Récit du parcours réalisé entre mars et octobre 2022.
Du 20 mars au 30 octobre 2022
225 jours
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Départ le 20 mars , direction Jérusalem arrivée en novembre ou décembre 2022.

Merci de nous suivre


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Et c est parti

Du moins pour le blog ...

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Notre chemin 
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Première journée ! ouf terminée ! 20 premiers km de réglage et rééquilibrage des sacs à dos. Mais journée mondiale du bonheur aujourd'hui....soleil dans nos cœurs et dans le ciel. Ce soir nous dormons à Gennes où la nuit risque d' être froide, nous dormons dans un gîte d'étape glacial… c' est l' aventure !!!

A plus tard

Les fadas

Le groupe de départ 
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Journée vignes, tuffeau, et soleil. De beaux villages , Turquant, Montsoreau, Candes St Martin et maintenant Fontevraud. Départ de 2 fadas ce soir, mais elles reviendront plus loin sur le chemin. Alors dîner local dans un troglodyte , mais … dîner aux ampoules …

Sur la route toute la sainte journée 🎶. château de Montsoreau. Les vignes du Clos Cristal à Parnay. Eglise de Candes St Martin
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Entre Fontevraud et Chinon, étape plate, droite et verte un peu monotone, arrivée royale à Chinon … ville magnifique, très riche en architecture.

Jeudi matin magnifique départ par le chemin sainte Radegonde en balcon au dessus de la ville… Puis la forêt domaniale de Chinon où nous avons marché dans les pas de Charles, Louis, Jeanne, Agnès et bien d'autres pendant de très longues lignes bien trop droites.

Belle arrivée à Azay le rideau devant le château.

Aujourd'hui Villandry et arrivée à Tours et sa vieille ville.

Le soleil ☀️ est notre meilleur compagnon pourvu que cela dure !

Forêt domaniale de Chinon. Rencontre improbable en forêt. Le vieux Tours . Château de Chinon
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Beaucoup de tuffeau et vignes (Vouvray et Montlouis) étape à Amboise samedi soir, gros marché dimanche matin et poulet 🐔 pour le déjeuner et le dîner, un véritable festin.

Lundi départ d'Onzain vers Blois, blé, colza et forêts toujours sous le soleil ☀️, nuit à l'auberge de jeunesse (!) et 1ere grande lessive ... Quel bonheur que d'avoir des vêtements propres.

Mardi vers St Dye sur Loire , bitume au départ puis villages cossus à l'approche de Chambord , passage dans la capitale européenne de l'igname St Claude de Diray, arrivée de la pluie à Montlivault … merci à Mr Abris bus pour le déjeuner sans humidité. Fin de l'étape sous la pluie , mais dîner en bord de Loire avec un beau coucher de soleil.

Mercredi vers Beaugency , marche toute la journée en bord de Loire et grands champs de blé , une centrale nucléaire 😱 pour finir. Belle arrivée dans cette jolie ville que nous allons découvrir en soirée.

Château d'Amboise. Le poulet du dimanche !!! La chasse aux gallinettes cendrées. Coucher de soleil à st Dyé. Entrée de Beaugency
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Soirée à Beaugency, jolie ville un peu moyenâgeuse avec des halles et un ruisseau qui parcourt la rue principale.

A partir de Beaugency longue étape de 32 km pour arriver à Orléans en longeant la Loire au plus près. A Meung sur Loire ... nous étions attendu pour le carnaval des MAM !

A Orléans tentative avortée de brûler 🔥un membre du groupe. Belle cathédrale.

Vendredi jour de neige et de froid, nous longeons le canal latéral à la Loire jusqu'à Combleux où nous avons bu un bon mais très cher café (2,90 euros) au restaurant de la Marine... à éviter.

Ensuite nous avons découvert les méandres de la Loire en arrivant à St Denis sur Loire, arrivée frigorifiée.

Nous continuons en direction de St Benoît sur Loire toujours au plus près de celle ci.

Agréable découverte de l'abbatiale Fleury et visite commentée par un moine Viking.

Gisant de Philippe Ier et ossements de St Benoît.

Dimanche toujours froid agrémenté de quelques rayons de soleil sur le château de Sully sur Loire.

Pour terminer la journée encore un maudit château 🏰 moderne 😱.Fin d'après midi sous la couette à Dampierre en Burly.

A plus tard pour la suite de nos palpitantes aventures.👣

Beaugency
De Beaugency à Orléans
D'Orléans à st Benoit sur Loire
Puis arrivée sur Dampierre en Burly en passant par Sully sur Loire
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Lundi 4 : 4 jolies biches ont illuminées notre départ sous une forte gelée et un grand soleil, déjeuner et sieste sur une botte de paille au milieu des champs. Arrivée à Gien en longeant la Loire, déception car le musée de la faïence est fermé pour rénovation, lot de consolation avec le magasin d'usine où nous avons vu de belles pièces. Château et église en briques rouges ... ensemble surprenant.

Mardi 5 : direction Bonny sur Loire, bruine matinale, traversée de la Loire par le pont canal de Briare. Magnifique, très bel ouvrage. Longue ligne droite entre canal et Loire. Après l'écluse de Châtillon, bitume, collection de canards 🦆 d'ornements nous diverti quelques minutes avant l'arrivée à Bonny où nous avons célébré notre 400 -ème km et 4 -ème centrale nucléaire.

Mercredi 6 : crachin, bitume … Journée à oublier sauf Cosne sur Loire où nous avons découvert une petite Venise.

Jeudi 7 : l'apocalypse est là , pluie et vent glacial en rafale ... matinée difficile mais un rayon de soleil à Boisgibault où le gérant du bar, poste, épicerie, boulangerie, nous a accueilli généreusement et chaleureusement avec café à 1,1 euros et croissant offert, le bémol hélas pas de toilettes. Les 2 filles sont devenues les championnes de la pause technique avec sac à dos et cape de pluie … Sans chute 😂. Aperçu de Sancerre dans la brume, magnifique voie romaine en arrivant à Pouilly sur Loire.

Vendredi 8 : quasiment les mêmes conditions météo , très bel accueil au gîte chez Léon à Chaulgnes où nous avons échangé avec Claudine et Rémy, 2 férus de randonnée.

Samedi 9 : chemins boueux et bois morts au sol nous rappellent la tempête de la veille… Triple saut, grand écart, double axel, demi flip, boucle piquée étaient au programme de la journée mais nous avons su garder notre dignité.

Dimanche 10 : journée de repos consacré aux soins du corps, du linge, du palais, du gosier et bien sûr d'un poulet rôti arrosé d'un vin rouge. Puis visite touristique de la ville… Nous n'avons pas oublié Bernadette Soubirous. Soirée électorale obligatoire.

A plus tard pour la suite de nos palpitantes aventures👣.





Gien . A l'approche de Nevers 
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Déjà 8 jours depuis notre dernier message.

Lundi 11 avril sortie en bus de Nevers puis marche vers un village qui s'appelle La Machine où nous avons dormi à l'hôtel des Mineurs ... Nous n'avons pas visité le musée mais on aurait pu 😜.

Mardi 12 départ en fanfare jusqu'au bout d'un chemin qui se termine sur un cours d'eau avec un vestige de pont inutilisable. Différentes techniques ont été utilisées pour le franchissement : aérienne sur un tronc d'arbre un peu pourri et maritime avec les pieds dans l'eau … tout se termine bien avec l'aide du GPS pour retrouver un semblant de chemin. Les équipes de la fédération de randonnée ont du boulot à faire. Arrivée à Charrin , gîte à la ferme , accent local avec des R qui roulent et magnifique collection de canards miniatures dans une belle vitrine éclairée😂.

Mercredi 13 : petite étape de 22 km jusqu'à Cronat , beaucoup de chemins boueux , observation d'un couple de cigognes, des traces de sangliers et chevreuils , hôtel des voyageurs en 1/2 pension avec les clients locaux …que l'on reverra le lendemain matin au petit déjeuner pour nous et au rosé pour d'autres.

Jeudi 14 : arrivée à Bourbon Lancy après une étape à 90 % bitume, nous avons pris les eaux dans cette ville thermale et dîner d'un délicieux agneau Pascal.

Vendredi 15 : la barre des 600 km est passée, nous reprenons le GR3 que nous avions abandonné pour cause d'absence hébergement sur le chemin . Nuit à côté de Diou … qui nous a beaucoup fait jurer 😋.

Samedi matin mise en jambe d'une dizaine de kilomètres pour rejoindre Rémy et Aurore pour un pique nique dans le parc du château de Saligny sur Roudon et après midi à Paray le Monial … Musée de la mosaïque et basilique du Sacré cœur. Fin de journée et dimanche à St Martin du Lac … repos dominical avec whisky, poulet , jardinage et visite de Semur en Brionnais.

Lundi 18 : reprise du collier et très jolie étape dans la montagne bourbonnaise , verdoyante et vallonnée, la Loire est un peu loin mais nous suivons de nouveau le GR3 et traverserons les monts du Forez .Fin de journée à Châtelus , village de 135 habitants où nous passerons la nuit.

A plus tard pour la suite de nos palpitantes aventures 👣.



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Après une cascade de Martine , la randonnée s'arrête momentanément.

En effet difficile de continuer avec une double fracture de la malléole du pied droit et 6 semaines de plâtre.

Nous avons décidé de tous rentrer en Anjou et de reporter notre voyage.

Nous vous remercions de vos commentaires et nous vous tiendrons informé de la suite.

A plus tard pour la suite de nos palpitantes aventures.👣


Voici le chemin assassin et le départ vers l'hôpital de Thiers
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L'appel de ce 18 juin est irrésistible 😋 nous voilà à Paris 350 km en 4 heures avec 11 kg en charge qui dit mieux ? Une 🍻 bière pour patienter et un nouveau départ vers 20 h pour le pays des pattes oups des pâtes 😋.

