D'un projet décidé après quelques pintes au Puerto, j'attends maintenant le signal pour embarquer en Espagne avec Max, Tanguy et Raph sur leur voilier "Calou" et traverser l'Atlantique à la voile!
Du 30 octobre 2017 au 30 janvier 2018
93 jours
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J-10

Checklist que je prépare depuis le début de l'été, et voilà enfin que je l'utilise pour remplir mes bagages ! On approche vraiment du jour J !!!

Un sac pour l'océan, un sac pour le continent.

J-1

Après avoir quitté mon nid des Sables d'Olonne, je suis resté en stand by à Bordeaux où toute ma Team était là pour m'aider à me préparer, enfin Simon était là quoi...

Une semaine qui m'a permis :

  • de rattraper une partie de mon retard de 4 saisons sur Walking Dead
  • de me retourner la tête à la fête foraine de Bordeaux
  • de perdre ma carte bleue
  • de voir Bordeaux, au nouveau stade, perdre 2-0 contre Monaco
  • de surfer à Lacanau

Enfin voilà, je suis quand même méga ready !!! :D Vamos a Madrid !!!

[Départ de Bordeaux dimanche 29 Octobre 10h]

J1

C'est le jour J !!!! Début de l'aventure !!!!

Départ avec de sympathiques covoitureurs. 1ère étape à Madrid entre 2 covoits. 🚗

Le voyage démarre donc avec visite de la capitale espagnole de nuit et un dodo dans une chouette auberge de jeunesse. Bon, ça en étonnera plus d'un mais je me rends compte que je suis plutôt pas très bon en Espagnol... Je comprends pas ce que les gens disent... 🙄

Enfin voilà, demain visite de Madrid de jour et covoiturage pour Cartagena.

J2

Visite de Madrid de jour, mais un lundi, beaucoup d'établissements de fermés. :/ C'est pas grave, on a vu de jolies choses quand même...

15h covoiturage ! Bon pas de réseau, plus de wifi, mais José m'a quand même trouvé pour m'emmener à Cartagena avec 2 autres covoits espagnols fort sympathiques. (En même temps je comprends rien...). Non, on a réussi à bien dialoguer quand même !

Ce soir je fais mon premier couchsurfing ! (Il faut un début à tout)

Et ben encore tombé sur quelqu'un de fort sympathique. C'est cool ! Je vais pouvoir dormir tranquille serein avant j'espère, de pouvoir retrouver l'équipage demain. J'ai vraiment hâte de mettre les pieds sur le bateau, ⛵ ça sera un sacré soulagement. 😃

J3

Réveil paisible chez Gloria et ses amis le chat et le chien. Petite douche et c'est parti pour découvrir Cartagena...

Je tombe tout d'abord sur la base navale de la ville qui semble assez importante. Tout est fait d'orange ici (Ça plairait à Itiwit !)

Un port naval, un port de plaisance et un port de commerce dont on se rendra mieux compte de la dimension une fois tout en haut de la vieille ville.

Dans cette dernière, je découvre un ancien théâtre romain en restauration, encastré dans une ville qui semble tomber en ruine à son tour.

Puis, au fur et à mesure que j'avance, je vais tomber sur d'autres vestiges romains.

Bref, de belles surprises donc à Cartagena, qui grâce à un peu de relief, cache bien son jeu.

Et là, je me connecte au wifi et, et Hallelujah !!!!! Le bateau arrive !

Je file chopper mes affaires chez Gloria, je redescends au port voir le bateau arriver, mais ça sera dans une rue que je retrouverai Tanguy et Max, en quête alors d'une laverie. Parfait ! Je rejoins ensuite Raph et Kevin et je n'ai plus qu'à m''installer dans le bateau, apéro, dodo et demain réveil 6:00 pour mettre les voiles... enfin !! 🙂🙃

J4

6:00 réveil tonique à bord, tout le monde est au taquet ! Il fait encore nuit, il pleut des trombes mais c'est parti !

Journée géniale, finalement du ciel bleu et un vent portant vont s'installer pour toute la journée ! Manque plus qu'un peu de dauphins pour rendre ça parfait ! Ah mais que vois-je ?... 🐬🐬🐬

On loupera quand même une belle prise d'après Raph qui a vu un beau morceau sauter hors de l'eau avant que la ligne ne lâche...

Pas très grave, on se fait de bons petits repas ici quand même. 🍽️

J5
J5
36.783302,-1.962049

Nuit, direction l'Andalousie

Nous sommes 5 à bord et il va falloir organiser les quarts de cette nuit qui seront de 2 h chacun (quart*= relais de ceux qui dirigent et surveillent le bateau). Je vois un jeu de fléchettes et la solution est alors toute trouvée. À chaque partie le gagnant décide de l'horaire. #coloccrozontoimêmetusais

2h45, vlaaaaannn !!! Éjecté dans la cuisine, je crois que le pilote auto a lâché.

J'ai pas beaucoup dormi, ou pas du tout même . Le vent a dû monter cette nuit et ça paraît être la guerre à l'intérieur, le bateau se balance de droite à gauche et pleins de bruits encore inconnus résonnent de tout part sans comprendre ce qui se passe. Difficile de se dire que tout va bien sur le pont et difficile donc de s'endormir paisiblement. Mais bon, 3h c'est mon tour de quart, allons voir comment ça ce passe.

..

Finalement vent arrière et 25 nœuds dehors et une lune qui éclaire toute la mer, c'est beaauuuu. Je fais un petit départ au lof qui réveillera tout l'équipage (sauf Pépito) et hop ça y est j'ai le bateau en main et tout se passera à merveille. Quelques gros bateaux à éviter et quelques dauphins qui viendront me tenir compagnie toujours sous cette ambiance lunaire. 🌕

Je vais réveiller Raph pour la suite et me coucher, cette fois-ci, plus sereinement ayant un peu plus pris confiance dans le bateau et dans l'équipage.

Voilà, c'était ma première nuit sur le bateau. 🌃

le jeu de fléchettes 
J5

Levé de soleil ce matin, une 30aine de Dauphins se joignent encore à nous, faisant toujours le spectacle.

Le vent va tomber tout au long de la journée jusqu'à devoir mettre le moteur. Journée rangement, films, lecture, repos pour tout le monde.

On arrive à 23h à Puerto de Banus sous un arc-en-ciel de lune... Bonne nuit.

J6àJ7

Un genre de petit Saint-Trop ici, les places de parking sont occupées par les Maserati, Ferrari, Porsche... Quelques gros yachts comblent les pontons de la marina.

Bref, sinon on a pas grand chose à faire ici alors on s'attarde à donner un peu de nouvelles avec le wifi, à réparer ou à tenter de réparer du moins, les petites choses qui marchent plus etc..

Ce soir on va quand même sortir par curiosité et demain départ 8h30 pour Gibraltar.

Et puis changement de plan ce matin, tout le monde n'était pas opérationnel à partir. 🤣

On va plutôt aller se ravitailler en fruits et légumes au marché et faire nos grosses courses pour l'après Gibraltar.

Bon ça sera pas le marché du siècle seulement une étale de fruits, légumes et tout le reste de chinoiseries. Mais ça dégourdit les jambes.

Puis, un ravitaillement en grande surface et nous voilà fin prêts pour quelques semaines.

Départ dimanche matin pour Gibraltar, essayons de quitter cet endroit une bonne fois pour toute ! #tryagain

J8àJ10

Navigation au près dans 15 noeuds avant de finir au moteur pour arriver à ce célèbre rocher de Gibraltar.

Ici on doit récupérer la carte sim qui permettra de faire fonctionner notre téléphone à iridium (téléphone satellite) car en fait il y a eu un petit couac avec ça. Mais en arrivant le colis n'est toujours pas là et on apprend finalement qu'il arrivera le 9, ce qui nous bloque donc au port à moins de trouver une autre solution.. affaire à suivre...

Bref donc on a du temps et on en profite pour changer notre feu de mat (sécurité ++), changer nos enceintes (confort du barreur ++), acheter pleins de matos de pêche (nourriture ++)

Pour ça, on va faire un petit tour côté espagnol ce qui nous fait carrément traverser la piste de l'aéroport ! Dément !!

On se permet aussi une petite visite de Gibraltar, territoire où l'empreinte de l'Angleterre est bien présente (bus, cabines, etc...), ah par contre on roule quand même à droite !

REPRISE DE LA SAISON TRAIL 🏃

J'ai trouvé un copain pour me suivre ! Du coup avec Raph motivation pour grimper en haut du rocher et même rallonger un peu la distance.. ce qui donnera une bonne sortie de 2h30 vraiment trop cool entre panoramas, vestiges de la grande guerre, singes, cargos, Afrique etc...

Ça promet pour les prochaines étapes.

J11àJ16
J11àJ16
31.762607,-10.802118

Début de l'Atlantique 🌅

Nous avons eu de bonnes conditions pour passer Gibraltar, avec 15 noeuds de N-E. Bon, on a quand même mis un peu le moteur car fait surprenant : dans le détroit, l'océan Atlantique se vide en continu dans la mer Méditerranée impliquant toujours un courant de face si l'on va d'est en ouest. Néanmoins en fonction des marées, le courant est plus ou moins fort. "Mais Jamy, comment en est-on arrivé là ?"

"Et bien Fred c'est très simple, le taux d'évaporation de l'eau de la Méditerranée est X fois supérieur à l'Atlantique du fait de sa température générale plus élevée. De ce fait, elle se vide beaucoup plus vite que l'océan Atlantique, créant une différence de niveau d'eau entre les deux qui vont générer un courant."

Sinon 4 jours de navigation sportive entre 20 et 30 nds sous un ciel toujours bleu.

Beaucoup de mal à dormir la première nuit pour tout le monde et donc pour moi. Le bateau résonne de toute part, des empannages improvisés ont lieu faisant tout basculer dans le bateau. Cela provoquera une légère casse au niveau du chariot de GV (Grand Voile).

La nuit suivante a été nettement meilleure ! On a bien glissé dans les surfs jusqu'à 14.40 nœuds !!! (Official Calou Record). D'ailleurs cette nuit a aussi été magique pour le magnifique ciel étoilé qu'elle nous a offert. Un festival d'étoiles filantes et de météorites (c'est la même chose ?).

Ah et aussi on a enfin pêché !!! Une belle dorade coryphène ! Ça fait plaisir en bouche.


Finalement, nous ne nous arrêterons pas au Maroc du fait des conditions de mer un peu trop agitées pour un port réputé pour sa houle et ses spots de sports de vagues. Du coup, on file direct aux Canaries.


Sur la route nous aurons rencontré plusieurs bancs de dauphins, des fous de Bassan, quelques sternes et une mésange qui fera son dernier somme sur le bateau car achevée de son long voyage.. :/

Nous c'est seulement une première étape de cette traversée qui se termine, et on se demande bien à quoi va bien ressembler la traversée de l'Atlantique.. en tout cas il va me falloir plus de bouquins. ^^

Voici quelques photos de moments de vie pendant ces 5 jours à bord de Calou.. 📷

Là on vient tout juste d'arriver à La Palma, l'île la plus à l'ouest des Canaries. À Santa Cruz plus exactement, et j'espère qu'on va pouvoir profiter un maximum de ce nouvel endroit aux hauts reliefs.

J17àJ19

Peu de temps après notre arrivée à Santa Cruz de La Palma le soir, nos voisins de ponton sur un Alubat (bateau de voyage en Aluminium), nous font don de leurs cartes des Canaries. Très sympa ! Du coup ni une ni deux on se plonge dedans à la recherche d'aventures en randonnée pour découvrir cette île.

La messe est dite, départ demain 10h depuis la ville colorée de Santa Cruz.


Start au niveau 0 depuis notre bateau, un petit arrêt en ville pour se ravitailler et c'est parti pour 15 km et un peu plus de 2000 m de dénivelé pour cette première étape.

On passe par quelques petits villages avant de rentrer dans la forêt de pins, dans laquelle nous traversons les nuages. Une fois sortis nous voilà devant une mer de nuages surplombée par d'anciens volcans.

La montée est raide mais on fini par arriver vers 17h au refuge qui offre un panorama exceptionnel sur l'île.

Le coucher de soleil n'en sera que plus magique !!

🔥 Le feu est allumé et on va enfin pouvoir se débarrasser de nos patates et légumes et se remplir le bide avec. Un repas trappeur qu'ils appellent ça les copains scouts. Et une bonne nuit de sommeil... J'ai dis "bonne" ? Ouais non pas vraiment, on avait prévu les hamacs mais il fait quand même 5 C° là-haut la nuit, donc on opte pour le plancher bois du refuge.. et là il n'y a pas vraiment de bonnes positions pour dormir, le secret c'est justement d'en changer toutes les heures... sale histoire...

