cars et les bus purent enfin grimper les rues sans difficulté.

Autant dire que ça sentait un peu le roussi pour les cable cars... Surtout que le maire mit en place la suppression progressive des dernières lignes. Cependant, il se heurta à la résistance de la population utilisant encore ces vielles voitures.

Un comité de soutien au maintien des lignes organisa un référendum. Pour ou contre garder les cable cars. Le pour l’emporta mais le maire ferma quand même les lignes car trop vieilles et trop chères à l’entretien.

Les amoureux des cable cars se mobilisèrent pour sauver les dernières lignes, arguant qu’elles représentaient l’histoire de la ville et avaient un fort pouvoir touristique. En 1964, après moults rebondissements, trois ligne furent réhabilitées et classées au patrimoine historique national.

Évidemment, de nos jours, pour faire fonctionner tout ça, l’électricité a remplacé la vapeur. Et le coup élevé des billets permet l’entretien de la machinerie. En particulier les kilomètres de câble qu’il faut intégralement changer tous les trois mois, TOUS LES 3 MOIS !!!!😳😳🤪🤪😱😱. Le changement se fait en une nuit pour que la ligne ne soit jamais à l’arrêt et l’épissure doit être absolument parfaite sans sur épaisseur pour ne pas bloquee les rouages!

Pour comprendre comment fonctionne réellement tout ça, de jolis schémas vaudront mieux que toutes mes explications.

Voilà voilà vous vous coucherez moins bêtes ce soir et nous ça nous permettra de ne pas oublier toutes ces infos super utiles pour briller en société 🤣🤪.

Vieille visionneuse du musée, avec effet de profondeur, s'il vous plait!  

Ce soir nous quittons San Francisco direction le parc national des Pinnacles.

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30 Septembre

Nous avions encore un peu de route ce matin pour arriver à Pinnacles NP.

J’en profite pour passer du temps sur Facebook. Nous suivons plusieurs groupes de voyages en Amérique, ça permet l’entraide et l’échange d’informations entre voyageurs. Ce matin, l’info n’est pas des moindres! Si ce soir minuit le budget fédéral n’est pas voté, ce sera le shutdown comme en 2013 et en 2018. Le gouvernement fédéral ne payera plus ses fonctionnaires, dont font partie les rangers du service des parcs nationaux. Donc soit les parcs restent ouverts mais sans services (c’est un moindre mal), soit les parcs ferment complètement. Sachant que celui de 2013 a duré 16 jours et celui de 2018-2019 un peu plus d'un mois. 😳😳😳😢😢

On croise les doigts pour qu’il se mettent d’accord !!! Déjà qu’on n’a plus qu’un passage aux USA ce serait la loose totale que les parcs ferment…

A l’entrée du parc, on demande à la ranger de l’accueil si elle en sait un peu plus. Non, elle est comme nous, dans l’attente mais sans savoir si demain et les jours à venir elle sera payée. C’est quand même un drôle de système. La paye des rangers change-t-elle en fonction du budget voté? Parce que sinon qu’il soit voté maintenant ou dans un mois, l’argent pour leur salaire doit être prévu dedans, non? De nos yeux de fonctionnaires français, c’est pas très rationnel tout ça, voire complètement illogique. Mais bon, il doit y avoir des subtilités de l’administration américaine qui nous échappent.

Dans le doute, on se choisit une balade pour aujourd’hui et une pour, demain on est optimistes 🤞

La rando du jour est une boucle qui mène à un petit lac. Deux itinéraires possibles, par une grotte ou en surface. On choisit l’air libre pour profiter de la vue. Et quelle vue! 😍.

En rentrant, sur le parking, juste à côté du fourgon on entend toc toc toc. On lève la tête et on cherche sur le tronc des arbres. Il est là le pic à tête rouge qui stocke des glands pour l’hiver, en les enfonçant dans des trous déjà faits ou en en creusant des nouveaux. Toc toc toc il n’est pas tout seul. Toc toc toc, ils sont quatre ou cinq à se relayer sur le même arbre. On les observe un moment puis il est temps d’aller se chercher un coin dodo.

A un moment, Flo me demande si j'ai vu la mygale sur la route. Euuuh non. C’est pas la première qu’il voit apparemment. On devient plus attentifs mais plus rien ne traverse la route.

Notre spot ce soir, un renfoncement sur une route peu passante. C’est pas ouf mais ça suffit au bonheur de Niaouli qui file dans les hautes herbes.


1er Octobre

On reprend la route du parc. Cette fois on en revoit plein des mygales . Elles sont juste énormes!

On finit par s’arrêter sur le bas côté pour en observer une d’un peu plus près. Enfin pas de trop trop près non plus...😨 Elles sont plus grosses que celles de Martinique. Et beaucoup moins colorées. On se demande si elles sont venimeuses. Faudra demander aux rangers, s’ils ne sont pas au chômage technique forcé.

Et bien ils sont là! Le parc est bien ouvert, le shutdown n’aura pas lieu car un budget de secours a été voté en urgence samedi dans la soirée. Ouf! Ils ont 45 jours de plus pour se mettre d’accord. 🤞🤞🤞 La ranger nous explique quand même que dans l’enveloppe votée leur assurance santé n’a pas été incluse…Ça, c’est pas cool car vu les prix de la médecine, ça craint. Le truc c’est qu’avec tout ça, on a complètement oublié de lui demander si les tarentules étaient venimeuses et si c’était habituel d’en voir autant ou si c’était dû à la saison.

Dans le parc, aucun panneau ne mentionne de faire attention au araignées. On peut supposer que si elles étaient mortelles ils y aurait quelques infos au début des randonnées. Non!?

Cette fois la balade est un aller-retour. Sur le plan du parc, elle est indiquée comme de niveau intermédiaire. 😳😳😳😳😆😆😆 euuuh à part une montée de 10 minutes et un passage dans une grotte qui a été créé par un éboulis, le reste du chemin est plat de chez plat. Ça n’empêche pas le paysage d’être magnifique mais on a fini bien plus tôt que prévu.

Les voir depuis le fourgon c’était suffisant 😨
Elle est sortie de là !!

Tant mieux, on va pouvoir faire une partie de la route vers Yosemite aujourd’hui, mais avant on va profiter de la douche chaude des sanitaires du camping qui sont pour une fois accessibles gratuitement pour tous ( 2 douches en 2 jours! Quel luxe!)

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Publié le 22 décembre 2023

2 Octobre

Nous avons roulé le plus possible hier soir pour pouvoir rentrer aujourd’hui en début d’après midi à Yosemite.

Pour une fois, le temps n’est pas avec nous. C’est fort dommage car le point de vue sur la vallée de Yosemite est vertigineux. Le mythique Half Dome est devenu un quart dôme. Une mini trouée dans les nuages nous permet d’en apercevoir un peu plus pendant une ou deux minutes. C’est beau, mais pas suffisant pour nous motiver à faire les randos du fond de la vallée.

En plus, les chutes d’eau qui font aussi la renommée de ce parc ne sont pas des plus fortes en cette saison. Rajoutez à ça la quantité non négligeable d’autre visiteurs avec lesquels il faut composer pour avoir une place de parking, une place au belvédère, une place pour prendre une photo, les mini bouchons des parkings voire les gros bouchons aux intersections… On a décidé d’aller se poser dans la forêt nationale à la sortie du parc pour retrouver le calme et on espère le beau temps demain.

3 Octobre

Il fait beau mais après consultation de notre motivation, nous ne ferons pas la Yosemite Valley. On se contentera de la route scénique qui mène de l’autre côté du parc. Nous allons donc rester dans ce joli coin de forêt pour deux jours.

Mais pourquoi deux jours de pause alors que nous courons maintenant après le temps? Et bien parce que rien ne sert de courir, il faut partir à point. Nous voulons aller voir un autre monument national après Yosemite mais il n’ouvre que le week-end. Le spot permettant à Niaouli de sortir à loisir, pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons déjà ici?

Le temps s’écoule de nouveau lentement, pas de réveil pour se lever, faire des pancakes pour le petit déjeuner qui ne sont finalement prêts qu’à 11h55 . Ça nous avait manqué 😅😜.

Je peux aussi continuer mon projet pour Gertrude (tremblez futurs parents parce ce que j’ai pleinnnnnnnn d’idées pour remplir ses placards, ses étagères et toute sa chambre 😈😈😜!!!!!)

Tadammmm  je suis assez fière de moi🤪

5 Octobre

Allez! Le temps de la pause est terminé. Retour à la découverte !!!

Il faut d’abord finir Yosemite et sa route panoramique. Le glacier qui occupait ces lieux autrefois a laissé place à une mer de granit. Des vagues et des vagues de pierre nue, à perte de vue, que la vie tente de coloniser en envoyant ses émissaire les plus robustes. Alors, de la moindre faille, du moindre petit interstice sort un arbre. Plus ou mois vaillant mais bien vivant. Un jour, ici, la forêt gagnera. Ici, un jour, la mer de pierre disparaîtra. Rassurez-vous, vous avez encore largement le temps de venir l’admirer avant que la vie ait tout transformé.

De points de vue en belvédères, de grosses pierres en jolis lacs, on finit par atteindre la sortie de Yosemite.

Quelques kilomètres plus loin, c’est Mono Lake. Ce lac a plusieurs particularités. La première, c’est qu'il est salé. Phénomène accentué par le prélèvement d’eau, en grande quantité, dans les rivières qui normalement le remplissent. Tout cela pour alimenter Los Angeles. Sa salinité atteint aujourd’hui 10%, pour comparaison la mer est a 3,5% et la mer morte varie entre 28 et 33%. Ce qui est rigolo, c’est que malgré tout, sa micro couche de surface reste douce, donc il gèle en hiver.

Deuxième point remarquable: le lac possédait des sources d’eau douce sous marine. Certains minéraux contenus dans l’eau douce réagissant au contact de l’eau salée ont précipité en formant des colonnes. Avec la baisse du niveau du lac, ces colonnes sont maintenant visibles du bord du lac.

Dernier petit truc rigolo à voir: les mouches, oui oui vous avez bien lu.

C’est une espèce particulière qui vit sur le lac. Elles formes des amas sur l’eau et sur la plage.

C’est comme courir après les mouettes ou les goélands quand on était enfants. Sauf que là on fait décoller des nuages de petites mouches. Oui, même adultes, on reste de grands gamins.

Ce soir, on dort dans la National Forest qui borde le lac. Comme ça, on va pouvoir tester demain la baignade dans une eau très salée.

6 Octobre

Pas très loin de notre coin nuit se trouve un site historique. Enfin, site historique est un bien grand mot car il ne reste plus grand chose de la scierie qui se trouvait là. Mais l’histoire qui va avec est bien plus intéressante.

Lors de la ruée vers l’or, la ville de Bodie s’est construite en Californie dans un endroit où ne poussaient pas beaucoup d’arbres. Or, pour construire les bâtiments, étayer les mines et se chauffer, le bois était indispensable. Ils ont donc commencé par le faire importer du Nevada mais c’était long et coûteux. Le bois attirait alors toutes les convoitises et le vols étaient fréquents. Un habitant excédé a fini par discrètement piéger certaines bûches de sa réserve. Le soir venu, le poêle et le toit de la maison de son voisin explosaient!

Pour mettre fin à cette pénurie de bois et aux tensions qui allaient croissantes à cause de cette problématique, certains habitants se mirent à explorer les territoires environnants. Ils tombèrent sur cette forêt plus proche et y construisirent plusieurs scieries comme celle que nous avons en ruines sous nos yeux. Une ligne de chemin de fer a également été installée, juste pour le transport du bois, c'est dire l'importance de cette ressource à l'époque!


On attend que le soleil soit bien chaud pour pouvoir aller faire trempette. Bon, après avoir mis un orteil, Flo ira tester tout seul. Il a d’ailleurs un peu de mal à rentrer dans l’eau. Il flotte un peu mieux mais c’est pas si impressionnant.

Par contre ce qui est surprenant, c’est la couche d’eau douce de surface, qui, dès qu'on met la main dedans, se mélange à l’eau salée et rend trouble toute l'eau environnante. Transparente, mais comme un verre dépoli. Autre sensation étrange, on dirait que l’eau est savonneuse, comme lorsque qu’on se lave les mains sauf que ça ne mousse pas, c’est juste poisseux. Il parait que c’est dû à la composition particulière des sels du lac.

Flo a le droit à un bon rinçage à l’eau douce à l’arrière du fourgon.

Roule roule petite maison

Toujours plus au sud nous descendons

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Publié le 28 décembre 2023

7 Octobre

C’est bon, nous sommes samedi Devil’s Postpile est donc ouvert. En été, une navette est obligatoire pour descendre dans le fond de la vallée et on comprend pourquoi. La route est bien étroite et sinueuse. A 8h30, tout va bien, personne ne remonte encore.

La vache! Le parking est déjà bien plein, on ne pensait pas que ce parc attirait les foules. On est contents de s’être levés de bonne heure.

Le point d’intérêt ici, ce sont les orgues basaltiques. Il y a aussi une très jolie cascade mais il faut faire 16km de marche pour l’atteindre et nous n’avons pas le temps parce que cette après-midi, nous avons prévu de visiter un autre camp d’internement de japonais, celui de Manzanar. On ne lâche pas l’affaire, on l’aura notre site historique ouvert! En plus, on a vérifié, il y a un musé digne de ce mon, pour celui là 😜Mais ça c’est pour cet après-midi. Pour l’instant, concentrons nous sur la visite de cette structure géologique particulière, que sont les orgues basaltiques. Ils sont dus à une activité volcanique, mais les chercheurs ne savent pas laquelle de la région est responsable de cette formation. Pas grave, ça ne nous empêchera pas de les admirer. Du bas d’abord, puis du dessus. Certains sont bien droits, d’autres on été pliés par une force colossale. Le temps en a fait tomber beaucoup. Avec la rivière qui coule au fond, la colline et la forêt, le paysage est magnifique.

Et dire que cela a failli disparaître au début du 20ème siècle. Sous la pression des lobbies miniers du coin, cette région a été retirée du parc national de Yosemite en 1905. Le but pour les mineurs était de faire sauter les orgues basaltiques pour réaliser un barrage sur la rivière. Heureusement, amoureux de la nature et scientifiques ont réussi, après plusieurs années de lutte, à refaire passer ce lieu sous le giron du National Park Service. (en 1911). Cependant, dans la bataille, l'endroit a perdu son statut de parc national pour devenir monument national. Les conditions de protection ne sont pas les mêmes mais c’est déjà une belle victoire.

A la fin de notre balade, c’est l’invasion sur le parking !!!! Il y a des voitures dans tous les coins dont une qui s’est garée derrière nous 😳😳 on espère pouvoir sortir sans lui rentrer dedans.

Après plusieurs manœuvres, nous réussissons à sortir de notre trou, heureusement! Pour une fois que l’on va pouvoir visiter un camp japonais ouvert, cela aurait été un comble de pas pouvoir le faire en raison d’un blocage de parking 😂🤣.

Et ça aurait été vraiment dommage car le musée est bien fait. On complète nos connaissances sur cet enfermement arbitraire des japonais et citoyens américains d'ascendance japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Avant de partir, on discute un peu avec la ranger. On lui explique qu’en France, cette partie de l’histoire de la seconde guerre mondiale n’était pas du tout enseignée à l’école. Elle nous a expliqué que dans la quasi totalité des USA non plus. En fait, chaque état édite son propre programme scolaire. Il n’y a aucune ligne directrice commune… En Californie, ils en parlent mais dans les autres états pas forcément… Cela nous a bien surpris.

On a repris la route, pas de Death Valley National Park.😢😢 Le parc a été totalement détruit par une tempête il y a quelques mois. Nous devons descendre vers le sud et contourner toute la chaîne de la Sierra Nevada pour rejoindre le parc national de Sequoia qui sera notre étape des deux prochains jours.

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Publié le 10 janvier 2024

8 Octobre

La première balade que nous choisissons n’est pas pour admirer des séquoias mais le panorama. Pour cela, il faut monter sur un énorme rocher qui sert de promontoire pour admirer la vue.

Quand on regarde la route qu’on a emprunté pour monter jusque là, elle tourne sec.

De l’autre côté, les pics de la Sierra Nevada se découpent dans le ciel bleu.

Allez, il est temps d’aller admirer les géants. Mais d’abord, passage obligé par le tunnel log. Ce fameux tunnel découpé dans un tronc de séquoia.

En gros, ils ont construit la route et, peu après, un séquoia est tombé en plein milieu. Ils ont donc décidé de faire un tunnel dedans pour récupérer la route. Évidemment, le gabarit des véhicules de l’époque était bien en-dessous de celui de notre maison qui roule, alors on a dû se contenter de regarder les autres passer dessous.

