Dimanche 18 février 2024
En terme de conduite, chaque pays à ses spécifications. Faisons le point sur les réseaux routiers, les points de ravitaillement et les bonnes pratiques à respecter le long des routes que nous allons emprunter.
Le permis de conduire
Première bonne nouvelle, notre permis de conduire français est accepté dans tous les pays que nous traverserons. Pas d'inquiétude à avoir de ce côté là. Bien sûr, il faudra l'avoir avec soi, tout comme la carte grise du véhicule et une attestation d'assurance en cours de validité. Il faudra également prévoir de faire des copies numériques de tous nos documents administratifs, en cas de perte ou de vol. Pour des raisons pratiques, Pépé en profitera peut-être pour remplacer son permis de conduire papier par un permis format carte de crédit, plus facile à transporter.
Le réseau routier
Deuxième bonne nouvelle et pas des moindres, l'excellent état du réseau, ou plutôt des réseaux routiers que nous emprunterons. Bien que situés très au nord, et malgré la date tardive de notre voyage dans la saison, la neige n'est à priori pas à redouter, du moins pour circuler, même si nous ne sommes pas à l'abri de trouver quelques routes de montagne fermées ici ou là.
Le réseau routier islandais est cependant différent des autres : En effet, il faut compter 30% du réseau routier goudronné, les 70% restant étant soit gravillonnés soit sous forme de pistes. La route N°1 dite route circulaire fait le tour de l'île (1350 Km) et ne pose en général aucun problème quelque soit la saison. Les routes à deux chiffres correspondent aux routes principales, les routes à trois chiffres aux routes secondaires généralement interdites aux véhicules non tout-terrain.
Pour connaître l'état des routes il nous faudra consulter régulièrement les différents sites nationaux comme vegagerdin.is ou umferdin.is pour l'Islande, ou encore vegvesen.no pour la Norvège.
La conduite
Troisième bonne nouvelle : Sur l'ensemble de nos destinations, la conduite se fait à droite, pas danger de se tromper dans les ronds-points, mais attention tout de même car la priorité à droite n'est pas forcément la règle et dans certains pays, notamment en Suède, il n'est pas interdit de dépasser par la droite. Toujours en Suède, et principalement dans les régions du nord, là où le trafic est très peu dense, il est même conseillé de rouler au milieu de la route pour ne pas percuter les animaux sauvages qui ont la fâcheuse habitude de traverser quand on ne s'y attend pas.
Dans bon nombre des pays traversés, les feux de croisement doivent obligatoirement être allumés, de jour comme de nuit, alors autant prendre de bonnes habitudes dès le départ, y compris en France.
Enfin, quelque soit le pays, le port de la ceinture est obligatoire pour tous les passagers, ce qui ne bousculera pas beaucoup nos habitude à ce sujet.
La vitesse
Les limitations de vitesse ne sont pas uniformes selon les pays, mais d'une manière générale, il sera bon de se conformer aux règles suivantes : 110 Km/h sur autoroute, 80 Km/h sur les routes principales, 50 Km/h en agglomération et 30 Km/h dans les zones mentionnées comme telles. En respectant ces limitations, nous ne devrions pas être inquiétés par les radars, nous économiserons du carburant et aurons tout le temps pour admirer les magnifiques paysages que nous traverserons.
Gardons à l'esprit que nous serons en vacances, nous ne serons donc pas pressés.
La signalisation
Globalement, tous les codes de la route se ressemblent, même s'il existe quelques particularités nationales. Bien qu'en général les pictogrammes soient plus ou moins explicites, la plus grosse difficulté résidera dans la traduction des mots y étant associés. Attention, Danger, Interdit, sont des mots qu'il faudra connaître par cœur et dans toutes les langues. Attention également aux couleurs qui peuvent varier d'un pays à l'autre. On trouve assez facilement sur internet la liste des panneaux les plus courants pour chaque pays, il sera bon de s'y référer régulièrement et ce qui vaut pour les panneaux vaut également pour la signalisation au sol.