Au réveil, le ciel est entièrement dégagé pour notre plus grand bonheur ! Un bon petit déj, café et c'est parti direction le sommet avant de descendre de l'autre côté de l'île.

Pour la petite histoire : au départ le plan était de faire un aller-retour pour retourner au point de départ, mais finalement au refuge on décide tous de traverser l'île sans savoir s'il est vraiment possible de rentrer en bus ou en stop une fois de l'autre côté. Genre le bon plan à l'arrache qui me plaît !

18 km à faire jusqu'au plus haut point du cratère tout en restant sur une arrête tout le long, offrant des panoramas d'un côté et de l'autre. Au bout se trouve plusieurs observatoires (télescopes).

Les premières douleurs font leurs apparitions mais le rythme reste bien soutenu. C'est vraiment une super équipe, je prends mon pied !

"Roque de Los Muchachos - 2426 m"

L'objectif est atteint. Il y a bien plus d'une dizaine de dômes d'observatoire ici. En effet c'est l'un des points du monde où la visibilité y est la plus nette. Le relief très abrupt empêche la montée des nuages, il y a très peu de pollution lumineuse car les villes sont éloignées et sous les nuages, et pour arranger le tout, les municipalités régulent fortement leur éclairage la nuit pour éviter d'accentuer cette pollution lumineuse. Et sa proximité avec l'Europe en fait donc un lieu idéal pour y étudier les étoiles. Chaque télescope permet d'observer quelque chose de différent et c'est pourquoi ils sont nombreux. C'est le soir même, dans un bar de Santa Cruz, que l'on a rencontré par hasard une française qui travaille justement dans les étoiles. Elle a pu éclairer notre lanterne..


On amorce ensuite une longue descente direction Tazacorte, qui finira de nous achever dos, genoux et pieds. On change peu à peu de paysage et c'est au niveau des nuages bien bas ici, que nous retrouvons la civilisation.

Un beau coucher de soleil, cette fois, sous cette couche nuageuse, et 3 km avant la fin, un bar à côté d'un arrêt de bus, nous fait signe de venir et d'aller boire une bière le temps d'attendre le car.

Il fait maintenant nuit et nous rentrons cassés de notre périple en bus à 4 (le 5ème s'est arrêté au sommet et a fini en stop). 🚌

On devrait bien dormir ce soir..

Sinon faune et flore, grosso modo, on a vu quelques faucons, des éperviers, des énormes corbeaux, des pins des Canaries, du pavot.. et quelques roches gravées

J20
J20
28.397698,-17.563963

Route vers Gomera

Aujourd'hui, 8 h de route vers Gomera. On va chercher un mouillage si c'est possible sinon ce sera San Sebastián de la Gomera.

Sur la route, nous apercevons d'imposants ailerons de mammifères marins noirs à la tête bien ronde. Il s'agirait en faite de globicéphales noirs accompagnés également de grands dauphins qui viendront jouer un peu avec le bateau.

J21

Nous recevons un sympathique accueil de la marina, de quoi déjà donner le sourire en arrivant. :D

Pour visiter une bonne partie de l'île, on décide de louer une caisse. 6 ou 7 tentatives plus tard, on trouve enfin notre bonheur, rouuute !!

On nous annonce une île assez verte en son centre et aux paysages très diversifiés. Dès les premiers virages, c'est effectivement ce qui tend à paraître.

Nous traversons le parc national et sa forêt dense, nous descendons dans le village d'Hermigua jusqu'à une plage de galets noirs coincée entre d'anciens vestiges en ruines...

... nous montons à pied le haut flanc d'une fine cascade, pour rentrer de nouveau dans le parc national et y faire un traditionnel pique-nique panoramique.

Enfin, nous continuons notre balade jusqu'à "Valle Gran Rey", une ville a l'extrémité d'une profonde vallée qui tombe dans l'océan avec à ses abords, des villages construits sur le dénivelé.

Dans cette ville se mélange étrangement touristes chics et hippies. Ces derniers qui jonglent et dansent sur le rythme des flammes. Moment d'apaisement ça donnerait presque envie de faire du yoga ! (Non, je rigole.. )

J22àJ23

Là-bas, nous espérons surfer et pouvoir faire un peu de rando, mais avant tout, c'est le moment de se préparer pour la grande traversée.

Sur la route, les grosses têtes noirs et rondes apparaissent de nouveau, mais cette fois-ci, elles se montrerons un peu plus curieuses en passant sous l'étrave du bateau. Nous sommes ainsi certains que ce sont bien des globicéphales noirs que nous sommes en train d'admirer. Mi-dauphin, mi-baleine, ils se baladent par dizaines (sur la photo une mère et son petit).

Direction mouillage au sud-ouest de l'île, très sympa avec petite baignade du soir. On se met bien !

Et le lendemain la galère, on se fait balader de port en port pour pouvoir faire notre révision de moteur, sans succès. Et quels ports ! Grosse marina entièrement privatisée pour les jets et autres excursions à moteur, des barres d'immeubles toutes aussi moches les unes que les autres.. bref on est un peu mal tombé et on perd un peu notre temps dans ce coin.

Pour couronner le tout, le fil de la canne à pêche déroule, on pense avoir un poisson au bout avant de voir le fil partir en l'air avec un cerf-volant en forme d'oiseau au bout... Ouais, c'était pas un cerf volant mais bien un putain de goéland. Hameçon dans le bec on tente de le ramener jusqu'à ce qu'il parte à 90° le fil dans l’éolienne. Chance pour lui, l'hameçon va bien se décrocher, quant à Raph il passera une bonne heure à démêler les nœuds dans l'éolienne.

Mais le mouillage du soir sera de nouveau sympa et après plusieurs coups de fil, on aurait trouvé des solutions à Santa Cruz.

J23
soirée

C'est le départ de Kev (le rasta blanc des photos). Embarqué aux Baléares, il nous quitte sur Ténérife après une petite journée à parcourir l'île en moto.

À bord, il était cuistot, apprenti boulanger et photographe. Et un chouette type surtout !

Merci Kev !

J25

On décide aujourd'hui d'aller se balader dans Ténérife en voiture et de pourquoi pas se faire une petite rando vers le Teide (mont le plus grand d'Espagne).

On a eu la mauvaise surprise d'apprendre que pour monter les derniers 200 m avant le sommet , il fallait réserver à l'avance.. très à l'avance (prochain créneau en mars). Alors ben ni une ni deux, on décide de le tenter quand même !

C'est un peu loin, on décide donc de louer une voiture... Rebelote l'agence face à une imprimante en panne, 1h d'attente. On perdra encore 30 min à trouver du gaz. Mais à 1h on est enfin sur la route.

Il y a un téléphérique qui monte à 200 m du sommet mais c'est un peu cher, donc on préfère faire la route à pied. On gare la voiture puis, plutôt que de gagner le point de départ du sentier, les gars préfèrent couper à travers. Je commence à comprendre que le hors piste c'est un peu leur truc ^^ nous voilà seul dans un désert volcanique à nous repérer au seul fait que, tant qu'on monte c'est qu'on est sur la bonne route.

En effet, une bonne heure plus tard on retrouvera le sentier.

On arrive d'abord à un refuge où la question du demi-tour se pose. Mais après réflexions et se faisant déjà tard, l'idée émise est qu'il n'y aura plus d'accès réglementé au sommet à cette heure là car le téléphérique sera fermé. Donc une chance d'aller au sommet.

C'est reparti et on arrive assez vite au téléphérique. Là, un employé nous interpelle​.. il voulait juste savoir si nous avions l'intention de dormir là-haut et nous autorise à monter ! Parfait à ce moment là nous savons ce qui nous attends et on s'empresse d'aller au bout.

Il fait un temps splendide, on aperçoit bien quelques nuages au loin mais pas de quoi nous gâcher la vue.. le spectacle est grandiose.

On reste au sommet une bonne vingtaine de minutes mais il fait quand même 3,5 C° et en short on se caille un peu les miches. Puis il est 17h30 et on aimerait bien arriver en bas avant la nuit.

S'ensuit une descente en mode furieux, mais qui ne permettra en aucun cas d'éviter la tombée de la nuit. On a été un peu trop optimiste sur ce coup là . Une frontale pour 3 pour terminer les 10 derniers km dans le noir, à l'aaiiise! (On dira pas ça dans la voiture ni le lendemain matin..)

J29

Toujours à Tenerife, nous avons fait nos provisions pour la grande traversée. Ainsi, 4h de supermarché et lendemain la même chose mais à la "Cooperativa Mercado Nuestra Señora De África", un magnifique marché avec beaucoup de choix et de bons produits (viandes, poissons, épices, fruits, légumes, etc...)

Ensuite, on a encore essayé de régler cette histoire de gaz.. 3 nouvelles heures de perdues ce jour-là, 3 autres le lendemain.. résigner à devoir acheter 2 nouvelles bouteilles.. Elle en aura fait des kms pour rien cette bouteille !

Aaah samedi matin 1m20 , 13s vent offshore donc avec Raph on part en bus au Nord-Est de l'île pour faire un coup de surf. 🏄

On cherche une première école qui n'existe pas, on tombe dans un mini surfshop qui nous propose la location à 50€ la journée pas moins et enfin, on trouve une autre école de surf qui ne loue pas de planches. Temps de perdu, on rentre un peu blasé encore une fois. :/

J'espère vite trouver une bonne planche d'occaz pour ne pas être embêté la prochaine fois !


Dimanche 26 novembre:

Les prévisions n’étaient pas très bonne pour partir avant. Le vent est plein nord et même si nous décidions de partir au près, d'un côté comme de l'autre le vent tournerai de sorte de toujours nous écarter de notre route. Le plan est donc d'attendre que le vent tombe et la houle (lundi matin), pour tracer avec le moteur plein sud afin de passer cette dorsale sans vent et toucher enfin un peu de vent de travers voir vent arrière ensuite.. les prévisions même à un jour sont assez changeantes.

On range, on nettoie, on remplit les réservoirs, départ imminent pour 5 à 7 jours de traversée où nous ne serons de nouveau joignable seulement par iridium (téléphone satellite).

Hasta Luego las Canarias !

 Nous avons suivi la tradition en peignant une trace de notre passage
J30àJ35
J30àJ35
22.627651,-19.646562

Cap au Cap-Vert 🧭

Pas de vent pour le premier jour, on navigue avec le bruit incessant du moteur et j'essaie de me souvenir à quoi ressemble une nuit sans moteur..

Sinon on a pêché ! Oui un takifugu ! (ou poisson globe) oui, vous savez, ce poisson qui se gonfle et qui quand tu le manges tu meurs 🐡

Il est cuisiné uniquement au Japon par de rares professionnels qui ont une autorisation pour le préparer (il s'agirait quand même de ne pas faire mourir le client). Cela demande en effet une certaine technique pour éliminer le poison (la texodrine) contenu dans son foie et ses organes. Sinon c'est paralysie des muscles, pas d'antidotes et crise cardiaque ou étouffement dans les 4 à 5 h. ☣️

Petit flippe vous dirai-je quand j'ai lu ça.. mais tout va bien pour nous et pour le poisson aussi qui après une bonne séance de sport a retrouvé l'océan.

Takifugu, ou fugu, ou poisson globe, ou diodon, ou poisson ballon... 

Cette nuit annonce la reprise des quarts ! J'ai enfin gagné aux fléchettes ce qui annonce une bonne nuit pour ma part.

Et quelle était belle avec ce spectacle de lumière joué par les planctons sur le sillage du bateau, "on navigue sur des paillettes ! "

Le second jour rebelote..

on a profité de la pétole pour nettoyer le speedo qui s'était encrassé au port (petite hélice située devant la quille qui nous indique si on va plus vite que Gabart ou pas).

Et bien plonger par 4000 de fond dans le grand bleu "j'en avais le vertiiige !!!"

Et on a vu deux tortues aujourd'hui, tortues vertes je pense.


Et des dauphins évidement.. ceux-là faisaient de sacrés bonds! Et tout ça accompagné de belles lueurs roses de fin de journée.

Après une nuit calme au clair de lune, ce sera une journée sans. À commencer par une baignade pour se rafraîchir de la chaleur. J'accroche un pare-bat à l'arrière du bateau qui nous permet de nous accrocher si besoin. Raph et Tanguy sautent à l'eau, le bateau continue un peu d'avancer, les gars s'accrochent au pare-bat, le pare-bat se décroche.

J'envoie un premier bout à Tanguy qui remonte dans le bateau, on ramasse les lignes de pêche et on fait demi-tour pour aller chercher Raph, tout seul au milieu de l'océan accroché à son pare-bat.

