Carnet de voyage

Indonésie 2019

25 étapes
16 commentaires
 avec 
3 participants
Voyage en famille à la découverte de Java et Florès.
Août 2019
23 jours
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13 juillet

Les Duts ont envoyé leurs premières photo du Brésil. Bientôt, notre tour.

Nos valises sont presque déjà faites.!


2 août.

J-2, ça picote.

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Anne nous emmène à Roussillon avec le sourire.

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il est midi et notre chère Anne passe nous chercher comme convenu pour nous emmener à la gare. Elle qui vient de revenir du Brésil. je sens qu'elle repartirait bien avec nous. Rien ne me ferait plus plaisir mais bon . . . 13h04 , nous montons dans notre premier train . . . 2 trains , trois trains , un avion et nous voilà Zurich . Il est 22h . Cette première étape et à revoir.

22h30 départ de zurich pour arriver à singapour 11h plus tard il est 17h30 heure locale . On reprend l'avion demain à 8h30 pour Yogyakarta . Alors on profite pour visiter (un peu) Singapour . On switch en english spoken et c'est parti . Métro , centre-ville , Garden by the Bay . Un magnifique spectacle nous est offert dans ce jardin immense et féerique . La ville est schizophrène . Aux relents de business effréné ce superposent calme , nature et propreté . Retour à l'hôtel de l'aéroport pour une nuit de luxe , nous supposons par rapport à ce qui nous attend à partir de demain .

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OUUAAAAAHHHHH (bruit que nous faisons en nous réveillant après 5 heures de lourd sommeil).

P'tit dej copieux puis footing matinal pour attraper l'avion (Isa tu nous en doit une !).

1h30 de vol, ça y est on décolle.

10 heures (GMT + 7). Un petit pas pour l'humanité un grand pas pour les Sachwaux. Isa foule la première le sol indonésien du pied gauche. l'ambiance est chaude et humide comme... chut on est en terre musulmane !!!

57e sortie de passeport... Chouette, c'était la dernière fois. Le taxi XXL nous Bringuebale en deux temps trois mouvements à l'hôtel Yajakarta. Selamat bagi, teramat quasi. L'hôtesse nous accueille avec le légendaire sourire indonésien. Please give me your passport... tiens tiens. Pot de bienvenue, sourire par paquet de 12. Chambre sympa et vue sur les piscine et le jardin tropical. On a vu pire.

Installés, notre mission du matin consiste à trouver des cartes SIM et changer nos euros. On part à pied et on mesure tout de suite la différence avec Singapour. Sortie de l'hôtel, un défi : traverser la rue. Des centaines de scooters, voitures, bus, taxis nous barrent le passage et sont visiblement prioritaires. On l'apprendra plus tard il n'y a pas de limitation de vitesse sur les routes indonésiennes ! Tu traverses et c'est le carnage. Un gentil policier fera rempart de son uniforme. Un quart d'heure nous aura été nécessaire pour traverser la rue.

Nous changeons nos € dans une petite échoppe aussi exiguë que rudimentaire. Deux préposés nous échangent 150 € contre à peu près 2500000 € roupies, que l'on se répartit. Nous voilà tous deux millionnaires ! Chose surprenante, ils sortent tout cet argent d'un tiroir du comptoir. Pas de caméra, pas de porte sécurisée ni coffre-fort. N'y aurait-il pas de voleur en Indonésie ?

Mission numéro 2, l'achat de carte SIM. Il se fait dans une échoppe comparable pour une somme dérisoire. Et cela finit à faire des selfies avec le vendeur et un client qui aura passé une demi-heure à traduire. Le vendeur ne parle pas un mot d'anglais.

Direction maintenant Pranbanan, un ensemble de 240 temples hindouistes du 9e siècle, juste splendide, pas trop de touristes. Nous y passerons 3h.

Nous prenons ensuite un bus piloté comme il se doit à tombeau ouvert direction le quartier touristique de Malioboro. Dans ce bus, je me ferai ouvertement et chaleureusement draguer par 3 étudiantes voilées. Isa et les hommes du bus restent calmes. Nous sommes sur une autre planète. Re-selfies avec ces gloussantes jeunes filles.

Malioboro, à défaut d'être intéressant est un quartier très vivant où nous nous confrontons pour la première fois à la cuisine populaire, assis en tailleur sur des nattes à même le sol. Au menu, viandes improbables et poisson. Isa et Alec se pourlèchent tandis que j'entrevois pour ma part une perte de poids dans les prochaines semaines.

C'est tout pour aujourd'hui.

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Aujourd'hui, journée tranquille. Lever tardif, préparation des prochaines étapes, ballade dans la ville. On en profite pour recharger les batteries.

Demain nous quittons la grande ville vers BOROBUDUR.

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Yogyakarta... C'est fini. On prend taxi à midi donc on en profite pour faire la grasse matinée. Le taxi est à l'heure. 40 kms jusqu'à Borobudur en 2 heures. C'est étonnant, malgré une circulation extrêmement dense, le flux est fluide. Aucun embouteillage, aucun accrochage, aucune incivilité. Il n'y a pas de panneaux de signalisation et pourtant tout se passe bien. Les maires de nos grandes villes devraient voir ça.

