Et donc top départ. Il y a 50km à faire, mais on a bien prévu un petit arrêt camping sauvage à mi-chemin. En tout cas que ça fait du bien de retrouver une peu de nature.
Plusieurs pontons sur la route nous permette d'apprécier toute l'étendue de la lagune, et une tour d'observation nous offre un magnifique panorama à 360°. Nous sommes à cet instant au centre de protection de la réserve où les gardes forestière nous informe sur la présence de quelques spécimens de mammifères tel que jaguar entre autres. Mais on les connait ces félins, ils sont plutôt timide!
À l'heure du couché de soleil, en plage en bord de lagune se dévoile à nous, nous offrant un magnifique sunset que nous accompagnerons d'un petit apero cognac que Tim (en fait c'est Timothy, Maïs Tim c'est plus simple) sort par enchantement de son sac. On est caléé!! Si bien qu'on met un peu de temps à bouger et que rattraper par la nuit, nous cherchons difficilement dans l'obscurité un spot pour dormir.
Mais nous trouvons côté mer. Ainsi au petit matin c'est pour notre plus grand plaisir que nous découvrons le lieu au couleur de l'aube. On continue ainsi notre chemin ne manquant pas de s'arrêter à chaque endroit digne d'intérêt.
Et nous arrivons à Punto Allen! Comment décrire ce lieu? Des rues de sables, maison sur un niveau, des barques échouées sur la plage, des enfants qui se baignent, nous qui en faisons autant, un village calme où l'on peux entendre les discussions de chacun par radio. Ici pas de réseau. C'est le bout du monde et règne une atmosphère bien paisible 🙂
Objectif : trouver une lancha (barque) qui nous emmènerai à une autre pointe Ppunta Herrero à une soixantaine de kilomètres de bateau. On commence donc notre recherche. C'est partie pour un tour du village car de rencontre en rencontre, nous sommes baladés d'un côté et d'autre de Punta Alen rencontrant ainsi la moitié de ses habitants.
Finalement on aura une réponse assez claire pour notre plan périple avec Pascala qui en réalité s'appel Pascale, une Française comme nous. elle organise ici des sorties de pêche à la mouche. Finalement elle nous affirme que notre itinéraire n'est pas possible car dangereux et très couteux (compter entre 8000 et 10000 pesos). En revanche elle a un autre plan pour nous. Il s'agirai de traverser la petite lagune par le nord en lancha pour descendre ensuite par un sentier se trouvant au cœur de la réserve. Là on déboucherait au bout de 70km sur la ville de Puerto Carrillo. Elle nous donne l'adresse de Carmelo.
Nous rencontrons Carmelo un pêcheur affûté! Corps d'athlète la soixantaine passée ! Sacré personnage, il accepte vite de nous emmener de l'autre côté. De même c'est le pêcheur du village, le seul qui a ramené du poisson cette semaine alors il nous indique la seule, l'unique bonne adresse pour le déguster.
Là nous rencontrons Lucy du restaurant"Chez Lucy" charmante jeune femme qui nous fit que le lendemain elle s'en va faire à manger pour un évènement pas très loin qui s'appel "el museo de la basura" comprenez musée de la poubelle. Elle nous en dis un peu plus, et donc comme on aime bien le concept on décide d'attendre une journée de plus pour ne pas rater ça ! (Comme si on voyait pas assez d'ordure comme ça.. 😑)
Sinon c'est encore l'après midi et on a que du temps à perdre donc. Ça ça fait bizarre d'ailleurs.
Il y a un phare au bout de la pointe. On nous a dit : "des gens du village y monte parfois, mais c'est interdit.. " 😏
Puis plouf dans la mer, futból avec la jeunesse, pic-nic sur la plage, la vie dure quoi 😀
On tend nos hamacs au bord de l'eau. Cette nuit pas de lune, signe d'un magnifique ciel peuplé d'étoiles 🌌
Et le lendemain, et bien deuxième journée à rien faire en attendant le rendez-vous poubelles. Baignade, lecture, écriture, pêche (qui ne donnera rien), dessin pout d'autre (qui donnera quelques chose de mieux).
Et puis viens donc cette expo "WASHED UP' d'Alejandro Duran. Son truc c'est de jouer avec les couleurs des ordures associées à un paysage. Souvent en rapport avec le littoral car c'est là qu'il mènent son combat.
De quel manière ? En sensibilisant les gens avec son art, mais surtout en intervenant dans les écoles comme celle de Punta Alen ou ensemble ils ont déjà réalisé plusieurs actions. Il cible particulièrement la jeune génération, celle qui porte un peu d'espoir.
D'ailleurs on a senti son passage sur Punta Alen, ou alors étais-ce du plein-gré de la population qui prend enfin conscience de l'urgence écologique?
Mais les déchets que l'on trouve ici arrivent essentiellement par la mer.
Alejandro a d'ailleurs fait une affiche à ce propos qui indiquent l'origine de détritus récolté sur une seul plage, à un seul endroit. Au total ce sont une cinquantaine de pays en cause. Sûrement plus si on avait fait toute la côte. Moi-même j'en ai fait l'expérience lisant l'étiquette d'un pot de yaourt ramassé sur la plage venant de panama, puis un autre des Etats-Unis.