C'est bon tout le monde est de nouveau à bord.. Je regarde l'endroit où j'avais fait mon nœud de taquet et je repense à cette scène dans taxi 3.. je me sens très con les gars.

Emilien... Emilien !!!!!!

En fin d'aprèm, obligé de mettre les voiles pour ne pas consommer d'essence ("Yes !"), on réussi à avancer entre 3 et 4 nds. Tanguy dirait que c'est bien pour la pêche 🎣 ! Effectivement nous avons 2 départs de ligne ce jour-là mais que des échecs dont une dorade coryphène qui aura touché le bateau avant de s'échapper.

Il faudra attendre la nuit pour que la partie devienne intéressante. Une première belle touche qui ne donne rien et une deuxième où l'on sort une orphie d'1 m. Un poisson long avec beaucoup d'arêtes mais bon en soupe paraît-il ! Ensuite, avec le spot je repère un banc de dorades qui glisse sous la coque du bateau et Tanguy me prête ça nouvelle canne (c'était son anniv le 23 novembre) pour faire une tentative. Bingo, une dorade va se faire avoir. Voilà, les quarts de Raph et moi-même seront bien occupés à vider le poisson et à le préparer. Malheureusement, au cours de la nuit, le vent retombe à 0 et on rallume le moteur. Next time pour la pêche !

Second quart, sunrise

Aujourd'hui, du vent de travers sous spi, on tape des pointes à plus de 6 nds ! Phénoménale !

Mer plate, le temps est clément pour se permettre une petite grillade de poissons frais au barbeuc.

La nuit sera très éclairée par la lune. Sous spi sur mer plate cela donne une ambiance très paisible.. et c'est la première que je vais passer en short et t-shirt. Il fait vraiment bon !

7:00 c'est l'heure de mon quart, Max est censé me réveiller, mais à cet instant il est en mode combat pour sortir un gros truc de l'eau ! Et quel truc ! On s'étonne de voir une grosse boule au bout de la ligne. Un bon gros calamar bordel !

"Alors comment qu'on prépare ce truc ??"

C'est une urgence donc message satellite envoyé à papa et à Simon. Réponse dans l'heure "merci !"

C'est parti pour la préparation avant que Max ne nous concocte ça..

Bon on a fait plusieurs expériences pour le cuire, et c'était pas un franc succès, il faudra qu'on pense à demander conseil aux capverdiens.

En ce vendredi 1er décembre le vent a fini par monter et s'établir autour de 12-15 nœuds, on est grand largue sous pépin, ça glisse bien (environs 6 nœuds), enfin des vitesses convenables !

ETA (heure d'arrivée) prévue dans la nuit de dimanche à lundi.

Samedi c'était:

- plein de poissons volants

- moi qui trempe la cabine de Raph par son hublot

- le matelas de Raph qu'il a fallu récupérer dans l'océan

- un bon bord de spi largue dans 20 nœuds

- un bateau pas fait pour aller vite, le hale-bas de tangon qui pète

-une touche de l'espace sans succès (pêche)

Voilà voilà

levé de soleil 

Dimanche en fin d'aprèm, nous apercevons enfin la terre dans l'alignement du coucher de soleil. 22 h, arrivée à Mindelo sous une lune qui nous aura éclairés toute cette semaine pendant nos quarts. Dodo et demain on s'occupe de régler encore quelques soucis avant de profiter du pays.

J36àJ40

Et bien... Que d'émotions ici (rien à voir avec Johnny Hallyday, petit ange..). Je vais mettre du temps à raconter tout ça mais en bref, ce sera avant tout le lieu de belles rencontres..

Et pourtant.. des Canaries et en arrivant ici, les premières personnes à nous parler du Cap-Vert ne nous en peignent pas un beau tableau: "c'est vraiment chaud", "prenez un garde sur le bateau", "méfiez-vous de tout le monde", "il y a eu des attaques au couteau deux jours avant qu'on arrive", "on nous a lancés des trucs sur le bateau pour partir", etc...

C'est assez bizarre en arrivant, puisque nous arrivons dans une marina où plusieurs pontons sont reliés à un seul menant vers une seule entrée. De là, un bar qui fait à manger et une capitainerie. Si l'on dépasse cette capitainerie on quitte la Principauté des blancs pour entrer au Cap-Vert (et oui, un vrai poste de frontière).

Dépaysement total, car à notre belle surprise on découvre une ville aux rues pleines de vie, pleines de couleurs. Ça y'est on vient enfin de quitter l'Europe.

On vient à Mindelo pour régler un problème de batterie, mais aussi parce qu'on est toujours pas sorti d'affaire avec notre bouteille de gaz (bah oui, ne réussissant pas à recharger notre bouteille d'origine aux Canaries, nous en avons acheté deux autres petites pensant avoir leur adaptateur. Et puis une fois sur l'eau on se rend compte que l'adaptateur s'adapte pas bref... Rebelote.

Et là incroyable dès le début tout se passe bien. Des types super sympas et une bouteille de gaz rechargée en une demi-journée !

Ainsi avec Max, on part se perdre un peu les deux premiers jours pour essayer d'en découvrir chaque recoin. Au final plus tard, on se rendra compte qu'on ne s'était pas suffisamment perdu et qu'on avait manqué certaines subtilités de la ville.

Un soir, on nous parle d'un petit bar nommé La bodeguita. Un type croisé dans la rue, Mario, un rabatteur nous indique le chemin. Mais voyant qu'on s'enfonce un peu trop dans les ruelles, on décide d'aller ailleurs. Ce n'est que le lendemain qu'on décidera d'aller seul dans ce fameux bar ! Et quel bar: tapas à gogo, accras de morue et j'en passe.. un délice.

Mais le plus improbable c'est ça : tout d'abord un grand type parlant très bien français se présente sous le nom de "Calou".. là on bloque.. "tu rigoles, comment tu sais que notre bateau s'appelle Calou ?" et là, au type d’halluciner : "comment ça votre bateau s'appelle Calou ?" ahah le début d'une fabuleuse histoire.. il était accompagné d'Ilidio alias l'idiot du village. On demande s'ils connaissent un électricien, Ilidio nous répond : "mais je suis électricien ", rdv est donné le lendemain matin à 9h.

On a rencontré un électricien capverdien, il est 2h du mat', on lui donne rdv à 9h du matin pour régler notre histoire de batterie.

2j que l'on attend un technicien de la marina qui ne venait jamais alors autant dire que c'est sans espoir qu'on s'était levé ce matin là pour attendre 2 types rencontrés au bar la veille.. et ben mauvaise langue, Calou et Ilidio étaient là outils en main pour nous aider à régler ce problème, et ce sera chose faite ! Cette matinée nous aura laissés le temps de découvrir deux hommes géniaux. Avec Calou, nous buvons déjà chacun de ces récits sur l'histoire et la vie de Santa Vicente et du Cap-Vert plus largement. Il s'est toujours passionné à la culture de son pays au point de vraiment tout connaître sur tout. Il nous a tellement captivé que nous décidons de visiter l'île avec lui demain. À quoi il nous répond "parfait c'est mon anniversaire demain". De coïncidence en coïncidence !

Tout ce que je vous dis là, je ne pensais pas pouvoir vous le raconter car dans l'aprèm, je suis parti courir et 5 km plus loin, voulant prendre une photo je vois le sac ouvert (je l'avais mal refermé) et plus mon téléphone dedans... L'histoire se répète. Dégoutté je tente quand même de le localiser, de l'appeler, jusqu'à ce qu'il s'éteigne rendant tous mes espoirs anéantis. Car oui j'y tiens à ce téléphone (un jour, je vous raconterai à quel point il est parfait et que c'est le meilleur téléphone du monde).

Bref.. j'essaie d'oublier ce mauvais moment à passer le soir avec des nouveaux arrivants de ponton français (ils s'arrêtent pour réparer leur génois), très cools ces voisins de pontons ! Ils repartiront jeudi en me laissant un contact qui pourrait me permettre d'accéder au continent plus tard.

Le lendemain, Calou nous attend et ce toujours à l'heure (et pourtant quel oiseau de nuit celui là.. mais bon c'est son anniv, normal!). Avec son pote taxi, c'est parti pour une formidable découverte de l'île sous tous ses angles. Avec Calou nous nous sentons vraiment privilégiés de pouvoir en apprendre autant sur ce beau pays car je ne peux pas croire que quelqu'un d'autre puisse en apprendre autant que lui. On est presque gêné d'entendre tous ses amis dans la rue lui souhaiter un joyeux anniversaire alors qu'il bosse, mais lui nous affirme qu'il est content que ça puisse se passer avec nous. D'ailleurs, il montrera à tout le monde la photo de lui avec notre bateau "Calou sur Calou" Je crois qu'il ne s'en remettra jamais d'avoir un bateau à son nom.

On fait aussi un très bon resto le midi dans un petit village de pêcheur à manger du thon et du poisson perroquet.

On rentrera tranquillement de cette belle journée faisant au revoir aux personnes qui auront enchantées notre escale au Cap-Vert.

Le soir, j'ai choppé un peu de wifi pour dire à papa maman de bloquer la carte sim du téléphone perdu avant de voir un message sur mon Facebook.. Catia Neves encore une arnaque mais bon on va lire son message quand même..: "Please pass at the marina Mindelo reception" oh putain!!!! Merde la marina est fermée je demande à un garde: "qui c'est cette Catia ?" il me dit: "regarde elle est au bar" -> je vais la voir, je lui montre le message elle me dit "oui, tu cherches un téléphone ?", mon cœur s'arrête. - j'attends, je reviens et là dingue le revoilà !!! Je renvoie un message aux parents "non ne le bloqué pas, je viens de le retrouver !!!!!!!!!".

Un type l'aurait trouvé dans la rue et lisant les messages en anglais écrits sur la coque, l'a ramené à la marina. Celle du port a lu le nom et prénom que j'avais marqué sur la coque et m'a contacté par Facebook.

Ici le salaire minimum est de 150 €/mois, le salaire moyen est de 300 € et pourtant, perdu en plein milieu de la ville, quelqu'un a quand même fait ce geste.

Je veux juste dire par là que les capverdiens ont vraiment le cœur sur la main . On en retiendra un beau souvenir et de belles rencontres (je n'ai même pas pu vous parler de tout le monde.. Jo, Antony, etc.. )

Aujourd'hui, 8 décembre, on fait une lessive, on fait le plein de gasoil, le plein de fruits et légumes et c'est parti pour la grande traversée ! Et on a trouvé des copains pour se tirer la bourre, ça promet !

On part pour 2 semaines alors si jamais vous avez le temps, n'importe quelles news ou quelles conneries à nous envoyer, ça pourra occuper nos journées à bord. Il n'y en aura jamais de trop ! Pour rappel, on est joignable par satellite sur https://messaging.iridium.com avec ce numéro : 881631674887, c'est toujours gratuit pour vous.

De mon côté, je vais vous faire relayer notre position GPS (chaque soir​/jour) sur ce blog et sur facebook comme ça si vous voulez nous donner la météo (utiliser www.windy), ça nous dépannera bien !

À bientôt de l'autre côté !

J41
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Départ transatlantique 🏁

Depuis 3 jours, il soufflait sur le Cap-Vert un vent directement venu du Sahara 🏜️. L'air est envahi de particules de sable rendant la visibilité très faible. Ça s'est accentué au fil des jours et aujourd'hui, cela donne vraiment une drôle d'ambiance de départ : une brume à moitié jaune et grise qui obscurcit la lumière du jour.

Toute cette nuit, je repensais au Cap-Vert et à San Vicente. Je ne vous ai pas parlé de tous les attraits de cette île.

Là-bas régnait vraiment une culture de la musique. On y trouve d'ailleurs certains des plus grands artistes comme Cesaria Evora, cette femme née dans les quartiers de filles de joie qui, jusqu'au bout, souhaitait garder une vie des plus simples et sa bouteille de sky, pour s'en enfiler le contenu certains soirs pourquoi pas, accompagné d'un inconnu..

Tous les habitants ont rendez-vous de l'autre côté de l'île pendant le festival de musique de Baia de Gata, une grande fête qui se déroule dans un lieu assez atypique au bord d'un petit lagon.

Mais on nous dit que le Cap-Vert change, que la jeune génération de vingt ans est désormais éduquée par la télévision et notamment 2 chaînes brésiliennes évangélistes qui diffusent à longueur de journée du sensationnel dans le but de faire peur. Les jeunes essayent, prennent exemple de ce qu'ils voient et s'imaginent en gangs de quartiers comme il peut y en avoir là-bas. Ainsi, la délinquance sévit au fur et à mesure.. c'est notre ami Calou qui nous racontait tout ça semblant regretter l'ancien temps...

