Après ce petit stop au pied du rocher, nous repartons cette fois-ci sur une pense bien raide. Et cette douleur au pied semble ne pas s'apaisée.
Profitant des pauses régulières d'Alain dès que son coeurs approche les 80puls/min, j'en profite pour retirer la chaussette et voir la raison de cette gène. Je pensais d'abord à un bouton de moustique que j'aurai pu gratter, mais il n'en ai rien. Il y a bien un bouton de moustique mais qui semble intact, bien qu'un peu gonflé.
Bon on continue l'ascention.
Mais ça commence vraiment à être génant. Maintenant après chaque arrêt la douleur est plus vive lorsqu';il faut repartir. Je ne dis rien, je n'embête personne avec ça et je continue avec Michel et Sébastien de suivre Alain.
Nous sortons enfin de la forêt marchant désormais sur des immenses blocs de granit.
petit à petit le décors s'agrandit. Le soleil commence à chauffer, et alors qu'on s’inquiétait de ces conditions pour Alain, c'est bien moi qui commence vraiment à subir cette chaleur. le pied me fait désormais vraiment mal et je n'ai qu'une hâte c'est d'arriver au camps de base qu'on perce l'abcès qui semble s'être créer et qu'on en finisse. De nouveau je prends sur moi mais je commence quand même à être bien essouffler après chaque pas.
On se permet quand même de bien profiter de cet immensité qui me fait un temps oublier la douleur. C'est un paysage que je n'ai jamais vu auparavant. C'est incroyable. Nous sommes tout au dessus de la canopée et la Guyane que je connaissait plate me paraît désormais valloné.
Nous atteignons le sommet du mont Talwaken. Le panorama est à 360° c'est vraiment un paysage de dingue.
Et plus dingue encore c'est de ce dire que c'est d'ici que naisse tout les cours d'eau que nous empruntons en Guyane. c'est également d'ici que son arrivé le premier Wayana (peuple amérindiens) maintenant installé sur le haut maroni.
Nous ne sommes pas les premiers à passer. Une centaine d';inscription son posé sur la roche à partir des reste des fissures causé par l'érosion. Cette même érosion qui à dessiné cette roche en vague comme de longue coulée de lave qui n'en sont pas.
On reste contemplé un bon moment, mais pour ma part la douleur fini par reprendre le dessus et j'ai hâte de terminer cette marche. Je remarque aussi que j'ai soif, beaucoup soif, tout le temps soif. Ma gorge se déssèche à une vitesse record, je ne sais pas si ça m'étais déjà arriver. Alors je bois des litres et des litres d'eau. Ça avait déjà commencer à être ainsi en bas de la pente.
C'est chose faite après quelques centaines de mètre. Nous venons de rejoindre tous le reste de la trouve arrivé une bonne demi-heure avant nous.
J’installe rapidement mon campement et m'assoit dans mon hamac. Je suis anormalement exténué... Je regarde de nouveau ce petit abcès qui a légèrement grossis, et décidons avec plusieurs avis de le percer. Enfin c'est ce qu'on tentera. Impossible, il est très profond, et je commence à vraiment douiller avec toutes ces tentatives. Par chance nous avons un médecin dans l'équipe, c'est Pierre. Il jette également un coup d’œil mais n'arrive pas à comprendre ce que c'est. En tout cas il se veux très rassurant du fait que c'est très localisé. On applique un peu de Bétadine, quelques pommade. Et il me donne également du doliprane qui va être bien efficace. J'en oublie presque la douleur et profite de ce superbe beau temps avec tout le monde autour cette curieuse table en pierre. Et puis un bon repas du campeur me fais retrouvé un peu d'énergie.
Nous pouvons faire route vers le spot souché de soleil. Déjà paysagistiquement parlant, ça envoie du paté!
Ainsi je ne manque pas le premier coucher de soleil..
..que nous assortirons d'un petit punch, c'est de circonstance.
De nouveau le débat refait surface à propos de mon cas. Les avis sont partagés et changeant. On commence à parler de ver, mais un coup j'en aurai un, un coup non. Christophe semble quand même en être persuadé et va tenter de le faire sortir. Simplement en pressant par en dessous de l'abcès en saisissant le plus de peau. Il espère au moins voir une tête sortir pour en être fixé mais il n'en n'ai rien. Cette tentative réveil de nouveau la douleur abrégeant l'effet du doliprane d'un coup. on rentre au campement et je m'affale dans mon hamac fatigué et souffrant. je prends un doliprane pour la nuit et je m'écroule. Je ne comprends pas bien ce qui m'arrive. Il fait nuit et de temps en temps j'attrape ma frontale tchecker la plaie. Mais rien je ne vois rien bouger, rien sortir. A chaque petit pique de douleur ou chatouillement je regarde mais toujours rien. J'ai poser une grande bouteille d'eau juste à côté de moi car j'ai toujours très soif. Et je m’endors pensant que demain tout sera terminé et que ce n'étais qu'une petite inflammation après une longue journée de marche...
