Les Blanfroy en vadrouille: le retour des USA

Trois nouveaux mois. Cette fois dans l’ouest américain. Canyons, terre rouge et plein d’autres découvertes.
Du 19 mars au 20 juin 2023
94 jours
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20 mars

Ça y est ! Nous voilà à Ciudad Acuña. On fait le tour de la ville pour arriver au point frontière. On le connait, on était passé là début janvier.

Première surprise, la route de sortie du pays ne passe pas par le bureau d'immigration mexicain. On ne veut pas prendre de risque et avoir un tampon de sortie sur nos passeports, on ne sait jamais. Il faut traverser le flux qui arrive des USA pour rejoindre le bâtiment abritant les administrations.

Cette fois-ci, tout se passe normalement et rapidement, ouf!

C'est reparti, on re-traverse le Rio Grande. Une douanière américaine contrôle nos passeports au milieu du pont. On se demande à quoi ça sert, il y a des aubettes avec barrières un peu plus loin.

On redonne nos passeports, le douanier nous demande d'où l'on vient et ce qu'on vient faire aux États Unis. Des questions qui nous sont plutôt familières. Il nous fait signe de nous garer sur l'aire de contrôle un peu plus loin.

Là, les agents sont plus nombreux, ils nous expliquent qu'il vont contrôler le fourgon. On leur demande s'il faut mettre Niaouli dans son sac. Ils me montrent deux grandes cages à quelques mètres. Je la prends dans mes bras et vais la déposer dans la plus propre des deux, ça fait bizarre de la laisser comme ça...

Sitôt après, le douanier nous indique le bâtiment d'immigration. Je lui demande si je peux aller chercher le portefeuille dans la boîte à gants pour avoir de quoi payer le visa. Réponse, allez d'abord à l'immigration, vous verrez ce qu'ils vous diront. OK OK

On se retrouve donc à patienter dans une grande salle avec de nombreux guichets mais très peu d'employés. Il n'y a qu'un seul autre "client" mais il nous faut quand même attendre un moment.

On se fait rappeler par une dame qu'il est interdit d'utiliser un téléphone portable dans la salle. Ah ok. On est désolés. En même temps, on n'était pas captivés par la télé réglée sur une chaîne mexicaine...

L'employée finit par nous appeler, prend nos passeports et nous interroge longuement. D'où vient-on? Combien de temps comptons-nous rester aux États-Unis? Quel est notre travail ? Combien de temps comptons nous voyager?

Elle note scrupuleusement nos réponses sur un papier puis nous renvoie patienter sur les chaises. Aïe ! Ça ne sent pas bon tout ça... On n'a pas spécialement envie de retourner au Mexique, d'autant que notre visa mexicain était presque expiré.

On n'en mène pas large. La dame discute avec ses collègues puis part dans un bureau. En plus pendant ce temps, ses collègues dehors fouillent notre maison qui roule en notre absence. Pourvu qu'ils ne cassent rien!

Et le pauvre petit chat qui ne doit rien comprendre dans sa cage.

Au bout d'un temps qui nous a paru interminable, la fonctionnaire nous rappelle. Elle nous pose encore des questions sur notre disponibilité et demande comment on finance le voyage. Claire lui montre ses relevés de compte sur son téléphone. Ça a l'air de lui convenir. Elle sort deux papiers de sa machine et les tamponne. Il y a écrit 19 juin 2023 dessus. La pression retombe, on a bien le droit à 90 jours de présence sur le territoire.

On discute un peu et on lui demande si elle est habituée à recevoir des voyageurs comme nous. Elle nous répond que non et que c'est pour cela qu'elle posait plein de questions.

Note pour plus tard, passer aux grands postes frontière où ils sont habitués, ça sera moins stressant!

On paye au dernier guichet et on peut récupérer nos passeports en règle.

On parle à l'agent du guichet et on apprend que les douaniers américains sont vachement mieux payés que les français. Par contre ils ont moins de vacances. On aimerait bien faire un mix de ça !

On n'oublie pas de récupérer Niaouli, qui n'a pas l'air plus perturbée que ça et on redémarre.

Nous revoilà aux USA, quel soulagement !


Le spot du soir sera le supermarché. L'occasion de se ravitailler et de mettre l'excellent WiFi à profit.

On y restera 3 jours, un peu plus que prévu mais nous avons été malades. Vous en connaissez beaucoup des gens qui ont passé deux mois au Mexique et qui chopent la tourista aux États Unis ?

Une fois remis, on prend la route du nord. C'est assez monotone pour l'instant, du désert et encore du désert. On finit par arriver à Roswell, la ville connue pour ses histoires d'ovnis et d'extraterrestres. On vous avoue, ça ne nous intéresse pas du tout ! C'est juste une étape car on veut attendre quelques jours avant de repartir vers le nord histoire d'éviter un climat trop hivernal.

On repère un spot dans le désert. Parfait. On n'est pas seuls mais c'est tellement vaste que c'est tout comme. C'est super calme, on va être bien. Par contre, il y a un vent à décorner les bœufs. Tant pis pour notre feu de camp, il attendra.

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En chemin pour le parc national des Geat Sand Dunes, on cherche un spot pour la nuit aux alentours de Santa Fe.Claire en repère deux sur son application, un d'un côté de la ville, l'autre à l'opposé. En regardant d'un peu plus près, il y a l'air d'avoir des sites historiques près des deux. Celui situé au nord ouest a l'air bien plus intéressant, notre choix est fait. Après avoir traversé Santa Fe, on emprunte une route sinueuse qui traverse de magnifiques paysages. On suit le GPS et on se retrouve d'un coup à un endroit qui ressemble à un péage ou à un poste frontière. C'est bizarre en rase campagne ! En plus, on est tout seuls, le GPS se serait-il planté ? A l'Aubette, l'agent jette un œil succinct sur mon permis de conduire. Je lui demande pourquoi il y a un poste de contrôle. Réponse, la route traverse un site de recherche sur le nucléaire. Mais tout va bien, mon permis indique clairement que nous ne sommes pas des espions à la solde d'une puissance étrangère !

On peut reprendre le peu de route qu'il nous reste avant d'atteindre notre lieu de villégiature du jour. Il est situé dans la forêt, il y a de la neige au bord du chemin ! Nous qui étions dans le désert il y a quelques heures, ça nous fait tout drôle ! On renonce à monter la piste défoncée jusqu'au spot indiqué. On se contentera d'un petit renfoncement au bord du chemin. De toute façon, il ne devrait pas y avoir grand passage.

Avant d'aller visiter le lieu historique, il y a quelques curiosités à voir un peu plus loin sur la route. La route serpente au milieu de magnifiques paysages de forêts et montagnes enneigées.

En redescendant dans la vallée, on atteint notre premier objectif. Ici plus de neige. La star locale est le Soda Dam, sorte de barrage calcaire naturel formé par une source qui jaillit du rocher. C'est dingue comment un si petit filet d'eau a pu donner naissance à un aussi gros truc au fil du temps. On monte au sommet du rocher, l'eau sort toujours, elle est bien chaude! En redescendant, on aperçoit même des herbes qui on été pétrifiées par le ruissellement, c'est rigolo.

En parlant d'eau chaude, on est censés en trouver une source non loin d'après la carte. Une fois garés, une marche courte mais raide nous amène rapidement vers deux bassins. On tâte celui du bas, mouais, c'est pas hyper chaud. On enfile quand même nos maillots de bain et on se met à l'eau dans celui du haut. Bilan, c'est plutôt tiède que chaud... C'est sympa quand même 5 minutes mais on espère que les prochaines sources que l'on croisera seront plus agréables.

Après cette parenthèse aquatique, on refait la route en sens inverse pour la visite de notre lieu historique, le Bandelier National Monument. Il s'agit de ruines d'un ancien pueblo, au sein d'un canyon, habité par des indiens anasazis jusque vers l'an 1500. Il y a un village central en rond autour d'une place et, plus impressionnant, des habitations creusées dans la falaise adjointes de constructions en pierre adossées au rocher. Il y a quelques échelles, comme à l'époque pour accéder à l'intérieur de certaines pièces. C'est exigu et au vu du noir sur les parois, ça devait être bien enfumé !Il paraît que les habitants passaient la plupart de leur temps dehors, ceci explique donc la simplicité de leurs habitations. C'est assez dingue de se dire qu'une communauté ait pu se développer dans un endroit aussi inhospitalier de prime abord.La visite nous plaît beaucoup. Le côté historique est intéressant et pour ne rien gâcher, les ruines sont situés dans un magnifique écrin naturel. Le canyon est splendide.On remplit comme à notre habitude le carnet des rangers juniors. Eh oui, le badge se mérite. On finit la balade après la fermeture du centre d'accueil, pas grave, on reviendra demain.

Reconstitution d’habitation
Kiva lieu sacré
Zone d’habitation construite en cercle
Belle cuisine
Chambre en enfilade

On était bien dans la forêt, on retourne y passer la nuit.Après un saut à l'accueil du parc pour prêter serment et récupérer notre récompense, on reprend la route vers le nord. En chemin, on profite pour parcourir un sentier dans un autre secteur, appartenant aussi au parc. Ici, on monte au sommet de la mesa, sorte de plateau qui surplombe les canyons et on redescend via des échelles dans ce qui fut aussi un village à l'époque.Beaucoup de roches se sont effondrées mais il subsiste quelques pièces troglodytes que nous nous faisons un plaisir d'explorer. On réussit à trouver dans l'une d'elles des fragments de poteries, plus ou moins ornés. C'est fou qu'ils laissent ce genre de chose en libre accès. Peut-être estiment-ils en avoir déjà sauvé assez. Là encore, le paysage est superbe, pour ne pas changer.

On reprend la route pour de nouvelles découvertes qui ne manqueront sûrement pas de nous émerveiller.

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Nous quittons Bandelier pour un pueblo encore habité, le pueblo Taos. Il se situe un peu plus au nord. Ce ne sont pas des maisons troglodytes mais des habitations en torchis comme dans Lucky Luke.

Outch! Devant le prix d’entrée du village, nous ferons demi-tour. Pas grave, nous continuons notre route vers le Colorado.

Nous avons retrouvé la plaine désertique sans arbres, ici le seul relief sont les grosses touffes d’herbe jaunie par le manque d’eau. C’est plat de chez plat. Nos yeux sont inexorablement attirés par le seul truc qui ressort les montagnes qui se dessine au loin. Ça tombe bien, c’est la qu’on va!

4 Avril

Les montages n’ont pas de contrefort. D’un côté la plaine, de l’autre la pente vertigineuse du relief soudain. Ça monte d’un coup et ça monte haut, très haut. On longe ce mur naturel pour atteindre les Great Sand Dunes, notre premier parc au Colorado.

On les voit de loin les dunes de sable, hautes comme des immeubles. Elles sortent là, sans raison apparente, coincées entre la plaine désertique et les montagnes aux toits de neige. On ne peut pas les louper.

Comment sont-elles arrivés là ? Le programme des rangers junior nous l’apprendra sûrement.

On profite des heures de jour qu’il nous reste pour tenter, malgré le vent, d’escalader le premier rempart de dunes.

On se mange des quantités de sable impressionnantes, ça croustille sous la dent, on a du mal à respirer dans les très grosses rafales et il fait un froid polaire. Alors même si le paysage est magnifique, nous n’arrivons pas à atteindre le sommet. On regarde la descente d’un skieur de dunes et retour au chaud dans la maison qui roule.

On se pose à la sortie du parc dans un petit renfoncement sur le bord de la route. On a une vue imprenable sur les dunes.

Doucement, silencieusement, la neige commence à tomber. Va-t-elle tout recouvrir?

5 Avril

Un petit voile blanc a recouvert les dunes. Le paysage est magnifique, d’autant plus que le soleil est revenu.

Niaouli n’est pas très contente de cette poudre blanche toute froide, elle hésite la patte en l’air puis se décide en allongeant le pas le plus possible 😂😄.

Pas de balade dans les dunes aujourd’hui mais sur les flancs de la montagne.