Sinon cette première nuit en mer nous aura donné du fil à retordre avec beaucoup de variations de vent en angle comme en intensité nous obligeant à changer de réglage souvent. Dur réveil pour tout le monde le lendemain, où jusqu'à 17h, le vent a fait encore des siennes.

J42
J42

Toute la nuit de dimanche à lundi nous a gâtés d'un vent régulier de 20 nœuds nord-est. Nous avions affalé le spi avant la nuit et sommes sous génois tangonné. D'ailleurs avec autant de vent en prévision, cela risque d'être la musique pour une bonne partie de la transat' et tant mieux !

Du coup, on a bien avancé dans la journée à 7 nœuds de moyenne. On a repris le retard qu'on avait sur le Père Noël. Son traîneau avance à 5,6 nœuds de moyenne! 💪🎅

Sinon, absolument rien de marquant en mer. On a pas vu un seul bateau, même pas une lumière et on pêche pas ... 😔 Ah si ! On a bien eu un petit calamar dans le bateau (qu'on s'est pas comment il est arrivé là) et assez drôle, on a vu un banc de poissons genre petites dorades remonter le vent en faisant des bons d'1 m . Et c'était pas des poissons volants !😲 Sinon quelques drôles d'oiseaux mais j'ai pas de bouquins à bord pour savoir ce que c'est. 🐦

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J43

7:15 Je viens de terminer mon quart, il fait encore nuit. La transat s'annonce difficile. On arrive pas à recharger les batteries car il y a peu de soleil la journée, de plus elles sont courtes et on a une éolienne toute pourrie qui fait plus décoration qu'autre chose. Donc j'essaie de barrer un maximum mais c'est juste moins pire..

Le bateau craque de partout, comment savoir si c'est normal ? On avance quand même à 7 nds et notre moyenne depuis le départ est désormais de 5,9 nds. On devrait passer les 6 nds dans la matinée !

Allez, bonne nuit 😴

J44
J44

Il y a maintenant 20 nds constants, on a parcouru 160 milles en 24 h c'est pas mal du tout ! On a fait 1/4 de la transat. On avance bien mais on se fait pas mal branler. La vie à bord est devenue sportive ! Tout est devenu un effort. Néanmoins je crois que tout l'équipage commence à dormir un peu mieux la nuit, c'est déjà ça !

Ce matin le réveil était agréable ! Le meilleur qu'il existe, vous savez ce petit bruit de moulinet qui défile à toute vitesse !! Ni une ni deux sur la jupe du bateau pour récupérer la petite dorade que vient de pêcher Tanguy.

Aujourd'hui, comme les autres jours, il fait chaud et les fruits achetés au Cap-Vert mûrissent très vite, trop vite.. donc ça nous évite d'avoir à choisir, on s'empresse toujours à manger les plus précaires. ^^

Sinon le ciel est de moins en moins voilé par cette brume de départ et on avance à 6,8 nds de moyenne.

Et ce soir rebelote,🎣🎣🎣 les moulinets s'affolent les uns après les autres et ce sont trois autres dorades coryphènes que l'on sort de l'eau ! Pour la première fois, il n'y aura pas besoin de lignes à l'eau cette nuit, on a du poisson pour les deux prochains jours.

155 milles parcourus pour les dernières 24 h, soit 6,8 nds de moyenne encore.

J45
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Alors qu'on avançait à vitesse régulière, voilà que des petits grains viennent jouer les troubles-fêtes. Nuages, pluie, soleil, vent, on affale le spi, on roule le génois, on envoie le génois, on tangonne, on détangonne, on renvoie le spi, on réaffale, on retangonne, etc... Il fallait être réactif aujourd'hui pour ne pas perdre trop de vitesse. Au final, 140 milles parcourus quand même aujourd'hui, c'est pas mal pour notre Calou !

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Toute la nuit le vent était aux abonnés absents.. nous arrêtons donc ne nous acharner et démarrons le moteur..

Ce n'est qu'au petit matin sous un beau ciel bleu, que nous retrouvons une légère brise qui nous permet d'envoyer le pépin au ciel. On retrouve des valeurs de vitesse correctes de 6 nds, mais notre vitesse moyenne en aura quand même pris un coup cette nuit avec seulement 6.0 nds d'affiché. Mais bon, cette nuit j'ai appris à faire du pain donc c'est cool ! Raph, le boulanger, m'a donné un cours de cuisine. 🍞

La journée qui suit aura été plutôt cool, à l'image de ce qu'on pouvait rêver d'une transat c'est à dire peu de mer, un temps magnifique, 12-15 nds et un bateau qui glisse vite (7 nds) sous spi grand voile pleine..

Bon.. il y a bien cette lisière de spi qui se déchire sur 1,50 m qui vient nous gâcher notre moment, mais un peu de scotch à spi et c'est reparti !

En fin de journée nous apercevons un bateau devant nous. On le rattrape rapidement et s'établie alors notre premier contact en Atlantique. Des ukrainiens sur un cata(maran) partis 2 jours avant nous du Cap-Vert qui font route pour Sainte Lucie aux Antilles.

Voilà, il est 21h45 à bord de Calou, on va passer à table car un bon plat de lentilles et de légumes nous attend !

J47
J47

Cette nuit c’était de nouveau un combat pour faire avancer le bateau entre les petits grains.

Puis la journée a commencé par un petit 12 nds de vent assez régulier, où je me fait agréablement réveiller par un envoi de spi au petit matin accompagné de crêpes maison (ou bateau ?) pour le petit déj, cool !

La journée ira de bon train jusqu'à 15 h où les repas de la veille sur le spi commence à tirer la tronche.. ni une ni deux on affale, on rerépare mais mieux et hop, à 17 h il est de nouveau en l'air ! 👊

D'ailleurs le bateau sera tellement plaisant à barrer sous spi que l'on va repousser l'échéance de l'affalage en le gardant encore en l'air 3 petites heures de nuit. Un bon moment de nav et de rigolade de passé tous ensemble sur le cockpit. Tout le monde à l'air d'aller mieux (Max était encore pas au top hier) et ça se voit. On est, semble-t-il, moins fatigué et de meilleure humeur encore !

Aujourd'hui on a fait 1000 milles !!! Soit la moitié du parcours 👍 ils nous resteraient donc approximativement 7 jours de navigation. Et nous espérons toujours arriver avant Noël ! On est encore dans les temps !

J48
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Dès qu'il fait jour c'est l'envoie de spi et le retour aux vitesses qui font plaisir. Puis café, petit déj accompagné des brioches et croissants préparés par Raph. Puis go à nos occupations. Ça bouquine des cours de navigation , de météo, de Tabarly, Kersauson et Moitassier (pour ma part), ça regarde des séries puis ça prépare un bon petit plat pour le midi : aujourd'hui c'était dégustation du poisson volant (ramassé sur le pont). Beaucoup d'arêtes très fines mais au moins on sait que ça se mange.

Et ça tape des barres, enfin ça barre (le bateau, enfin t'as compris quoi..)

et puis ça médite, ça réfléchit, ça pense et donc ça prépare aussi plein de projets qui laissent rêveur, ça organise la suite du voyage (pour tout le monde d'ailleurs je crois, même si ce n'étais pas forcément le plan de départ ^^).

D'ailleurs mes journées intègrent toujours un peu d'apprentissage de l'espagnol pour me préparer justement à la suite de ce voyage. Alors pour ça plein de méthodes : j'ai redécoré un peu le bateau de papiers où figurent les traductions d'objets divers et variés (frigo, lit, jumelles, tasse de café etc.. ) puis chaque jour j'essaie d'apprendre de nouveaux verbes avec des petits jeux où j'associe les mots à leur traduction.

Et puis au coucher de soleil c'est souvent un apéro précédé par une petite séance de sport (pas de running bien évidemment) et une petite douche à l'eau de mer.

Enfin le soleil se couche et deux d'entre nous partent à l'avant affaler le spi ! Aujourd'hui cette affalage fut d'ailleurs très périlleux car certes le vent avait un peu augmenté, mais sans nous en rendre compte nous avons défait seulement un côté du bout (ficelle) qui permet de faire descendre et monter la chaussette (housse dans laquelle se glisse le spi). Du coup nous voilà deux imbéciles à tirer bêtement sur la chaussette sans comprendre pourquoi celle-ci ne descend pas. On demande à ce qu'on nous lâche un peu d'écoute de spi et là !! Nous voilà tous deux soulevés en l'air par l'écoute que nous ne pouvons lâcher des mains sous peine qu'elle nous les brûles avant de réatterrir sur le pont et de se rendre compte de notre bêtise. J'ai bien cru qu'on allait passer par dessus bord car nous avions bien les gilets, mais trop serein et pour ne pas gêner nos mouvements nous n'avions pas accroché notre ligne de vie (ficelle qui nous relie au bateau).

On va y réfléchir à deux fois à la prochaine manœuvre.

La nuit venue on se concocte un bon repas le soir (lasagne today) et une fois calés, jouons nos prises de quart aux fléchettes. Et c'est parti pour une nuit à barrer suivant les conditions, à bouquiner, à tenter de pêcher, à regarder les étoiles, à admirer la lumière phosphorescente des planctons dans le sillage, à méditer, à rêver...

Franchement on ne s'ennuie jamais et au pire les copains sont là pour apporter leur lot de nouvelles, d'infos et de blagues par message satellite. D'ailleurs petit coup de gueule à cet opérateur iridium qu'on paye quand même une fortune pour avoir un téléphone de merde absolument pas ergonomique, qui une fois sur deux ne reçoit que la moitié d'un message, ne nous informe pas forcément du destinataire voir sûrement, ne nous livre pas certains messages. Ne parlons pas non plus de ses 2 j de batterie pour quelque chose d'aussi primordial sur un bateau.

Mais bon aujourd'hui grâce au satellite on a enfin fini par savoir où se trouvait Gabart, (et j'en remercie le messager inconnu) qui est censé arriver demain ! Ne vendons pas la peau de l'ours.. mais ça sent très bon ! On regardera ça une fois à terre mais je pense qu'il n'est vraiment pas passer très loin de nous !

On va passer à table, bonne nuit !

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Transat J9: 42 jours!! 🏅

Voilà, l'info est tombée ce matin ! J'ai hâte de découvrir l'exploit plus en détail. Bravo François Gabart sur Macif pour ce record de tour du monde en solitaire.

Nous aussi on réalise des petits exploits à bord de Calou, à commencer par avancer sous spi dans 25 nds surpris par un grain. Affalage en urgence et en caleçon pour ceux qui viennent d'être réveillés. Il se met à pleuvoir averse, c'est la lutte à bord mais le spi fini par être affalé et moi je souffle après cette prise d'adrénaline à la barre à tenir le bateau droit pour ne pas lofer ni empanner. Le cadran ne descendait plus en dessous de 10 nds de vitesse et sur un Oceanis, c'est pas recommandé.. bref, il va falloir veiller un peu plus au grain la prochaine fois ! (Même si j'avoue, je me suis fait plaisir.)


Et puis il est 18 h, je m'étire après une petite séance de sport et me dirige vers la jupe arrière du bateau pour y prendre ma douche. De même, je regarde en direction des rapalats (leurres ou faux poissons tendus au bout des lignes de pêche) et je m'impressionne d'en voir un sauter à 1 m de haut ! Puis une seconde fois ! Et la zzzziuuuuuuuuuuuuu... Zzzziuuuuuuuuuuuuu le moulinet s'emballe !!!! Je me jette dessus, je laisse filer une bonne partie de la ligne pour ne rien casser mais je sais qu'il ne me reste plus grand chose avant la fin. Je resserre le frein petit à petit. Venait ainsi de commencer un long combat !!

Tout le monde est là, le poisson fait une bonne taille à ce que l'on a aperçu, et ne lâche rien. Difficile de le fatiguer. Je mouline 10 cm il m'en prend 20 cm à un moment je vois la fin du rouleau, je resserre encore un peu le frein difficilement et là, je sens petit à petit qu'il fatigue me laissant remouliner suffisamment loin de la fin de la ligne. Finalement, il se ressaisit et l'on reste longtemps au même point. Les gars s'empressent à affaler le spi pour ralentir. Une fois affalé, je me sens pouvoir répondre de la ligne et mètre après mètre, j'arrive à le tenir à 10 m du bateau. Là nous le voyons sortir de l'eau et pas qu'un peu. Il fait des bons hors de l'eau pour tenter de se décrocher m'obligeant à relâcher du fil pour le replonger dans l'eau. Finalement, c'est sûrement ce qui l'aura épuisé puisque après ça je peux facilement reprendre le moulinet et Tanguy aidé de Raph réussi à le crocheter depuis l'arrière du bateau et à le hisser dans le cockpit. Il est épuisé (et moi aussi) et ne se débattra pas trop dans le bateau nous permettant facilement de lui donner le coup de grâce.