Arrivée à Florence prévue à 12 h 05 ... espèrons un comité d'accueil similaire à celui de ce midi ... Merci pour votre présence.

Bisous à tous.

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Les cinq. 
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Ce ne fut pas de tout repos … En effet à Paris il n'y avait pas de place pour nous dans le bus … erreur informatique ou surbooking ? Nous sommes partis plus tard, avec changement et attente à Milan donc arrivés à Florence dimanche en milieu d'après midi et bien fatigués … Petite découverte de la belle ville et préparation des visites de lundi et mardi.

Lundi matin visite d'El Duomo, du baptistère, du Campanile (400 marches à l'aller) , l'après midi le Ponte Vecchio : pont moyenâgeux et encore habité et surtout très marchands sous lequel s'écoule l Arno Gros bain de foule… peut être trop pour des randonneurs.

Mardi matin réveil 6h30, pour arriver de bonne heure à la galerie de l'académie. Une heure de queue et enfin David nous apparaît tel un Apollon dans toute sa splendeur 😆.

L'après midi la Galerie des Offices avec dans le sac 2 tomates, 2 prunes et 2 pêches… tout cela pour admirer des tonnes de sculptures et des hectares de peinture. Quelques noms connus : Léonard de Vinci, Botticelli, Michel Ange, Le Tintoret, Le Caravage et bien d'autres sur 8000 m2 d'exposition.

Bus vers 16h30 pour Sienne où on nous avons retrouvé un peu de fraîcheur et de quiétude . Première découverte de cette fabuleuse et extraordinaire place d'El Campo.

Mercredi, reprise des visites des églises dont Ste Catherine, Ste Dominique, El Duomo extrêmement riche, crypte, musée et vue panoramique sur la ville et les alentours. Fin d'après midi : dessin et descente de flics 😱 pour admirer nos œuvres. Clôture de notre séjour touristique par un plat de spaghetti avec des clams , une bonne bière 🍻, un dessert surprenant : croquants aux amandes à tremper dans un verre de vin liquoreux.

Demain… démarrage du vrai chemin, lever 5 h pour 26 km à parcourir.

A bientôt sac au dos.


El Duomo . Ponte Vecchio. Baptistère. Galerie des Offices . David à Florence. Place d'El Campo. Sol et façade d'El Duomo , à Sienn...
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Salut tout le monde ça y est notre première étape chemin est terminée.

26 kms départ 5h40, arrivée 12h.

Pas mécontents de nous décharger de nos sacs devant une bonne bière bien fraîche. 🍹

Un parcours tout en douceur, vallées, mamelons dorés à l'or fin des blés avec parfois en bruit de fond les moissonneuses et de temps en temps à notre grand bonheur les cigales.

Rencontre de deux autres pèlerins sans doute assoiffés car peu loquaces mais rencontre plaisante tout de même.

Très bon accueil au Centro Cresti qui a devancé son horaire d ouverture pour nous accueillir. Maintenant pose lessive et sieste.

Bon après midi à tous

A demain, chaussures en chemin.

A proximité de Sienne. 
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Sous le soleil ☀️ tout va bien. La Toscane est vraiment très belle, vallons, champs de blé, vignobles et oliveraies se succèdent et forment de jolis tableaux pleins de couleurs.

Hier, 26 km sous le grand soleil et un final en apothéose : bitume fraîchement mis en place, la chaleur nous remontait dans les jambes à travers nos chaussures 😱 heureusement un signe au chauffeur d'une camionnette pick-up nous a permis de faire les 3 derniers km en étant collé, serré et dégoulinant de transpiration. Le reste de l'après midi fut consacré au tâches quotidiennes : sieste, douche et lessive...on a même oublié de déjeuner. En fin de journée visite d'un palais et rencontre des œuvres du sculpteur Alessandro Tagliolini.

Petite étape vers Radicofani 32,5 km 😭 prévue mais nous avons opté à la majorité absolue pour un partage équitable avec un bus toscanien. Belle découverte d'un village thermal étrusque remis au goût du jour.

Radicofani joli village sur un éperon rocheux, construit en pierre locale et non en brique.

A demain si tout va bien ou à lundi si le cœur ❤️ vous en dit.



Sculpture de Tagliolini. Radicofani. 
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Dimanche : après la lecture des avis de décès affichés en pleine rue visite obligatoire du cimetière.... tout est bien rangé.

Avis de décès et cimetière. 

Visite de la forteresse médiévale et de son héros local … le robin des bois Ghino Di Tacco célébré par Dante. Suivi d'un dîner non validé par les Végans

Dimanche : étape de 24 km géologique (paysage volcanique) et agro culturelle … Qui peut nous dire la différence entre blé et épeautre ?

Nous quittons la belle Toscane pour le Latium .

Arrivée à Acquapendente … commerce et maison à vendre à profusion, un bon point pour la belle pizza à 7 euros 👍.

Lundi de nouveau 24 km, notre premier animal sauvage à 6h19 : une biche ! Grande traversée d'une zone maraîchère : pomme de terre, haricot, noisetier, datura arrosage et traitement à gogo.

Petit déjeuner royal à San Lorenzo Nuovo au bar Lo Spuntino adresse à retenir pour vous les futurs pèlerins. Café tout court pour intraveineuse, café longo pour un shoot, café américain pour apprécier les viennoiseries.

Belle randonnée ombragée en direction du lac de Bolsena, rituel habituel couronné par une baignade dans ce fameux lac de cratère, nombril de l'Italie et royaume de l'hortensia bleu.

La Bretagne est détrônée.

Les Angevins vont bien et à demain.




Bolsena. 
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Lundi soir cuisine typique à l'angevine : 1,5 kg de patates coupées en petits cubes, un gros oignon rouge finement émincé le tout à rissoler dans 250 grammes de beurre, une salade verte et une bouteille de vin rouge bio local... Un régal et une recette à retenir et pour vous à essayer....en attente de vos réflexions.

Mardi matin départ tardif 6h30 pour une étape de 19 km. Dernière vue sur le lac, parcours ombragé et rafraîchissant , petite baignade matinale dans un torrent. Accueil vers midi par les Sœurs Bénédictines del Sacramento au monastère de San Pietro. Chacun dans son dortoir ... Règle impérative 😇. Balade dans la ville de Montefiascone et dégustation du vin blanc local (se rapprochant de notre Chardonnay). Dîner au couvent, produits du jardin et de la vigne monastique... Attention à la maxime : vin de la bénédictine, soucis intestinaux à la mâtine 🤢.

Mercredi matin idem mardi en direction de Viterbo, ville fortifiée de 63000 âmes environ, déjeuner sur un banc, suivi d'une gelato et balade dans la vieille ville. Sur notre chemin nous avions caressé l'espoir d'un bain d'eaux thermales. La commission de sécurité ayant décidé de fermer le site pour une durée indéterminée. Le sympathique gardien nous a offert un café pour nous remonter le moral.

Jeudi matin encore pareil même horaire et même étape...la routine et la forme physique s'installe dans nos corps sculpturaux 😂... Oliveraies, vignobles et noiseteraies se succèdent jusqu'à notre rencontre avec un propriétaire foncier, ancien militaire, amoureux de Napoléon et de de Gaulle 😱. Lors de nos échanges en italiano-franco-anglese il nous propose de visiter un moulin à huile d'olive, ce que nous avons accepté avec curiosité et plaisir. Belle rencontre avec le meunier.

Surtout éviter la 2eme pression réalisée avec la mouture (résidu de la 1ere pression) + produits chimiques à gogo.

Quel est cet arbre ? 

Soirée à Vetralla, nuit à l'Ostello San Francesco, pour les amateurs 10 euros la nuit.

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Quelques photos des jours derniers.


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A grand pas vers Rome à la rencontre de nos compagnons de chemin.


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Petite étape de 17 km à travers notre 1ere forêt de chênes majestueux et les sempiternels hectares de noisetiers pour Mr Ferrero.

Arrêt à Capranica puis bus + train + métro pour enfin arriver à Rome.

1 ère visite pour la fontaine de Trevi, bain de pieds interdits, mais on se rattrapera les prochains soirs, nos hôtes nous dispensant avant le dîner un délicat et charitable lavage de nos arpions 👣... Ouf pour eux le prélavage est fait 🥴

Pèlerin aux pieds sains ou saints

Continuera son chemin

à demain


Lavage des pieds.
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Ce samedi 2 a débuté par une balade autour du Colisée, cet impressionnant cirque de 5 niveaux à l architecture conique.

Nos pas nous ont entraînés vers le palais de Victorio Emmanuel illustre homme politique italien du 19e considéré comme " le Padré della Patria" ayant fortement contribué à l unification de l Italie.

A ce jour ce palais abrite la tombe du soldat italien inconnu.


Apres midi dédié à la visite du Vatican, de la chapelle sixtine , les fresques de Michel Ange et de la grandiose Basilique st Pierre , sépulcre de tous les Papes.

Visite effectuée au pas de course avec notre guide Speedy Canguro … entre des rangées de touristes tous désespérément concentrés sur leurs oreillettes tentant entre les sifflements et les bourdonnements de comprendre les explications données.

Moments qui nous ont permis une belle rencontre entre fous rires et partage d une bonne bière avec Sophie et Laurent compatriotes de la Vendée.

Et nous voilà au dimanche 3 juillet avec l'arrivée de santa Catarina qui dès aujourd'hui a débuté son chemin de croix entre bar à Birra et Gélato....😋

Mais attention journée culturelle aussi avec la visite de la Villa Médicis palais romain propriété de l' académie de France, créée sous Colbert en 1666 dans le but de former les artistes français aux arts italiens.

Elle accueille actuellement 15 artistes sans distinction d'âge ni de nationalité ni de sexe sélectionnés sur projets entre 500 candidats.