Un peu plus loin, les rangers, au tout début du parc, avaient aménagé une sorte de route sur un tronc, juste pour l’attraction et les photos. De nos jours, on peut toujours le voir mais plus monter dessus. Des panneaux nous montrent des photos d’époque.

Sur la route du Général Sherman (le plus gros séquoia du parc), il y a un un homme qui nous fait des grands signes. On s’arrête pour lui demander ce qu’il veut. Il nous tend un billet de 5 $ pour que nous le ramenions sur le parking un peu plus haut... C’est une manière originale de faire du stop.

Montez monsieur, mais gardez vos sous.

On discute avec lui. Il vient d’Indianapolis. Il est en vacances pour trois semaines avec ses parents. Pendant la conversation Flo a une illumination. Il y a quelques semaines on s’est dit qu’il fallait qu'on goûte la root beer (ou racinette en québecois). C’est un soda américain fait par la chaîne de fast food A&W. On ne voulait prendre qu’une cannette ou une seule petite bouteille mais elles n’étaient vendues qu’en pack de 6 minimum. Évidemment, ce qui devait arriver arriva, à la première gorgée POUAHhhh !!!! Mais c’est quoi ce truc !!!!! On dirait un médoc!!!! Horrible !!!! Ça a le même goût que le truc contre la diarrhée que j’avais eu bien du mal à prendre lors de notre retour aux USA après le Mexique. Cela fait donc plusieurs semaines qu’on se trimballe 5 petites bouteilles de soda imbuvable (pour nous ), dans notre fourgon déjà plein comme un œuf.

Le coup de génie de Flo: demander à notre auto stoppeur s’il aime la root beer!!👍👍 Il nous dit que ça dépend des marques.

- C'est de la A&W (on croise les doigts discrètement)

- Oui, celle là, c’est la meilleure. Ouf 😮‍💨

- On vous en donne 5!!! On lui explique que nous avons voulu goûter mais que pour nous ça fait vraiment trop médicament, ça le fait rire.

En sortant il nous donne les 5 dollars malgré nos protestations.

Bilan: moins de place dans le portefeuille et plus de place sous la table, pas mal!!!

Le Général Sherman n’est pas très impressionnant. Dans mon souvenir d’enfant, les kaori de Nouvelle-Zélande étaient bien plus impressionnants. Était-ce dû à mes yeux d’enfant ou bien au fait qu’on remarque moins un géant parmi les géants? En tout cas, il déplace les foules. Il y a une sacrée queue pour se faire prendre en photo devant lui 🤪🤪 Les gens, vous savez quoi? Vous pouvez faire le tour et de l’autre côté, il n'y a personne. Je dis ça, je dis rien …..🤣😜.

Pour aujourd’hui, nous ne ferons rien de plus, alors direction la National Forest pour dormir à la limite du parc. Chat peu enfin sortir se dégourdir les pattes.

9 Octobre

Toute la route scénique a ramassé pendant la tempête, la même qui a détruit Death Valley. Même mal, même effet, elle est fermée. Nous n’avons donc que deux choses à faire pour finir notre passage au pays des arbres géants: un point de vue et le Général Grant, l’arbre de noël de la nation.

Le paysage est joli mais un peu enfumé par le feu.

Sur la route, un pompier surveille. On en profite pour lui poser des questions sur les feux. Celui-là est dû à un éclair sec. Ils l’ont maîtrisé et maintenant, ils l’utilisent pour faire le ménage des bois morts et des broussailles du coin pour éviter que la forêt ne devienne trop dense. On a lu ça dans plusieurs visitor center, si on ne laisse pas les petits feux faire de la place, la forêt devient très dense et lorsqu’il y a un feu, celui-ci est colossal et détruit tout. Les petits feux sont donc nécessaires pour éviter les gros et en plus, certaines espèces de graines ont besoin de la chaleur du feu pour s’ouvrir.

La balade du Général Grant est plus sympa que celle de Sherman. Déjà, il y a moins de monde, ensuite, ce n’est pas le seul intérêt du petit sentier. Il y a d’autres séquoias avec chacun leur particularité. Ici un double, là bas, un qui était double mais il ne reste que la carcasse vide du tronc jumeau. Il y a en a même un couché qui a été creusé pour servir de maison à un berger. On rentre par les racines et on ressort par les branches.

Le bord de la route, en quittant les parcs de Séquoia et Kings Canyon, est jalonnée de petits feux de broussailles, et de panneaux disant de ne pas appeler pour signaler le feu.

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Publié le 14 janvier 2024

On roule vers le sud. Vers Calico, mais surtout Joshua Tree NP qui sera notre dernière étape en Californie et notre point le plus sud de ces trois mois.

Sauf que sur la route, on voit le panneau Cesar Chavez NM. On s’était dit qu’il passerait à l’as vu le changement de programme mais il est juste à côté et puis c’est le soir, il faut bien dormir. On sort de l'autoroute et on passe voir si on peut dormir sur le parking du site. Non, mais le gardien nous indique le parking de la caserne des pompiers juste à côté.

10 Octobre

9h10, nous voilà à l'entrée.

Après la seconde guerre mondiale, l’Amérique met en place des réformes pour encadrer les conditions de travail: horaires, rémunération, sécurité, tout y passe. Cependant, à chaque fois, les représentants du monde agricole arrivent à exclure les ouvriers agricoles de ces réformes.

A cette époque, les ouvriers agricoles sont en grande partie constitués de personnes pauvres issues de l’immigration mexicaine et philippine. Ils s’entassent par dizaines dans de minuscules maisons de tôle près des champs. Les enfants travaillent tôt pour aider financièrement la famille.

Voyant leur exclusion de toute ces réformes sensées améliorer leur sort , les ouvriers agricoles des deux communautés finissent par s’unir pour faire grève en espérant obtenir des meilleurs salaires et de meilleurs conditions de sécurité. Par exemple, la mise a disposition d’eau potable dans les champs pour les ouvriers ou bien l’obligation de fournir aux ouvriers des tenues de protection lors de l’épandage de produits phytosanitaires, rien de démesuré. A la tête du mouvement: Cesar Chavez.

La grève va durer 5 ans. Les propriétaires terriens ayant trouvé la parade au manque de personnel. Ils utilisent un texte de loi datant de la guerre qui leur permet, pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, d'embaucher des étrangers, en l’occurrence des Mexicains. Comble du cynisme, ces ouvriers mexicains sont payés plus cher que les ouvriers agricoles Américains... Ce qui augmente d’autant plus la rancune des grévistes. Pour palier à cela, ils mettent en place des boycotts, ils obtiennent des soutiens financiers de syndicats ou d’hommes fortunés sensibles à leur cause. C’est grâce à cela qu’ils ont pu tenir si longtemps et qu’ils ont finalement obtenu gain de cause. Pendant que Flo finit de lire toutes, toutes…toutes….!!!!😱🤪les explications, je vais dehors profiter des jardins du site historique. Une petite oasis dans une terre toute sèche. Des qu’elle me voit dehors, Niaouli, que nous avons laissé gambader sur le parking, se précipite pour me suivre partout et se rouler sur les dalles de béton toutes chaudes du jardin.

Celui-ci est magnifique, fontaine, plantes grimpantes et arbres bien verts, ça change des broussailles épineuses du coin.

On repart plus instruit sur la grève des raisins et en n’ayant pas trop perdu de temps.

A midi, nous décidons d’essayer la chaîne de fast-food In-N-Out. Les burgers sont simples mais bons et ils maitrisent les milkshakes. On pourra s’en reprendre à l’occasion.

On continue à rouler jusqu’à arriver à la ville fantôme de Calico une heure et demie avant sa fermeture. Ça sera donc gratuit. Cool! Et heureusement! Car oui, Calico est une vraie ville minière qui a existé mais elle a été rachetée dans les années 1950 par un entrepreneur possédant un parc d’attractions: il y voyait un potentiel touristique. On est loin des parcs à sensations mais loin aussi de l’authenticité de Bannack ou Garnet. C’est beaucoup plus vivant et en bon état pour une ville fantôme 👻🤣😂 Un bâtiment sur deux est une boutique de souvenirs plus ou moins en rapport avec le lieu. Les activités: mine, petit train, etc sont à payer en plus. Les autres bâtiments sont des petits « musées » gratuits. On n'apprendra pas grand chose mais c’était rigolo à faire, ça faisait une pause dans la longue route. Mais si on avait dû payer les 6 ou 8 dollars par personne, on aurait fait un peu la tête.

La ville a l’époque, côté mine
La ville a l’époque, côté habitations
L’école

On arrive au spot de nuit. Niaouli bondit hors du fourgon, son tour dans les jardins du Cesar Chavez NM ne lui ont apparemment pas suffi. Elle rentre rapidement. Les a-t-elle sentis? Quelques minutes plus tard, les coyotes hurlent pas très loin. On tente de les observer avec nos lampes mais nous ne voyons que leurs yeux briller dans la nuit.

Découverte du spot au matin 
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Publié le 16 janvier 2024

11 Octobre

On attaque notre dernière étape californienne : le parc national de Joshua Tree.

Au visitor center, on a récupéré un plan du parc sur lequel il y a des photo des animaux que l’on pourrait croiser. Tortues, tarentules, scorpions et le roadrunner !!! C’est l’oiseau dans Bipbip et le coyote !!!!! De se qu’on voit sur les photos, il a l’air bien plus petit que dans notre imaginaire. Dans le dessin animé, il est plus grand que le coyote qui le traque sans relâche. Sauf que sur la photo on a plutôt l’impression qu’il ne fait qu’une quinzaine de centimètres de haut. En tout cas on espère en voir au moins un !

Il y a pas mal de petites balades à faire dans des coins assez opposés du parc. On décide donc de couper notre visite en deux, le Nord et le désert de Mojave pour aujourd’hui, le sud et le désert du Colorado pour demain.

On retrouve les paysages qui nous fesaient rêver quand on préparait le voyage. Pourtant, on ne vivrait là pour rien au monde, c’est bien trop sec et bien trop poussiéreux, mais c’est beau.

Paysages de rocaille colorée d’où sortent des arbres aux formes torturées, on se croirait tombés dans l’esprit d’un auteur de science-fiction. Nous voila débarqués sur une planète inconnue. Un paysage peu habituel de roches et pierres s’offre à nos yeux de voyageurs intergalactiques. Il fait chaud, la poussière vole, nous devons rester prudents car ce désert semble habité par de gros vers au têtes multiples couvertes de forêts de dents acérées. Oui j’ai beaucoup d’imagination 🤪🤪.

On ressort du parc pour aller se trouver un spot sur les terres BLM.

La route pour y accéder est une véritable catastrophe. On ne passera jamais par là. C’est bizarre car sur notre application, il y a plein de commentaires qui disent que la route, bien que sableuse, est praticable... On n’a pas dû trouver la bonne.

Après plusieurs minutes à tourner en rond, on finit par se retrouver sur la bonne piste. Elle est bien pleine de sable mais ça passe . Notre coin nuit est magnifique et nous sommes seuls au monde!!!

12 Octobre

Toujours pas la moindre trace de scorpion et encore moins de roadrunner. 😢On est bien triste, ça nous aurait fait plaisir d’en voir en vrai !!

On se rattrape sur les balades. Nous avons changé de désert et ça se voit !! Fini les arbres biscornus. D’ailleurs, ce ne sont pas des arbres mais plutôt des gros agaves. Place aux cactus!

Première balade  

Sur notre première balade, on rencontre un jeune couple de français qui comme nous voyage en camping car. On visite nos maisons qui roulent mutuelles. Ils ont acheté un vieux camping car américain, c’est drôlement grand, par contre c’est vintage 😳😳mais eux ils ont une énorme banquette. Ça nous fait rêver!!! Un canapé où on pourrait regarder un film dans les bras l’un de l’autre, ou lire un livre roulé en boule dans un des coins.

On parle de nos programme respectifs passés et futurs. Ils ne leur reste que trois semaines pour à peu près le même programme que nous en Arizona et en Utah. On trouvait que notre un mois et demi c’était court, finalement on est larges 😜😂.

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Publié le 19 janvier 2024

13 octobre

Nous voilà dans l’Arizona. On le sait à deux choses: le prix du carburant (Ouf, il est bien moins cher ici!) Et les cactus 🌵. C’est bon, cette fois l’Arizona ressemble à l’idée qu’on s’en faisait 😂🤣.

Enfin, le sud de l’Arizona, car plus on remonte vers le nord, plus le désert change. Du relief apparaît et les cactus disparaissent.

Nous faisons une pause à Walmart pour avoir du réseau. Nous devons acheter nos billets d’avion. Ça y est c’est officiel, départ le 13 décembre de Washington😢😢😢 c’est dans deux mois tout pile. 😱😱😱😱 plus que 2 mois !!!!!

On dort pas très loin de la route, mais ça n’empêche pas un coucher de soleil magnifique.

14 octobre

On ne se lève pas trop tard car ce matin c’est éclipse! Et une bien particulière car elle est annulaire.

Pour pouvoir l’observer, il nous faut des lunettes de protection. Direction le site du service des parc nationaux le plus proche: Montezuma Castle. C’est un site historique où l’on peut voir un ancien pueblo à flanc de falaise. Le site est sûrement intéressant mais là tout de suite, c’est pas notre priorité. Vite, le magasin du visitor center, l’éclipse a déjà commencé. On le sent, il fait plus froid !!

A peine sortis, on lève le nez. Parfait, juste à temps pour voir le C se former. Puis la lune et le soleil on continué leur route chacun de leur côté.

A la base, on avait prévu de la voir au parc national de Crater Lake. Là bas, on aurait été dans la zone d’éclipse totale et on aurait bien pu voir l’anneau complet, tant pis. C’est la vie.

A la fin on prend quand même le temps de visiter le parc. On n’y apprend rien de plus mais c’est toujours sympa de voir des ruines anasazi.


D’ailleurs, on en a fait d’autres quelques kilomètres plus loin: celles de Tuzigoot. Là, les ruines étaient moins belles mais le musée plus intéressant et il vendait du sirop de cactus. C’est pas mauvais mais c’est pas exceptionnel non plus 😂😜

Les ruines étaient ensevelies. Pendant la grande dépression l’état a décidé
Pour donner du travail aux gens de la région de mettre au jour les ruines
Et d’en faire un monument historique

Plus on roule et plus la roche devient rouge. Bienvenue dans le Red Rock Country!!!!

Une route scénique nous fait passer juste à côté du Red Rock State Park qui a l’air magnifique. 🤩

Malheureusement, nous n’avons plus le temps de rajouter des visites à notre programme déjà quelque peu surchargé. Argfff c’est un peu frustrant !!!! La balade que nous avons prévu pour aujourd’hui se trouve à quelques kilomètres de là : le devil’s bridge à côté de Sedona.

A notre arrivée; il fait une chaleur à crever. Nous décidons d’attendre 17h pour partir. Il fera bien plus frais et en plus, il y aura moins de monde. Ce que nous n’avions pas pris en compte dans nos calculs, c’est qu'il fait nuit noire à 18h30. Eh oui! Nous sommes bien plus à l’est que les jours précédents! Nous avons bien pu profiter des étoiles et vive la fonction lampe torche des téléphones portables 😜.

Par contre, parcourir la piste pleine de trous et trouver une place dans les campings gratuits de Sedona, tout ça de nuit, ça a été plus sportif 😂🤣.

15 octobre

Aujourd’hui, réveil à 6h30 pour un départ de rando à 7h. Comme ça on a le frais et la lumière 😜. De plus, on sera rentré pour midi et minouchon n’aura pas à souffrir de la chaleur. Pour être sûrs, on lui a mis deux ventilateurs, de l’eau à profusion et des pain de glace emballés dans des serviettes à plusieurs endroit.

je ne sais pas si tout a l’heure il fera chaud, mais pour l’instant, c’est polaire et pantalon !

Le canyon, d’abord très large, se referme au fur et à mesure de notre balade.

On est bien contents d’être partis tôt car nous faisons tout l’aller à l’ombre.

Notre balade se termine dans un cirque un peu en hauteur. Le soleil passe le bord des hautes falaise en même temps que notre arrivée. Nous prendrons notre petit déjeuner ici, la tête chauffée par le soleil. Il y a pire comme salle à manger 😍

Avant de rentrer, petit détour par la Subway cave. Le lieu est superbe. On n’est pas tout seuls mais pour les photos c’est plutôt pratique. 👍

On approche de midi et sur la route du retour, nous croisons pas mal de monde qui partent faire la balade. Je suis bien contente de m'être levée tôt ce matin, car nous sommes maintenant en plein cagnard et il fait ultra chaud !!!

