Carnet de voyage

Cracovie, la belle Polonaise

11 étapes
Découverte de mes origines dans ce citytrip
Avril 2022
4 jours
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Et pourquoi pas ?

Moins connue que ses voisines telle que Prague ou Budapest, elle mérite à être visitée. Si l'on devait résumer les atouts de la 2eme ville polonaise, on évoquerait ses très nombreuses églises, son centre ville classé au patrimoine mondial de l'Unesco, son château sur la colline du Wawel, entouré de légendes et de dragon, son ancien quartier juif encore marqué par la Seconde Guerre Mondiale, son ghetto, ses musées. Pour étendre ce citytrip, on peut parler de sa proximité avec le camp d’Auschwitz et les mines de sel de Wieliczka. Elle est considérée comme la plus belle ville de Pologne.

C'est une ville qui n'a pas été détruite pendant la guerre, contrairement à Varsovie.

C'est une ville très abordable.

Après, la Pologne a mauvaise réputation, de part son Histoire, du conflit de l'Ukraine avec la Russie. Beaucoup de personnes ont été étonné de savoir que nous allions passer 4 jours à Cracovie. Les préjugés sont encore là : pays pauvre, très triste, on m'a même décrit Cracovie comme un pays en guerre, sans route, magasins, etc...

Je ne peux pas leur en vouloir car moi-même j'ai vu la Pologne en noir & blanc pendant de nombreuses années... J'ai décidé d'aller en Pologne car ma mère est polonaise, elle a vécu près de Cracovie ses 24 premières années et n'y est jamais retournée. Les photos de l'enterrement de ma grand mère en 1988 qui étaient en noir & blanc ne m'ont pas aidé à voir la Pologne en couleur. Mais depuis quelques années je m'y suis intéressée et Nico avait lu un livre où il était question des Mines de sel et ça fait au moins 10 ans qu'il me dit qu'il faudra qu'on y aille. Nos projets initiaux d'Andalousie étant encore annulés, je décide de partir à la découvert de ce pays qui fait partie de mon histoire. Et ça tombe bien, Hugo étudie la seconde guerre mondiale en 3eme.

Et quand on pense Cracovie, on pense aussi à Jean-Paul II, mais aussi à Copernic qui a étudié à la Collégiale Maius (Université Jagellonne), ou à Spielberg qui y a tourné la Liste de Schindler.

La ligne Easyjet Lyon-Cracovie ayant été annulée, les billets d'avion étant beaucoup moins cher de l'aéroport de Mulhouse-Bâle que de Genève, nous décidons de partir de Mulhouse.

Nous sommes restés 3 jours et demi à Cracovie, arrivée le samedi à 14h dans le centre de Cracovie et vol retour à 21h. La plupart des guides vous disent qu'il faut 3 jours pour visiter Cracovie en faisant un choix entre les Mines de Sel et Auschwitz. Nous n'avons pas voulu choisir. Nous avons découpé nos visites par quartier.

1er jour : Planty, Rinek

2ème jour : Wawel et Kazimierz

3ème jour : Podogorze et Auschwitz

4ème : faire ce que nous n'avions pas pu faire le 1er jour : Basilique Sainte Marie, le Beffroi et la collegiale Maius et les Mines de sel

Si vous restez plusieurs jours, il y a le sud du Podogorze à faire, les tertres, etc, mais également plus loin, les montagnes du Tatras et Zakopane.

Je vous ferai mon bilan en fin d'article.

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Stare Miasto c'est la vieille ville. Le centre historique est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Nous avons longé les anciens remparts du Stare Miasto afin de nous rendre dans la vieille ville. Les remparts ont été détruits et remplacé par des arbres. Ce qui fait que leur tracé est toujours visible quand on arrive en avion. Le Planty fait 21 hectares et est l'un des plus grands parcs de Cracovie.

Nous nous sommes arrêtés à la Barbacane qui est l'un des derniers vestiges des remparts. La Barbacane est un rempart circulaire surmonté de 7 tours.

Nous avons commencé la visite de la vieille ville par porte Florianska qui était autrefois la porte d'entrée principale de la ville. Sous le porche, un hôtel est consacré à la vierge.

Au bout de la rue Florianska se trouve la fameuse place du grand marché, le Rynek, bordée de restaurants, boutiques, calèches...