Ces heureux sélectionnés résident durant une année dans ce palais à charge pour eux de réaliser leurs projets .


 La villa Médicis

Et demain on reprend le chemin

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Départ à 6 heures de Rome vers la résidence estivale du pape François.


Sortie de la ville par une route pavée au traffic très intense, non sécurisée pour les piétons et ensuite une longue, longue, longue, voire très, très longue voie antique ensoleillée, bordée de vestiges romains... La Via Appia Antica fait environ 20 km.

Voie utilisée par les cyclistes, les piétons et les chèvres.

Dernière partie en montée très ensoleillée et difficile pour les organismes débutants. Douches et siestes bien méritées au centre international Mariapoli, propriété du Vatican.

Ce soir pas le courage de piquer une tête dans le lac de cratère Albano... Le bain peut être demain matin.

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Mardi étape vallonnée et ombragée vers Velletri en contournant un 2e lac de cratère le lago de Nemi. (Lac typiquement Italien …).

Pas de bain car marée basse avec fort coefficient : dénivelé négatif supérieur à 150m et bonjour le dénivelé positif.

C est sûr on avait le temps de sécher mais bon..

Arrivés à Velletri avec une pointe d'angoisse car pas de logement en vue. Sauf qu' une bonne fée bien bavarde, de souche française, nous a conduit vers Don César qui, dans sa grande bonté a mis à notre disposition une pièce meublée d'un matelas 1 personne et d'un lavabo toilette.

Alors là, chasse aux cartons pour améliorer nos couchages et ma foi c'était pas trop mal … pour le peu que nous avons dormi. Réveil à 4h30 pour notre départ vers Cori suivi d un petit-déjeuner "copieux" et d'un coup au moral notre étape de 18kms se transformant en étape de 26kms.

Et quelle étape!

Traversée épineuse pour nos bras et mollets devenant alors garde-manger des mouches.

Traversée champêtre zigzag entre les roundballers tout ça pour finir , après une pause coca bien anticipée et méritée , sur 7kms de route en lacets pour monter sur La ville de Cori .

CORI :

Quel cri de joie devant le panneau d'entrée de cette ville " typiquement italienne " comme le souligne à moulte reprise Catherine...

Quelle extase devant le temple d Hercule..

Et quel bonheur le temps de la sieste sur un vrai lit.

Quel  est le nom de cette fleur ? 


En espérant un sommeil réparateur pour parcourir notre chemin avec bonheur.😁

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Petite étape agréable de 18 km dans un paysage magnifique planté d'oliviers, de vignes et diverses cultures (kiwis, actinidias).

Agréable jusqu'au 2 derniers kilomètres où on a dû grimper 150 m de dénivelé...aie! aie! aie !!! Heureusement que nous sommes partis tôt.....après le délicieux petit déjeuner préparé par Laura.. qui n'a pas hésité à se lever suffisamment tôt pour nous servir à 5h...Merci encore Laura…

Sermoneta est une jolie petite ville fortifiée et surtout hautement perchée...et typiquement italienne…

Cette cité médiévale a servi de décors à de nombreux films italiens durant la période 1950/60 .


Demain ce sera le train train….

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Le train train a commencé par 14 km vers Sezze Romano pour prendre le train et arriver à Monte San Biagio. Puis nous avons marché sur le bitume pour atteindre Fondi. La 1ere partie : grosse montée sur un chemin de croix, puis chemin terreux suite à l'orage de la nuit précédente qui a délogé notre dormeuse du balcon.

Belle rencontre avec un magnifique troupeau de vaches blanches avec qui nous avons partagé le chemin un bon moment.

Les Fangios locaux nous impressionnent et parfois nous font peur lorsque nous longeons les routes.

Bel hébergement à la Casa d' Alessandra, spacieux et prix correct.

Direction Formia, bus vers Itri car les étapes de 30 km sont trop difficiles pour nos organismes, 12 km qui nous ont permis de faire une grasse matinée jusqu'à 6h30 😅. Dodo chez les arnaqueuses, bonnes sœurs généreuses dirigeant une école privée…

1er bain de mer dans une eau à 26 degrés, que du bonheur…


Départ à 5h30 pour une étape dominicale de 13 km, joli lever de soleil et long ruban de bitume le long de la mer pour arriver chez Don Maurizio qui nous a gentiment accueilli à l'issue de sa messe. Installation sommaire dans une salle paroissiale aménagée par nos soins en chambre 🥫🥫🥫🥫.

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Un matelas, une table et série de boîte de conserves : oignons et pulpes de tomates... Qui dit mieux ?

La passione che ci unisce: il percorso

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21 kms de bitume vers Sessa Aurunca avec aucune possibilité de quitter le goudron tant les bords sont envahis par les détritus, au risque à chaque moment de se faire embarquer par un chauffard au volant, téléphone à la main et le pied au plancher.

Beau vestige romain au hasard du chemin

Mais combien trop de vestiges contemporains …

Début de journée à oublier.

Bel accueil le soir chez les sœurs du Sacré Cœur dans une maison de vacances cernée d'oliviers et de chants de cigales.


Mardi 12 Sessa Aurunca vers Teano 20 kms.

Etape moitié route, moitié chemin, parfois pour certains fermés. Deux solutions se présentent à nous : faire 1/2 tour ou prendre des chemins de traverse.

On finit comme on peut ! 
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A notre secours de beaux engins sont arrivés.

Mais non il ne s agit pas des chauffeurs mais de leurs beaux véhicules tous rutilants : des PORSCHES

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Arrivés à Teano pour l apéro à rallonge au bar "la sacrestia " bar sous pression…

 Le bar " la Sacrestia"

Apres midi passé au monastère Santa Caterina des sœurs Bénédictines où nous sommes accueillis par Sœur Marie Cécile Française de la Martinique .

Merci pour ces bons moments de partage.

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Mercredi 13 de Teano à Pietramerala 20kms

Paysage avec en toile de fond la chaine de montagne des Apennins .

Visite intéressante d une exploitation familiale de bufflonnes pour la fabrication de mozzarella. 3000 bêtes sur 2 sites.

Visite guidée qui s est terminée par l'offre à chacun de nous de mozzarella.

Produit que l'on peut trouver sur le marché de la grande distribution française.

Pour l'histoire la bufflonne originaire d'Inde est arrivée en Sicile à la fin du 10 -ème siècle pour une utilisation agraire .

Grace à la finesse et la richesse en protéines de son lait, la bufflonne a retrouvé la clef des champs. Enfin presque…

Avec la mozzarella di Bufala, tout va.

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Départ presque frisquet pour une étape de grimpette le long d'un sentier pierreux mais agréable car ombrageux. Alife est situé dans un joli décor montagneux dans la province de Caserte en Campanie.

Nous avons fêté le 14 juillet républicain autour d'assiettes royales débordantes de viandes (les italiens ne sont pas très forts pour servir des légumes).


Faicchio nous a accueilli après une étape de 19km sur la route. Grâce à l'épicière, nous avons pu déjeuner dans un restaurant un peu chic, service de voiturage compris.

Notre hôtesse Angelina a mis généreusement à notre disposition des légumes (haricots verts, courgettes, et aubergines) et des fruits (abricots et mures) de son jardin ainsi que des œufs frais …

Autant dire que nous nous sommes régalés…

Faicchio
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Telese Terme : dernière étape avec notre jeune compagnon de chemin, Louis est reparti vers Rome ...

Etape de 19km dans les champs d'oliviers et les vignes, qui se termine par un très joli chemin féérique...

Telese Terme est situé près d'un lac de cratère où avait lieu une compétition de pêche sportive....baignade interdite...🐋

Telese Terme 

Beau lever de soleil ce matin pour aborder les 1053 m de dénivelé positif et les 656 m de dénivelé négatif pour atteindre Torrecuso. Joli village haut perché, où nous nous reposons tranquillement.

Torrecuso est situé en bordure du parc régional de Taburno Camposauro qui domine toute la vallée viticole et oléicole de la rivière calore

Torrecuso 

Notre future charette pour les chemins à venir...aménagement possible ? On est preneur...

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20 km pour arriver à Bénévento, altitude 135 m, ville étudiante, soirée de remise de diplômes avec lancer de chapeau. Entrée triomphale sous un Arc antique.

Grand merci au cordonnier qui a ressemelé mes chaussons.

Buonalbergo , 25 km dont 10 en zone industrielle, altitude 555 m, D+ 750 m et D- 550 m de bonnes suées pour cette étape de montagnard. Accueil de Fernanda qui nous a pris en charge pour les repas et Antonio qui nous a fait découvrir sa production viticole et les légumes de son jardin.

Paysages qui évoluent, culture maraîchère : tomate, courgette et production de l'herbe à Nicot.

Occupation du jour et du territoire : 2 chiens au km.


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Petite étape de 13 km, Malvizza altitude 650 m, pour découvrir l'Agroturismo à l'italienne : 3 générations pour un élevage de muca et de capra à l'ancienne, production de fromage, graines de poro pour les laboratoires Bayer (crème cosmétique ), gestion d'une épicerie-tabac-bar et accueil hôtelier... Merci Vittoria et à ta famille.

Agroturismo 

Celle di san Vito : 19 km, altitude 710 m, D+ 746 m, D- 608 m. Très forte concentration d'éoliennes. Ces nouveaux moulins à vent créent une polémique entre Dominique et Denis. Entrée de village accueillant et différent : maisons de plain-pied, trottoirs fleuris, bancs de palabres. Nous sommes dans les Pouilles dont les habitants ne sont pas des Pouilleux mais des Apuliens, capitale Bari. Merci à Patrizia pour son minestrone diversement apprécié.