D’ailleurs on est assez surpris car pas mal de personnes sont sans chapeau et sans ou avec très peu d’eau 😳😳😳😳. Nous, on avait pris nos trois gourdes et c’était tout juste. Comment font-ils? 14km sous le soleil sans boire ????? J’en serais incapable😳😳

Il y aurait encore plein d’autres balades à faire autour de Sedona, mais il y a aussi plein d’autre lieux à découvrir ailleurs. Ça sera pour une prochaine fois si on revient aux USA.

Après une douche en pleine nature, nous avons décidé de profiter de notre passage à Flagstaff pour aller manger dans un diner. On ne pouvait pas partir des USA sans un arrêt dans un de ces restaurants mythiques de la route 66. On a choisi le Galaxy Diner. Il est tout comme dans les films. Le comptoir avec ses tabourets et les banquettes en skaï, tout y est. Il y a du monde, et pas que des touristes, pas mal de gens viennent prendre à emporter. C’est plutôt bon signe.

Après une entrée de petits trucs frits, Flo prend un burger et moi je teste un plat: steak pané. on s’attendait à une sorte de cordon bleu au bœuf. Pas du tout, ce sont deux steaks hachés frits, secs comme la pierre avec un demi épi de maïs, une purée, une tranche de pain de mie soit disant à l’ail et une sorte de béchamel très très diluée, ça n’a aucun goût. C’est vraiment trop bizarre !!!!

Le burger de Flo n’est pas non plus des plus ouf. On finit quand même sur une bonne note avec nos milkshakes. Ils proposaient 100 parfums différents. Flo a pris beurre de cacahuète M&Ms et moi menthe M&Ms.

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Publié le 22 janvier 2024

16 Octobre

Aujourd’hui, c’est journée route avec quelques stops rapides sur le chemin. D’abord, Walnut Canyon, des ruines anasazi dans un canyon tout blanc.

Ensuite, Meteor Crater. Ce n’est pas un lieu géré par les parcs nationaux et on le sent passer: 27 dollars par personne. Outch ça pique un peu! D’autant plus que le musée n’est pas sensationnel. Le film d’explication reprend sept ou huit fois les mêmes images, sur 10 minutes, ça fait beaucoup. Quant au simulateur, euuuuuuuh, même les enfants ça doit pas les faire rêver... Après, c’était le seul moyen pour accéder au cratère à proprement parler. On ne l’aurait pas fait, on aurait regretté mais est-ce que ça valait vraiment le prix qu’on a payé? Sûrement pas. Après, c’est probablement le seul cratère de météorite qu’on verra de toute notre vie. Oui oui on essaye se rassurer comme on peut pour ne pas se dire qu’on s’est fait plumer comme des touristes 🤣😂🤣.

Encore un peu de route et nous voilà arrivés aux portes de Petrified Forest National Park.

On dort juste à l’entrée pour être parés pour demain.

17 Octobre

De ce parc, on n’attendait pas grand chose car nous n’avions trouvé que peu de photos sur internet. Ça a donc été une très bonne surprise. Déjà, voir des troncs entiers changés en pierre, de couleurs différentes en fonction des minéraux présents, c’est assez ouf, mais les paysages de badlands, tantôt bleu/violet, tantôt rouge profond, c’était magnifique.

En plus sur le parking du visitor center on a vu un roadrunner !!! C’est vrai que ça court bien penché en avant et assez vite mais la ressemblance s’arrête là, c’est ni bleu, ni grand😜.

roadrunner

Au musée, on a appris comment les arbres se sont transformés en pierre. Cette zone était, il y a quelques milliers d’années, tropicale avec pas mal de rivières. Les arbres morts qui tombaient dans l’eau finissaient rapidement par être ensevelis sous les sédiments. Ils se retrouvaient alors en milieu anaérobie et étaient ainsi protégés de la décomposition organique. Les minéraux de silice présents dans l’eau mélangée aux sédiments s’infiltraient dans le bois et minéralisaient les cellules organiques en les transformant en quartz. Si la silice était pure, cela donne la couleur blanche. S'il y avait présence de fer, la palette s’étend alors du rouge au violet, et si du manganèse était présent, la couleur va alors du noir au gris.

Dans ce parc, il y a aussi un autre truc à voir, beaucoup moins impressionnant. On peut même dire pas vraiment intéressant . Après, on passait littéralement devant, donc on a fait un arrêt.

Roulement de tambour 🥁🥁🥁🥁🥁🥁🥁sous nos yeux ébahis... l’ancien tracé de la Route 66! Tadammmm……….. Ha ben en fait, y a plus rien à voir 😂🤣😂🤣😂🤣🤣😜. La végétation a tout fait disparaître, sauf les vieux poteaux électriques qui la bordaient.

Cela nous a quand même permis d’apprendre que la Route 66 a été ouverte en 1926 en joignant plusieurs portions déjà existantes. Qu’elle n’a été intégralement pavée qu’en 1938 et a officiellement été déclassée en 1985.

Elle passait dans la partie nord du parc, qui, à l’époque n’en était pas un (cela date de 2004).

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Publié le 26 janvier 2024

18 Octobre

Après un dodo en pleine nature, nous nous rendons au Hubbell trading post National Historic Site.

A l’arrivée, ça ne paye pas de mine. Heureusement, le musée est bien fait, comme toujours dans les sites gérés par le National Park Service. On y apprend la petite histoire du lieu dans le contexte de la grande histoire.

En 1864, le colonel Carson pratique dans la région la politique de la terre brûlée dans le but de soumettre les indiens Navajos, tuant le bétail, rasant les maisons et brûlant les cultures. Face à ces attaques incessantes, quelques uns réussirent à fuir mais la plupart durent se rendre. Hommes, femmes, vieillards et enfants entamèrent ce que l'on a appelé la longue marche. Un parcours de 500 kilomètres dans une région aride, encadré par des soldats qui les forçaient à avancer à un rythme soutenu avec peu d'eau et de nourriture. Ces conditions difficiles auront raison de la vie de 200 d'entre eux. A Bosque Redondo, leur lieu d'exil forcé, on estime le nombre de déportés entre 8000 et 9000. Ils y resteront 4 longues années. En 1868, le traité de Bosque Redondo, signé par la plupart des chefs Navajos met fin à cet épisode difficile. Une réserve est créée sur leurs terres ancestrales et les enfants doivent être scolarisés. Un peu de nourriture et quelques équipements leurs sont fournis. Cela est une bien maigre consolation au vu de ce qu'ils ont perdu.

Lors de la réinstallation des indiens sur leurs terres, les postes de traites se sont mis a jouer un grand rôle commercial et social car ils leur ont permis de se fournir en biens essentiels à leur relance. De plus, durant leur enfermement, les indiens avait pris l'habitude d'utiliser ustensiles et denrées fournis par les colons, ce qu'ils pouvaient retrouver dans ces postes d’échange. Le principe était simple, contre des articles d'artisanat ou des peaux d'animaux, les autochtones obtenaient un crédit pour acheter ce dont ils avaient besoin (nourriture, outil, fusil, tissu...).

John Lorenzo Hubbell a racheté le poste de traite où nous nous trouvons aujourd'hui en 1878, soit 10 ans après le retour des indiens sur leurs terres. Contrairement à beaucoup d'autres, Hubbell a connu le succès commercial. Ce qui est assez normal puisque lui et sa famille se sont bien intégrés auprès des indiens, en maîtrisant parfaitement leur langue (ils servaient fréquemment d'interprètes) et en respectant leurs traditions. Ici les indiens étaient traités avec respect et honnêteté, ce qui change tout. De plus Hubbell a très vite promu l'artisanat Navajo auprès des riches citoyens américains. Plus particulièrement les bijoux en turquoise et les tapis en laine. Le motif "rouge Navajo" s'est vite imposé comme une référence. Ce qui a permis aux tribus commerçant avec lui de prospérer. Le commerce a été géré par des descendants de M. Hubbell jusqu'à son rachat par le service des parcs en 1967.

Ce que l’on trouve sympa c’est qu’ils rendent tout ça vivant. Le trading post est toujours en activité, on y trouve des souvenirs classiques mais pas que. Il y a un peu de produits alimentaires fabriqués localement et les indiens y laissent en dépôt-vente leur artisanat. En particulier des couvertures et des tapis tissés en laine. On peut nous même s’essayer au cardage et au tissage. D’ailleurs, à notre arrivée, les deux rangers avaient devant eux d’énormes sacs de laine qu’ils étaient entrain de carder et de filer.

Plantes utilisées pour teindre la lain

Après toutes ces découvertes, nous avons filé vers notre prochaine étape: le grand canyon, rive sud. Si on roule bien, on devrait pouvoir être à l’heure pour admirer le coucher de soleil .

19 Octobre

Au grand canyon les balades sont:

-soit sans grand intérêt. Aller d’un point de vu à un autre en longeant la route.

-soit d’un niveau bien trop dur pour nous. Descendre tout au fond du canyon et remonter sur l’autre rive, ça prend plusieurs jours et quelques muscles que nous n’avons pas.

On se contente de faire les points de vue successifs, en fourgon, puis en navette.

C’est beau et grand! On a quand même du mal à se dire que l’autre rive est a 16km. On a l’impression qu’elle est bien plus près car malgré la brume des feux de l’autre rive, on voit super bien!


A l’arrêt des navettes, il y a un panneau qui indique pour ce soir une activité astronomie animée par des chercheurs au visitor center. Cool! On avait adoré celle de Chaco, on est super contents de pouvoir en refaire une.

On arrive pile a l’heure. Ça commence par une petite conférence de vulgarisation sur la création des planètes, les différences entre météores, astéroïdes et comètes. C’était intéressant même si on n'a pas tout tout compris à cause de la langue.

La deuxième partie de la soirée se passe sur l’immense parking des bus d’un des belvédères. Là, une professeur en astronomie nous montre grâce à un laser différentes constellations mais aussi Jupiter et Saturne. Pour finir, notre conférencier reprend la parole pour nous montrer des étoiles au télescope. Vu le nombre qu’on est, impossible de passer un par un derrière l’oculaire. L’image est projetée sur un écran. Pour changer d’étoile, il la sélectionne dans une liste pré-enregistrée et le télescope la cherche tout seul😳😳. Pendant ce temps là, la professeur nous montre, avec son laser, où elle se situe dans le ciel, comme ça de tête😳👍

Ils nous montrent différentes nébuleuses et la galaxie d’Andromède.

L’heure de la dernière question arrive. Là, on à senti qu’on avait pas la même culture que les américains. Déjà, à la fin de la conférence, au moment de passer la main à la femme professeur en astronomie, le conférencier nous avait dit qu’il l’avait demandée en mariage et qu’elle avait dit oui. On avait trouvé ça bizarre d’étaler sa vie privée devant une bonne centaine de gens qu’il ne connaissait pas ….. mmm intéressant mais quel est le rapport avec la dernière question? … J’y viens, j’y viens.

Un petit monsieur a demandé en dernière question où et comment il l’avait demandée en mariage ???😳😳😳😳🤪🤪 euuuh mais, comment peut-il oser poser cette question? C’est ultra personnel!!! C’est un peu gênant comme question… Et bah vous savez quoi? La foule a applaudi la dite question et le chercheur lui a répondu !!!😳😳 Pendant une rando en Suisse. Il avait mis la bague dans une poche de ceinture sauf qu’elle est tombée dans la jambe de son pantalon donc qu’il avait une démarche un peu étrange. Sa future femme a trouvé son comportement bizarre et pensait que ça n’allait pas. Il a réussi à finir la rando et à la demander en mariage au bivouac et elle a dit oui!!!! Tout le monde a fait des hooo des haaaaa et a applaudi. Sont bizarres les américains 😂🤣…..Enfin de notre point de vue de français 😜. On est peut-être un peu coincés en fait…😂🤣

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Publié le 28 janvier 2024

20 Octobre

Après la rive sud, direction la rive nord a 336 km tout de même! On a passé la journée à faire la route alors qu’à vol d’oiseau c’est à côté…

Pour la nuit, on se pose dans la forêt nationale de Kaibab. Non, on n’a pas du tout rigolé du nom de cette forêt 🤪.

Le spot est parfait. Avec en prime un joli bosquet d’aspen, génial pour la pose des hamacs. On va être obligés de rester une journée pour en profiter comme il faut.

21 Octobre

Aujourd’hui, le soleil a beau être présent, il ne fait pas bien chaud. Dans les hamacs c’est polaire et couverture. C’est d’un calme absolu, on entend juste le chant des oiseaux. On lit, je crochète ( je vous avais prévenu, je remplirai les placards de Gertrude)

Ce soir, on a prévu du poulet au barbecue mais il commence à faire des températures un peu fraîches pour sortir... Au four ça sera bien aussi non ? Et bha non, Flo tient à son barbecue. Il sort emmitouflé dans une couverture pour lancer le barbecue. Il est vraiment motivé, moi il aurait fallu me payer cher 😂🤣. Bon, téméraire mais pas fou, la surveillance de la cuisson s’est fait depuis la fenêtre du fourgon grâce à notre rampe de LED extérieure. Avec des petites patates sautées, on s’est régalés!

22 Octobre

Le parc de la rive nord est beaucoup moins fréquenté. Il est d’ailleurs déjà passé en saison hivernale, tous les services sont fermés!

On a récupéré la carte en la prenant en photo devant le visitor center. Ouch, il y a beaucoup de kilomètres à faire pour très peu de points de vue. On décide de faire ceux qui ne sont pas très loin et on ira voir les autres si on trouve une grande différence. La vue change mais pas au point de nous faire faire presque 100 km.

Pour notre plein d’eau, on peut bidonner grâce aux fontaines, qui, heureusement se sont pas encore en mode hiver.

Nous prenons la direction du Wire Pass, au sud de Grand Staircase Escalante ou au nord de Vermilion Cliffs, on sait pas trop. Ces deux monuments nationaux se touchent au niveau de cette balade.

On avait peur que la piste d’approche soit un peu difficile, mais c’est juste un peu tôle ondulée, washboard comme ils disent ici. On y va doucement et ça passe tranquille.

On dort sur le parking de la rando, comme ça demain matin, pas besoin de se lever trop tôt.

23 Octobre

Nous voilà partis pour 15 km. D’abord dans un paysage de dune pétrifiées qui est déjà wahou😍😍 c’est un paysage tout en rondeur, strié de rose. La végétation a envahi les abords du lit vide de la rivière qui coule là au printemps.

Nous la suivons pour rejoindre notre premier slot canyon: Le Buckskin Gulch. Il commence en douceur. Les parois de pierre ne sont ni très hautes, ni très serrées, mais vu la forme des murs, quand la rivière est en eau, ça doit dépoter pas mal. Au fur et a mesure que nous progressons, les parois deviennent des murs puis des murailles qui se referment de plus en plus. La lumière du jour joue avec les couleurs de la roche, du rose pâle presque blanc au rouge foncé presque noir. Nous sommes ravis!

D’un coup, les murs s’écartent. Nous arrivons sur une jolie esplanade. Tout droit, notre rivière sans eau replonge dans des méandres de pierre rouge mais ce n’est pas notre direction. Notre balade nous mène à droite vers un lit plus petit, avec pour l’instant de hautes murailles, mais bien écartées. Nous appercevons la faille par laquelle il va nous falloir nous faufiler.

Le Wire Pass est devant nous et il fait clairement passer l’autre canyon pour un largeeee couloir. Le ciel n’est plus qu’un fin trait bleu, loin au dessus de nos têtes. Là aussi, les couleurs sont superbes et changent avec les reflets de lumière.

Le canyon disparaît et réapparaît au gré du relief. À quelques mètres de la fin du Wire Pass, nous finissons par être obligés de faire demi-tour car des branches et des pierres bouchent le maigre passage.

Après une petite pause déjeuner, nous réempruntons le lit des deux rivières et nous allons nous perdre au gré de nos envie dans les dunes pétrifiées. Quand nous finissons par rentrer au fourgon, on est bien fatigués. La balade est plate quasiment tout du long, mais le sol est du sable mou comme sur une plage, c’est épuisant.

On avait décidé de venir ici parce ce que cette balade est présentée comme une alternative au slot canyon le plus connu des USA: Antelope Canyon. En effet, pour notre budget de voyageurs, 12 dollars plutôt que 145 c'est une sacré aubaine! Alors, est-ce plus beau? On ne peut pas dire puisque qu’on ne l’a pas vu, mais cela a comblé nos attentes. En plus, autre critère qui pour nous est tout aussi important que le prix, la fréquentation. Nous n’avons croisé presque personne lors de nos 5h de rando. Ce qui n’aurait pas été le cas à Antelope.

