Voici la seconde partie de notre visite de Nancy, je vous propose une suite des lieux Art Nouveau à Nancy

Pour cette seconde partie (la première partie est à retrouver ici), je vous propose de nous concentrer sur le centre ville de Nancy :

En 1871, à la suite de la guerre franco-allemande de 1870, la ville de Nancy reste française tandis que l'Alsace et le département de la Moselle, avec notamment Strasbourg et Metz, sont rattachés à l'Allemagne par le traité de Francfort.

Nancy connaît alors une période de prospérité et un nouvel âge d'or culturel. C’est dans ce contexte que se développe l’Art nouveau à Nancy : à travers les établissements de commerces et les banques de centre-ville, l’École de Nancy grave dans la pierre, le métal, le verre et le bois l’esprit de la bourgeoisie nancéienne de l’époque.

Où : 5 bis, Avenue Foch

Les Magasins réunis de style Art Déco est une ancienne chaîne française de grands magasins développée à partir de Nancy et qui s'implanta principalement dans le Grand Est de la France. Avec plus de 12 000 m2, le magasin de Nancy fut le plus grand magasin de province jusqu'en 1965, lorsque furent créées les Nouvelles Galeries à Lille. Plus de photos dans le carnet dédié à l'Art Déco à Nancy.

Où : 2, avenue Foch

Où : 4, place Maginot

Lorsque L’Excelsior voit le jour en 1911 à l’initiative de Louis Moreau, brasseur de Vézelise, L’Est Républicain salue immédiatement « l’ouverture d’un nouveau et splendide établissement public » présenté d’emblée comme voué à « une brillante et fructueuse carrière ». L’Excelsior aurait pu disparaitre pendant les Guerres Mondiales et les différentes restructurations urbaines de Nancy, mais la brasserie a su résister notamment grâce à l’intervention de Maurice Rheims dans les années 1970. Et aujourd'hui elle est un monument incontournable de Nancy tout en alliant gastronomie, histoire et Art Nouveau;

: 50 rue Henri Poincaré

L'immeuble de rapport de Charles Margo est l'une des rares œuvres architecturales d'Eugène Vallin, mieux connue pour son travail d'ébénisterie. Architecte : Eugène Vallin (1856-1922)

86, rue Stanislas

Construite entre 1906 et 1908, inaugurée en juin 1909, la Chambre de Commerce et d’Industrie est imposante de par sa remarquable façade sculptée, ses ferronneries et vitraux ciselés, et sa marquise splendide bleu turquoise. On doit la réalisation de cet impressionnant édifice aux architectes Louis Marchal et Émile Toussaint. Le bâtiment a été élaboré par les plus grands noms de l’École de Nancy : Les vitraux représentant des paysages lorrains ont été conçus par Antonin Daum et Jacques Grüber et les ferronneries confiées à Louis Majorelle.

Où : 40 Rue Henri Poincaré

L'édifice est commandité par l'un des plus importants notaires de l'époque à Nancy, Me Philippe Houot. La réussite de son étude tient sans doute aux nombreuses transactions engendrées par l'essor de la ville comme capitale de l'Est de la France, après l'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne lors de la guerre de 1870. En particulier, un important marchand de biens de la place, Eugène Nathan, fait appel à Me Houot pour ses opérations telles que le parc de lotissement de Saurupt.

Où : 7, rue Chanzy

La Banque Charles Renauld est un bâtiment remarquable construit entre 1908 et 1910, situé au centre de Nancy. C'est, depuis 1985, une agence BNP Paribas.

Angle du 9 rue Chanzy et 58 rue Saint-Jean, à environ 250 mètres à l'est de la gare de Nancy.

Charles Renauld, financier originaire de Rambervillers, beau-frère d'Antonin Daum, devient en 1881 copropriétaire d’une banque fondée en 1871. En juillet 1907, il décide d'abandonner ses locaux du 21 rue Saint-Dizier pour un immeuble entièrement neuf, construit dans le style Art nouveau. Ses architectes sont Émile André et Paul Charbonnier. La ferronnerie et le mobilier ont été réalisés par Louis Majorelle, et les verrières par Jacques Grüber.

Le magasin Génin-Louis dit Graineterie Genin Louis est le premier édifice à structure métallique apparente à servir en partie d'habitation.