La neige indiscrète laisse voir la vie nocturne des animaux du parc, lapins, cervidés et lynx ont laissé leurs traces le long du chemin. Grâce à notre super livret de mini rangers on arrive à toutes les identifier👍.

La première balade fait plus de 20km aller retour, nous nous contentons juste des premiers. On se garde pour celle de cette après-midi qui devrait nous emmener au pied d'une cascade gelée.

Nous nous attendions à une randonnée un peu plus poussée mais pas du tout! Comme pour beaucoup de points d’intérêt, des parkings sont aménagés tout près, en 20 minutes, nous voilà arrivés au bord de la rivière qu’il faut remonter sur quelques mètres pour arriver à la cascade.

Nous avançons prudemment sur la rivière gelée, ce n’est pas le moment de se casser une patte. C’est rigolo, sous la glace on entend l’eau qui coule. On espère que la couche de glace est encore bien solide.

On entre dans un défilé de pierre et elle est là. Château de glace blanc et bleuté. C’est impressionnant le froid qu’il doit falloir pour figer tout cela. Brrrrr🥶🥶.

Je tente une glissade sur les fesses mais les glissades incontrôlées debout sur nos pieds fonctionnent bien mieux que ma tentative volontaire 😢😜.

Ce soir, il fait froid vraiment froid; chauffage, couverture, même petit chat vient dormir sous la couette.

6 Avril

6h30, réveil par un ranger, apparemment nous n’avons pas le droit de dormir là. Bizarre, hier personne ne nous a rien dit. Bon on sort difficilement des draps tout chauds. Rien d’étonnant il fait -13°C 🥶🥶 le parebrise est gelé de l’intérieur… pas de grattoir, pas grave, la spatule en plastique fait aussi bien l’affaire.👍.

Après avoir récupéré une sorte de snowboard au petit magasin du coin, on retourne sur les dunes.

Toute la neige a fondu, parfait pour la descente sur sable.

Flo retrouve vite ses réflexes de montagnard et maitrise la descente rapidement. Moi, c’est un autre style 😂🤣😂🤣😂.

Chacun sa méthode, le tout est de s’amuser.

Après plusieurs descentes ou plutôt remontées, nous sommes morts mais Flo aimerait bien faire toute la hauteur des dunes en descente. Il part donc planche sur le dos. Retour au fourgon pour moi, je sors Niaouli en laisse.

Houla, c’est le kiff du petit chat qui se roule roule roule dans le sable chaud. Grâce à elle nous avons gagné une mini plage dans le fourgon 😜.

Flo revient deux heures et demie plus tard, crevé mais content d’être monté tout en haut.

Il est temps de partir mais avant, passage par l’accueil pour rendre notre livret et récupérer notre badge. En plus du serment, il a fallu réciter le poème que nous avions écrit sur la formation des dunes.

Tombe la pluie souffle le vent

Des milliers d’années durant

Créer des dunes ça prend du temps

Il faut donc être patient

Pas sûr qu’on devienne les prochains Victor Hugo 🤣😂😱. Surtout qu’il a fallu traduire ça en anglais et que ça rime!!!!

Sinon la création des dunes sans rime ça donne ça: Depuis quelques milliers d’années le vent dominant est toujours le même. Il transporte le sable d’érosion des montagnes situées de l’autre côté de la plaine. Les montagnes de ce côté-ci forment un mur infranchissable pour le sable. Il se stocke donc là. Les montagnes près des dunes subissent aussi de l’érosion et participent également à la création et à l’entretien des dunes avec l’apport d’un sable plus grossier, voire de petits cailloux qui sont eux transportés par l’eau.


Le sable s’écoule invariablement

Et fait tourner les aiguilles du temps

Il nous faut donc partir maintenant

Petite maison roule roule vers le couchant

Alors ??? Je m’améliore !!! Hein ??? QUOI ??? Toujours pas de Verlaine ou de Baudelaire en moi??? Pffff

4

Ce matin, le réveil nous tire du sommeil. Ce n'est pas très agréable mais il ne s'agirait pas de rater notre train. Un train ? Pour aller où ? Il n'est pas question aujourd'hui d'un simple trajet utilitaire d'un point A à un point B.

Nous sommes venus à Durango pour emprunter le train à vapeur qui depuis 1882 rallie la ville de Silverton pour acheminer passagers et minerai.

On attend ce moment depuis longtemps ! Arrivés à la gare, le train est là, avec ses wagons en bois et sa locomotive à vapeur fumante. Comme dans les films BD et autres dessins animés de notre enfance.

On avait réservé nos billets à l'avance, on peut embarquer.

C'est à l'ancienne, il n'y a pas de quai mais de gros marchepieds ont été disposés pour rendre la chose plus aisée.

On a bien fait de réserver à l'avance, le wagon est presque plein.

A l'heure prévue, le train s'élance doucement, dans le bruit de la locomotive tchou tchou!!!!😜

La traversée de la ville dure un moment et le chauffeur joue du sifflet fréquemment, les riverains doivent être ravis, d'autant qu'en été, il y a 3 allers-retours par jour.

Petit à petit, on prend de la hauteur, des névés apparaissent ça et là, le long de la voie qui finit par se séparer de la route. C'est là que ça devient intéressant, nous allons bientôt pénétrer dans le Animas Canyon, du nom de la rivière qui serpente loin en bas.

Le train avance à flanc de falaise, d'un côté le rocher, de l'autre le vide !

Pour ne rien manquer du spectacle, nous quittons le confort de notre banquette pour aller deux wagons plus loin. Ici pas de fenêtres, pour mieux observer le paysage mais nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même idée.

C'est chouette d'être "dehors", il fait un peu frais avec le vent mais c'est supportable.

On se prend régulièrement dans la figure des escarbilles rejetées pas la locomotive. Ça pique les yeux mais ça fait partie du spectacle.

Le train traverse la rivière sur un pont métallique, le spectacle est grandiose. On se dit qu'a l'époque, il fallait avoir confiance pour prendre le train.

A un moment, le convoi s'arrête. Pas de gare en vue, seulement une citerne d'eau pour faire le plein de la locomotive. Un torrent qui dévale la pente pour se jeter dans la rivière au fond du canyon garde le réservoir bien rempli.

On redémarre pour quelques kilomètres jusqu'à notre but du jour, Cascade Station. On dépasse l'aiguillage puis on recule, cela nous permettra de repartir dans le bon sens.

C'est l'heure du pique nique. On l'a préparé à l'avance, les paniers repas à 15$ pièce ne nous inspiraient pas.

La neige est bien plus présente ici, pas question de s'asseoir par terre, heureusement, on trouve des places assises à côté d'un couple d'américains. Un très long coup de sifflet de la loco nous indique qu'il est temps de remonter en voiture (et nous défonce aussi les oreilles au passage).

Cette fois, on reste au chaud pour le retour, bravant quand-même la fraîcheur pour en reprendre plein les yeux lors de la partie la plus vertigineuse.

Ce voyage nous aura transporté à une autre époque, celle des mineurs, pionniers, cowboys, shériffs et hors la loi. Nous redescendons du train en gare de Durango, enchantés par cette expérience peu commune.

Nous reprenons la route pour un coin de nature en attendant de voyager de nouveau dans le temps, beaucoup plus loin cette fois-ci.

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10 avril

Nous voilà à l'entrée du parc national de Mesa Verde. On attendait cette visite avec impatience. Des ruines de pueblos plutôt bien conservées dans des alcôves à flanc de falaise, qui se visitent de surcroît !

On récupère le traditionnel carnet des rangers junior et on demande à réserver les visites guidées des bâtiments.

Et là, c'est la grosse déception, il est trop tôt dans la saison, il n'est pas possible de les visiter...

Et en plus, une des routes du parc est fermée à cause de la neige. Snif.

Le ranger de l'accueil nous dit que la Spruce Tree House, maison de l'épicéa en français est en accès libre. Chouette !

Il faut rouler pas mal pour atteindre les belvédères qui nous permettront d'admirer les ruines de loin. Le paysage est splendide, il y a encore pas mal de neige en dehors de la route.

Au moins, le parc est loin d'être bondé, il est donc facile de se garer et de profiter tranquillement des points de vue sur Balcony House et Cliff Palace.

Cliff palace
Balcony house

C'est impressionnant, il ne fallait pas avoir le vertige pour vivre ici. Des échelles en bois et marches taillées dans la paroi permettaient au habitants d'aller et venir, parfois chargés de bois, des récoltes ou d'un cerf fraichement chassé.

On se demande quand même à quel moment les gens se sont dits qu'il était plus pratique de s'installer dans la falaise plutôt qu'en haut sur la mesa ou au fond du canyon.

En plus des "grands ensembles" en bon état, on peut discerner ça et là des morceaux de ruines éparpillés le long des rochers. Cela permet de se rendre compte de l'agitation qui devait régner ici autrefois.

Construits par le peuple Anasazi vers la fin du XIIème siècle, ils ont été désertés vers 1300, pour une raison inconnue. Sécheresse selon des historiens, migration normale d'un peuple nomade selon les descendants, membres des communautés pueblo actuelles.

On a gardé pour la fin la visite de la Spruce Tree House. Manque de bol, un panneau nous indique qu'en fait, c'est fermé... Décidément, ce parc dont on attendait beaucoup nous laisse sur notre faim.

12 avril

Nous sommes à Cortez. Après une nuit bruyante sur le parking d'un supermarché, on a envie de calme. On repère dans un des magazines qu'on a récupéré à Durango un National monument, Canyon of the ancients qui est pas très loin. Parfait pour nous.

Il y a une longue randonnée au fond d'un canyon et aussi des pueblos en ruines dont l'un est censé se trouver tout près du stationnement, info confirmée par deux personnes qui terminent leur balade.

On marche un peu, on descend tout au fond du canyon et on s'interroge. Les gens nous ont dit que le village était à 3 minutes de marche, là ça fait bien plus quand même...

De toute façon, une averse commence à nous tomber dessus. Vite! On remonte dans les rochers et on court se mettre à l'abri. La pluie ne dure pas. On remarque sur le panneau du parking qu'il fallait prendre un autre chemin, beaucoup plus plat celui-ci pour les ruines.


Arrivés sur le site, nous sommes ébahis par toutes ces constructions!

En fait, pas du tout, il n'y a rien à voir... Quelques traces tout au plus dans lesquelles seuls des archéologues sont capables de distinguer quelque chose... On se contente du dessin nous montrant à quoi pouvait ressembler la communauté à l'époque.

On a quand même bien fait de venir, notre spot un peu plus loin est juste au bord du canyon et nous nous offrons le luxe de profiter d'un feu de camp, cela faisait longtemps.

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13 avril

On retourne au Nouveau Mexique où nous attendent d'autres vieilles pierres. Ça en fait beaucoup mais elles sont concentrées dans la même zone et cela nous permet de laisser passer un peu de temps pour que la neige fonde dans les montagnes avant que nous ne montions plus au nord.

Après avoir traversé de beaux paysages de far west, on arrive dans la petite ville d'Aztec qui abrite le site historique du même nom.

14 avril

Le nom d'Aztec a été donné par les colons espagnols et est sans rapport avec ce peuple mexicain bien que des objets tels que des plumes de perroquets attestent d'échanges commerciaux parfois lointains (jusqu'au Mexique), des distances impressionnantes pour l'époque, à couvrir à pieds, le cheval ne faisant pas encore partie du paysage.

Le site, construit vers 1100 comprend plusieurs ensembles dont un seul est encore visible aujourd'hui. Les bâtiments, construits autour d'une place s'élevaient jusqu'à 4 étages, comprenaient 400 pièces et sont construits en pierre et en bois pour les poutres des planchers. Impressionnant!

Les Anasazis ont néanmoins quitté les lieux, après seulement 200 ans d'utilisation.

On peut visiter l'immense kiva reconstruite comme à l'époque et se perdre dans les pièces en enfilade du rez de chaussée du bâtiment principal.

