Bus, tente et chaussures de randos pour découvrir un pays tout en contrastes.
Du 31 juillet au 17 août 2017
18 jours
Partager ce carnet de voyage
1

31 juillet - 01 août 2017

Arrivée à l'aéroport international de Keflavik à 23h30 (01h30 pour notre horloge biologique). Fait étonnant: il fait plus jour qu'au décollage de Paris à 22h00 et on s'apprête à assister à notre deuxième coucher de soleil de la journée.

Transfert en bus jusqu'au camping municipal de Reykjavik et montage de la tente dans la pénombre mais sans encombre.

Réveil et premier petit déj' qui nous permettent enfin de découvrir où l'on a réellement atterri.

Camping de Reykjavik 

Une fois restaurés, nous rejoignons facilement le centre ville dans les bus jaunes de la compagnie nationale: Strrrrrraeto. Découverte de la capitale islandaise et de ses 122 000 habitants...

Reykjavik, sa rue commerçante, son port, ses attaches-vélos et ses grues  à perte de vue.

.... et des noms imprononçables !

Straeti: la rue. Le reste ne s'invente pas ! 
2

02 août 2017

Après avoir attendu quelques dizaines de minutes devant le camping, on découvre les premiers bus 4x4, ainsi que leurs souriants chauffeurs (tous polonais ou hongrois).

Ça y est, c'est le grand départ sur les pistes islandaises avec pour point d'arrivée le Landmannalaugar, dans les terres.

Répartis sur les paysages tantôt volcaniques, tantôt plus verdoyants (tout en mousse et lichens), on peut voir d'énormes marshmallow. Véritable friandise pour moutons: des balles de pailles protégées de l'humidité (et on sait déjà pourquoi !).

Et puis nous quittons la route n°1 pour aller à travers les pistes et les passages à guet. Le chemin est long et cahoteux.

Après avoir perdu notre dos dans les secousses et un poignet (Nina le serrant tellement fort dans tous les virages et passages de guets), nous arrivons enfin au camping de Landmannalaugar.

Quel spectacle s'offre à nos yeux!

Le camping, fait de roches et de terre humide, est au pied d'une immense coulée de lave, entre la montagne et la piste. Les sanitaires sentent le dentifrice au caca et il n'y a que quelques tables bruyantes et protégées du vent, dans le camping, malgré l'immensité on est les uns sur les autres sur un sol rocailleux et humide... Mais qu'importe, la vue est à couper le souffle, alors on oublie vite ces petits désagréments.

En l'espace de quelques minutes, la luminosité change.

03 août 2017

Première randonnée vers le lac de Ljotipollur. 13 km.

Démarrage par la piste et puis, tout de suite, ascension d'un sommet. Le chemin file droit à travers la montagne, et la montée est du genre "cash". Arrivés en haut, on découvre un immense lac, Frotastadavatn de son doux nom (vatn = lac), et une vue magnifique sur le coin. En redescendant, on trouve un petit volcan et hop, on monte en haut du cratère, et la pluie se met à tomber !

Après un long chemin assez plat qui serpente entre les montagnes, on arrive sous une pluie battante au lieu-dit "Lac moche" ( Ljotipollur). Dommage, on profitera pas de la vue !

Le retour vers le campingest rythmé par une alternance d'éclaircies et d'averses, sur une immense coulée de lave au pied de la montagne Nordunarmur. (Et c'est pas une insulte...)


04 août 2017

Direction le Blàhnùkur. Sur le bouquin, ballade de niveau facile. Mais dès le début on se retrouve sur une ligne de crête avec un grand vide à droite et un grand vide à gauche. Autant dire que la pente est aussi raide que le vertige de Nina est grand: "Je suis pas venue pour avoir peur, je suis venue pour profiter de la vue !". Et la vue, elle, est grandiose!

A droite, à gauche, devant, derrière... c'est toujours magnifique. Tout en haut du sommet, une table d'orientation. Puis une pente raide, aussi vertigineuse que la montée. Gravillons, petit sentier... On serre les genoux et haut les cœurs! Une fois en bas, un désert ensoleillé qui nous mène jusqu'à l'immense méandre de la coulée de lave. On s'y perd un peu, tombe nez-à-nez avec une chute, fait demi-tour et hop! on finit par retrouver un sentier balisé. Pour se donner du courage, Antho se "prend pour un aventurier du seigneur des anneaux" !

Et les derniers souvenirs du camping.... (eh oui, on était pas tout seuls !)


... avant de reprendre la route vers la prochaine étape.