Angle du 52 de la rue Saint-Jean et 2 de la rue Bénit

L'immeuble est construit entre 1900 et 1901 pour Jules Genin et Camille Louis son épouse, marchands de grains, par le polytechnicien Henri Gutton, son neveu Henry Gutton1. L'entreprise de construction métallique de l'ingénieur Frédéric Schertzer réalise le gros œuvre avec l'aide de l'entreprise Fould Dupont de Pompey qui fournit la structure métallique en acier riveté. La céramique est exécutée par Alexandre Bigot fabricant à Mer et les 4 verrières décoratives Les Glycines sont du nancéien Jacques Grüber. Les combles sont détruits par un incendie en février 1902. Menacé de destruction en 1973, l'immeuble est restauré en 1975 avant d'être protégé au titre des monuments historiques. Les façades et toitures sur rues y compris l'oriel sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 16 août 1976.

Le magasin Vaxelaire est construit pour François Vaxelaire-Claes, fondateur des grands magasins Au Bon Marché, à Bruxelles (1860), en Belgique. Vaxelaire avait précédemment ouvert à Nancy un premier magasin dans la rue Saint-Dizier (Vaxelaire, Pignot & Cie, 1886). L'immeuble est construit sur les plans de l'architecte Charles André, son fils Émile et Eugène Vallin, entre 1899 et 1901, à l'angle de la rue Saint-Jean et de la rue Raugraff. La devanture de l'ancien magasin est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 25 février 1994.

Où : 13, rue Raugraff

Il est construit en 1903 pour Henri Aimé, médecin à Nancy, par Georges Biet architecte à Nancy et par Eugène Vallin fabricant de meubles et architecte à Nancy. Le plan du rez-de-chaussée daté du 20 mai 1902 et l'élévation principale datée du 27 juin 1903 sont signés Georges Biet. L'élévation projetée n'est pas exécutée à l'identique, on admet qu'Eugène Vallin est l'auteur des modifications qui portent sur la modénature des baies et la décoration.

Où : 42-44, rue Saint-Dizier

Magasin construit en 1886 pour François Vaxelaire et Léon Pignot par l'architecte Charles André rue Saint-Dizier.Entre 1893 et 1897 les commanditaires achètent plusieurs immeubles contigus rue Saint-Dizier et rue de la Faïencerie. Le premier immeuble est alors agrandi en 1896, passant de 3 travées à 9 travées, toujours par l'architecte Charles André.La façade actuelle est construite sur les plans de Lucien Weissenburger entre janvier et septembre 1913. La devanture est réalisée en acajou par Garnier.En 1936 l'architecte Raphaël Oudeville transforme le magasin et en 1929 il réalise la transformation des vitrines.La structure métallique de la façade des 2 premiers niveaux est totalement masquée en 1948 lors d'une nouvelle transformation de l'ensemble pour le compte du Bon Marché de Paris, sous la houlette des architectes parisiens Roger Boileau et Jacques-Henri Labourdette.L'escalier intérieur est détruit en 1980, la stucture métallique du dernier étage est masquée et la verrière est occultée.

Où : 53-57, rue Saint-Dizier

Immeuble construit dans le 1er quart du XIXe siècle acquis en 1906 par Eugène Arnoux tailleur qui installe en 1909, au premier étage, ses ateliers ; c'est vraisemblablement à cette date que Jacques Gruber (1870 1936) peintre verrier dessine la devanture qu'il fait réaliser par Georges Schwartz (1837 1908) ébéniste qui travaille pour son atelier ; Gruber réalise également l'ensemble des verrières de l'immeuble ; l'entreprise nancéienne Righetti fournit la marbrerie ; daté par travaux historiques ; en février 1911 le nancéien Louis Déon (1879 1933) vérificateur devenu architecte dresse un projet d'exhaussement de l'immeuble de deux étages dont un seul sera réalisé, date et signature portées sur l'angle droit au troisième niveau ; en mars 1913 Louis Déon modifie partiellement les ateliers du premier étage du corps de bâtiment sur cour ; en 1942 la terrasse couverte en ciment volcanique est presque totalement supprimée.

Où : 24, rue Saint-Dizier

L'immeuble de Crédit lyonnais de Nancy a été construit entre 1901 et 1902 par l’architecte d'origine belge Félicien César. Madame veuve Gardeil de Nancy louera l'édifice pour vingt quatre ans à la société du Crédit Lyonnais. Le hall, la verrière et la structure attenante avec sa couverture font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 28 novembre 19961. L'immeuble avait déjà été protégé en 1976 et en 1994.

Où : 7bis-9, rue Saint Georges

En travaux los de mon passage...