Cele di san Vito 
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Troia : altitude 439 m, longue descente sur route en lacets, fin de la végétation arboricole pour un paysage vallonné, de champs moissonnés ou labourés et de tournesols.

Troia, ville médiévale de la province de Foggia, cathédrale du XI siècle, du style roman des Pouilles, elle seule possède une rosace à 11 rayons.

Journée de repos à Troia... nous apprécions.

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Du 24 /07 au 01/08

Troia, Castelluccio dei Sauri, Ordona, Cerignola, Canosa di puglia Andria, Ruvo di puglia, Bitonto, Terlizzi, Bari autant de villes traversées en découvrant les différents paysages des Pouilles.

Pouilles noires, terre céréalière et maraîchère .

En photos femmes divisant les griffes d'artichauts pour transplantation.


Pouilles vertes, terre de vergers à force d arrosages puisés dans les nappes phréatiques .

C'est à Cerignola que sont cultivées les plus grosses olives du monde.

Dans cette zone irriguée la culture de la vigne y est intensive.

Les récoltes sont effectuées à la main et amenées vers de gigantesques sites de pressage pour l'élaboration des vins régionaux style un petit vin blanc AOP Le Folia.

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Les Pouilles blanches, où les roches calcaires affleurent le sol .

Ces roches taillées ont servi à la construction des Trullis abris datant de la préhistoire ainsi qu'à celle des habitats médiévaux, nombreuses églises romanes .

On a traversé de très beaux villages tels que Terlizzi.

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En parlant d habitats, belle surprise que celle de la découverte des HLM à perruches.

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Visite d'une brasserie à Bitonto 
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Et nous voilà à Bari au bord de l'Adriatique.

Bari capitale des Pouilles de 350 000 habitants au passé historique ayant subi depuis l'âge de bronze différentes invasions romaines byzantines musulmanes…

Bari la jolie où il fait bon flâner dans ses ruelles où l'on rencontre les femmes confectionnant les fameuses orecchiettes, cuisinées à toutes les sauces et dégustées avec bonheur.

Orecchiette 

Où l on découvre sur les quais les pêcheurs de poulpes et d'oursins. Poulpes, crus sur place, mais dégustés cuits par Denis. Pas fou…

Poulpe et oursin. 
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De part son histoire, Bari propose à découvrir un très riche musée archéologique.

Après ces deux jours de repos touristiques, nous quittons l'Italie pour embarquer vers l'Albanie.

Nous nous retrouvons au prochain épisode.

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Arrivée à Durres vers 8h45 après une nuit à la dure sur les banquettes du pont arrière.

Premier contact avec la monnaie locale (1 euros = 116 lek) , 1er café à 50 lek, installation à l'auberge de jeunesse et rencontre avec Alexis le vendéen. Ville portuaire animée, pas très jolie, des petits commerçants côtoyant les banques et des cabinets de chirurgie dentaire et une pauvreté bien présente.

Durres ne nous laisse pas un grand souvenir mais nous n'y sommes restés que 24 h.

Durres, Golem, Gosë e Madhe, Rrogozhine, Peqin, Broshka, Elbasan, Labino Fusche, Librazhd, Lin.

Nous démarrons par la cité balnéaire de Golem, plages et touristes étrangers à foison. Marche de 24 km pour arriver à Lekaj et pas de logement à l'horizon, un gentil automobiliste nous conduit à un l'hôtel 5 km plus loin. Une journée à 25 euros par personne !

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Direction Peqin avec une étape de 16 km et une belle ascension d'une montagne calcaire des Alpes Dinariques. Rencontre avec des gardiennes de dindes et de surprenants bunkers.


Vers Broshkë : 25 km D+ 370 et D- 320 en longeant la rivière Skhumbin. Belles rencontres avec les gens de la campagne qui vaquent à leur occupation de "petit fermier" car suite à la redistribution des années 90. Les agriculteurs ont obtenu 1,2 hectares en 5 ou 6 parcelles.

Les bunkers : 170 000 construits sous la présidence de Enver Hoxka entre 1967 et 1985 au détriment des logements et autres infrastructures.

Direction Elbasan 23 km sans sac à dos... Que du bonheur. Le long de la rivière, des ruines industrielles, des champs de maïs et serres de poivrons. Rencontre avec un Imam formé en Egypte qui nous a expliqué le fonctionnement de l'Albanie.


Arrivée à Labino Fusche après avoir traversé un torrent, longé des cimetières, commis une erreur de chemin heureusement remis sur la piste par un gentil monsieur, emprunté un pont à voie unique et finalement prendre un taxi pour Librazhd car les hébergements se font rares et difficile à trouver.


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Journée de repos à Lin au bord du Lac Ohrid, un des 3 lacs plus vieux au monde et frontière avec la Macédoine du Nord, village de pêcheurs et visite de la basilique paléochrétienne du 5eme Siècle, calme et tranquillité pour cette dernière journée en Albanie.


L'Albanie : un pays à découvrir...

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Nous continuons le long du lac en utilisant la voie ferrée, le chantier d'adduction d'eau et un passage de frontière avec des vrais postes et des vrais douaniers et sans difficulté.


24 km pour arrivée à Struga : notre première étape en Macédoine. La différence est flagrante, les maisons sont terminées, on sent un niveau de vie supérieur.

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16 km pour Orhid, une autre ville balnéaire autour de ce lac très touristique.

C'est ici que nos chemins se séparent.

Denis continue seul.

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Comme a dit Jacques Lanzmann : "partir avec des amis et revenir avec des ennemis." Nous, nous ne le souhaitons pas.

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Oui le blog va continuer...

Quelques chiffres pour cette étape à 90% dans la verdure. 22km , altitude maximale 1570 m , D+ 1212 et D- 738.

Du chemin rocailleux en forte pente, des égarements et des petits hermitages ont jalonné cette très belle étape. Aussi des " grrmf " qui m'ont un peu inquiété, un peu d'attente et la bestiole a filé son chemin et moi aussi.

Le parc national Galicica qui se situe entre le lac Orhid et le lac Prespa est habité par des sangliers et des ours ...

Arrivé au bord de la route , il reste 13 km de route nationale qui ne m'attire pas du tout. Je tente de faire de l'autostop ne sachant pas si cela est autorisé. Plusieurs automobilistes me font des signes amicaux mais pas d'arrêt. Après 45 minutes d'attente, Georges un horticulteur de Bitola s'arrête et me dépose en face d'un hôtel " Le Dior " . Est ce bon signe ?

Ce sera tout pour aujourd'hui... A bientôt.

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Etape d Ohrid à Bitola

Au pied de la montagne Baba, la ville de Bitola est multiculturelle.

Autrefois située sur la voie Egnatia, cette ville a connu un rayonnement économique et culturel hors du commun dans les Balkans.

De la période Ottomane, Bitola a conservé un riche patrimoine dont la mosquée de Yeni et d Isak , le vieux bazar et le bazar couvert " le bezistan" ... le café turc aussi...mais imbuvable pour certaine...

L identité culturelle s 'est également forgée d'éléments Orthodoxes, Catholiques et Juifs toujours présents....

Bitola est par ailleurs jumelée avec la ville d Epinal.

Encore de belles rencontres à venir quelque soit le chemin...

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De Resen à Bitola et passage de la frontière.

Sortie de Resen à travers les friches industrielles de l'ère communiste, les chiens agressifs, les décharges sauvages et les vergers peu entretenus constituent la 1ere partie de cette journée vers Bitola.

La 2eme partie est plus agréable, plus verte et la voie Egnatia est bien présente avec ses pavés plus ou moins recouvert de bitume.

Arrivée à Bitola, je savoure un café turc😜 et prends mes quartiers pour 2 journées dans cette ville riche en histoire.

Une longue visite de la ville romaine Heraclea avec ses thermes, amphithéâtre, temple, fortifications et système d'adduction d'eau me passionne. Ci après le lien si vous souhaitez creuser le sujet : https://bitola.info/heraclea-lyncestis-bitola/

La très longue allée jalonnée de buste en bronze complète ma journée de repos.

35 bronzes sur 2 rangées.
Les Manaki : star du cinéma local 

Dimanche 14 août départ pour la dernière étape en Macédoine, traversée de la ville endormie, dernière vision de l'allée au 35 bustes et d'Heraclea. Longue balade dans la campagne où vit une petite agriculture, des hameaux de 5 ou 6 maisons, des odeurs fortes, pas de commerce encore moins de café, beaucoup de chiens, le tout en suivant une grosse canalisation d'eau.

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Petit coup de main à la fermière transportant ses 2 seaux de lait pour les transvaser dans le réservoir réfrigéré commun au hameau et observation du bâti en BTC (brique de terre crue).


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Pour finir une très très très longue ligne droite (6 km) entre des champs de maïs et arrivée à la frontière avec la Grèce... où tout se passe bien.

1er village Grec : Niki et ses 250 habitants et ses cigognes.

A bientôt pour la suite de la Voie Egnatia en Grèce.

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De Florina à Thessalonique en passant par Vevi, Arnissa, Edessa, Giannista et Pella soit environ 120 km en 5 étapes.

Dimanche après midi : balade dans Florina et conversation avec un Pope Orthodoxe fan de Louis de Funès. 😋

Départ de Florina : zone commerciale pour démarrer puis plaine jusqu'à Vevi.

Lundi 15 août : l'Assomption fête de Marie très suivie en Grèce, réunion de famille, rassemblement au restaurant. En passant dans les villages j'ai entendu les chants dans les églises.

A la sortie d'un village une voiture s'arrête et dans un anglais parfait un type me demande si j'ai besoin d'aide ou d'indication pour le chemin, nous entamons une conversation avec cet ancien émigré au Canada, revenu au village natal pour la retraite et qui allait à la messe dans le village voisin.

Plus loin un berger me fait signe, nous essayons de converser, difficile mais en musique car il a dans sa poche un appareil diffusant des chants liturgiques.