Ce soir, nous dormons à Page et pour ne pas rester sur notre échec du diner de l’autre jour, nous décidons de tester la chaîne Denny’s. C’est bon mais on a attendu plus d’une heure la livraison de notre commande!!!! Alors que le resto était presque vide .🤪🤪 Pour un restaurant qui se veut fast-food c’est problématique 🤣😂. En tout cas c’était bon 👍👍

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Publié le 10 février 2024

24 Octobre

A Page, nous souhaitons visiter le Horseshoe Bend, un incontournable de l’Arizona.

Est-ce parce que nous avons déjà vu beaucoup de choses? Ou bien que les photos partagées sont toutes retouchées? En tout cas, il ne nous a pas fait grande impression. C’est pas moche, mais il est plus beau en photo qu’en vrai.

On ne s’attarde pas et nous nous rendons à la contact station du BLM de Grand Staircase Escalante pour voir ce que nous allons pouvoir faire. Nous avons repéré plusieurs choses à voir mais pas sur que tout soit accessible sans 4x4.

Sur place, bonne surprise, les pistes sont presque toutes carrossables sauf s’il pleut. Là, il faut vite partir car ça devient rapidement un joli bourbier. Autre information intéressante, il existe une piste qui part d’ici et qui va jusqu’à Brice Canyon et une autre vers Capitol Reef. On n'avait pas prévu de les faire dans ce sens là mais ça nous arrange bien. Hier quand on a regardé la météo pour notre balade dans le slot canyon, pas une goute d’eau n’était prévue pour la semaine à venir, c’est parfait, on peut y aller !!

25 Octobre

Avant de nous aventurer sur la Cotonwood Road pour rejoindre Bryce, nous nous arrêtons pour admirer le Toadstools.

On avait un peu peur que bien que praticable, la piste soit washboard (style tôle ondulée qui fait tout vibrer), mais pas du tout. Il y a parfois des trous mais elle est assez large pour les éviter. Elle est sableuse à certains endroits, mais avec un peu d’élan, on passe facile. On roule moins vite que le peu de 4x4 qui nous doublent, mais on ne se traîne pas non plus. Les 73 km de piste ne seront pas une corvée comme à Chaco. 👍👍En plus le paysage 🤩. L’une de nos plus belles routes.

Le premier arrêt sur cette piste est pour la balade de Paria box.

Pour une fois, la rivière que nous longeons n’est pas à sec!! Et le chemin nous la fait traverser plusieurs fois😳😳. Mes chaussures sont bien étanches, malheureusement pour Flo, les siennes pas du tout. La première fois, tout va bien, il y a un gué de gros cailloux mais toutes les autres traversées se font les pieds dans l’eau. Il a bien essayé la technique de courir vite sur la pointe des pieds mais ça n'a pas suffi, alors les autres fois, il ne s’est pas cassé la tête et il y a été franco. On espère que ses chaussures sécheront vite.

Le paysage est une fois de plus horriblement moche. Toutes ces hautes falaises qui nous emprisonnent et nous empêchent de profiter du soleil Pffff. Et puis ce changement de décor radical en quelques mètres, c’est super déstabilisant, on a de plus en plus de mal à le supporter... Vive le béton et la monotonie !!!🤪🤪🤪 bref encore une fois, c’est très joli avec des changements surprenants, on a commencé par une plaine, puis un canyon, et on a fini par des badlands rouge et gris foncé, c’était une belle balade.

Il a neigé ???non c’est du sel!!

On continue notre chemin pour aller dormir près de notre rando de demain, le Cottonwood canyon.

Brrrr, ce soir il fait bien froid, le chauffage reprend du service.

26 Octobre

Ce matin, il pleut !!😅😅 Bon pour l’instant, c’est pas une grosse pluie mais la ranger de la contact station a tellement insisté sur la transformation de la piste quand il pleut que ni une ni deux, on se met en route. Dommage pour le Cottonwood canyon, mais on n’a pas le temps de rester coincés. En plus, le ciel est bien bouché donc la pluie risque de durer.

A un moment sur la route, je capte du réseau. Vite, vérifier la météo. Il ne prévoientt pas de grosses pluies. Ouf!! Normalement, ça devrait s’arrêter d’ici une heure.

La météo avait raison, la pluie s’arrête à l’heure prévue. Finalement, la pluie n’a pas eu le temps de transformer la piste en grosse galère 👍👍. On en profite pour faire un petit détour, pour aller voir des arches.

Le temps est resté gris jusqu’à la sortie de la piste et notre arrivée a Kodachrome Basin State Park en début d’après-midi, où le soleil a repointé le bout de son nez juste à temps pour nous laisser profiter des balades de ce parc.

Petit bonus, on a pu prendre une bonne douche chaude dans les sanitaires du camping 👍.

Ce soir, on dort près de Brice Canyon et il fait -4°C en début de nuit. 🥶🥶.

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Publié le 12 février 2024

27 Octobre

Nous voici au parc national de Bryce Canyon, un de nos derniers grands parcs. On en attend beaucoup, les photos qu'on a vues sont prometteuses. Aujourd'hui, nous nous contenterons de remplir notre livret de rangers juniors et de faire les belvédères le long de la route. Nous roulons tout d'abord jusqu'au bout du parc. Nous apercevons ça et là quelques cheminées de fées colorées en contrebas de la chaussée. Au premier arrêt, la vue est à couper le souffle, la pente est garnie de formations rocheuses découpées qui offrent un sublime dégradé de couleurs, du blanc au rouge en passant par le jaune, palette agrémentée par le vert des pins accrochés ça et là. C'est beau mais il y a beaucoup de vent et il fait très froid!

Nous repartons et nous nous arrêtons fréquemment pour admirer le paysage, ici, une arche, là des couleurs et des formes différentes.

Le clou du spectacle nous attend à Bryce Point. C'est vraiment magnifique, un vaste amphithéâtre rempli de piliers de cathédrales minérales s'offre à nos yeux. On se dit que c'est sûrement la plus belle vue que l'on a eue pendant le voyage, rien que ça! C'est certain, nous reviendrons un autre jour pour nous balader, au milieu de ces merveilles naturelles.

28 Octobre

Non loin de Bryce Canyon se trouve Red Canyon, un lieu censé lui ressembler. Bon, je ne sais pas ce qu'avait fumé celui qui a écrit ça car pour moi, ça n'a rien à voir avec des cheminées de fées! C'est néanmoins un très joli coin constitué de belles roches rouges qui ne dépareilleraient pas dans un album de Lucky Luke.

Nous choisissons la courte promenade des arches. Le stationnement est désert, nous nous permettons de laisser sortir Niaouli pour qu'elle baguenaude tranquillement pendant notre absence. Sauf qu'elle choisit bien évidemment de nous suivre! Le parcours fait un kilomètre, nous sommes seuls, elle peut bien se promener un peu avec nous! Elle est vraiment mignonne à marcher à nos côtés et à prendre des petits raccourcis. Tantôt on l'appelle, tantôt c'est nous qu'elle attire en miaulant. "Bon, vous venez ou pas ?"

30 Octobre

Après une journée de repos avec pancakes et jeux de société, nous nous levons pour aller randonner à Bryce Canyon.

Il fait drôlement froid. Le chauffage ne tourne plus et son bouton de contrôle clignote en rouge. C'est inquiétant ça ! Selon le mode d'emploi, il s'agit d'un problème d'approvisionnement en gasoil. Le réservoir ne peut pas être vide quand même, il nous restait la moitié du plein hier soir ! Sinon, c'est à cause du carburant qui a gelé dans les tuyaux. Si c'est ça, j'espère que tout va bien côté moteur ! Je mets le contact et après un long préchauffage, la mécanique démarre, ouf! Le thermomètre extérieur indique -12°C, glagla, il va falloir qu'on s’emmitoufle sérieusement pour marcher, d'autant que ça souffle fort. Claire essaie de prendre de l'eau au robinet, rien ne coule et la pompe ne semble émettre aucun son. On espère qu'elle n'est pas HS! Nous décidons d'aller nous garer dans le parc. Avec un peu de chance, la chaleur relative de la journée pourra fluidifier le carburant et relancer notre chauffage qui à son tour permettra peut-être de faire fondre un éventuel bouchon de glace dans notre réseau d'eau. Soleil, on compte sur toi! Quelques dizaines de minutes plus tard, notre chaudière se relance enfin! Peu après, en ouvrant le robinet, la pompe force un peu mais l'eau coule rapidement dans l'évier. Tout fonctionne, c'est parfait ! On vérifie quand même que la dilatation due au gel n'a pas provoqué de fuites et on peut s'équiper pour la balade. Nous commençons notre randonnée par une longue descente dans l'amphithéâtre. Le paysage est toujours aussi beau. Cette fois, nous pouvons slalomer entre les colonnes et emprunter les petits passages creusés dans la roche. Quel bonheur de pouvoir s'émerveiller de la beauté des lieux, même après plus d'un an de voyage!

Chaque virage nous dévoile des vues différentes, toujours soulignées par cette formidable palette de couleurs. Même les nombreux lacets raides de la remontée n'arrivent pas à diminuer notre enthousiasme.

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Publié le 15 février 2024

31 Octobre

Nous voici à présent dans une autre partie du monument national de Grand Staircase Escalante. La hole in the rock road suit l'itinéraire emprunté par les colons mormons au 19ème siècle. C'est au bout de cette piste que leur convoi a effectué une descente périlleuse jusqu'au fleuve Colorado.

Nous ne pourrons malheureusement pas voir ce site car il n'est accessible qu'en 4x4 mais il y a quand même d'autres endroits qui valent le détour.

Nous allons commencer par arpenter le jardin du diable, c’est un ensemble de formations en grès, comme toujours me direz-vous. Certes, mais les paysages sont toujours différents et nous n'avons jamais l'impression de revoir les mêmes choses. Comme nous sommes presque seuls, nous laissons de nouveau Niaouli nous suivre. Elle s'amuse bien dans ce terrain de jeu plein de cachettes et d'endroits où grimper.

Nous croisons un couple d'américains avec qui nous discuterons un bon moment au retour de la balade. Ils nous font part de leurs bons souvenirs de leurs visites en France et notamment de LA baguette! Nous c'est sûr que si un jour on croise des américains en France, on ne pourra pas leur dire qu'on a été marqués par la gastronomie. On leur parlera paysages 😜

1er Novembre

Nous avons affronté la piste et ses vibrations plus que pénibles pour nous enfoncer plus loin dans le parc afin explorer des slots canyons, qui paraît-il valent le détour. Après une petite marche d'approche, nous voilà dans le Dry Fork Narrows. Il est plutôt joli, la progression est aisée.

Une fois sortis, un panneau nous dirige vers le Peek-a-boo canyon. Là, les choses sérieuses commencent. Pour entrer dans le défilé, il nous faut grimper quelques mètres, ce n'est pas si facile. Une fois à l'intérieur, on est frappés par la beauté du lieu. Les parois de grès rouge parcourues de nombreuses stries, les arches et l'érosion tortueuse du canyon rendent l'expérience unique. Ce n'est pas toujours évident d'avancer, il faut parfois se baisser, escalader un peu et prendre le sac à dos à la main quand cela devient trop étriqué. C'est pourtant le canyon suivant qui est réputé pour son étroitesse, qu'est-ce-que ce doit être ! Nous progressons lentement mais on finit par triompher de ce premier défi.

Quelques centaines de mètres à pied dans la colline, nous conduisent à l'entrée du Spooky canyon, autre morceau de choix de cette journée. La rivière à sec nous paraît bien large mais après un coude, voilà que les deux parois se rapprochent soudainement ! Ici, Il ne faut pas être claustrophobe ou trop enveloppé!

On doit rentrer dans la faille, là !!😅🫣
Passera? passera pas ?😅😂🤣

A un moment, un éboulis nous barre la route. Nous nous faufilons en dessous comme conseillé par le ranger du centre d'accueil. Il fait sombre là dessous ! Nous finissons fort heureusement par ressortir à l'air libre, enfin entre deux murailles minérales distantes de trente ou quarante centimètres.

Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle, les jeux de lumières rendent le canyon magnifique. Tant pis si nous râpons un peu notre sac ou notre pantalon, les souvenirs sont inoubliables!

Oh la belle photo bien cucul 😅
On ne pouvait pas en faire qu’une !

Le retour au parking se fait en empruntant en sens inverse le premier canyon de ce matin, une simple formalité. Wahou, cette balade nous en aura vraiment mis plein les yeux et encore une fois, nous étions seuls au monde!!!!👍👍

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Publié le 23 février 2024

2 Novembre

Nous nous dirigeons vers l'est. La route 12 serpente au milieu de magnifiques paysages multicolores. Une autre partie du monument national de Grand Staircase Escalante nous attend aujourd'hui. Pas de randonnée au programme, nous avons juste à profiter de la vue le long de la Burr Trail road. C'est plutôt joli et le meilleur moment arrive quand nous roulons au fond du long canyon aux hautes falaises écarlates. La route continue sur des dizaines de kilomètres mais nous savons qu'à la fin, elle se transforme en piste impraticable pour le fourgon. Du coup nous faisons demi-tour pour retourner sur l'axe principal. En fin d'après midi, nous trouvons un spot, encore une fois au milieu d'un paysage grandiose, juste à côté de l'entrée de notre prochain parc.

3 Novembre

Nous débutons notre visite de Capitol Reef par un belvédère dominant des goosenecks (série de méandres rapprochés), bien moins impressionnants que ceux que nous avions vu au début de notre premier séjour dans l'Utah. L'environnement est néanmoins superbe.

Après un passage au centre d'informations, nous traversons le minuscule village historique de Fruita et ses vergers où les colons mormons cultivaient divers arbres fruitiers. La route que nous avons choisie devient ensuite une piste qui serpente au gré des méandres au fond d'un canyon. Au bout d'un moment, il faut se garer pour continuer à pied. Sur les parois, des graffitis indiquent les noms de quelques colons passés par là au 19ème siècle.

Nous prenons de la hauteur pour aller observer des cuvettes naturelles, guère remplies en cette saison. Nous en prenons quand même plein les mirettes, puis nous refaisons le chemin en sens inverse pour nous diriger au nord est d'ici vers notre prochain point d'intérêt.

Au spot, Niaouli a l'air subjuguée par quelque chose. J'ouvre la fenêtre et finis par apercevoir un petit groupe d'antilopes d'Amérique qui paît tranquillement à une centaine de mètres de nous. Trop cool!

4 Novembre

Aujourd'hui, nous visitons le parc d'état de Goblin Valley. Le nom nous avait fait sourire quand on nous avait conseillé cet endroit. Les gobelins sont en fait de toutes petites cheminées de fées de diverses formes. Il y en a des champs entiers, c'est impressionnant !

Nous pouvons déambuler librement au milieu et même monter dessus ! Nous grimpons sur une colline pour admirer le panorama, c'est raide.

La descente n'est pas facile non plus avec le sol qui se dérobe sous nos pieds. Nous nous enfonçons plus profondément dans le parc, il n'y a presque plus personne ici. C'est génial de se promener au milieu de ces formes rigolotes dans lesquelles nos imaginations voient divers animaux et créatures fantastiques. Il faut parfois crapahuter un peu et enjamber les endroits ravinés. Au bout d'un moment, nous voilà coincés dans un cul-de-sac. Nous avons le choix de rebrousser chemin ou de tenter l'escalade. Nous sommes là pour l'aventure, c'est parti pour la grimpette ! Et bien ce n'était pas facile! Au moins, la vue est superbe et nous en profitons un moment.

La redescente de l'autre côté est un peu sport aussi mais on finit par retrouver notre chemin. On admire encore un peu ce paysage tellement atypique et il est temps de repartir.

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Publié le 26 février 2024

4 Novembre

Nous quittons notre spot proche de Goblin Valley pour nous diriger vers l'ouest. Au menu de la prochaine étape; des sources d'eau chaudes. Nous attendons ça avec impatience !

6 Novembre

Arrivés sur place, les Meadow hot springs sont là, au milieu des champs et des pâtures. Nous nous frayons un chemin entre des énormes ornières laissées par des 4x4 les jours de pluie et nous pouvons stationner juste à côté d'un joli bassin. Problème, l'eau est froide, zut ! Les commentaires dans notre application font mention de trois bassins de températures différentes. Il nous suffit donc d'aller un peu plus loin. Nous trempons la main dans la prochaine piscine naturelle, c'est beaucoup mieux ! Apparemment, la dernière est encore plus chaude, ça promet.