On n'oublie pas le tour du musée et notre carnet de "Not so junior ranger" cette fois ci. Ça nous a bien fait rigoler. Nous ne sommes pas les seuls adultes à faire ce genre de choses. C'est rassurant !


15 avril

La prochaine étape est un site historique, Chaco Culture National Historical Park de son nom complet. Celui là est perdu au milieu de rien, établi au sein du canyon de Chaco. La visite se mérite, il faut emprunter une piste effet tôle ondulée pendant une trentaine de kilomètres.

C'est looonnnggg et ça vibre tellement qu'on croit que les placards vont finir par se vider.

Ce qui est rigolo c'est qu'une fois au parc, la route est goudronnée. Qu'est-ce que c'est agréable! Le service des parcs pourrait demander une rallonge budgétaire pour en faire de même sur la piste d'accès, ça serait sympa!

Au visitor center, on apprend qu'il y aura un atelier astronomie avec une ranger du parc. Cool!

Du coup, comme ça finira tard, on va pour une fois payer le camping. De toute façon, on ne se voyait pas reprendre la longue piste après une journée de visite.

On va mettre notre petite pancarte sur notre emplacement pour signifier qu'il est réservé et c'est parti pour la découverte des lieux, un joli canyon parsemé de plusieurs "villages" en ruines.

On commence par une visite guidée du plus grand des ensembles, le Pueblo Bonito.

On nous explique qu'il comptait 600 pièces réparties sur quatre étages ainsi que 40 kivas, grandes pièces cérémonielles semi-enterrées. Impressionnant ! Il subsiste des morceaux de murs qui nous permettent d'avoir un aperçu de la hauteur. On voit les énormes poutres en bois qui constituent une partie des planchers de chaque étage.

Tiens, d'ailleurs, on ne voit pas d'arbres dans le canyon. Peut-être y-en avait-il à l'époque ?

Eh bien pas du tout. Les archéologues on pu démontrer avec des méthodes scientifiques que les troncs provenaient de forêts situées à une centaine de kilomètres de Chaco. C'est une distance colossale pour transporter de telles charges, à la sueur des hommes qui plus est.

C'est là toute la folie de ce projet. Il faut s'imaginer que le but premier de ces bâtiments n'était pas de servir d'habitations. En effet, on estime à seulement 100 personnes la population du Pueblo Bonito et 2000 dans l'ensemble de la vallée.

Le canyon de Chaco était une sorte de carrefour d'échanges et de rencontres. La plupart des pièces étaient en enfilade et aveugles. Il y avait donc beaucoup de place pour le stockage. On y stockait du grain en vue d'une éventuelle mauvaise récolte dans l'une ou l'autre communauté plus ou moins proche.

Des artisans venaient également pour y travailler et échanger leurs réalisations.

Bref, un projet ambitieux pour ne pas abriter grand monde... Le site a pourtant été déserté, comme celui d'Aztec, vers l'an 1300. Pourquoi des constructions ayant demandé de tels efforts ont-elles été abandonnées si rapidement? Des historiens pensent que de longues périodes de sécheresse ont conduit les Anasazis à quitter les lieux et à s'intégrer aux autres communautés environnantes.

Les descendants des peuples autochtones, se basant sur la tradition orale, pensent que les occupants des lieux étaient leurs ancêtres et ont choisi de partir, par tradition nomade et ont fondé les nations actuelles (Hopi, Zuni...)

Faute d'écrits et de preuves matérielles, la désertion des anciens pueblos conserve une part de mystère.

Le guide nous montre à la fin quelques objets d'époque: de la poterie ainsi qu'une paire de claquettes en yucca.

Porte en T
Porte en angle
Maquette du pueblo bonito
claquette en Yucca

Après la visite, on monte au sommet de la falaise pour admirer le pueblo vu d'en haut. C'est vraiment impressionnant. Pour ne rien gâcher, le paysage est magnifique.

Le soir venu, place à l'atelier astronomie. On se rend dans la salle de projection du centre d'accueil. La vache! On est nombreux à vouloir regarder les étoiles! La ranger nous explique à quoi ressemblent les différents corps célestes que nous pourrons être amenés à observer avant des nous inviter à sortir pour nous rendre à l'observatoire. C'en est un vrai, en forme de dôme, comme dans les films. On est ravis, c'est la première fois que l'on a l'occasion d'en visiter un. Il n'est pas très grand, il faudra passer en groupes d'une dizaine de personnes.

On a de la chance, on est dans le wagon de tête. On se fait juste damer le pion par un groupe de girls scouts. On espère qu'elles iront vite au dodo!

Ça va être à nous, il faut attendre que le toit pivote afin que l'ouverture coïncide avec la porte. Le télescope est là, il y a même la petite échelle sur roulettes pour atteindre l'oculaire quand il est trop haut. Première observation de la soirée, la nébuleuse d'Orion. Une tache lumineuse entourée d'une sorte de brouillard.

On laisse la place aux suivants et comme il fait très froid, on se réfugie dans le fourgon pour patienter. La foule des curieux s'est bien réduite à cause de la température. Cool pour nous, on va pouvoir observer plus de choses!

Cette fois, place à une galaxie dont on ne se rappelle plus le nom (à base de chiffres et de lettres), on distingue dans le télescope un point légèrement diffus. Il faut dire qu'elle est située à quelques 36 000 années lumières de nous!

La dernière star de la soirée est en fait une planète: Mars. Comme pour la galaxie, il faut grimper sur l'échelle pour l'admirer. Nous sommes un peu déçus, la période n'est pas optimale, on distingue donc un point beaucoup plus gros que les autres, mais flou. Tant pis pour nos rêves d'observation de cratères rouges. Il est à présent l'heure de nous installer au camping pour la nuit.

On profite de la matinée du lendemain pour approfondir la visite du Pueblo Bonito et de ses recoins, sans groupe cette fois-ci pour plus de liberté de mouvements.

De nouvelles merveilles nous attendent, il nous faut emprunter la piste au sud, plus longue que celle empruntée la veille. Au final, bien que certains passages rocheux étaient un peu plus difficiles à négocier, on a pu apprécier le calme apporté par une surface plus lisse. Ouf!

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17 avril

Place à notre dernière visite au Nouveau Mexique. Il s'agit encore d'un lieu non prévu initialement au programme. On a flashé sur une photo dans un magazine récupéré à Durango, il fallait absolument qu'on vienne ici.

Les Bisti Badlands ont été par le passé un immense marécage peuplé entre autres de dinosaures. Le temps a fait son œuvre, le sol a été recouvert des couches successives qui ont fini par s'éroder sous l'effet des éléments. Cela explique que de nombreux fossiles ont été découverts dans la zone. Peu de chances malgré tout qu'on en trouve, on est surtout venus pour admirer le paysage.

En effet, la pluie, le vent ont sculpté de bien curieuses formations multicolores. Ici, pas de sentier, on déambule comme bon nous semble en cherchant des monticules aux formes caractéristiques. Le plan à l'entrée est vieux et illisible. Heureusement, notre GPS hors connexion a l'air connaître certains lieux que l'on veut voir, chouette!

On chemine au milieu d'un paysage assez incroyable. Difficile de dire si les petites collines sont dures tant elles ressemblent de loin à des tas de sable. Vérification faite, c'est quand même bien solide. On traverse et on longe plusieurs ensembles, colonnes avec ou sans chapeaux, blanches, marron ou rougeâtres. On se laisse aller à imaginer des formes et des silhouettes comme avec des nuages.

On nous a conseillé d'aller voir l'écloserie des œufs d'alien, téléphone en main, je prends la direction indiquée. On croise quelques personnes qui ne parviennent pas à trouver, je leur dis que ce n'est pas très loin en théorie. Me voici donc tel le Messie, montrant le chemin, j'ai un peu la pression, le GPS n'est pas toujours très précis. On finit par arriver sur un terrain plat avec un groupe de malheureux cailloux éparpillés. J'espère que ce n'est pas ce qu'on cherche... Heureusement, le plan s'actualise et me dit qu'il faut continuer un peu. Ouf, on y arrive. C'est rigolo, il y a plein de rochers, d'aspect marbré et de forme ovoïde. Certains sont brisés et creux à l'intérieur, avec les morceaux de coquille éparpillés autour. On espère que les bébés aliens sont déjà loin!

En continuant un peu, on tombe sur le petrified tree. Quelques rondins de bois jonchent le sol. En regardant de plus près et en touchant, il s'agit bien de pierre. L'aspect bois est incroyable, il y a même plein d'éclats autour comme si quelqu'un venait tout juste de fendre un morceau à la hache.

On continue l'exploration en cherchant une arche qu'on ne trouvera pas. On se perd dans les dédales de monticules et on crapahute toujours un peu plus loin en s'émerveillant de ce paysage pittoresque et singulier.

Le coucher de soleil approchant, il est temps de rentrer, on traverse une grande flaque de boue séchée. Tiens, c'est drôle, on commence à s'enfoncer légèrement! Le temps de réaliser ça, c'est trop tard, on en a jusqu'à la cheville! Splortch sploutch, on est tirés d'affaire mais on ramène sur nos chaussures un souvenir de cette belle journée.

Pour un lieu surprise, nous avons été enchantés. Il y a donc du bon à avoir une liste d'objectifs qui s'allonge par hasard au gré des discussions et des nos lectures. On trouve un spot un peu plus loin au calme, sur une flaque de boue séchée. Pas fou, j'envoie Claire en éclaireur, c'est bon, ça tient!

8

Nous quittons le Nouveau Mexique pour l’Arizona. Dans nos têtes, l'Arizona c’est sec de chez sec avec des cactus partout. On est donc assez surpris de se retrouver dans une forêt de montagne avec des lacs et de la neige.

L’altitude a eu raison du désert mais ça n’a pas duré, en redescendant vers le parc du canyon de Che(lly). Allez savoir pourquoi, les américains ne prononcent pas la fin du nom… C’est le concept de la syllabe muette… On a vite perdu la forêt de sapins pour une végétation plus éparse. Pinyon pine et juniper tree (merci les rangers junior) mais pas un seul cactus 🌵 on est déçus.

Nous voilà en territoire navajo.

Nous commençons par le canyon del muerto, qui d’après notre guide est le moins impressionnant… OK si ça c’est le moins ouf qu’est-ce que doit être le paysage dans l’autre 😳😳😳. Nous on trouve ça carrément dingue. On est tout en haut de la falaise qui plonge à pic de plusieurs centaines de mètres. En face, un éperon rocheux remonte tout aussi abruptement. Au loin sur l’autre rive du canyon, la paroi de roche rouge fait ressortir le vert de la végétation abondante de la vallée mais point de traces de la rivière qui a sculpté ce paysage grandiose.

Ce national monument ne propose pas de vraies balades, seulement des belvédères le long d’une route qui longe les deux canyons qui le composent.

Chaque vue est différente et magnifique, on en prend plein les mirettes.

Si dans le premier canyon, il n'y pas de rivière, dans celui de Chelly, si. Elle slalome entre les formations rocheuses qu’elle a taillées il y a quelques milliers d’années quand elle était tumultueuse.

Le clou du spectacle est le dernier belvédère 😍😍.

Un pic de roche rouge monte vers le ciel à la jonction de plusieurs canyons, son nom: le spider rock. La légende raconte qu’une femme araignée qui serait à l'origine du monde vivrait au sommet du rocher. On raconte qu'un groupe de jeunes indiens partis à la chasse et poursuivis par les guerriers d'une tribu ennemie aurait été sauvés par Spider Woman qui leur aurait lancé un fil de soie pour leur permettre de grimper sur le rocher et échapper à leurs poursuivants. Les jeunes Navajos sont également avertis que s'ils ne sont pas sages, Spider Woman va descendre de son rocher pour les kidnapper et les emmener jusqu'au sommet pour les dévorer, et que l’on y trouve de nombreux os d’enfants.

De superbe vues sans se fatiguer, j’adore ce parc 🤣👍.

