Les Blanfroy en vadrouille : Le Mexique 🇲🇽

Trois mois, peut-être six, nous verrons bien. Suivez nous à la découverte de ce pays riche en histoire et en paysages magnifiques.
Du 1er janvier au 31 mars 2023
90 jours
1

Le choc est immédiat après la douane et ses bâtiments modernes. Les constructions sont colorées, fissurées, pas finies. La chaussée est très inégale, parsemée de nids de poules.

En quittant la ville, on tombe sur un contrôle de police. Après moult questions, ils nous laissent repartir.

Il est l'heure de découvrir la conduite au Mexique. On trouvait que les gens roulaient souvent à une vitesse inadaptée aux USA. Ici, c'est pire!

La signalisation n'est pas respectée, les règles de priorité sont floues (pour nous en tout cas).

Quand nous voyons une voie de circulation dans chaque sens, les Mexicains en voient une supplémentaire pour dépasser. Bon, l'ennui c'est qu'elle prend la moitié de chaque autre voie. Il faut donc souvent rouler à cheval sur le bas côté. En parlant de cheval, il n'est pas rare de voir une mule chargée sur la route, parfois à contresens.

Et pour calmer les ardeurs de ces fous du volant, les routes mexicaines sont parsemées de "topes". Ce sont des ralentisseurs, mais plus violents, mal foutus et parfois non signalés, ça fait tout drôle. Même en passant quasiment à l'arrêt, sur certains, on a quelque chose qui touche en dessous.

Cela n'empêche pas complètement les gens de rouler comme de fous. Les dépassements sans visibilité sont légion, tout comme ceux avec visibilité et quelqu'un en face d'ailleurs. Pas très rassurant tout ça!

Il va cependant falloir qu'on s'habitue à ce genre de routes, nous sommes au Mexique pour un bout de temps.

Il y a un contrôle de police à chaque ville/village. On finit par se faire arrêter une deuxième fois. Même questions insistantes, sans que l'agent fasse trop d'efforts pour se faire comprendre ou pour nous comprendre.

Le gars finit par rentrer tout seul dans le fourgon pour essayer de le fouiller. Il se rend vite compte qu'il y a pas mal de rangements et qu'il aura du mal à trouver quelque chose. Il insiste fortement sur la question de l'alcool. Transportons nous de l'alcool? On lui dit que non, ce qui est vrai, on a fini la bouteille avant de passer la frontière!

Vous êtes sûrs? Pas de bière? Oui oui on est sûrs !! Il en veut une ou quoi?

Il finit par nous laisser tranquille. Drôle de police municipale !

On se dit que si on continue à se faire contrôler toutes les demies heures, on n'est pas arrivés.

Il est temps de trouver un spot tranquille pour la nuit. Notre application nous indique qu'il y a un restaurant pas loin qui autorise le stationnement de nuit.

Chic ! On va pouvoir se faire un bon repas pour fêter l'anniversaire de Claire. On entre dans le restaurant et je demande quand même si c'est OK pour qu'on reste dormir sur le parking après le repas. La serveuse nous dit que c'est impossible. Tant pis, on ne mangera pas ici alors, d'autant que ce n'était pas donné pour le Mexique.

Claire a vu qu'on peut se garer au péage d'autoroute un peu plus loin.

Pas très calme ni glamour mais c'est un endroit sûr.

La douane mexicaine
La douane mexicaine
On recharge notre bouteille de gaz
On recharge notre bouteille de gaz
Notre premier spot au Mexique
Notre premier spot au Mexique
C’est pas ouf mais ça fait le job
C’est pas ouf mais ça fait le job
Entrée de ville mexicaine
Entrée de ville mexicaine
Premiers pas 

6 janvier

On continue vers le sud. L'autoroute est globalement correcte même si elle est endommagée par endroits.

On croise quelques fois des aires avec un pictogramme représentant de l'eau mais on ne voit aucun robinet. Par curiosité, on s'arrête. On aperçoit une sorte de puits. En s'approchant, on voit qu'il s'agit juste d'un petit bassin rempli d'eau à la couleur peu ragoutante. Euh, c'est de l'eau pour quoi? On espère que ce n'est pas pour boire!

Qui veut de l’eau ?

Ce soir, on n'a pas trouvé d'autre spot qu'une aire d'autoroute, on a beaucoup de chemin à faire et pas trop le temps de faire un détour.

7 janvier

On profite de la traversée d'une ville pour fêter l'anniversaire de Claire au restaurant. Au menu, tacos et enchiladas, accompagnés de sauces dont certaines sont bien trop relevées pour notre palais. C'est pas mauvais, sans plus. On espère que l'on trouvera plus savoureux lors de notre séjour.

Joyeux anniversaire  

Ce soir, on a enfin trouvé un spot tranquille près d'un lac. Enfin tranquille, c'est sans compter sur la petite famille à côté qui fait son pique nique du samedi soir équipée d'une sono disproportionnée pour ce genre d'événement. Heureusement, il finiront par partir.

8 janvier

On quitte le spot pour rejoindre l'autoroute. La piste est défoncée et les branches d'arbres parfois basses. Ce n'est guère mieux dans le village, où intersections très serrés et routes pavées très remuantes nous attendent.

Mexico approche. Il ne reste plus qu'à trouver un lieu où je puisse être tranquille et en sécurité pour la dizaine de jours où Claire sera en France.

On trouve sur nos applis un endroit qui a l'air sympa et pas cher.

Le GPS nous fait sortir de l'autoroute et l'ascension commence. La route pas terrible laisse vite la place à une piste pas terrible. C'est interminable. Le lieu de camping étant aussi une base de loisirs qui a l'air assez fréquentée, Claire me dit qu'il doit sûrement y avoir une autre route par un autre côté. Il ne reste plus beaucoup de kilomètres, on continue sur notre piste cahoteuse qui traverse quelques villages. On finit par arriver de nuit à notre destination. On paye et le gars nous dit qu'on peut se garer où on veut.

Nous sommes sur le site d'Arcos del Sitio, un aqueduc construit par les jésuites au XVII ème siècle.

Il n'y a pas de réseau, des chiens errants (ils sont gentils, Niaouli devra faire avec) mais c'est très calme. C'est donc là que je reviendrai une fois que j'aurais déposé Claire à l'aéroport.

On reste là deux nuits, on boucle les bagages de Claire.

10 janvier

C'est aujourd'hui qu'on roule vers l'aéroport. On prend un autre itinéraire qu'à l'aller et c'est vrai que c'est vachement mieux. Une vraie route en état correct, pour le Mexique j'entends.

Arrivés dans la banlieue de Mexico, ça se corse. Nids de poule en pleine ville et circulation dense rendent la conduite éprouvante. La ville étant immense, il est très long de relier différents points.

On finit par rallier une autoroute. Ça roule un peu mieux.

On arrive en avance à l'aéroport, seul souci, les parkings sont tous trop bas pour nous. Les indications donnés par les agents sont ou fausses ou incompréhensibles. Après avoir fait une marche arrière dans un sens unique, on comprend qu'on va devoir se débrouiller nous mêmes.

Heureusement, on trouve dans notre appli un parking sans restriction de taille un peu plus loin.

On va pouvoir attendre sereinement avant que je dépose Claire.

Le retour du masque  
2

10 janvier

C:

Je décolle ce soir pour la France. Ça ne me fait pas rêver du tout … ça ne va pas être le bagne loin de là, je retrouve mes parents, mon frère et ma belle sœur. La fondue, la raclette, le saucisson et tout un tas d’autres fromages!😍En plus il prévoient enfin de la neige🤩. Famille, neige et bonne bouffe une jolie parenthèse mais c’est justement là le problème. Cette coupure !!

Nous étions tous les deux ensemble, là où on avait tout fait pour être, pour vivre une grande aventure tous les deux, ne dépendant que de nous mêmes, loin de notre vie d’avant et je brise tout ça!

Après je suis consciente de la chance que j’ai de pouvoir voyager malgré le fait d’être malade et d’avoir les moyens de rentrer me faire soigner.

Je suis dans l’avion, films sortis cette année à volonté avec rien d’autre a faire que les regarder en mangeant, dure la vie!

F:

Ça y est, je suis seul... C'est la fin d'après midi, je n'aurai pas le temps de rallier mon camping avant la nuit. Je repère sur l'application, un parking de cinéma pas trop loin. Pas trop loin à Mexico, ça dure bien une heure. Et à l'arrivée, surprise ! Des barrières et barres de hauteur partout... Je suis un peu dépité, fatigué par la conduite, je me serais bien posé là.

Je reprends donc la route vers un quartier où il est indiqué que les stationnements au bord de la route sont calmes. Parfait ! Je traverse donc la ville d'est en ouest pendant une heure et demie. Plus j'approche de ma destination, plus les rues sont pentues. Il faut descendre en première, le pied sur le frein. J'espère intérieurement qu'il y aura des rues moins raides pour sortir de là.

Au final, le spot indiqué est bien trop incliné pour rester dormir là.

Il est 20h30, il fait nuit, je suis crevé. Je repère sur Google Maps un parking de supermarché qui n'a pas l'air d'être muni de barrières.

Sortir du quartier a été une vraie galère, il a fallu remonter des ruelles extrêmement raides. En bas de la pente, ça va, je peux donner de l'élan au fourgon. Sauf qu'au milieu, ils ont mis des topes, ces ralentisseurs vicieux. Pas le choix de ralentir. Je me suis donc retrouvé plusieurs fois à l'arrêt en pleine pente. Il faut systématiquement plusieurs essais et faire hurler le moteur et crisser les pneus pour réussir à répartir. J'ai cru être bloqué plusieurs fois.

Parfait pour le moral quand on est déjà épuisé...

J'arrive finalement à me garer exténué sur le parking du magasin, peu avant sa fermeture. Pourvu que les agents de sécurité ne me mettent pas dehors.

A 22h30, plus un bruit, je jette un regard à l'extérieur, ils ont fermé les portails. Ouf!

11 janvier

F:

Après une bonne nuit de sommeil, je remonte le lit. J'appuie sur le bouton, il remonte à mi-hauteur et puis plus rien. Je regarde le fusible, RAS. Rien concernant les pannes du lit dans la documentation.

Une panne du lit électrique, ma hantise! Je suis dépité. En plus, quand le lit n'est pas remonté, impossible de pivoter les sièges et donc de conduire...

J'appelle Claire et on essaye de trouver une solution. Elle essaye de joindre la concession qui a vendu le fourgon pour parler à un technicien. L'atelier a fermé il y a un quart d'heure... Foutu décalage horaire !

Me voilà donc coincé au moins jusqu'à demain sur ce parking.

C:

Arrivée à Francfort, mauvaise surprise j’ai un message de Flo, le lit est bloqué en position basse. Impossible pour lui de conduire, ou de faire quoi que se soit d’ailleurs, vu la position du lit dans le fourgon. Merde! C'est la panne qu’on redoutait le plus car on n’y connaît rien en électricité. Je l’appelle, on discute un peu de quoi faire. D’abord vérifier le fusible et les connexions de tous les câbles. D’après internet c’est la panne la plus fréquente pour ce lit.

Je remonte dans l’avion sans savoir si cela aura suffit.

Arrivée à Genève à 22h et quelques je suis bien fatiguée. Mes parents m’attendent à la sortie côté français. Flo est toujours dans les essais.

Direction l’hôtel pour un gros dodo.


12 janvier

C:

Examen médical pré opératoire, je suis quand même rentrée pour ça. Puis direction l’appartement dans le Jura que mes parents on loué à Lélex. Mon frère et Elsa nous rejoignent dans l’après-midi. Ce soir c’est apéro et fondus savoyarde. Je culpabilise un peu car Flo est toujours coincé avec le lit, malheureusement ce ne sont pas les fusibles ni les connectiques…

Papa conseille à Flo de tester l’arrivée du courant avec un multimètre.

J’ai aussi appelé la concession où le fourgon a été acheté au départ pour leur demander s’il pouvaient être appelés via Whatsapp, Flo n’ayant que du crédit internet. Sauf que cela n’était pas possible. Je vous laisse donc imaginer la scène pour qu’ils puissent se parler quand même. Moi sur le téléphone portable de mes parents avec la concession et en parallèle j’ai Flo sur Whatsapp avec mon téléphone. Une jolie cacophonie 😂🤣. On arrive quand même à échanger à trois. Il faut que Flo Essaye de brancher le moteur du lit en direct sur la batterie moteur pour voir si le lit peut remonter comme ça. Ce serait pas mal pour Flo qui pourrait retrouver un poste de conduite.

Le lit remonte comme ça le moteur n’est donc pas grillé c’est déjà ça!!!

Le courant arrive aussi jusqu’à la carte mère.

Par contre mauvaise nouvelle en testant l’arrivée de courant sur la carte mère il y a eu un problème de contact et apparemment depuis le fusible n’arrête pas de griller... Oups.

Flo est complètement démoralisé c’est dur de ne pas être avec lui pour gérer tout ça…

C’est vrai qu’une carte mère ça va nous couter une blinde, en plus pas sûr qu’ils l’aient tout de suite.

Je passe une bonne partie de la nuit à réfléchir en essayant de faire remonter à la surface mes cours d’électricité de l’école… On pourrait peut-être se passer de carte mère si on met deux interrupteurs par moteurs, câblés l’un normal l’autre en sens inverse normalement l’un montera le lit l’autre le descendra ..non??? Bon par contre ça sera à nous de savoir quand arrêter la remontée et la descente. Pour le lit c’est pas trop compliqué pour la tête de lit ça sera plus du pifomètre. A voir...

F:

Ce matin, je me lève tôt. Je trouve par chance un multimètre au supermarché. Je dépose la plaque située sous le lit. Je vérifie les connectiques et teste la tension. En testant la carte électronique, le fusible saute. Que s'est-il passé ?

En panne? Moi je le trouve très bien ce lit! 

Aujourd'hui, on peut joindre la concession. Par WhatsApp, ce serait trop facile, il faut donc que j'appelle Claire qui pendant ce temps appelle l'atelier avec un autre téléphone. Avec le haut parleur, on entend rien, il faut donc qu'elle fasse l'intermédiaire.

Le technicien ne sait pas trop à quoi la panne peut être due. On lui demande pour la carte mère, il nous répond qu'il peut y avoir un mois à un an de délai.

Euh mec, je vais pas passer un an sur le parking d'un supermarché hein!

Il nous conseille de brancher les moteurs du lit sur la batterie moteur du fourgon pour voir si ça fonctionne.

On raccroche et j'essaie. Ça ne fonctionne pas...

En fait si! En bougeant un fil le contact s'est fait et le lit est descendu. Un peu plus et je me retrouvais complètement coincé ! Je réussis à remonter le lit complètement de cette manière.

 Un matériel adapté est conseillé pour cette expérience

Je vais pouvoir conduire !