Le soir après dîner un type m'interpelle du balcon d'une très belle maison " Eh you are going to Jerusalem " encore un émigré revenu du Canada pour la retraite ... L'information avait circulée.


Direction Arnissa, jolie montée pour démarrer, je dérange uneFouine en train de déjeuner. Beau plateau et un magnifique lever de soleil m'emmène à Kella un village d'éleveurs de moutons et de pick-ups, ancien village accueillant les caravanes de mules et autres animaux.

A la sortie de Kella, je décide de ne pas suivre mon itinéraire GPS mais plutôt les indications de la Via Egnatia...

Grosse erreur, je me retrouve à 16 km d'Arnissa mais je rencontre un maçon au pied de son mur et découvre un outil à crépir et jointoyer qui fera certainement le bonheur de certains auto-constructeurs. On fume une cigarette et on boit une bière et je continue mon chemin en autostop vers Arnissa. Village d'arboriculteurs et de cultures diverses, de tracteurs et de pick-ups.


Arnissa 
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Edessa, ville surprenante ...une rivière qui se divise et qui parcourt la ville avant de chuter de la falaise de 80 mètres vers la plaine de Thessalonique. De très grands et beaux arbres, des places et de la verdure partout en ville... Une impression de Venise en plus vert.


Vers Giannista, les ruines de l'ancienne Edessa, les vergers de pêche, d'abricot, de pomme, de cerise ... Encore et toujours sur presque 50 km. Je prélève dans les arbres mon petit déjeuner.

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Lors d'un arrêt café, les gens sont tellement accueillant qu'il m'offre le café et les viennoiseries, l'arrêt est un peu long. Plus loin un arboriculteur m'offre 4 pêches... J'en accepte 2.

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Pour rejoindre Giannista je fais du stop, Vassili s'arrête et me confie 5 euros pour allumer une bougie à Jérusalem si possible dans une église orthodoxe... En serais-je capable ?

Pella et Thessalonique :

Alexandre le Grand est né à Pella en 356 avant JC, la ville était au sommet de son rayonnement. Les vestiges et le musée sont magnifiques.

Site web : www.pella-museum.gr


Le four de potier a particulièrement capté mon attention et l'envie de mettre les mains dans la terre....

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Découverte surprenante dans cette plaine le coton est cultivé... Petit reportage en photo.

Arrivée en bus à Thessalonique, j'évite ainsi les kilomètres de zones industrielles et commerciales et en profite pour un weekend de repos.

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Un peu de tourisme entre le front de mer, les ruines romaines et ottomanes. Thessalonique est la 2eme ville de Grèce et est un port de commerce construit à flanc de colline.



Reprise du chemin demain lundi, en direction d'Alexandropoulis.

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De Thessalonique à Xanthi en passant par Agios Vassalios, Loutra Volvis, Asprovalta, Kavala, Nea Karvali, Neos Xerias et Xanthi.

166 km en 7 étapes, 30 + 72 jours de voyage, 800 + 1250 km en cumul 😆.

Mon organisation a un peu évolué car j'ai acheté une tente à Thessalonique, donc la construction des étapes est un peu moins compliquée car je peux camper même si le camping sauvage n'est officiellement pas autorisé en Grèce.

Le départ de Thessalonique est super, car mon logement est à quelques centaines de mètres de la piste. Beaucoup de chemins s'ouvrent devant moi, lequel choisir, les yeux rivés sur le GPS en permanence. Vue magnifique sur la baie et sur l'étendue de la ville. Dénivelé cumulé de 1500 m pour cette reprise et un orage à faire peur, heureusement la météo était juste et j'étais à l'abri.

Camping sauvage à Agios Vassilios au bord du lac Koronia ... tout se passe bien.



Les étapes suivantes ne sont pas extraordinaires sinon quelques mésaventures comme l'arrivée dans un village fantôme ( Loutra Volvis) composé d'hôtels au bord d'un lac, bien sûr j'ai réservé dans ce village, après avoir parcouru presque toutes les rues je découvre enfin le seul encore ouvert.

Encore un orage, heureusement les petits commerces sont très présents et offre des abris agréables et permettent de converser avec les locaux. Le soir même encore un orage et là je découvre que ma tente n'est pas étanche et c'est plutôt une piscine 😤. Je passe donc la nuit dans les toilettes pour hommes, dans ma tente vidée au maximum mais dans l'humidité. La nuit ( aller, retour incessant) et le réveil le lendemain matin n'est pas très agréable. Le personnel de ménage me demande de quitter le bâtiment vers 6h30.

Le jour suivant, la météo est à nouveau mauvaise, je réserve donc un hôtel à Kavala. Quelle bonne idée, le soir je contemple l'orage de la chambre d'hôtel et je rêve de camion camping car.

Le lion d'Amphipolis me distrait et me fait rêver le jour suivant.

Le temps est maintenant plus clément et le camping est de nouveau possible... c'était sans compter sur la 36 ème réunion du Vespa club de Grèce, la nuit a été pétaradante 😆.


A mon arrivée à Néo Xerias, je m'installe au 1 er café et salue l'assemblée d'un Kalimera grec.

Un jeune type me demande d'où je viens dans un anglais que je reconnais... Colin un jeune français trentenaire, en vélo et en route pour le Japon me permet de passer une partie de l'après midi, avant d' installer ma tente dans un jardin public.

Depuis quelques jours je marche dans une plaine verdoyante entre mer à droite et montagne à gauche (carrière de marbre) qui ressemble à notre vallée de Loire, plat et longue ligne droite.


Prochainement je vous parlerai des chiens grecs 🐕... A bientôt

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A mon sens il existe plusieurs types de chiens en Grèce :

Les domestiqués qui sont enfermés et qui aboient à votre passage. Pas de soucis, l'ignorance est suffisante.

Les chiens errants dans les villes ou villages souvent à proximité des restaurants, dans l'attente d'un jet de bout de pain . Ils sont en groupe, la plupart du temps calmes mais avec parfois des bagarres ou des aboiements violents, à 6 heures du matin à proximité de la tente avec un petit jet d'urine pour bien marqué le territoire. L'ignorance est là encore suffisante mais avec un œil attentif.

Les chiens gardiens de troupeaux avec le berger à proximité, très agressifs jusqu'à l'intervention du berger, parfois un peu tardive. La prudence est de mise, pas de geste agressif et un efcharisto au berger.

Les chiens gardiens seuls ou errants... là il faut être très prudent, s'éloigner au maximum, ramasser une pierre, marcher en arrière pour surveiller ce qui se passe, crier ou souffler dans un sifflet pour les effrayer ou les surprendre mais pas d'agressivité, de la prudence et bien regarder tout autour car ils sont parfois nombreux et cherche à encercler le chemineau.

Il y a environ 1 million de chiens errants en Grèce, notamment suite au COVID mais présent depuis longtemps.

Je suis preneur d'information sur le sifflet à ultrasons, j'envisage en acheter un à Alexandroupoli car la situation ne sera pas mieux en Turquie.

waouff, waouff.


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J'ai tracé de Xanthi à Feres en passant par Komotini, Sapes, Alexandroupoli et Feres pour quitter la Grèce.

Petite semaine de marche. J'ai commencé par un jour de repos (lundi), où j'ai pris le bus pour arriver à Komotini.

Dans cette ville j'avais un rendez-vous avec Alexis et Pierre, 2 jeunes français en route vers Jérusalem, mais en panne dû à des soucis de santé.

Soirée très sympathique où nous avons évoqué nos expériences diverses du chemin jusqu'à une heure avancée de la nuit.

Mardi, après une courte nuit et un peu mal aux cheveux, j'ai repris le bus pour Sapes.

Mercredi départ de bonne heure, étape de 30 km, et orage prévu en fin de journée. Installation au camping d'Alexandroupoli, baignade dans une eau à environ 25 degrés. Attente de l'orage qui est bien arrivé : grêle, éclair et pluie diluvienne ont de nouveau remplies ma tente. Nuit humide.

Jeudi après une séance de séchage, départ vers 11 heures pour une dernière étape 100 % grecque.

Vendredi les 18 derniers km et traversée de la frontière Gréco Turque... tout se passe bien pour sortir de Grèce. Pour rentrer en Turquie il faut absolument passer en voiture ou bus. J'ai donc fait du stop entre les 2 frontières, il existe un no man land de presque 1km entre les 2 postes frontières. Un coup de tampon sur le passeport et tout est ok .


Me voici en TURQUIE pour environ 40 à 50 jours ... Je vais me mettre au turque 😋.

A bientôt.



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Ipsala, Keçan, Yerlisu, Kavakkoy, Gelibolu et Çanakkale sont les 6 villes étapes depuis la sortie de Grèce. Environ 130 km de plus au compteur.

La femme qui m'a pris en stop après la frontière grecque m'a déposé à Ipsala.

1 ère femme qui me prend en stop, femme Turque de 40 ans environ ayant reniée l'islam à 18 ans, mariée, ne voulant pas d'enfant et enseignante en indépendante m'a rassuré sur la capacité du genre humain à faire ses propres choix.

1 ère surprise : pas de bière dans les cafés, lors du dîner les allers et retours avec des sacs opaques m'ont intrigués : livraison de la bière.

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Les Tower clocks : ces grandes tours équipées d'horloge sur les 4 faces sont présentes dans quasiment toutes les villes depuis l'Albanie... Signe de richesse et d'altruisme pour les mécènes sont encore visibles jusqu'à Keçan et plus.



30 km pour arriver à Keçan, 3 villages traversés, très agricoles et à chaque fois des surprises : le café à 0,20 euros, le thé et la bouteille d'eau offerte, la bière au magasin d'à côté et les fruits offerts. Les Turcs des villages sont accueillants. Avant d'arriver à Keçan une autre surprise : une voiture s'arrête à environ 100 m de moi, un type descend, ouvre son coffre, prend des sacs plastiques pleins, balance le tout dans le fossé et repart sans plus. La planète plastique est bien vivante 😭.