Borobudur n'est pas un village très joli. En improvisant une ballade l'après midi, on mesure avec effroi la pollution ambiante.


Demain matin, lever à 3 heures pour voir le Borobudur Sunrise.


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Le réveil sonne à 3 heures. Nous avons 30 minutes de marche pour nous rendre à l'entrée du temple.

Bon... On n'avait pas encore croisé beaucoup de touristes, c'est maintenant.

Le Temple ouvre ses portes normalement à 6h00. Mais un énorme hôtel, le MANOHARA s'est débrouillé pour avoir l'exclusivité du lever de soleil, à 5h00. Il va falloir s'y faire, la matinée puera l'industrie touristique. Mais quel spectacle !

Ce temple à été construit à partir de l'an 800 et ce n'est qu'au 19ème siècle qu'un marchand néerlandais trouve quelques vestiges intéressants. Il décide de creuser et met au jour ce joyau incomparable. Pour mémoire il s'agit du plus grand temple bouddhiste du monde !

Ce lieu pourrait être un havre de sérénité et de spiritualité, même pour l'indécrotable agnostique que je suis. Malheureusement les hordes de touristes (dont nous faisons partie mea culpa) pourrissent un peu l'ambiance.

Midi, nous partons en taxi pour 9h de route vers le volcan Bromo. Ce trajet nous coûtera l'équivalent de 150 € (après avoir réservé on a trouvé le même trajet pour 60€ !).

Nous découvrons enfin la campagne: la route puis l'autoroute sont bordées de rizières, de bananiers et autres palmiers.

Ibnu, notre sympathique chauffeur, as du volant, répond patiemment à nos questions.

On est arrivés vivants à 20h. Ibnu repart en sens inverse pour 8h de route. Et nous prenons possession de notre guesthouse. À 2200 mètres d'altitude on a clairement baissé de standing. Mais tout va bien, on a 3 lits et 40mo de débit pour Alec.

On file "en ville" manger pour 4 € à 3 café compris et on va au lit. Demain lever à 3 heures pour 1h30 de trek vers King Kong Hill.


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Notre homestay tranche vraiment avec les hôtels précédents. Chambre spartiate, douche et WC communs partagés, WC à la turque sans chasse d'eau (un seau d'eau en fait office). Mais propre. Enfin, l'aventure commence.

Au programme: on se lève un peu plus tôt qu'hier. À 3h30 et sans café, nous nous lançons dans l'ascension de la montagne Penanjakan qui fait face au Bromo, son grand frère le Cemeru (plus grand volcan d'Indonésie, très actif), et son petit frère le Batok à la silhouette parfaite. 1h30 de grimpette pour passer de 2200 mètres à 2800 mètres. L'ascension est raide mais facile.Pour Alec en tout cas. Moi je peine au début et Isa à le vertige à la fin. Le soleil se lève et là s'offre â nous le plus beau paysage terrestre qu'il m'ait été donné de voir. J'avais vu un tas de photos de ce que j'avais sous les yeux mais là... Je l'ai sous les yeux et c'est tout autre chose.

A la descente, nous voyons ce qui était invisible de nuit. Se succèdent champs en coteaux et jungle dense. C'est splendide. Les cultures se font sur un sol de cendres où la terre paraît totalement absente.

Nous descendons plus bas que notre point de départ pour rejoindre l'immense caldeira du volcan. Les caldeira sont d'immenses étendues totalement planes et plates entourant les volcans. Elles se forment lorsqu'une éruption extrêmement violente remplie les vallées de lave. En refroidissant cette lave devient la caldeira.

Nous foulons un sol profond de cendres qui finissent dans nos naseaux. Peu cher payé pour admirer les paysages traversés.

Alec gambade et s'arrête (de temps en temps) pour attendre ses parents sales comme des mineurs et soufflant comme des ventilateurs hors d'âge

5h30 auront été nécessaires pour cette rando mémorable.

C'est la fin de matinée, nous partons en taxi vers notre prochaine étape: Banyuwangui.

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7 heures de route pour arriver là. Les distances ne sont pas très longues mais les routes sont peu nombreuses, donc le trafic est intense partout.

Notre chauffeur roule plus vite que le précédent et passe très près des autres véhicules quand il double. C'est très impressionnant mais ici, c'est normal. Nous avons fait 16h de voiture en 2 jours et n'avons toujours pas vu le moindre petit accrochage. Impensable.

Notre guesthouse du jour est pour le moins... Spartiate (7€ pour 3 personnes). Pas de fenêtres dans les chambres, pas d'eau chaude dans les wc-douche sur le palier, lits douteux. La gentillesse de notre hôte est inversement proportionnelle au confort proposé. Nino - c'est son prénom - se plie en 4 pour nous organiser nos futurs déplacements. En discutant avec lui, je remarque son t-shirt "Egypt Nunchaku". Il m'explique qu'il a tenu un petit resto à Alexandrie, qu'il a fait une petite fortune avec les bitcoins entre 2010 et 2018, et qu'il a comme projet de continuer ses études de business à la Sorbonne et d'ouvrir un resto santé à Lyon en 2020. Il y des chances que nous le revoyions aux Barges.