En pleine nuit: Je me réveil! j'ai envie de pisser. Mais je n'ai pas envie de sortir du hamac, je suis trop fatigué et je sens mon pied me faire mal. Finalement l'envie se fait de plus en plus pressente et j'abdique je sors de mon hamac. Et là! mauvaise surprise au moment de poser le pied par terre! Je n'arrive pas à marcher! c'est beaucoup trop douloureux. Mais je lutte et finis par avancer de quelques pas. La jambe se chauffe et j'arrive finalement à atteindre un buisson. (Je ne peux pas pisser n'importe où car là où est mon hamac, l'écoulement de mon urine atteindrait la petite retenu d'eau avec laquelle nous approvisionnons nos bouteilles. )Je galère puis je reviens à mon hamac en sautillant sur un pied sur une pente en montée. Merde merde merde... je bois et je me rendors.
Puis de nouveau réveillé par une envie de pisser. Je ne veux pas y aller mais il n'y a rien a faire. C'est ça où je me pisse dessus. Mais je sais désormais que je vais pas apprécier. Je sautille de nouveau à cloche pied jusqu'au buisson, mais impossible de revenir. J'ai trop mal. Je m'assois par terre et je rampe à l'aide de mes bras. Je finis par atteindre le hamac. Pierre se lève pour me refiler un doliprane. C'est encore bien efficace, la douleur s'atténue et je me rendors.
Et c'est l'Aube, tout le monde par admirer le lever de soleil qui sans la trace d'un seul nuage devrait être magique!!! J'ai dis tous le monde? Oui enfin bien sur non, pas moi. Je suis trop fatigué, j'arrive encore à dormir alors je reste dans le hamac pour me reposer.
Je me lève bien plus tard pour le petit déjeuner. "Je me lève" il faut le dire vite. D'abord je passe ma jambe en dehors du hamac et j'essaie de la faire tomber vers le bas tout doucement. Mais quelques chose m'envahie le mollet, la cheville jusqu'au pied. C'est violent mais après une vingtaine de minute ça devient supportable. Je tente ensuite de poser le pied par terre et même chose. Je dois forcer un peu la douleur au début, puis ça redevient supportable. Petit à petit tout doucement je réalise quelque petit pas, puis de plus en plus grand. ça Y'est je remarche, enfin je me déplace debout. Je prends place au petit dej ou je mange encore bien.
Bien sur autour de moi tout le monde commence à s’inquiéter. Mais on en est encore au stade des blagues à propos de l'amputation ce qui décrit une situation sous contrôle.
L'état de mon pied ce matin? Pas bon, pas bon du tout. L'oedeme s'est généralisé ce qui ne rassure pas Pierre. Il vient d'envahir toute la cheville de chaque coté, le pied à commencé à gonfler et mon mollet doubler de volume jusqu'à sa moitié. Ça lui donne une forme vraiment très bizarre.
Et il y a un gros problème qui ne va pas arranger les choses. C'est mon allérgie. J'ai été déclaré quand j'avais moins d'1 an allergique à l'amoxiciline c'est à dire le premier antibiotique que l'on prescrit à la moindre infection. Nous sommes en possession de plusieurs trousse à pharmacie, mais le seul antibiotique que tout le monde a est bien évidement vous l'avez devinez... l'amoxiciline.
On va tester toute sorte de soin sur mon pied en attendant: Baume de tigre, Huile de Carapas, Eaux bouillante. L'eau bouillant tient. c'est le medecin qui me demande de l'appliqué sur mon pied. La consigne que j'ai? : Trempé un mouchoir dans de l'eau bouillante et l'appliqué aussitôt sur mon pied. Il faut que la douleur soit insupportable pour que ça marche. C'est la consigne et je l'applique. Tout commence vraiment à être dur. Mes secondes deviennent des minutes, mes minutes des heures...
Mais aujourd'hui il est prévu une toute petite rando jusqu'à des cascades. J'ai l'impression de ne plus profiter de rien alors celle ci me semble quand même faisable. Tout le monde me le déconseille mais je m'entête et je descends quand même avec eux. La descente n'est pas simple, ça tire bien sur mon pied,
mais je n'ai pas trouvé ça bien long et ça me fait du bien de pouvoir m'étendre allonger et recevoir quelques rayons de soleil entourée de l'eau qui coule sur cette roche poli. L'endroit est très jolie.