La Pansiyon à Keçan est surprenante : 8 euros la nuit, mais service minimum, pas de serviette de toilette, pas de PQ, pas de fenêtre, lumière très pauvre et pas de climatisation, pas de soucis pour une nuit.

L'étape suivante vers Yerlisu cela sera camping et chiens errants, au milieu de nulle part je fais une pause, 1 chien arrive, je ne bouge pas, puis 2,3,4 et 5. Les aboiements sont agressifs et je commence à baliser, je remets mes chaussures, déploient mes bâtons de marche , commence à me montrer en ramassant des cailloux fictifs et en donnant de la voix ... 10 à 15 mn plus tard 4 chiens s'en vont et un seul reste à observer, je lui dis au revoir en le surveillant régulièrement... Pas à l'aise le garçon 😱.

La traversée du gué en déchaussant, la fausse information sur la présence d'une pansiyon et la nuit au bord de la voie à grande circulation ne sont finalement que péripéties.

Kavakköy et son bord de mer me laisseront 3 beaux souvenirs : 32 km sans souffrir,1 friture d'éperlans avec une bière sans chichi et un joli coucher de soleil.


Gelibolu ou Gallipoli en français est une ville chargée d'histoire, cimetière français et anglais, c'est une des villes le long du détroit des Dardanelles où les français, anglais et néo zélandais ont subit une très lourde défaite le 18 mars 1915 contre l'armée ottomane qui avait à sa tête un certain Mustapha Kemal Atatürk...

Pour le cours d'histoire je vous laisse faire vos propres recherches, pour moi j'ai découvert un pan de l'histoire que je connaissais très mal.

Les Turcs sont très fiers de cette victoire et ont ainsi nommé un pont traversant le détroit, le pont le plus long du monde entre 2 piliers, édifié par les coréens et inauguration le 18 mars 2022.

Le détroit de Dardanelles connecte la Méditerranée à la mer de Marmara puis par le Bosphore à la mer Noire donc position éminemment stratégique encore aujourd'hui. Les casernes militaires sont très présentes à proximité de la ville. Le trafic maritime est très intense et on voit plein de gros navires aller vers Istanbul, beaucoup moins dans l'autre sens.

Mon arrivée à Gelibolu est inédite, je suis arrivé en scooter et oui le scooter stop existe 😋. Pas encore fait de tracteur ou de charrette tirée par des chevaux...

Direction Çanakkale, 45 km de route nationale à grande circulation sont devant moi, au bout de 10 km j'abandonne, je fais signe à un dolmush qui m'emmène jusqu'à Kilitbahir, là je prends un feribot qui me transporte sur l'autre rive du détroit des Dardanelles.

La suite se déroulera donc en ASIE... A bientôt pour une visite de Troie ...

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Jour 83, 31 km de bitume pour arriver à Troya, Troia, Illion, Ilium ou encore Ilios. L'histoire de cette ville remonte à 3500 ans avant JC.

De nombreux événements jalonnent la vie de cette cité : tremblement de terre, incendie, reconstruction.

Les archéologues ont retrouvé 11 couches de construction sur une hauteur de 15 mètres.

Cette ville jadis portuaire située sur la colline Hisarlik à l'entrée du détroit des Dardanelles d'un côté et de l'autre sur la mer Egée est construite de pierre taillée, de brique crue et cuite. Une ville haute protégée par un mur d'enceinte à l'aplomb de la mer. Une ville basse, elle aussi défendue en font une position stratégique et difficile à prendre.

Les courants et les vents dominants la positionne aujourd'hui à l'intérieur des terres.

La maladie ou un changement climatique (!) aurait décimé la ville en 500 après JC.


La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ?

Si on se réfère à Homère la réponse est clairement OUI. Il en est le célèbre narrateur. Les héros de cette saga sont si nombreux qu'il est difficile de s'y retrouver et que je ne ferai pas ici le résumé de ce pavé.

Mais j'ai vu le cheval qui a participé à l'histoire... Est-ce une preuve ?

A gauche le cheval de Brad Pitt. A droite l'original.

Le musée et les ruines sont particulièrement intéressants à visiter, les détournements d'œuvre sont étonnants et beaucoup de musées du monde revendiquent la possession de pièces originales !

Et maintenant direction Assos et le temple d'Athéna... environ 100 km plein sud.

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En arrivant à Assos, j'ai eu une impression de déjà vu. Rues étroites, pavées, en forte montée, des boutiques de souvenirs, des bars et restaurants à profusion ... Il ne manquait que le restaurant de la Mère Poulard, une église à la place de la mosquée et le Mont St Michel se retrouve à l'ouest de l'Anatolie.

La ville est située sur le sommet et les pentes d'une colline volcanique à l'extrémité sud de la région appelée Troas, en face de l'île de Lesbos. Au cours de l'histoire, la région, qui était sous la domination de la Lydie , de la Perse , de la Pergame¸ romaine , fut abandonnée au Moyen Âge. Redécouverte par le jeune architecte américain Francis H. Bacon lors des fouilles menées par l'American Archaeological Institute en 1880-1883.

Lorsqu'elle était active, Assos s'est enrichie grâce au passage des navires car elle possédait le seul grand port de sa région. Les sarcophages en pierre d' andésite d'Assos sont devenus mondialement connus pour la décomposition rapide des cadavres.🦴 Dans l'Antiquité, ils étaient exporté au Liban , en Syrie , en Grèce et à Rome. Aristote, l'un des grands penseurs de l'Antiquité, vécut dans cette ville pendant trois ans et y fonda une école de philosophie. Assos a également été visitée par Paul , la ville est donc considérée comme sainte par les chrétiens.

L'endroit le plus frappant de cette ville, qui a été fondée en 900 avant JC, est le temple dorique d'Athéna, qui a été construit au sommet . La ville possède également un grand amphithéâtre (5000 places) un gymnasium, un xenochodion, un boulotarion, une agora et une acropole... signe de la taille et de l'importance de cette ville.

Aujourd'hui, le village (1100 habitants) de Behramkale sur les pentes de la montagne où se trouve la ville est toujours actif. En partie basse, le port hyper touristique est composé de restaurants et d'hôtels.

Mes sources : wikipédia.

Pour un éventuel complément d'information.

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Un petit quizz pour finir l'étape : chercher l'erreur sur la photo suivante !

Les prochaines étapes sont Bergame et Izmir, donc à bientôt 😆

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Troya, Akcay, Burnahiye, Damlali, Bergama, Ismailli, Ortaköy, Menemem et Izmir. Environ 180 km de plus au compteur soit 1700 km et 95 jours de marche.

A la sortie de Troya, une longue bande côtière urbanisée est devant moi. Après une pause jus de mûrier noir, je reprends le bitume pour arriver à Kücükkuyu, lorsqu'une voiture s'arrête à ma hauteur et me demande : " you want a lift ? " dans un anglais teinté d'un accent. Une femme turque marié à un canadien me propose donc de me prendre en autostop. J'accepte et selon ses conseils me dépose à Akcay qui marque la fin de la côte bétonnée. Je viens de découvrir une autre façon de faire du stop 😋.

Mercredi 14 septembre : petite étape de 13 km, rien de significatif sinon que je longe une rivière malodorante et que je me laisse surprendre par 2 énormes chiens qui s'approche à 1,5 ml de moi ... très grosse frayeur 😱 heureusement les maîtres sont arrivés rapidement.

A partir de jeudi, en direction de Bergama, les collines sont là donc je sors les bâtons de marche et en avant pour 25 km et un D+ de 600 ml environ, très belle étape avec une belle vue sur la mer et un joli chemin sur les 6 derniers km où j'ai vu des écureuils et des aigles. Mon arrivée dans le village se fait par une place où des enfants jouent... La curiosité étant importante, ils m'accompagnent dans ma recherche d'un commerce, hôtel ou pension. Je m'aperçois rapidement que rien de tout cela n'existe. A côté de la mosquée, un camion citerne vend de l'essence, je m'adresse au type pour essayer de trouver une solution. Finalement il va chercher le Muktar (chef du village) qui me conseille la place pour installer ma tente. Je m'installe, accompagné de 4 ou 5 gamins qui ne me quitteront que lorsqu'ils entendront leur prénom crié par la maman. Bien évidemment pas d'internet sauf à 300 m du village sur une colline à un endroit très précis où le gamin le plus déluré me conduira avec bonheur. Une odeur de chèvre flotte dans l'air. A la tombée de la nuit je ferme ma tente et j'entends le bal des motos...les hommes rentrent du travail, le bal reprendra le lendemain matin dès 6 heures.

Réveillé par le muezzin à 5h45 et le départ des motos, je plie rapidement et part en direction de Yacaribey à travers des collines exploitées en carrière de granit. Dinevelé important +600 et -600 ml, les bâtons de marche sont utiles. Les forêts de pins sont agréables à traverser même si la profusion d'ateliers de fabrication de pavés me ramène à la réalité.


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Heureusement une sculpture posée sur un rocher me diverti quelques instants. Mr Mustapha Kemal Atatürk trône au milieu de nulle part.

Juste avant d'arriver à Yucaribey, un camion sort d'une carrière et me fait signe d'approcher et me propose de faire un bout de chemin... La curiosité du chauffeur sera intéressante même si la communication est un peu difficile. La conduite d'un camion chargé de 26 tonnes de granit ne paraît pas simple. Je descends à Bergama et je ne visite pas les ruines de Pergamon qui sont au dessus de la ville. L'amphithéâtre est l'un des mieux préservé à nos jours. La basilique rouge qui se trouve en centre ville est assez surprenante.