80 cm, une belle dorade coryphène, un vrai poisson de gros comme ce qui nous faisait rêver depuis le début de cette aventure. Enfin il est là ! Nous sommes refait ! On ne perd pas une seconde à le nettoyer et à le préparer afin de pouvoir le déguster pour dîner. Petit apéro sous spi avec un beau coucher de soleil pour fêter ça ! 🍻

Sinon il a fait beau, il y a eu du vent, chouette journée encore ! 155 milles de parcourus plus que 6 j déjà.

Sur ce, je vous souhaite un bon appétit, car nous on va passer à table 🤗🐟🍽️

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Transat J10: la douche 🚿

Cette nuit j'ai pas très bien dormi.. Un grain est passé.. la housse de grand voile c'est remplie d'eau.. puis s'est vidée en une seule fois au pied du mat.. là où il y a un hublot.. celui au dessus de ma tête quand je dors. Une bonne douche froide, oreiller trempé etc.. et puis il n'y avait pas de vent et donc la grand voile claquait.. enfin bref la tête dans le c** ce matin !

Sinon une bonne journée quand même encore sous spi dans 10-15 nds.

Toujours pas un seul mammifère marin en vu, pas une seule tortue et c'est comme ça depuis que l'on est parti. Alors qu'on était habitué à en voir tous les jours et bien depuis une semaine, plus rien ! Non ce qu'on a c'est des poissons volants, et quelques oiseaux de mer dont certains sont sûrement des pailles-en-queue ressemblant à ce que j'avais déjà pu voir à la Réunion.

Voilà voilà dégustation de dorade à toutes les sauces pour le moment, bonne nuit ! Ici elles sont pleines d'étoiles filantes 🌠 je vais pouvoir terminer paisiblement mon bouquin.

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Pour reprendre une réplique de Jean Le Cam à Tabarly quand ce dernier retourne le bateau. Bon nous c'est beaucoup moins grave, c'est un spi déchiré (encore).

L'histoire c'est que Tanguy a voulu la jouer figariste solo ce matin en envoyant le spi seul quand tout le monde dormait encore. Il avait pourtant bien préparer sa manœuvre, mais s'était sans compter l'impitoyable taquet qui a retenu le spi jusqu'à ce que celui-ci se déchire.

Du coup me voilà sorti de mon lit par Tanguy me précipitant en calbute à l'avant pour affaler le spi de toute urgence.

Déchiré sur 1 m on a évité le pire mais bon on a plus de scotch à spi ou trop peu, nous allons donc réparer avec les moyens du bord pour renvoyer au plus vite parce que là on traîne la caravane !


Sinon du positif : les dauphins sont revenus ! Par deux fois ce matin ils sont venus jouer avec l'étrave et faire leurs cabrioles ! Ça faisait longtemps et ça fait toujours plaisir.

Et puis cet aprèm, Tanguy remarque une ombre dans l'eau près du bateau. Ce n'est pas un dauphin mais un thon ! De belle taille en plus ! Il est venu nous narguer le salaud ! Nous ne pêchions pas car le frigo est déjà plein de poissons. Mais bon quand on l'a vu on a quand même jeté une ligne. Et bien il a continué de faire le beau sans jamais mordre. Assez surprenant ce thon qui se comporte comme un dauphin à surfer la wave à côté du bateau.

Enfin on fini la journée par un beau coucher de soleil..

Sinon tout va bien à bord, le moral est bon. Il est 22h et ça écoute du Disney. 🦁

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Seulement 125 milles de parcourus aujourd'hui. Le vent manquait à l'appel. Et on commence un peu à se faire chier à bord. Mais l'apéro est là pour redonner sourire à l'équipage !

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Transat J13: Ça réaccélère

Cette nuit le vent est revenu, nous faisons ainsi un bon 6-7 nds de moyenne sous génois tangonné. Cela confirmerait notre arrivée pour la nuit du 23 au 24 décembre.

Plus que 2 jours à faire et je dois dire qu'ils sont assez épuisants. On se refait de nouveau branler et tout le monde commence à en avoir marre. Vite qu'on arrive !

Mais en même temps, on est un peu triste que tout cela se termine tellement on s'était habitué à notre quotidien à bord. On n'imagine pas tout cela s'arrêter d'un coup.

Aujourd'hui, on mangeait encore des produits frais (courges, patates, oignons, pommes, courgettes), plutôt satisfait de nos prévisions car on en voit tout juste là fin. En revanche, niveau boîtes de conserve on a surévaluer nos besoins. On pourrait repartir dans l'autre sens qu'on ne risquerait pas de mourir de fin.

Voilà après une bonne glissade sous un soleil de plomb, c'est attentif aux grains qui deviennent nombreux que nous finissons cette journée. On pense jouer nos derniers quarts car cette bonne journée nous a écourté le temps d'arrivée (finalement demain fin de journée).

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Nous avons tracé cette nuit et avons encore gagné du temps sur l'arrivée. C'était vraiment 2 jours sous le signe des grains. Au moins ça nous offre de beaux arcs-en-ciel.🌈

9:30, le relief de Grenade se laisse percevoir.

"Terre en vue", crie-t-on à bord ! 📣

Il y a 20 nœuds et on se fait un petit plaisir à hisser le spi grand largue pour terminer en sprint.

16h30: on pose pied à terre. Victoire sur le Père-Noël où on nous annonce son arrivée ETA à 00:00 demain.

Fin d'une belle aventure vécue dans 10 m² à 4. Le bateau ne bouge plus et ça fait très bizarre pour l'instant.

Voilà donc un de mes rêves réalisé ! C'est sûrement pas quelque chose d'extraordinaire car je pense que tout le monde avec un petit peu de préparation peut en faire autant. Mais il y a tellement de petites choses qui peuvent venir entraver ce défi et l'empêcher de se terminer, voir même de le commencer, alors quand c'est fait, quand on est allé au bout on se réjouit et on savoure. 😃🤜

L'équipage a vraiment été top. J'aurais vraiment passé un bon moment avec Max, Tanguy et Raph sur l'Atlantique. De bons souvenirs qu'il sera bon de se rappeler toute sa vie ! Merci merci merci pour m'avoir supporté !

Et c'était vraiment sympa d'avoir des news des proches et amis par satellite. C'est cool de voir que ça suit nos aventures vraiment ! Merci. Je prends très vite de vos nouvelles, promis ! ❤️


Voilà, cette nuit pas besoin de se réveiller pour prendre le quart ça va donc être grasse mat' et ensuite on s'improvisera bien un réveillon.

Biiiisouuuus !

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Au début, c'est vrai que ce réveillon a pas commencé comme celui rêvé.. Et oui après 15 j de mer, les cales du bateau sont un peu crados sans parler des poubelles accumulées à bord etc... alors c'est le grand nettoyage à bord de Calou, mais tout ça dans une ambiance détente.

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Ensuite quelques fajitas, avant de chopper un peu d'internet pour donner des nouvelles. On prend ensuite l'annexe pour visiter Saint George.

Ville de pêcheur, c'est chouette de retrouver des villes entourées de végétation. En effet il fait beaucoup plus humide aux Caraïbes.

On monte un peu dans les hauteurs avant de redescendre dans la partie vivante de l'île où sont installés des étales pour vendre chinoiseries en tout genre.

Au départ le plan était de faire un restaurant pour Noël. Puis 2 français sur leur ovni (bateau en aluminium made in LSD) de 35 m nous invite à venir prendre l'apéro le soir.

Finalement en vue de l'apéro, nous préférons donc annuler l'idée d'un resto et partons acheter de quoi se faire un bon repas.

Bon on y trouve pas vraiment notre bonheur et la note est sévère pour le peu de choses achetées. Nous rentrons donc au bateau, rangeons tout ça, sortons quelques bières et allons chez nos nouveaux amis boire un coup.

Pierre et Bernard sont 2 bretons, la soixantaine, ayant laissés leurs femmes à Douarnenez (on a souvent entendu cette histoire). Ça commence à bien sympathiser et ils nous invitent à manger avec eux. Au menu dorades au barbecue ! On y ajoute également notre contribution et voilà un réveillon de Noël digne de se nom ! Sur le ponton, une japonaise, "Shery", nous interpelle et finira également par passer Noël avec nous !

On se régale ! Le poisson est d'une cuisson irréprochable ! Les petits punchs font fureurs tout comme le bordeaux, la bière.. demain sera difficile, mais profitons de cette formidable soirée improvisée ! 🍷

Le lendemain, j'essaie de nouveau d'avoir des nouvelles à terre car à midi nous quittons notre dernier port avant d'entamer une série de mouillages et donc de nouveau coupés du monde.

Pierre et Bernard sont là pour nous aider et nous dire en revoir. Tous deux sont debout sur le quai à nous regarder, comme deux papa soucieux de voir leur fils partir en mer. Je crois que ça leur a fait plaisir de voir de nouvelles têtes. Quant à nous, nous avons passé un Noël que l'on n'oubliera pas de sitôt !

J55

Suite aux différents échanges sur internet avec les autres copains du bateau, un rendez-vous est pris pour un nouvel an aux Tobago Cays qui se situent au nord des îles Grenadines (à ne pas confondre donc avec Tobago de Trinidad et Tobago). Nous avons donc 6 jours pour aller jusqu'à là-bas ce qui nous laisse du temps pour remonter tranquillement toutes les îles des Grenadines...

J'ai dis "tranquillement" ?! Et ben non !! Non parce qu'on a un Oceanis et que la route vers le Nord-Est nous impose de faire du près (tirer des bords pour remonter face au vent). Or notre bateau est vraiment mauvais pour ça, avec des angles d'un bord à l'autre de 110°! traces à l'appuie :

À notre plus grand regret, nous atteignons donc Round Island au moteur.

L'arrivée se fait en fin d'après midi et nous sommes seuls au monde devant une île sauvage déserte.. enfin presque car frégates et pélicans sont en pleine partie de pêche, enchaînant des plongeons à vive allure à 3 m du bord. On les entend cogner la surface de la mer engendrant de sacrées gerbes d'eau à chaque fois.

Tanguy sort sa canne. Pas de raison qu'on ne soit pas aussi de la partie. Je m'y mets aussi et à travers l'eau je vois une grosse silhouette blanche suivre mon petit calamar. Quelques coups d'essai et c'est la touche ! Bien qu'il tire fort je le remonte petit à petit jusqu'au bateau et voilà ! Encore un poisson globe (Diodon, Fugu) ! 🐡 Mais celui-ci beaucoup plus rond et plus gros que les autres. Impressionnant de taille surtout quand on va le mettre dans le seau et que je vais lui appuyer dessus pour lui enlever l'hameçon...

Car là il va se mettre à gonfler !! à tel point qu'il devient trop gros pour le seau ! J'enlève ma main et il se redégonfle. Impressionnant! On a cru qu'il allait exploser. Je finis par lui enlever l'hameçon et hop dans l'eau ! Je le laisse aussi tranquille celui-là ! (Souvenez-vous, quand on le mange on meurt !)

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Cariacou

Après encore une baignade à Round Island, nous filons à Cariacou et mouillons dans la baie de Tyrell Beach. Il y a énormément de bateaux mais nous y sommes tranquilles pour pouvoir descendre à terre faire notre check-in (douane).

Les Grenadines sont divisées en 2 parties: l'une appartenant à Grenade la plus grosse île au sud et l'autre appartenant à Saint Vincent la plus grosse île au nord. On devrait donc de nouveau retourner à la douane au milieu de l'archipel.

Nous faisons donc une descente à terre et on en profite pour vider nos poubelles et faire notre lessive qui attend depuis le Cap-Vert. Faux espoir, impossible de trouver une laverie qui puisse nous faire ça dans la journée.. on remet donc à plus tard encore... on essaie aussi de faire quelques courses mais c'est très cher (on est des shlags, ne l'oublions pas) et plutôt pauvre en fruits et légumes. Pas de problème, on nous indique un autre endroit au nord de l'île où se procurer des vivres pour moins chers.

En tout cas, la ville a l'air sympa, les bars ne manquent pas le long de la plage.

Le soir même, nous repartons pour mouiller ailleurs.

Sandy Island 🤿

Le jeudi après-midi, nous reprenons le bateau pour contourner l'île et s'arrêtons sur un banc de sable. Petit endroit paradisiaque qui se prête bien au snorkeling. Moment de détente qui dure toute l'après-midi.

Cariacou nord-est

Ensuite, nous finissons le trajet jusqu'au nord-est de Cariacou où après une petite visite du village (et quelques bières évidemment) nous nous apprêtons à passer notre pire mouillage depuis que nous sommes aux Caraïbes.

