Une passion que Camille a transmis à Anthony, et maintenant un rêve commun, parcourir le monde et en découvrir ses merveilles mais aussi ses travers. Belle idée, y'a plus qu'à organiser et se lancer!
Août 2017
15 jours
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Les affaires s'entassent... et le projet se concrétise ! 
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Parce que nous pensons que l'avenir ne doit jamais être tracé par avance par la société. .. Nous estimons pouvoir choisir pleinement de découvrir le monde qui nous entoure, sans barrière ni jugement. Pourtant... l'organisation du voyage fut laborieuse et compliquée, tant par tout le côté administratif mais aussi pour tous les achats d'équipements que nous avons du faire.

Il est vrai que j'avais toujours rêvé partir voyager en sac à dos en Asie, les mains dans les poches et les yeux dans le ciel. Malheureusement pour moi, les pays que nous voulons traverser nous on bien vite fait comprendre que les dossiers de visa, particulièrement pour la Russie et la Chine, ne sont pas si faciles que ça à acquérir. Alors, Anthony a recherché pendant de longues journées tous les documents nécessaires, et nous nous sommes remontés les manches.

Le visa chinois validé, nous attendons maintenant avec impatience notre visa russe qui arrivera seulement trois jours avant le départ. Eh oui... Notre avion à destination de Moscou part le 5 septembre, y'a plus qu'à attendre et croiser les doigts surtout !

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Réveil aux aurores, une courte nuit où tout se bousculait dans nos petites têtes d'apprentis voyageurs ! Et c'est tout autant chamboulés que nous nous sommes reveillés. Anthony avait sa check liste qui tournait en boucle, comment être sur de ne rien avoir oublié ? De mon côté, il ne me tardait que de rentrer dans l'avion pour dormir, mais finalement, c'était tellement inconfortable et Anthony qui gigotait dans tous les sens... Ce fut plutôt long et ennuyeux !

Nous avons donc quitté la chaleur pour la froideur et la pluie moscovite ! En effet, après le ciel et la mer d'azur de Girona, nous nous sommes enfoncés dans de grosses couches épaisses de nuages, ne laissant aucune chance au soleil ! L'arrivée fut sereine, malgré le doute et la suspicion lors du contrôle des passeports... Il se pourrait bien que mon visage soit très différent en photo qu'en réalité pour les Russes !

Nous avons pu par la suite, rejoindre Moscou et son métro sans grande difficulté. Les stations avaient bien une allure de palais, notamment la station de kievskiaya qui fut celle de notre arrivée au centre ville. On emprunte une rame de métro dans un sens, puis dans l'autre, et re demi-tour (le contraire aurait été un exploit, en pleine heure de pointe entourés de moscovites au rythme effrené). Puis, une fois sortie du métro, nous avons dû chercher l'hôtel ! Mais avec la pluie, le froid et la lourdeur du sac, nous avons quand même cherché pendant au moins 1h, le plus dur étant de trouver dans quel sens il fallait lire la carte, parce qu'on avait ce coup - ci vraiment pas le courage de faire des détours!

Finalement, nous avons pu trouver l'auberge et après un bon petit repas trouvé au pif, nous voilà prêt pour dormir ! La suite... bientôt !


Ps: on a l'air plus heureux devant notre repas d'un chouette café végé and cat friendly (café receptor, une bonne adresse!).

Grands sourires, mais ne vous y trompez pas... La fatigue est bien là !
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Le réveil en Russie fut à la fois excitant et étrange. Camille avait déjà vécu l'expérience d'être aussi éloignée de notre contrée natale, mais pour ma part, je n'avais jamais été aussi loin, même si par la suite je m'apercevrai bien vite que cette ville est finalement géographiquement très proche de notre vieux continent. Nos affaires étaient bien rangées en sécurité dans de très grands casiers à l'auberge, ce qui nous permettait de nous lancer à la découverte de Moscou en toute sérénité.

Le Loft Hostel 77, très bonne adresse à Moscou.

Premier constat, il fait plutôt froid et le ciel est couvert, ce qui amène une légère pluie, mais par chance, trop faible pour nous mouiller réellement. La journée sera destinée à un grand tour du centre-ville de Moscou. Celui-ci se fait par le biais de grandes avenues où nous croisons un style architectural souvent plaisant, de nombreux parcs à tailles variables et quelques-unes des 7 soeurs érigées sous le règne Stalinien.

