Ce matin 7h nous partons de Sainte Anne avec un petit bâteau direction Marie-Galante.
L'île est également surnommée "la Grande Galette" en raison de sa forme circulaire et de son terrain plat, elle est parsemée de champs de cannes à sucre et d'anciens moulins.
La population est de 11000 habitants, repartie dans 3 principales bourgades (Saint Louis, Grand Bourg et Capesterre).
Après une traversée d'une petite heure nous arrivons à Saint Louis, début de notre excursion.
Premier arrêt à l'habitation Roussel-Trianon
Visite de Grand Bourg et de son église
Direction l'écomusée de la maison Murat (malheureusement toujours fermé en raison de la pandémie). Cette habitation fut la plus grande plantation des antilles avec ses 307 esclaves.
On passe devant la Mare au Punch
La mare au Punch a été le théâtre d’un événement majeur qui a marqué l’imaginaire marie-galantais et donné son nom à la mare. Cette mare faisait partie intégrante de l’habitation Pirogue.
L’événement intervient dans la nuit du 24 au 25 juin 1849 soit une année après l’abolition de l’esclavage lors de la première élection législative à laquelle participent les nouveaux affranchis. Deux listes antagonistes s’opposent alors : celle de Victor Schœlcher et Perrinon, abolitionnistes et celle de Bisset et Richard, soutenus par Théophile Botereau Roussel Bonneterre, vieille famille de Marie-Galante, propriétaire de l'usine de Pirogue mais aussi maire de Grand Bourg campagne.
Au cour de l'élection Jean-François Germain, ancien esclave, affranchi, se rend compte d’une supercherie dans les bulletins de vote. Les seuls bulletins distribués aux nouveaux affranchis illettrés, n’étaient qu’au nom de Bisette et Richard, partisans du maire en place.
En représailles, la mairie de Grand Bourg est brûlée. La population déverse dans la mare, toute la production de sucre et de rhum de l’usine de Pirogue d’où l’appellation « mare au Punch ». Le maire et sa famille prennent la fuite.
Direction la rhumerie Bielle une des distilleries de rhum de l'île pour une visite.
Petite annecdote : Il y a la distillerie Poisson qui fabrique le rhum Labat
La distillerie Bielle est fondée à la fin du XIXeme siècle.
Cette distillerie ne possède pas de champs de cannes à sucre, elle achète la matière premières aux agriculteurs de Marie-Galante. Le prix de la tonne de canne à sucre varie en fonction de la teneur en sucre. Plus la teneur est élevée plus le prix est élevé.
Pour fabriquer un rhum, il y a plusieurs étapes à respecter. Les cannes à sucres seront coupées 2 fois dans les broyeurs afin de récupérer le maximum de jus de canne. Puis, le jus récupéré sera fermenté. Ensuite, vient la distillation en colonne.
Pour la conception de leurs rhums vieux et de leur Rhum Blanc Premium, Bielle distillera une seconde fois en alambic. Cette double distillation permettra d’affiner le rhum et de renforcer la rondeur. Puis, les rhums blancs seront stockés en cuves en attendant ainsi la mise en bouteille. Pour finir, les rhums blancs destinés au vieillissement seront stockés dans des fûts. Il ne reste plus qu’à patienter.
Nous reprenons la route pour découvrir le site de Gueule Grand Gouffre
Cette bouche béante à ciel ouvert, formée suite à l’éboulement de la voûte calcaire dans les entrailles de la terre, vous offrira une vue plongeante et vertigineuse de 50 m de hauteur sur un trou obscur. Même si des barrières en bois vous empêchent d’approcher trop près de ce précipice pour votre sécurité, vous éprouverez néanmoins de sensations fortes en voyant les vagues se fracasser sur les flancs des falaises et en entendant la mer bouillonner au fond du trou.
On fini le tour de l'île pour rejoindre notre restaurant les pieds dans l'eau
Après un excellent repas, nous reprenons notre bâteau pour aller faire de la baignade masque et tuba.
Même Didier se jete à l'eauRetour à Sainte Anne en fin de journée avec une mer d'huile. Ce fut une merveilleuse journée, la météo parfaite, une superbe île, une formidable ambiance, un skipper au top.