Une fois notre repas avalé, nous parcourons à pied les 200 mètres qui nous séparent du bassin, non sans glisser sur la terre humide. Il y a déjà quelques personnes mais il reste quand même de la place pour nous. Il n'est pas difficile de s'immerger, l'eau est délicieusement chaude. On pourrait y rester des heures, c'est d'ailleurs ce que nous faisons. L'eau est limpide et nous rappelle les cenotes mexicains. Quel bonheur! En plus, il n'y a pas l'odeur soufrée que l'on retrouve habituellement dans ce genre de lieu. Tout est parfait! Nous en profitons pendant deux jours avec parfois la chance d'avoir le bassin pour nous seuls.

8 Novembre

Nous repartons vers le sud de l'Utah en direction du parc national de Zion. Sur la route, nous faisons un petit crochet pour visiter le monument national de Cedar Breaks. Le joli paysage rappelle beaucoup celui de Bryce Canyon, à plus petite échelle. Le vent est glacial mais la neige qui saupoudre les cheminées de fées apporte encore plus de nuances dans les couleurs. En cette période de l'année, il n'y a pas grand chose d'autre à faire que d'admirer la vue aux différents belvédères. Le principal est fermé pour travaux, dommage.

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Publié le 2 mars 2024

9 Novembre

Nous voici au parc de Zion qui devrait être le dernier grand parc national de notre voyage. En voyant des photos, ce parc ne nous a pas semblé pouvoir tenir la comparaison avec d'autres que nous avons visités, nous verrons bien. Sur le parking du visitor center, nous nous inscrivons à la loterie proposée par la parc pour avoir le droit de faire la randonnée d'Angels Landing demain. Le tirage au sort a lieu en fin d'après-midi. En attendant, nous visitons le deux secteurs secondaires du parc, Kolob canyon et Kolob Terrace road. Pour la première partie, pas grand chose à dire, la route est fermée pour travaux au bout de deux kilomètres. L'autre route serpente longuement au milieu de beaux panoramas, nous nous arrêtons ça et là pour admirer la vue. En redescendant, nous apprenons que nous avons été tirés au sort pour avoir un permis pour la randonnée de demain, super!

10 Novembre

Nous voici à proximité de la partie principale du parc. Elle a l'air d'avoir du succès, en témoignent les nombreux hébergements et restaurants qui ont fleuri dans la bourgade précédant l'entrée. Nous nous équipons pour notre randonnée et nous nous rendons à l'arrêt de bus pour prendre la navette obligatoire, question de fréquentation. Effectivement, il y a un monde fou! Nous avons attendu 40 minutes avant de pouvoir embarquer. Notre randonnée commence doucement en longeant la rivière puis les choses se corsent rapidement.

La pente est raide et les lacets s'enchainent. Heureusement que nous ne sommes pas en plein été car nous avons déjà bien chaud!

Au bout d'un moment, nous arrivons à la bifurcation à partir de laquelle le permis est obligatoire. Il faut bien limiter la fréquentation sur cette portion qui fait la renommée de la balade d'Angels Landing! En effet, le sentier se transforme en passage escarpé à flanc de rocher. Certains passages sont vertigineux. On trouve qu'il y a déjà bien assez de monde comme ça car c'est tantôt l'embouteillage, tantôt la galère pour se croiser. C'est très impressionnant de progresser le long de cette arête rocheuse, aidés par des marches taillées dans la pierre et des chaines bienvenues en guise de rampe.

Arrivés au bout, la vue nous récompense de nos efforts. Nous dominons la rivière et sa vallée tout en étant entourés de falaises de grès colorées. Le paysage est magnifique.

La redescente est tout aussi acrobatique que l'ascension et nous croisons plein de monde. Nous nous demandons si chacun a bien son permis ou si la jauge est vraiment élevée.

Au bout du chemin, il faut de nouveau prendre le bus. Problème, les bus passant à notre arrêt sont pleins à craquer. Nous attendons un moment avant que le parc envoie nous envoie un car vide. Nous avons prévu une autre journée de balade ici mais au vu de la fréquentation de ce vendredi, nous décidons de laisser passer le weekend avant de revenir. Nous sortons du parc par l'autre côté. Il faut emprunter un tunnel pas très large ni très haut. La plupart des camping cars doivent payer 15$ et attendre des créneaux spécifiques pour passer en sens unique avec escorte par les rangers. Pour nous ça passe en circulation normale. Après la tunnel, la route serpente dans un paysage sublime. C'est dommage, la lumière de fin de journée décline rapidement. Nous passerons de nouveau ici dans quelques jours de toute façon. Nous nous dirigeons vers notre prochain spot et lieu à visiter, Belly of the Dragon!

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Publié le 4 mars 2024

11 Novembre

Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà prêts à affronter le ventre du dragon. Derrière ce nom se cache une grotte à la forme particulière qui avait attiré notre attention en photo. Notre spot est tout près, il nous suffit que d’une minute à pied pour rallier l’entrée. C’est également le temps qu’il nous a fallu pour la visite de cette « grotte » qui n’est en fait qu’un tunnel creusé par l’homme. Nous sommes déçus mais ce n’est pas bien grave, nous n’avons fait aucun détour pour venir ici. Nous en profitons pour passer une journée tranquille au spot.

12 Novembre

A quelques dizaines de minutes de route se trouve le parc d’état de Coral Pink Sand Dunes. Il s’agit d’une zone récréative où il est possible de se balader à pieds comme en quad. Heureusement, pour nous, c’est un jour calme et nous pouvons déambuler au milieu des dunes sans risquer de nous faire renverser. Le paysage est joli même si pour nous la couleur du sable tire plus sur l’orangé que sur le rose.

Nous escaladons quelques buttes mais le vent à décorner les bœufs nous pousse à ne pas nous éterniser ici. Encore quelques photos et nous retournons à proximité de Belly of the Dragon.

14 Novembre

Nous reprenons la route de Zion. Le côté est du parc est magnifique, comme l’autre jour, tout en présentant des nuances dans les couleurs dues au changement de luminosité. Une fois de l’autre côté du tunnel, le panorama change radicalement avec la vallée entourée de hautes falaises.

Nous avons bien fait d’attendre d’être mardi pour revenir ici, la foule a déserté le parc. Nous pouvons embarquer dans le premier bus venu. Nous faisons un premier arrêt pour aller voir le Weeping Rock. Après une courte ascension, nous voila au pied d’un pan de falaise duquel s’échappent de nombreux filets d’eau. De l’eau s’infiltre au cœur de la roche plus en altitude, puis après un long cheminement ressort au pied de la paroi, ce qui a valu à cet endroit le nom de rocher qui pleure. La balade est sympa mais le Weeping Rock en lui même ne casse pas trois pattes à un canard.

Il est temps de reprendre le bus pour aller jusqu’au terminus, point de départ de notre balade du jour : les Narrows, attraction emblématique du parc. Après une marche d’approche, l’itinéraire emprunte le lit de la rivière au fond du canyon. Nous avions vu l’autre jour beaucoup de monde en grosse salopette ou en combinaison avec un gros bâton de marche en bois. L’ équipement est proposé à la location pour cette promenade. Nous avions halluciné quand un touriste nous avait dit qu’il avait payé 75$ la journée pour la panoplie complète!!! Dans ces conditions, pour nous, ce sera petits chaussons en néoprène et maillot de bain!

Nous nous équipons et c’est parti pour affronter la rivière. La vache, c’est froid ! L’eau doit être entre 10 et 12°C, ça pique ! Nous arrivons quand même à nous habituer à la température.

Les gens que l’on croise ont l’air de nous prendre pour des fous. C’est rigolo d’avancer ainsi dans l’eau en cherchant les passages les moins profonds. Malheureusement, au bout de quelques centaines de mètres, les randonneurs devant nous ont tous de l’eau jusqu’à la poitrine. Impossible pour nous de continuer avec notre équipement trop léger.

Nous avons quand même bien profité de cette sortie dans ce magnifique décor.

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Publié le 6 mars 2024

15 Novembre

Nous entrons dans le Nevada, adieu l’Utah qui nous aura tant plu ! Avant de découvrir Las Vegas, nous voulons encore profiter de la nature en visitant le parc d’état de Valley of Fire. En attendant, l’autoroute est tout autant monotone qu’ailleurs aux États-Unis. Vive les lignes droites dans le désert... Après un peu d’attente à l’entrée du parc, place à la première curiosité, un rocher en forme d’éléphant.

Tadam!!!!! 

On vous rassure, ce n’est pas ça qui a motivé notre détour ! Ce sont plutôt les magnifiques paysages de grès coloré qui nous ont attirés ici.

Un petit passage au visitor center et c’est parti pour la route scénique. Bien que très courte, elle traverse néanmoins des paysages vraiment somptueux.

Après la pause repas, nous allons voir un dôme de silice et nous en profitons pour admirer les nuances de couleurs qui s’offrent à nous.

Au bout de la route nous attend une boucle qui regroupe la plupart des points d’intérêt du parc. Au début du sentier trônent les vestiges du décor du film Les Professionnels, un western de 1966. On vous avoue, on n’en avait jamais entendu parler. On préfère en prendre plein la vue avec la variété des décors et des couleurs qui s’offrent à nous dans un si petit espace.

Des buttes, des arches et des canyon étroits, on ne sait plus ou donner de la tête.

Crazy Hill ne dépareillerait pas comme route arc-en-ciel dans le jeu Mario Kart.

Un peu plus tard, nous avons la chance de croiser un beau mouflon d’Amérique au milieu de ce décor incroyable !

Et plus loin, nous attend le clou de la balade, la vague de feu et ses nombreuses strates blanches et rouges.

😍😍😍

Encore quelques canyons de grès et nous voilà sur le chemin du retour.

Nous parcourons de nouveau en sens inverse le ruban asphalté qui serpente au milieu de cet endroit hors du commun.

Ce petit parc a finalement été une excellente surprise et rejoint le cercle des plus beaux lieux que nous avons eu la chance de découvrir pendant notre voyage.

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Publié le 8 mars 2024

16 Novembre

Welllllcomeeeee to fabulous LAAAAAS VEGAS !!!!!!!

Ils sont partout  

Nous allons enfin pouvoir faire fortune 👍👍 notre objectif: rien de moins que 150 million de dollars ! C’est le minimum vital 😜. On ne quittera pas cette ville sans ce montant !!! A moins d’être ruinés avant 😂🤪.

Vite vite le strip et ses casinos. On se rapproche de notre point GPS: le parking de l’Exalibur, où d’après notre appli, on peut se garer gratos. Faire fortune, ça commence en faisant des économies 😂. Arrivés sur place, mauvaise surprise c’est 30 dollars pour 24h...

Bon, on se pose deux secondes pour rentrer l’autre point repéré dans le GPS. Cette fois, c’est pour se garer le long de la rue, avec vue sur la sphère. Le dernier commentaire positif date de quelques mois, on ne devrait pas avoir de mauvaises surprises. C’est moins bien qu'un parking fermé mais ça fera très bien l’affaire. Pour nous y rendre, nous devons remonter un petit bout du strip. Waouh l’enfer sur terre, c’est méga blindé en véhicules! Les voies de gauche sont fermées à la circulation. On a l’impression qu’il préparent la mise en chantier d’un partie de la voirie du strip. C’est bien notre veine... Il y a des changements de voie pour travaux non indiqués, qu’on ne voit qu’au dernier moment.

Cela entraîne des changements de direction intempestifs de tout de monde. Faut être super attentif. En même temps, c’est pas très grave car une bonne partie des façades des casinos sont cachées par les toiles du chantier. C’est bizarre quand même un chantier routier bâché… en tout cas ils comptent bosser dessus H24 car il y des armatures en métal avec de gros spots partout au dessus. Arrivés à la hauteur du Bellagio, on remarque les gradins qui doivent servir pour voir leur petit spectacle de fontaines. Ça fait quand même de sacrés gradins... Et puis il y a un problème, ils sont orientés pour observer le chantier! Euuuh c’est de plus en plus bizarre cette histoire!

Au feux rouge suivant, le mystère est résolu. Une femme passe sur le passage piéton avec une énorme pancarte Places à vendre pour le grand prix de Formule 1 du 17 au 19 novembre... Ahhhh c’est pas des travaux, le circuit passe sur le strip. C’est pas vraiment une nouvelle qui nous enchante. Surtout que notre spot dodo n’est plus disponible puisque le circuit passe dessus. Bon bon bon… que fait-on? On est jeudi, ça commence demain soir. On n'arrive pas à trouver de place gratuite où se poser et 30 dollars, ça pique un peu! Il faut qu’on se trouve autre chose à faire et on reviendra lundi. Ça devrait être plus calme, la circulation devrait être revenue à la normale et on aura le temps d’étudier où on peut rester gratuitement.

On réfléchit quelques minutes car autour de Las Vegas, il n'y a rien a faire… Ah mais attendez, Death Valley a dû rouvrir et on n’est qu’à 3 heures du parc. Parfait, va pour Death valley National Park.

On se trouve un petit coin tranquille dans un BLM à mi-chemin du parc pour y passer la nuit.

On profite d’avoir du réseau pour cherche activement un spot dodo pour Las Vegas.

A force de fouiller on a trouvé deux parkings gratuits: celui du Tropicana et celui du Circus Circus, mais il faudra rester discrets pour pouvoir dormir dans le fourgon car c’est pas vraiment autorisé 🤞🤞🤞pas vu pas pris.

On regarde aussi les places pour le Cirque du Soleil. C’est l’autre truc que l’on veut faire, en plus de devenir riches. Les spectacles sont la deuxième grosse attraction de Las V²egas. Il y en a pour tout les goûts: chant, danse, magie, humour et ceux qui nous intéressent : les shows du Cirque du Soleil. Bon, déjà il a fallut qu’on choisisse parmi les 6 qu’ils proposent. Évidemment, on n’a pas réussi à se mettre d’accord, moi je veux voir "O" et Flo "Ka". Le problème, c’est les prix. Si on veux être placés devant, la place tourne aux alentours de 230 dollars 😱😱. Celles au fond, 110 dollars... Plus les taxes diverses (entre 50 et 80 dollars 🤪🤪) C’est hors de prix!!!!! Après on ne reviendra pas demain... Alors on regarde pour tous les jours histoire de voir si en s’approchant des dates les prix baissent un peu. Et là ce soir, miracle! Il y a des promos qui viennent d’apparaître pour le black friday!!!! Alors, alors est-ce que c’est vraiment intéressant? Et surtout, est-ce que c’est sur les dates où l’on sera à las Vegas?

Pour "O", c'est moins 50%, par contre c’est demain à midi, faudra partir tôt demain matin, mais si ça nous permet d’économiser 250 dollars et d’être placés dans les premiers rangs au milieu, on s’en fiche. On espère juste que le parking du Tropicana sera bien gratuit.

Pour "Ka", les promos sont aussi intéressantes, on ira mardi à 21h30. On est trop contents, on va pouvoir voir les deux sans avoir à choisir à pile ou face !!👍👍😍


17 Novembre

7 h, on est debout, parés à partir. C’est un peut tôt pour le nombre de kilomètres à faire mais on ne sait pas s'il va y avoir des bouchons et si on va pouvoir se garer sur les nouveaux spots qu’on à trouvés.

Finalement à 10h, on est garés gratuitement au Tropicana, juste parfait. Le pire c’est que le parking juste à côté est payant... Qui va payer alors qu'à 2 mètres c’est gratuit ????😳🤔🤔. Bah, des gens qui ne comptent apparemment pas, ou qui ont la flemme de faire 2 mètres de plus car il y a plein de voitures alors que le nôtre est presque vide????🤪🤪🤪🤪

Allez, on remonte le strip, direction le Bellagio.

On rentre par la grande porte qui donne sur le hall de réception.

Que dire, c’est grand, clinquant, brillant et tape à l’œil. C’est particulier mais ça vaut le coup d’œil!

Pour se rendre à la salle de spectacle, on doit traverser le casino.

Des dizaines et des dizaines de machines à sous toutes différentes, toutes identiques. C’est coloré, brillant, clignotant, bruyant, fascinant. Les joueurs appuient frénétiquement sur les boutons. Les symboles défilent et les billets de 100$ disparaissent à une vitesse incroyable. 😳🫣🫣

Un peu plus loin, les machines font place aux tables de poker, roulette, craps, diverses sortes de black-jack et tout une tripotée d’autres jeux qu’on ne connaît pas. Là encore, les billets de 100$ sortent avec une facilité déconcertante. La mise minimale dépend des tables; ça va de 10$ a 100$. Il y a des gens qui misenet 100$ de base!!! 😱😱😱 nous, c’est notre budget total pour faire fortune 😂🤣🤪.