La Halle aux draps fut le cœur du commerce des étoffes à l'époque médiévales. Aujourd'hui, s'y trouvent bons nombres de marchands d'ambre, de souvenirs locaux et des objets d'artisanat. Un couteau est suspendu à une des entrées. Deux légendes, la première pour prévenir les voleurs du châtiment qui les attendrait, la seconde est qu'il s'agit du couteau qui a servi a un des architectes de la basilique Ste Marie pour tuer son propre frère.

Le Beffroi, qui est la tour de l'hôtel de ville, il ne reste que cette tour de 70m de haut. Nous sommes montés pour avoir une vue sur la place, mais on reste derrière des vitres.

La basilique Sainte Marie ou Notre Dame, surprend le regard pour ses 2 tours différentes, l'une mesure 69m et l'autre 81. Selon une légende, la construction de la basilique fut confiée à deux frères, chacun devant construire une tour. Une rivalité se développa alors entre les deux frères et chacun s'attela à construire la tour plus grande et plus majestueuse que l'autre. Le plus jeune, n'ayant pas réussi à bâtir une tour aussi grande que celle de son aîné, ne put supporter la défaite et poignarda son rival. Rongé par les remords, il s'enfonça ensuite le couteau dans le cœur. Le fameux couteau suspendu à la Halle aux Draps. Plusieurs fois par jour du haut d'une des tours, un joueur de trompette interprète le Hejnal Mariacki, un « signal » emblématique qui était autrefois un signal pour prévenir de l’arrivée imminente d’ennemis ou de dangers menaçant les habitants. La musique s'arrête brutalement pour rappeler que le guetteur fut abattu d'une flèche par un envahisseur.

La Collégium Maius est la 1ere université construite en Pologne. La cour intérieure est en accès libre. C'est dans cette université que Nicolas Copernic est devenu étudiant. Il y aurait passé trois ou quatre ans, le temps de se former aux mathématiques, à l’astronomie, à la médecine et au droit, avant de retourner auprès de sa famille puis de partir en Italie poursuivre sa formation.

Et enfin, vous trouverez plusieurs églises à Cracovie, l'Eglise St Adalbert, l'église Ste Anne, l'église Ste Barbe, l'église St Pierre et St Paul, et tant d'autres...

Pour rejoindre Wawel, empruntez Kanonicza, l'ancienne voie royale.

Les rues commerçantes de la vieille villes sont Florianska et Grodzka.

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C'est un véritable symbole de la nation, la colline est la gardienne de l'histoire polonaise. C'est dans son château que siégèrent les souverains et qu'eurent lieu les cérémonies les plus solennelles quand Cracovie était la capitale de la Pologne. Les jardins sont gratuits, après vous devez payer pour tout (tour, jardin, château, musée, cathédrale). Nous sommes montés à la tour et avons visité la cathédrale.

Le Wawel est une étape à ne pas manquer.

La légende parle d'un dragon habitant une grotte située aux pieds de la colline du château, qui terrorisait les habitants de la ville, gouvernée alors par Krak. Ceux-ci étaient obligés de lui faire des offrandes en bétail, mais selon certaines variantes de la légende, le monstre ne dévorait que des jeunes vierges.

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Le quartier de Kazimierz a longtemps été une ville indépendante. Ici se mêlent églises et synagogues, les communautés chrétiennes et juives ont vécu ensemble ici de nombreuses années.

Aujourd'hui, le quartier a 2 facettes, celui de la fête, des restaurants, discothèques et les plus importants sites juifs du patrimoine de la ville.

Le nom du quartier vient du roi Casimir le Grand. Un foyer important de population juive s'y développa à partir du XVIème siècle avant d'être anéanti par la Shoah de 1945.

Evidemment, plusieurs synagogues dans ce quartier : la synagogue Remuh (que nous avons visité) qui est la plus petite mais aussi la plus dynamique actuellement du quartier. Son cimetière est daté de 5331 est le 1er cimetière juif de la ville et un des plus anciens d'Europe ; Tempel, Popper, Kupa (de style baroque), synagogue Izaak, Haute-Synagogue, la vieille synagogue qui abrite un modeste musée. Le nouveau cimetière juif a succédé au cimetière Remuh pour des questions sanitaires en 1800. 7000 tombes sont réparties sur 19 hectares, ce qui donne une idée de l'importance de la communauté juive dans ce quartier avant la création du ghetto.