Pour faire bref, on est mouillé sur une sorte de tas de vieux coraux et l'ancre est très mal accrochée. Lorsque qu'elle dérape cela retentit dans tout le bateau et je pense que chacun de nous s'est levé 4 ou 5 fois. Personne n'a fermé l’œil de la nuit et le lendemain matin ça se voit aux gueules déphasées de l'équipage. Allez, on se casse et on fait route au près pour la Petite Martinique !

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Petite Martinique

Et nous voici-me à la Petite Martinique. Petite île qui sans surprise doit son nom à son relief qui ressemble à celui de La Martinique. Il y a un seul petit village de pêcheur très mignon où ça s'ambiance au son de musique de carnaval dans un air ambiant qui respire bien la Ganja ! On s'en fait proposer à chaque coin de rue.

Mais on ne s'arrête pas (enfin..) et nous voilà sur une route (la seule de l'île) marchant tête dans le guidon sans savoir où elle mène. Mais vu la taille de l'île on se dit qu'elle va bien faire le tour..

Bon au final la route est devenue un chemin de terre, puis un petit sentier, puis plus rien du tout. On avance à tâtons aux milieux des palétuviers, on grimpe au sommet qui nous offre un magnifique panorama sur les Grenadines et on essaie de redescendre comme on peux pour finalement déboucher sur des petites maisons et de nouveau une route. Voilà on vient de faire le tour de l'île.

On choppe un peu de wifi et retour au bateau pour parcourir encore 1 petit mille et aller à Petit Saint Vincent que l'on apercevait depuis là-haut.

Petit Saint Vincent

Nous mouillons derrière un reef ou une barrière de corail qui nous protège bien de la houle. C'est une île privée avec seulement quelques villas à louer. On ne nous permettra pas d'y mettre le pied à terre le soir. Tant pis on va passer une nuit plus calme que la nuit dernière.

Au petit matin je vais en profiter pour plonger et explorer les fonds pleins de gros coraux. On va quand même faire un petit tour clandestinement sur l'île et nous rentrons à la nage au bateau.

Maintenant route travers (allure ou le vent est de côté) direction Union Island.


Union Island

Petit slalom entre les bancs de sable et nous voilà en place dans la baie de Clifton.

Une fois accostés, une annexe fonce droit sur nous ! C'est Hersan, un transatier que le reste de l'équipage a rencontré vers Ibiza ! J'entends parler d'eux depuis que je suis sur le bateau où à chaque fois on vante leur exploits. À les entendre, tout ce qu'ils font est pareil mais en mieux ^^. On va donc voir ça !

L'île a l'air magnifique mais après un bon petit repas voilà que le temps se gâte. Pas grave on se dit que ça va passer, attendons un peu avant d'aller à terre.. 🌧️🌧️🌧️

3 h plus tard rien ne s'est arrangé, il faut se résigner à aller à terre sous la pluie pour se déclarer à la douane et faire notre lessive.

On profite d'une accalmie mais ce sera de courte durée. On finira trempé de cette expédition et que fut elle! Aller-retour entre le distributeur et l'immigration sous une pluie torrentielle pour pouvoir payer en cash à la douane un droit d'entrée excessivement cher ! Bref, passons, on se pose un peu au yacht club avant de retourner de nuit au bateau. Il pleut et dans ces moments-là rien de tel qu'une petite partie d'échec.

Depuis que je suis sur ce bateau, je crois que le grain le plus long a duré 20 min. On ne savait plus vraiment ce que c'était. 🤔

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J'ouvre les yeux, je regarde le ciel par la fenêtre panoramique de la chambre. Soleil ! Ce dernier matin du 31 annonce une belle journée !

Nous faisons un petit tour à terre toujours à Union Island et je pars avec Raph faire un petit tour de l'île en courant ! Nous traversons les petits quartiers, les belles plages, passons devant une église qui chante du gospel (on est dimanche) et rentrons au bateau pour aller à "the place to be".

Mayreau

Nous arrivons à Mayreau et la baie dans laquelle nous sommes est bondée. On va se faufiler entre les bateaux et nous arrêter à 20 m d'une plage paradisiaque. Dans le même temps, une annexe (petit zodiac) vient à notre rencontre, c'est Antoine un pote de Raph et Tanguy en vacances dans le coin. Il va fêter le nouvel an avec nous tout comme Robin, Hersan, Colin, Terrier, Fritz.. un bateau que les gars avaient rencontré à Ibiza. Le monde est petit..

Du sable blanc, des cocotiers, des bars ambiancés, on va passer un bon moment !

Beach volley sur la plage tout l'aprèm puis au coucher de soleil on file à l'apéro sur le vieux cata de François et Brigitte. Deux plongeurs de Martinique que l'on a dépanné d'une ancre car ils se sont fait voler la leur. Personnes adorables qui vont jusqu'à nous proposer de venir faire de la plongée avec eux en Martinique. Même mieux, de passer nos niveaux de plongée avec eux ! Autant vous dire que ça n'est pas passé dans l'oreille d'un sourd.

Ensuite on rejoint la bande à Tic et Tac (alias Robin et Hersan) sur leur bateau avant un petit repas en bord de plage (langoustes, coquillages, poulet curry etc...) La fête a commencée et elle durera jusqu'au bout de la nuit..

Lendemain de nouvel an, je vous fais pas un dessin mais je trouve quand même la motivation pour plonger un peu. Je commence vraiment à y prendre goût !

Et puis je pars faire une remise en forme en faisant un petit tour de l'île tranquillou, voilà quelques photos.

Enfin le soir, petit barbecue sur la plage avec du poisson (qu'on a pas pêché nous même j'avoue..).

La belle vie !!

2018 commence très bien, mais 2017 avait été tout aussi exceptionnel !

Grosse pensée à toute ma famille que j'ai eu la chance de revoir pour de belles occasions ! À ces moments passés dans le pays basque avec des personnes géniales (ok géniaux dsl Alice), à ces sessions des familles en surf, en paddle et cette arrivée du Vendée Globe, à l'aventure décathlon, à la Cabane bien évidemment enfin et tous ceux qui ont enrichie cette dernière année. Comme quoi pas toujours besoin d'être en voyage pour passer de merveilleux moments ! Dans notre beau pays aussi on peux vite trouver son bonheur. 😀

Très bonne année à tous / Happy New Years! Une bonne santé à vous 😘🍾🍹🎉🎊

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Nous avons quitté Mayreau après une petite nuit pour moi car les chauves-souris se sont invitées à bord passant chaque fois à 10 cm de ma tête.

Nous partons et avant d'aller vers les magnifiques îles de Tobago Cays, nous faisons un crochet par Canouan pour récupérer Pierre (rencontré au Cap-Vert) qui intégrera l'équipage.

Son ancien équipage était sur un Lagoon 38 (catamaran de croisière) et ils nous ont tous invités à passer la soirée à bord. Soirée très sympa et ça fera encore quelques personnes à revoir en Martinique !

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Les Tobago Cay's sont des petites îles protégées tout autour par une barrière de corail. Il faut passer par des passes assez étroites pour aller à l’intérieur. Nous avons ensuite slalomé entre les îles et quelques reefs de coraux avant d'atteindre la dernière île Petit Tabac que vous connaissez tous d'ailleurs ! Mais oui vous savez là où Jack Sparrow s'est fait abandonner avec la belle Elizabeth 🏴‍☠️

Ensuite je rejoins Raph sur les barres de flèches en haut du mât et nous revenons vers les petites îles. C'est magnifique vu de là-haut. Les fonds sont très clairs, très distincts, on observe même plusieurs tortues.

Puis un peu de snorkeling me fait tomber sur une magnifique raie, plutôt grande ! Première fois que j'en vois une je crois. Prochaine fois, il faut que je choppe la GoPro avec moi mais là c'est l'heure de l'apéro.

Enfin, apéro sur la plage avec notre ami plongeur François qui nous rejoint sur la plage. Il est ravi des Tobago Cays pour la plongée. Il nous indique où il a vu quelques requins nourrices entre autres. C'est sur demain ça va plonger !

Et le lendemain matin hop, masque et tuba avec Raph nous partons pour une heure de snorkeling. On verra vraiment tout un tas de poissons mais pas de requins ni de raies à l'horizon. Finalement sur la route du retour on tombera quand même sur une tortue et moi seul face à un barracuda, mais il a vite flippé et tant mieux !

L'aprèm même chose dans un autre mouillage. Encore quelques tortues, quelques raies. J'ai également mis pied en paddle sur une île pour y voir quelques iguanes qui occupaient les lieux. En grimpant un peu je découvre un superbe panorama sur la barrière de corail.

Vendredi matin, dernière plongée qui offrira son lot de raies et de tortues !

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Oui Mayreau nous a beaucoup plu alors on est content de le faire découvrir aussi à notre nouvel équipier. On trouve un mouillage sur la côte est ventée, à l'abri par une barrière de corail. Deux kitesurfs se régalent à cet endroit et je vais passer toute l'aprem à les regarder mort d'envie de pouvoir en faire autant. Il y a énormément de kites ici et effectivement l'endroit à l'air idéal pour une session de rêve. Ça fait un moment qu'ils me narguent tous ! C'est décidé le kite fera parti de mon prochain investissement !

Et puis petite soirée dans ce fameux bar de pirates, où l'on fait la rencontre de Robert, rasta qui a ouvert ce bar mythique il y a 25 ans. Il nous fera un tour des lieux de son petit "paradise". Le temps de faire le plein de bonnes vibes, et on redescend tranquillement au bateau. Demain route en direction de Bequia (prononcer "bé-kué" sinon vous passez pour un touriste).

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Route pour Bequia mais avant ça on va faire un petit mouillage à Baliceaux, une petite île sauvage pas bien loin à l'est.

Navigation sur un seul bord de près, le vent était avec nous aujourd'hui. Mais le temps pas trop, car on alterne grain et soleil et de nouveau un gros grain à l'arrivée dans la zone de mouillage.

On hésite un peu mais maintenant qu'on est là on décide quand même d'y passer la nuit. Le soir le temps se calme et permet un petit scrabble.

On part ensuite sur l'île en mode explorateur. En effet il n'y a pas un seul bateau autour de l'île et une fois dessus nous repérons deux abris en bordel. On comprend que c'est une sorte d'auberge pour les pêcheurs qui passent plusieurs jour à pêcher dans les environs. On sera étonné de trouver sur l'île plein de tortues terrestres. On hésite longuement à en adopter une, mais pas sur de la rendre heureuse. On la laisse vivre paisiblement ici.

On admire la baie de l'autre coté qui créée un sacré bouillon au milieu de tous ces îlots. Mais on admire moins les déchets que le vent et les vagues déposent sur la plage comme ce fut le cas sur toutes les îles vues jusqu'à présent.

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Nous arrivons à Petit Nevis coincé entre Bequia et un autre petit îlot. Après un peu de pêche (quelques garoupes ou grandes gueules rouges) nous partons en excursion sur Petit Nevis. L'île n'est vraiment pas grande, mais ici les habitants avaient l'habitude d'y emmener leur baleine pour les préparer. 🐋Maintenant avec les restrictions cela n'a lieu qu'une seule fois par an et donne lieu à une grande fête paraît-il. Forte heureusement nous échappons à ce jour d'euphorie..

Et nous repartons direction un mouillage sur Bequia "frenchship bay" on traverse une passe entre rochers qui lève de sacrés creux! Ça fera de belles photos

Mouillage mignon à un détail près, il y a 3 m et on ne voit pas le fond !!!!!!! Horrible !!!! Ça ne nous était pas arrivé depuis tellement longtemps qu'on a du mal à s'y faire ! D'ailleurs on va galérer à bien s'accrocher avec l'ancre mais une fois chose faite nous allons dormir sur nos 2 oreilles..

Le lendemain le vent s'est calmé et les vagues qui rentrent dans la baie me paraissent bien propres ! Raaah je n'ai toujours pas de planche (j'avais essayé d'en acheter aux Canaries mais hors de prix pour de la bonne camelotte et depuis, plus rien trouvé). Bref, je ne résiste pas longtemps à la tentation, j'attrape le petit SUP (stand up paddle) gonflable de Max et la rame Plastimo de l'annexe (trop peur de casser celle de Max que j'ai déjà tordue..).

Et hop me voilà au pic seul ! Eau transparente, un bon mètre, ça part sur des bonnes gauches !! Et ça dérouuuule je m'éclate avec ce petit SUP finalement ! Vient alors le moment où l'on se dit celle-ci c'est la dernière. Elle arrive, je rame, ça part et PAF !.. rame en deux le temps de faire demi-tour qu'elle avait coulé... Je rentre allongé jusqu'au bateau sous le regard noir plein de jugement de certains car c'est une merde de plus dans l'océan... Je m'en veux..