Bref quelques personnes sont là pour agir et c'est chouette d'avoir pu les rencontrer. Bravo à Alejandro et les personnes qui l'entourent dans ce projets.
Après un bon petit casse-croûte concocter par Lucy à l'expo, nous retournons à notre maison: la plage et deux cocotiers. Bonne nuit...
Et quelle nuit!!! Du vent à décorner les bœufs. Mais bon on dort bien quand mêmes, enfin Tim je sais pas trop dans son filet de pêche, son épuisette même !
En tout cas le lendemain nous somme d'attaque ! On fait le plein d'eau, le plein fe bouffe, Carmelo termine son café (frio/froid 😯, un truc de mexicanos) et c'est parti! On charge le matos dans la lancha et nous traversons jusqu'à l'autre rive la lagune.
C'est l'entrée du chemin et nous attendent donc 67 km de piste en pleine nature sauvage ouaaaahhh!! Vamos!!!
Le ciel est gris le temps est moche mais c'est pas plus mal pour pédaler !
On fuse et on se demande si les vélo vont resister aussi longtemps.. on a rapidement fait une trentaine de kilomètres déjà.
Et là... une pierre, un trou de troop et la un bruit! Un truc pas normal c'est passé sur mon vélo, Je sens un problème avec mon sac! Je freine eeeet.. biiiim!!!! J'ai oublié que Tim était derrière. Je le vois me passer devant en roulée boulet. Bon pas d'égratignure si ce n'est pour ses freins de vélo qui sont maintenant de travers et que nous avons du mal a remettre en place.
Pour ma part je sais qu'il y a eu un soucis sur mon vélo mais on verra plus tard car je lève la tête et je vois un ciel qui s'assombrie un peu beaucoup trop. Sans compter qu'on commence à entendre gronder de plus plus fort le tonnerre !! Argh! Partoutatis, partons avant que le ciel ne nous tombe sur la tête !!! On nous avait indiqué un endroit où s'abriter qui s'appel Santa Maria. Je pense qu'on en est plus très loin.
Hop on renfourche les vélos à toute allure et là si un portail, des maisons, un carbets! La maison du seigneur ! Elle est là !
Arrive un homme tout étonné de nous voir débarquer mais qui nous ouvre les portes. Juste le temps de tout mettre à l'abris et d'un coup il se met à tomber des trombes d'eaux. Sur le gong! Timing au poil. Et oui ,
☝ cette bonne étoile, toujours fidèle.
Et cet homme n'est autre que le grand et sympathique Edileberto! Quelle rencontre nous faisons là ! Il est garde dans le parc national. Il nous en apprendra sur tout! Et surtout ce qui n'était pas prévu mais fort raisonnable par ce temps, c'est que nous serons ses invités pour ce soir! Décision est prise on dort ici. Pure spot pour planter les hamack. Non mieux, EdileBerto nous propose des lits dans les petites maisonnettes normalement destinées aux personnes habilitées qui travaillent dans le cadre du parc. Il fait donc une petite entorse au règlement pour nous. Mais sa gentillesse va beaucoup plus loin. Ici nous n'arrêtons pas de manger. Il a tout plein de chose qu'il adore nous faire goûter. La cuisine il adore ça alors il nous en fait pleinement profiter. J'ai l'impression qu'on ne va jamais arrêter de manger! Mais super moment que nous passons, c'est facile avec Tim, il a toujours la tchatche et ne manquent pas de sujet.
On trouve quand même le temps d'aller marcher en forêt et nos jambes nous en remercie, enfin je crois.. ça tire un peu..
Puis il fait nuit, mais pas un moustique et nous profitons encore de la fraicheur de la nuit dehors avant d'aller se coucher.
Le lendemain matin, réveil aux chants des oiseaux, le temps est beau, le ciel est bleu. Le café est vite servie, le petit dej aussi. Plutôt deux fois qu'une même puisque notre ami s'est remis à la cuisine. C'est donc le ventre plein que nous partons pour on ne sais trop combien de kilomètres.
En partant me revient en tête le soucis que j'avais eu sur le vélo, je check un peu et là oui! En effet... Le porte bagage tire un peu la gueule.. bon espérons que ça tienne encore 30km de piste!
C'est réparti! Je perds quelques écrous en route mais jusque là tout va bien.
Puis, nous arrivions peu avant la ville sur un petit lac. Petite pause de circonstance s'impose.
Au détour d'un petit chemin, un serpent me barre la route. Bon pas de soucis, on fait semblant de faire demi-tour et le voilà qui s'éclipse dans la broussaille. En gros les reptiles ça fonctionne comme ça : si tu continue d'avancer à bonne distance de lui, il fait le mort, il imagine que tu ne l'a pas vu alors il ne bouge pas espérant que tu vas continuer ton chemin sans l'embêter. En revanche si tu t'arrêtes et que tu fais un pas en arrière, là il va penser que tu détournes du regards et en profite pour s'échapper. Ça marche exactement pareil avec les crocos, expériences faites à plusieurs reprises 😉
Encore quelques km et nous retrouvons du goudron. Ça y'est nous sommes en ville. Un bon petit repas de tacos bien mérité, des glaces (une bonne routine de prise après un effort, la glace !), une petite pause et nous repartons pour un village à mi-chemin entre Puerto Carillo et Bacalar...