Spasibo Mockba !

Partout, on retrouve l'inscription MOSKBA 870, en référence à la coupe du monde de football à venir. Cette ville est très jolie, elle étale sa richesse aux yeux de tous, et en plus, elle est traversée par un nombre incalculable de 4x4 et grosses cylindrées dont les conducteurs adoptent un style de conduite plutôt brut. Notre déambulation nous a conduit jusqu'au centre de la capitale soviétique, et ces monuments hauts en couleurs. Nous avons donc réussi à rejoindre la cathédrale du Christ St Sauveur, de toute beauté, autour de laquelle nous avons appréciés déambuler.

Un bel édifice, mais quel temps !

Puis en longeant le fleuve, nous avons atteint les abords du Kremlin. Le parc qui le longe est très agréable, et la période touristique estivale étant passée, nous n'étions pas noyés dans un flot incessant de touristes, le mois de Septembre est donc une période tout à fait adaptée pour visiter Moscou, avant l'arrivée des premières gelées. La place rouge ainsi que les édifices officiels et religieux qui l'entourent nous ont beaucoup plus, et nous fûment ébahis, mais aussi consternés, par la lumineuse galerie marchande qui la longeait et dans laquelle nous avons fait un petit tour.

Les grands classiques de Moscou et la galerie marchande luxueuse.

Après cela et pour éviter les averses qui commençaient à nous tomber dessus, nous avons pris le métro pour retourner dans notre hébergement, où nous avons déguster les seules nouilles vegan trouvées au magasin et franchement peu appétissantes.

Un des nombreux palais du Peuple !

Après une bonne nuit de sommeil, le deuxième jour de visite commençait. Nous avons décidé ce jour là de plonger dans le centre-ville au travers des rues touristiques, aux nombreuses enseignes et resto-bars internationaux. Nous y avons aperçus les Hommes-panneaux, placés devant les établissements pour en faire la promotion, ce qui s'avère être un métier peu enviable. Nous avons rapidement fait la rencontre d'un groupe de russes faisant une animation traditionnelle dans un espace piéton, sous la mélodie d'instruments à cordes joués par trois musiciennes russes, qui m'ont alors invité à participer à leur jeu. Ce sera vraiment amusant d'importer ces jeux en France, qui sont forts sympathiques et permettent de passer des moments conviviaux et sportifs. Les allées piétonnes s'enchainaient, et nous avons profiter de cette agréable promenade, qui nous a conduit jusqu'à l'ancienne manufacture de jouets soviétiques, aujourd'hui transformée en immense centre commercial en grande partie consacré aux jeux pour enfants. Il a alors été très plaisant de plonger dans cette univers, même si là encore, c'était le luxe à outrance et le dernier étage fast-food était de toute mocheté!

Anthony le touriste, et le grand centre commercial de jouets !

En revanche, le point de vue sur les toits nous a permis d'avoir un aperçu d'ensemble de notre ville hôte, et de nous fixer un nouvel objectif qui était l'une des soeurs stalinienne.

Vue panoramique de la ville de Moscou !
La sœur stalinienne fatale ! Admirez ce ciel !

Peut-être cela fut la conquête de trop pour nous héritier de Napoléon, puisque la douleur en bas à droite de mon abdomen a commencé à se faire ressentir. Nous avons quand même atteint ce point, mais le retour fut laborieux pour moi. A notre retour à l'hôtel l'urgentiste décela assez rapidement un calcul rénal, ce qui avait pour conséquence d'actionner une importante procédure d'appels à l'assurance, au centre hémophilique, à la famille, de programmation d'un passage à la clinique, et surtout, de nous faire rater notre train pour Ulan-Ude. Le lendemain fut donc consacré aux examens médicaux, qui confirmèrent le diagnostic, mais qui nous rassurèrent du fait que le voyage pourrait tout de même continuer à condition de prendre les médocs, de se rassasier d'eau et de se reposer (ce qui semblait largement faisable dans un train). A côté de cette clinique, nous avons pu admirer la grande moscée de Moscou, d'un esthétisme très réussi.