Nous prenons la direction de Monument Valley et pour le coup c’est bon, nous sommes bien dans le désert: plus d’arbre mais toujours pas de cactus !!!!


20 Avril


Après une nuit sur la parking de Burger King, nous avons pris la direction de l’Utah et de Monument Valley. Nous n'irons pas dans celle-ci car elle n’est pas un parc national mais est constituée de terres privées navajo. L’entrée est donc payante: 20 dollars par véhicule mais ceux-ci ne doivent pas faire 20 pieds ou plus. Or, le notre fait pile 20 pieds 😥. il nous faudrait donc réserver et payer un tour en 4*4 en plus... Ensuite, pour accéder au belvédère d’où sont prises la quasi-totalité des photos que l’on peut voir de cet endroit, il faut payer 8 dollars par personne…

Ça commence à faire beaucoup de sous pour un lieu touristique où l’on ne sera pas tout seuls. Nous préférons continuer pour nous rendre à Valley of the Gods quelques kilomètres plus loin. D’après la communauté des voyageurs au long cours, elle est tout aussi jolie et impressionnante mais gratuite puisque gérée par le BLM ( Bureau of Land Management) et beaucoup moins fréquentée.

Nous nous contenterons juste de la route qui longe Monument Valley, cela est déjà très beau et nous n’avons aucun regret.

Un petit tour par le Mexican Hat avant d’aller se trouver un spot dans la vallée des dieux.

Comme il se fait tard, on ne s’aventure pas trop loin sur la piste. On se la garde pour demain quand la luminosité nous permettra de bien profiter du paysage.

9

Le soleil brille tout grand et les rochers rouge foncé se découpent sur le ciel bleu. Valley of the Gods ou vallée des godes à vous de choisir 😳🫣😆.

Dans tous les cas, c’est magnifique! Chaque virage offre une vue différente et le contraste des couleurs attire le regard sur chaque coin de ce paysage.

Nous n’avons pas fait exprès, mais heureusement pour nous, nous avons pris la piste dans le bon sens. Pas sûr que nous aurions réussi remonter la rive en sable de la rivière à sec que nous venons de descendre.

Cela ce confirme quand nous arrivons tout en haut d’une méga descente pleine de virages. La montée aurait été plus sport pour le moteur de petite maison qui roule.

La route finit par s’aplanir et les découpes dans la mesa par disparaître. La Valley of the Gods se termine pour laisser place à la prochaine particularité géologique du coin, les Goosenecks de la San Juan River.

Cette fois ce n’est pas un National Park mais State Park, il nous faut donc payer l’entrée: 5 dollars par véhicule, ça va notre budget devrait bien le vivre 😜.

Devant nos yeux, 10km de rivière sur uniquement 2,5 km de long. Ça serpente bien serré et c’est ce qui fait toute la beauté du lieu.

Le soleil commence à décliner et la route que nous devons prendre est réputée difficile car c’est plus une piste à flanc de falaise qu’une belle route goudronnée. Nous laissons derrière nous la rivière après en avoir bien profité.

Allez petite maison, monte, monte sans t’arrêter. En fait si, arrête toi là, puis au prochain virage aussi, ahhh et puis là, là aussi c’est bien trop beau!!!

Comme pour beaucoup de choses, la réputation de cette piste ( qui est quand même une nationale) est bien supérieure à la réalité. Oui c’est une piste en graviers, oui elle grimpe, oui elle est à ras de mesa, oui elle tourne mais elle est bien large, la pente n’est pas si marquée et il n’y a pas de gros relief sur la piste. Bref, les doigts dans le nez. On a juste mis du temps car le paysage en prenant de l’altitude attire forcément le regard et le coucher de soleil accentue la chose 😆donc stop à tous les virages.😜

Tout en haut, on tourne à gauche, après une longue piste au milieu des vaches, nous arrivons a la Recreation Area de Muley Point. Notre spot du soir.

La vue est à couper le souffle mais nous en profiterons demain car ce soir, on prépare le repas (un mac and cheese) pour notre voisin, un français vivant au USA depuis 40 ans. Il est cuisinier j’espère que notre plat sera à la hauteur 🫣.

La soirée se passe autour du feu en discutant de nos expériences mutuelles.

22 Avril

Au réveil, on ouvre grand la porte pour profiter du paysage gigantesque qui s’offre à nous. On surplombe la plaine de Monument Valley et des Goosenecks.

On déjeune tranquillement puis on part se promener au bord du précipice de la mesa pour mieux profiter de la vue. Il fait un temps magnifique.

Impossible de partir, le paysage nous a ensorcelé. Ce soir, nous redormons ici.

10

23 avril

On quitte notre magnifique spot pour la bonne cause. Quelques dizaines de kilomètres nous amènent au Natural Bridges National Monument.

Les stars du parcs sont trois ponts naturels. Oui, ils ne sont pas foulés pour le nom... Un tour du petit musée du centre d'accueil nous apprend que les ponts et les arches ne sont pas la même chose et ne se forment pas de la même manière. Un pont se forme par l'érosion due à un cours d'eau. Cela se passe souvent au niveau d'un méandre où l'eau use la roche des deux côtés. Au fil du temps, l'eau finit par créer une brèche et s'y engouffre, accentuant ainsi la formation du pont. Le méandre finit par s'assécher. Une arche en revanche, est érodée par les éléments : vent, humidité, gel, dégel. C'est pourquoi on en trouve au milieu de nulle part, il n'y a pas besoin de rivière.

Le parc est consiste en une route en sens unique avec des belvédères qui donnent un aperçu des ponts. Pour les plus motivés, il est possible de descendre dans le canyon et d'emprunter un sentier qui suit le cours d'eau et passe sous les trois ponts. Petit inconvénient, de nombreuses traversées dans l'eau bien froide. On opte pour la solution intermédiaire : on ne joue pas trop les flemmards en se contentant des points de vue mais on descend au fond du canyon au pied de chaque pont. Bon, il faut remonter à chaque fois. On a chaud, on souffle mais ça en vaut la peine!

Sipapu bridge  
Kachina bridge

Le dernier pont est le plus vieux. Il est effectivement plus fin que les deux autres et a eu plus de temps pour s'user. On peut remarquer que la rivière ne passe plus en dessous. Il continue malgré tout à perdre des morceaux avec le temps. Il est donc devenu une arche.

Owachomo bridge 

24 avril

Pour nous rendre à Bluff, on emprunte à nouveau la Moki dugway, piste creusée à flanc de falaise, et on longe Valley of the gods histoire de profiter de la vue.

L'étape du jour est la petite ville de Bluff. Nos colis sont arrivés, un nouvel écran pour l'ordinateur portable ainsi que des poignées amovibles pour nos casseroles et poêles, inexistantes en magasin ici. Il y a une laverie automatique, on en profite pour faire nos lessives. Ce n'est pas fun mais nécessaire. Ce lavomatic est assez délabré. 80% des machines ont une affichette "Out of order" collée dessus. Les clients réguliers ont même écrit au marqueur si tel ou tel sèche linge est performant ou pas. On fera un peu la queue pour le +++ alors, histoire d'éviter le "cold only".

Il y a à Bluff un "fort" tout en bois où les descendants des fondateurs de la ville ont reconstruit le camp de cabanes en rondins des premières années. C'est un super musée gratuit avec une armée de bénévoles retraités pour accueillir et guider les visiteurs. La ville a été fondé par des colons mormons envoyés de Salt Lake City. Un film nous explique leur périple et nous montre comment ils ont descendu une pente d'une raideur incroyable avec le convoi pour franchir le fleuve Colorado. On visite quelques cabanes, décorées et meublées avec des objets d'époque. Mais c'est déjà l'heure de la fermeture. Un employé nous propose aimablement de passer la nuit sur le parking pour revenir demain. C'est parfait.

Fort de Bluff 

De retour au fourgon, je m'attelle au changement de l'écran du PC portable. Je commence à tout ouvrir avant de me rendre compte qu'il fallait en fait juste déclipser le plastique autour de l'écran, d'enlever 4 vis, de déclipser les connecteurs et de procéder dans l'ordre inverse avec le nouveau.10 minutes montre en main. J'appréhendais un peu ce travail que j'aurais pensé plus délicat.Ça fait plaisir de pouvoir utiliser de nouveau un ordinateur plus rapide !

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25 avril

On se dirige vers le parc national de Canyonlands. Il est tellement étendu qu'il est divisé en trois districts, dont un qu'on ne visitera pas car très reculé et accessible uniquement en 4x4.

La partie que l'on va explorer en premier porte le nom de needles, aiguilles en français, évoquant la silhouette des formations rocheuses qui ornent cette zone. Comme on arrive en fin d'après midi, on va se chercher un spot sur le terrain BLM proche de l'entrée du parc. On passe le camping payant du hamburger rock et on s'enfonce un peu plus loin. On se trouve une belle place. C'est magnifique, on est au milieu d'une étendue rouge parsemée de rochers de la même couleur.

A peine installés, notre voisine d'un peu plus loin vient nous demander de la dépanner. Elle a laissé trop longtemps ses lumières allumées, c'est l'inconvénient d'une voiture aménagée avec une seule batterie. Claire est restée pour garder notre place car ce lieu a l'air populaire au vu du trafic sur la piste.

On décide très rapidement de rester plusieurs jours ici. On peut se promener avec Niaouli, faire un feu de camp et des barbecues. On est bien.

28 avril

Après avoir bien profité du calme du spot, on se dirige vers le parc pour aller découvrir les fameuses aiguilles. Sur les conseils du ranger de l'accueil nous irons faire le sentier au départ d'Elephant Hill.

Le paysage est déjà magnifique sur la route d'accès, ça promet!

Le sentier nous offre des le départ de splendides panoramas et chaque virage nous apporte de nouveaux points de vue. Des roches rouges spectaculaires avec en toile de fond des grands sommets enneigés.

Nous commençons notre balade à midi Il fait donc bien chaud et l'ombre est rare. Comme le sol est très rocheux, il est facile de s’égarer du sentier. Il est nécessaire d'être attentif et de repérer les petits cairns installés un peu partout. Un petit raidillon nous mène à un col qui nous permet de traverser le mur d'aiguilles.

C'est l'heure du pique nique. L'ombre de la falaise étant déjà prise, nous nous rabattons sur ou plutôt sous l'un des seuls arbres du coin. Il n'est pas bien grand mais une fois assis,on est au frais. La boucle du retour nous permet d'admirer les needles de dos. Après une descente un peu raide dans le canyon, nous rejoignons le sentier du matin par le lit à sec d'une rivière. Là encore, il faut bien faire attention pour ne pas s'égarer. On finit la balade fatigués des 16 km à crapahuter mais ravis.


29 avril

Aujourd'hui, je me lance tout seul dans une randonnée de 18 kilomètres. Il faut d'abord traverser plusieurs canyons en descendant au fond puis en remontant de l'autre côté. Au bout d'un moment, le paysage est plus ouvert, le chemin coupe de vastes prairies, c'est plus reposant. La grimpette finale mène au but de la journée, une vue sur la confluence en bas des falaises de la Green River et du Colorado. Une vue apaisante et en plus, il n'y a personne. J'ai du croiser seulement une dizaine de personnes dans la journée. Pourvu que ça dure!

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30 avril

Nous voici à Moab. Les amateurs de parcs que nous sommes avons l'embarras du choix car il y en a trois d'importance dans les environs. La partie Island in the Sky de Canyonlands, le parc d'état de Dead Horse Point ainsi que le parc national des Arches.

Par lequel commencer? Vu que l'accès à Arches est soumis à réservation, les places éventuellement disponibles décideront pour nous. Il est possible de réserver son créneau des mois à l'avance, sinon, il faut attendre la veille du jour où on veut visiter pour que le service des parcs mette en ligne des créneaux. Au final, on arrive à en avoir un. En plein été, cela doit être plus compliqué. Du coup, on a notre programme, on peut aller se trouver un spot pas trop loin de l'entrée du parc.


1er mai

Une randonnée avec guide obligatoire nous faisait bien envie, malheureusement, toutes les places sont prises, pendant tout le mois…Tant pis.