3

05 août 2017

Après avoir pris en photo la carte des lieux, on se lance dans notre ballade du jour. Montées escarpées avec plateformes en bois très au goût de Nina où il fait une chaleur surprenante. Entre les arbres, on aperçoit des plaques enneigées qui se révèlent être le Skaftafellsjökull. (Un peu de lexique islandais: jökull = glacier). De point de vue en point de vue, nous suivons les sentiers balisés jusqu'aux divers points d'intérêts touristiques du parc naturel.

Parc naturel de Skaftafell et son glacier le  Skaftafellsjökull


Comme tous les français, allemands, américains, espagnols, italiens, canadiens et asiatiques, on finit par tomber sur la cascade de Svartifoss et ses colonnes basaltiques impressionnantes. (Foss= cascade).

Svartifoss 


Après avoir dévalé un joli sentier enfin désert, nous arrivons face à un pont. Un pont au milieu de rien. Un pont qui joint la montagne et le désert de sable noir. Qui passe au dessus d'une rivière qui semble venir de nulle part. Où l'horizon n'a pas de limite.

Après la traversée du pont, improbable patte humaine dans cette nature immense et esseulée, c'est la traversée du désert. Pierres, roches et sable noir. Quelques brins d'herbe. Le bruit de la rivière.

 Morsárdalur 

Au bout du bout, un autre pont, et encore quelques kilomètres avant le camping. La pluie nous surprend, d'abord fine puis battante. Glaçante.

Et après  la pluie l'arc en ciel 
4

06 août 2017

Pas de besoin de mots, les images suffisent d'elles-mêmes !

5

07 août 2017

On quitte Höfn [Heup'n] à 8h00 du mat', et c'est parti pour 7 heures de bus sur la route n°1. Quelques arrêts dont celui à Djúpivogur, joli petit village de pécheurs.

Djúpivogur 

Et puis c'est l'arrivée au bord du lac Myvatn (littéralement le "lac des mouches"), lac immense (37 km²) près duquel on a décidé de stationner quelques jours pour arpenter les environs.

Installation 
Coucher de soleil (interminable) sur le lac Myvatn 
6

08 août 2017

Mission du jour? Dettifoss. Kézako? La cascade la plus puissante d'Europe (attention: "puissante". Pas la plus grande, la plus large, la plus belle ou autre adjectif).

Nous y allons en stop. Pendant notre attente, nous voyons passer... Des touristes à vélo. La DDE locale. Des gros camions aux roues qui font deux fois notre taille. Des dizaines de voitures de loc'. Des minivans. Des gens seuls, à deux, à trois ou à huit. Un couple de campeurs venus faire du stop. Une québécoise avec son gros sac-à-dos cherchant le Krafla. Encore deux auto-stoppeurs. Une allemande toute azimutée cherchant la piscine municipale. Et enfin, une bonne heure et une bonne dose de désespoir (et de poussière!) plus tard, une famille en 4x4 rutilant s'arrête et nous embarque pour notre destination. Qu'ils parlent bien anglais, ces anglais!!!

Selfoss et Dettifoss 
La puissance de Dettifoss 

Après avoir profité du site, nous revoilà sur le parking à tendre le pouce. Quelques minutes d'attente et un couple d'une cinquantaine d'années pile en plein milieu de la route et, dans un tourbillon, commence à réorganiser tout leur coffre pour nous faire une place à l'arrière de leur grosse voiture. Une fois le branle-bas-de-combat terminé, on grimpe à notre place attitrée.

Une fois arrivés au camping, c'est la pluie qui nous attend.

Visite guidée de nos quartiers résidentiels
7

09 août 2017

Levés tôt pour attraper le bus de 8h00. Le chauffeur nous dépose à proximité d'une usine de géothermie dans un brouillard complet. On découvre ainsi le lac Viti. C'est-à-dire, le "lac des enfers". Sympa...

 Lac Viti et ses alentours

L'ascension du mont Krafla est prévue mais la brume se faisant de plus en plus épaisse, nous renonçons assez rapidement. On repasse donc sous les tuyaux de l'usine géothermique et mettons le cap sur le Leirhnjukur. La glaise continue de s'accrocher à nos chaussures tandis que l'on découvre les fumerolles, leur étrange beauté et leur désagrément olfactif.

Leirhnjukur 

Nous continuons notre périple de la journée en traversant des kilomètres de coulée de lave, entrecoupée de quelques zones de verdure (mousses et lichens).

On s'attaque à la montagne en face de nous. Le sentier, difficile à trouver, monte tout droit sur le flanc de la montagne. Il est plein de gravillons, le vent nous emporte et la montée est donc flippante et raide.