Notons qu'en Islande, mais aussi dans les régions du nord de la Norvège ou de la Suède, il y a assez peu de panneau de signalisation indiquant un danger ce qui oblige à rester concentrer sur sa conduite.
Le carburant
La transition écologique entamée en Europe commence à avoir des répercutions importantes. La Norvège est par exemple très impliquée dans la conversion de son parc automobile en tout électrique. Bientôt, il deviendra difficile de rouler avec un moteur diesel.
Pour l'heure, pas d'inquiétude, on trouve des stations-services distribuant du gazole à peu près partout le long des routes que nous emprunterons et bien évidemment principalement dans les zones urbaines. Attention tout de même aux distances qui les séparent. Elles peuvent parfois être espacées de plus de 100 km les unes des autres, mieux vaut faire le plein plus souvent (dès la moitié du réservoir atteinte) pour être sûr de ne pas tomber en panne.
La plupart des stations-services sont en libre-service et il se peut que le paiement par carte bancaire soit le seul autorisé. Bien évidemment les prix varient d'un pays à l'autre, voir d'une région à l'autre et parfois plusieurs fois dans la même journée. Comme pour l'état des routes, il ne faudra pas hésiter à consulter les sites internet qui renseignent sur le prix des carburants.
Les péages
Là encore, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne.
Par exemple, seules les autoroutes françaises sont payantes et s'il n'y en a pas en Islande et en Norvège, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark ou en Suède c'est la gratuité qui est de règle. Il ne faudra donc pas hésiter à les emprunter, car rouler à vitesse constante permet de réduire sa consommation de carburant.
Si la Norvège compte peu d'autoroutes, il y a par contre bon nombre de ponts, de tunnels et de ferrys payants. Le paiement peut se faire sur place et de façon, mais il est tout de même conseillé de s'inscrire sur un site "percepteur de péage" pour que cela se fasse automatiquement (https://www.autopass.no/en/user/foreign-vehicles/) . Il nous faudra étudier la question plus profondément et suffisamment en avance pour commander et recevoir la carte avant de partir.
Les équipements obligatoires ou facultatifs
Nous l'avons déjà mentionné, et c'est une évidence, nous devrons avoir avec nous tous nos documents (pièce d'identité, permis de conduire, carte grise et attestation d'assurance).
Nous devrons également avoir à bord : un gilet jaune de sécurité par personne, un triangle de signalisation, un disque de stationnement, une trousse de secours et même un extincteur.
Prévoir également : un crochet et une longue corde de remorquage ne serait-ce que pour éviter la mésaventure vécue dans les Ardennes. Prévoir aussi : une pelle de déneigement, un grattoir à givre et un jerrican à carburant pour éviter la panne sèche.
Concernant les pneumatiques, il faudra chausser le camping-car de pneumatiques spécial hiver, à faire monter avant le départ.
Les spécificités nationales
La Suède impose que le pays d'origine soit mentionné à l'arrière du véhicule. Prévoir donc d'apposer un "F", même si celui-ci figure déjà sur la plaque d'immatriculation.
En Islande, les moutons sont en liberté et peuvent surgir à n'importe quel moment, mieux vaut rester vigilent. Egalement source de danger, le vent peux parfois dépasser les 120 Km/h, il faudra donc faire attention au vent de travers pouvant provoquer des embardées et retenir les portières à leur ouverture.
Toujours en Islande, la conduite hors-piste est strictement interdite.
En Norvège, mieux vaut respecter les distances de sécurité car la police veille régulièrement à ce qu'il y est au moins 5 secondes entre deux véhicules en hiver et comme en Islande, des animaux sauvages (Rennes, cerfs, élans) peuvent surgir à tous moments, pour notre plus grand plaisir.
Prochaine étape : J-560 - Semaine 02 : De MIDWOLDA à HIRTSHALS