On se rabat sur la grande boucle de Devil's Garden, qui nous permettra d'admirer plusieurs arches. La première à croiser notre route est la Landscape Arch, la plus longue 90 mètres et haute quand même de plus de 30 mètres.

On découvre aussi de plus petites arches, dans un paysage vraiment différent de celui vu à Canyonlands.

Ici, le grès a été érodé en forme de feuilles parallèles. Celles les plus attaquées par les éléments, humidité, gel/dégel, vent ont donné naissance à des Arches.

Au point le plus éloigné de la balade, deux belles arches superposées (Double O Arch) s'offrent à nous.

On brave la chaleur pour tirer un peu plus loin pour aller voir le Darkangel Rock, il en jette ce nom, ce doit être impressionnant ! Eh bien en fait, non. Il s'agit d'un simple rocher dressé, qui ne tient pas la comparaison avec ce qu'on a vu jusqu'à maintenant. 1,5 km pour rien...

Pour le retour, on opte pour le sentier primitif, il faut pas mal crapahuter et on s'est perdus deux ou trois fois. Cette partie de la balade est beaucoup moins fréquentée, c'est génial de slalomer entre ces feuilles de pierre. On a beaucoup aimé mais qu'est ce qu'on a transpiré!

La fin de journée consistera à aller voir d'autres arches sans trop marcher.

Tree arch
Tunnel arch
Windows arches
Double arch


2 mai

Nous revoici dans le parc national de Canyonlands, cette fois-ci dans la partie Island in the Sky. Il s'agit d'une grande mesa de laquelle on a des points de vue impressionnants sur la plaine en contrebas.

La balade du jour nous permet d'aller observer ce que les scientifiques pensent être un cratère de météorite. L'origine du trou est encore discutée, il pourrait également s'agir d'un effondrement du terrain dû à la dissolution du sel contenu dans les couches inférieures.

On fait aussi une courte marche pour aller voir une petite arche située tout au bord de la falaise. On ne se sent plus seuls au monde comme au needles, ici, c'est beaucoup plus fréquenté. Cela est sûrement dû à la concentration de points d'intérêts à proximité ou peut être aussi à la facilité d'accès aux principaux belvédères qui nécessitent pour tout effort de sortir de son véhicule.

Le clou du spectacle est le belvédère de Grand view. On a une vue plongeante, on distingue clairement le bord blanc du canyon du fleuve Colorado.

Au retour, on a la chance d'observer des bighorn sheep, les mouflons locaux avec leurs impressionnantes cornes enroulées. De quoi clore en beauté une belle journée.

OK, l'image n'est pas terrible mais c'est la première fois qu'on en voyait! 

3 mai

Aujourd'hui, on fait une infidélité aux parc nationaux... pour un parc d'état, celui de Dead Horse Point situé juste à côté. On avait un peu peur que la vue soit la même qu'à Canyonlands vu la proximité géographique. Au final, c'est quand même un peu différent, les éléments sont plus rapprochés, ça nous plaît beaucoup.

Là encore, les belvédères sont plutôt accessibles. On fait quand même quelques kilomètres pour aller voir les plus éloignés.

Il y en a un où l'on peut voir au loin d'immenses piscines bleues qui dénotent clairement avec le reste de l'environnement. On se verrait bien piquer une tête tout en bas. Sauf que ce n'est pas recommandé, il s'agit en effet de bassins d'évaporation.

Il y a des gisements de potasse dans le sous-sol. En injectant de l'eau, le sel de potasse se dissout et il n'y a plus qu'à pomper pour récupérer le mélange. Reste l'étape de l'évaporation, accélérée par la couleur bleu, totalement artificielle, du fond des bassins. La potasse récupérée est utilisée notamment pour la fabrication d'engrais.

4 mai

Après avoir passé une bonne partie de la journée tranquille au spot, on reprend la route d'Arches National Park.

On y va en fin d'après-midi car la balade prévue consiste en une montée sans ombre. En plus, après 16h, il n'est plus nécessaire d'avoir une réservation pour rentrer dans le parc. A noter que c'est également le cas avant 6 heures du matin mais les personnes qui nous connaissent comprendront qu'on ait fait le choix de la fin d'après midi.

On voulait absolument revenir ici car la marche en question permet d'admirer une des plus belles et plus grandes arches du parc: la Delicate Arch. C'est sûrement la plus connue aussi, elle figure en effet sur les plaques d'immatriculation des véhicules de l'Utah.

Après environ 45 minutes de montée sur une grosse butte en grès, nous y voilà ! L'arche se dresse fièrement et le panorama en arrière plan est plutôt pas mal aussi! Sa particularité est d'être totalement détachée de toute falaise ou autre morceau de rocher, ce qui fait sa renommée. Il y a pas mal de monde qui a également eu l'idée de venir en fin de journée. On arrive quand même à la voir sans personne par moments et avec un peu de patience, on a pu faire les bons touristes et nous faire tirer le portrait au pied d'un pilier par un gentil visiteur. Ainsi s'achève notre marathon de visites de l'est de l'Utah, une région que nous avons adoré découvrir.

13

On quitte temporairement l'Utah pour retourner faire un tour dans le Colorado. La route est parfois bien monotone, on s'était habitués à mieux! Mais on voulait refaire un tour dans cet état car deux parcs nous faisaient envie.

6 mai

Le premier est le parc national du Black Canyon of the Gunnisson. On oublie le grès rouge. La roche est ici volcanique et comme le nom l'indique, les nuances de couleurs sont plutôt foncées. La rivière Gunnisson a façonné un canyon étroit et profond. Plusieurs belvédères le long d'une route de quelques kilomètres permettent d'en prendre plein les yeux devant cet impressionnant paysage. Et comme la neige n'a pas fondu partout, les belvédères sont en gros la seule chose à faire dans le parc en cette saison. C'était joli, mais c'était bref.

8 mai

Avant la visite de notre prochain parc, nous consacrons une journée aux rdv médicaux à Grand Junction. J'ai depuis quelques temps des tâches rouges sur le torse qui ne donnent pas l'impression de vouloir partir d'elles-mêmes. Il est temps de tester le système médical local. Après avoir demandé à la pharmacie les modalités pour consulter, on m'indique que le moyen le plus simple pour consulter est le centre situé non loin qui accepte des patients sans RDV. Arrivé là bas, je dois m'enregistrer sur une tablette, je remplis donc mon état civil, coordonnées, normal. Et là, le formulaire me demande d'indiquer ma race ! Euh c'est quoi cette question ? J'ai de mémoire le choix entre américain, afro-américain, hispanique, africain, asiatique, européen et indien d'Amérique ou d'Alaska. Ça fait bizarre !Je vous passe les problèmes de code postal et numéro de téléphone français qui ne plaisent pas à la tablette. Toujours est-il que ça finit par fonctionner. On me demande alors de régler la consultation. Je savais que ce serait plus cher qu'en France, mais quand même! Le montant est de 249$, gloups! Et pour ce prix là, c'est une simple consultation. Au diagnostic, rien de grave. Cela devrait se régler avec une crème.On espère que l'assurance ça bien fonctionner !La deuxième consultation de la journée sera pour Niaouli. On a remarqué que sa gencive était parfois bien rouge, comme si elle saignait un peu. On veut savoir ce qu'il en est. En plus, il y a des vaccins à renouveler, ce sera l'occasion.Après une très brève auscultation et une observation de la bouche de quelques secondes à peine, la véto nous dit qu'il y a une infection à la racine des dents et qu'il faut presque toutes les arracher. C'est inquiétant tout ça! Mais elle nous dit aussi que ce n'est pas forcément très urgent. C'est donc à la fois grave et pas grave. Elle nous tend alors un devis, entre 1400 et 1600$! On sort alors la phrase qu'on utilise tous quand on est coincés avec un vendeur et qu'on sait très bien qu'on ne va rien acheter : <<on va réfléchir>> Ça nous inquiète un peu tout ça. On envoie un mail à la vétérinaire d'Annecy et on décide d'aller voir un autre véto pour avoir un autre avis.


9 mai

On ne se laisse pas abattre et on visite le Colorado National Monument. La route sinueuse nous mène de point de vue en point de vue pour admirer diverses formations en grès rouge. Une fois de plus, nous sommes conquis par ces paysages de carte postale. C'est fou comme l'environnement peut varier rapidement, la vallées et la ville sont à deux pas.

Spot BLM entre les deux parcs
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10 Mai

On remonte vers le nord pour nous diriger vers le Dinosaur National Monument. Ce parc est à cheval sur le Colorado et l'Utah. Au programme, côté ouest, de jolis paysages de canyons. Sauf que c'est fermé. Les chutes de neige ont été importantes cette année, beaucoup de pistes sont impraticables. Du coup, on se rabat sans tarder sur l'autre partie du lieu où nous attend une falaise regorgeant de fossiles et d'os de dinosaures ! La falaise n'est plus très grande car elle a fait l'objet de nombreuses fouilles depuis le début du 20ème siècle. Le service des parcs a eu la bonne idée de l'abriter dans un bâtiment afin de protéger ces trésors historiques. On discute un peu avec la ranger qui nous en apprend un peu plus sur le lieu. On découvre, enchâssés dans la roche, des ensembles plus ou moins complets de squelettes fossilisés de diverses tailles. Les dinosaures qu'on retrouve ici vivaient le long d'un fleuve, sur une zone marécageuse. Lorsqu'ils mourraient, les corps étaient souvent prisés des charognards qui éparpillaient les os. Lors d'une forte crue, ossements et sédiments se faisaient emporter et finissaient par s'entasser contre un obstacle. C'est ainsi qu'avec le temps, les os sont devenus fossiles et les sédiments devenus pierre. C'est impressionnant de voir cet enchevêtrement. Certains fémurs ou tibias sont presque aussi grands que nous ! Beaucoup de squelettes complets on été extraits pour être exposés dans des musées du monde entier. Pour l'anecdote, nous avons eu l'occasion d'en voir un, il s'agit de l'immense squelette qui orne le hall d'entrée du musée d'histoire naturelle à New York. On a même le droit de toucher certains os accessibles. Ça fait bizarre, on pourrait penser qu'il seraient protégés, mais non. Après, ce n'est pas ce qu'il manque ici. Il n'y a pas grand chose d'autre à faire dans ce parc mais c'est quand même déjà pas mal une falaise remplie d'os de dinosaures !

11 Mai

On a décidé de monter encore plus au nord, pour aller utiliser un peu notre kayak sur un lac de barrage. Ça devrait être cool! En approchant de la zone, impossible d'accéder à notre spot pour la nuit. La piste est enneigée.Hummmm. On réfléchit. L'eau du lac doit être bien froide avec la fonte des neiges et nous ne sommes pas vraiment équipés pour le froid en kayak. Tant pis, on renonce pour cette fois.

12 Mai

On est enthousiastes pour la prochaine étape, des sources d'eau chaude dans la montagne dans la région de Salt Lake City ! Sauf que la route est barrée quelques kilomètres avant le départ de la balade. Un panneau explique que la fonte des neiges a provoqué une crue du torrent et que le sentier a été fortement endommagé. Zut! Décidément ! Renseignements pris auprès de quelques personnes qui revenaient des sources, le chemin est à peu près praticable mais l'eau de la rivière se mêlant à celle des bassins, ceux-ci sont tièdes tout au plus. Vu la distance, ça ne vaut plus trop le coup. On continue donc direction Provo, dans la grande banlieue de Salt Lake City. On va pouvoir chercher un vétérinaire pour avoir un deuxième avis sur les dents de Niaouli.