C’est hypnotisant, je pourrais regarder les gens jouer pendant des heures.

Tourne tourne la roulette. La table est ouverte. Allez hop hop, on place les paris, la bille est lancée, vite vite, paris de dernière minute, la table est fermée les jeux sont faits !!!

5 rouge. 35 fois la mise pour le bon numéro, on double pour ceux qui ont juste parié sur la couleur. Mais on peut choisir aussi la ligne, les douzaines, les chiffres pairs ou impairs et les cases vertes, autant de chances de gagner ou de perdre. Allez, tourne tourne la roulette!

Le craps, on a beau regarder, on n'arrive pas à comprendre comment gagner, ou même comment perdre 😂🤣 trop de dés et trop de choix de paris possibles. 😱😱

Pour le black-jack, il y a plein de variantes, mais les règles restent les mêmes, seules les possibilités de paries supplémentaires changent; avoir une couleur, avoir un black jack, avoir des têtes ou justement aucune. Il y a même des tables où si tu as fait le bon pari avec un black-jack tu tournes une roue pour espérer gagner une somme comprise entre 10 et plusieurs milliers de dollars avec en plus un jackpot qui varie en fonction des tables. La plus grosse somme qu’on a vu tomber: 15$... On est loin de notre objectif de 150 millions de dollars Pfffff comment va-t-on faire?🤣😜.

Malgré notre longue observation, nous sommes en avance au spectacle, on décide donc d’aller dans l'hôtel d’à côté: le Caesars Palace. La façade extérieure est gigantesque !!!

A l’intérieur, c’est moins clinquant que dans le Bellagio, mais c’est tout aussi tape a l’œil. Du marbre du sol au plafond, des fontaines avec statues dans le style italien à tous les coins de couloirs. La zone des boutiques représente les rues de Rome… Le plafond voûté est peint en bleu ciel avec des nuages, les façades des boutiques reprennent les codes des villes italiennes. Le sol est en pavés. On pourrait s’y croire si l’ombre des bâtiments ne s’étalait pas dans le ciel 🤪. On reste quand même bluffés par cette mise en scène. On est en plein milieu d’un bâtiment et les ruelles partent dans toute les directions. C’est tellement grand!

En repartant pour notre spectacle on passe par le casino du Caesars Palace, là pour le coup, c’est exactement la même chose que dans l’autre. Même machines à sous, mêmes tables de jeux, mêmes billets de 100 qui défilent et c’est tout aussi fascinant…

Le même bar pour les paris sportif  

L’heure du spectacle est arrivée.

Nous sommes super contents de nos places, 6ème rang dans la section du milieu, au top 👍

Dès le début, le ton est donné. Notre voisin de début de rang a le droit de se faire alpaguer par une bande de personnages hauts en couleurs, pour un tour de salle ubuesque. Le pauvre, il ne sait ni quoi faire ni où se mettre mais il essaye.🤣😂 Le voilà mené sur le devant de la scène, obligé à lire les consignes du spectacle à haute et intelligible voix. En Anglais, ça passe. Puis en Français, origine du cirque oblige. Là, ça se corse… C’est ni assez fort ni assez compréhensible et c’est évidemment très drôle 🤣.

Sa douce torture finit par prendre fin et il est invité à regagner sa place. Le spectacle commence à la seconde où il tente de faire un pas vers son siège. On n’aura jamais vu un tel levé de rideau et on aurait dû se douter que ça ne pouvait pas être aussi simple. Le show n’a même pas commencé qu’on est déjà subjugués. Le cirque du soleil est à la hauteur de sa réputation 😍😍😍🤩🤩🤩 On n’en dira pas plus, un spectacle ne se raconte pas, il se vit. Dites vous juste que cela fait 25 ans qu’ils jouent le même spectacle deux fois par jour dans la même ville. Le succès est à la hauteur de la performance artistique.

Le retour dans le tumulte du strip, après toute cette poésie, est un peu violent. Mais nos bidous criant famine, nous devons replonger dans le tourbillon de la foule, direction le In-N-Out pour un burger, et surtout un milkshake que nous sirotons en redescendant le strip. Sur notre chemin, le Flamingo et le Miracle Mile. Le premier ressemble au Bellagio et au Caesars Palace par son côté grandiloquent et son casino, mais son jardin offre une douce parenthèse de calme et de fraîcheur. Quant à Miracle Mile, c’est un grand centre commercial au décor des mille et une nuits qui ne nous a pas transporté.

L’heure nous indique qu’il est temps de regagner notre maison pour fuir les qualifications du grand prix de F1 qui commence dans quelques heures.

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Publié le 12 mars 2024

18 Novembre

Le parc de Death Valley est gigantesque !!! Nous ne pourrons faire que la partie sud, sauf à dormir dans le parc. Mais le camping est cher, pas idéalement situé sur l’itinéraire et vraiment moche : une grande esplanade de cailloux sans rien... donc le sud c’est bien!

Nous commençons par prendre de l’altitude pour observer la fameuse vallée dans son ensemble.

D’habitude, c’est un paysage aride de désert de sel qui s’offre aux yeux des visiteurs, mais depuis le passage de la tempête Hilary en août dernier, un lac recouvre le fond de celle-ci. Cependant, il n’est que temporaire et devrait disparaître d’ici la fin du mois. D’ailleurs, il a déjà bien rétréci par rapport aux photos qu’on avait vues, et le sel a refait son apparition.

Allez, c’est parti pour la grande descente, d’autant plus grande, que le fond de la vallée se trouve à -86 m sous le niveau de la mer !!

Sur la route, plusieurs belvédères et petites boucles pour observer de jolis badlands, nous détournent de notre but premier.

Ajoutez à ça le petit musée du visitor center, les kilomètres entre chaque point d’intérêt et le soir qui tombe de plus en plus tôt, on est arrivé a Badwater Basin, au bord du lac, au coucher du soleil...

Le lac scintille de rose et le sel humide crisse sous nos pieds. C’est beau, mais la nuit tombe vite et on ne peut pas en profiter autant qu’on aurait voulu 😢 où est passée notre journée?? C’est nul les jours qui raccourcissent !!!

La saison a quand même du bon puisqu’il n’a pas fait des températures extrêmement élévées et nous avons pu laisser minouchon dans le fourgon sans crainte.


20 Novembre

Retour à Las Vegas aujourd’hui, le but est de faire le nord du strip. On se gare à Circus Circus gratuitement à côté d’autres caravanes et RV. 🤞🤞pour pouvoir réussir à dormir là ce soir.

La décoration de cet hôtel casino est un peu plus vieillotte et moins bling-bling que ceux vus jusque là, c’est plus familial. Sous un chapiteau en dur, des stands de fête foraine: chamboule-tout, pêche aux petits canards et autres côtoient des jeux d’arcade, une petite scène de spectacle de cirque et les machines à sous. 😂🤣 Comme ça, pas de jaloux. Il y en a pour tous les âges. Le principe restant le même, les billets de 100$ défilent 😳😳.

Un peu plus loin, sous un gigantesque dôme de verre violet, les manèges à sensations, petit train et grand huit font trembler les piliers du parking à l’étage en dessous.

On sort pour prendre la direction du buffet du Wynn. Las Vegas est aussi connu pour ses buffets à volonté que proposent les différents hôtels. Renseignements pris, nous avons jeté notre dévolu sur celui-ci car il propose entre autres des pinces de crabe des neiges et un buffet de desserts digne de ce nom.

Pour profiter de tout cela, il nous a fallu une bonne dose de patience puisque la queue nous a pris 2h30😳😳🤪🤪🤪 c’est pire qu’à Disney…

Heureusement pour nous, le buffet était à la hauteur de sa réputation... et de son prix :164 dollars à deux avec les taxe mais sans le pourboire 😱. Enfin ça ne sera qu’une goutte d’eau quand on aura gagné nos 150 millions de dollars.

Quand on sort du restaurant, il fait nuit! Parfait, on prend la direction du Bellagio pour admirer le petit show des fontaines de son parvis.

Ensuite, on rentre au fourgon en visitant le Paris Las Vegas. Les machines à sous et autre tables de jeux s’étalent sous un faux ciel bleu d'où sortent les piliers de la tour Eiffel. Il y a même des fausses bouches de métro qui donnent sur l’étage inférieur. On était assez curieux de voir les rue figuratives. 😂🤣 On n’a pas été déçus; sol pavé jalonné de lampadaires en fer forgé, fausses façades de boulangerie, mercerie et crêperie. Les façades sont en toc mais les boutiques, elles, sont bien réelles. En regardant les prix des crêpes et croissant,s on s'est dits qu’il serait temps de gagner nos 150 million de dollars, ça nous éviterait de faire des syncopes à chaque fois qu’on regarde les tarifs. Presque 10 dollars pour un croissant!!!! Non mais!!!! Ce sont des grands malades !!!!

Au tour du Venetian. C’est le plus ouf qu’on aie vu de tout le strip. Déjà, extérieurement, la représentation du palais des doges, du pont du Rialto et du campanile sont bien faites mais la représentation intérieure de la ville de Venise avec canaux et vraies gondoles au premier étage du bâtiment nous on scotchés. Encore une fois, on s’y croirait presque. Enfin, tout est dans le presque parce que ça sent un peu la piscine 🤣😂🤪.

On arrive au fourgon il est une heure passé. Je ne sais pas si on a été assez discret ou si le gardien n’en avait rien à faire mais personne n’est venu nous déloger 👍👍👍

21 Novembre

Aujourd’hui on fait fortune!!!!

Grace à notre phase d’observation, on a repéré dans le Circus Circus de vieilles machines à sous. Des toutes simples avec des règles compréhensibles, trois symboles alignés et c’est gagné. Parce que les nouvelles machines, elles sont belles lumineuses, scintillantes tout ça tout ça mais il y a des lignes dans tous les sens et pour jouer, faut avoir fait une licence en jeux de hasard modernes et nous on n’a pas choisi ce cursus lors de nos études. L’autre truc cool avec ces vieilles machines, c’est qu’elles sont à pièces !!!! Donc quand ça gagne, ça fait glinglingling et ça change tout!!👍🤩

On échange nos billets contre des pièces et Flo se lance. Bon baaah il n’a pas eu la chance du débutant 😢😢 la seule fois où on a gagné, c’est moi qui ai mis la pièce, et quelle gagne, roulement de tambour…10 dollars 🤣😂 pfffff c’est pas avec ça qu’on va faire fortune!

On abandonne notre machine à sous au son des glinglingling de notre voisin pfffff ça c’est vraiment trop injuste 😜🤣😂.

Je tenterai ma chance au black-jack ce soir, il y aura plus de tables ouvertes. En attendant, on part se garer au Tropicana car notre deuxième spectacle du cirque du soleil, " Ka" est au MGM et puis il nous reste à voir le New York New York, l’Excalibur, le Luxor et le Mandala Bay qui sont aussi dans ce coin là.

Les décors sont globalement au rendez-vous avec un petit plus pour le New York New York. On a quand même une interrogation: combien y-a-t-il de joueurs et de touristes pour que ces hôtels qui sont littéralement gigantesques soient remplis ??? Combien d’argent brasse Las Vegas en 24h avec tous ces casinos???

On finit par la visite du MGM, un peu rapidement car l’heure du spectacle a sonné. Nous voilà installés au premier rang devant une scène creuse d’où sort une fumée plus ou moins dense pour cacher le trou.

On attend beaucoup de ce spectacle car nous avons vu il y a quelques années un reportage sur la machinerie de cette scène qui est très particulière. Et elle l’est. Wahouuuu! On a eu l’impression qu’elle lévitait durant tout le spectacle, c’est impressionnant! Malgré tout c’est "O" qui remporte notre préférence.

Allez, il est l’heure d’aller faire fortune. Le black-jack est notre dernière chance !! J’ai la pression!!!!

On doit retourner au Circus Circus car c’est le seul où l’on ait vu une table de black-jack avec la roue de la fortune et une mise minimum de 10 $.

Ce qui entre nous est déjà énorme !!!! Moi, je veux devenir millionnaire en jouant des centimes !!! Je veux pouvoir jouer longtemps!! Comme quand j’étais petite avec ma mamie et qu’elle appelait ça le 21🤣😂 malheureusement, c’est pas la philosophie du coin qui est celle des billets de 100$. Sauf que moi, j’ai que 60 dollars à y mettre, alors avec une table à 25 ou 50 la mise minimum, je vais pas aller loin.

Bref nous revoilà devant les tables du Circus Circus. Faut se lancer, sauf que la, grosse interrogation!!! Nous n’avons pas vu de gens mettre moins de 100 dollars au départ sur la table. Soit, la mini mise est de 10$, mais faut-il changer 100$ de base? Encore une fois, la licence en jeux de hasard moderne nous fait cruellement défaut…

Alors on regarde et au bout d’un moment quelqu’un rentre avec seulement 50$.

J’attends encore un tour ou deux et je me lance. Je donne mes 3 billets de 20 dollars et elle annonce tout haut change 60 dollars… personne ne lui répond elle recommence… toujours rien troisième fois… C’est bon, maintenant tout le monde sais que je suis une pauvresse 😂🤣😂.

Bon soyons honnêtes, je suis pas du tout une grande joueuse. Enfin, de jeux de société oui, mais pas des jeux d’argent et c’est la première fois que je joue à une vraie table de casino. Je ne suis pas des plus à l'aise, surtout qu’il y a plein d’autre paris possibles en plus de la roue de la fortune… Ma voisine n’a pas l’air de comprendre ma stratégie de jeu et plusieurs fois, s’interroge tout haut de pourquoi j’ai pas fait si ou ça. 🤣😂 Elle est à fond mais elle peut se permettre des mises plus hasardeuse que les miennes puisque en 45 minutes d’observation, elle a déjà changé plus de 500 dollars... Moi, si je suis son rythme, je risque de ne faire que deux manches 😜🤪.

Au début, je gagne, je monte jusqu’à 80 dollars de jetons. Mais ça fait juste deux parties, c’est pas drôle de s’arrêter tout de suite.

Moi, je veux tourner la roue de la fortune au moins une fois ! Donc en plus de la mini mise je mets 1 dollar pour la roue de la fortune mais malgré 🤞🤞🤞pas de black-jack. Et là seule fois où je ne n'ai pas fait la mise, la seul où j’ai oublié !!!! Oupssss😳😳!!!!!! Eh ben black jack... Oupsssss😳😢😤😤 Ma voisine a poussé des hauts cris. 🤪🤪🤪🤣

Pffff, j’ai raté notre seule opportunité de faire fortune… Oupssssssss 😳😳😳😳 ça tient à rien...🤣😂

Avec mes 55 dollars ( j’ai quitté la table avec 5$ plus assez pour miser…😳😳) j’ai quand même réussi à jouer presque trois quarts d’heure. Ce que j’ai trouvé honorable pour la novice que je suis. 👍 Oui, la fille elle perd 55 dollars en 45 min et elle s’envoie des fleurs 🤣🤪. C’est la magie de Las Vegas.


Ce soir, nous quittons Las Vegas sans avoir fait fortune !!! (Merde! Nos 150 millions de dollars 😜) Ce soir, nous quittons Las Vegas un peu moins riches qu’à notre arrivée, mais pleins de souvenirs. Ce soir, nous quittons Las Vegas avec zéro regret. À partir de ce soir, nous pouvons dire que, Las Vegas, nous avons aimé, mais on n’y remettra plus jamais les pieds.


Allez, roule roule, petite maison, à l'est nous allons.

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Publié le 23 mars 2024

23 Novembre

Toutes les bonnes choses ont une fin et aujourd’hui, c’est le début de la fin. Le temps de la grande transhumance est arrivé, plus de 5000 km nous attendent. Ça fait pas rêver !!!

Heureusement, pour couper tout ça, nous allons faire des lieux historiques et parcs nationaux qui se trouvent sur notre route.

On commence par Organ pipe cactus. Bon, celui là, il n’était pas vraiment sur la route puisque qu’il se trouve à la frontière du Mexique… Le détour n’était pas si gros. Que sont 300km quand tu en a plus de 5000 à faire? Surtout quand ça permet de combler une frustration de cactus de Lucky Luke!!! Bah oui, on aurait dû en voir plein en Basse Californie...

Le visitor center est fermé aujourd’hui. Pour la bonne raison que c’est Thanksgiving. Le plan du parc reste disponible dans une petite boîte, mais pas de junior ranger…😢

Sur les trois routes scéniques qu’on avait repérées, une seule nous est accessible, les deux autres sont soit fermées, soit praticable qu’en 4*4.