Étant à Mexico, j'en profite pour me mettre en quête de pneus avant pour le camping car. Je sais que ça ne va pas être une partie de plaisir car les dimensions sont atypiques ici. J'en ai repéré sur internet, je sais que ça existe quand même ici. Après trois boutiques où je suis ressorti bredouille et une où l'on m'a annoncé un tarif ahurissant et un mois de délai (vous récoltez vous-même le caoutchouc ou quoi?), Je trouve enfin mon bonheur. Le gars aura les pneus demain ! Alléluia !

Direction donc un autre supermarché pour patienter. Je ne sais pas non plus si j'ai le droit d'être là. A la fermeture, les vigiles viennent me dire qu'ils ferment le parking. Je leur demande si je peux rester, réponse oui sous ma propre responsabilité. Cool.

13 janvier

F:

En fin d'après midi, comme prévu, le pneus sont arrivés. J'en profite pour faire régler le parallélisme, vu l'état des routes, c'est pas du luxe.

Je n'ai plus d'eau, le garagiste me remplit la cuve avec quelques jerricans, sympa.

La nuit arrivant bientôt, j'attendrai demain pour remonter au camping et je retourne donc à mon deuxième supermarché.

Cette fois, à la fermeture, un policier vient toquer à la fenêtre. Je comprends pas trop ce qu'il veut. Je lui explique que les vigiles ont dit que c'était OK.

Il veut quand même me contrôler et le fourgon aussi. Il pense que j'ai de la drogue car on lui a signalé de la fumée blanche qui sortait. J'essaie de lui expliquer que c'est la cheminée du chauffe eau et du chauffage.

Il veut quand même fouiller l'intérieur, me fait retourner les sous vêtements et s'intéresse aux médicaments. Il ne fait pas trop d'efforts pour comprendre ou se faire comprendre. J'essaie de baragouiner plus ou moins à quoi sert chaque produit. Arrivé à l'Imodium, je mime avant d'apprendre que ça se dit diarrea tout simplement!

Il finit par me laisser tranquille et la nuit sera calme.

Mon lit improvisé temporaire 


14 janvier

C:

Merde! Résultat d’analyse positif, je suis bonne pour un traitement antibiotique sauf que le secrétariat des consultations de l’hôpital ne répond pas. C’est normal nous sommes samedi .

Je montre à mon père mes réflexions nocturnes sur le schéma électrique du lit. Pour lui pas de problème de passer en direct sans carte mère. Par contre il me dit qu’il existe des interrupteurs inverseurs de courant. Pas mal ça!! Ça nous permettra d’avoir seulement deux interrupteurs au lieu de quatre.

🤣Super schéma électrique dans les règles de l’art 😂

Je vérifie quand même auprès du concessionnaire. D’abord, quel est le prix d’une carte mère ? (sait-on jamais), l’ont-ils en stock et sinon quels sont les délais? Réponse, ils ne peuvent pas nous répondre actuellement car le site de Font Vendome est en maintenance depuis plusieurs jours et pour encore quelques temps… mais les délais peuvent aller jusqu’à un an si la pièce n’est pas en stock OK OK... Bon deuxième question, si je passe en direct via des interrupteurs inverseurs de courant pour le lit et la tête de lit, ça marche ? Réponse oui mais gardez bien le fusible pour protéger vos moteurs. Parfait tout ça, j’ai plus qu’à attendre que Flo se réveille pour lui parler de cette solution. Ça devrait lui redonner le sourire.

Flo est content de cette solution même si soyons honnêtes, monter tout ça tout seuls ça nous fait un peut flipper.

F:

Je roule vers mon lieu de villégiature. À l'arrivée, le gars me demande le double de ce qu'on a payé avec Claire quelques jours plus tôt. 700 pesos au lieu de 350. Il invoque des frais de stationnement, nullement mentionnés sur le panneau des tarifs puis finit par réclamer 600. Désolé mec, je ne rentre pas dans ta combine. Je suis reparti un peu plus loin et j'ai retenté ma chance à la fermeture. Je suis tombé sur quelqu'un d'autre et j'ai payé le bon prix cette fois.

Décidément, le Mexique tout seul, ce n'est pas de tout repos.

Je trouve un endroit presque plat au pied de l’aqueduc et cerise sur le gâteau, j'ai du réseau dans la salle d'eau du fourgon. Je vais pouvoir rester en contact avec Claire !

Comme je reste ici un moment, je décide de descendre le lit avec les câbles de démarrage. Je le mets le plus haut possible comme ça je peux dormir dessus et en même temps vivre en bas et même conduire en cas de problème.

16 janvier

C:

J’ai enfin eu mon ordonnance, on va pouvoir descendre dans la vallée pour aller chercher mon antibio. On va aussi en profiter pour essayer de trouver nos deux interrupteurs.

Évidemment c’est le jour où l’hiver et la neige ont enfin décidé de pointer le bout de leur nez.

On fera toute la route sous de gros flocons, pour la plus grande angoisse de ma mère mais qu’est-ce c’est beau!!

Trouver les deux interrupteurs nous aura donné du fil à retordre mais on a fini par pouvoir les commander chez un grossiste en électricité. Il seront là vendredi, pile à temps. Il avait aussi du câble souple de 2,5 mm² mais seulement en bobine de 100m…euuuh bah non alors, il nous en faut que 15 m pour être large…

Le reste de ce passage en France se partagera entre balades sous la neige, piscine, ski de fond, jeux de société et bonne bouffe. Il se finit le vendredi par l’hôpital et les dernières courses nécessaires pour la réparation du lit mais pas que, il faut bien que je ramène un peu de France à Flo.

Oui, il fait un peu flipper!
C’est trop beau la neige 

Demain je reprends l’avion direction le Mexique !!! Mais vous savez quoi bah ça ne s’est pas aussi bien passé que prévu 😂🤣. On nous fait monter dans l’avion pile à l’heure. Puis on attend, on attend encore un peu. Le pilote finit par nous informer que suite à d’importantes chutes de neige à l’aéroport de Francfort, nous n’avons pas à l’heure actuelle d’autorisation de nous poser à destination. Huhuhunnnnnn et donc??? Donc on a attendu bien sagement assis dans l’avion sur le tarmac pendant 1h30… et nous avons atterri à Francfort 10 minutes après l’heure du décollage de ma correspondance 😢😢😢. Nous étions 5 dans cet avion à partir pour le Mexique. On avait quand même un petit espoir que si nous n’avions pas eu le droit d’atterrir plus tôt, notre avion suivant lui n’avait peut-être pas eu le droit décoller🤞🤞. Pour savoir ça il fallait attendre d’arriver dans l’aéroport et pour l’instant nous étions dans le bus car nous avions débarqué sur le tarmac.

D’après le panneau d’affichage, le vol pour Mexico est en dernière phase d’embarquement. Porte Z22, nous sommes en A2… qui est prête à piquer le sprint de sa vie. 5 4 3 2 1 partez. Faire deux portes plus éloignées l’une de l’autre, je ne sais pas si c’était possible… Je dégouline littéralement et je dois être aussi rouge que les quatre autres personnes autour de moi. On est les derniers à embarquer en soufflant comme des baleines sous le regard rigolard du personnel aéroportuaire. Ouffff j’ai bien cru que je ne l’aurais jamais.

À Mexico je refais mon visa d’entrée sauf que par avion c’est gratuit. Cool, mais je n’ai le droit qu’à 90 jours, pas cool!! ( 180 par la route ) tant pis, on ira au Belize un peu plus tôt. Pas de contrôle de douane pour moi ouf! Flo aura le droit de déguster ce que je lui ramène 👍.

Ça y est je vois la maison qui roule!!!! Flo se gare sur la dépose minute. Je saute dans le fourgon. À peine le temps de se faire un bisou qu’il faut partir, la policière qui gère la dépose minute joue déjà du sifflet. Le câlin sera pour plus tard. Je prends Niaouli dans mes bras pour m’asseoir sur mon siège. Elle se roule sur mes genoux en demandant des caresses😍😍

Roule, roule petit fourgon. Ça fait du bien d’être à la maison !

3

22 Janvier

Après une nuit sur le parking bruyant d’une station service, nous quittons Mexico pour trouver un coin tranquille pour bricoler. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de s’éloigner des magasins de bricolage mais Flo a cette ville en horreur. Trop bruit, trop de monde, une conduite difficile à cause de l’état des rues, des topes, des conducteurs et des infrastructures routières pas vraiment toujours sécuritaires. Bref il a hâte de mettre les voiles. C’est parti, on verra bien. On a repéré un coin perdu en pleine nature sur les flancs de l’ancien volcan du Nevado de Toluca. Arrivés sur place, on constate que c’est de la piste. Pour l’instant elle est praticable tout va bien. Pas pour très longtemps malheureusement. La route pour le spot est à droite mais Flo trouve qu’à gauche la piste est mieux. Moui mais bon notre spot est a gauche quand même. Au pire là on peut se poser c’est pas méga plat mais ça reste correct, on ne gêne personne et dans une heure il fait nuit donc c’est bien. Mais Flo n’est pas convaincu… On prend à gauche. Virage d’après, on arrive devant une belle pente bien caillouteuse qui ne m’inspire pas, mais alors pas du tout. Flo lui est serein. La descente OK, mais moi je vois la remontée et non, vraiment, je suis pas sûre que la maison qui roule remontera. Flo me rassure, t’inquiète, on a fait pareil au Canada. Non non je suis sûre que ça n’a jamais été comme ça. Flo ayant tellement envie de son spot dans un décor de rêve passe quand même. Un peu plus loin, même Flo reconnaît que non la c’est vraiment plus possible. Il faut alors faire marche arrière car impossible de faire demi tour. La nuit commence à tomber mangeant le relief et rendant la manœuvre vraiment pas facile. J’ai beau guider Flo, il n’est pas à l'aise, force sur l’embrayage qui se met à puer, il s’énerve ce qui me met hors de moi. Et garçon c’est toi qui a voulu continuer alors maintenant tu ferme ta gueule et tu gère comme tu me l’as affirmé une heure plus tôt quand je t’ai dit qu’il était temps de s’arrêter. A ce moment là tu n’a pas voulu m’écouter alors maintenant t’assume ta connerie sans couiner. Et si tu n’es pas capable alors tu me laisses le volant mais clairement je ne veux pas t’entendre te plaindre de la situation merdique dans la quelle on se trouve. C’est toi qui nous y a mis. En t’engageant là tu savais que la piste devenait plus mauvaise et que ce genre de situation pouvait arriver et qu’à ce moment là, il faudrait être à la hauteur. Alors maintenant ne te plains pas et sois à la hauteur. On finit par arriver à se mettre sur le côté la piste. On penche tellement que le chauffage ne veut pas fonctionner et se met en erreur. Flo et moi on ne se dispute pas souvent mais là je peux vous dire que notre dispute résonne encore dans l’écho de la montagne. Oui je n’étais pas contente d’être là mais surtout hors de moi que Flo se plaigne de la situation. Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris 😜. Heureusement l’orage finit par passer.

La nuit a été bien bien fraîche. Le fourgon n’étant pas chauffé et les températures étant négatives, le chauffe-eau s’est mis en sécurité et s’est vidé pour que l’eau ne gèle pas dedans…🥶🥶🥶. C’est quoi ces tropiques? Vérification faite, nous sommes à 3150 m d’altitude tu m’étonnes que même sous les tropiques ça gèle la nuit…

23 Janvier

Au réveil nous pouvons admirer le paysage, c’est un très beau coin, plein de pins avec l’odeur qui va avec, une piste de terre rouge et un champ d’avoine mis en botte pour sécher. C’est bucolique mais ça ne nous fait pas oublier pour autant ce qui nous attend. Le demi-tour et la remontée de la mort.

Bon allez avance un peu, braque à fond, recule, stop, rebraque dans l’autre sens, avance doucement. Une dernière marche arrière et voilà la maison qui roule prête à repartir dans le bon sens.

Après plusieurs minutes nous arrivons face la pente. On passe en traction plus. Flo s’élance, on ne va pas très doucement pour garder assez d’élan pour arriver jusqu’en haut. On est secoués comme des pruniers. Arrive ce qui devait arriver, il a fallu ralentir car le relief ne nous permettait pas de passer et là, c’est le drame. Malgré le mode traction plus, les roues tournent dans le vide et ça force sur le moteur. Allez on est à deux mètres du haut de la pente. On redescend légèrement et on recommence rebelotte les roue patinent mais cette fois elles finissent par raccrocher et nous hissent jusqu’en haut. On s’est mis d’accord, la prochaine fois quand l’un de nous émet le moindre doute l’autre accepte de renoncer.

Bon, c’est pas le tout mais va falloir se mettre au bricolage.

On prend la direction du sanctuaire des papillons monarques en espérant trouver un spot sur la route. Au pire, on paiera plusieurs jour le parking au sanctuaire.

On a de la chance, on se trouve un coin avec une vue pile sur le Nevado de Toluca qui est sans un nuage 🤩.

Allez on sort tout notre matos et là on bloque un peu sur les boutons vendus par le spécialiste en électricité. C’est bizarre il devrait y avoir 6 branchements par bouton, or il n’y en a que 4, c’est louche! Bon peut-être est ce des truc plus modernes on teste: putain de bordel de merde c’est pas des boutons inverseurs de courant c’est deux interrupteurs différents en un bouton….

Pffff comment on va faire pour trouver ce qu’on cherche au Mexique? Vu notre niveau d’espagnol ça va être la galère…

On reprend la route vers la ville de Toluca. On en aura fait des kilomètres pour rien… Et le lit on a pas fini de le monter et de le descendre avec les cosses c’est moi qui vous le dit… On est bien dégoûtés.

En ville on retrouve du réseau Flo appelle Esteban son ami de Flo qui nous a hébergé à Montréal. Il est électricien, il pourra peut-être nous donner des idées ou peut-être connaît il le nom de cet interrupteur en espagnol on sait jamais. Il nous dit que ce qu’il nous faut c’est un bouton de vitre de voiture. Ahhhh bah oui ça c’est facile à expliquer et surtout ça devrait être facile à trouver vu le nombre de boutiques de pièces auto et de petits garages qu’il y a partout.

24 janvier

On cherche nos interrupteur. 150 dos d’ânes et quelques embouteillages plus loin nous tombons sur la bonne boutique.

Retour sur notre parking de supermarché, pour nous mettre au travail. D’abord trouver quel fil va où car avec six pattes mais que quatre fils, c’est pas évident. Internet est notre meilleur ami. Ensuite tester pour voir si ça marche . On fait tous les branchements. On teste au multimètre et ça inverse bien le courant. On branche alors les câbles du moteur du lit ettttt 🤞🤞ça marche!!!!!! Le lit monte et descend youpi.

On va pouvoir remonter dans notre montagne pour faire les grands travaux. On ne peut pas faire ça ici car il faut démonter et sortir le dessous du lit en fibre de verre qui prend énormément de place.

On vérifie une dernière fois que nous avons bien tout ce qu’il nous faut, assez de câble, de fiches de connexion, de connecteurs pour faire les dérivations. Check! Tout va bien on va pouvoir remonter.