13 Mai

On obtient un RDV pour dans quelques jours. En attendant, on profite du centre de loisirs de la ville de Provo. Pour la modique somme de 6$ il est possible de profiter de tout un tas d'infrastructures sportives pour la journée. C'est la piscine qui nous a attirés ici. Elle est très bien équipée, mini mur d'escalade, toboggans, parcours acrobatique et même un bain à remous. Ça fait du bien ! Ici, il n'y a pas l'air d'avoir beaucoup de restrictions pour la tenue. Il y a des gens, dans l’eau, en chemise, short ou même en jean. Bizarre! Au vestiaire, en sortant, nous sommes intrigués par une petite machine que tout le monde à l'air d'utiliser. Renseignement pris, il s'agit d'une essoreuse à maillot de bain. Ça nous fait bien rire! Il y a même une salle de billard, on en profite pour faire une petite partie. Pfff c'est Claire qui a gagné, c'est pas juste !

15 Mai

Pour passer le temps jusqu'au RDV on part visiter ce qu'on avait prévu dans la région. Une grotte nous faisait envie mais elle est inaccessible actuellement, foutue neige ! Prochain lieu sur la liste, une source d'eau chaude. On ne devrait pas avoir de mauvaise surprise cette fois, elle est au bord d'un lac à deux pas de la ville. Quelques centaines de mètres de marche nous amènent au bassin. Cool, on l'aura pour nous tout seuls ! C'est agréable. Un poil trop chaud si on pinaille. Les montagnes forment un bel arrière plan pour notre séance détente.

En reprenant la route, on longe le grand lac salé en roulant vers l'ouest. Au bout d'un moment, l'eau disparaît et laisse sa place à l'immense étendue blanche du désert de sel de Bonneville, célèbre pour ses courses automobiles et autres records de vitesse hallucinants. On n'essaie pas de rouler dessus, il y a une flaque de profondeur incertaine à traverser et on n'a pas spécialement envie d'exposer notre châssis à de grandes quantités de sel. On se contente d'un joli spot au calme avec vue sur le désert au loin. En repartant du spot on croise notre premier serpent à sonnette. Heureusement on était dans le fourgon !!!

17 Mai

C'est aujourd'hui la consultation pour le chat. Le bilan est beaucoup moins alarmiste. Ouf, ça nous rassure. Le vétérinaire préconise une radio, un détartrage et l'extraction de quelques dents si nécessaire. Le tout pour un tarif bien inférieur à celui annoncé par le véto précédent. Ça nous va, au moins, ce sera fait et ça ne risquera pas de s'aggraver. Il n'y a pas de disponibilité dans l'immédiat, on choisit une date dans une quinzaine de jours histoire qu'on ait le temps de faire des visites avant.

On enlève la terre rouge et le sel 

18 Mai

La route nous mène tout au nord de l'Utah pour la visite d'un site historique, le Golden Spike National Historic site. C'est ici que la jonction des voies ferrées venant de l'ouest et de l'est a eu lieu en 1869. Le gouvernement a missionné deux compagnies pour construire une voie de chemin de fer qui relierait l'est et l'ouest. La Central Pacific au départ de Sacramento en Californie et l'Union Pacific au départ d'Omaha dans le Nebraska. La Central Pacific a commencé la construction pendant la guerre de Sécession, elle a donc eu des soucis de recrutement. Elle a employé des immigrés irlandais ainsi que beaucoup de chinois qui fuyaient la famine. Ces ouvriers étaient très appréciés pour plusieurs raisons, ils étaient très efficaces, il tombaient moins malades que les autres car il buvaient du thé bouillant plutôt que de l'eau froide et enfin, ils étaient payés moins cher ! La partie ouest du tracé a été la plus difficile à mettre en place à cause des montagnes. L'Union Pacific a eu moins de difficultés. En lançant les travaux après la fin de la guerre, elle a pu recruter de nombreux soldats démobilisés. Avancer dans les plaines était bien plus aisé que dans les montagnes. Les seuls problèmes rencontrés de ce côté ont été les attaques d'Indiens qui voyaient d'un mauvais œil cette intrusion sur leur territoire de chasse et de vie. Problèmes souvent réglés malheureusement par le massacre des indiens et des bisons.

Rémunérées en argent et en terre par le gouvernement, les deux compagnies se sont livrées à une course effrénée. Les équipes de terrassement ont même fini par se croiser et ont continué en parallèle pour essayer de gagner plus d'argent! Washington a fini par décréter que la jonction se ferait au site où nous nous trouvons et que les compagnies ne seraient pas rémunérées pour les travaux effectués au delà de ce point. Une cérémonie a eu lieu le 10 mai 1869 avec la rencontre face à face de deux locomotives et la pose d'un clou en or pour fixer le dernier rail à la traverse. Les deux répliques des locomotives à vapeur d'époque sont fonctionnelles et nous avons pu les voir manœuvrer à grand renfort de cloche et de sifflet.

19 Mai

Nous voilà dans l'Idaho, pays de la pomme de terre. Les paysages sont assez monotones et les montagnes au loin sont assez floues, comme dans la brume. Le parc que nous visitons aujourd'hui contraste énormément avec le reste de l'environnement. Le Craters of the Moon national monument est le témoin d'une ancienne activité volcanique. Champs de lave et collines de cendres ont remplacé les prairies et les champs, ici, les couleurs sont plutôt foncées.

En discutant avec un autre visiteur, nous apprenons que la brume est due à des feux de forêt en Alberta au Canada. On espère que ça se dissipera rapidement.

Cela ne nous empêche pas de découvrir ce lieu si particulier. Une balade nous emmène même voir des empreintes en négatif de troncs d'arbres vaporisés par l'avancée d'une coulée de lave.

Le parc est aussi connu pour ses grottes de lave qui abritent de grandes colonies de chauves-souris. Malheureusement, la neige n'étant pas encore intégralement fondue sur les montagnes environnantes, l'accès en est actuellement interdit. Grrrr

Fait intéressant, le point chaud responsable de la création de ce site a migré le long de l’actuelle vallée de la rivière Snake et est toujours actif. Il a contribué à créer un immense volcan, devenu caldeira et alimente de très nombreux phénomènes géothermiques au parc de Yellowstone, notre prochaine étape.

15

21 Mai

Nous poursuivons notre route vers le nord pour notre prochain parc, un des plus attendus: Yellowstone. Il est réputé pour sa faune ainsi que son activité géothermique importante. Il est immense, 9000km2 soit un peu plus que la Corse!

Comme nous voulons camper hors du parc et que les distances sont grandes, il va falloir bien organiser notre itinéraire.

22 Mai

Pour la première fois, nous faisons la queue au péage d'entrée d'un parc, il a l'air d'attirer les foules même si ce n'est pas la haute saison. On n'ose pas imaginer ce que ça doit donner en juillet et août... Sur la route, on croise nos premiers bisons, c'est l'animal le plus facile à voir ici, il nous arrivera plusieurs fois d'être bloqués par un petit troupeau qui prend son temps pour traverser.

Gibbon fall
Gibbon fall

Nous découvrons les premiers sites géothermiques du séjour ; Artistes Paint Pot et Norris Geyser Basin. Les sentiers serpentent entre bassins à la couleur invitante, geysers, fumerolles et puits de boue bouillonnante. C'est rigolo de déambuler dans une atmosphère embuée et soufrée. Si les nappes de vapeur et le bruit sont omniprésents, l'odeur n'est pas en reste!

Le parc est aussi réputé pour sa faune abondante. Nous croisons sur la route quelques wapitis et apercevons nos premiers ours noirs. Pour voir des animaux, c'est facile, il suffit de repérer là où il y a des voitures arrêtées !

Quelques km plus loin nous profitons d'un autre ours noir, beaucoup plus proche celui-ci.

Un ours qui broute 

Puis, encore un autre que nous avons pris dans un premier temps pour un grizzly. Une autre visiteuse nous apprend qu'il existe des ours noir d'autres couleurs, comme cette ourse, de couleur cannelle. Cerise sur le gâteau, elle est accompagnée par deux oursons, nés il y a peu. On prend une bonne dose de mignonnerie!

Le haut lieu de l'observation des animaux est la Lamar Valley. On l'emprunte pour se trouver un spot à la sortie nord est du parc. En chemin, nous voyons plein de bisons, des antilopes d'Amérique, un renard et un original en train de brouter. Arrivés au spot, on se met vite au lit, demain, le réveil sonnera tôt!

Antilope d’Amérique
Élan
Yellowstone river
Yellowstone river

23 Mai

Ce matin, une fois n'est pas coutume, réveil à 5h30 pour essayer de voir le maximum d'animaux. C'est dur! En chemin, on retrouve l'orignal en train de brouter au même endroit, des antilopes et des bisons.

Un peu plus loin, un attroupement nous indique qu'il y a sûrement quelque chose d'intéressant à voir. Il s'agit d'un grizzly qui grignote tranquillement une carcasse de bison. Génial ! Au même endroit, une dame nous montre dans sa longue vue des chèvres des montagnes très loin en haut dans les rochers.

Plus loin nous nous arrêtons à un endroit où nous pourrions apercevoir des loups. Étant totalement novices dans la recherche de cet animal, nous allons à la rencontre d'un petit groupe qui a l'air d'observer quelque chose. Effectivement, leur équipement est pointé en direction d'un loup en train de déguster une carcasse de bison. Quel spectacle ! Apparemment, il est assez rare d'observer ça, nous avons bien de la chance ! La scène se déroule à peu près à un kilomètre de nous et pourtant, grâce au système de longue vue sur trépied couplé à un smartphone, on a l'impression d'être tout près. Heureusement que nous avons rencontré ces dames passionnées, on n'aurait jamais repéré le loup avec nos jumelles!

On reste un long moment à profiter et à discuter avec elles. Leur talkie walkie grésille de temps en temps. On apprend que les amateurs d'observation faunique ont même une fréquence radio dédiée à la traque des loups à cet endroit ! Tout à coup, l'information tombe, il y a de l'activité autour de la tanière. Les jumelles sont aussitôt pointées dans cette direction. C'est beaucoup plus loin, un peu moins net mais on voit quand même clairement jouer deux louveteaux un peu patauds sous la surveillance d'un adulte. On est ravis !

A un autre endroit, encore un attroupement. Il s'agit d'une ourse noire et de ses deux oursons, nés l'an dernier. Une ranger nous explique que les petits se font chasser par leur mère et doivent se débrouiller par eux mêmes entre leur premier et deuxième anniversaire. Ces deux là vont donc bientôt se retrouver autonomes.

Comblés de nos rencontres matinales, nous reprenons la route pour admirer d'autres phénomènes géothermiques. Les Mammoths Hot Springs sont selon notre guide, un lieu d'activité intense où les sources créent deux tonnes de calcite par jour dans un chatoiement de couleurs. Euh, il y a comme une erreur là non? Il n'y a que très peu d'eau qui coule et de rares tâches colorées. C'est même plutôt moche par endroits ! On est très déçus.

Notre guide date de 2015 et la zone a complètement changé. La plupart des sources sont bouchées. Sources chaudes, geysers et autres fumerolles sont très sensibles. De petits changements naturels ou dus à l'homme peuvent grandement affecter leur activité, voire l'arrêter complètement. Dès l'ouverture du parc en 1872, des visiteurs indélicats ont jeté cailloux et pièces de monnaie dans les bassins, stoppant définitivement certains geysers.

Années 80
2023
L'Opal Terrace sous deux angles différents et à quelques dizaines d’années d’écart 


Heureusement certaines étaient encore en activité il fallait juste tomber sur les bonnes.

16

25 Mai

Après une journée de repos, nous repartons à l'assaut du parc. La journée commence bien, on observe un coyote de l'autre côté de la rivière. Il ne se montre pas très longtemps mais ce n'est pas grave, il nous reste encore beaucoup de choses à voir. Le gros morceau du jour est le grand canyon de la rivière Yellowstone. Deux grandes chutes précèdent cette longue vallée dont seulement une petite portion est visible. Le paysage est impressionnant, les parois aux teintes variées parsemées de fumerolles dominent les flots tumultueux. Le fer contenu dans la roche volcanique s'est oxydé et a donné toute une palette de couleurs, du brun au jaune en passant par le rouge et l'orange. Le jaune prédomine néanmoins et a donné son nom à la rivière et au parc tout entier.

