Nous voilà arrivé dans le petit village de Pimampiro. Un village d'environ 12000 habitants, perdu dans les montagnes andines.
Pourquoi sommes-nous ici?
Une nouvelle experience nous y attend!
Elle s'appelle Perma culture.
On vous explique... Il manquait un petit quelque chose à notre voyage. Une immersion totale. C'est pourquoi, nous avons proposé à Santiago, un habitant de Pimampiro, d'échanger un lit et de la nourriture en retour de nos bons services!
En plus de vivre chez l'habitant, cela nous permet de faire quelques petites economies ;)
Nous restons 8 jours dans cette ferme auprès de : Santiago, 30 ans, un visionnaire ultra écolo. Juan-Carlos, 36 ans, son frère assez cool. Rosita, 69 ans, maman de tout ce petit monde, adorable et pleine d'histoires.
Nous dormons dans une cabane en bamboo, au milieu du terrain, que d'autres bénévoles ont construit auparavant.
Nous passerons notre première nuit sous une petite pluie qui tombe sur la bache qui nous sert de toit. C'est sommaire mais on s'y sent bien ;) Nous fermons rapidement les yeux car nous avons rendez-vous le lendemain avec Santiago à 7h pour préparer la nourriture de la journée.
6h40, le reveil sonne! Ni une, ni deux, nous enfillons notre tenue de lumière (pull, pantalon et bottes) et partons direction la cuisine.
Flav est parti couper quelques choux, ramasser quelques carottes pendant qu'Emy coupe les légumes et prépare les ingrédients pour la soupe.
Après avoir préparé tout ça, avalé un bol de riz avec quelques pommes de terre, nous partons travailler.
Missions du jour: Flav désherbe et Emy plante des avocats et citronniers.
Nous travaillerons jusqu'à 12h30, l'heure d'aller déguster notre tambouille du matin et de reposer nos petites mimines de citadins pleines d'ampoules...
Pour éviter que l'histoire se reproduise, nous allons au village qui se trouve à 15 minutes à pied, acheter des gants pour travailler.
Il nous faudra 45 minutes pour remonter et profiter d'une bonne douche au feu de bois, accompagnée d'herbes aromatiques du jardin.
Champs de SantiagoTroisième jour.
Nous nous levons cette fois-ci, accompagné de la pluie... rendez-vous quotidien dans la cuisine à 7h pétantes pour discuter de nos travaux du jour tout en préparant le déjeuner.
Pour Flav, ça sera embouteillage des bières artisanales de Santiago et pour Emy, ça sera ramollir du cacao au moulin.
Autant vous dire que chacun d'entre nous avons juste adoré notre travail.
Après le déjeuner végétalien (et oui, nous mangeons vegetalien à la ferme. C'est une première pour nous!) nous marchons direction un autre champs de la famille où nous recolterons carottes, oignons, avocats, panais et petits pois.
À notre retour, nous accueillons une nouvelle bénévole, Julie! 22 ans et étudiante en agroagriculture, qui à l'air plutôt sympa 😀
Nous décidons d'aller faire visiter le pueblo à Julie, acheter deux petits ingrédients (car demain soir, nous avons décidé de faire découvrir la pissaladière à tout le monde) et profiter pour donner quelques nouvelles à nos proches via le wifi gratuit d'un parc.
Au retour du pueblo, alors que nous avons une bonne marche à faire, nous rencontrons la voisine de Santiago qui part acheter un carton entier de pommes pour les revendre dimanche dans une autre ville, à 1h d'ici.
C'est alors que nous décidons tous d'accompagner cette sexagénaire, acheter ces pommes et les lui porter jusque sur son pallier.
Épuisés, nous avalerons une soupe et irons nous coucher.
Quatrième jour.
Ce matin ça pique ! Nous sommes un peu fatigués... je pense que nous n'avons plus trop l'habitude de travailler physiquement, mais comme tous les jours, ne serons présents à 7h dans la cuisine pour le petit déjeuner.
Mission du jour: désherbage d'un champ de choux pour tout le monde! Et oui car demain nous planterons des pieds de café dans ce même champ.
Après s'être fait piquer moult fois par des mouches/moustiques, Santiago nous propose de faire une pause assez sympathique.
Santiago fait dans sa ferme son propre chocolat, son propre miel d'agave et sa propre bière. Il demande à Emy de prendre son appareil photo pour filmer et mettre en scene la recolte du jus d'agave, où Flav se fera un plaisir de jouer l'acteur de cette vidéo 😉
Nous avons eu toutes les explications possibles de la part de Santiago concernant la fabrication de ce miel, le miel que nous mangeons tous les matins.
Après cette jolie parenthèse, nous retournons au champ, finir notre travail.
Nous entendons musiques et discours venir du village! Aujourd'hui, nous apprenons que Pimampiro est elue capitale du "troc" en equateur. Les gens du village échangeront toute la journée, fruits et légumes.
Cet après midi, c'est atelier "pissaladière" et chocolat, autant vous dire qu'on a passé notre aprem à manger 😀
Le soir venu nous dégustons notre dîner, tous ensemble, et regardons d'un oeil amusé les equatoriens mettre du chocolat sur leur pissaladière.
