Les îles de l'archipel de Guadeloupe

Les îles que je souhaitais surtout faire lors de ce 2ème voyage en Guadeloupe étaient les Saintes et Petite Terre. Mais une amie est allée à Marie Galante et m'a convaincu d'y aller. Elle a bien fait car énorme coup de coeur !

Touloukaéra ,de son ancien nom, est aussi appelée l'île aux 100 moulins. C'est la première île que Christophe Colomb a atteint lors de son second voyage. De par sa forme, l'île est également surnommée la Grande Galette.

Les champs de canne à sucre occupent toujours la majorité des terres.

Nous avons rejoint Marie Galante depuis Saint François avec la compagnie Comadile. Mer agitée (à l'aller et au retour), mais traversée de 45min. Il existe également des départs de Pointe à Pitre. De Saint François, le port d'arrivée est Saint Louis, de Pointe à Pitre Grand Bourg. Les loueurs de voiture de Saint Louis n'ont pas très bonnes réputation. J'avais réservé avec Bleu Location de Grand Bourg et j'avais compris qu'ils nous livraient la voiture à Saint louis, en fait non... Ils viennent nous chercher et on récupère la voiture à Grand Bourg. On perd du temps, mais aucun souci avec cette société. Nous avions choisi n'étant que 2 de nous faire plaisir avec une Mini Cabriolet... Bonne ou mauvaise idée, le soleil tape fort, très fort...

Nous ne sommes restés qu'une journée sur Marie Galante et nous avons trouvé cela suffisant. Nos horaires de traversée étaient : 7h15 arrivée 8h00 et départ Marie Galante 16h30. Sachant que l'ont doit se présenter au bateau 30min avant.

Nous avons fait le tour de l'île de Saint Louis à Grand Bourg pour récupérer la voiture puis de nouveau direction Saint Louis, Gueule Grand Gouffre, Caye Plate, Capesterre de Marie Galante, l'habitation Murat et retour à Grand Bourg.

Nous avons débuté la découverte de Marie Galante par une randonnée, le sentier du Vieux Fort qui est une boucle de 9km (ou 11 si comme nous vous vous perdez). A refaire, nous ne la ferions pas en entier. Très intéressante au début et au niveau de la mangrove. Si vous ne restez qu'une journée, ne la faites pas. C'est une boucle qui débute à l'Anse Canot.

Le départ de la randonnée se fait sur la gauche de la plage de l'Anse Canot. Au fond sur la droite de la plage, vous apercevrez les falaises calcaires de la Pointe Fleur d'Epée (où vous passerez au retour et que vous trouverez interminables tellement vous languirez de vous jeter à l'eau !).

L'anse Canot, l'anse Mays et la plage Moustique sont paradisiaques. Quand vous quittez la plage, le parcours est moins intéressant. En s'écartant du littoral vous longerez une profonde ravine dénommée Trou Massacre en mémoire du massacre en 1653 de tous les colons de Vieux-Fort par les indiens Caraïbes. Au moment où vous vous retrouvez sur la route, il y a des marques jaunes au sol sur la droite et sur la gauche... Nous nous sommes trompés et sommes descendus par la droite un bon moment sur la route. C'est sur la gauche qu'il faut aller et bifurquer ensuite à droite... Vous traversez ensuite la forêt où vous verrez de beaux gommiers rouges, sur le chemin il y aura une passerelle qui vous emmènera à une plateforme d'observation de la mangrove, et enfin au Vieux Fort. Nous avons mis 3h.

Les plages sont désertes, à notre retour de randonnée, nous étions une 20aine à l'anse Canot.

Direction ensuite Gueule Grand Gouffre. Véritable gouffre à ciel ouvert. De là vous aurez un paysage majestueux sur les côtes de la Grande-Terre et la Désirade.

Les falaises de Caye plate se trouvent peu de temps après. Attention, du "parking" possibilité de faire une randonnée en partant sur la droite, il est écrit "le sentier des falaises", attention ce n'est pas le point de vue, mais bel et bien une randonnée. Pour les points de vue, du parking, aller tout droit.