En reprenant notre chemin, nous apercevons le long de la route un ours noir et un bison en train de brouter paisiblement, sans crainte de l'autre. Cela ne se produirait pas avec un grizzly !

Plus loin nous attendent divers phénomènes géothermiques. Fumerolles à l'odeur nauséabonde, sources d'eau chaude qui gargouillent et bassins de boue qui bouillonne au milieu desquels s'aventurent quelques bisons. La journée s'achève en longeant l'immense lac Yellowstone. Demain, de nouvelles merveilles nous attendent.

26 Mai

Nous voilà de nouveau au bord du lac pour la petite promenade du West thumb geyser basin. Une partie des sources jaillit du fond du lac mais cela ne l'empêche pas d'être très froid et de geler en surface l'hiver. Il était apparemment possible à une époque de pêcher un poisson et de le cuire au bout de sa ligne directement dans une cuvette d'eau chaude. Pour des raisons de sécurité, cela n'est plus permis. En effet, des nuages d'eau bouillante avaient la fâcheuse tendance à jaillir de manière inopinée et à cuire le pauvre pêcheur en même temps que sa prise!

Sur la rive, des bassins plus calmes aux bleus magnifiques nous donnent des envies de baignade. C'est malheureusement bien trop chaud et interdit.

Prochaine étape, Old Faithfull, un geyser ayant bâti sa notoriété sur sa régularité, bien que ses éruptions aient tendance à s'espacer avec le temps. Actuellement, l'intervalle entre deux éruptions est d'environ 90 minutes. En arrivant, on croise beaucoup de monde qui marche en sens inverse, et pour cause, le spectacle vient de se terminer. Au moins, on sait à peu près quand revenir! En arrivant en avance, nous trouvons une place au premier rang. Le parc a disposé des bancs en arc de cercle sur une partie du pourtour du geyser. Il nous fait d'abord quelques fausses alertes en gargouillant et en crachotant un peu d'eau, signe que l'éruption est proche. Et soudain, une colonne d'eau s'élève, assez rapidement, pour atteindre une hauteur d'environ 40 mètres ! Sacré spectacle ! Au bout d'un peu moins d'une minute, la pression baisse et le jet redescend d'une bonne moitié. Au final, l'eau aura jailli pendant presque 4 minutes. On apprend grâce à notre livret de ranger junior que l'on peut prédire plus précisément l'heure de la prochaine éruption selon la durée de la précédente. Au centre de découverte, un panneau d'affichage indique les heures prévisionnelles pour les principaux geysers, avec une incertitude de plus ou moins quelques minutes voire quelques heures pour d'autres.

Ne pouvant pas nous permettre de patienter, nous continuons en direction des Upper Geyser, Black Sand et Biscuit basins où nous attendent des geysers ainsi que divers bassins aux couleurs magnifiques. Les dégradés de couleurs s'expliquent par les organismes vivant sur les rives. Quand tout est bleu, l'eau est trop chaude pour qu'une quelconque vie se développe. Quand la température est moins hostile, différentes espèces d'algues et de bactéries trouvent leur habitat sur le pourtour des sources à mesure que l'eau refroidit.

Nous arrivons à proximité de la source parée de couleurs la plus connue du parc, Grand Prismatic Spring. Il faut d'abord attendre qu'une place se libère sur le parking, il y a foule! On était très impatients de visiter ce site exceptionnel mais on a été déçus. La promenade en planches est très proche du bassin et offre assez peu de recul. On a surtout eu la malchance d'avoir le vent contre nous. Toute la brume de condensation nous arrivait dessus. Nous n'avons donc rien vu, dommage. Qu'à cela ne tienne, nous avons repéré un belvédère sur la colline en arrière plan. Malheureusement, tous les accès étaient fermés... Notre visite du parc se termine sur une frustration mais nous avons été très largement comblés par ailleurs, notamment par les nombreux animaux que nous avons eu la chance d'observer.

Point culture générale. On estime à 10 000 le nombre de phénomènes géothermiques dans le parc de Yellowstone, répartis en quatre types:

1. Les sources d'eau chaude, qui remplissent des bassins en surface, avec plus ou moins de vigueur.

2. Les fumerolles sont comme des sources chaudes mais avec tellement peu d'eau que celle-ci se vaporise sous terre et se condense en jaillissant, formant des panaches de brume.

3. Les geysers sont des sources qui ne jaillissent pas librement. L'eau se réchauffe au contact du point chaud et remonte sous l'effet de la pression. Elle atteint un réservoir avec un orifice de sortie étriqué. Quand la pression à l'intérieur du réservoir atteint un certain niveau, il y a éruption. A noter que le parc de Yellowstone contient à lui seul les 2/3 des geysers de la planète !

4. Les mudpots, chaudrons de boue bouillonnante se forment quand une source d'eau acide dissout l'argile contenue dans le sol. Des bulles de sulfure d'hydrogène (formées en réaction à la dissolution de l'argile) à l'odeur affreuse font bouillonner la surface à la texture plus ou moins pâteuse selon l'eau apportée par les précipitations.

17

On sort de Yellowstone. Le camping gratuit repéré sur ioverlander est fermé. On commence à connaître la chanson, trop de neige bla-bla-bla.

Ça ne fait pas nos affaires car nous avions prévu une journée off demain avant d’attaquer le parc de Grand Teton. 😢

On finit par se poser sur un petit renfoncement à quelques mètre de là en espérant que personne ne viendra nous déloger.

27 Mai

La nuit a été calme. Entre deux averses, le chat profite pour gambader dehors. C’est rigolo elle sort, revient au fourgon, demande à rentrer, on lui ouvre, elle repart en miaulant et si on ne la suit pas elle revient re-miauler. OK, j’ai compris, j’arrive, je viens me promener avec toi. Elle se met à marcher à côté de moi. Et si je m’arrête ou m’éloigne un peu d’elle, elle revient se frotter. C’est chou. Ce n’est pas la première fois qu’elle nous fait ça, c’est assez rigolo. Évidemment faut qu’il n’y ait personne sinon elle détale pour se cacher soit au fourgon soit dans un buisson en attendant qu’on réapparaisse sans personne.

Ici, personne en vue, alors j’en profite.

28 Mai

Le temps n’est toujours pas parfait mais nous prenons la direction de Grand Teton.

Grand lac et montagne enneigée. Un très beau paysage alpin s’offre à nous.

On file au premier centre d’information du parc pour récupérer le traditionnel livret de ranger junior, profiter de l’exposition sur le parc et l’artisanat indien. On demande aussi ou l’on peut trouver un ranch pour faire du cheval.

Notre envie de poney a été vite balayée par des prix et une météo en inadéquation avec nos attentes 😂🤣. On fera du cheval dans un endroit moins touristique et si possible sous le soleil.

Après un petit tour de lac et un belvédère en haut de colline, on se dirige vers notre coin nuit en espérant que celui ci ne soit pas encore une fois sous la neige.

Tout va bien, pas de neige, de la place et une vue fort sympathique.

29 Mai

Nous finissons rapidement notre tour du parc de Grand Teton. Le temps oscille entre soleil et pluie alors même si ça donne de jolies couleurs au paysage cela n’est pas idéal pour en profiter. En plus nous sommes un jour férié et le parc est littéralement blindé. Trouver une place sur les divers parking devient compliqué ce qui a clairement tendance à nous démotiver.

Nous quittons Grand Teton sans en avoir vraiment profité mais sans regret. Des paysages alpins, nous devrions en recroiser bientôt avec Glacier National Park et le Canada.

La route longe la frontière et passe pour quelques kilomètres dans l'Idaho.  
18

31 Mai

Nous sommes dans le sud ouest du Wyoming. Nous allons visiter aujourd'hui Fossil Butte National Monument, après avoir profité de la butte en toile de fond pendant une journée de relâche.

Dans ce parc, pas de grosses randonnées, l'attrait principal est le musée qui expose de magnifiques spécimens de fossiles. Un immense lac recouvrait la région il y a 52 millions d'années. Les cadavres d'innombrables animaux aquatiques et même terrestres tombés au fond de l'eau ont été rapidement recouverts de sédiments. Cet environnement explique l'exceptionnelle concentration de fossiles entiers présente dans les couches du sol à cet endroit. C'est pourquoi depuis le début du 20eme siècle, une carrière en extrait, à but scientifique et également commercial.

2 Juin

Nous voilà de retour à Provo, dans les environs de Salt Lake City. En chemin, nous avons dû trouver un itinéraire alternatif. En effet, à un moment, notre route était barrée à cause de la neige. C'est dingue au vu des températures du mois de mai qu'il en reste autant. Les chutes ont vraiment été abondantes cet hiver ! D'ailleurs, la grotte qu'on voulait visiter sera fermée au moins jusqu'à début juillet à cause de ça. Nous sommes revenus dans l'Utah pour que le vétérinaire s'occupe des dents et gencives de Niaouli. Au programme, anesthésie générale, radio, détartrage et extraction de certaines incisives. Un peu stressant. Pour nous changer les idées, nous retournons barboter au centre aquatique que l'on avait bien aimé la dernière fois. En fin d'après midi, on récupère notre boule de poils, elle est un peu molle mais a l'air d'aller bien. Ouf! La véto nous donne quelques instructions en cas de problèmes.

3 Juin

Niaouli pète la forme. On décide que l'on peut quitter la ville sans risque à présent. Direction le nord et l'Idaho de nouveau.

4 Juin

On explore aujourd'hui City of Rocks, un cahot rocheux pittoresque. Situé le long du California Trail, piste utilisée par les gens partant tenter leur chance à l'ouest, certains rochers constituent de véritables registres de passage, où nom de famille et année sont gravés ou peints. Après l'arrivée du chemin de fer, rendant le voyage plus facile que celui à pied ou en chariot, la piste est petit à petit tombée en désuétude. Aujourd'hui, la ville de rochers est un lieu prisé pour le camping et l'escalade. Nous ne pourrons malheureusement pas randonner longtemps, la météo étant à l’oral .

5 Juin

Après une nuit mouvementée, où nous avons été chassés de notre spot à minuit par le shériff, nous atteignons notre prochain objectif, le site historique de Minidoka. Il s'agit d'un ancien camp d'internement, utilisé à partir de 1942. En plein conflit, l'attaque de la flotte américaine à Pearl Harbour par l'armée japonaise exacerbe le sentiment anti-japonais. Perçus comme des ennemis et par crainte qu'ils puissent aider une attaque par la côte pacifique, plus de 120 000 personnes d'ascendance japonaise ont été déportées vers une dizaine de camps comme Minidoka afin de les maintenir hors de la zone d'exclusion. Parmi cette foule, les deux tiers étaient des citoyens américains. Nombreux sont ceux qui ont du abandonner leur ferme ou leur entreprise. Quelques allemands et italiens ont subi le même sort. Les conditions étaient spartiates et les camps ont du être terminés par le travail des prisonniers eux mêmes.

En 1943, les prisonniers ont du répondre à un questionnaire dont les deux dernières questions étaient: - Acceptez vous de servir dans les forces armées des États-Unis et de partir au combat si la demande vous en est faite? - Acceptez-vous de faire un serment d’allégeance totale aux États-Unis d'Amérique? Si le gouvernement voyait dans ce sondage une possibilité de libération anticipée pour les personnes ayant répondu oui, nombreux sont ceux qui ont été choqués par ces questions. N'ayant commis aucune infraction ni trahison, on les avait privés de liberté et on mettait en doute leur loyauté.

Les camps d'internement ont perduré jusqu'en 1945. Il n'était pas rare que les déportés aient été spoliés de leurs biens et entreprises, les obligeant à repartir de zéro.

Après cette visite très instructive, nous avons pris la direction de la ville de Twin Falls pour aller admirer les Shoshone Falls. Ces chutes mesurent 65 mètres de haut, soit 15 de plus que celles du Niagara! En revanche, elles n'étaient pas à leur débit maximal, une bonne partie de l'eau étént utilisée pour l'irrigation à cette période de l'année.