Cinquième jour.
Nous sentons la fatigue s'accumuler... et ce matin, c'est les yeux gonflés et le dos cassé que nous allons à la cuisine.
Mission du jour: plantation de café (celui que nous n'avons pas bu ce matin et qui pourtant nous aurait fait beaucoup de bien).
Après avoir décorer ce joli champ de café, nous allons déjeuner et décidons d'une partie de pêche improvisée.
Il nous faut descendre au village, prendre un bus ou un pickup pour nous y emmener. Mais le temps défile à une vitesse folle et arrivés au village, nous nous rendons compte qu'il est déjà 16h...
Nous reportons notre partie de pêche à samedi, sachant que normalement nous ne travaillons pas le week-end, allons acheter du café équatorien et remontons en taxi car nos corps nous disent d'y aller mollo si on veut continuer notre route en état 😀.
Emy à fait du pain pour accompagner la soupe du soir et demain, REBELOTTE !
Parenthèse - 01h du matin, Emy se lève pour aller aux toilettes. Les toilettes sont en dehors du terrain où nous sommes mais juste à quelques pas... habillée, au pas de la porte et là... elle se retrouve nez à nez avec un .... SCORPION!! ce petit être etait paisible et bien au chaud dans notre chambre. À l'aide d'un magazine, nous avons essayé de le faire sortir mais rien ni fait et le petit scorpion se met en position d'attaque.
Il fini donc ecrasé sous la botte d'Emy...
Sixième jour.
Aujourd'hui c'est le dernier jour de travail. Nous travaillons du lundi au vendredi.
Nous continuons notre travail au champ avec comme mission du jour, désherbage et création de "tranchée" pour Flav.
Après avoir bu une bonne limonade maison à base de petits fruits du jardin, nous lachons râteau et autres outils pour aider Santiago à faire connaître sa ferme de Perma culture.
Depuis le début de semaine, nous faisons des petites vidéos pour Santiago. Là, c'est pareil et nous allons filmer comment creuser l'agave au coeur de la plante pour récolter son jus.
Nous sommes au fin fond d'un bosquet où nous nous faisons dévorer par les moucherons/moustiques... À n'en plus pouvoir, nous rebroussons chemin pour manger un bout.
Carlita, la fille de Juan-Carlos est ici pour le week-end et autant vous dire que ce petit bout de nenette de 9 ans à un sacré caractère et nous fait bien rigoler.
Résultat d'un tournage en plein bosquet 😀 merci moustiques Après-midi tranquille pour nous, Emy en profitera pour couper les cheveux de flav, et laver à la main, toutes nos affaires de travail. Flav s'occupera de faire un feu pour chauffer l'eau de la douche.
Pas d'aller retour au village aujourd'hui, seulement un peu de détente 😀
Septième jour.
Il pleut... C'est notre premier jour sans travail et il pleut. Cela retarde notre partie de pêche initialement prévue.
Nous prendrons tous ensemble le brunch du samedi. Santiago testera une nouvelle recette végétalienne et sera une réussite.
Vers midi, le temps se lève et donne le top départ. Direction San Francisco. Le fameux petit village où se trouve le lac où nous allons pêcher.
Nous prendons 2 camionettes pour nous aider à faire les 9kms dans la montagne bien raide. (La pluie est revenue..).
Nous rencontrons, sur cette route de montagne, des gens arrêtés, au bord de la route faisant de grands signes... Santiago saute de l'arrière de la camionette pour aller voir ce qu'il se passe, et là, il nous dit qu'il vient d'y avoir un éboulement.. et que le chemin est encore possible en suivant les indications des gens sur place.
Le conducteur qui nous à pris en stop, s'engage avec prudence. Nous passerons devant ce pent de montagne qui continue tout doucement à s'effondrer et arriverons à San Francisco.
Que la pêche commence! À peine mis de la mie de pain au bout de l'hameçon, Flav sort 2 belles truites puis une 3ème...
Emy en pêchera une belle aussi mais subira un concours de circonstances... en voulant nettoyer la truite qu'elle vient de pêcher, le poisson lui a échappé des mains et s'est retrouvé mort, à nouveau dans le lac...
Elle en repêchera un, plus petit ...
Toujours sous la pluie, il temps d'aller faire peser nos poissons afin de savoir combien cela va nous coûter (car nous repartons avec afin de les manger au dîner)
1kg750.
Pas trop trop mal pour 4 truites (même si avec la première truite d'Emy, le poid aurait été différent).
Il est temps de rentrer. Avec de la chance, nous embarquons à l'arrière d'un pickup (sous la pluie) qui va directement à Pimampiro!
Nous ferons un stop au village pour acheter deux petits ingredients car Emy va cuisiner les truites version hachis parmentier.
Elle ecaillera, videra, cuisinera les poissons que nous avons pêcher.
Huitième et dernier jour.
Il est temps de plier bagage, profiter une dernière fois de cette vue, de la montagne et de la vie dominicale de Pimampiro.
Nous partirons demain matin en direction de la capitale, Quito.