Pendant très longtemps, les communautés juives et catholiques cohabitèrent paisiblement à Kazimierz où l'on trouve plusieurs églises surtout dans la partie sud ouest, comme l'Eglise et couvent des Paulins sur le Rocher.

Ou encore l'eglise Corpus Christi qui date du 14ème siècle.

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Pour arriver dans ce quartier, l'ancien ghetto juif, nous avons emprunté la passerelle Père Ojca Bernatka. Cette passerelle a été installée en 2010. Elle relie le quartier de Kazimierz à celui de Podgorze.

Elle est divisée en deux couloirs. L'un est réservé aux piétons, le second couloir accueille les cyclistes.

Des figures d'équilibristes sont accrochées.

Ce quartier est surtout connu pour sa sombre histoire. Les nazis y créèrent un ghetto où ils rassemblèrent 16000 juifs avant de les expédier dans des camps.

Un site incontournable de ce quartier est l'usine d'Oskar Schindler que nous n'avons malheureusement pas eu le temps de visiter. Le bureau de Schindler est intact.

La Plac Bohaterow Getta (place des Héros) a été à la fois un lieu tragique et un lieu plein d’humanité. C’était là que les nazis rassemblaient les Juifs avant leur déportation vers les camps de concentration et d’extermination… mais c’était aussi l’espace principal où s’organisait la Résistance.

Aujourd’hui, elle est occupée par une œuvre avec des chaises vides symbolisant tous ceux qui ne sont pas revenus.

A l'angle de cette place se trouve la pharmacie sous l'Aigle (malheureusement fermée le jour où nous y étions), pharmacie de ce propriétaire polonais non juif qui risqua sa vie en portant secours aux juifs du ghetto. La pharmacie de l’aigle permettait aux Juifs prisonniers de puiser un peu de réconfort et d’échanger messages, médicaments et provisions avec « l’extérieur ».

L’homme a risqué sa vie pour participer, à son échelle, à la Résistance.

Le mur du Ghetto. Le ghetto de Cracovie était un lieu clos, où les entrées et sorties étaient contrôlées. Les nazis avaient poussé le vice jusqu’à entourer la zone de murs en forme de pierres tombales.

Le Rynek Podgorski est dominé par la majestueuse église Saint Joseph.

On peut pousser la visite un peu plus loin dans ce quartier, vers le tertre paien, les ruines du camp de Plaszow mais nous n'en avons pas eu le temps

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J'avais réservé sur le site des Mines directement. Visite guidée uniquement. 2 à 3 horaires en français par jour. Nous avions la visite de 15h15. Selon la taille du groupe, la visite dure de 2h à 3h.

Le début de la visite se fait en descente, environ 800 marches, avec un un arrêt vers 400 marches 64 mètres sous le niveau de la Terre). Pas de difficultés particulières pour les Mines de Sel, la visite fait environ 2.5km. A mesure que l’on descend dans les profondeurs de la terre sur un escalier en bois, on prend la pleine mesure de la taille gigantesque de ces mines de sel. Le circuit touristique à l’intérieur de la mine ne couvre que 2 % de la mine entière.

J'avais lu qu'il faisait très froid dans les Mines, on a eu chaud, enfin il faisait 17/18 degrés.

Ici, tout est en sel, le travail réalisé est incroyable : un sol sculpté dans le sel, des lustres en cristaux de sel, des chapelles, des tableaux etc. Au plus profond de la mine, il y a même des lacs souterrains. La visite guidée est très intéressante.

La fin de la visite se fait en ascenseur en un temps record. Une magnifique visite que nous conseillons.

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Visiter ou ne pas visiter Auschwitz est propre à chacun, moi c'était quelque chose qui me tenait à coeur. La visite est déconseillée aux moins de 14 ans. Etant au programme de 3ème, Hugo était calé dessus, quant à Emma elle s'y est intéressée. J'ai longuement hésité à prendre un guide ou pas. Je ne l'ai pas fait pour justement préserver les enfants. A refaire, j'en reprendrai peut être une, mais si vous parlez anglais il y a des panneaux qui vous expliquent tout devant chaque bâtiment. Même si vous faites la visite sans guide et qu'elle est gratuite, vous devez réserver en ligne, et les visites individuelles non guidées sont à partir de 16h. J'ai réservé directement sur le site d'Auschwitz.