Notre nuit sera complète cette fois, et dès le matin suivant, nous trouvons une autre guesthouse à 25 € (Indah Nusantara). C'est une maison complète avec jardin, terrasse et tout le confort (climatisation, tv, 5 couchages...).

Banyuwangi n'est pas une très jolie ville en soi mais un point central pour visiter quelques lieux exceptionnels (enfin nous verrons cela dans les prochains jours). Et c'est pour nous l'occasion de nous baigner pour la première fois dans l'océan indien. La plage, fréquentée uniquement par des locaux, n'est pas exceptionnelle mais propre. Le sable est noir et l'eau est à 30°. Nous faisons bien tâche ici. Les gens nous devisagent avec bienveillance, tout le monde nous salue "hello", les enfants gloussent sur notre passage et les plus téméraires nous demandent des "checks". Une famille vient même vers nous pour un selfie collectif.

Ce soir, nous avons dîné dans un resto tenu par un suédois. Pizza et salade au menu. Le patron, gros blond patibulaire, ne lèvera pas son cul de sa chaise du repas et ne calculera même pas les clients qui pousseront la porte de son resto. Bon repas mais 0 étoiles sur trip advisor. Tant pis pour lui.

Sur le chemin du retour, dans une ruelle étroite une fête de voisinage à lieu. Une cinquantaine de personnes encouragent bruyamment les participants d'un concours de cuisine.

Je m'approche pour demander de quoi il s'agit, demande si je peux prendre quelque photos, et inévitablement, l'homme au micro m'interpelle et me demande de rentrer dans le cercle. Je m'execute. "where you Come from?", "what's your name ?"... A chacune de mes réponses, les clameurs fusent.

Isa est invitée à son tour pour noter les réalisations des 4 candidats en lice. Nous sortons du resto mais qu'à cela ne tienne... La scène qui dure une dizaine de minutes est bien entendu filmée par 20 téléphones et finira certainement sur YouTube.

MÉMORABLE.

Demain se profile une journée exceptionnelle. Je n'en dis pas plus.



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MMMM..... Ce matin, c'est cool. Obligés de se réveiller juste pour le p'tit dej'. 9h30, une journée que nous attendons depuis des semaines commence.

Après une bonne matinée de bullage nous partons pour Sukamade en 4X4. Daihatsu châssis court, 5 personnes, 3 heures de piste au programme. Derrière, les Sachwaux sont un petit peu entassés. La piste n'est pas difficile mais pour le moins cahotante. Il doit rester quelques bouts de peau du crâne d'Isa au plafond du véhicule.

En route, nous nous arrêtons dans un village de pêcheurs pour une baignade sur une jolie plage. Bien méritée.

2 heures plus tard, nous arrivons à Sukamade. C'est un centre de préservation des tortues marines initié par l'état en 1992. Leur mission: récolter tous les soirs les œufs des tortues vertes sur la plage, les mettre en couveuse naturelle et relâcher les joyeuses petites bêtes une fois écloses.

Afin de sensibiliser les touristes, ils leur permettent d'assister à la ponte chaque soir sur la plage. Nous partons donc à une trentaine à 20 heures sur une plage de rêve au clair de lune. Les consignes sont strictes: aucune lumière, pas de cigarettes, chuchotements de rigueur. Quelques rangers arpentent la plage à la recherche des tortues. Une petite heure d'attente et le signal est donné. Une grosse femelle à été repérée. Elle a déjà pondu, mais nous assistons à son pénible retour à l'eau. Il lui faudra 3/4 d'heure pour parcourir les trente mètres qui la séparent de la délivrance. On encourage silencieusement la bestiole et les applaudissements fusent alors qu'elle disparaît dans l'eau sombre.

Le lendemain, chaque groupe se voit remettre un seau contenant une dizaine d'adorables rejetons tout droit sortis des aventures de Nemo. Direction la plage. Une ligne est tracée dans le sable. Au top, on relâche les bambins qui pour la plupart, sans la moindre gratitude foncent droit vers l'océan. Dans notre équipe, une seule tourne en rond avant de trouver le chemin. Elle nous laisse le temps de sympathiser, nous la prénommons Michel.

Ça y est, une centaine de tortues voguent vers un destin aléatoire. Les enfants sont heureux, les parents sont des enfants.

Préservation, éducation, émerveillement... Moment magique.

Nous quittons la plage pleins de souvenirs pour une autre plage. 1 heure de piste et premiers pas de pilote de rallye pour Alec, petite rando et se profile The Green Bay. C'est une plage tout droit sortie d'un songe d'une nuit d'été.

Nous sommes Leonardo Di Caprio et Virginie Ledoyen.

Retour au homestay de Banyuwangi vers 15 heures. On se couche car cette nuit une autre aventure nous attend.

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La journée commence très tôt. A minuit pour être exact. Plus tôt c'est pas facile. Un taxi vient nous prendre et nous pose au pied du volcan Kawah Ijen. Au pied ? Pas tout à fait. on va dire aux épaules. Nous commençons l'ascension à 1h00. 2h30, le sommet du cratère. Pas très difficile malgré les vapeurs de souffre. Là, il faut que je précise que le volcan est la principale source de souffre d'Asie. Ça picote la gorge.