25 janvier

C’est parti pour le grand bricolage! D’abord, faire le branchement des interrupteurs puis découper le boîtier acheté en France car les boutons sont rectangulaires et plus ronds. On s’arrête là pour aujourd’hui car même s'il n’est pas très tard, nous ne voulons pas démonter le dessous du lit ce soir car nous ne sommes pas sûrs de pouvoir le remonter avant la nuit.

Se soir c’est fondu j’ai ramé de France tout se qu’il faut. Sauf le caplon.

26 janvier

On démonte le plafond. On le sort. Ensuite il faut faire tous les branchements. Le boîtier est vraiment pas grand, c’est la grosse grosse galère d’y mettre tous les fils, les cosses et les connecteurs. Allez, moment de vérité! Et rien... le lit comme la tête de lit ne bouge pas d’un centimètre. Ok ok qu’est-ce qui a changé par rapport à hier. Identification du problème, on a mélangé les moteurs bon ça va il y a juste deux fils à remettre au bon endroit. Deuxième essai, cette fois c’est bon 🤩🤩🤩y a plus qu'à tout bien remonter 🤣😂🤣😂 ça n’a pas été le plus facile!!!!!

On est assez fiers de nous, il ne reste plus qu’à trouver un interrupteur pour faire coupe circuit pour plus de sécurité la nuit( si jamais on appuie par mégarde sur un des interrupteurs) et ça sera parfait mais pour ça il faut retourner en ville et ce n’est clairement pas le programme. Demain on reprend les visites, il était temps!!!!!

4

27 janvier

Les papillons monarques sont des insectes migrateurs. Ils forment des groupes de plusieurs centaines de milliers d’individus et se déplacent entre le Canada et le Mexique. On les observe au Mexique de novembre à mars. En mars, ils se reproduisent puis commencent leur migration vers le Canada. Il faudra plusieurs générations de papillon pour atteindre leur habitat canadien. Les insectes de printemps et d’été ne vivent que deux mois. Ceux nés en début d’automne au Canada vivront 7 mois et feront le trajet jusqu’au Mexique en une seule génération. Ils retourneront alors à l’endroit exact ou leurs prédécesseurs se sont regroupés et reproduits. Comment le papillon monarque est-il capable de reproduire un cycle de migration sur plusieurs générations ? Mystère. On sait juste qu’il utilise un compas solaire situé dans son cerveau.

Et vous savez quoi? Nous sommes pile à côté d’un de ces lieux de rassemblement et à la bonne période. Hop c’est parti, direction le parking d’où part la balade à cheval que nous avons choisie pour découvrir le sanctuaire.

Petite surprise, pour cette balade à poney, on s’attendait à être en petit groupe, encadré par un ou deux guides. 🤣😂 Nous arrivons au départ du chemin piéton, un répartiteur appelle deux propriétaire de chevaux, on nous met en selle et hop c’est parti pour une grimpette à cheval, tenu en longe par son propriétaire… Sur exactement le même chemin qu’empruntent ceux qui montent à pieds... Euuuh ok c’est pas ce à quoi on s’attendait et c’est un peu malaisant de se dire que pendant que nous, on ne se fatigue pas trop, les deux teneurs de longe eux montent ( et ça grimpe sacrément raide) a pied au rythme assez soutenu des chevaux…Arrivés à quelques 50 mètres du lieu de villégiature des papillons nous mettons pied à terre pour finir sans les poneys. L’un de nos accompagnateurs vient avec nous pour nous montrer le chemin et aussi pour vérifier notre temps de passage. Nous n’avons le droit qu’à 20 minutes sur place pour que tout le monde puisse en profiter sans être en mode sardine.

La vache c’est la grimpette de notre vie!!! Je sais pas si c’est le fait que notre guide mène un train d’enfer, que nous soyons à plus de 3000m d’altitude ou à cause de la poussière qui monte du sol sableux mais on souffle comme des baleines et arrivés à destination, il nous faut plusieurs minutes pour retrouver une respiration et un rythme cardiaque normal. Une fois que c’est fait on peut enfin admirer le balai aérien des papillons. Ils sont partout, les troncs et les branches des sapins sont devenu oranges de papillons. Ils sont tellement nombreux à battre des ailes, et le silence étant imposé, que l’on entend le déplacement des papillons, c’est impressionnant. Notre guide vient nous chercher, il est temps de redescendre. Nous n’avons pas vu passer les 20 minutes. Encore une fois la nature est merveilleusement surprenante.

C’est pas facile à photographier les papillons !!! 

On redescend rapidement dans une poussière de fou. Chaque propriétaire de poney est payé à la rotation, ils sont donc assez pressés de reprendre de nouveaux clients.

En reprenant la route pour descendre dans le village de Valle de Bravo, nous roulons littéralement au milieu des papillons. Niaouli aimerait bien en attraper un ou deux. C’est rigolo elle est sur le tableau de bord et donne des petits coups de pattes dans le pare-brise dès qu’un papillon passe pas très loin.🤣🤣🤣.

Le village est une station balnéaire de bord de lac. La circulation n’est pas facile mais il nous faut absolument trouver un purificateur d’eau pour refaire le plein. Au Mexique, pour faire de l’eau nous sommes obligés de payer, si on veut de l’eau potable. Il faut donc trouver une boutique d’eau ou un distributeur automatique. Dans cette ville c’est peu compliqué. On se gare une fois pour demander aux commerçants, qui nous en indiquent un, un peu plus loin. Arrivés sur place, on ne le trouve pas. On fini par se garer et…crac. Oups on n’a pas bien manœuvré et on a un peu frotté le pare-chocs de la voiture déjà garée. On finit notre manœuvre et on sort voir les dégâts. Un passant nous informe que c’est la voiture du directeur de l’école, qu’il va le chercher. Le fourgon a une bonne rayure et un très léger enfoncement de la carrosserie, l’autre quelques rayures sur le coin du pare-chocs à gauche. Au Mexique quand il y a un accident, il faut appeler son assurance et attendre que l’assureur se déplace pour constater lui même les dégâts…. Je vous laisse imaginer le temps perdu…. On regarde dans nos papiers, nous sommes assurés tous risques mais il y a une franchise de 500 dollars…. Et là soyons clairs il n’y en a pas pour 500 dollars de réparation….. pffff la galère en perspective. Le directeur arrive, regarde sa voiture, nous dit qu’il en aurait pour 600 pesos de réparation ( 30€ ) et que si ça nous convient on n'appelle pas les assurances parce que sinon on en a pour au moins 4 ou 5 h à les attendre. On réfléchit 2 minutes. Ok va pour 600 pesos. On lui demande où on peut faire de l’eau: bah dans mon école, vous vous garez en face et je vous ramène le tuyau. Ok parfait, on espère que l’eau est potable, d’après lui, oui. Mais nos intestins de touristes seront-ils d’accord? On verra bien.


Impossible de trouver un coin pour garer le fourgon pour la nuit. On prend la direction du sommet du Nevado de Toluca. Ce soir on dort à 4150m d’altitude!!!

Monte monte petite maison, la récompense sera en haut de l’ascension.

5

28 janvier

On se réveille au son des conversations et du bruit d’une foule dense. On entrouvre les volets, oh mon dieu!!! C’est l’invasion, à croire que tout Toluca s’est donné rendez-vous pour la balade du volcan aujourd’hui !!!🫣😢😳😳😳

On déjeune, on s’habille chaudement, le thermomètre affiche -1°C 🥶chaussures, bâtons et c’est parti pour monter jusqu’au sommet le plus haut à 4690 m. Si on y arrive, vu le mal qu’on a eu hier aux papillons c’est pas gagné gagné…

On marche à pas lents mais réguliers au milieu d’une foule compacte. Je n’ai jamais fait une balade avec autant de monde autour de moi.

Arrivés au sommet de la zone effondrée, on découvre le paysage de l’intérieur du cratère. Un enclos de pierre avec ses deux lacs, celui de la lune ( le petit à gauche ) et celui du soleil ( le grand à droite). La végétation est rase mais bien présente.

Une première partie de la foule reste là. On perd environ la moitié des marcheurs. C’est bien! Nous avons un peu plus de place pour descendre sur les bords du lac de la lune.

En commençant la remontée de l’autre côté, nous sommes quasiment seuls. Un pas puis l’autre tout doucement, vitesse escargot pour ne pas s’essouffler. C’est dur, nos pieds s’enfoncent dans la terre sableuse du cratère. Allez, encore un effort, nous arrivons sur la ligne de crête et la vue de l’autre versant se dévoile. Pas un nuage à l’horizon on voit même le sommet du volcan Popocatepetl qui se trouve à 120 km! Nous longeons la ligne de crête pour arriver à un premier sommet à 4497m. Le notre est un peu plus loin, sauf qu’en le regardant de plus près c’est une paroi rocheuse assez raide qu’il faut monter en escaladant. Les gens ne sont pas forcément tous très équipé …. On interroge des gens sur l’équipement à avoir: Rien mais si vous voulez faire le chemin complet des crêtes il faut des crampons car il y a un bon champ de glace à traverser. OK on n’a pas de crampons et si la montée en semi escalade ne nous fait pas peur la redescente par le même chemin ne me fait pas rêver du tout. On en parle tous les deux et on décide de se contenter de notre sommet à 4497 m. Ce qui est déjà une belle hauteur. 👍😃.

Pour le retour on décide de contourner le cratère par extérieur, ça nous évite de remonter sur la ligne de crête opposée pour redescendre. C’est moins dur mais ça nous rallonge la balade de 5 km. La fin est interminable !!!!

En rentrant, on retrouve la foule toujours bien compacte autour du fourgon. On mange et on se fait une bonne sieste avant de repartir pour le parking de supermarché à Toluca.

30 janvier

Nous visitons notre première ville coloniale mexicaine. J’ai nommé Morelia !!!. Notre fourgon est garé sur un parking gratuit à trente minutes a pied du centre ville et aucun risque qu’il lui arrive quoi que se soit, nous sommes entouré de militaires jour et nuit. Ils sont là pour une sorte de foire de présentation des armées.

La vielle ville est classée au patrimoine mondial à l’UNESCO, on a hâte de voir ça mais pour l’instant nous déambulons dans des rues colorées bordées de boutiques en tous genres. Bazars, fleuristes, boucherie, micros restaurants, bazars, poissonnerie, bazar, bar, bazar. Le tout entrecoupé quand même d’habitations, elles aussi très colorées. Plus nous avançons, plus la foule devient dense, plus l’agitation se fait importante, nous finissons par arriver au marché central. Là c’est l’effervescence, un tumulte incessant, ça interpelle, ça marchande, ça mange et ça chante. Les couleurs et odeurs se mélangent, cuisine, fleurs, poissons, légumes, boucheries, travail du cuir, de la vannerie, des épices, du bazar. Ça vend en gros ou a l’unité. Qui veut une paire de chaussures, un poisson entier, un bouquet de fleurs, des couches à l’unité, peut-être une tête de cochon ou de veau qui sait ? Ici on trouve de tout.

On se perd dans les allées de ce marché couvert. On respire toutes ces odeurs, qui nous font parfois plisser le nez. On ouvre grand les yeux, pour ne pas perdre une miette de cet instant de vie quotidienne mexicaine. Après avoir repéré le stand qui vend des corossols, pour notre retour, nous abandonnons le marché pour continuer notre exploration.

Il y a des églises toutes les trois, quatre rues. Alors d’église en église, nous finissons par arriver à la grande place d’armes avec sa superbe cathédrale. Ça y est, nous sommes au cœur de la vielle ville.

L’université est superbe, l’ancien collège jésuite est accessible gratuitement au public. D’un côté il est devenu la bibliothèque de l’université, de l’autre un centre d’exposition d’art. Définitivement l’art moderne c’est pas notre truc 😜.

Ancien collège jésuite
Le seul tableau qui a trouvé grâce à nos yeux
L’université

Un autre marché nous attire inexorablement c’est mercado de dulces. 😍😍 pâtes de fruits, petits biscuits, bonbons, fruits confits et alcools aromatisés à toutes sortes de fruits exotiques s’étalent devant nos yeux, difficile de résister. On repart avec une liqueur au corossol ( oui c’est mon fruit tropical préféré 🤩) et 2 pâtes de fruits, une coco et l’autre goyave.

Un peu plus loin sur une place ombragée un flûtiste reprend les chansons d’Ed Sheeran sous un bougainvillier géant. L’image est insolite, un mélange de fushia, de vielles pierres, de cultures et d’époques… Quelques notes de musique qui lient hier à aujourd’hui et l’Histoire à l’histoire.

La mélodie de sa flûte nous accompagne dans une dernière ruelle qui nous ramène devant la cathédrale.

En redescendant vers le marché nous nous arrêterons manger une petite glace. Puis nous retrouvons facilement notre étal de fruits et légumes repéré plus tôt.

Nous terminons notre journée par un tour chez nos voisins militaires.

6

Après le repas, je remarque que Niaouli a encore l’oreille penchée. Comme cela fait plusieurs jours que je la vois faire ça, nous avons voulu vérifier si elle avait quelque chose dedans. Pauvre bébé chat, là voilà emmitouflée dans une serviette, maintenue bien serrée. Je lui retourne l’oreille pour que Flo puisse l’éclairer et voir dedans. Ouh qu’elle n’aime pas ça! Je la sens essayer de s’échapper de la serviette. Je dois la serrer plus fort encore pour qu’elle ne bouge plus la tête. Flo aperçoit une herbe, il l’attrape à la pince à épiler. En fait, c’est une tique. Hop on la noie dans un verre d’eau en allant vérifier qu’elle était bien entière. C’est quand même bizarre car la tique n’était pas accrochée au chat, c’est comme si elle se baladait dans son oreille. On décide de lui mettre du produit nettoyant pour les oreilles, quelques gouttes, on ferme l’oreille et on masse. Allez file, le calvaire est fini. Elle se met alors à couiner comme jamais, aplatie au sol. Bah qu'est-ce qu'il y a? Elle se relève, se gratte l’oreille et couine de nouveau. Aurait-elle encore un truc dans l’oreille? Une autre tique??? Retour dans la serviette. Flo réussit à sortir une deuxième tique, beaucoup plus grosse que la première. Là aussi entière et qui ne semblait pas accrochée au chat… On prend le temps de s’assurer qu’il n’y a plus rien dans son oreille. Demain on ira chez le véto pour une vraie inspection.

1er février

Direction le véto du coin. On traduit plus ou moins bien notre problème. Le véto inspecte minouchon sous tous les angles, tout va bien, pas d’autre tique à l’horizon. Autre bonne nouvelle, il ne nous a rien fait payer.

Nous pouvons partir pour le lac de Patzcuaro non loin du volcan Paricutin qui sera notre prochaine étape.