Pour rejoindre les chants d'appel à la prière provenant de la Mosquée, des centaines de personnes défilaient en courant

De retour à l'hôtel, nous avons pu réserver des nouveaux billets de train, qui nous faisaient traverser le pays et atteindre Beijing en 7 jours sans arrêts. Là encore, nouvelle embrouille, nous voulions rattraper le train que nous avions réserver de Ulan-Ude à Pékin, et la meilleure solution s'avéra être de reprendre le même train. Cela dit, le site de réservation le proposait sous un autre numéro de train. Cela fut résolu par les employés ainsi que nos camarades d'auberge, qui furent tous d'une grande aide pendant cette période, puisqu'ils passèrent plusieurs appels pour nous, nous accompagnèrent aux pharmacies et acceptèrent sans broncher nos réservations par demi-journées supplémentaires pour combler ces deux jours de plus, ne sachant pas à chaque fois quand nous allions réellement partir! Le lendemain, c'est donc un peu moins enjoué que nous avons traversé Moscou pour tenter de trouver la poste afin d'envoyer mon dossier médical. Et c'est en pleine fête de Moscou que nous nous sommes embarqués. La rue était bondée de monde, la musique était omniprésente, et les citoyens russes ravis de parcourir la rue Tverskaya sur laquelle avait été disposé de nombreuses reconstitutions de monuments, objets spatiaux et scénes musicales. Ces festivités furent sympathiques à vivre malgrès la situation, mais nous coutèrent plusieurs heures de marche inutiles du fait de nombreux contrôles et rues fermées.

Animation rue Tverskaïa et, au milieu à droite, devanture du magasin d'alimentation le plus chic de Moscou !

Nous avons donc dû nous rendre à la poste centrale de l'autre côté de la ville, et rentrer un peu en retard sur le timing pour se rendre à la gare. Cependant, nous avons pu récupérer nos titres de transports officiels sans encombre, et après un peu plus d'une heure d'attente, nous avons embarquer pour une expérience hors du commun.

Départ avec la compagnie RZD pour un voyage de 7 jours !

Anthony.

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Notre wagon de départ, le n°8

Passer sept jours dans un train, avec quelques arrêts sur le trajet est une première pour nous, surtout qu'en France, entre Perpignan et Toulouse, nous avions l'habitude de bien nous ennuyer dans le train. Mais ici, plus question de ça, il faut s'habituer rapidement et trouver des occupations intéressantes. C'est donc avec des doutes et emplis de courage que nous montons pour le train qui nous fera traverser des milliers de kilomètres pour atteindre notre destination finale : Pékin. Nous embarquons donc le 9 Septembre à 23h55 pour arriver le 16 Septembre à 5h49 à bord du train n°20.

Notre cabine pour les quatre prochains jours.

Ainsi, pour la première partie du trajet, nous pensions avoir une cabine pour deux personnes, mais il s'est avéré que nous étions dans une cabine de quatre, avec pour compagnie, un couple de russe bien typique. Un homme bien musclé mais surtout bien gras et sa jolie poupée russe nous accompagnèrent pendant une journée entière, mais descendirent vite pour nous laisser la cabine pendant deux jours entiers. Les premiers jours dans le train furent étranges mais plaisants, particulièrement pour les premiers paysages campagnards de la Russie que nous découvrions.

Les premiers paysages pluvieux de la campagne russe.

Pour ma part, à chaque fois que je descendais aux arrêts pour fumer, j'ai eu très froid, surtout quand je sortais en tongue !

Sortie précipitée à Omsk où j'ai dû demander en urgence à Anthony de l'argent en plus pour compléter les provisions.

Le soleil n'apparaissait toujours pas et c'est la pluie et les nuages qui nous guidèrent pendant les deux premiers jours. En effet, le climat de la Russie n'est pas vraiment adéquat pour faire pousser des végétaux, et c'est surtout des forêts composées à 99% de bouleaux que nous observons à travers cette vitre sale.

Les forêts que nous avons longé pendant deux jours.

Il existe une différence majeure entre la richesse et le luxe que nous avons découvert sur Moscou, et la rusticité des villages. J'avais toujours imaginé la Russie avec blocs de béton partout. Mais c'est une toute autre réalité que nous observions : étant donné l'immensité du territoire, les forêts sont encore bien présentes, et c'est en bois que les russes construisent leurs toutes petites maisons, afin de ne pas avoir à chauffer un trop grand espace. En plus de cela, les marécages sont très nombreux, et malgré la pluie, nous pouvons observer la vie rurale dans toute sa splendeur !