Il fait nuit lorsque nous entamons la descente dans le cratère. Et quelle descente !.. Point de marches ni rambardes pour guider nos pas. 140 mètres de dénivelé faits de pierres curieusement assez stables. Nous croisons régulièrement les fameux porteurs de souffre du Ijen. Ces hommes récoltent le souffre à coups de barres à mine au fond du cratère, la clope au bec, emplissent des double paniers tressés reliés d'un bout de bois. 70kgs plus tard, hop sur les épaules et roulez jeunesse. Remontée du cratère en évitant les touristes auxquels ils adressent souvent un sourire ou un "selamat malam". Ensuite ils redescendent leur fardeau jusqu'au camp de base', 300m plus bas. 2 fois par jour.

En bas, nous observons équipés de masques à gaz les furieuses volutes jaunes et le "Blue Fire". Ce phénomène est observable à 2 endroits sur la planète. En Islande et ici.

L'air est irrespirable. Maintenant les yeux souffrent du souffre. Nous remontons 4 à 4. Aucun porteur de souffre ne parvient à nous suivre, comme quoi, c'est pas si dur...

Au sommet du cratère nous avons rendez-vous avec le lever du jour qui révèle enfin la beauté incroyable du site. Fumées jaunes, lac vert, ciel bleu, rose, orange. Maintenant les yeux jouissent.

100 photos plus tard, mes deux compères, transis de froid décident de redescendre. Je ne peux m'y résoudre et sort 8 pellicules de plus. Le déclencheur bégaie le zoom va et vient frénétiquement. Je redescend en courant porté par je ne sais quelle éruption sensorielle.

Le retour en voiture est rythmé par les ronflements des 2 compères à l'arrière tandis qu'Eko The Driver m'explique la région.

Arrivée au homestay. Un petit singe domestique s'est libéré de ses liens et nous attend sur le perron. Visiblement, il est venu régler ses comptes avec ces étrangers venus du froid. Une vieille dame tente de le chasser avec son bâton mais il n'en n'a cure. Puis un autre voisin, une voisine se mettent en chasse. J'essaierai moi même d'amadouer le gorille, pomme à l'appui. Il bouffe le fruit, et revient encore et encore. Au moins il n'est plus agressif envers moi. Chouette, j'ai un pote singe...

Nous quittons Java pour Bali cet après-midi. Au revoir Île aux millions de sourires...



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Pas grand chose à dire à propos de Bali malheureusement. Nous avons pris le ferry de Banyuwangi à Gilimanuk, puis 5 heures de taxi jusqu'à Denpasar. Nous nous apercevons qu'en 30 minutes de bateau, nous avons changé de planète sans changer de pays. Java est musulman, Bali est indouhiste. Le contraste est saisissant. En route pour Denpasar, nous apercevons par la fenêtre de la voiture temples et statues bouddhistes et de magnifiques paysages de rizières.

Denpasar.

L'Ibiza asiatique n'a pas grand chose à nous offrir pour le temps qu'on y reste. On s'offre quand même un bon repas européen sur la plage.

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Le petit avion atterrit à Maumere à 14h. À ce moment là, nous ne savons pas où aller. Le seul contact que nous ayons est le numéro de téléphone d'un hôtel susceptible de nous louer des scooters pour parcourir les 550 kms qui nous séparent de Labuan Bajo.

J'appelle. Pas de chance, il ne reste plus de scooters, mais le gars de l'hôtel m'indique un ecolodge qui pourrait nous dépanner. Nous nous y rendrons et la chance revient. L'endroit est parfait pour passer la nuit et il leur reste 2 scooters bien équipés. L'affaire est dans le sac malgré que nous n'ayons pas de permis international.

Le soir même nous allons manger en ville pour nous essayer à la conduite indonésienne. Conduite à gauche, signalisation inconnue, comportement des autres usagers... Un petit peu chaud ! Prudence sera notre leitmotiv à partir de demain.



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1er réveil sur l'île de Florès. Le voyage prend une autre tournure. Avec nos scooters, nos déplacements sont facilités et notre sentiment de liberté encore plus grand.

Nous quittons Maumere vers 11h.

Vaisseau Roadrunner 1: Isa et moi, 1 gros sac à dos, 2 petits sacs.

Vaisseau Roadrunner 2 : Alec, 2 gros sac à dos, 1 petit sac.

Direction Koka Beach. Il nous aura fallu 10 minutes pour nous extirper de la circulation urbaine, et nous voilà bientôt sur la route sinueuse qui nous mène vers la célèbre plage.

Nous prenons rapidement nos marques et les Roadrunners avalent les courbes avec de plus en plus d'appétit. Jungle et villages se succèdent, l'intense trafic de Java n'est plus qu'un souvenir.

Koka Beach s'étale maintenant devant nous. Deux demi-lunes de sable blanc reliées par un énorme rocher, quelques bungalows dont l'un sert de restaurant, c'est exactement ce qu'il nous fallait. Poisson grillé et baignade sont au programme.

Séchés et casqués nous reprenons la route qui grimpe jusqu'à Moni. Par endroits la brume enveloppe les cimes. Je m'attends à voir débouler un gorille à tout moment puis me résonne.