Nous arrivons de bonne heure au bord du lac. Et décidons d’en faire le tour aujourd’hui. Il y a trois villages à faire, chacun a sa spécialité artisanale. Un c’est la vannerie, l’autre les chapeaux et le troisième les masques. Première étape, le village de Tzintzuntzan. Il y a ici à voir une belle église, un couvent jésuite, le marché artisanal sur la vannerie et comme c’est l’heure de manger, on se décide pour l’un des restaurants qui borde la rue. La façade n’est pas ouf mais le patio derrière est tout mignon . Nous aurons le droit à un très bon repas pour 10€ à deux, boissons comprises😳😳👍.

On reprend la route pour le village suivant. Heureusement que le village de ce matin était intéressant car le lac lui n’a aucun intérêt, il est tout maronnasse. Un peu plus loin sur la route, un bus est à l’arrêt au milieu de la voie, avec plein de gens autour. Ca a l’air de monter, descendre et discuter ferme. Rien de très surprenant pour le Mexique, les arrêts de bus ne sont pas vraiment respectés. Le bus s’en va . On s’avance doucement sans se poser plus de questions. Sauf que les gens ne s’écartent pas pour nous laisser passer, bien au contraire. Ils se resserent tous sur nous, d’un seul mouvement et déposent devant nos roues deux grosses pierres, impossible de continuer. Ils sont tous cagoulés, armés de bâtons, de pierres et de binettes. Nous sommes maintenant arrêtés comme le bus avant nous. Là, nous avons une fraction de seconde pour réagir. Soit on ouvre la fenêtre comme ils nous le demandent et deux scénarios possibles. Ils nous demandent des sous puis nous laissent passer, mais dans quelle proportion ? Soit ils nous dépouillent littéralement: passeport, argent, matos informatique voire même fourgon… Mmmh … Ces une ou deux secondes de réflexion on entraîné une réaction chez nos agresseurs. Ils se mettent tous à frapper le fourgon à crier en levant leurs bâtons et binettes. Si nous avions encore une micro once de doute sur leurs intentions, ces réactions plus qu’agressives ont fini de nous convaincre : marche arrière toute avec prise de vidéo pour avoir une preuve de l’agression, si jamais en reculant nous l’un d’entre eux passe sous le fourgon. Heureusement pour nous ils n’avaient pas vraiment prévu cette réaction de notre part. Flo gère la maneuvre reculade d’une main de maître, changeant de file pour éviter l’accident avec un mini bus arrivant sur sa voie de circulation. Bling blong on passe sur une pierre et un dos d’âne en marche arrière à vitesse moyennement modérée. Ils se mettent à nous poursuivre à moto mais assez lentement ouffff. Il va falloir faire demi tour si on veut vraiment pouvoir nous éloigner rapidement. Pendant cette manœuvre la moto nous rattrape. Bonne idée du pilote, il ne se colle pas à notre arrière. De toute façon, pas sûr qu’on se serait posé la question de le taper ou pas, pour continuer notre demi tour. Par contre le passager de la moto, lui a décidé de descendre, de passer à pied devant le fourgon et de se suspendre au rétroviseur. Heureusement il a fini par lâcher prise dès que nous avons repris de la vitesse et surtout ouf il n’est pas passé sous les roues…

Roule roule petite maison, sans t’arrêter, sans te retourner. Tant pis pour le volcan, pour les masques et les chapeaux. Le parking entouré de militaires à Morelia est notre destination.


45 min de route plus tard, nous croisons un contrôle de la Guardia Civil, on s’arrête. Flo leur montre les images. Ça ne leur a fait ni chaud ni froid… OK... Par contre ils nous indiquent que nous avons un pneu crevé à l’avant droit.

Merde, notre pneu tout neuf de 2 semaines… On sort le kit de réparation, on cherche le trou. Merde, merde et re-merde c’est sur le flanc... Impossible pour nous de mettre une mèche…

Pfff cela vient sûrement de notre agression, l’un des gugusses a dû donner un coup dans le pneu… Mais cela n’a fait qu’une crevaison lente… ( en visualisant les images, nous nous sommes rendus compte que le mec à droite de l’écran sort un couteau de chasse et nous en met un coup dans le pneu mais heureux timing, Flo a reculé pile à ce moment la…)

Le coupable 

La Guardia Civil nous indique une zone de garage, un peu plus loin sur la route. On regonfle notre pneu. La crevaison est lente, on devrait réussir à arriver jusqu’à là-bas sans passer par la case roue de secours… enfin on espère…

Nous n’avons pas fini que la Guardia s'en va, sans plus de considération … OK les gars, si jamais un jour on a besoin de vous hein, on vous demande pas c’est ça..???!!!???

Allez roule roule petite maison, sans t’arrêter, sans te retourner, même ce n’est que sur trois roues et demie, encore un petit effort, s’il te plaît.

Je sors régulièrement la tête par la fenêtre pour vérifier qu’on a encore assez d’air pour continuer à rouler sans abîmer la jante.

Premier marchand de pneus venu, on s’arrête. Ne vous attendez pas à une belle boutique présentant les marques les plus connues. Non non, visualisez plutôt une petite échoppe perdue au milieu de plein d’autres boutiques diverses et variées sur le thème de la mécanique. Elles ne sont séparées de la route bien passante que par une simple bande de terre battue bien poussiéreuse. Nous nous garons tant bien que mal entre les pneus plus ou moins neufs posés devant l’échoppe, et d’autre véhicules en cours de réparation… autant vous dire que nous n’avons pas une place très sécurisée. Le fourgon tremble à chaque passage de voiture sur la route …

Est-ce que cette boutique de pneumatiques nous inspire? Je ne sais pas, avons nous le choix? Pas vraiment. Flo est accueilli par deux jeunes qui doivent avoir entre 20 et 25 ans et vous savez quoi ils parlent anglais! On leur montre notre fuite. Pour eux, pas de problème pour réparer. Le prix 60 pesos (3€) si c’est un petit trou, 120 (6€) si le trou est plus profond. 20 minutes après, nous voilà repartis avec une réparation à 3 euros et un pochon d’un kilo de fraises vendu sur un petit stand aux milieu des pièces automobile.

Le Mexique a ses bons et ses mauvais côtés.

Retour sur notre parking sous surveillance militaire.

2 février

Notre nuit n’a pas été des plus reposantes, pour l’un comme pour l’autre. Un mélange de peur et d’interrogation pour la suite. Les "si" catalysent bien plus la peur que la réalité finalement. Et s’ils nous avaient bloqué de l’arrière et s'ils avaient réussi à nous crever le pneu, et si en reculant nous avions écrasé une de ces personnes, qu’aurions nous fait…?

Pour nous changer les idées, nous allons passer notre journée à regarder des films, à faire et à manger des crêpes, chandeleur oblige. Ou est-ce plutôt le prétexte 😜?

Nous réfléchissons aussi à demain. Nous n’allons pas rester sur ce parking toute notre vie , mais reprendre la route comme si de rien n’était, n’est pas possible. Du moins pas encore aujourd’hui. Demain peut-être???

Alors oui, on savait qu’en venant au Mexique, certaines zones étaient dangereuses mais tout le Mexique n’est pas concerné. La réputation de dangerosité du Mexique est bien plus grande que la réalité. Dans une grande partie des états, le risque, et en particulier dans les zones touristiques n’est pas plus grand qu’ailleurs. Ce qui nous est arrivé est rarissime. Nous sommes sur différents groupes de voyageurs et cela n’est jamais arrivé à personne. Évidemment, pour nous, même si nous ne pouvons pas dire que nous sommes traumatisés, il y aura un avant et un après.

Alors qu’allons nous faire? Notre programme prévoyait un tour dans les villes du nord de Mexico mais là tout de suite, notre cœur tend vers une envie de pause, de détente. Nous décidons de zapper toutes ces villes pour aller directement aux grottes de Tolantongo. Rivière bleu laiteuse, eau à 30 degrés minimum et des grottes à découvrir en barbotant dans l’eau chaude. Un très beau programme pour se remettre de toutes nos émotions et pouvoir sereinement nous interroger sur notre programme général futur.

En attendant demain, on reprend une dose de crêpes chocolat banane😜.

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3 février

On a besoin de repos. On a sur notre itinéraire un endroit tour indiqué pour ça, las grutas (grottes) Tolantongo, un site perdu entre deux montagnes où coule une rivière à 30°C.

Ça ne figure pas dans les guides mais on a vu des photos et vidéos d'autres voyageurs sur les réseaux sociaux et ça nous a fait rêver.

On quitte Morelia. Pour éviter de retomber sur un barrage, direction l'autoroute. Elles sont plutôt chères pour le pays et on a l'impression de passer au péage tous les 10 kilomètres.

L'avantage est que le bitume est globalement correct et surtout, il n'y a pas de ralentisseurs. C'est super reposant car il y en a partout ailleurs, parfois même sur les voies rapides.

On traverse Ixmiquilpan, une ville apparemment réputée pour ses parc aquatiques. Il y a au bord de la route des dizaines de magasins qui vendent des chaussures d'eau, des maillots de bain et toutes sortes de bouées. Sacré décor!

On approche de notre but, dans les villages, plein de chambres à louer, notre destination doit être très prisée des touristes mexicains.

On est vendredi soir, l'accès au site n'est pas donné, on décide d'attendre lundi matin, que le monde soit reparti pour prendre un bain d'eau et pas de foule.

La rivière coule au fond d'une vallée, il faut descendre une longue route en lacets assez raide. Il y a juste avant l’entrée du site un spot gratuit pour qu'on puisse laisser passer le weekend. On l'aperçoit du dessus avec ce qui paraît être un camping car européen (le gabarit est un bon indice pour les distinguer des engins américains).

Deux virages plus loin, nous voilà arrivés. La vue sur les montagnes est magnifique.

Cerise sur le gâteau, nos voisins sont français, une famille originaire du Vercors.

On discute un peu mais nous avons vite froid, on se retire donc dans nos maisons roulantes respectives.

On réfléchit beaucoup avec Claire sur la suite à donner à notre voyage. Comme le temps passe vite et que cela nous plait beaucoup, on a décidé de prolonger d'un an et on a officiellement demandé une prolongation de disponibilité. Il faut donc qu'on se penche sérieusement sur l'itinéraire pour les 17 mois qui nous restent.

Deux choix s'offrent à nous:

Faire comme si de rien n'était et continuer comme prévu jusqu'au Panama ? Paysages de rêve, plages, snorkeling, forêts luxuriantes, vie peu chère, mais aussi routes défoncées, saison des pluies et sentiment d'insécurité.

Ou bien aller au Belize pour annuler le document qui limite à un an le temps de présence du fourgon en Amérique du Nord et remonter dans l'ouest des États-Unis et du Canada? D'autres paysages de rêve, des routes en meilleur état, plus de sérénité, mais aussi plus cher.

Sacré dilemme !

Le dimanche soir, nos voisins reviennent pour passer la nuit. On discute encore un peu et nous racontent le début de leur voyage, l'ouest canadien et leur coup de cœur pour l'île de Vancouver.

On en reparle tous les deux après et on se dit que le choix est vite fait. On a vraiment envie de retourner aux USA et au Canada qui nous avaient déjà beaucoup plu et qui était à la base le but de se voyage.

6 février

On descend le peu de route qu'il nous reste pour rentrer sur aux grutas Tolantongo. On paie et on descend encore, tout en bas jusqu'au bord de la rivière. Stupeur ! Il y a des tentes partout ! On ne trouve même pas de place pour le fourgon au bord de l'eau... On est pourtant lundi, logiquement, ce devrait être calme.

On patiente en se mettant à l'eau dans la rivière à la couleur si particulière, d'un bleu clair laiteux.

Elle est chaude, c'est certain mais on s'attendait à un peu plus. Cela dit, c'est très agréable de barboter. En plus, il n'y a personne dans l'eau, les campeurs mexicains étant à table à cette heure-ci.

En sortant de l'eau, on se jette sur un emplacement qui s'est libéré. On n'est pas en long, la porte latérale côté de la rivière mais ce n'est pas grave, on est bien.

Après le repas, on décide d'aller explorer la grotte et le tunnel. On est presque à la sortie du site, il faut marcher environ un kilomètre. On traverse des tas de tentes, de familles, et de barbecues.

Arrivés à l'entrée de la grotte, il y a foule. On passe une cascade, froide, ça fait tout drôle et on rejoint le monde dans le bassin de la grotte. L'eau est beaucoup plus chaude qu'en bas. Une cascade tombe du plafond avec fracas en plein milieu.

On décide d'aller sur le côté, il y a une autre salle. Difficile d'y rentrer avec le courant, heureusement, il y a des cordes pour nous aider. Ici, il n'y a aucune lumière, ni naturelle, ni artificielle. On avait donc pris le soin d'emballer notre lampe frontale dans un sac de congélation. Oui, on a l'air un peu bêtes mais ça nous fait une lampe étanche pas cher. De toute façon, il fait noir !

Cette salle étant plus petite, il y fait encore plus chaud. L'ambiance sonore est assourdissante, la faute à plusieurs chutes d'eau surgissant du plafond ou des parois. Des cascades d'eau chaude, c'est incroyable ! On n'avait encore jamais vu ça nulle part.

On y reste un petit moment et la grande chaleur finit par nous pousser vers la sortie. Rejoindre la grande salle de la grotte est beaucoup plus facile dans ce sens avec le courant.

On traverse le rideau d'eau pour sortir de la caverne (glagla) et nous voilà dehors (re-glagla).

On enchaine directement avec le tunnel, situé au dessus.

Re-cascade froide et nous voilà dans un tunnel étroit et bondé. On va au fond, il n'est pas très long et on ressort. Beaucoup moins intéressant que la grotte.

On rentre au fourgon, les gens ont l'air de lever le camp, ça s'annonce bien pour demain.

7 février

Ce matin, un camping car s'est installé à côté de nous.

Ce sont des Canadiens. On discute un peu et ils nous apprennent qu'hier, c'était férié et que les gens sont restés pour le long weekend. On est donc tombés sur ce qui devait être le seul lundi férié de l'année, pas mal...

Ils nous montrent des photos de sites qu'ils ont visité au Mexique, ça a l'air super joli mais on ne reviendra pas sur notre décision de remonter aux États-Unis.

On partage le reste de la journée entre baignade dans la rivière et trempette dans la grotte, on adore ce lieu.

En fin d'après midi, il est temps de lever le camp, pour retourner à notre belvédère afin de passer la nuit. Demain, de la route nous attend pour atteindre l'ancienne cité Aztèque de Teotihuacán.

8

Nous quittons ce petit coin de paradis pour nos premières pyramides Aztèques. Teotihuacán est l’un des lieux les plus visités au Mexique. Pour nous, pas question de faire deux fois la même erreur nous irons visiter en semaine !!!!

Sur ioverlander, nous avons repéré un petit camping juste à côté d’une des entrées du site historique.

La route qui entoure les pyramides est en pavés. C’est déjà pas une sinécure mais pour corser la chose il y a des topes tout les 30 m. Ils sont tellement mal foutus que nous sommes obligés de les prendre en diagonale et même là on touche. Une véritable épreuve de patience où il faut ralentir, regarder derrière que personne ne nous double, que personne n’arrive en face pour pouvoir prendre toute la route en biais pour passer ces foutues montagnes qui leur servent de dos d’âne.