En route vers Ismailli, le marché s'installe, les commerçants m'interpellent, m'accompagnent et m'offrent un "beurek". Des chemins de campagne, du maïs semence, un agriculteur content de parler de son travail et de sa bonne santé financière grâce aux semences me font ma matinée. Vers 13h je déjeune, des maçons et un Immam viennent taper la causette et partager du raisin et du thé, les gens de la campagne sont accueillants et ouverts. Après 29 km et D+ de 570 ml j'arrive dans ce village où Birgit, une pèlerine qui a quelques jours d'avance sur moi m'a conseillé de dormir... J'ai des doutes, c'est petit et aucun commerce mais l'hôtel est bien là. Des jeunes d'Istanbul viennent d'acheter ce lieu et le transforme en hôtel... Retour à la vie de campagne, bel accueil, dîner en "famille", super petit déjeuner. Je recommande et transmet aux pèlerins qui sont derrière moi. La solidarité pèlerine est en cours.

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L'étape suivante vers Obasya, me réserve une agréable surprise, j'arrive dans un village hôtel de yourtes, c'est le luxe. Merci Birgit 😂

Obaysa 

La journée suivante est moins drôle 36 km en prévision, démarrage difficile, je ne suis pas attentif et j'ai du mal à trouver mon chemin, je me trompe bref au lieu de faire 10 km en 2 heures, je mets 3 heures, moral au plus bas. Je vois un sanglier passé à 20 ml de moi et j'entends des grmf que j'ai déjà entendu il y a quelques semaines. J'avance prudemment car Astérix ou Obélix ne sont pas là pour attraper la bête. Il faut avancer au moins jusqu'au prochain village pour prendre le traditionnel thé du matin.

Accueil un peu froid, j'essaye de parler, un type vient s'asseoir à côté de moi et me donne une adresse wifi et le mot de passe 😃, la conversation s'engage grâce à Google traduction. Je demande pour le dolmush, oui il y a un qui passe vers 16h 😱. Je veux payer mon thé, trop tard déjà fait par Mehmet (le gars du wifi) qui me montre sa moto qui me propose de m'emmener 12 km plus bas , dans la vallée et là je pourrai prendre le bus. Il n'y avait rien à faire dans ce village, on dépose le pain chez lui, sa femme pas souriante lui demande où il va, soupe à la grimace. Après un dernier thé, il m'accompagne à pied jusqu'au chemin qui doit me conduire à Menemem à travers des champs de figuiers.

Arrivée à Menemem, banlieue d'Izmir je décide de continuer jusqu'à la 3 -ème ville de Turquie en métro, arrêt chez Decathlon pour quelques objets de randonneurs et arrivée en fin d'après midi, bien fatigué.

Figuiers 

Izmir, ville portuaire à flanc de colline 4,5 millions d'habitants, présente sur ce site depuis des lustres, Alexandre le grand aurait chassé par là et après une sieste sous un arbre, aurait rêvé et ordonné la construction de la ville. Journée de repos consacrée à visiter la Tower clock, l'Agora, les différents marchés couverts, le front de mer et l'Asansör.

Donc environ 15 km pour se reposer 😋.

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La tour d'horloge d'Izmir est la plus belle et la plus travaillée de celles que j'ai vu.


 La tour d'horloge 

Les marchés couverts sont des endroits où j'adore me promener et me perdre.

Un des marchés d'Izmir 



Le front de mer, je vous recommande de regarder une carte et de voir la position d'Izmir, vous verrez une immense baie donc une "promenade des anglais" très très longue.

Pour les vieilles pierres d'Izmir, je me suis contenté de l'Agora... Magnifique et magique.

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L'Asansör : construit en 1907 par un philanthrope qui voulait éviter aux enfants, femmes enceintes et personnes âgées de monter les marches dans cette partie de la ville. Beau projet et vue magnifique sur la ville.

Nota: je suis monté en ascenseur et j'ai descendu les marches car je suis une personne âgée 😂.

L'Asansör 

Mercredi 21 septembre, je quitte Izmir comme je suis arrivé...en métro, pas envie de faire 25 km de ville, centre commercial et zone industrielle... J'en ferai que la moitié.


Direction Selçuk et Ephèse en fin de semaine avec j'espère la rencontre de Birgit et Mr Bellec qui vient passer un peu de temps en Turquie.

A bientôt pour la suite...

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Avec un million de visiteurs par an la cité antique qui fut capitale de la province romaine de l'Asie mineure est exceptionnelle.

Du château à l'église Saint Jean à la mosquée Isa Bey ensuite au temple d'Artémis puis sur le site de la ville antique et la dernière demeure de la Vierge Marie et pour finir en apothéose le musée archéologique.

Ce fût une belle journée, intense et riche de belles découvertes.

Sœur jumelle d'Apollon, Artémis est une déesse vierge et restée sauvage. Munie d'un arc, elle chasse les cerfs et parfois les hommes, tout en protégeant les Amazones. De nombreuses légendes de chasse évoquent Artémis. C'est la déesse des animaux sauvages, dont les sanctuaires sont situés le plus souvent en dehors des villes. Dans son temple d'Éphèse, en Asie Mineure, Artémis est assimilée à une ancienne déesse de la fécondité.

Voir universalis.fr pour une information complète.

Les photos se suffisent à elles même, pas de commentaires.

Il faut venir à Selçuk qui est le nom turc de la ville moderne qui est resté assez authentique malgré ses nombreux visiteurs.

Les étapes se suivent et se ressemblent un peu, variant de 20 à 36 km (mon record) en fonction des hébergements. La récolte de figues, maïs et autres choses comestibles bat son plein. Ce matin j'ai vu la cueillette d'olive à la main.

Les rencontres avec les locaux sont toujours aussi riches et difficiles pour la conversation. Exemple ce midi, dans la rue un type de 30 ans m'aborde et me pose les questions habituelles dans un anglais un peu hésitant... Nous avons fini par déjeuner ensemble avec ses 2 cousins en vacances comme lui au village. Ils ont préparé rapidement un plat composé de tomates, de poivrons, de saucisses et d'œufs. Pourtant ingénieur en travaux publics, un psychologue et un barman tous à Istanbul. L'anglais est enseigné mais ne semble pas être une priorité.

Ou alors cet après-midi, juste avant d'arriver, la vache vue 1 heure avant dans son camion personnel était en morceaux au bord de la route.


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Et que dire de la visite de mon ami Christian grand amoureux de la Turquie qu'il visite inlassablement depuis 30 ans. Du bonheur en barre et des explications sur la vie en Turquie.

A bientôt pour la visite du château de coton ...

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La traduction littérale de Pamukkale est le château de coton. De la culture intensive du coton dans la vallée au eaux calcaires ruissellantes qui forment un manteau blanc immaculé sur une paroi verticale...on peut choisir pour la dénomination du village.

Cette eau calcaire forme une roche sédimentaire : le travertin. Celui ci est présent depuis l'antiquité et il semblerait que Cléopâtre soit venu prendre les eaux à Hiérapolis qui est la cité grecque juste au dessus des falaises.

100 000 habitants peuplaient cette ville avant le tremblement de terre en 60 avant JC. Un théâtre de 15 000 places et une infrastructure digne de nos métropoles modernes.

Les différents tremblements de terre , invasions et conquêtes ont finit par avoir raison de cette ville en 1554.

Piscine Cléopâtre:

La température de l'eau de la piscine thermale est de 36 °C à 57 °C, la valeur du PH est de 5,8 et la valeur du radon est de 1480 piccocuri/litre. Les eaux thermales ont une composition bicarbonate, sulfate, calcium, dioxyde de carbone, partiellement ferreuse et radioactive. En même temps, les eaux ici sont propices aux baignades et aux cures de boisson et ont une valeur minérale fondue de 2430 MG/litre.

Le temple d'Apollon, qui a réussi à survivre en préservant toute sa splendeur d'il y a des siècles, a été construit sur Plutonion, qui est connue comme une grotte ancienne et religieuse. Parmi les vestiges du temple, des escaliers en marbre et des murs avec des inscriptions sur la prophétie d'Apollon sont parmi les œuvres les plus importantes à voir. Ces terres, qui ont accueilli de nombreuses civilisations, ont également contribué au développement du tourisme religieux. Voir wikipédia pour plus d'informations.


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Le plus surprenant reste ces terrasses à débordement avec une eau chargée de calcaire qui se dépose lentement et donne une couleur d'un bleu laiteux et forme un tapis aux dessins très variés.

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Le musée regorge de frises, de guirlandes, de statues et de tombeaux attestant de la richesse de la cité.

Le prochain épisode sera peut-être reservé à la rose de Damas...

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Je pensais pouvoir vous raconter la culture et l'extraction de l'huile essentielle de la rose... J'ai seulement vu des champs de rose, sans fleurs, des sortes d'alambic mais tous en arrêt et des vendeurs de produits à base rose.

L'activité de la rose se déroule en mai, juin et juillet après c'est fini.

Une information importante le kilo d'huile essentielle se vend au détail de l'ordre de 13000 à 14000 euros.

Isparta affiche des roses un peu partout mais pas de musée ou de visite de site artisanal ... Je suis donc resté sur une frustration.

Le temps défile et les kilomètres s'accumulent, les rencontres sont parfois surprenantes notamment quand un véhicule de la "jandarma" s'arrête à côté de vous et que 3 hommes et une femme vous entourent et vous demandent : passeport, où allez-vous, seul, pourquoi et qu'ils mettent longtemps à vous rendre votre passeport et qu'ils font demi-tour au bout de 30 minutes de "conversation".

Ou alors l'instituteur qui s'arrête à ma hauteur et qui me propose de m'emmener jusqu'au village suivant et de se garer dans la cour de l'école et de préparer le thé, de me présenter les deux classes maternelles et primaires multiniveaux avec un total de 20 élèves environ. La présentation aux élèves de mon voyage sera un moment émouvant pour moi.