Moni sera notre étape du soir. Nous y rencontrons Jenn, française de la région de Saint Étienne. Elle est partie de France il y a 8 mois pour un tour du monde à la roots qui durera au moins 2 ans. Elle connaît déjà bien Florès, nous donne tout un tas de renseignements sur l'île et nous finissons la soirée à parler voyage aux sons d'un groupe reggae local (excellent soit dit en passant) en dégustant un tout autant excellent repas.

Demain, nous partirons en excursion sur le volcan Kelimutu et ses 3 lacs colorés.


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La journée commence à la cool vers 7h30. Un p'tit dèj, 15 km de scooter, 20 minutes d'ascension jusqu'au premier sommet du Kelimutu, le volcan aux 3 lacs, gardien des âmes. La légende dit que les âmes des défunts trouvent refuge dans un des lacs en fonction de leur âge et de leur personnalité.

Particularité du site: les 3 lacs sont de couleurs différentes. Au sommet une centaine d'indos célèbrent en chansons l'anniversaire de l'indépendance indonésienne, obtenue le 17 août 1945.

Il est 11h quand nous prenons la route vers Bajawa. C'est la première grosse étape en scooter. 175 km de jungle, de villages et d'océan.

Des centaines de "hello" ponctuent notre passage.

La nuit est tombée lorsque nous arrivons à Bajawa. Le temps d'une petite toilette et nous partons manger un succulent repas dans un des nombreux restos du village. Nous y partageons notre table avec Vincent et sa femme japonaise. Il est expatrié auprès de l'ambassade de France à Jakarta. Il nous explique tout un tas de choses à propos de l'Indonésie et je finirai la soirée avec lui dans un bar à chanter au son d'un groupe local, puis dans un petit local où une dizaine d'indos fêtent un anniversaire. La Bintang et l'Arak coulent à flots. Reculée mémorable.

Je rentre seul à pieds au GPS et m'écroule comme une masse.

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3 activités au programme aujourd'hui.

Isa et moi partons au marché et laissons Piccolo dormir.

Ensuite nous partons tous les 3 à Malanage, une source d'eau chaude à une trentaine de minutes en scoot.

L'endroit vaut vraiment le coup. Deux torrents se rejoignent à cet endroit. L'un est froid, l'autre est brûlant, chauffé par le volcan tout proche. Il nous suffit de monter ou descendre le cours d'eau pour régler la température, choisir un endroit calme ou tumultueux pour un massage et profiter... L'eau est limpide, la jungle épaisse.

Un vrai jardin d'Eden avec des fruits de la passion en guise de pomme et un scolopendre géant en guise de serpent. Brrr... Froid dans le dos.

Nous passons là 2 bonnes heures et partons pour Bena, un village traditionnel à quelques encablures de la source.

Le village est habité et les coutumes ancestrales semblent se perpétrer. Je suis très vite invité dans une de ces maisons de bambous à boire un verre d'arach, tandis qu'Isa et Alec restent à l'extérieur un peu malades.

Alec est sceptique sur le côté authentique du village mais bien que nous devions nous acquitter d'un droit d'entrée et que les villageois exposent leurs itaks pour se faire quelque sous, nous apprécions le lieu paisible et beau.

Le bain chaud nous a rendu un peu apathiques et ajouté à cela nos quelques soucis intestinaux, nous rentrons à l'hôtel pour une fin de journée tranquille.



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Au revoir Bajawa, Ruteng nous voilà...

150 km d'asphalte à trous nous attendent. Les 50 premiers nous mènent vers l'océan, douce carotte pour l'équipage. La confiance aidant, on enchaîne les virages avec de plus en plus d'assurance, de vitesse et d'angle. Un virage à droite pris un peu trop vite me rappelle à l'ordre. Le marche-pied de Roadrunner 1 touche le sol, les 2 roues glissent sur quelques centimètres. Isa n'a rien senti mais la raison m'encourage à baisser le rythme.

Ça y'est nous touchons l'océan où nous faisons notre pause déjeuner en observant les pêcheurs. Un spectacle étonnant à 50 mètres du rivage. Ils jettent le filet en décrivant un cercle avec le bateau. Il sont trois sur l'embarcation, le cercle mesure une vingtaine de mètres de diamètre. A peine ont ils fermé le cercle qu'ils commencent à relever le filet à la force les bras. L'opération au total leur demande une petite demi-heure. À vue de nez 200 kgs de poisson sont pris au piège. Efficacité artisanale. Ils repartent vendre leur récolte au marché tout proche.

La route continue vers Ruteng. Là bas nous attendent les fameuses rizières en toile d'araignées.

Nous n'avons rien réservé et il nous faudra 2 essais pour trouver notre nid du soir. Nous repartons pour voir le coucher de soleil sur les rizières. Nous en trouvons rapidement mais elles sont tellement étendues que l'on ne voit pas bien leur forme si particulière. Nous voudrions trouver un point de vue en hauteur, et comme d'habitude une âme charitable nous vient en aide. C'est une Soeur indonésienne qui nous guide d'abord vers un lieu de culte franciscain puis demande à un homme du village de nous accompagner jusqu'à un point de vue à une vingtaine de kilomètres.

Vue imprenable sur une centaine d'hectares de rizières aux formes réellement inhabituelles. Les nuages sont malheureusement de la partie et je n'aurai pas mon coucher de soleil.