Mont Hlidarfjall 

... et enfin le sommet ! On trouve une caisse style boîte-aux-lettres, dedans, une boîte. Dans la boîte, un sac plastique. Dans le sac, un cahier et un crayon. Dans le cahier, les noms des gens montés jusque là-haut. Et nous sommes les huitièmes de l'année à avoir atteint le sommet !

Au sommet, vue sur le lac Myvatn et le volcan Hverfjall
8

10 août 2017

Journée off mais petite ballade vers Hverfjall.

Donc départ du camping les jambes un peu lourdes de la veille, sur un sentier d'abord presque boisé et protégé du vent jusqu'à ...

 ... suspens...

 ... une coulée de lave !

Et oui! Encore une! On passe ensuite par une grotte remplie d'eau chaude et soufrée : le lieu-dit Grjótagjá.

Grjótagjá 

On poursuit notre route jusqu'au Hverfjall, véritable objectif de la journée. C'est un cratère de un kilomètre de diamètre. ("Le plus large cratère d'Europe à son sommet").

Hverfjall 
9

11-12 août 2017

Akureyri, 2ème ville islandaise.

Population = 18 000 habitants

On est logés dans un camping tout en haut de la ville. Au menu, déambulation dans la rue commerçante, visite du jardin botanique et une bonne bière ...

... et un resto à 18 000 ISK (soit environ 150 €) tout de même ! Gros cadeau des vacances pour se consoler de n'avoir pas pu aller sur l'île de Grimsey.

Miam ! 
10

13 août 2017

Réveil en plein milieu de nos rêves à 6h00 pétante. Le moindre bout de peau qui dépasse est gelé, la tente est pleine de rosée et quand on ouvre la porte, on découvre que l'herbe devant nous est givrée. Pas le temps de se raconter nos rêves, on a du pain sur la planche!

Roulage de duvet, roulage de tapis de sol, rangement de la "littérature", pliage de la tente, fermeture des sacs, et tout cela en à peine 25 minutes.

Un p'tit déj' et direction le port d'Akureyri pour prendre notre bus à 8h00.

Un bus à 8 roues nous charge et premier stop à Hveravellir après 3 heures de piste.

Fumerolles de Hveravellir 

A 13h14, arrêt définitif pour nous à Kerlingarfjöll la "montagne des sorcières" en V.F.

11

14 août 2017

Réveil tranquille, levé tranquille, p'tit déj traaanquille. On se prépare, nous et les sacs, en prenant notre temps, on laisse partir bien devant les copains campeurs-randonneurs et, vers 11h00, on se lance à l'assaut de la rando.

Nous avons un plan du coin assez douteux, qui nous fait pas mal douter ! On démarre par un désert pierres-plein-vent, direction ... ??! Nous allons vers les montagnes et, dès que l'on se retourne, nous avons une magnifique vue panoramique sur toute la vallée et, en prime, un immense glacier.

Après avoir franchi canyons, névés et montagnes, nous arrivons dans une espèce de "vallée géothermique" avec quantité de fumerolles, sources chaudes, terre glaise, ruisseaux. Plus on progresse et plus nous trouvons l'endroit enchanteur et enchanté. On se croirait dans le fief d'un puissant magicien fabriquant ses potions dans une marmite géante à ciel ouvert.

Après cette superbe journée, dernier petit tour dans le camping.

12

15 août 2017

Tiens, tiens!Il a plu toute la nuit...!

Bus pris à 13h25 en direction de Gullfoss. Vous l'aurez deviné... C'est une CASCADE!!! Enfin c'est d'abord : un immense parking, un immense restaurant, un immense magasin de souvenirs, des toilettes pour 300 ISK, une file indienne de touristes à perte de vue. Si on suit les blousons Northface bariolés, les iphones brandis en mode selfie, les papys, les filles en talons, nous avons la chance d'admirer la méga-cascade qui se jette dans l'autre méga-super-cascade. Ça fait de la brume qui arrose, plein d'arc-en-ciel. C'est très beau, mais il y a tellement de gens que c'est difficile d'apprécier la magie du lieu. Cet endroit est un vrai parc d'attraction, le dysneyland du paysage !

Deuxième arrêt: Geysir. Vous l'aurez deviné... c'est un geyser !

Ben voilà. 30 minutes d'arrêt qui nous laissent le temps d'apprécier la majestuosité du geyser qui crache de l'eau super haut toutes les 5 minutes, en faisant sursauter !

13

16-17 août 2017

Ça y est, la boucle est bouclée. Nous voilà de retour à Reykjavik !

Dernières ballades, dernières bières, derniers arc-en-ciel, dernières photos et la fin de la réserve d'ISK (Couronne islandaise).