Tous le monde prends son bain, fait sa toilette ce que je comptais faire. Mais l'eau me paraît glacer. En effet depuis hier soir il m'arrive de faire de la fièvre et particulièrement depuis aujourd'hui. Si bien qu'à un moment je n'arrive pas à savoir si je dois aller à l'ombre ou au soleil. au soleil j'ai trop chaud, à l'ombre j'ai trop froid. Mais je me repose, je fais une sieste. Tout le monde mange son pique nique et je sors ma boite de cassoulet. J'ai toujours de l'appetit mais ça sera la dernière fois. En tout cas je reprends toute l'énergie dont j'ai besoin pour remonter au camps.
La montée est beaucoup plus facile que la déscente. ça tire moins sur mon pied et je prends les devants de la marche et arrive vite au camps. mais aussitôt arrivé, je m'affale de nouveaux dans mon hamac où la fatique s'accapare de moi. je m'endore.
Puis j'entends tous le monde installé autour de la table, mais je ne me sens pas les rejoindre. Je les entends se raconté des blagues qui arrivent encore à me faire rire. On passe me voir vérifier l'état de mon pied, et ce n'est toujours pas bon. Cette fois si le pied ressemble à un ballon de baudruche et l'oedeme est monté jusque tout en haut du mollet. Le débat ver ou pas ver resurgit. je continue les soins à l'huile de carapat sensé enquiquiné les bestioles si jamais il devait en avoir une dans mon pied. Mais j'ai mal dans toute la jambe et je ne sens toujours rien de tel s'agité dans celle-ci.
Finalement je les rejoins à table où je ne vais réussir à manger qu'un petit peu. La fièvre et la douleur me font vomir.
Le couché de soleil approche. Avant que tous le monde parte, un des amérindiens décide de m'appliquer de la pomade de la plaie (anciennement le bouton de moustique) et toute la troupe s'en va sauf les 2 compère Alain et Raymond fatigué de la journée qui reste tranquillement assis avec moi autour de la table.
Ils discutent tandis que moi je ne dis plus rien depuis un moment, je ne capte plus grand chose. Parler me fatigue et d'ailleurs écouter les gens aussi. Je suis là immobile le regard fixé.
Il ne se passe pas plus de 10min depuis que tous le monde est partie lorsque je sens comme une gène au niveau de l'abcès. Je pense apercevoir quelque chose d'anormal dedans. Je reste à regarder lorsque tout d'un coup! Je vois sortir une tête. Tel une petite spaguetti qui s'agitte ! C'était donc bien un ver!!!! J'avertis aussitôt Alain et Raymond qui ont du mal à réagir. Je leur demande de m'attraper en urgence une pince mais ils ne savent pas où elle se trouve. Le ver est toujours la tournant sa tète dans tous les sens et je ne peux rien faire pour l'attraper. J'ai peur d'y aller avec les doigts car je sais qu'il rentrera aussi tôt. une grosse partie de son corps semble être resté encore à l'interieur. finalement il me dégote une aiguille mais je n'arrive à rien avec et le ver rerentre dans le pied. Echec. il semble donc bien que la pomade l'est fait sortir. Mais pas de bol, les personnes aptes à m'aider n'étais pas là.
J'attends environs 2h d'abord assis immobile avant de me résigner à rejoindre mon hamac. Puis j'entends enfin des voix. Ils sont de retour. J'ai hate de leur annoncer que je sais enfin ce que j'ai. Et en effet, à l'annonce eux aussi sont soulagé de savoir ce que j'ai. A la description, il s'agirait bien d'un ver macaque. Tous le monde est unanime. Michel, Pierre, Christophe et sébastien sont autour de moi et réfléchisse à la manière de le faire sortir. Il n'y a pas trente six mille solutions, il faut l'étouffer avec de la pomade ou de la vaseline. Mais il font le choix de l'étouffer tout en l’empêchant de sortir avec un pansement. Le but est de le tué et de le retirer tranquillement ensuite en incisant un peu.
Pour ma part je ne réfléchis plus, je les laisse prendre les décisions. Mais dans ma tête, je suis prêt à subir n'importe quel autre souffrance si c'est pour que l'on en finisse enfin. Comme dans les films, je m'attends à mordre un mouchoir dans la bouche et basta!
Sauf que changement de programme dans leur plan d'intervention. Finalement ils décident de ne pas retirer le ver. Ils ont peur qu'après ça la douleur soit trop forte et que je ne puisse plus remarcher pour retourner à la pirogue demain.
Alors on laisse le ver mort à l’intérieur.