C’est l’heure de la sieste
19

6 Juin

Nous nous dirigeons vers un autre site fossilifère, le Hagerman’s fossil bed. Malheureusement, il n’y a pas grand-chose à voir sur le site et le centre d’accueil est en cours d’aménagement. Il n’y a donc pas beaucoup de fossiles à admirer. On y apprend néanmoins qu’à cet endroit vivaient des petits équidés, proches du zèbre, les chevaux d’Hagerman. Ils ont disparu il y a plus de trois millions d’années et il a fallu attendre la colonisation espagnole pour revoir des chevaux sur le sol américain.

En sortant, nous faisons un crochet par les Niagara Springs, une source qui jaillit d’une falaise en plusieurs endroits et crée une cascade pittoresque.

7 Juin

Pour rallier la prochaine étape, notre route longe le monument national des Craters of the Moon. Les grottes de lave étant toujours fermées à la visite à cause de la fonte des neiges, nous ne nous arrêtons pas. Nous passons la frontière entre l’Idaho et le Montana par une piste en graviers car le GPS dit que c’est plus court que par la route normale. On sent que l’Idaho investit plus dans les routes secondaires, une fois passée la frontière, ça secoue ! On finit par retrouver une route asphaltée, pas pour très longtemps et on finira la journée sur une piste un peu boueuse qui passe au milieu des ranchs, ça patine un peu, on est contents de ne pas être restés coincés dans une montée. Nous nous garons pour la nuit sur un renfoncement en sol dur. Quelques kilomètres seulement nous séparent de notre objectif du lendemain, la ville fantôme de Bannack.

8 Juin

En juillet 1862, de l’or a été découvert par des prospecteurs sur les rives d’un ruisseau des environs. Nombreux sont ceux qui ont voulu tenter leur chance. A l’ automne de cette même année, 400 personnes étaient établies dans ce camp isolé. Très vite, de nombreux commerces se sont développés, il était souvent bien plus rentable de vendre des biens et des services à des mineurs que de chercher de l’or directement. Cette ville fut en son temps la capitale du Montana avant qu’il devienne officiellement un état. A son apogée, plus de 3000 habitants animaient ses commerces, maisons et rues.

Aujourd’hui, seuls les visiteurs curieux déambulent parmi les bâtiments de la rue principale, les seuls encore debout. Beaucoup de maisons d’habitations, qui étaient plus exactement des cabanes en rondins ou en planches n’ont pas résisté au temps et aux éléments. En effet, les hommes en quête de fortune se construisaient un abri à la hâte pour pouvoir se consacrer plus rapidement à la recherche d’or.

Cabane simple  

La population de la ville était principalement constituée d’hommes célibataires ou ayant quitté leur famille le temps de gagner un peu d’argent. L’endroit était donc peu recommandable pour les « femmes respectables » et les enfants. Il y avait néanmoins une salle de classe au rez de chaussée de la loge maçonnique et des bals y étaient organisés.

École au rez-de-chaussée, loge maçonnique à l’étage 

L’or se raréfiant et son cours ayant été baissé par le gouvernement, Bannack a décliné peu à peu dans la première moitié du XXème siècle. Quelques irréductibles ont vécu ici jusque dans les années 1970.

Le saloon
L’intérieur du saloon
Divers commerces
Aspirateur d’époque
L’intérieur de l’hôtel
Ce qu’il reste de Bannack

Après Bannack, nous sommes allés voir Virginia City et Nevada City, deux villes « fantômes » en bien meilleur état car constituées de nos jour d’hôtels, restaurants et boutiques de souvenirs. Ça permet de se rendre compte de ce à quoi pouvaient ressembler les villes de l’époque mais on a quand même préféré le côté plus authentique de Bannack.

20

9 Juin

On a repéré un parc d’état du Montana avec une grotte à visiter. Étant friands de ce genre de visite, nous n’avons pas hésité. Pour atteindre les grottes, il faut d’abord emprunter la route qui grimpe dans la montagne.

Comme nous avions déjà visité des grottes, il a fallu que l’on désinfecte nos chaussures pour éviter la propagation du syndrome du museau blanc, qui décime les colonies de chauve-souris. Nous continuons la montée à pied avec notre groupe, la visite étant guidée.

L’entrée de la grotte de Lewis and Clark, est située sur la paroi rocheuse. Ce nom est un hommage au célèbre duo d’explorateurs bien qu'ils n’y aient jamais mis les pieds.

La visite se fait en descente et à part quelques stalactites et stalagmite, il n’y a rien d’époustouflant, On a déjà vu bien mieux. Et petite frustration finale juste avant de sortir il y a sur la gauche l’entrée d’une salle par laquelle on entrevoit de jolies formations rocheuses….. mais nous n’y avons pas accès car ils faut payer une autre visite juste pour accéder à cette salle pfffff 😭😭

On a quand même trouvé rigolo qu'à un endroit, la pierre, dans l’obscurité totale, restitue, pendant quelques secondes, les dessins faits quelque instants auparavant en lumière noire.

11 Juin

Un nouveau site historique nous attend aujourd’hui, le Grant Kohrs ranch. Fondé au début des années 1860 par Johnny Grant, un ancien négociant en fourrures, il a connu son heure de gloire après son rachat par Conrad Kohrs en 1866. Avant de reprendre le ranch, Kohrs avait déjà accumulé une petite fortune en vendant de la viande de bœuf aux mineurs.

Sous sa direction, jusqu’à 50 000 tête de bétails paissaient sur une zone à cheval sur 4 états américains et deux provinces canadiennes ( 40 000 km², soit à peine moins que la Suisse).

Aujourd’hui, on peut visiter le site où des personnes costumées nous ramènent au 19ème siècle. Après la visite de la riche maison de maître, nous avons dégusté une tasse de café de cowboy en écoutant les histoires sur les convois de bétail et le campement autour du chariot-cantine. Les trajets durant parfois plusieurs mois, il était important d’avoir un cuisinier compétent pour les forces et le moral des vachers. Le cuistot était en convoi comme au ranch un des personnels les mieux payés. Au bivouac, son dernier rôle de la journée était de positionner la barre d’attelage vers le nord grâce aux étoiles afin de savoir quelle direction prendre au matin.

Notre hôte nous a ensuite brièvement expliqué le maniement d’un lasso et nous avons pu nous exercer sur des fausses vaches en bois. Bilan : ce n’était pas brillant, c’est assez difficile, ce qui souligne la performance d’exécuter la manœuvre en mouvement sur un cheval. Au moins, on aura bien rigolé!

On admira le système de freinage 😜
Collection de chariots divers. Tous ont servi à la ferme  
Nos sublimes dessins pour les rangers juniors 

12 Juin

Une piste en graviers nous conduit dans la montagne à une ville fantôme. L’histoire du bourg de Garnet, situé à 1800m d’altitude, commence dans les années 1860 après la découverte de gisements d’or et de grenats.

Au gré de la découverte de nouveaux filons, de l’appauvrissement des anciens, et de la variation du cours de l’or, la population a fluctué. La ville a atteint son pic de 1000 habitants dans les années 1890. Outre les inévitables saloons (il y en a eu jusqu’à treize!), on pouvait y trouver des magasins généraux, des hôtels, des boulangeries, des barbiers, un atelier de forgeron, une école, une petite prison et même une salle polyvalente.

L’intérieur d’un des saloons
L’école
La prison
Toilettes de l’hôtel. Pourquoi deux assises sans séparation ??
Chambre de l’hôtel
Autre chambre
Flo se lance dans le commerce

Un incendie a malheureusement détruit une bonne moitié de la rue principale en 1912. Les bâtiments restants ont fait l’objet de travaux de conservation et on peut donc en visiter la plupart, rendus vivants par de nombreux objets et meubles d’époque. L’hôtel Wells est la construction la plus imposante, avec son support de treuil au dessus de l’entrée qui était utilisé pour hisser à l’étage les bagages des clients les plus fortunés. Les mineurs sans le sou venus tenter leur chance étaient logés dans un dortoir au grenier.

La visite du site est instructive et il est agréable de déambuler dans ces vestiges perdus au milieu de la forêt.

13 Juin

A seulement quelques kilomètres de Garnet se trouve encore un autre village abandonné. Coloma a aussi connu son apogée dans les années 1890, à une échelle plus modeste, 200 personnes environ. Ici, le tour sera plus vite fait, point de belles façades de commerces, il ne subsiste que quelques vestiges de cabanes en rondins. La plupart sont en très mauvais état car aucun programme de conservation n’a été mis en œuvre. On distingue sous les toitures effondrées des restes de meubles d’époque et des morceaux de métal complètement rouillés. On trouve ça fou qu’il y ait eu de la vie dans ces endroits reculés. Aujourd’hui la nature reprend ses droits et c’est ce qui fait toute la magie du lieu.


21

13 Juin

Nous voila tout au nord de l’état du Montana, pour visiter notre dernier point d’intérêt avant le Canada : Glacier National Park. La route panoramique qui traverse le parc étant très fréquentée, il faut une réservation pour pénétrer dans le parc. Il ne fait pas spécialement beau mais on réserve. C’est valable pour trois jours, on se dit qu’on aura bien un créneau de beau temps.

14 Juin

Le temps est pire qu’hier, on va quand même au centre d’accueil histoire de glaner, plan, informations et livret des rangers junior. On patiente un peu pour voir si la pluie décide de s’arrêter. Peine perdue. On a repéré un spot tranquille un peu plus loin, on va s’installer là bas, le ciel sera peut être dégagé demain. J’en profite pour faire un petit bricolage. Les vis des capuchons des brûleurs du gaz étaient complètement rouillées. Après avoir fait pas mal de concessionnaires de camping car, on a enfin fini par trouver ces vis aux dimensions atypiques sur internet. Il est grand temps de les installer car nous n’avions plus qu’un seul brûleur sur les deux qui fonctionnait. Il n’y a pas à dire, pouvoir faire chauffer deux casseroles en même temps, ça change la vie !

15 Juin

Il ne pleut plus ! On reprend donc la direction du parc. Coup de chance, on peut observer un ours noir sur le bord juste après l’entrée.

On se dirige vers la fameuse « going to the sun road ». A cause de la neige, elle est généralement fermée jusqu’à début juillet. On a du bol pour une fois, elle est ouverte ! On commence par une longue section en travaux, faite de circulations alternées et de nids de poules. Après avoir longé un grand lac, la route s’élève et traverse des paysages alpins. Hautes montagnes et cascades créent un décor grandiose. Nous faisons halte au Logan Pass, un col qui avec ses 2025m d’altitude, constitue le point culminant du parcours. Des mouflons d’Amérique viennent nous rendre visite sur le parking, c’est top !

On part faire la balade qui nous mène jusqu’au belvédère du Hidden Lake. Heureusement qu’on a pris nos bâtons, il y a de longues portions dans la neige, ça glisse beaucoup. Cela ne nous empêche pas de croiser des gens en petites chaussures voire même en claquettes !

Le point de vue est magnifique sur le lac entouré de montagnes. On scrute attentivement les parois rocheuses pour espérer voir des chèvres des montagnes, sans succès. En revanche, on croise de nombreux écureuils terrestres, vraiment trop mignons et on a la visite d’une marmotte.

Une fois repartis avec le fourgon, la route redescend, toujours au milieu de paysages à couper le souffle et on peut apercevoir au loin des glaciers.

A la sortie est du parc, les terres appartiennent à un réserve indienne, il est interdit de faire du camping sauvage. On roule donc un moment pour trouver un spot, perdu dans une forêt nationale.

17 Juin

Après une journée sans visite, partagée entre repos et préparation du fourgon pour le passage de la frontière, on part explorer un autre secteur du parc. Many glaciers, malgré son nom, n’aura pas été pour nous un moment inoubliable, il pleut et la vue est complètement bouchée. On n’a pas fait le chemin pour rien, il y a de quoi faire le plein d’eau. Un dernier petit coup de ménage, on jette les poubelles et c’est parti pour la suite de l’aventure. A nous l’ouest du Canada !

A la frontière  


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