A Capesterre de Marie Galante, je rêvais de voir les plages de la Feuillère et de Petite Anse, mais arrivée à Capesterre, village désertique à l'odeur nauséabonde, on a déchanté. Les sargasses étaient belles et bien là, au point de paralyser la ville...C'est horrible pour les locaux, le tourisme....

Arrêt à l'habitation Murat avant de rejoindre Grand Bourg. Entrée libre. C'était la plus grande plantation de canne à sucre de la Guadeloupe.

Marie Galante est sauvage, verte, sillonner ses routes est un décollement de rétine (oui ! oui ! rien que ça). Nous l'avons trouvé peu touristique, authentique. Si vous restez plus de temps, ou si vous ne faites pas la randonnée, vous pouvez également visiter la distillerie Bielle, l'habitation Roussel Trianon, explorer la mangrove autrement que par le sentier de randonnée. Nous avons eu un gros gros coup de coeur pour cette île et je ne regrette pas de l'avoir mise au programme !

Petite Terre est depuis 1998 une réserve naturelle marine et terrestre. Petite Terre est composée de 2 îles, Terre de Haut et Terre de bas. Seule Terre de Bas est accessible au tourisme, seuls les scientifiques et les gardiens de la réserve ont accès à Terre de Haut.

Terre de Haut signifie île au vent, donc elle protège Terre de Bas.

Nous sommes partis avec Uhaina Croisières au départ de Saint François. Il existe de nombreux prestataires, et différents moyens d'y aller. Si d'habitude, nous ressentons moins les secousses en speed boat, là les témoignages ne disent pas la même chose. Effectivement vous rejoignez Petite Terre en 45 minutes, mais finissez trempés et malades... Nous avons choisi Uhaina et donc un catamaran. Nous naviguons pendant 2 heures. A l'aller ça secoue beaucoup... beaucoup... On a eu des bons creux. Estomac fragiles, pensez aux cachets contre le mal de mer... L'équipage a son propre médicament, le ti punch dès 7h du matin et tout au long de la journée... Nous on nous le propose qu'à l'arrivée et on comprend pourquoi ! Lors de ce trajet, nous avons eu la chance de voire une baleine !

Nous arrivons à Petite Terre vers 9h45 sous un ciel un peu gris, mais le soleil perce et le paradis est devant nous ! l'équipage nous donne les consignes sur la réserve (ne pas ramasser de sable ou de coraux, ne pas toucher les tortues, ne pas nourrir les iguanes, etc). Ensuite, une visite de l'île sur le sentier pédagogique nous est proposé. Elle dure 1 heure et est très intéressante. On y croise des iguanes, on découvre le phare, on découvre l'histoire de l'île, des beaux paysages...

Un apéro et un barbecue (cuisiné du bateau) nous est servi sur la plage. D'ici quelques mois, nous ne pourrons plus manger sur la plage, mais uniquement sur les bateaux, pour ne pas nourrir les iguanes.

Nous avons profité du repas des autres bateaux, et de l'apéro de Uhaina pour aller nous baigner et découvrir les tortues pour nous seuls. Un rêve de réalisé ! Des poissons, des tortues, un moment magique. Au bord de la plage, passent des requins citrons. Quand je vous dis que cet endroit est le paradis !

La fréquentation de la réserve est réglementée afin de limiter le nombre de visiteurs. C'est pourquoi il est impératif de réserver plusieurs semaines (mois) en avance votre excursion. Retour au bateau vers 15h30 pour une arrivée à Saint François vers 17h. La traversée retour est beaucoup plus calme.

Une journée que nous avons adoré, Emma aurait bien aimé y retourner. La traversée est longue mais vaut le coup.