Qu'à cela ne tienne, nous rentrons dîner en ville pour le meilleur repas indo du séjour (pour le moment).

La dernière rencontre de la journée fut délicieuse. Des groupes d'adolescents en formation de tourisme sillonnent la ville pour demander aux touristes de parler anglais avec eux. Ceux qui nous accompagnent jusqu'à l'hôtel ont entre 14 et 17 ans et font visiblement leurs devoirs du soir avec beaucoup d'enthousiasme. Ils feront à coup sûr d'excellents guides.

Nous dormons encore ce soir là pleins de belles images en tête.


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C'est la dernière étape de notre périple en 2 roues, celle qui nous mène aux confins ouest de cette magnifique île qu'est Florès. Plus courte (130 kms), elle est pour moi la plus difficile, compte tenu de la route, succession de pentes très raides entrecoupées d'épingles à cheveux très rapprochées. La chaleur y est aussi la plus forte du voyage.

Nous traversons des zones très rurales où les odeurs puissantes de café et de clous de girofle accompagnent les nombreux étalages posés à même la chaussée.

Une longue portion très plate et rectiligne, la seule de la transflorès, puis à nouveau un dernier massif raide et nous arrivons à Labuan Bajo en milieu d'après midi.

Les hébergements sont ici plus chers qu'ailleurs sur l'île à cause du caractère plus touristique du lieu. Par ailleurs sans grand intérêt, la ville est le point de départ des croisières et plongées organisées dans l'archipel des Komodo, haut lieu local pour la plongée, le trek et bien entendu la visite des îles de Komodo et Rinca uniques endroits au monde où l'on peut observer les impressionnants Dragons de Komodo. Nous posons finalement nos valises à l'hôtel où nous devons rendre les scooters.

Une douche rapide et nous chevauchons à nouveau vers la plage. La vue est splendide. Les fameux 2 mâts en bois qui servent aux croisières sont au mouillage dans la baie. Et puis... C'est le drame. La plage est jonchée des dechets rejetés par l'océan. Du plastique à perte de vue sur la bande de sable fin.

Triste.

Nous avisons une longue jetée qui nous permettra tout de même de nous baigner à l'abri de ce spectacle désolant. Une bonne session de plongeons de différentes hauteur nous fait oublier notre tristesse.

Le soir venu, il nous faut organiser la journée du lendemain. Nous avons un impératif: prendre un bateau en fin d'après-midi pour notre île déserte, l'île aux pirates. On opte finalement pour une journée snorkeling en bateau.

Alors que nous commençons nos recherches, nous tombons sur Charlotte, Xavier et leur deux fils Alix et Marin. C'est une famille que nous avons rencontré à Maumere et retrouvé à chaque étape de notre périple. A chaque fois nous échangeons nos expériences quelque peu différentes de notre voyage.

Ils sont sur le point de réserver un bateaux pour le lendemain. Ils sont 4, le bateaux peut accueillir 10 personnes. Ils nous proposent de nous joindre à eux, ce que l'on accepte volontier. Le départ est prévu pour demain 7 heures.

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6h00. Nous nous séparons des Roadrunners. Les fidèles destriers nous aurons amenés à bon port sans jamais rechigner à la tâche.

Nous retrouvons les 4 z'amis à la boutique et embarquons sur une coque en bois confortable. Nous sommes 7 pour 10 places, plus l'équipage composé de 4 indos aussi sympa les uns que les autres.

Au programme, snorkeling, les Dragons de Komodo et re-snorkeling.

La coque en bois file étonnamment vite vers le premier site. Le gros moteur diesel donne tout se qu'il a dans un vacarme landroveresque. Nos échanges avec nos nouveaux amis sortent maintenant du cadre de notre voyage. Les enfants nous régalent de leur bonne humeur.

Maintenant le moteur baisse d'un ton puis se tait. Nous accostons sur l'ère une plage de sable fin cette fois immaculée. Palmes, masques et tubas, nous voilà arnachés. L'eau est limpide'et la diversité de coraux et poissons nous émerveille déjà. Profusion de formes et de couleurs. Le pied. Un peu plus tard, Alec et moi partons à pied sur une langue de sable juste immergée de quelques centimètres. Les raies pastenague détallent à notre approche.

Le bateaux repart maintenant pour l'île de Rinca. C'est l'île aux Dragons. Nous avions d'abord envisagé de ne pas suivre nos amis dans ce parc payant. Nombre de témoignages sur Internet nous avaient quelque peu refroidis (usine à touristes, animaux apathiques...). Finalement nous changeons d'avis. C'est le seul endroit au monde où l'on peut observer ces reliques de la préhistoire, ce serait dommage... Et bien nous en a pris. Avant même l'entrée du parc un premier Komodo nous accueille. Il lézarde à une cinquantaine de mètres mais malgré la distance nous nous rendons bien compte de l'énormité du bestiau. 2m50 de long, ça fait un joli gekho.

La visite du parc se fait en suivant un guide. Les consignes de sécurité sont strictes. Les Dragons sont des animaux sauvages qui dévorent des cerfs au p'tit dèj et malgré leur apparente apathie, ils peuvent courir à 30 km/h. Le guide nous explique tout sur leur mode de vie, c'est passionnant. Cerise sur le gâteau, nous ne croisons aucun autre touriste pendant le parcours d'une heure trente.