Malgré tout, nous réussissons à arriver au camping, qui est en fait un coin du parking du gros restaurant du coin. Sur 6 camping car, bus, vans, il y un allemand, un belge et des français. Ils sont en train de fêter l’anniversaire d’un de leurs enfants. La piñata n’a pas résisté longtemps. Nous faisons connaissance autour du gâteau. Les « Nesta » voyagent depuis des années avec leur quatre et bientôt cinq enfants en gros 4*4 style jeep aménagée avec tente de toit et remorque, les « Tout en camion » avec enfants dans un énorme camion 4*4 aménagé.

Les autres se sont présentés sous leur vrai nom. Nous échangeons plus avec Florian et Amandine qui viennent de la région de Nantes. Nous partageons des informations sur un garage à Puebla. Nous avons besoin de changer la courroie de distribution.. .Ils nous conseillent également d’aller très tôt visiter les pyramides pour éviter la grosse affluence, la chaleur, et les petits vendeurs.

9 février

On s’est levés à 7 h pour être à 8h non 8h30 enfin 8h45… presque a l’ouverture 😜.

Le site archéologique de Teotihuacán est l’ancien quartier religieux de la ville Aztèque du même nom. En réalité les Aztèques ont installé leur ville sur une autre déjà présente.

À son apogée, entre le 5ème et 7ème siècle, la ville s’étendait sur 36km pour une nombre d’habitants estimé entre 150 000 et 200 000 😳😳la méga capitale de l’époque quoi…

De ce quartier il ne reste évidemment que des ruines plus ou moins bien conservées. Les plus impressionnantes sont les pyramides de la lune et du soleil mais pas que!

Pyramide de la lune 120m*150 et 42 m de haut
Pyramide du soleil 225 m de côté 65 m de haut

La façade sculptée du temple du serpent à plumes est superbement bien conservée. Il y a aussi un patio richement sculpté dans ce qui était sûrement l’habitation des prêtres.

Tlaloc, dieu de l'eau
Quetzalcóatl ou Serpent à Plumes

À l’époque,cela devait être quelque chose, de remonter cette grande allée des morts, qui était, intégralement sculptée, décorée de peintures colorées et encadrée par des temples plus ou moins grands. Aujourd’hui, seul un dessin de félin a partiellement survécu au temps.

Les Aztèques l’ont appelée l’allée des morts car lors de leur installation ils pensaient que les bâtiments longeant la rue étaient des tombes. Les fouilles actuelles ont révélé, elles, d’autres temple sous les bâtiments Aztèques.

On déambule parmi les ruines et les petits marchands de babioles jusqu’en début d’après-midi.

Nous quittons le site, pour nous rendre à quelques mètre derrière notre camping. Flo a repéré un palais d’habitation de l’ancienne cité, qui d’après notre guide, présente encore de jolis morceaux de fresques murales. Les dessins encore présents, sur le bas des murs, sont superbes, pleins de couleurs et de détails. Ces restes nous laissent supposer que tous les murs de cette ville devaient regorger de couleurs et d’histoires dessinées .

Par contre nous sommes assez étonnés du peu de protection de ces peintures. Un simple toit de tôle et un petit cordon interdisant aux gens de s’approcher mais pas de vitrine ou même de gardien pour s’assurer du respect des consignes par les visiteurs😳😳😳.

Nous retrouvons Niaouli, qui pour une fois au Mexique a pu rester dehors pendant notre balade.

9

Notre prochaine étape: Puebla. Encore une fois, l’autoroute est super chère pour zéro service et plein de trous... On finit par la quitter mais on ralentit bien bien en amont dès qu’on voit le moindre truc qui nous paraît un peu suspect plus loin sur la route. Notre petite agression a quand même laissé des traces.

À Puebla, le spot pour rester est la rue du commissariat de la police touristique. A l’entrée de celle-ci un policier nous indique notre place au milieu de leur véhicule.

Nous voilà bien entourés, c’est rentré au millimètre. On a un peu de gite mais au moins ici il ne peut rien nous arriver. Les policiers ont pris en photo nos passeports, notre plaque, nous ont donné la carte touristique de la ville et un prospectus avec les spécialités culinaires locales. Ils nous ont même proposé une douche mais il faut attendre 22h. Waouh quel accueil. Bon 22h pour c’est un peu tard pour aujourd’hui mais on verra demain après notre visite de la ville.

11 février

On part découvrir le centre de la vieille ville de Puebla. Églises, azulejos et couleurs résument bien ce lieux. C’est beau. Est-ce tout le temps comme ça? Ou est-ce parce que nous sommes samedi? Une bonne partie des trottoirs est envahie par une sorte de marché brocante géant. Plus loin, la place centrale avec le nom de la ville en grandes lettres colorées offre une vue sur la massive cathédrale. L’intérieur est plus joli que l’extérieur.

On traverse ensuite une halle couverte moitié marché de vêtements moitié foire pour enfants. On pousse encore un peu pour ne pas faire d’aller, retour dans la même rue. On sent tout de suite qu’on a quitté le coin plus touristique. La rue est encombrée de petits camions frigos qui semblent tous avoir au moins 50 ans. Et cette odeur!! On dirait celle de la marée, pourtant la mer n’est pas tout près. Dernière la première camionnette nous avons notre réponse. Trois gros sacs d’huîtres posés là par terre en plein soleil sans une once de glace…

Je voudrais pas être celle qui va manger ça!!! Nous sommes arrivés dans la rue des poissonniers. Des mètres et des mètres d’étals plus ou moins au soleil plus ou moins sur le trottoir, plutôt moins glacés que ce qu’on pourrait espérer pour ce genre de marchandises... Même si les crabes nous font de l’œil, l’odeur nous permet de ne pas en acheter. Depuis notre arrivée au Mexique, nous avions déjà vu dans les marchés des étals de viande ou de poisson aux règles d’hygiène pas toujours ouf mais là!!!!! Gloups… note à nous même, ce midi au restaurant ne rien prendre qui pourrait de près ou de loin ressembler à un fruit de mer ou du poisson !!!!!

Heureusement pour nous, les spécialités culinaires de Puebla portent plus sur la terre que sur la mer.

Au restaurant, Flo prend une escalope de poulet à la sauce poblano. Moi des enchiladas, sorte de crêpes avec les trois sauces locales. La verte aux pignons, la noire; cacao, cannelle et fruits secs (c’est la même que Flo) puis la dernière, la rouge aux noisettes. Elles sont toutes pimentées mais ça va c’est supportable. La verte et la rouge sont très bonnes celle au cacao vite écœurante, un peu trop sucrée à notre goût.

Après avoir continuer à déambuler à la recherche d’autre azulejos, nous craquons pour une autre des spécialités de Puebla: les pâtisseries. Il y en a de toutes sortes. On demande un petit assortiment qu’on goûtera ce soir. Pour l’instant, vu la chaleur, ce qui nous fait rêver, là tout de suite, c'est une bonne glace!!! Ça sera sorbet mamey (sapote) et guanabana (corossol) pour moi. Crème glacée chocolat noisette et Bailey's pour Flo.

En rentrant, on demande si on peut se doucher. Ils nous répondent que non malheureusement, ils n’ont pas été livrés en eau. Pardon? Le poste de police n’a pas l’eau courante 😳😳😳 et malgré ça ils nous proposent de nous doucher…

13 février

Dimanche est passé nous allons pouvoir aller voir le garagiste recommandé par les Français croisés à Teotihuacán.

Avant de partir, nous offrons un gâteau au chocolat aux policiers, pour les remercier de leur accueil. Ils sont contents et désolés qu’on n’ait pas pu prendre de douche. Ils n’ont toujours pas été livrés en trois jours c’est ouffff quand même.

Pour une fois, la traversée de la ville n’est pas un enfer les routes principales sont larges, pas pas trop trouées et sans dos d’ânes 😃👍. Faut juste bien choisir sa bretelle de sortie car elles sont toute extrêmement pentues et pour certaines bien trop petites pour le fourgon…

Le mécanicien après avoir regardé le moteur peut nous changer la courroie pour 150 euros mais cela prendra sûrement deux jours. Ok

Pour les pièces par contre, faudra qu’on se débrouille pour les trouver. Héhé 😉 c’est là que le jeu de piste commence.

Une, deux, trois, quatre boutiques et pas les pièces, mais à chaque fois ils nous indiquent d’aller ici ou là-bas car eux ils auront sûrement. Pas de bol, là-bas, ils ont juste la courroie sans la pompe à eau, ni la poulie et ici ils peuvent avoir la poulie mais pas le reste grrrrr. Un tour à la concession Fiat sait-on ton jamais. Ils vendent le kit plus de 850 euros . 😳😂🤣😂 bref c’est pas pour ici non plus. On abandonne pour l’instant et on va se prendre un bon sandwich. Pendant la confection minute de notre commande, le propriétaire de la maison devant laquelle nous nous sommes garés nous demande de nous déplacer car on gêne la sortie de son garage. On s’était mis là en se disant que personne ne devait sortir de cette porte si étroite, et bah si 😜.

On rentre manger et quelques minutes après, le monsieur de la maison revient frapper à la fenêtre. Il a dans les bras un superbe, que dis-je un magnifique cochon tirelire en terre cuite. Quelle chance! C’est un cadeau pour nous … c’est très gentil mais qu’est-ce qu’on va faire de ça? En attendant de savoir où ranger cette tirelire, nous lui offrons un écusson d’Annecy.

Pffff un cochon tout rose en terre cuite, parfait au pays des trous et des topes 🤣.

Avec Flo on est totalement morts de rire, ça fait plusieurs fois qu’on voit sur le bord de la route des gens vendant ces animaux en terre cuite et on se demandait qui pouvait bien les acheter… On sait maintenant: des gens qui se dépêchent de les offrir à d’autres gens 🤣😂🤣😂🤣.

Allez Bridou viens par la qu’on t’emmitoufle dans une couverture pour essayer de ne pas te casser à la première mise en route.

Magie de petit cochon ou pas, notre premier magasin après manger peut commander un kit complet pour la courroie!!!! C’est un peu plus cher qu’en France mais cela évite l’envoi des pièces par la poste et tous les inconvénients qui vont avec.

On en paye un petit bout, le reste à la livraison dans un mois quand on remontera pour les USA.

Roule roule petite maison, la descente nous amène vers Ciudad del Carmen.

10

Nous traversons les montages, nous descendons vers la mer.

Il nous aura fallu un jour et demi pour arriver à la péninsule du Yucatán. Premier arrêt, Ciudad del Carmen dans l’état de Campeche.

On ne saura jamais à quoi ressemble cette ville. Nous nous sommes posés sur la plage et nous n’en n’avons pas bougé pendant deux jours 😜

Nous sommes écrasés par la chaleur. Ça fait un bout de temps que nous sommes sous les tropiques mais nous avons oscillé entre 2500 et 3500 m d’altitude en moyenne, il ne faisait donc pas cette chaleur humide caractéristique des tropiques.

On profite de la fraîcheur relative du début de soirée pour sortir un peu et jouer avec Niaouli. Pauvre petit chat, elle a tellement chaud qu’elle perd ses poils par poignées. Je vous laisse imaginer l’état du fourgon 😨😨😨😨déjà que de base on en retrouve un peu partout mais là !!!! Ou pourrait en faire une couverture.

16 Février

Nous prenons la direction de Campeche ancienne ville fortifiée, capitale de l’état du même nom.

La route longe la mer turquoise du golfe du Mexique. Flo et moi n’en revenons pas !!!!! Non non pas de la magnifique couleur de l’eau !!! Du magnifique état de la route !!!! Il y a bien encore de temps en temps un trou ou deux mais rien à voir avec ce qu’on a vécu jusque là!! Un vrai bonheur. Flo peut même se permettre un petit coup d’oeil au paysage. Enfin pas trop longtemps car si les trous et bosses ont presque disparu, la conduite toute particulière des mexicains, elle, est toujours là 😨😨.

Arrivée à Campeche, on se trouve une place sur un grand parking un peu bruyant mais c’est à plat et bien situé pour le lendemain.

L'avenue qui longe la mer, de l’autre côté du parking, est noire de monde, musique à fond. On ne sait pas ce qu’ils fêtent mais ils ne font pas semblant!!! (on a réalisé plus tard que cela devait être carnaval) Nous ne sommes pas vraiment motivés pour aller voir. Il fait encore une chaleur de ouf et contrairement à Ciudad del Carmen, il n’y a pas un souffle d’air. On a hâte d’être acclimatés car là, on souffre, je vous parle même pas de minouchette, qui passe son temps en mode carpette, étalée de tout son long sur la table à manger, seule matière qui reste fraîche malgré la chaleur.

17 Février

On se lève assez tôt pour faire un tour très très rapide de la vielle ville en allant au marché acheter fruits, légumes et, on espère, crevettes et poissons. En bord de mer cela devrait être plus facile! Non?

Notre temps est compté. Nous ne voulons pas laisser le chat dehors, le parking et la rue sont très passants. On ne peut pas, non plus, la laisser des heures dans la maison qui roule, même avec le ventilateur. C’est la première fois que la présence du chat nous limite dans notre quotidien. Le sacrifice n’aura pas été trop dur car au bout d’une heure de balade on est littéralement en surchauffe 🥵😢

On sera quand même passés devant l’église phare, c’est assez malin comme idée . Pourquoi construire une tour supplémentaire quand on a un clocher d’église qui peut servir de lanterne? L’autre particularité de la ville, en dehors de ses maisons colorées et de ses remparts, est ses rues à la chaussée très basse. Il faut des marches creusées dans les trottoirs pour pouvoir traverser les rues.

Au marché, pas de crevettes et les poissons présentés sur les étals ne nous inspirent pas beaucoup. Ce sont pour la plupart de petits requins marteau qu’on serait bien en peine de cuisiner... En plus nous on cherchait du poisson pour manger cru, cela ne s’y prête pas du tout… Tant pis, de toute façon, depuis que nous sommes au Mexique, notre régime alimentaire s’est grandement appauvri en protéines animales, on commence à avoir l’habitude.

On repart donc avec plein de légumes et de fruits dont un qu’on ne connaît pas mais qui ressemble à des pommes cannelle, on verra bien.

Les courses à peine rangées, on reprend la route direction Merida et l'état du Yucatán. On est contents de retrouver un peu de fraîcheur avec la clim, ça fait du bien!!!

Nous ne visiterons à Merida que le Décathlon. Comme c’est orignal !!!!! Oui c’est pour voir s’ils sont faits comme chez nous.