Les paysages ruraux de la campagne russe.

C'est seulement au troisième jour, lorsque nous longions la Sibérie que le soleil fit son apparition. Quel plaisir d'en profiter quelques instants sur les quais remplis de souvenirs, de nourriture industrielle et de blonds aux yeux bleus. C'est avec étonnement que nous avons remarqué que les vendeurs ambulants n'étaient pas munis de petites étales individuelles, mais étaient confinés dans des kiosques fixes, en béton, ferraille et vitres. Il n'y a qu'à un seul arrêt où j'ai rencontré des vendeuses qui proposaient des poissons séchés en pagaille, triste vie ! J'avais d'ailleurs la lourde tâche de communiquer avec ces russes histoire de complémenter nos repas pendant qu'Anthony gardait nos affaires avec précautions. Ces haltes servaient aussi à se fournir en eau potable, absente dans le train, puisqu'il n'y a que de l'eau bouillie et brûlante, pas idéal pour boire au quotidien, mais parfaite pour le thé et les soupes.

Campagnes et premier coucher de soleil visible.

Sous ce ciel ensoleillé, nous avons découvert les petits potagers présents devant chaque petite maisonnette aux couleurs vertes et bleues. Pour la grande majorité, il n'y avait que des choux qui poussaient, surement quelques fameuses patates russes mais parfois nous pouvions observer des tournesols en fleurs, aussi étonnant soit-il. D'ailleurs, c'est ce jour ci que nous rencontrions Micha et sa maman qui partageraient notre cabine jusqu'à Ulan-Ude. Ces derniers ont débarqués en pleine nuit dans la grande métropole de Novosibirs, tout comme une population asiatique dont quelques chinois avec qui Anthony a pu avoir ses premières discussions dans la langue de l'empire du milieu. D'ailleurs, Anthony, avec sa grosse barbe et sa langue étrangère fit peur au petit garçon qui parti en courant à l'autre bout du wagon. Finalement, il s'est avéré qu'il adorait faire des bêtises, tout comme comploter et s'amuser avec nous, et aimait tester sa maman avec ses "niet, niet, niet" ! Mais ce qu'il semblait beaucoup aimer aussi, c'était de se moquer fort d'Anthony, en éclatant de rires et en le pointant du doigt, dès qu'il prononçait un mot en Russe. Nous avons bien rigolé avec lui, mais sa maman semblait toujours en colère, particulièrement lors de ses coups de fils incessants avec son supposé mari. Nous avons déplorés leur relation qui les amenaient régulièrement à s'échanger des coups de poings. Si à 3/4 ans il commence à frapper sa mère, quel homme deviendra t-il plus tard avec les femmes ?

Campagnes sibériennes.

Au matin du quatrième jour, nous ouvrons les yeux sur le plus grand lac d'eau douce au monde, le lac Baïkal. D'une immensité sans conteste, le climat semblait bien plus clément puisque les potagers étaient de plus en plus grands. Le paysage aussi changeait, avec l'arrivée de quelques reliefs montagneux. Nous avons pu profiter de ses rives pendant trois à quatre heures, et l'envie de plonger dans ses eaux ne me quitta pas jusqu'à ce qu'il disparu sous les forêts bouriates couleur automnale.

Les paysages du lac Baïkal et de ses alentours.

La vallée de Ulan-Ude est surement ce que nous avons préféré, même si finalement nous n'avons pu y séjourner.

Les maisons typiquement bouriates que nous avons quand même réussi à prendre en photo in extremis.

La rusticité des habitations ainsi que les couleurs resplendissantes de l'automne nous ont fait découvrir des paysages majestueux.

Les magnifiques couleurs automnales ressortent certainement moins bien que dans la réalité ! A vous de vous lancer pour les voir !

Autant les couleurs des forêts que les maisons aussi colorées étaient très belles, et c'est d'ailleurs en gare de Ulan-Ude que nous disons adieu à Micha et sa mère pour changer de wagon et rencontrer notre nouvelle colocataire jusqu'à Pékin, une galloise.

Notre nouveau wagon n°1 ainsi que la locomotive qui nous guide depuis Moscou.