Nous reprenons la mer vers le second site de snorkeling alors qu'un crocodile marin sort de la mangrove en bondissant hors de l'eau...

Le second snorkeling est encore plus beau. Le corail s'étale à perte de vue dans 3 mètres d'eau. Seules les tortues supposées être là feront défaut.

Au retour, le bateaux nous dépose sur notre île aux pirates. Nous quittons Charlotte, Xavier, Alix et Marin qui continuent vers Labuan Bajo. Il est fort probable que nous reverrons cette délicieuse petite famille qui habite l'Ain.

L'ile est comme sur le dépliant: quasi-déserte, ambiance cool, musique comme dans ma playlist. Les clients sont européens, le personnel indonésien. Ici le voyage prend fin, les vacances commencent.

C'est un eco-village dont nous apprécierons bien des aspects durant les 3 prochains jours.

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1 - L'île

Semayur Kecir est une petite île au nord de l'archipel des Komodo. Un petit resort au sud, une dizaine de maisons juste au dessus du resort et le camp des Pirates au nord-ouest. Et l'océan pacifique autour. 35°c dans l'air, 30°c dans l'eau.

2 - le camp

Accessible uniquement par bateau. Une longue jetée mène au camp. Construit de matériaux renouvelables tout ici est eco-responsable excepté le petit bateau de plongée. Cela nous change du reste de l'Indonésie.

Un local matériel de plongée, un bar restaurant, des huttes, un dortoir, des sanitaires, un bungalow administratif, tout cela réparti à flan de montagne. La déco se résume aux thèmes des pirates, de la mer et de la bière.

3 - la journée type

Lever 6h30. Départ pour 2 plongées le matin. 8 plongeurs sur le bateaux + 2 guides + 2 hommes d'équipage. Retour au camp vers 11h. Repas façon buffet à volonté.

L'après-midi est libre. Pour notre part, il aura été fait de siestes, petites ballades le long de la côte, rédaction des carnets de voyage, jeux de cartes, échanges avec d'autres pirates...

Vers 18h, le bar se réveille. Bonne musique, bière.

20h, le repas. 22h ou un peu plus, douche, bungalow, dodo.

4 - les plongées

Peu profondes (environ 20 mètres), elles ont toutes été au moins superbes voire exceptionnelles. Personnellement, je n'avais jamais vu autant de corail et d'espèces différentes. La plupart du temps (5 plongées sur 6), ce seront des plongées derivantes. En effet, les courants sont très forts. Dès l'immersion les palanquées sont emportées sur une autoroute bordée de milliers de poissons. Pas de palmage. Puis nous trouvons un versant abrité sur lequel nous remontons en zigzag jusqu'au palier.

A propos de la vidéo ci-dessus : on y voit effectivement un requin pointe blanche peu timide qui s'est laissé approcher. Malheureusement, lors de cette première plongée, le boitier de la caméra s'est rempli de condensation et j'étais obligé de cadrer au pif. résultat raté. Comble de malchance, c'est au cours de cette 1ère plongée que l'on a aperçu le plus de requins et les autres images sont encore pires !

Pour compléter le chapitre Malchance, nous n'auront pas vu en 6 plongées du matin les raies Manta si fréquentes dans le coin. Les plongeurs de l'après-midi auront nettement plus de chance, y compris en snorkeling.

Les espèces observées sont si variées qu'il est impossible d'en faire une liste exhaustive (d'autant plus que nous n'en connaissons pas tous les noms) mais les plus marquantes seront les requins pointe blanche ou noire, les raies pastenagues et aigle, un serpent de mer (en fait une anguille-serpent), des napoléons, des clowns, des murènes et bien sûr les tortues tellement nombreuses et peu farouches qu'on ne les voyait même plus.

Puis nous remontons sur le bateau, l'équipage nous sert thé ou café, bananes et biscuits et en avant pour la seconde immersion.

Ici, le personnel est au petits soins. Hors de question de porter le matériel, on enfile les palmes et plouf..

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Nous avons quitté notre île aux pirates cet après-midi. Non sans un petit pincement au coeur tant là-bas la vie est douce.

Un sac à dos sur le bateau attire notre attention. Il en dépasse... Une baguette de pain ! Nous nous interrogeons sur ce que le sac peut contenir d'autre. Un appareil à raclette, du fromage et de la charcuterie, peut être ?... N'y tenant plus, je demande à qui appartient ce sac au trésor. C'est un couple de jeunes anglais qui sans attendre nous proposent de rompre le pain. Un peu rassi, sans rien dessus, il fait du bien à nos papilles.

Tandis qu'Alec part faire une petite sieste sur le deck supérieur, nous passerons le reste de la traversée à discuter avec les Grands Bretons. Tout y passe : gastronomie française et anglaise, drone (ils en ont un avec lequel ils font de superbes images), Brexit, gilets jaunes, écologie, politique économique européenne, voyages passés et en cours... Comme tous les autres ces touristes là sont ravis de leur expérience indonésienne.

L'accostage au port de Labuan Bajo nous révèle l'étonnante dextérité de ces marins aux pieds nus. Notre long bateau se faufile entre super tankers et bateaux de plongée comme un taxi dans le trafic de Yogyakarta. Sans jamais toucher, chapeau bas.