Pas grave, celle que l’on peut faire fait quand même 25 km, on devrait pouvoir combler nos envies de cactus, et pas seulement des organ pipes. Il y a aussi des ocotillos, des saguaros, différentes sortes de chollas, le tout dans un paysage rocheux coloré.

Au top, ça valait les kilomètres en plus! 

On reprend la route pour dormir près de Tucson. Comme ça, demain, nous pourrons faire un tour au Saguaro National Park.

24 Novembre

On a trouvé ce parc moins joli que celui d’hier. Il fait beaucoup moins sauvage, la ville n’est vraiment pas loin et ça se voit. En plus, il y a moins de cactus que dans l’autre… Pourtant, sur les photos du début du 20ème siècle, c’était une véritable forêt. Le problème, c’est que le saguaro est très fragile en début de vie et que si les conditions climatiques ne sont pas idéales, il meurt. Ici, cela fait quelques dizaines d’années que le gel est apparu en hiver, ce qui ne lui plaît pas du tout. Autre petit inconvénient, bien qu’il vivent entre 150 et 200 ans, le taux de recrutement est faible. Un saguaro n’en donnera qu’un ou deux, dommage si ça tombe l’année des gelées...

Ce parc national a la particularité d’être coupé en deux par la ville, alors, entre les deux, on se prend notre dernier milkshake au In-N-Out puisque l’enseigne n’existe pas à l’est de l’Arizona.

La deuxième partie du parc est comme la première, sympa mais sans plus.

On ne finit pas trop tard, ce qui nous permet de rouler jusqu’à notre prochaine étape pour demain.

25 Novembre

Ce matin, il fait tout gris et la pluie menace. Ce n’est pas idéal pour découvrir le parc de Chiricahua mais nous n’avons pas le choix. Le temps où nous pouvions attendre est révolu. On se contente des belvédères et d’une toute mini balade. C’est dommage que le soleil ne soit pas là pour sublimer ces formations rocheuses, mais la pluie n’est finalement pas tombée, c’est déjà ça.

On finit tôt notre visite alors, roule, roule petite maison.

Ce soir nous dormons à côté des White Sands dans le Nouveau Mexique.

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Publié le 25 mars 2024

26 Novembre

Ce matin, on s’accorde une grasse mat et une douche bien chaude.

On fait le point sur l’itinéraire à emprunter et les sites du National Park Service que l’on va croiser. Pour être aux bons endroits, aux bons jours d’ouverture. Si on arrive à tenir le rythme, on devrait en apprendre plus sur la ségrégation, la déségrégation, la guerre de sécession et la vie de Lincoln et d’Eisenhower. L’histoire des USA devrait avoir moins de secrets pour nous. Pour rester dans les temps, il nous faut repartir après manger, mais on ne résiste pas à aller refaire un petit tour dans le parc national des White Sands. C’est toujours aussi 😍😍😍

27 Novembre

Les kilomètres défilent, c’est droit, c’est sec, c’est plat, c’est MONOTONE... c’est longggggg.

On n'use pas trop le volant!

Nouveau Mexique, Texas, Oklahoma et enfin la frontière de l’Arkansas avec notre premier stop historique: Fort Smith.

28 Novembre

L’un des deux rangers volontaires qui nous accueille est tellement content d’avoir du monde qu’il nous accompagne pour une visite guidée.

Le fort a d’abord été construit pour gérer le déplacement des tribus indiennes sur leur nouvelles terres dans l’Oklahoma, suite à l'Indian removal act de 1830 signé par le président Andrew Jackson.

Cela dans le but de donner aux colons européens de bonnes terres cultivables, en particulier en Floride et en Louisiane. Pour assurer le bon déroulement des déplacements et gérer les conflits entre tribus, un réseau de forts fut construit dans les réserves et autour de celles-ci. Le Fort Smith faisait partie de ce réseau situé à la frontière des réserves, au bord de la rivière Arkansas qui sert aujourd’hui de frontière entre les deux états.

Ensuite, pendant la guerre de sécession, il a servi à protéger la population locale. Il a pris de l’expansion après celle-ci en devenant le tribunal et la prison pour un territoire énorme comprenant les états de l’Oklahoma et de l’Arkansas d’aujourd’hui.

Les conditions de détention étaient inhumaines. Entre 200 et 250 hommes étaient entassés dans une pièce semi enterrée de même pas 100m2. Ils avaient pour toilette un simple seau à partager entre tous et un seul baquet d’eau par jour… L’odeur qui se dégageait des soupiraux était insoutenable et le manque d’hygiène entraînait la présence de nuisibles.

Pour la petite anecdote, la famille du juge était logée sur place et sa fille, particulièrement choquée de tout ça demanda au congrès des fonds pour améliorer les conditions de détention. Le congrès refusa. Elle n’en resta pas là et écrivit un article dans la presse internationale sur les atroces conditions de détention dans la prison de Fort Smith. L’article eut une assez grande résonance en dehors du pays, ce qui obligea le congrès à financer l’amélioration de la prison.

Juge Florian

Le ranger volontaire était un ancien prof d’histoire, passionné et passionnant à écouter.

A la fin de notre visite, nous avons réussi à échanger un écusson du National Park Service !!! On avait déjà essayé mais jamais réussi ! On est contents.

Il temps de reprendre la route, mais pas pour longtemps. Notre prochaine visite pour demain n’est qu’à 200 et quelques kilomètres.

On dirait pas mais on est en pleine ville  
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Publié le 29 mars 2024

29 Novembre

Aujourd’hui, on en apprend plus sur la déségrégation avec le site historique de Little Rock Central High School.

Pour se remettre dans le contexte historique: suite à la guerre de sécession, l’esclavage a été aboli dans tous les USA. Le sud a très mal vécu cela et a très vite mis en place un système séparatif qui a été validé par la cour suprême en 1890. Séparés mais égaux… Des loi sont venues renforcer la ségrégation dans tous les aspects de la vie quotidienne et administrative. Dans un contexte économique et social dominé par les blancs, l’égalité n’était pas vraiment au rendez-vous. Les associations pour les droits des noirs n’ont eu de cesse de faire suspendre la ségrégation. C’est dans ce contexte qu’en 1950, la cour suprême rend un jugement en faveur de la déségrégation dans les écoles, car, avec des écoles séparées, l’égalité des chances n’est pas possible. Cependant, elle ne donne pas de date d’application. Les états ségrégationnistes vont laisser traîner les choses.

Pour l’année 1957 le lycée de Little Rock décide de s’ouvrir aux enfants noirs. Avec quand même un entrain modéré, puisque sur 2000 élèves, ils ne seront que 9. Mais pour une école dans un état ségrégationniste, c’est déjà tout un chambardement.

La veille de la rentrée, le gouverneur de l’état annonce qu’il va mobiliser la garde nationale pour empêcher ces 9 élèves de rentrer dans l’établissement sous prétexte de leur propre sécurité (quel hypocrite !!)

Le jour J, il y a des militaires de partout, les élèves noirs sont insultés par les autres élèves et les adultes venus nombreux pour les empêcher de rentrer au cas où la garde nationale n’était pas là. Les 9 n’ont pas pu faire leur rentrée...

Deuxième jour, rebelote, la garde les empêche de rentrer et les parents d’élèves les pourchassent en les insultant…

Elisabeth poursuivie par la foule

Ensuite, les jeunes élèves noirs restent chez eux plusieurs jours car la cour de justice fédérale a été saisie suite à l’utilisation de la garde nationale dans ce contexte.

Le jugement est rendu quelques jours plus tard: la garde nationale ne peut pas servir à ça. C’est la police de la ville qui doit assurer la sécurité des enfants.

Suite à ça, les 9 adolescents retentent d’aller à l’école. La police les laisse rentrer mais s'ensuit une telle émeute a l’intérieur comme a l’extérieur du bâtiment que la police exfiltre les jeunes pour leur sécurité.

Évidemment, tout ça se passe sous les yeux de la presse, d’abord locale, puis internationale. Ce qui ne donne pas du tout une bonne image des USA. Cela va pousser le président Eisenhower à intervenir. La décision de la cour suprême doit être appliqué et pour ce faire, il va envoyer un régiment de l’armée pour assurer la protection des neuf élèves à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment.

Après ça, les 9 nouveaux élèves élèves on pu suivre leur scolarité pendant un an. Ça ne c’est évidemment pas passé dans la douceur puisqu’ils se sont fait copieusement harceler et qu’ils n’avaient pas le pouvoir de répondre. La seule qui a essayé s’est faite renvoyer de l’établissement. Et les professeurs qui s’étaient prononcés pour la déségrégation se sont fait renvoyer.

A la fin de l’année scolaire. Le gouverneur, qui était toujours contre la déségrégation, a réalisé auprès de ses administrés un référendum pour ou contre la mixité de couleurs dans l'école. La population a répondu très majoritairement contre.

Le gouverneur a donc décidé de fermer tous les établissements scolaires de la région. Sous prétexte que s'il les laissait ouverts, il était obligé d’appliquer la déségrégation mais que ça allait à l’encontre de la volonté des gens de la communauté...

Les pro ségrégation ont eu le culot de dire que si les écoles étaient fermées, c’était à cause de l’état fédéral... ( y en a qui manquent pas d’air 🤪)

Au bout d'un an sans école, la cour suprême a obligé le gouverneur à rouvrir tous les établissements et à y pratiquer la mixité de couleur.

Après cet événement, les établissements des états du sud se sont petit à petit ouverts aux enfants noirs. Cependant, en 1966, ils ne représentent encore que 16% des effectifs. L’état fédéral trouvant cela trop bas décida de couper les subventions à tous les établissements scolaires ne présentant pas 50 % d’enfants de couleur dans leurs effectifs. Deux ans, plus tard l’objectif était atteint dans presque toutes les écoles.

Après s’être bien rempli la tête, nous reprenons la route direction Fort Donelson .

Allez, roule, roule petite maison.

Franchis le Mississippi bienvenue dans le Tennesse.

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Publié le 6 avril 2024

30 Novembre:

Ce matin on se réveille au bord d’une forêt , une vrai grosse forêt de feuillus. Bon, vu la saison, là c’est une grosse forêt de feuillus sans feuilles... Et tout ça est bien triste... Pas que les feuillus n’aient plus de feuilles, hein, ça c’est normal. Ce qui est triste, c’est que cette forêt feuillue sans feuilles ne peut signifier qu’une chose: ça y est l’Ouest est derrière nous. 😢😢.

Fini les terres rouges, les grès torturés par l’eau et le vent, fini les cactus et les paysages grandioses, fini les paysages désertiques. Fini aussi (et là on dit ouf!) les routes toutes droites sur des centaines de kilomètres. Aujourd’hui on est dans l’Est et ça se voit. C’est vallonné, l’herbe est verte, c’est boisé, la densité de population a nettement augmenté et il pleut !!!! Pour rester positifs, on va dire que c’est comme en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour 😜.

Allez, direction notre prochain lieu historique où l’on devrait parfaire nos connaissances sur la guerre de sécession.

Avant d’arriver à Fort Donelson, on n’y connaissait pas grand chose sur cette guerre à part que le nord (l’union) se battait contre le sud (les confédérés) pour la remise en question de l’esclavage. Le nord abolitionniste, le sud esclavagiste.

On n’en a pas appris beaucoup plus sur l’histoire générale de la guerre de sécession. Mais la prise du Fort par le général Grant n’a plus secrets pour nous (ou presque, encore une fois tout est dans le presque)

On a surtout retenu que c’est ici que le général Grant Ulysses Simpson de son nom complet , s’est distingué pour la première fois, avec la prise successive des forts Henry et Donelson.

La bataille a fait rage sur terre mais aussi sur le fleuve grâce à des gunboats au design particulier.

Cette victoire a permis d’ouvrir la voie fluviale vers les états du sud. Suite à ses nombreuses victoires, Grant acquit une solide réputation d’homme de la situation. Cela lui a ouvert les portes de la présidence. Il a ainsi pris la suite de Lincoln pour deux mandats successifs en 1868 et 1872.

Maintenant, on sait pourquoi il y a un séquoia qui s’appelle général Grant dans le parc national de Kings Canyon.

Les sudistes en gris les nordistes en bleu marine

Allez, on s’attarde pas et on file vers le Kentucky pour visiter Mammoth Cave National Park!

1er Décembre:

Lors de notre passage à Chaco, on avait rencontré une professeure de géologie qui nous avait recommandé cette grotte, qui d’après elle était aussi belle que celle de Carlsbad.

Comme on avait adoré cette caverne, on a axé tout notre itinéraire de remontée sur ce parc. On espère que ce sera à la hauteur de nos attentes!

Vu la taille du parking, cet endroit doit avoir un sacré succès. C’est plutôt bon signe 😃.

Par contre la mauvaise nouvelle, c’est que même avec la carte America the Beautiful, chaque circuit de visite est payant. 20 dollars environ par circuit. On en avait repéré deux, il va falloir choisir. La ranger nous explique que l’un est plus axé sur des stalactites et stalagmites, l’autre sur des grandes salles. Halala, ça ne nous aide pas!! Ne voulons pas passer à côté de l’un ou de l’autre, nous décidons de casser la tirelire et de faire les deux, 80 $ tout de même.

Notre première visite commence dans 10 minutes, parfait.

Ouchhhh, nous qui aimons être en petit comité, c’est raté! Nous sommes un groupe d’au moins 80 personnes. Après un long bla-bla sur les consignes de sécurité et les interdictions dans la grotte nous rentrons enfin.

Le début n’a rien d’exceptionnel, nous avons l’impression d’être dans une ancienne mine ou carrière. C’est d’ailleurs le cas puisque le ranger nous informe qu’il y a eu ici des extractions de salpêtre. La visite est une succession de gros couloirs et de salles. Ça a beau être grand, ça n’a rien de grandiose. Les parois sont lisses sans aucune structure dentelée ou joliment sculptée par l’eau et le temps.

Pour remonter à la surface

Et pour cause, c’est une grotte sèche. Ici pas d’infiltration donc pas de jolie structure rocheuse qui nous avait fait tant rêver à Carlsbad. On est super déçus 😢. D’un point de vue géologique, cette grotte est peut-être très intéressante mais, personnellement, nous la trouvons assez ennuyeuse. C’est pas la visite de l’après-midi, dans une autre partie de la grotte qui nous a fait changer d’avis. C’est tout comme le matin, sauf les 30 derniers mètres qui présentent des infiltrations d’eau et donc de jolies structures et dentelles.

Alors oui, là, clairement, c’est magnifique mais ça ne dure pas puisqu’il faut refaire surface. Comment a-t- on pu nous dire que cela valait largement Carlsbad?😳😳😳🤪🤪.

Bon bon bon bah, y a plus qu’à continuer notre route.

2 Décembre:

Dans le Kentucky, il nous reste deux petits sites historiques à faire. La maison d’enfance de Lincoln et le Camp Nelson.

Le premier est en fait un mémorial, la vraie maison a disparu depuis longtemps.

Un bâtiment à colonnes, contenant une reproduction de la dite maison se situe en haut de 56 marches qui représentent le nombre d’années de vie d'Abraham Lincoln.

Ce n’est pas inintéressant mais on pensait en apprendre plus sur la vie et les grands faits de ce président des USA. A la place, on appris que son père s’appelait Thomas, sa mère Marie, qu’il avait une sœur aîné et également un frère plus jeune décédé, que lui même avait aussi failli mourir, noyé, mais qu’il avait été sauvé de justesse par son petit voisin qui lui avait tendu une branche. Bref, que des infos de la première importance 🤣😂.

Camp Nelson est plus intéressant. Ce grand camp servait de base arrière à l’armée de l’union dans la guerre de sécession. Stockage de matériel, refuge pour les esclaves en fuite, lieu de formation des bataillons de personnes noires. Le musée est petit mais bien fait. Par contre, impossible de faire le tour du camp vu le temps pourri. Un vrai déluge!!

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Publié le 18 avril 2024

3 Décembre:

On passe en Virginie occidentale, petit stop paysage au parc national de New River Gorge. C’est joli avec la brume et ça doit être encore plus beau avec les couleurs de l’automne.

4 Décembre:

On enchaine avec la Virginie et le parc de Shenandoah. Ce n’est clairement pas la bonne saison. Plus de jolies feuilles mais pas encore de neige, on ne s’attarde pas. Juste le temps d’une micro balade histoire de se dégourdir les jambes.

Ce soir, on teste la chaîne de pizzerias Cicis. C’est une sorte de buffet à volonté composé de différentes pizzas salées ou sucrées. On est d’accord, c’est pas de la grande pizza mais pour le prix, c’est tout à fait correct. Le choix est là. Dans le salé, il a aussi des pâtes et un bar de crudités. Même les sucrées sont une bonnes surprise. Dommage, il n’y aura plus de représentant de cette chaîne sur la suite de notre parcours car on aurait bien recommencé.