Enfin nous pouvions communiquer en anglais, parce que les russes n'avaient pas vraiment de bonnes bases dans cette langue internationale. Anthony a beaucoup discuté avec elle et nous avons bien vite compris que nous avions affaire à une spéciste justifiant l'utilisation des chevaux domestiques comme des outils d'amusement pour l'Homme. Bien refroidie, j'ai largement préféré échanger avec une chinoise revenant de vacances en France et en Angleterre qui était autant douce que gentille.

Le quotidien dans le train plus ou moins sympa, et nos marques pages en cas d'incompréhension totale !

Le cinquième jour nous conduisait lentement vers la frontière russo-chinoise où nous devions patienter pendant de nombreuses heures. Les paysages commencèrent à changer et à se rapprocher de l'image que renvoie la Mongolie. Nous pouvions ainsi admirer les immenses steppes où paissaient de nombreux équidés et bovins, tout comme quelques troupeaux de chèvres. Nous étions heureux de voir ces animaux en liberté dans ces grands espaces, même si leur triste destin nous pinçait le cœur.

Les arbres se raréfient et laissent place aux grandes steppes.

Ainsi, nous sommes arrivés à Zaïbaikal, ville frontalière russe, où nous avons posé pied à terre pour trois heures, le temps que les essieux du train soient échangés pour de plus petits. Accompagnés de la galloise et de la chinoise, nous avons tourné rapidement dans la ville en quête d'un restaurant, mais en vain, et nous avons finalement atterri dans un petit magasin où nous avons trouvé quelques produits végétaux (barres de céréales, cornichons périmés, bananes et du pain russe à un prix dérisoire).

Gare de Zaïbaikal.

Le train près à repartir, des agents russes furent chargés du contrôle de nos passeports, et c'est à nouveau avec méfiance qu'ils nous observèrent tour à tour avec insistance. Le contraste avec les agents chinois fut saisissant, puisque les contrôles furent rapides et effectués avec sourire. C'est dans la ville de Manzhouli que nous avons débarqué pour une attende de 5 heures supplémentaires. Ce fut toute la richesse chinoise qui s'étala alors devant nos yeux, puisque la ville en pleine nuit étincelait de mille feux, tant les gratte-ciels étaient illuminés. La pâle imitation de la Tour Eiffel démunie de relief virait quant à elle au grotesque, mais nous a bien fait rire.

L'attente à Manzhouli où on s'occupe comme on peut !

S'en était enfin fini de la langue cyrillique et bienvenue dans le pays aux milliers de symboles incompréhensibles ! Très à l'aise et très heureux, nous n'avons pas vu passer le temps, que nous étions déjà reparti en direction de Harbin que nous atteignons seulement le sixième jour. Sur le chemin de fer, nous avons croisé quelques espaces naturels, dans la région de la Mongolie Intérieure, avant de découvrir avec stupéfaction des champs de maïs à perte de vue. Quel dommage de ne pas profiter de ces espaces pour y développer une permaculture plus saine et naturelle, mais ceci n'est rien comparé à la succession de barres d'immeubles qui allait s'en suivre. En effet, c'est par centaines que les chinois font sortir de terre ces bâtiments, véritables fourmilières pour ouvriers parmi les champs d'exploitation de minerais, les usines et les centrales à charbons (qui se rapprochent étrangement de nos centrales nucléaires).

Les premières villes chinoises et ses campagnes au productivisme intense.

Notre dernier jour dans le train se déroule rapidement, et nous nous sommes même offert une douche pour la modique somme de 150 roubles (2 euros). La nostalgie des paysages traversés et de ce quotidien dans un wagon de train commence déjà à se faire ressentir et nous profitons de nos derniers moments dans le Transmandchourien qui nous a offert une unique et fabuleuse expérience. Nous envisageons déjà un prochain trajet de Moscou jusqu'à Vladivostok pour atteindre le pays du soleil levant.

Finalement, nous avons découvert des paysages aussi étonnants que merveilleux, et c'est en Chine, plus précisément Pékin où nous débarquons pour une traversée du pays sur un mois. La suite de nos aventures dans quelques temps !

Arrivée à 6h du matin en gare de Pékin. C'est le début d'une nouvelle aventure !

Camille.