Le soir venu, nous relouons 2 scooters pour les 2 jours qui nous restent à Labuan Bajo. 9 euros en tout. Ces tarifs vont me manquer.



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La journée s'annonce tranquille. Elle commence par un saut à la "bakery" du coin pour acheter une baguette, du camembert (australien) et quelques autres mets pour le pique nique de midi. Alec trouve même de la vache qui rit et du Babybel !

Nous nous rendons ensuite à la plage publique, celle fréquentée par les indos. Des dizaines de groupes d'amis ou de familles y sont déjà installés lorsque nous arrivons. Et presque tous ont allumé un feu pour le barbecue.

Hommes et enfants barbotent. Quelques femmes, épaules couvertes participent à la baignade. Pour notre part, l'eau est trop chaude ! Il faut en effet marcher plusieurs centaines de mètres pour trouver un peu de profondeur. Ce sera pique-nique et sieste.

Nous sommes les seuls occidentaux sur cette grande plage. Mais à part quelques regards amusés, personne ne fait attention à nous.

Je fais quelques clichés, donne nos 3 paires de lunettes de natation à des enfants qui exultent comme s'ils avaient les félicitations au bac, puis nous enfourchons nos destriers pour une session shopping souvenirs en ville. Au fait : rien ne vaut notre baguette et notre camembert.

Nous irons admirer le coucher de soleil sur une colline, love Hill, rendez vous autant des touristes que des locaux : anglais, français, italiens, chinois, espagnols, indonésiens, tout le monde est réuni pour admirer les beautés que nous offre mère Nature.

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La dernière matinée est consacrée au shopping d'avant départ. Isa et moi partons en ville acheter quelques bricoles et profiter u'e dernière fois de l'ambiance sur le marché au poissons. Zut. Le matin, pas de poisson. Pas grave.

Nous rendons les scooters, prenons un dernier repas (grec), et filons à l'aéroport prendre notre 1er avion pour Denpasar à Bali.

Nous avons eu le temps de profiter de cet aéroport. Comme si Florès ne voulait pas nous laisser partir, l'avion à 2h30 de retard.

1h30 de vol et nous voilà à Bali. Ici, l'agence nous avait réservé un hôtel 4 ✨. Alec adore, Isa aime bien. Pour ma part, je le trouve trop impersonnel par rapport à ce que l'on a vécu jusqu'à présent.

D'ailleurs - il s'agit là d'un avis qui n'engage que moi - le côté hyper-touristique de Denpasar me déplaît fortement, je n'aurai aucun mal à partir demain matin en me faisant toutefois une promesse: nous reviendrons un jour visiter la vraie Bali.


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Nous avons donc quitté Bali ce matin à 9 heures. 2 heurs plus tard, nous revoilà à Singapour, déjà visitée à l'aller. Cette fois, l'escale ne dure que 7 heures et nous décidons de visiter... l'aéroport !

L'aéroport de Singapour - Changi a été élu en 2018 "Meilleur aéroport du Monde" pour la 6ème année consécutive. Les avions y attérissent, en décollent, mais ce n'est pas tout. C'est une ville à lui tout seul. Il a été conçu pour que les escales les plus longues deviennent trop courtes. Et c'est réussi.

Outre les centaines de magasins, restaurants, cinémas, piscines, salles de jeux et j'en passe, de nombreuses attractions sont proposées en accès libre. Jardin aux papillons, jardin des orchidées, des cactus, des nénuphars... Une visite gratuite de 2h30 de Singapour est même proposée aux passagers en transit.

Mais le clou du spectacle est sans conteste le "Jewel". Il s'agit d'un hall immense en forme de champignon ou a été recréée une forêt tropicale et au centre duquel coule la plus grande chute d'eau intérieure du monde. Haute de plus de trente mètres, elle confère au lieu son aspect exceptionnel. C'est une prouesse architecturale et esthétique sans égale.

Les 7 heures d'escale seront passées en un clin d’œil et le moment est venu de quitter l'Asie.

Avec regrets...

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Autant vous le répéter tout de suite : notre fils et nous avons ADORE ce voyage en Indonésie.

Pour une première en Asie, nous avons apprécié :

  • l'hospitalité et la gentillesse des indonésiens,
  • les paysages traversés,
  • la diversité des cultures et religions ainsi que le Vivre Ensemble
  • le dépaysement,
  • la faune sous marine,
  • les plages de rêve,
  • le coût de la vie locale,
  • la facilité globale de se déplacer, se nourrir, s'héberger

Nous avons moins apprécié :

  • le prix du billet d'avion et le temps de trajet (mais on s'y est pris comme des manches),
  • pas assez de temps sur place (mais il parait qu'il fallait bien rentrer un jour),
  • quelques trajets internes un peu longs,
  • la gestion locale des déchets qui j'espère s'améliorera,
  • et pis c'est tout... Je chipotte.

Nous remercions :

  • ABSOLUMENT TOUTES les personnes croisées sur place,
  • nos amis et familles qui se sont inquiétées lorsque nous ne donnions pas de nouvelles,
  • notre pet-sitteuse qui s'est si bien occupée de notre deuxième enfant à poils pendant 3 semaines.