Et encore le seul correspondant local de Jérusalem Way qui vous fait rencontrer un type de 76 ans parlant un français parfait et sans accent.

Dans la campagne, les récoltes de raisins qui sont mis à sécher en bout de champs, les grenades, les pommes, les coings et parfois les olives me distraient d'un chemin plat et ennuyeux.

A flanc de montagne les carrières de travertin laissent une trace indélébile du passage de l'homme et en bord de route les ateliers de transformation laissent une épaisse couche de poussière blanchâtre.

Par ailleurs l'usine de méthanisation des rejets agricoles vous accompagne pendant plusieurs kilomètres.

Et le dernier ressemelage et reprise des coutures de mes chaussures qui commencent à montrer des signes de faiblesse.

Tout cela m'amène au point de bifurcation du chemin, la petite ville touristique d'Egirdir. Donc plein sud en suivant le chemin de Saint Paul vers ma dernière cité antique Perga ou Aksu et mon départ vers la Jordanie.


A bientôt à Perga …

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J'ai eu peur de dévaler les ravins que j'ai longé entre Sütçüler et Çandir. Le stress et la fébrilité m'ont accompagnés pendant une bonne partie de cette étape. J'ai donc décidé d'arrêter ma randonnée en Turquie.

La partie entre Egirdir et Çandir est magnifique, beaucoup de dénivelé, balisage très insuffisant donc malheureusement à mon sens n'est pas adapté à une personne seule avec 13 kg sur le dos. Les hébergements et les ravitaillements encore plus incertains . Je n'ai pas souhaité vivre encore 4 étapes de stress. Bref une décision un peu difficile mais j'ai suivi mon instinct de survie.

J'ai donc pris un minibus ce matin à 6 heures et je suis de retour à Isparta ou j'attends un autre bus pour Aksu à côté d'Antalya où je dois rejoindre Christian Bellec pour une dernière journée ensemble en Turquie.


A bientôt avec du positif …

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Le séjour à Antalya m'a permis de me reconcentrer sur mes objectifs et la presque fin de mon voyage.

Après du repos et une assez brève visite de la ville, j'ai pris l'avion samedi matin très tôt pour Amman en Jordanie.


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Arrivée samedi à 3 heure du matin en Jordanie. La journée commence par du bus pour rejoindre la gare routière nord ou j'espérais passer la fin de la nuit. En fait de gare routière c'est un immense parking qui est désert à 4 heure. J'ai donc pris un taxi qui m'a conduit à un hôtel où j'ai fini la nuit.

Retour à la gare routière vers 11 heure et nouveau bus vers Irbid et ensuite Ar Ramtha. La ville à la frontière Jordano- syrienne où je dois reprendre le chemin.

Là je suis accueilli par le correspondant de Jérusalem Way qui m'héberge pour la nuit. Nous discutons du chemin, de la culture jordanienne et allons faire une balade jusqu'à la frontière. Cette frontière est fermée depuis plus de 10 ans et la route débouche sur des barrières en béton... Impression bizarre.

Le poste frontière entre Jordanie et Syrie

A bientôt sur les chemins jordaniens

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Le chemin en Jordanie n'est pas fondamentalement différent, juste des paysages nouveaux, des couleurs différentes et la poussière omniprésente. Les jordaniens sont très accueillants, une tradition locale veux que chacun demandant l'hospitalité l'obtiendra pour 3 jours sans aucune question de l'accueillant. Après...

Je suis donc à Jerash ... Encore une ville antique Gréco-romaine avec les temples habituels (!) , Zeus, Artémis, Dyonisos et compagnie.

La ville fût détruite par un tremblement de terre en 749 après JC et depuis, plus ou moins pillée et habitée par les chrétiens, les tchétchènes et les musulmans.

Les rues, les théâtres, l'hippodrome, les bains, les colonnades, la place ovale (rare) démontrent une ville prospère et culturellement très riche.

L'ensemble fouillé depuis un siècle est bien préservé et est un des sites majeurs de la Jordanie.


Jerash 

En route pour Amman...la capitale.

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Amman : la ville est construite sur 7 collines, la circulation est donc assez compliquée et les escaliers sont très nombreux. Ici l'expression je descends en ville prend toute sa signification.

La citadelle, le théâtre et le nymphéa sont les principaux monuments du centre ville.

Les rues commerçantes à proximité du théâtre regorgent de boutiques vendant aussi bien du charbon, des légumes, de l'or, des épices, les ateliers des artisans serruriers ou couturiers débordent sur les trottoirs créant une ambiance typiquement moyen orientale.

Une journée dans ce tumulte de klaxons m'a semblé largement suffisante.


Amman 
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Madaba : 30 % de chrétiens font de cette ville une exception en Jordanie. Une école de mosaïque depuis le 4 -ème siècle en font un centre d'intérêt indéniable.

La plus grande, la plus belle et la plus ancienne mosaïque se trouve dans l'église orthodoxe St Georges. Elle représente une carte géographique de la région en ....

J'ai fait l'impasse et je me suis concentré sur l'église St Jean-Baptiste avec son clocher et ses souterrains.


Madaba 

Le Mont Nebo : à quelques kilomètres de Madaba ce lieu où Moïse serait décédé après avoir vu la Terre Promise.


Le mont Nebo 

L'église située au sommet est un haut lieu de mosaïque, les sols en sont recouverts.

La vue par temps dégagé sur la vallée du Jourdain est extraordinaire.

Notre dernier voyage à l'étranger était une randonnée en Jordanie et une impression de déjà vu me colle aux chaussures.

Après une nuit chez les frères franciscains du mont Nebo, en route pour une longue descente vers la Mer Morte et les derniers kilomètres en Jordanie.

A bientôt

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La longue descente vers la Mer Morte dénivelé négatif de 1123 mètres a été très sympathique, un peu rocailleuse, un reg pour les amateurs de mots croisés. L'arrivée à Suwaymah un peu moins, ayant refusé de donner de l'argent à des gamins… J'ai reçu des pierres en retour. J'avais le sentiment que l'ambiance en Jordanie était différent…


Suwaymah : village rue à proximité de la mer morte...n'a aucun intérêt. La saison étant terminée j'ai même eu du mal à trouver un hébergement hors de prix mais avec une belle vue sur l'étendue d'eau et une piscine d'eau douce…

Suwaymah 

La dernière étape en Jordanie se déroule sur une ligne droite de 20 km de bitume que l'on a envie de quitter au plus tôt.

J'ai donc pris un raccourci qui m'a directement emmené à la case bureau de la police militaire, puis l'équivalent de la sécurité intérieure et encore un autre service.

Le raccourci était vers 11 h 00, je suis sorti des mains des services de sécurité jordanien vers 23h30 avec un retour dans l'hôtel du matin … Comment perdre une journée et découvrir les joies des menottes, des vidages de sac et des fouilles corporelles à répétition.

La prochaine fois je me poserai à 2 fois la question de l'opportunité du raccourci.

Bien évidemment je n'ai pas de photos, téléphone confisqué… pendant les conversations.

Je suis à Jéricho en Palestine, donc ma nouvelle tentative de passage c'est bien passée. Que du compliqué des 2 côtés de la zone "d'observation".

A Jéricho je n'irai pas au Mont de la Tentation...😜

A bientôt à JÉRUSALEM !!!!

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Mercredi 26 octobre 2023 à 16 h 00 je descends du bus dans le centre de Jérusalem ouest.

Le passage entre l'est et l'ouest n'est pas possible à pied. Il faut donc prendre un bus et passer un nouveau contrôle de passeport.

Je suis content et en bonne santé après 131 jours de voyage et environ 2250 km parcourus.

Les deux dernières étapes ont été très belles par les paysages, l'effort physique intense dans une chaleur sèche, le bonheur d'arriver au bout du projet et la dernière soirée dans un camp de bédouins palestiniens.

Ma 1 ère vision de Jérusalem ce matin vers 8h30.

A bientôt en France 👣.

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Merci à toutes et tous pour vos messages qui m'ont parfois redonné le moral. 👍

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Je ne vous raconterai pas l'histoire et les péripéties de Jérusalem mais quelques impressions.

Un grand mur ceinture la vieille ville, et celle-ci est divisée en quartiers plus ou moins hermétiques.

Les quartiers sont : arménien, chrétien, juif et musulman.

L'armée israélienne, en arme, est très présente autour du quartier musulman. Les points de contrôles pour pénétrer notamment sur la place du mur des lamentations, sont importants.

La division existe aussi entre homme et femme... La place du mur des lamentations est coupée en deux.

Les hauts murs, les barreaux aux fenêtres, les grilles métalliques et cette présence militaire n'ont fait que renforcer chez moi un sentiment d'insécurité et de mal être.

Je ne suis pas à l'aise dans cette vieille ville et je me sens oppressé.

Les commerces sont omniprésents. Les vieilles rues regorgent de boutiques de souvenirs, de restaurants, de vendeurs de jus de fruits et produits plus ou moins religieux.

L'architecture participe aussi à ce sentiment d'enfermement, fenêtres, rues étroites et grilles dès qu'il est possible d'en avoir.

Les bâtiments religieux sont innombrables et chaque quartier a les siens. Ils sont évidemment richement décorés de peinture, de mosaïques et chargés d'histoire...

La ville nouvelle est donc nouvelle, et les immeubles de grandes hauteurs se font concurrence, le tramway sillonne les quartiers nouveaux et plus anciens.

La présence militaire autour de la gare ferroviaire et autobus ne m'a pas rassurée et contribue à ce sentiment d'insécurité qui me donne envie de quitter cette ville.

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La foule autour du tombeau du Christ dans l'église du Saint Sépulcre