Maps nous a amené directement à Birkenau... On a commencé fort... Il y a des navettes gratuites entre les 2 sites. On a mis 3 heures pour faire les 2 sites, la même durée qu'avec un guide et encore je pense que nous avons du laisser 2 ou 3 bâtiments à Auschwitz I. A Birkenau, beaucoup de sorties scolaires. Les gens terminent par ce site. Quand nous sommes donc allés à Auschwitz I, très peu de personnes et nous avons même été les derniers à sortir du site... Expérience très perturbante...

La visite de ces 2 sites est psychologiquement difficile, certaines salles à Auschwitz I, dont celle des enfants m'ont fait couler les larmes.

Je ne regrette pas de ne pas avoir pris de guide car tout est très explicite et bien expliqué. Je pense que pour les enfants et pour moi c'était suffisant... A Birkenau, un guide aurait été peut être apprécié. Nous avons acheté un guide sur Birkenau à la Boutique, j'avais lu qu'il y avait un plan et des explications, mais non, rien.

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Eh bien on y mange divinement bien ! Et pour que mon grand le dise en comparaison à l'Italie ou la Grèce, c'est pour dire !

Beaucoup de restaurants italiens, c'est un peu dommage, mais c'est une valeur sûre pour les touristes. Nous avons mangé midis et soirs au restaurant et il y en a même un où nous sommes retournés. Je vous donnerai les bonnes adresses.

Alors côté cuisine, Cracovie est connue pour ses Pierogis, genre de gros raviolis farcis à la viande, au fromage, à la pomme de terre ou aux champignons, j'ai trouvé ça excellent. Vous avez également les pierogis géorgiens qui sont divins ! Dans un restaurant il y avait toutes les spécialités polonaises, j'aurais bien tout goûté, mais même en y allant 2 fois, c'est chose impossible, un genre de choucroute servie dans une miche de pain, le bortsch une soupe de betteraves, les placki ziemniaczane des genres des röstis aux champignons, les Obwarzanek des petits pains tressés en forme de couronne au pavot ou au sésame (il y a des vendeurs à chaque coin de rue. On est pas très fan, c'est très sec).

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Cracovie est une ville que nous avons apprécié, elle se visite rapidement. Les Polonais sont très sympathiques, toujours prêts à nous aider, à savoir si tout va bien. C'est un pays toujours marqué pour son histoire. Les piétons sont prioritaires de partout. Il n'y a rien à redire sur la conduite des polonais. Nous avons tout de même trouvé que c'était une destination bien moins riche que Prague ou Budapest. C'est un pays très abordable financièrement. On y mange très très bien.

Côté dépenses :

Vol esayjet : 203.84€ pour 4, soit 51€ par personne A/R ( vols réservés en janvier pour avril)

Airbnb : 339.19€ pour 3 nuits, soit 113€ par nuit, grand appartement en plein centre avec 2 chambres

Location de voiture via BSP et Europcar : 110 euros pour 4 jours, soit 27.50€ par jour

Auschwitz : gratuit

Mine de sel : 63.50€ en billet famille 2 adultes et 2 enfants

Je n'indique pas les tarifs de la basilique, du beffroi, car c'est rien du tout (et je ne m'en souviens plus !)

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Dans le centre :

Pizzeria Cyklop : bonne pizzeria

Papryczki5 : 1er restaurant , pizzeria et plat typique, beaucoup de locaux, prix très abordable

Gruzinskie Chaczapurie Food and Wine : c'ets le restaurant où nous sommes allés 2 fois. Restaurant géorgien et polonais. Je recommande ++++. Prix abordable

Moo Moo Steak and Wine : Excellent restaurant de viande, mais du coup, cher.

Sioux : restaurant de burgers, ribs... Pas terrible, sauf leur choux

Kazimierz :

Plac Nowy 1: très bon restaurant de pizza, burger, bagel, ribs... Un peu de tout mais pas polonais

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La situation évolue tout le temps. Donc partez à la chasse aux infos. Pour nous, plus aucune restriction en Pologne, pas de masque dans l'avion ni au départ, ni au retour. Pas de PLF pour entrer en Pologne. Pas de certificat ou de test. En revanche pour rentrer en France, sur le papier il vous faut un certificat de vaccination ou un test négatif et un plf... Mais on ne nous les a pas demandé !