À midi on remonte l'ancre pour aller de l'autre côté de l'île à Port Elizabeth. Le long de la côte les maisons sont pleines de couleurs et de magnifiques propriétés bordent les falaises. Le mouillage n'est pas des plus moches pour un endroit assez touristique. Au contraire, c'est tout aussi coloré et les complexes hôteliers qui d'habitude gâchent le paysage sont absents ici.

Le soir on se cuisine galettes de manioc et poissons pêchés de la veille ! Un régal !

Le lendemain ravitaillement du frais et fin d'aprèm, je pars courir avec Raph et Tanguy traverser l'île. Très sympa, les maisons sont toutes construites sur le dénivelé et enfoncées dans la forêt tropicale. Pendant un moment on va admirer une vue en profondeur de la vallée jusqu'à la baie de Port Elizabeth. Chouette run qui donne toujours autant envie de courir. Il faut que je check les trails à faire en Martinique !

Dernière nuit à Bequia avant de faire route pour l'île de Saint Vincent.

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Juste avant d'arriver on attrape un jolie petit Barracuda ! 🎣

Saint Vincent c'est l'île où a été tourné en majeure partie Pirates des Caraïbes. Il y aurait de belles cascades mais pas sûr que l'on puisse s'en approcher car pendant toute notre remontée on nous a plutôt déconseillé de laisser le bateau seul. D'ailleurs on va privilégier un mouillage plus au sud car l'ouest serait craignosse. C'est sûrement des rumeurs car personne n'a su nous dire pour quelle raison il fallait éviter cette partie de l'île. Mais bon, on a pas grand chose d'autre à quoi se fier.

Nous allons donc à Blue Lagoon au sud de St Vincent. Mouillage entouré d'un récif qui engendre de belles vagues. Mais cette fois-ci on va calmer le jeu.

Petite marche dans la ville puis le lendemain nous allons mouiller à Young Island qui sont 2 rochers dont l'un occupé par un hôtel que nous ne pourrons donc pas vraiment approcher. En revanche l'autre rocher est une belle plateforme pour admirer le sud de l'île St Vincent.

Le soir on s'éternise un peu en bord de plage puis rentrons au bateau sur un mauvais timing puisque l'on se prend un grain sur toute la route. On est rincé ! Demain départ 4h du mat' pour arriver à temps à Sainte-Lucy car si l'on arrive en dehors des heures d'ouverture de la douane ou le weekend c'est OVERTIME et on paie 2 fois plus cher.

Et donc comme prévu on ne se sera pas éternisé à St Vincent.

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Après une nav' sport au près (j'avais pas remis le gilet depuis un moment) nous découvrons émerveillés Sainte Lucy en franchissant deux piques de rocher qui cache la ville de Piton (qui porte bien son nom) on fait les douanes, un petit tour de la ville et allons nous poser au mouillage près de ce piton. On y sent de temps en temps une odeur de souffre mais l'endroit est si paisible !

Le lendemain on prépare le pique-nique dans le projet d'une belle balade toute la journée. Bon finalement, on va vite s'apercevoir que voir de belles choses est compliqué dans cette île car tout est privatisé. Une première fois pour les cascades on cherche à nous faire payer. On demande seulement à passer notre chemin mais ça ne sera qu'après une longue négociation que nous allons pouvoir continuer notre rando. Ensuite on se dirige vers une soufrière mais là rien à faire. L'endroit est très touristique et impossible de passer sans pendre de tickets. À noter que les prix sont plutôt chers à chaque fois bien que négociables dans la plupart du temps. Enfin, on se dirige vers le piton qui surplombe la mer et à l'entrée d'un chemin un vieille dame nous interpelle et nous parle d'une randonnée "aventure" tout en nous demandant également de payer 5 $ pour chacun d'entre nous. On passera de nouveau notre chemin..

Puis en nous arrêtant manger, un vieil homme vient discuter. Finalement il nous aide bien en nous informant qu'on peux passer entre 6 et 7 h car la vieille dame ne sera pas levée. C'est un peu tôt mais zaille ce soir on se couchera tôt. Retour au bateau donc tranquillou contournant le piton et nous tombons sur un vaste hôtel resort dans lequel on rentre tranquille. Plage d'américain un petit bain, finalement la journée ne finit pas trop mal. On rentre par la mer avec un gamin qui vend ses trucs sur son zodiac. D'ailleurs ici les gens exercent tous les métiers. On retrouve à chaque fois des locaux à qui on a eu affaire avec une nouvelle tenue de travail. Par exemple un douanier qui se retrouve guide, un vendeur de fruits qui se retrouve dealer et taxi, un taxi qui te vend son poisson etc...

Le soir on paie deux petites bonites (bien qu'on avait demandé du thon) pour finalement en pêcher quatre une heure après ^^ et en prime même un Snapper ! (cf photo)

On fixe donc le réveil à 5h afin d'être à 6h au départ du Piton.

Le réveil sonne !!! Tout le monde l'entend, quelqu'un l'éteint et tout le monde se rendort. 6h ! Merde je pars réveiller tout le monde, on expédie un bon petit déj de porridge et on saute dans l'annexe.

Il est 7h00 lorsque l'on arrive et cachés derrière un arbre nous apercevons la vieille dame qui ouvre à l'instant. Raté ! Elle est déjà debout.. mais ce n'est pas fini ! On redescend et on s'engouffre dans la brousse pour retrouver le chemin. On évite encore quelques maisons (il faut nous imaginer avancer accroupis, cachés derrière la végétation). Nous allons bien passer 1h à avancer mètre par mètre dans les ronces avant de trouver notre chemin ! L'aventure avait commencé. Et elle continuera encore 2h jusqu'au sommet où nous escaladons accrochés à quelques cordes précaires. Tout le monde prend son pied je crois et la récompense est formidable quand on arrive tout là-haut. Le diaporama est à 360° et donne un visu sur une bonne partie de l'île !

La descente est toute aussi chaotique mais tellement plus rapide. On esquivera cette fois-ci facilement la vieille dame et rentrons au bateau.


On mange le poisson pêché de la veille et go vers un autre mouillage !

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Nos arrivons au mouillage des Canaries ! Et quelle histoire ! : Celle de Calou qui s'est fait cambrioler!!!!

Ça commençais bien puisqu'au sunset, on décide de rejoindre Max, déjà dans le village, qui nous annonce un village de pêcheurs très authentique. En effet nous parcourons des petites rues étroites où tout le monde est dehors, il y a plein de vie, plein de musique, toutes les générations dansent. On voit qu'il n'y a absolument rien de touristique ici et ça nous permet d'imaginer la vie à la locale. On appel Raph à la VHF (resté sur le bateau) qui arrive en paddle car on nous conseille une adresse pour manger et nous voilà dans une maison où le rez-de-chaussée et la cuisine s'improvisent fastfood le temps d'une soirée. Deux charmantes dames nous concoctent frites, salade avec du Marlin frit ou du poulet en barquette. Marlin impressionnant que nous avons d'ailleurs vu se faire couper en pleine rue puis vendu dans la foulée aux habitants qui attendaient autour. Le pêcheur prévient de la fin de la vente en soufflant dans un gros coquillage qui fait office de corne de brume.

Notre repas terminé, nous rentrons à l'annexe et une lumière de frontale m'étonne au fond. On s'aperçoit dans le même temps que le paddle de Raph n'est plus là !! Il fait nuit noire, on scrute dans la pénombre et pensant voir une frontale qui s'allume de temps en temps nous filons au bateau avec l'annexe qui elle n'avait pas disparue. Seulement nous avions laissé le moteur au bateau et sommes à la rame.

Pendant que l'on rame je pense apercevoir un type au loin sur notre paddle. On accélère le rythme jusqu'au bateau pour récupérer le moteur et tracer sur lui.

Sauf que arrivés au bateau plus de moteur !!!!! Disparu ! On prévient Raph et Max a la VHF qui sont à terre et on choppe tout ce qui peux nous aider à ramer plus vite.

On aperçoit de nouveau quelqu'un qui semble être debout puis plus rien. On repère encore des lumières qui ne durent maintenant qu'une fraction de seconde. On arrive sur un rivage pleins de coraux et dans l'eau trouvons la moitié de notre pagaie. On entend aussi un gros bruit de feuillage. On essaie de faire accoster l'annexe non sans difficulté. Je descends en tongs sur les coraux pour trouver un endroit fiable et une fois fait on se précipite dans la forêt en pente pour chercher le paddle. On cherche, on cherche et là je vois une tache blanche apparaître ! C'est notre paddle ! En le manipulant il m'échappe des mains et glisse jusqu'en contre bas mais s'en sort indemne. On retourne en haut avec Tanguy qui pense voir quelque chose là-haut, peut être un type caché. On s'en approche et finalement voilà qu'on retrouve aussi le moteur !!! On pensait qu'il avait été volé en bateau moteur, mais non il semblerait qu'ils aient mis le moteur sur le paddle avant de le traîner dans la terre depuis le rivage jusqu'en haut. Nous sommes refaits ! Mais il faut redescendre tout ça jusqu'à l'annexe en évitant la glissade dans la pente et les oursins sur le rivage. Ça va nous prendre une bonne demi-heure. On sait qu'il y a encore quelqu'un (ou deux) bloqué dans le coin mais peu importe on repart dans l'annexe avec notre paddle, notre moteur et la moitié d'une rame ! On a largement sauvé les meubles. On récupère Max et Raph sur la plage qui attendaient impuissants sans trop réussir à avoir de nos nouvelles. Une fois tout le monde au bateau nous allons nous refaire l'épisode une bonne dizaine de fois pour comprendre ce qui venait de nous arriver !

Nous avons une bonne étoile au-dessus de nos tête depuis le début ! Mais on va rajouter quelques précautions de plus à l'avenir.

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Lendemain de nos épiques aventures on se recharge en eau potable à la fontaine du village et partons pour Marigot Bay. On rentre dans une anse où s'entassent les complexes touristiques et les gros catamarans de charter à la journée.

Poissons de notre pêche pour midi !

On choppera juste un peu de nouvelles du continent pour finir la soirée tranquille mais ne nous attardons pas ici car sans grand intérêt en apparence. Une petite nuit et route demain pour Rodney Bay où nous sommes attendus.

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Le matin nous nous arrêtons d'abord à Castrie pour faire quelques recharges en DutyFree. C'est une petite anse bien protégée en plein cœur de la ville où s'additionne les ferries (4 à notre arrivée). D'ailleurs l'un nous surprend un peu lorsque nous voyons Mickey en proue (avant) du bateau. Et oui c'est le ferry "Disney" ! Qui nous replonge un peu en enfance: mise en route de la playlist adéquate ! 🎶

C'est vraiment l'endroit destiné aux souvenirs pour touristes. Le marché qui est immense en est rempli que ce soit en tissus aux couleurs de Sainte-Lucie, aux tableaux en bois gravé, aux sauces et piments locaux... On pose ses yeux un peu partout.

Le marché aux fruits et légumes est très grand et sera idéal pour un ravitaillement du frais.

Mais nous ne nous éternisons pas et partons pour Rodney Bay l'après-midi.

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Nous arrivons à Rodney Bay, dernière étape de Sainte Lucie où Bruno un ami de Max nous attend pour manger à son restaurant. On va même pouvoir mouiller sur un corps-mort (bouée​ de mouillage) à 30 m de son resto.

On passera une bonne soirée bien animée sur ton de débat politique jusqu'à 3h du mat' ça faisait bien longtemps !

Le programme était de partir pour la Martinique le lendemain, mais on nous conseille plutôt de rester ici si on veut effectuer nos réparations pour pas trop cher. Et c'est ce qu'on va faire.

Nous allons donc nous amarrer au ponton de la Marina où nous retrouvons la femme de Bruno qui nous aidera un peu dans nos démarches. On essaie de trouver une solution pour notre hélice de moteur, on pose le spi à recoudre, on s'attaque à réparer une fuite sur l'annexe, on refait fonctionner la poignée de porte, etc... Bref on a bien charbonné en 2 j. Et dans le même temps cela nous aura permis de rencontrer Razi un sacré personnage ! Au profil de camionneur, c'est pas toujours celui qu'on aborderait spontanément. On avoue on était complètement sceptique à l'idée qu'il vienne prendre l'apéro sur le bateau. Mais c'était être mauvaise langue. Au final un homme d'une gentillesse ! Drôle et qui va même nous concocter le soir de succulents burgers ! Le lendemain il nous invitera à prendre le thé dans son beau et grand bateau, celui d'un copain qu'il garde sur une longue durée. Petit dej' accompagné de saucisson.. paraît que tout le monde fait ça, allez savoir...

Et puis Raph et Pierre fileront un coup de main à un Allemand, Tanguy et Max eux travailleront une petite heure pour un voilier de course. Bref chacun fait ses petites affaires.