Depuis la fin du Canada nous hésitons à acheter un kayak gonflable. Et à chaque fois on se dit non;

-d’une nous n’avons pas la place

-deux jusqu’au Panama, pas sûr qu’il nous serve beaucoup. Sauf que cette fois on a changé nos plans et qu’aux USA et au Canada on est sur qu’on s’en servira. Il ne reste plus que le problème de place. Nous avons décidé de sacrifier le dessous de la table. Flo aura un peu moins de place pour ses pieds et moi je m’en fiche puisque que je m’assois rarement normalement ( 😂🤣papa, maman, ma position bizarre à table me sert enfin à quelque chose 😜)

Il est beau, encore tout bien plié et tout orange.

Comme les pagaies démontables, comme la pompe et le sac étanche qui va avec. On en a eu pour 650 euros oups, si on avait su on serait partis de France avec 🫣😳😳😳

Le défi, ça a quand même été de le ranger. Lui encore ça a été assez simple mais tout ce qui allait avec... Vive la douche soute … qui devient de plus en plus une soute douche d’ailleurs 🤣😂

Allez roule roule petite maison

11

Nous sommes arrivés en début d’après-midi sur le grand parking en herbe de notre premier cenote. D’après ioverlander on peut dormir là, si on fait l’activité. Petit chat est aux anges, de l’herbe, des arbres, de l’ombre et seulement deux chiens pas bien méchants.

Nous informons les propriétaires des lieux que nous ferons la balade demain matin. Pas de problème pour eux nous pouvons rester là. Il fait moins chaud il y a du vent. On revit !!!😃👍.

19 Février

On se lève aux premières lueurs du jour pour être les premiers 🤣😂🤣😂 Enfin dans nos rêves!!!

Heureusement, les touristes sont globalement peu matinaux et nous seront les deuxièmes à prendre place dans les petits chariots. Enfin pour l’instant on attend pour monter en s’interrogeant sur la manière dont notre voiture va être mise sur les rails. Notre interrogation est de courte durée, notre futur conducteur attrape là première de la rangée, la tire puis la soulève pour la mettre sur les rails 😳😳trop facile 😂😜.

Il nous invite à prendre place sur le banc pendant qu’il attelle le cheval. Atteler est un bien grand mot puisque seuls les rênes tenus par notre conducteur nous relient au cheval.

On ne sait pas encore si les cenotes valent le coup mais ce tour en train-poney est déjà une petite expérience en soi. La carriole bringuebale sur les rails, elle vibre tellement que l’on voit se dévisser certains boulons, la planche sous nos pieds se fait doucement mais sûrement la malle. Flo doit la remettre en place d’un bon coup de pied. Le clou du spectacle: notre chauffeur qui descend pour tirer et soulever les rails pour les réaligner. Tout va bien, notre sécurité et totalement assurée 🤣😂🤣😂.

On roule comme ça une bonne demi-heure dans la forêt avant de tomber sur la carriole des autres touristes plus matinaux. Petit échange verbal et l’autre conducteur sort sa petite calèche des rails pour que l’on puisse continuer notre route.

Il y a régulièrement des embranchements de rails mais ceux ci sont coupés. C’est bizarre, y avait-il d’autres cenotes avant ? Ou le parcours était-il différent ? On interroge notre guide qui nous explique que dans les années 1850 cet endroit était une exploitation agricole ou l’on cultivait du sisal, une espèce d'agave, pour la fabrication des cordages des navires de l’époque. Les rails servaient alors à transporter les plantes vers le bâtiment de traitement. Ahhhh ok on comprend mieux l’état général des rails 🤣😂 ou roule sur des antiquités historiques 🤣😂.

7 km après notre départ nous voilà arrivés ( vivants !!) à notre premier cenote. Il faut descendre dans un trou assez étroit par une échelle bien raide. Le décor a l’arrivée est magnifique 😍 . Une eau d’un bleu profond, tellement limpide que le fond semble tout près. La grotte est presque complètement fermée à l’exception d’un trou d’environ un mètre de diamètre, par lequel passent les rayons du soleil, qui se réfractent en arc de cercle dans l’eau.


Il est beau!!! 

Allez, vite à l’eau! Sa fraîcheur nous fait un bien fou. On teste la profondeur, impossible d’atteindre le fond.

Après une demie heure à barboter, nous reprenons place dans la roulotte et c’est parti pour le deuxième trou d’eau.

Cette fois, l’ouverture est plus large , l’échelle toujours bien pentue. La hauteur sous plafond beaucoup plus grande. L’impression de grotte est moins présente mais l’eau est toujours aussi pure.


La vie pourrait être plus dure
A la une , à la deux …
Le deuxième ,tout en lumière  

Le troisième n’a rien à voir. On s’enfonce sous terre au milieu des racines des arbres. Ici la lumière électrique est obligatoire car aucun trou de surface n’éclaire l’eau que nous avons atteint après avoir marché parmi les stalactites.

Le petit dernier  

Sur la route du retour, nous tombons nez à nez avec des attelages qui montent. Cette fois, c’est à nous de sortir des rails. On descend de notre carrosse et hop! Marco soulève le chariot pour l’enlever du chemin. Les autres passent et nous reprenons les rails.

La balade était vraiment super sympa. Cela restera comme l’un des moments fort de ce passage au Mexique.

Nous prenons la route de Chichen Itza avec un détour par le cimetière d’Hoctun, qui est très coloré et nous dormons, avant de la visiter le lendemain, à Izamal petite ville qui n’a pour seul intérêt d’avoir été repeinte toute en jaune pour le passage du pape en 1993.


Cimetière d’Hoctun 
Ruine maya au milieu de la ville
Flo et Niaouli prennent le frais
Izamal 

Allez, encore quelques kilomètres et nous voilà sur un terrain vague à côté à la cité Maya la plus connue, puisqu’elle fait partie des 7 merveilles du monde moderne.


21 Février

Un miracle a eu lieu ce matin!!! Nous sommes garés sur le parking du site pile pour l’ouverture !!! On est fiers de nous 😜. Le parking est bien ombragé, parfait pour Niaouli.

Nous allons nous mettre dans la queue pour les tickets, qui pour le Mexique sont très chers, plus de 600 pesos par personne soit plus de 30 euros.

Notre tour arrive, on informe que nous payons par carte et là, surprise, c’est moins cher que prévu. Cool!!!! Ahhhh non en fait, c’est juste qu’une partie du prix est pour l’état du Yucatán et que l’autre partie du prix est pour l’état fédéral. Cette partie là, nous devrons la payer au guichet d’à côté sur un autre terminal carte. Euuh ok parfait pour l’organisation! Nous voilà à contre courant à refaire la queue au milieu de gens qui veulent passer au guichet. Bref, un vrai bazar surtout que la moitié des touristes payent par carte et ne comprennent pas ce qu’on leur demande 🫣🤣😂🤣😂😳😳.

Et sinon dans chaque guichet, deux terminaux de carte différents et hop problème résolu. Ou encore mieux, un seul terminal avec une redistribution par l’état du Yucatán à l’état fédéral. Enfin c’est une idée comme ça hein…🤣😂🤣😂🤣.

Le site de Chichen Itza est en fouilles depuis un peu plus de 100 ans . Actuellement, une partie des fouilles est financée par le Mexique l’autre par les USA.

Le site est magnifique, bien entretenu et mis en valeur. Les petits vendeurs de souvenirs en tous genres commencent à s’installer, leur nombre est impressionnant. Un véritable marché sort de terre au fil des heures. Cela ne nous a pas dérangé plus que ça, ils ne sont pas autour des ruines même, mais dans les allés et chemins de circulation, et si tu ne fais pas mine de t’intéresser à leur marchandise, ils te foutent la paix.


Stèle de sacrifice
Stade du jeu de balle
Temple des guerriers
Observatoire de Vénus

Les groupes de touristes français avec des guide sont plutôt nombreux ce qui nous permet pour chaque bâtiment d’en apprendre un petit peu plus sans payer une fortune ( de vrai raccrocs😜) Nous apprenons donc que l’équipe perdante du jeu de balle était sacrifiée. Ça motive!!! On a aussi compris pourquoi tous les guides frappaient des mains en face de la pyramide. Si la personne qui frappe est bien alignée avec les ouvertures du temple au sommet de celle-ci, le retour de l’écho ressemblera à un cri de quetzal, l’oiseau sacré pour les mayas.

Vers 11h, on quitte les lieux quand la chaleur devient insupportable. Ça correspond aussi à l’arrivée des grands groupes de touristes. Au secours, fuyons!

Notre prochaine étape est une destination culinaire que l’on nous a recommandé et qui sur le site d’ioverlander est plébiscitée comme étant une étape superbe pour une plongée dans la cuisine et l’accueil Maya. Nous avons réservé la veille et avons hâte d’arriver, notre estomac encore plus.

Est-ce nous qui sommes exigeants, est-ce que les autres voyageurs ont moins d’attentes ou sommes-nous tombés un mauvais jour…????

Le repas de ouf maya … du poulet avec du riz et une sauce méga pimenté, pas d’entrée pas de dessert... 20 minutes repas expédié. Euuh ok. Il y a trois autres tables avec nous, même repas. La visite du refuge animalier familial est torchée en 10 minutes chrono sans réelles explications. Une vraie déception! En plus, les cages sont minuscules, les animaux n’ont rien ou presque pour être stimulés. De plus, ces animaux sont censés être soignés et remis en liberté mais en interrogeant le guide, aucun ne sera remis dehors sans vraie explication du pourquoi. Bref une belle arnaque à touristes pour nous. Nous ne comprenons toujours pas les éloges que nous en avons eues ou lu par les autre voyageurs, ça reste un véritable mystère...😳😳😅.


Roule roule petite maison, oublions cette déception.

12

Nous arrivons à Tulum un samedi en fin de journée. Nous avons constaté que tous les sites touristiques étaient encore plus visités le week-end, nous attendrons donc lundi pour visiter le site archéologique de Tulum. Nous sommes posés dans une rue assez calme derrière de grands immeubles d’habitation pour touristes.

27 Février

Notre nuit n’a pas été des meilleures. A Tulum les gens sont là pour faire la fête. La musique et la chaleur ne nous ont pas aidé à trouver le sommeil.

La visite du site maya sera pour demain. Nous choisissons un programme plus relax en prenant la direction d’un cenote. Nous avons choisi celui des Dos Ojos. On sait que les activités autour de Tulum ne sont pas bon marché mais sa description dans notre guide nous fait baver depuis que nous sommes dans la pointe du Yucatan. Celui-ci serait formé de deux cavernes reliées par un tunnel aquatique où l’on peut faire du PMT au milieu des stalactites et en observant une colonie de chauves-souris. Le rêve.

Ce rêve a un coup. Devant l’entrée nous hésitons encore un peu. Une activité à 75 euros pour nous deux c’est une véritable petite fortune, surtout au Mexique !!! Les photos publicitaires et la description à l’entrée finissent par nous convaincre: une heure de balade aquatique au milieu des stalactites et des chauves-souris 🦇 c’est quand même pas tous les jours…

Pour arriver au cenote il reste encore 10 minutes de piste d’une terre calcaire blanche parsemée de topes totalement invisibles et pas vraiment signalés. Après s’en être pris un a bonne vitesse (environ 20km/h😂🤣) nous sommes passés à la vitesse escargot en ouvrant grand les yeux…… aucune faute d’inattention n’est autorisée sur les routes au Mexique !! C’est assez fatiguant.

Arrivés sur place on nous indique notre casier où ranger nos affaires et on nous fait patienter pour le départ de l’activité dans le premier cenote. C’est joli encore une fois, il est totalement différent des autres que nous avons vu. Une grotte ouverte en arc de cercle avec une eau bleu pure. Elle n’est pas des plus chaudes va falloir palmer pour se réchauffer.

Quelques minutes plus tard le groupe est au complet. A notre grande surprise nous sortons de l’eau pour nous rendre a pied dans l’autre caverne…. C’est louche mais peut-être qu’il y a un sens de circulation dans le tunnel de communication. Notre guide aquatique prend la tête de notre petit groupe, nous le suivons lampe allumée dans un premier petit tunnel de quelques mètres. C’est très joli, on slalome entre les concrétions rocheuses avant de déboucher dans un autre cenote fermé à l’exception d’un puits de lumière au milieu de celui ci. Notre guide se met dans un coin et attend. OK bah on explore un peu cette petite caverne. Nous avons bien fait de jouer les curieux car la colonie de chauves souris est là dans un coin de la grotte. A peine le temps d’en profiter que notre encadrant nous rappelle vers la sortie.

Nous nous retrouvons donc à notre point de départ. La suite de la balade s’est résumée à faire le tour du trou d’eau. Aucun tunnel aquatique reliant les deux cenotes. A la fin on a même cru à une blague quand notre accompagnateur nous a dit, au bout de 20 min d’activité, c’est fini …😳😳😳😳euuuuh c’est tout? Non mais on rêve là 75 euros pour ça !!! Alors oui les deux cenotes sont jolis mais pour ce prix là c’est une grosse blague!!! Et encore une fois la description de l’activité n’est pas du tout réaliste !!! Le pire c’est qu’à la fin ils te réclament un pourboire 🤣😂🤣tu rêves mon coco!

On veut quand même profiter encore du lieu en se posant dans le peu de hamacs mis à disposition des clients et qui ne sont pas squattés par le personnel du lieu… nous avons encore une heure et demie avant que cela ferme. C’était sans compter la fermeture des casier à affaires qui eux ferment une heure avant la fermeture du site …. Bref bref encore une énorme déception où l’on a vraiment l’impression d’être pris pour des vaches à lait. Payer, soit, le lieu est beau et privé ok mais faut que les prestations soient à la hauteur du tarif……

28 février

Cette fois la nuit fut bonne et nous sommes presque a l’ouverture du site de Tulum.

Cette cité portuaire était encore en plein essor lors de l’arrivée des colons espagnols au Mexique. Pourtant, elle n’est pas des mieux conservées. L’air salin a fait son œuvre. Entourée de murailles, elle est beaucoup plus petite que nos précédentes visites. Le lieu est magnifique: les ruines, les cocotiers, le bleu du ciel et celui de la mer 😍😍😍, même si celui ci est moins bleu que sur les photos, vues maintes et maintes fois, et que les sargasses sont présentes en si grande quantité que la plage est fermée. 😢

Publicité mensongère!
L'un des batiments les mieux conservés du site, avec sculptures et peintures
Michel est de sortie, de même que les iguanes par dizaines

11heures, les lieux commencent à être pris d’assaut, il est temps de partir. En repassant par les boutiques,avant le parking, nous avons la chance d’arriver au début du spectacle des voladores. C’est normalement une spécialité de l’état de Veracruz mais les touristes étant dans le Quintana Roo il y a eu exportation et ce n’est pas les touristes que nous sommes qui nous en offusquerons. Dans la troupe, il y a ceux qui volent, celui qui joue la musique et ceux qui réclament des sous en passant le chapeau. Et là, impossible de ne pas donner vu l’insistance de la demande et même après avoir donné ils repassent et te réclament encore des sous. Certains nous on même dit que s’ils estimaient ne pas avoir assez ils ne faisaient pas le spectacle, tant pis pour ceux qui avaient déjà mis... Oui car ils viennent réclamer avant le début de leur représentation…pas après…

Danse des voladores 

Nous reprenons notre descente vers la frontière Bélizienne. Prochain arrêt, la lagune de Bacalar.