Nous sommes partis à la découverte du Grand Cul de Sac Marin, au départ de Sainte Rose, avec Gwadaventure. La visite se fait en demie journée. Nous avions pris celle de l'après midi de 13h00 à 17h00. Ils sont beaucoup à proposer cette excursion et si vous comparez sur Tripadvisor, vous verrez qu'ils sont tous très bien notés. J'ai donc choisi par la bouche à oreilles.

Au programme, snorkeling au dessus d'une épave, snorkeling à la barrière de corail, l'îlet Caret, l'îlet la Biche, la Mangrove et l'îlet aux oiseaux. Pas d'arrêt à l'îlet Blanc qui est fermé par arrêté préfectoral du 15 avril au 15 août. La mesure a pour objectif de protéger ces oiseaux marins qui viennent se reproduire sur ce banc de sable pour y installer leurs nids.

Nous commençons donc par l'épave. Elle se situe près de la barrière de corail. L’océan est plus agité autour de l’épave d’un navire qui a coulé il y a plusieurs dizaines d’année (navire qui transportait de la canne à sucre). Restée au fond de l’eau, elle est aujourd’hui recouverte d’algues et fait partie intégrante des fonds marins. L’épave est devenue le refuge de toutes sortes d’algues, poissons et coquillages.

Deuxième arrêt, snorkeling à la barrière de corail. Des poissons, des coraux à foison. On passe notre temps la tête sous l'eau. Attention de ne pas toucher les coraux avec vos pieds, ou vos mains. Au contact avec la peau humaine, le corail libère des capsules appelées nématocystes, contenant une toxine composée d' histamine , dont l'effet urticant peut causer des brûlures, des démangeaisons ou des éruptions cutanées. Les symptômes peuvent même apparaître plusieurs semaines après le contact avec le corail.

Troisième arrêt, l'îlet Caret... Une île paradisiaque... Malheureusement, victime des ouragans, mais aussi d’une entreprise du bâtiment qui extrayait son sable, il disparait petit à petit. Dans quelques années, il semblerait qu’il n’existera plus. Les autorités locales ont bien essayé de construire une digue pour éviter l’érosion, mais rien n’y fait. Sable blanc, eau turquoise... Nico y a tenté le snorkeling et a été surpris par.. un barracuda ! Il parait que ça fait drôle !

Quatrième arrêt pour du snorkeling et arrêt planteur dans l'eau à l'îlet la biche. Site de toute beauté... De la verdure en pleine mer. Au niveau des "racines flottantes", beaucoup de bébés poisson.

Direction ensuite la Mangrove. Elle constitue une barrière naturelle contre les ouragans. Sa préservation semble donc un enjeu pour tous. Quelques méduses. La mangrove absorbe 3 à 5 fois plus de CO2 qu’une forêt classique. Un hectare de ces palétuviers peut stocker tout le carbone émit par 2650 voitures en un an. Ces arbres aux milles racines certaine aériennes, d’autres les pieds dans l’eau salée. Et sous l’eau aussi ces racines sont vitales. Elles abritent des larves, des tous petit poissons comme une nurserie. Ces racines sous marines les protègent des gros prédateurs en formant une barrière; ils vont pouvoir grandir tranquillement. Véritable pouponnière de la faune marine guadeloupéenne, elle permet aux poissons de grandir à l’abri des barracudas et autres prédateurs.

Enfin, pour terminer cette journée, nous nous approchons de l'îlet aux oiseaux... Il y a en fait 2 îlets abritant des oiseaux.

Nous avons eu énormément de chance avec la météo pour cette demie journée, car la pluie était sur les côtes de Basse terre, le soleil avec nous en mer. Comme Petite Terre, il faut réserver en avance, peu de chance d'avoir une place en se présentant au dernier moment.

Partez à la découvertes des îles de Guadeloupe, elles sont toutes différentes et sont magnifiques. On ne regrette aucune de ces excursions. Pour moi, elles sont toutes incontournables, sauf l'îlet Gosier...

Du snorkeling, des plages de rêves, des épaves, des randonnées, de l'histoire... vous l'aurez compris, nosu avons adoré ce voyage...