5 Décembre:

On devait passer tout de suite dans le Maryland, mais, au coin des trois états, là où la rivière Shenandoah rencontre la Potomac, il y a un autre site historique géré par le National Park Service: Harpers Ferry. On ne pouvait pas ne pas s’arrêter.

Le parking est désert, nous sommes les premiers visiteurs de la journée. On descend en navette dans le petit village de Harpers Ferry où le temps semble s'être arrêté à la fin du 19ème siècle. Au fil des bâtiments, on apprend l’histoire du lieu. Harper est le nom de famille de la première personne à avoir mis en place un bac pour faire traverser les deux rivières. Point stratégique de communication et d’industrialisation grâce aux rivières, le hameau est devenu village puis ville.

En 1859, alors que le Nord remet en cause l’esclavage depuis un certain temps et que les tensions avec le sud augmentent à ce sujet, John Brown décide de mener un raid sur la ville d’Harpers Ferry pour y libérer les esclaves. Ce qui est nouveau, c’est que cet homme est un blanc et que la quasi intégralité des hommes du raid sont blancs également. Évidemment, une poignée d’hommes, face à l’armée envoyée à la rescousse, n’a pas pu faire de miracles. John Brown est capturé et condamné à mort pour trahison envers les USA.

Cependant, son coup d’éclat aura pour conséquence un renforcement des idéologies abolitionnistes dans le Nord. La guerre de sécession éclatera en 1861 ( un an après l’élection de Lincoln) elle durera jusqu’en 1865.

Allez, il temps de continuer notre route.

Direction le Maryland et Baltimore... Euuuh non, finalement, on va pousser jusqu’en Pennsylvanie pour aller découvrir deux autres sites historiques, la ferme d'Eisenhower et le lieu de la bataille de Gettysburg.

Le ferme toute blanche se découpe dans l’herbe bien verte. Encore une fois, on devrait être tout seuls pour visiter ce premier lieu d’histoire. Il n’y a personne mais vraiment, vraiment personne, et pour cause, la ferme est exceptionnellement fermée pour les quelques jours à venir. La raison: l'installation des décorations de Noël 😢.

Bon bah, direction Gettysburg. On y arrive presque à la fermeture, on court prendre le programme de demain, comme ça on sera parés car le lieu assez étendu. Grosse déception, tout est payant. Pourtant c’est un lieu du service des parcs nationaux mais c’est comme les grottes de Mammoth Cave, chaque option de visite se paye... Tant pour le film de 20 minutes en anglais sans traduction possible, tant pour l'animation autour d'une grande fresque , tant pour le musée toujours sans possibilité d’audio guide en français, tant pour ceci, tant pour cela pffffffff ça fait pas rêver c’est cher!!! Encore, si on était sûrs de tout comprendre... Après concertation, tant pis pour Gettysburg, nous n’en apprendrons pas plus sur la guerre de sécession. On prend la direction de la partie du Maryland qui se trouve sur la péninsule, nous avons encore un site historique à découvrir avant de préparer le fourgon au départ.

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Publié le 11 mai 2024

6 Décembre:

Aujourd’hui, c’est visite du petit musée sur Harriet Tubman et le underground railroad.

On se gare sur le parking. Il est vide, grand et entouré de prairies. Parfait pour laisser baguenauder minouchette. Allez hop! File profiter du dehors, pendant que nous allons découvrir qui est Harriet Tubman. Sauf que Niaouli a décidé de nous suivre... Jusqu’à la porte du musée... et de rester plantée devant la porte en essayant de rentrer... Évidemment ça n’a pas trop plus aux rangers! Oups 🫣 bon on va la remettre au fourgon. Je sais pas comment, mais va falloir qu’on lui apprenne un geste ou un truc pour lui faire comprendre que des fois, elle ne peut pas nous suivre, car ça va être problématique quand on va rentrer en France.

Bon, revenons à notre découverte du jour, le chemin de fer clandestin et la vie d’Harriet Tubman. Wahou !!! Il y a des gens qui ont un vie de ouf !!!! Cette fille a eu un courage incroyable. Une abnégation de soi et sûrement un petit grain de folie. Alors oui, à elle toute seule, elle n’a pas changé l’histoire, mais elle y a pas mal contribué. Et surtout, elle a changé, en bien, la vie de centaines d’autres. Alors madame chapeau bas!

En plus, rien ne la prédestinait à ça, puisqu'elle est née en esclavage dans une plantation du Maryland dans les années 1820.

À l'âge de cinq ou six ans, elle fut louée à un autre maître chez laquelle elle fut quotidiennement battue. Pour se protéger de ces abus, elle s'enveloppait dans plusieurs couches de vêtements.

Un jour, alors qu’elle était adolescente, elle fut envoyée dans un magasin faire des courses. Elle fut bousculé par esclave qui s’enfuyait. Son maître pour le stopper lui lança un poids de balance de 2 livres mais c’est Harriet qui se le prit en pleine tête . Elle s’effondra sous le choc inconsciente.

Elle fut renvoyée dans la maison de son propriétaire inconsciente et en sang, ou elle fut abandonnée sur une chaise dans une cabane, sans soins médicaux pendant deux jours. Dès son réveil, son maître la remit immédiatement au travail dans les champs, toujours sans soins et alors que le sang continuait de couler de sa blessure. Peu après, elle commença à avoir des convulsions et à s’évanouir soudainement, ses crise d’épilepsie perdurèrent toute sa vie.

Quand elle fut une jeune adulte, elle épousa John Tubman, un homme libre.

En mars 1849, son maître mourut, laissant derrière lui une femme et huit enfants. Pour faire face aux dettes de feu son mari, la veuve décida de vendre une partie de ses esclaves. Le risque qu'Harriet Tubman soit vendue et séparée sa famille la décida à fuir. Accompagnée de ses frères Ben et Henry Ross, elle s’échappa une première fois le 17 septembre 1849, laissant derrière elle son mari, un homme libre, qui ne voulut pas la suivre.

Une fois échappés, Ben fut pris de remords car il avait laissé son tout jeune fils. Effrayés par les dangers d’une vie de fugitif, les deux hommes rebroussèrent chemin, obligeant Harriet à rentrer avec eux.

Peu après, celle-ci s’échappa à nouveau, sans ses deux frères. Elle fut aidée dans sa fuite par des membres d’un mouvement abolitionniste, qui avaient organisé un vaste réseau d’évasion connu sous le nom de Underground Railroad , qui lui permit de franchir les 145 kilomètres qui la séparaient de la Pennsylvanie, état ou l’esclavage était interdit.

Ce périple nécessitait de se déplacer la nuit, pour éviter un maximum les « chasseurs d’esclaves », qui vivaient des primes offertes par les propriétaires d’esclave en fuite. Le « conducteur » du chemin de fer clandestin et les logeurs d’étape devaient utiliser un certain nombre d’astuces pour les cacher. Lors de l’un de ses premiers arrêts, la femme qui l’accueillit lui fit balayer la cour pour donner l’impression qu’elle travaillait pour sa famille. Quand la nuit tomba, on la cacha dans une charrette pour l’emmener à la prochaine étape.

A peine installé à Philadelphie, elle trouva du travail mais son esprit était toujours préoccupé par le sort de sa famille restée esclave dans le Maryland.

Quand elle apprit la vente prochaine d’une de ses nièces, elle n’écouta que son courage et décida de prendre le risque de retourner dans un état esclavagiste, où elle était recherchée, pour récupérer sa nièce et ses enfants.

Elle les ramena sans encombre à Philadelphie.

Elle retourna quelque temps plus tard chercher son mari, mais celui-ci ayant refait sa vie ne voulut pas la suivre. Elle ramena alors avec elle d’autres esclaves qu’elle mena sans encombre vers la liberté. Cela sonna le début de sa carrière de « conductrice » du chemin de fer clandestin.

Elle réussit à sauver une bonne partie de sa famille et environ 70 autres esclaves en 13 expéditions. Elle ne fut jamais capturée et ne perdit pas un passager. Elle fournit aussi des instructions détaillées à beaucoup d’autres, qui voulaient s’échapper par eux-mêmes.


Quand la Guerre de Sécession débuta, Harriet Tubman décida de mettre son expérience au service de l’Union, elle servit comme cuisinière et infirmière.

Début 1863, elle renforça son engagement dans le conflit en prenant la tête d’un groupe d’espions qui opérait dans les terres environnant Port Royal.

Son groupe effectuait des reconnaissances et cartographiait le terrain inconnu.

Au début du mois de juin 1863, Harriet Tubman devient la principal conseillère pour l’organisation d’un raid contre une série de plantations en Caroline du Sud. Elle participa activement à l’assaut en embarquant à bord d’un des trois navires qu’elle guida entre les mines confédérées. Une fois à terre, les troupes de l'Union mirent le feu aux plantations, détruisant les infrastructures et saisirent des milliers de dollars de denrées alimentaires et de fournitures. Alertés par les bruit des combats et des bateaux à vapeur, les esclaves affluèrent vers la rive ; les propriétaires, armés de pistolets et de fouets, tentèrent d'arrêter leur fuite mais furent rapidement submergés par leur nombre. Beaucoup réussirent à embarquer sur les navires de l’union dans un chaos absolu. Les bateaux à vapeur surchargés d'esclaves purent repartir et libérèrent ainsi des centaines de personnes.


Après la guerre, Harriet Tubman devint une militante pour les droits des afro-américains et des femmes. Elle travailla en particulier à promouvoir le droit de vote des femmes.

Et oui, elle a été de tous les combats pour l’obtention des droits. Je vous avais dit elle était juste ouf cette fille!!!!

Son argumentation visait à démontrer que les femmes méritaient par leurs actions d’accéder aux droits politiques. Elle donnait en exemple ses propres actions pendant et après la guerre de sécession et mettait en avant le sacrifice des innombrables femmes qui avaient œuvré en faveur de la nation américaine.

Elle continua à se battre toute sa vie pour les cause des femmes et des noirs américains. Elle épousa un vétéran de la guerre de sécession et ils vécurent entourés de leur famille et de leur amis dans l’état de New York. Elle mourut en 1913 d’une pneumonie. Elle les consacra les dernières années de sa vie à transmettre ses mémoires.

Avec une telle vie, vous vous dites que les USA pourraient faire un geste pour honorer la mémoire et les actes héroïques d’une telle dame!

Et bien sachez que son nom est arrivé en tête lors d’une consultation dans une campagne pour la présence de portraits de femmes sur les billets de banque des États-Unis en 2015. Le 20 avril 2016, il est annoncé qu'elle devrait figurer sur le nouveau billet de 20 dollars. Et là vous dites, c’est bizarre car il y a pas du tout de femme, encore moins noire sur les billets de 20 dollars, ni sur aucun autre d’ailleurs. Elle raconte n’importe quoi la meuf…

Et bien non c’était bien prévu! Imaginez, pour la première fois, une personnalité noire allait apparaître sur un billet! Une femme de surcroît! Un sacré hommage, mais aussi un sacré défi dans un pays comment dire, assez conservateur... Alors évidemment, ça ne plaisait pas à certains. Et en particulier au nouveau président... En septembre 2017, Donald Trump, ce gros BIP BIP BIP🤬🤬🤬🤬🤬 a manifesté son opposition à ce projet sous prétexte qu’il est fan d’Andrew Jackson (c’est le président dont la trombinette est actuellement sur les billets et ce depuis 1928) donc marche arrière toute Harriet Tubman est reléguée aux oubliettes... Bref bref bref.

Heureusement que le National Park Service est là pour que son histoire ne soit pas oubliée.

Oui, j’en ai mis une petite tartine sur Harriet, mais en même temps, c’est dur de faire un tout petit résumé de la vie qui a été la sienne. Et puis j’avoue, je suis plus qu’admirative devant un tel parcours de vie.

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Publié le 13 août 2024

7 Décembre

Il est temps de faire les cartons ainsi que les dernières démarches administratives, on sent que la fin approche...

On essaie de se renseigner sur les documents dont on pourrait avoir besoin pour Niaouli. En France, pour prendre l'avion, il faut un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire. Nous n'avons rien trouvé sur le site des douanes américaines. On décide d'aller voir un véto directement. Le premier ne fait pas de certificats internationaux. Il nous donne une deuxième adresse... Où ils ne font pas ça non plus. Le troisième cabinet semble le bon. Sauf qu'il nous faudrait débourser 400$ pour avoir le papier. Non mais ça va pas la tête !? En plus, nous ne sommes même pas sûrs que ce soit nécessaire. En fouillant un peu sur le site de la compagnie aérienne, je finis par trouver le site des services vétérinaires portugais. À priori, vu que Niaouli est vaccinée et titulaire d'un passeport européen, elle est exemptée de certificat. Ouf ! Mais elle est en théorie soumise à un examen à nos frais à l'aéroport de Lisbonne. On verra bien.

Pour notre vol de retour, nous cherchions des grands sacs de voyage depuis quelques jours dans les annonces sur internet, sans grand succès. Nous changeons de stratégie: chercher un magasin de seconde main, le trouver à quelques minutes de notre lieux de villégiature et découvrir en moins de 5 minutes chrono notre bonheur pour bien moins cher que ce qu’on avait vu sur internet. Mission réussie, on est fiers de nous. Nous passons ensuite les deux jours suivant sur notre spot pour la mission rangement de toutes nos affaires 🫣😭 On doit faire en sorte que le fourgon semble vide, c’est une curieuse exigence des compagnies de transport maritime. Ça signifie faire rentrer toutes nos affaires dans la salle de bain, porte vélo compris et de fermer les portes de celle-ci à clé sans leur donner. Tout est rentré, sauf le kayak... Il voyagera dans nos bagages en soute.

Allez! On se motive!
La déco est rangée, ça fait vide...
Elle est définitivement super grande cette douche!
Tout est rentré  

10 Décembre

Comme on a étés efficaces, on va pouvoir visiter les alentours, histoire de profiter du voyage jusqu'au bout. Nous prenons la direction du nord de Baltimore pour la découverte du site historique national de Hampton. Ce domaine abritait autrefois diverses plantations et exploitait de nombreux esclaves. La famille Ridgely, propriétaire du lieu a fait construire ici ce qui fût en son temps une des plus grandes demeures des États-Unis.

L'intérieur, que nous trouvons suranné était d'un grand luxe pour son époque.

Nous sommes surpris par la "chambre" de permanence des domestiques et son système de clochettes actionnées par des câbles depuis les différentes pièces de la maison. Ainsi, l'esclave sait directement où l'on a besoin de lui. Il est possible de se promener dans le vaste domaine mais le temps est pluvieux, on se contentera donc de la visite guidée du bâtiment.

Les rangers junior, en français s’il vous plait !

12 Décembre

Après nous être offerts un ultime buffet chinois à volonté, nous prenons la route pour notre dernière visite du voyage!

Le site historique du Fort McHenry est situé sur une péninsule, bordée par la rivière Patapsco. Le fort a été construit en 1776 pour protéger Baltimore lors de la guerre d'indépendance contre les britanniques. Les bâtiments de briques, qui n'ont rien d'exceptionnel, n'ont pas servi lors de cette guerre mais pour celle de 1812. Pas la même guerre mais toujours les mêmes ennemis.

C’est durant cette guerre, nommée guerre anglo-américaine de 1812 (oui, je sais, ils ne se sont pas foulés sur le nom), qu'a eu lieu la bataille de Baltimore. Ici les forces américaines ont repoussé l'attaque combinée sur terre et sur mer des britanniques.

C'est également ici que Francis Scott Key, un avocat américain a assisté de loin aux combats. Voyant avec soulagement la bannière étoilée flottant toujours fièrement au dessus du fort au petit matin, il a composé quelques vers qui, mis en musique ultérieurement, ont constitué l'hymne national américain.

Un musée dédié au drapeau et à l'hymne relate moult détails sur leur genèse. Mise en scène américaine oblige, un film sur grand écran nous raconte l'histoire. Lorsque l'hymne retentit, l'écran disparaît et on peut apercevoir le fort et la bannière étoilée flottant au vent. Un panneau indique qu'il faut évidemment se lever. Le drapeau originel est toujours utilisé de manière régulière, quand les conditions de vent ne sont pas trop dures. Une webcam permet d'ailleurs de l'admirer en permanence, si ça vous intéresse.

Il est à présent l'heure de terminer nos livrets de rangers juniors afin de récupérer nos derniers badges du voyage. Notre ultime visite s'achève, avec un brin de nostalgie.