Cette escale sera aussi l'occasion d'utiliser notre bloc de plongée (hélice perdue au fond de l'eau). Un succès !

On s'accordera enfin un peu de détente avec une petite marche vers le village près de la plage. Une des meilleures bouffes que l'on fera dans un petit restaurant ouvrier où pour 4 € tu obtiens une assiette bien copieuse et succulente !

Ce fut 2 jours bien productifs, qui de plus ne nous coûteront rien. On a fait les pirates !! D'abord au corps-mort que l'on a pas payé, ensuite pour les 2 nuits passées à la Marina. Personne n'ai jamais venu nous voir (sans doute ont-ils vu qu'on était trop bien installé pour être simplement de passage). On part sans payer, les réservoirs d'eau pleins, compteur électrique bien entamé. Une belle rentabilité !

Le soir on se trouve un petit mouillage peinard dans la baie tout près.

Une annexe de français viens vers nous pour nous demander si leur grande fille Marine peux éventuellement se joindre à nous ce que nous acceptons. Une sacrée nana ! Partie en bateau-stop et stoppée en Colombie (elle y vécut quelques années, elle finit par acheter avec son mec rencontré là-bas, un bateau pour continuer son périple ! Il remonte petit à petit l'Amérique centrale par l'ouest. Là elle faisait une pause instant famille avant de repartir vivre son trip. On passera une très bonne soirée sur fond de times-up !

Demain matin route pour la Martinique !

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La navigation jusqu'à la Martinique s'avère easyyyy, petit travers. Il y a masse de bateaux, Marin (capitale Caraïbes des voiliers) ne doit plus être très loin.

L'un d'eux va d'ailleurs prendre la première photo de nous sur Calou en nav' ! Un couple ayant tout vendu pour partir 4 ans autour du monde en cata.

Photo souvenir ça !

Et puis nous voilà donc mouillé au sud de la Martinique près de Marin où l'on va s'empresser de régler les galères du quotidien pour profiter à donf de cet endroit.

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Quand on a pas le temps de donner des nouvelles, je crois que c'est que ça veut dire que tout va bien.

J'écris ces lignes depuis l'avion qui me fait quitter un doux rêve vécu ces 10 derniers jours.

Tout commence donc au Marin (anse dans laquelle s'entasse un million de bateaux au mouillage) ! Bon on avait encore pas mal de trucs à faire sur le bateau.. quelques répas encore ainsi que le ravitaillement habituel de bouffe. Une bonne opération pour la nourriture ! Récupération de produits pas encore périmés dans la zone ordure des supermarchés et fruits, légumes achetés dans les terres dans un petit marché local aux gens souriants et généreux, un sacré contraste avec le marché couvert à touristes du Marin ...

Et vient cette fameuse soirée à l'Escale..

On est rencardé par Clo (Clothilde) pote de l'île d'Yeu qui après une transat aussi s'est installée avec son mec en Martinique (son mec celui qui tient ce bar/resto. Elle est rejoins cette même semaine par son frère Nico et Vincent pote de l'île d'Yeu également. Ça fera plaisir de les revoir !

Enfin en attendant on est au Marin sans caisse et la soirée est à 1h de voiture. Bref tout le monde se demotiv' sauf moi..

Mais ! Coup du destin, 30 min avant Julie, prof d'espagnol rencontrée dans les Caraïbes nous propose de nous y emmener en caisse. À 6 dans la bagnole c'est parti! Dans la caisse on se rend compte quand même qu'elle va pas tout à fait au même endroit que nous (c'était trop facile). Hop déposés sur le bord de la route, il reste 30 min de voiture à faire. Il fait nuit et nous sommes 5.. mais pleins d'optimisme nous persévérerons en stop. 👍

Et incroyable ! On finira bien par être pris et tous ensemble en plus ! Un jardinier s'arrête, 2 places devant, 3 dans la benne ! Elle est toujours là notre bonne étoile.. 🌟

Arrivés à l'escale, c'est comme des rois que nous sommes accueillis par Clothilde, on se replonge avec elle dans nos transats' respectives.

La nuit continuera dans une pure ambiance agrémentée de plein de belles rencontres... 🙃

Il est 6h, le jour se lève et nous on dort sur la plage dans nos hamacs accrochés à une épave déposée ici par les derniers ouragans.

"Debout on se réveille !!!!! " Hamacs secoués en force, ce sont les riverains qui n'ayant pas apprécié la musique electro de la veille (sûrement juste une question de goût évidement..) exerce leur petite vengeance sur nous..

Bref tout le monde est obligé de décrocher son hamac pour finir par terre. Tout le monde ? Non, Tanguy résiste lui encore et toujours à l'envahisseur... Mais finit par céder lorsqu'un autre riverain antillais sort carrément son jet d'eau et arrose Tanguy depuis sa terrasse !🚿 On ne réagit même pas, je crois qu'on est scotché par la situation ! 😮

Allez, une petite bouffe dans un resto de plage et retour en stop (plus facile de jour !) Au bateau !

Là j'apprendrai que pendant qu'on se torchait la gueule à coup de petits punchs avec les islais (habitants de l'île d'yeu), qu'une autre islaise était en plein effort pour peupler un peu plus son "caillou" (l'île d'Yeu)..

... 👶.. Bisouuuuus Morgane !! Et bienvenu ,tu as dû trouver nos photos un peu hors contexte. Mais on pensait bien à toi ! 😜

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Comment passer à côté de l'or martiniquais.

Pendant 2 jours on loue donc une caisse et partons visiter quelques rhumeries.

Au début tous les 5, ensuite moi et Max, ensuite que Max qui réalisera un parcours complet de toutes les ruhmeries de la Martin'hic'. ("Ça nous aurait étonné tient")

Nous commençons par le Clément, un vaste domaine qui aura vu passer du beau monde sur sa pelouse. On découvre tous la méthode de fabrication du rhum. Intéressant tout ça..

Par la suite on va continuer de se perfectionner dans les autres distilleries et notamment celle du JM où nous avons droit à une visite privée du site en compagnie de Pierre un guide passionné qui a ça dans le sang ! (Enfin pas trop j'espère)

Puis comme à chaque fois, la visite se finit par le moment tant attendu : la dégustation.

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Dans une semaine le voyage prend une toute autre allure sur le continent. Alors je prends la décision de quitter Calou pour préparer la suite. Car oui vous même savez à quel point je suis quelqu'un d'organisé.

Promis je repasse prendre un dernier apéro avec eux !

C'est Mathilde rencontrée à cette première soirée qui me propose un canapé ! Je vais enfin pouvoir me poser tranquillement quelques jours !.. en fait une demi-journée.. j'ai rien réussi à gérer du tout. Ah si j'ai juste réussi à me séparer d'un sac d'affaire de 17 kg (bien qu'incomplet) parti pour la métropole. Mais la Martinique aura eu raison de moi.. je n'ai pas résisté à l'appel du rhum, des cocotiers, des plages, des cascades, des vagues, d'une belle interne.. . Enfin pour l'organisation on repassera..

Posé à l'appart, rapidement les jambes me démangent et je pars courir au bord des ravines, m’enfonçant dans la forêt et oubliant qu'à 18h la nuit tombe.. mais j'apprends de mes erreurs et la frontale est toujours en standby dans le camelbak et ça donnera une chouette sortie.

La journée d'après je rejoins Clotilde, Nico et Vincent (les potes de l'île d'Yeu) direction le nord de l'île.

Vous m'avez tous parlé de l'anse couleuvre et ça tombe bien, il m'emmène la découvrir! C'est joliiiie .. on commence par faire les beaux sous la cascade en mode pub gel-douche, avant d'entamer les choses sérieuses en rando.

Une belle rando ! Vue sur mer, ambiance jungle, et plage de sable noir. Personne en vue, un bon moment d'apaisement.

Un bon moment passé à marcher assorti d'une petite baignade et d'une bonne bière au lieu dit du Carbet. Voilà qui valide une chouette journée !

Ça faisait vraiment plaisir de les revoir ceux-là ! Une sacrée équipe.

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Julie rencontrée en bateau dans les Caraïbes me file les bonnes adresses pour louer une planche.

Je suis comme un gamin à l'idée de surfer ! Les surfschools sont tops, aussi sympas les unes que les autres, les prix sont corrects alors je ne m'attarde pas trop et comme tout surfeur je cours avec ma planche sous le bras rejoindre l'océan. Petite session de 3 h à glisser sur une mer translucide qui voit défiler la roche sous ses pieds. Pas bien gros mais ça fait plaiziir quand même !

Rebelote le lendemain ! Un peu plus de taille mais un peu moins propre. De toute façon le seul fait d'être dans l'eau me comble parfaitement. La fin de semaine s'annonce tubulaire pour le surf au nord de l'île ! Mais ça va me passer sous le nez car lundi matin je dois déjà m'envoler pour d'autres aventures...

Content d'avoir retrouvé les sensations quand même.

Toutes ces sessions se sont passées sur la presqu'île de la Caravel. Un merveilleux endroit plutôt sauvage qui se compose d'un côté d'une plage déserte coincée dans la mangrove, et de l'autre d'un relief escarpé pleins de végétations qui donne sur des plages de reefs rocheux.

Le bateau est justement mouillé sous la presqu'île, Pierre et Tanguy viennent nous chercher en annexe Chloé et moi pour y manger la pêche du jour ! On se régale toujours aussi bien à bord de Calou.

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Toute bonne chose à une fin, j'imagine que comme ça on ne laisse pas le temps aux bons souvenirs d'en devenir de mauvais, donc c'est peut être mieux ainsi.. ?


La Martinique est petite, très petite, et les rencontres sont allées vite. C'était assez drôle de voir à chaque fois qu'un tel connaissait un tel, qui nous connaissait nous. Ainsi ce dernier jour en Martinique a vu beaucoup de souvenirs de ce voyage en bateau se réunir un même soir.

Mais ça commence comme ça :

Me voilà réveillé ce matin là à bord de Calou ! Oui j'y suis finalement retourné de temps en temps dans la semaine 🙂.

Il y a BMS (bulletin météo spécial) de prévu en mer et nous décidons de mettre le bateau à l'abri. Sauf qu'on part pile dans un gros grain. On affale en urgence et le bateau sous moteur se fera chasser par le vent ! La situation est vite reprise sous contrôle.

C'était sport mais j'ai bien aimé revivre une dernière aventure avec les gars ! On finira dans un petit port au François, accosté à un bateau de pêche. Original !

Max va quitter également Calou en prenant un ferry qui l'emmènera plus vite en Guadeloupe pour prendre son vol là-bas. On descend donc du bateau pour de bon cette fois-ci. Et on fait nos adieux aux gars car avec leur plan à la mords-moi le nœud, on est pas sûr de les revoir ce soir.

Peu importe, nous on file à Fort-de-France en stop puis aux Anses d'Arlet en ferry. Je dois revoir quelqu'un avant de partir d'ici..

Et puis au dernier moment voilà que tout le monde se décide de faire route aux Anses d'Arlet ! (ça change de plan comme d'hab !)

Ainsi je retrouve d'abord celle que je souhaitais revoir, puis le reste des troupes finit aussi par arriver: Mathilde qui m’hébergeait est là avec ses amis, Tic et Tac (Hersan et Robin) sont là eux aussi avec de nouveaux équipiers (Vous savez on a fait le nouvel an mythique avec eux, les gars les avaient rencontrés aux Baléares). Julie rencontrer dans les Caraïbes est là également, et puis les gens de Greenpeace de notre première soirée ici et quelques autres encore.. comme si on s'était tous donné rendez-vous. Bref j'ai un avion demain à 10h et 3 verres de rhum dans la main. 😬

Mais à un moment il faut faire de vrais adieux, et ceux là paraissent bien sérieux ! On dit tout ce qu'on a sur le cœur, d'ailleurs ça balance bien sur chacun, un peu trop même 😝, mais ça finit par se sauter dans les bras 🙃, ça se fait des gros câlins.. Est-ce qu'on se retrouvera en Amérique Latine ? inch'Allah..

On nous ramène, on se lève le lendemain dans un état précaire il faut le dire. Mon sac est un gros bordel, j'enfonce ce que je peux au fond du sac, Mathilde nous lâche en ville, je choppe un taxibus (enfin après 30 min d'attente), j'arrive à l'aéroport nickeltime et James, rencontré la veille en soirée, est là aussi car il va également à Miami. Tout ce passe incroyablement bien, je vais même jusqu'à rentrer dans l'avion !

Et voilà je m'envole tel un pingouin du Vatican pour d'autres aventures….... 🛫

Et je finis donc d'écrire ses lignes dans les airs, entre mer et terre... See you later...