13

On descend vers le sud pour notre dernier point d'intérêt avant de passer au Belize : la lagune aux 7 couleurs de Bacalar, une longue étendue d'eau aux magnifiques nuances de turquoise. Il faut qu'on aille vérifier ça de nos propres yeux.

En chemin, on rencontre par hasard les Charlotte, la famille française que l'on avait rencontrée à New York. On discute 5 minutes et on repart vers nos lieux de villégiature respectifs.

Notre camping est au sud du lac, au bout d'un long chemin de terre. Il est tout petit, mais il y a de l'herbe, de l'ombre et un accès à l'eau. C'est parfait! On a super chaud, on profite donc de cette superbe piscine naturelle. C'est royal, on est tout seuls et cerise sur le gâteau, c'est de l'eau douce, on échappe à la sensation désagréable du au sel sur la peau et dans les cheveux.

1er mars

Aujourd'hui, c'est le grand jour ! On inaugure enfin le kayak que l'on a acheté à Merida. Gonflage du fond, des boudins et des sièges OK. C'est pas si long au final.

La destination du jour est un lieu appelé Los Rapidos, situé tout près. Il y a pas mal de vent mais nous y sommes en quelques coups de pagaies. La lagune est ici large de quelques mètres seulement. L'activité du lieu consiste à se laisser glisser dans l'eau cristalline, poussé par le courant et d'observer les stromatolithes, sortes de coraux. C'est plutôt fun d'avancer rapidement grâce au courant mais niveau observation du fond, autant dire qu'il n'y a en fait rien à voir... On rebrousse chemin en kayak en devant lutter contre le courant et composer avec le vent. Bilan très positif pour cette première sortie, on adore!

2 mars

On avait acheté des interrupteurs plus qualitatifs pour le lit à Ciudad del Carmen. Il est grand temps de les monter à la place des anciens, qui ne fonctionnent plus vraiment.

Problème, le schéma de branchement n'est pas fourni avec et il n'est évidemment pas le même que celui des autres, ce serait trop facile sinon... On tente deux ou trois fois, ce sont autant de fusibles grillés. Ce n'est pas grave, on va essayer de trouver sur internet. On demande à la dame peu aimable de l'accueil le mot de passe du WiFi. Elle dit qu'elle ne le connait pas. Mouais. Y aurait-il quelqu'un autre qui le connaisse? Non, personne...

Heureusement, nos voisins Suisses nous le donnent. Le réseau est très lent mais ça dépanne. On a du mal à trouver ce qu'on cherche. Je finis par tomber sur une photo qui ressemble fort à nos nouveaux interrupteurs. Ils sont à priori montés sur les Clio 2 et Kangoo. Avec cette info, on trouve un schéma de montage sur un forum dédié à l'automobile. En fait, une des six broches est dédiée à l'éclairage du bouton, inutile pour nous. On fait un essai en suivant le dessin, ça marche! En plus, ils s'encastrent parfaitement dans notre boîtier. Le lit s'arrête enfin de descendre quand on relâche l'interrupteur, c'est formidable! Oui, on s’enthousiasme pour des choses sensées être normales.

Ce soir, on prend l'apéro avec une famille française, on en profite, c'est très rare. Enfin, pas l'apéro en lui-même, plutôt le fait de le prendre avec d'autres gens. On bavarde, échange sur nos expériences et tuyaux. Ils nous parlent d'un camping plus au nord, également au bord de l'eau, avec un bon WiFi, ce serait parfait pour mettre en ligne une vidéo! C'est décidé, nous irons demain.

3 mars

Ce matin, on s'attarde un peu en discutant avec un couple de québécois. On décolle finalement en fin de matinée pour remonter vers le nord. En chemin, on fait halte à la ville de Bacalar, pour se ravitailler en fruits et légumes. Une mini rue à gauche, une à droite et paf on finit par arriver sur un ralentisseur trop haut pour nous. Il faut donc reculer dans cette rue à sens unique et faire avec les locaux qui ont pas la moindre envie de s'écarter...

On finit miraculeusement par arriver au marché et deuxième miracle on tombe sur des bouteilles pleines de pulpe de fruits de la passion. On est ravis, on cherchait ces fruits en vain depuis notre arrivée au Mexique. On demandait à chaque marché mais la réponse était négative à chaque fois. La bouteille est grande, on va pouvoir se régaler !

Arrivés à l'autre camping, nous retrouvons les Charlotte, croisés quelques jours plus tôt. On fait également connaissance d'une famille française installée au Québec qui voyage dans un gros camping car américain. L'ambiance est sympa, on prend l'apéro autour d'un feu. On en profite pour mettre des morceaux de poulet sur la grille et glisser quelques patates dans les braises. Chacun finit par se retirer pour manger ou pour la nuit pour la famille qui a deux jeunes fils. En attendant la fin de cuisson, nous jouons en ligne grâce au wifi performant. On est bien assis dans la fraîcheur du soir. Mais pourquoi y a-t-il tout à coup des flammes sur le tas de déchets verts dans le coin du terrain ? Le camping est désert, ce n'est donc ni volontaire ni maîtrisé... Ni une ni deux, on va remplir des saladiers d'eau dans le fourgon pour courir les déverser sur le feu qui prend de l'ampleur. Ce n'est pas hyper efficace, je me sentais comme Jacqouille, utilisant un casque de pompier comme récipient. C'était clairement insuffisant, les flammes grandissaient, le tas des feuilles et de palmes jouxtant des arbres et des habitations de l'autre côté, il est impossible de laisser faire.

Claire profite du deuxième remplissage de récipients pour alerter nos voisins qui pour moitié nous viennent en aide et pour l'autre moitié font semblant de dormir ! Le propriétaire du camping accourt également, on peut entamer une chaîne avec des gros bidons et des seaux, certains les remplissent, d'autres les portent en courant et arrosent le foyer. Les flammes commencent à faiblir. C'est donc tout naturellement que le propriétaire trouve le moment opportun pour aller chercher des bières pour nous remercier. Euh mec, c'est pas fini, il y a encore des flammes là ! Enfin, une personne de plus ou de moins, on devrait bien finir par avoir le dessus. On retourne un peu le tas avec des bâtons et il y a des braises un peu partout, le gérant revient avec les boissons promises et nous dit que le jardinier a dû faire brûler des trucs dans l'après midi et a mal éteint puis recouvert le tout. Ça couvait depuis un moment! On lui dit qu'avec un râteau, on pourrait étaler tout ça et arroser plus précisément. Ça tombe bien il en a un, ça tombe mal, il a la flemme d'aller le chercher et préfère boire sa bière...On passe donc un bon moment à tout arroser méthodiquement. Mission accomplie pour les pompiers en herbe, la menace est vaincue ! On est en sueur, on se jette dans l'eau calme et on en profite pour siroter notre récompense bien méritée.

Maintenant rafraîchis, à table. Claire me demande ce que j'ai fait du poulet. Ben je l'ai mis dans une casserole à côté du feu pour pas qu'il brûle. Et j'ai vu avec les voisins, le chiens sont rentrés pour la nuit donc pas de soucis. Sauf que les dits chiens sont évidemment ressortis quand leurs maîtres sont venus nous prêter main forte. La casserole est donc toujours à côté du feu, son contenu en revanche est introuvable. Tant pis, il nous reste les pommes de terre bien cuites !

Le reste du séjour ici sera moins mouvementé. On occupe notre temps entre jeux, vidéo et repos. On s'est laissés tenter par le ceviche de crevettes du restaurant du camping, on a bien fait, c'était délicieux.

Claire a une nouvelle copine de douche😱

7 mars

Il est temps de dire au revoir à nos voisins, nous partons pour Chetumal, la ville la plus proche de la frontière avec le Belize. Avant nous avons une mission, réussir à se débarrasser de Bridou car oui Bridou est un cadeau, mais Bridou est fragile et surtout mégas encombrant et bien relou. Nous devons le déplacer plusieurs fois par jour. On n’en peut plus. Évidemment on ne veut pas le jeter donc sournoisement, nous profitons que les parents des Luna soient occupés à autre chose pour offrir à leur enfants une superbe tirelire cochon. La petite dernière de deux ou trois ans est littéralement ravie. Vite fuyons le lieu du méfait😈😜

14

C’est bon, notre départ pour le Bélize est pour aujourd’hui. Le fourgon est vide de nourriture et nous avons échangé des pesos contre des dollars Béliziens.

Allez roule, roule petite maison, un nouveau pays nous attend.

Le Bélize est un tout petit pays, ancienne colonie anglaise qui fait toujours partie du Commonwealth. Il a la réputation d’être extrêmement cher alors nous n’y passerons que 10 jours. Nous allons au Bélize pour une raison administrative, nous avons besoin d’annuler notre EPA.

Mais qu’est-ce que l’EPA? Une bizarrerie administrative. Lorsque l’on envoie un camping-car ou une voiture en bateau aux USA, il faut obtenir un EPA. C’est une autorisation du ministère de l’environnement pour importer un véhicule sans mise aux normes américaines de celui-ci. Cette autorisation n’est valable qu’un an. Le véhicule doit alors être exporté dans un autre pays. Et la vous vous dites : "bah le Mexique et le Canada c’est des pays différents non?" Oui mais apparemment pas pour les USA 🤣😂. Pour eux il faut aller dans un pays qui est non limitrophe. La bizarrerie ne s’arrête pas là. Si votre fourgon arrive dans un autre pays d’Amérique et que vous passez aux USA par la route vous n’aurez pas à avoir d’EPA. Oui oui c’est très très bizarre.

Bref, nous allons au Bélize pour exporter notre fourgon dans ce pays et ainsi pouvoir rester plus longtemps aux USA.

Il y a deux postes frontière a Chetumal, nous choisissons le plus proche. Erreur! Celui-ci ne sert pas, il est gardé en permanence par l’armée mexicaine et belizienne. Personne ne passe,ça rigole pas.

Il faut savoir que le Mexique ainsi que le Guatemala ont longtemps revendiqué la possession des terres du Bélize. Si un accord a été trouvé avec le Mexique, le Guatemala lui, revendique toujours ce territoire. Malgré l’accord cela reste une zone relativement bien surveillée, on sait jamais……

Ne voulant pas nous retrouver en prison, on rejoint sagement l’autre point frontière.

C’est là que commence notre marathon frontalier…

On commence par se faire fouiller le fourgon par les militaires mexicains. Ils vérifient aussi nos passeports ainsi que notre papier d’importation temporaire du fourgon au Mexique.

Tout va bien, nous avons le droit d’aller nous garer, pour annuler notre visa. Pour moi, pas de soucis, je suis déjà sortie et re rentrée au Mexique par l’avion, je n’ai donc qu’un tampon dans mon passeport. Pour Flo ça a été un vrai sketch. La différence entre nous deux est qu’il a toujours son premier visa, celui de 180 jours que nous avons payé 30 euros à notre arrivée. Le problème: nous n’avons pas de facture agrafée à ce papier donc pour la dame cela signifie que nous n’avons pas payé… sauf que évidemment, si nous n’avions pas payé, il n’y aurait pas de tampon du douanier dans le passeport et sur le papier du visa… de plus, moi, quand je suis sortie par l’aéroport, personne ne m’a rien demandé (d’ailleurs je n’ai rien payé à ma ré-entrée par avion …).

On nous envoie dans un autre bureau pour vérifier dans un autre ordi si nous avons payé... L’employé nous dit "non non c’est pas payé". On leur montre notre relevé de compte sur lequel apparaît à la date de notre entrée un débit de carte bleue émanant de l’immigration mexicaine. Mais rien n’y fait, ils ne veulent rien entendre. Nous leur demandons quelle est alors la solution… Ils ne nous disent plus rien et passent aux personnes suivantes. Euuuh ok on attend un peu voir si quelqu’un va s’occuper de nous car il va bien falloir qu’on sorte du Mexique un jour quand même …. Non… personne... au bout d’un certain temps, nous retournons dans le fourgon avec une idée en tête: fouiller la pile non exhaustive de nos tickets de carte bleue que nous gardons plus ou moins précieusement. 🤞🤞on espère qu’on a conservé celui du 5 janvier.

Après lecture de plusieurs tickets sans intérêt, Flo réussit à mettre la main sur le saint graal 😍😍😍Il retourne voir la première petite dame qui regarde le ticket d’un air soupçonneux car c’est pas le même format que la facture qu’ils délivrent ici. En plus sur le ticket, il y a le prix de nos deux visa. Flo lui explique avec patience et pour la énième fois que c’est normal puisque nous sommes passés à deux à la frontière de Del Rio, mais que moi mon tampon est différent puisque je suis rentrée en France pendant 10 jours donc mon visa par la route a déjà été annulé à l’aéroport…. 😤😤😤allez, on souffle un bon coup, on lui fait un grand sourire le plus hypocrite 😁 et on espère que ça passe parce que sinon on ne sait plus quoi faire.

Elle finit par mettre son coup de tampon pour la sortie de Flo. Ouf!

Le marathon de la paperasserie n’est malheureusement pas fini puisqu’il nous faut maintenant faire notre entrée au Bélize.

On traverse le no man’s land direction les bureaux beliziens. Là, tout est facile, on remplit un formulaire chacun pour l’immigration et un de plus pour l’importation du fourgon. C’est bon nous avons notre papier pour les USA 👍👍👍.

On paye 30 dollars Béliziens soit 15 euros pour cette importation puis direction la fouille de la maison qui roule.

-Avez-vous des fruits, des légumes, du rhum? non

-Avez-vous un animal de compagnie? Euh oui.

On sent venir les ennuis

-Avez-vous son permis d’importation? Euuuh non.

Aïe! Qu’est-ce qui va encore nous tomber dessus? Après, c’est de notre faute nous ne nous sommes absolument pas renseignés sur le passage frontière du chat puisque depuis le début ne notre périple tout le monde s’en fout. Sauf qu’on n’avait pas tilté qu’ils étaient rattachés à l’angleterre qui est très regardante sur le sujet…

Bon… nous devons aller voir le représentant du ministère de l’environnement et de l’agriculture. Il est à côté dans un autre bureau.

Allez viens là le chat! Tu dois rentrer dans ton sac de transport et assez vite si possible… Vous imaginez bien qu’elle ne s’est pas laissée faire…

Le monsieur qui nous accueille nous demande si nous avons fait tel et tel vaccin, la liste est longue comme le bras. Avez-vous vu le vétérinaire agréé pour le certificat de bonne santé? Non rien de tout ça .

Il laisse quelques instants de silence puis nous annonce: "c’est pas grave je peux vous aider"…😳😳 on se regarde avec Flo, ça pue l’embrouille !!!