A l’aube du XXe siècle, Nancy va connaitre une des périodes les plus brillantes de son histoire. Les conséquences du traité de Francfort, au lendemain de la guerre de 1870, situent la ville à une vingtaine de kilomètres de la nouvelle frontière franco-allemande, et en font un lieu d'accueil privilégié pour les émigrés qui affluent de I'Alsace et du Nord de la Lorraine, de Strasbourg et de Metz. La population double en trente ans et dépasse les 100 000 habitants en 1900.

Où : 38, rue des Dominicains

Construit dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'immeuble est anciennement occupé par le magasin de fourrures Goudchaux. Surélevée en 1901, la façade de l'immeuble, façonnée cette même année par Eugène Vallin2, a été conçue dans le style École de Nancy. Au début du XXIe siècle, il est occupé par une agence du Crédit agricole. La devanture fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 25 février 1994.

Où : 4, rue des Dominicains

En 1904, Emile André construit un immeuble pour Henri Camal, fabricant de chapeaux de paille. Le nom de l’architecte est gravé à l’angle gauche de la façade principale.

«Pour réaliser les planchers, Emile André opte pour une structure métallique. Ce choix permet d’ouvrir très largement le rez-de-chaussée pour une grande devanture en anse de panier».

Sur la fiche du dossier d’inventaire, on peut lire que c’est l’entreprise de maçonnerie Evrard, concessionnaire depuis 1902 du système Hennebique, qui réalise le gros œuvre et les planchers en béton armé.

Où : 5, rue Saint-Julien

En 1901, la destruction d'un hospice sur l'îlot Saint-Julien proche de la place Stanislas va permettre l'agrandissement du Casino des Familles, un établissement de divertissements ouvert en 1887. L'entrée principale sise 43 rue Saint-Georges sera déplacée 7 rue Saint-Julien. Les trois premières travées contiguës à l'immeuble Camal, datées de 1902 sont l'oeuvre de l'architecte Louis Lanternier, créateur de Nancy Thermal. La partie droite du bâtiment est signée Fernand César qui dix ans plus tard aménagera une grande salle de spectacles au premier étage.

Où : 7 Rue Saint-Julien

La maison Huot, du nom de son commanditaire, est composée de deux maisons jumelles. Frédéric Huot fait appel à un jeune architecte, Emile André pour la construction des deux maisons. Libre de ses choix, l'architecte exprimera librement ses idées sur l'Art nouveau. L'entrepreneur nancéien Alexis Geny assure le gros oeuvre. Les noms de l'architecte et de l'entrepreneur figurent dans l'angle à gauche de la porte cochère. Le maître verrier Jacques Gruber réalise les vitraux qui ornent la grande fenêtre du salon du propriétaire.

Où : 92-92 bis quai Claude-le-Lorrain

La maison dite Villa les Pins est construite entre 1912 (date portée par un cartouche situé sur l'angle postérieur droit) et 1913 par Émile André (1871-1933), architecte à Nancy.

Où : 2 Rue Albin Haller, 54000 Nancy

1870-1871 Guerre franco prussienne. Traité de Francfort.

1878 Emile GALLÉ présent à la 3 e Exposition Universelle de Paris.

1884 Emile GALLÉ récompensé à l’Exposition de la Terre et du Verre à Paris de deux médailles d’or.

1889 Participation d’Emile GALLÉ et de Louis MAJORELLE à la 4 e Exposition Universelle de Paris. GALLÉ obtient un Grand Prix pour ses verreries, une médaille d’or pour la céramique et une d’argent pour son mobilier.

1894 Exposition d’art décoratif à Nancy. Le comité d’organisation acquiert quelques pièces en vue de la création d’un musée.

1900 DAUM, GALLÉ, MAJORELLE et autres nancéiens participent à la 5 e Exposition Universelle de Paris.

1901 Fondation de l’École de Nancy, Alliance Provinciale des Industries d’Art. Construction de la Villa Majorelle par l’architecte parisien Henri SAUVAGE.

1903 Exposition de l’École de Nancy au pavillon de Marsan à Paris.

1904 Mort de GALLÉ. Exposition d’Art Décoratif «Ecole de Nancy» aux Galeries Poirel.

1909 Exposition Internationale de l’Est de la France, parc Sainte-Marie à Nancy (Dernière exposition de l’Ecole de Nancy dans un pavillon spécial construit par Eugène VALLIN).

1914-1918 Première guerre mondiale.

1931 Fermeture des ateliers GALLÉ.

1956 Fermeture des ateliers MAJORELLE.

1961 Fermeture des ateliers VALLIN.

1964 Ouverture du Musée de l’École de Nancy, dans la maison Corbin.

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