Il nous propose de lui donner 110 euros et il nous délivrera le permis même si nous ne sommes pas en règle ( celui-ci coûte normalement 12 euros) 🤣😂😂🤣 Non c’est mort. D’une, c’est mega cher, de deux, on a déjà le papier qu’on voulait, et de trois, on n’est pas vraiment sûrs de pouvoir lui faire confiance. Qui nous dit qu’il nous donnera vraiment un papier dans les règles.

Nous refusons poliment en lui disant que c’est pas grave, on rentre au Mexique. Il insiste en nous demandant combien on est prêts à y mettre... Bah rien mon coco en fait! Sa tête quand on refuse encore poliment 😂🤣.

On retourne voir les douaniers et on leur explique. Ils comprennent pas, 12 euros c’est pas si cher, on ne leur a pas dit la somme demandée par leur collègue, on leur a juste dit qu’on voulait rentrer au Mexique. S’en est suivie une longue conversation. La moitié des douaniers étaient pour nous laisser rentrer au Bélize malgré tout et l’autre moitié non... Nous avons tranché: retour au Mexique.

Évidemment il faut faire annuler l’importation du fourgon et nos visa. Allez c’est reparti pour un tour de paperasserie🤩🤩sauf que la douanière tique sur nos visa (les bureaux d’entrée et de sortie ne sont pas les mêmes). On lui explique l’histoire du chat mais elle reste dubitative… Ses collègues plus âgés n’ont aucunement intention de l’aider. Super😤😳😳 on va encore y passer une plombe... elle va dans un autre bureau et on attend, on attend, on attend et puis la revoilà, elle tamponne, tout va bien. Ensuite, annulation de l’importation. Là, c’est facile et rapide. Heureusement qu’on a pensé à prendre le papier en photo pour les USA car hop ils nous le reprennent…

En sortant du parking, il a encore fallu faire la queue juste pour que le petit monsieur de sortie de parking fasse une lecture méga rapide de nos passeports. Cette fois, c’est la bonne, nous avons le droit de sortir du Bélize, pour mieux retourner faire des papiers au Mexique. 😳😳😳

On espère juste que les douaniers mexicains ne trouvent pas ça trop louche de nous voir revenir aussi vite parce que sinon on n’est pas sortis de l’auberge…😱😱.

Ça commence ma,l celui qui nous accueille nous reconnaît.

Pourquoi vous revenez si vite? Explications dans notre plus bel espagnol: "blabla le chat".

Ah OK, je vais chercher mon collègue chargé de l’agriculture et de l’environnement 😱😱😱😱 Oh putain de merde, ça recommence !!!!

Le mec qui se pointe, on ne sait pas s’il n’avait pas la lumière à tous les étages ou s’il était complètement pété mais il avait un regard totalement vide comme s’il n’était pas là. L’autre lui parlait et il ne réagissait absolument pas. Avec Flo on ne savait pas quoi faire on les regardait tous les deux avec un sourire crispé en attendant le verdict. Le premier douanier voyant la totale non réaction de son collègue a fini par nous dire c’est bon vous pouvez passer à l’immigration. Oufffff le soulagement total.

On ne s’est quand même pas réjouis trop vite non plus car on savait que nos 12 travaux d’Astérix étaient loin d’être finis. Faire la queue pour avoir le papier qu’on doit remplir. Refaire la queue avec le papier rempli, palabrer avec l’agent de l’immigration qui ne veut nous donner que 10 jours alors que nous lui demandons un mois et que nous avons le droit (normalement) à 180 jours, désespérer , faire le plus de sourires possible, obtenir de dure lutte 21 jours sans donner un seul centime de bakchich, faire encore la queue pour payer de nouveau nos visa ( et dire que les anciens étaient valables plus longtemps que les nouveaux… mais c’est une obligation de faire annuler son visa quand on sort du Mexique même si tu veux y re-rentrer avant que ledit visa ne soit expiré…), se retrouver face la dame qui affirmait qu’on n’avait pas payé, supporter son petit air supérieure de "Ah, vous payez enfin espèce de resquilleurs". Lui sourire quand même (de manière la plus hypocrite possible😄🤥) Souffler 30 secondes avant d’aller à la fouille du camion. Tomber sur les militaires les plus cool qu’on ait croisé au mexique et finir la journée épuisés mais contents quand même car l’objectif numéro un: annuler l’EPA, est accompli et qu’on a obtenu un bel écusson des presque douaniers mexicains.

Écusson des militaires ou douaniers on sait pas trop…

Le 8 mars restera comme la journée paperasse absolue où on a presque passé la frontière belizienne. 🤣😂🤣😂

Famille avec qui on a passé notre soirée post non Bélize  
15

Suite à cet échec Bélizien nous n’avons plus qu’à remonter vers Puebla pour les travaux de mécanique. Heureusement que sur notre route il nous reste quelques petites choses à voir parce que Puebla c’est pas tout près quand même !!!

Ces choses sont au nombre de deux; une grotte avec des chauves-souris et je vous le donne en mille, une cité Maya !!! 🤣😂celle de Calakmul. Tout va bien nous ne sommes pas encore dégoûtés des vieux cailloux.

Pour les chauves-souris, pas de problème, c’est pile sur notre chemin. Il faut juste y être une heure avant le coucher du soleil.

Nous arrivons sur un mini parking à peine indiqué. Nous sommes assez surpris car à part un panneau de début de randonnée qui annonce bien la grotte, il n’y a personne. Or, sur celui-ci il est bien indiqué qu’il faut être accompagné d’un guide … Bon après nous sommes en avance, nous verrons bien.

Vers 16h un mec arrive en mobylette, il n’a ni tenue particulière de parc ou quoi ce soit, juste une feuille et un crayon.

Il nous note dessus et nous annonce 75 pesos par personne. Bonne surprise on pensait payer 100. Pour une fois que c’est dans se sens là 👍👍.

Une petite demie heure avant le coucher du soleil les visiteurs commencent à arriver, nous finissons à une vingtaine de personnes. Les autres on été refoulés. La place est limitée pour préserver les lieux. On nous répartit par petits groupes avec un accompagnateur.

Nous ne sommes pas épuisés par la marche d’accès puisque la grotte est à 300 m du parking. Que le lieu soit encadré, je comprends, qu’il faille un guide pour 4/5 personnes j’ai plus d’interrogations 😂🤣mais bon ça donne du travail à plus de monde.

Nous sommes avec Maria, une française qui voyage seule pour un mois au Mexique. Un autre couple de retardataires nous rejoint un peu plus tard.

Nous sommes en haut d’un gouffre de plusieurs mètres de profondeur. Au fond du trou, une bouche plus sombre et étroite laisse échapper de temps en temps une ou deux chauves-souris. Pour l’instant rien d’exceptionnel mais le cri des oiseaux de proie tournoyant dans le ciel nous laisse supposer que cela ne devrait plus tarder.

Les oiseaux se posent, le silence se fait et dans un bruissement d’ailes et d’ultrasons, elles apparaissent. Elles sortent par centaines, par milliers, en tournoyant le long des parois rocheuses. Les oiseaux font un festin des pauvres bêtes qui ont le malheur de sortir de la tornade. En 20 minutes, 3 millions de chauves-souris vont sortir de leur grotte pour aller se nourrir. Pendant 20 minutes, nous avons eu la chance de les voir tournoyer, nous frôler, se faire dévorer ou s’échapper de justesse. Un véritable spectacle que l’on n’est pas près d’oublier.

Bon en photo c’est pas ouf mais en vrai si 😜

On traine un peu en discutant avec Maria. Demain, elle compte aller à Calakmul. Nous nous hésitons encore. Pour y aller, il y a une heure de piste qui parait-il n’est pas très praticable en fourgon ou camping car. Elle nous propose de nous emmener avec sa voiture. C’est vraiment sympa de sa part. 😀😀👍👍.

Le rendez-vous est pris, demain 6h30 (outch) à la barrière de la piste.

10 Mars

Le réveil n’a pas été si dur, la fraîcheur est plutôt agréable et l’avantage de partir tôt, c’est qu’il y a personne sur la route, que l’on a la cité Maya pour quasiment nous tout seuls et qu’on voit des animaux. Des dindons paon (on sait pas ce que c’est), des singes hurleurs (mais qui font dodo, hurler, ça fatigue), des toucans et un coati (entre le lémurien et le raton laveur🤣) bref on a été gâtés. La visite de Calakmul est aussi une belle découverte. Des bâtiments divers et de grosses pyramides que l’on peut escalader, le tout est mangé par la végétation. Nous voilà plongés en pleine jungle dans une aventure d’Indiana Jones, de quoi activer notre imaginaire de grands enfants.

Toucan
Oui oui c’est un singe hurleur mais qui fait dodo
Oiseaux inconnu entre le paon et le dindon

Merci à notre conductrice parce que sans elle on n’y serait jamais allés et qu’on aurait loupé notre plus belle cité Maya.

16

Remonter vite jusqu’à Puebla, faire les travaux comme prévu. Remonter vers les USA en refaisant un stop à Teotihuacán pour faire un tour en montgolfière et puis le petit détour pour nous replonger dans l’eau chaude des grottes de Tolantongo. Voilà l’histoire idéale de notre remontée… Sauf que évidemment ça ne s’est pas passé comme ça...

Déjà, après Calakmul, Flo a appelé notre fournisseur de pièces pour vérifier qu’elles nous attendaient et ainsi pouvoir prendre rendez-vous avec le mécano.

Évidemment il ne les avait pas encore commandées. Bon là, j’avoue que moi ça m’a pas surprise, ça faisait plusieurs semaines que je tannais Flo pour qu’il passe cet appel. Des pièces super chères pour le pays, que l’on a à peine avancées car il ne prenait pas la carte et que nous avions peu d’espèces, le tout en lui disant on repasse dans un mois, un mois et demi sans date exacte et sans se re-manifester c’était joué d’avance qu’il ne commanderait pas les pièces mais Flo n’a rien voulu entendre et comme moi je parle pas espagnol, bah il est arrivé ce qu’il devait arriver. Le petit monsieur nous a annoncé 5 jours d’attente… Tic Tac la date de notre passage frontière se rapproche.

Nous décidons de ne pas aller à Puebla tout de suite car pour le chat, le parking dans la rue de la police c’est pas l’éclate. Direction donc la plage de Ciudad del Carmen où Niaouli pourra se rouler dans le sable 😂😂🤣😂🤣🤣 Petits naïfs 😂🤣😂🤣 Ce que nous n'avions pas pris en compte: le week-end et la manière des mexicains de profiter de la plage. On s’est retrouvés véhicules contre véhicules avec des gens s’avachissant sur notre capot pour manger et boire tranquillement en papotant entre copains, enfin en hurlements entre copains car chaque propriétaire de véhicule s’est pris pour le DJ en titre de la plage. C’est une véritable cacophonie hurlante… Celui qui a gagné: le pickup qui est venu coller sa benne remplie de baffles à nos portes arrières. On s’était dit après la vaisselle, on regarde un petit film ( déjà on était optimistes) mais après son arrivée on a fui vers un parking de supermarché dès qu’on en a eu la possibilité…

Après ce super week-end calme et reposant nous sommes remontés à Puebla chercher nos pièces qui vous savez quoi... n’étaient pas arrivées… Obligés de décaler le mécano de 48h… tic tac, le passage frontière est pour bientôt.

Quand on est retournés chercher nos pièces, le vendeur s’est jeté sur son téléphone et nous a dit je suis avec le livreur il arrive dans 5 min... Qui dans la réalité sont devenues 20 mais nous avions nos pièces. Sauf que... je vous jure on n’en rajoute pas... Pendant ces 20 minutes d’attente, on a reçu un message whatsapp du mécano : il est malade, c’est contagieux, il ne peut pas nous prendre… OK quand ça veut pas ça veut pas... tic tac, moins de 15 jours avant notre passage frontière.

On discute un peu par texto, il nous dit de le recontacter samedi pour savoir s’il peut nous prendre le lundi ou mardi, soit dans 5 ou 6 jours, en fonction de son état. Tic tac, maudit visa de 21 jours!

En attendant, on se retrouve garés dans la rue de la police à Puebla. On se balade un peu à pied, on sort minouchon en laisse, on lit, on regarde des films, on mange des glaces (plein de glaces) et je fais des vidéos. Rien de bien folichon. Le seul truc remarquable c’est que le livreur d’eau est passé. On l’a vu ravitailler le commissariat, cette fois nous avons le droit à une douche chez les flics.

Samedi arrive enfin!!!!! Le mécano est toujours malade, il ne nous prendra pas lundi ni mardi, dernière limite pour nous si on veut finir la route sans pression et passer la frontière dans les temps…

En insistant un peu, il finit par nous donner le contact de deux personnes qui pourraient faire le travail à sa place.

On leur écrit sur Whatsapp. L’un nous répond, l’autre non.

Il peut nous faire ça sur deux jour pour 2800 pesos. Rendez vous lundi 15 h, par contre on ne peut pas dormir dans le fourgon dans son garage. Ce qui pour nous est problématique parce que cela implique de laisser notre maison et tout ce qu’il y a dedans sans surveillance, de prendre un taxi et de trouver un hôtel… le garagiste nous propose alors de le faire en une journée pour 3200 pesos toujours lundi 15h il finira juste plus tard… bon bah OK (de toute façon nous n’avons pas le choix). Il nous donne l’adresse.

En cherchant sur internet, impossible de trouver le garage. Quand on regarde sur Google Maps version satellite, c’est un terrain vague... 🤔C’est un peu louche…

Demain nous irons en reconnaissance.

Le quartier est correct et résidentiel, le terrain vague est bien là mais depuis la prise de vue aérienne, une construction a vu le jour un cube en agglos d’où sortent en haut des murs des fer à béton. Pas une seule fenêtre, ni de toit d’ailleurs, juste un immense portail vert… Avons nous plus confiance maintenant que nous avons vu le garage? J’en suis pas sûre sûre, mais pas le temps de chercher autre chose...

Lundi 14h30, nous voilà devant le garage. Nous sommes venus un peu en avance, dans un élan d’optimisme espérant qu’il puisse nous prendre plus tôt, sauf qu’il n’y a personne. 15h, 15h30,16h rien ne bouge. On appelle sur Whatsapp, à l’autre bout du téléphone un homme étonné que personne ne soit arrivé, mais sans plus de réponses à nous donner. 16h20 c’est bon un petit monsieur arrive ce n’est pas celui de Whatsapp mais c’est le garagiste, ouf 😮‍💨

A l’ouverture du portail vert c’est le choc, le garage est d’une propreté impressionnante, rien ne traîne et il n’y a pas une tache d’huile au sol.

20h le moteur tourne de nouveau et surtout correctement. Soulagement total !!!!!!!

Allez roule roule petite maison, remonte vite, plus le temps pour les stops dans 7 jours nous devons être aux USA .

Il ne nous faudra au final que 3 jours pour y arriver. Il y a moins de trous que dans nos souvenirs mais toujours autant de contrôles de police ou de l’armée.

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