Seb vient me voir et m'annonce qu'on partira demain à la première heure. Le medecin Pierre à parler à tous le monde expliquant l'urgence de la situation. On ne peux plus attendre 1 jour de plus. il faut rentrer le plus vite possible. Tout le monde est d'accord pour écourter le voyage. Le plan est de descendre le plus rapidement possible à pied jusqu'à la pirogue puis d'aller au camps de base. De là on charge toute les affaire qui était resté le plus rapidement possible et on descend autant qu'on peut la rivière jusqu'à la tombé de la nuit. Ils ont demandé à Michel si il pouvait conduire de nuit mais ça lui parait trop dangereux. Il faudra donc dormir une nuit de plus et partir à la première heure le lendemain ou en une demi journée Michel pense pouvoir atteindre le premier dispensaire.
Je n'entendrai plus les blagues quotidiennes sur l'amputation, tous le monde semble avoir pris ça très au sérieux.
Je prends mon doliprane et réussi à m'endormir.. avant bien sûr le réveil pipi. Mais là la douleur est encore montée d'un cran. Je n'arrive pas du tout à marché. Il me faudrait beaucoup plus de temps pour y arriver. Je rampe avec mes bras pour faire seulement 2m et je pisse assis par terre. Puis je retourne à mon hamac.
je m'endors et ça recommence. Rebelote je rampe mais cette fois au moment de retourné à mon hamac je dois faire le mouvement de trop et surgit une vive douleur qui m'attaque la jambe. Je ne me retiens pas cette fois-ci et je hurle de douleur. c'est trop fort, je n'arrive pas à la contenir. Christophe et Seb se lève mais ça y'est je suis dans mon hamac et la douleur s'appaise un peu pour redevenir supportable. Je continue aussi de boire, ma gorge s'asèche constament. Je pense que j'ai beaucoup de fièvre, mais je ne sais pas combien.
Et arrive le matin. Je ne mange rien, car rien ne passe. j'ai l'impression que c'est la douleur qui me fait vomir. je dors plus longtemps que tous le monde encore. et je n'ai plus fait aucun sel (caca) depuis 6 jours. Ce qui rend encore la situation inquétante. Je suis vraiment fatigué, mais il faut y aller, il ne faut pas attendre. Je ne peux toujours pas marcher, le pied est encore plus gonflé, même les orteilles s'y mettent. Là le retour à la position debout va être très très long. D'abord je m'assois et on s'occupe de ranger mes affaires. Je ne peux pas le faire. je roule seulement mon duvet. Puis je commence à essayer de me mettre debout. Je pense que cela dure 30 minute jusqu'à ce que je réussisse à faire les premier pas. Et pour cela, pas le choix, il a fallut sans m'arrêter repousser la douleur jusqu'à ce que ma jambe se chauffe à l'effort et me permette de marcher. Mes pas s'e font de plus en plus grands et je suis parti.
Dimitri m'accompagne, il a les consignes de Michel et on part devant, on prend de l'avance. Je demande bien à Dimitri si il a pris beaucoup d'eau car je bois beaucoup. Il me dit oui pas de soucis...
Nous traversons d'abord le dôme de grani avant de s'arrêter à un sommet. Je ne sais pas ce que fou Dimitri mais il semble avoir un problème avec sa cage à oiseau (emmener pour attraper des picolette.. une connerie de guyanais ça encore..) il fait des allé retour et je dois l'attendre sans ombres sur mon rocher. Nous repartons alors et chaque phase d'attente est une torture pour moi car j'ai beaucoup de mal à me remettre en route.
Et puis Dimitri s'arrête de nouveau me disant qu'on doit attendre michel et le groupe ici. Nous somme au sommet (pourquoi etre remonté au sommet je n'en sais rien) et nous attendons. Personne. Je commence à avoir très chaud, alors je bois, je bois. Il se passe une trentaine de minute et je ne me sens pas au mieux. Lorsque un simple petit relachement de ma part et me voilà assi dans ma merde. Oui.. vous l'avez compris, je viens de me chier dessus... J'appel Dimitri, mais il réagit à peine trop occupé à écrire son nom avec les caillous. puis fini par me crié j'arrive... "Bon tu fou quoi?? " - "J'arrive" Je le rappel 5 min plus tard encore mais sans m'arrêter. Crier me met à bout de force mais je donne tout car il pige pas que j'ai un foutu problème. Obligé de lui crié que je me suis chié dessus, que j'ai besoin d'aide, que je veux juste attraper un change mais il en faudra plus que ça pour qu'il vienne enfin m'aider! Finalement il finit par arriver et je dois lui rééxpliquer une fois de plus que je me suis chié dessus. ça le fait presque rire. je me demande si il comprend bien la situation. --' Je me dis "il est débile c'est pas possible!!!" mais là c'est trop gros. Bon finalement il me file un de ses vieux short. Je suis propre mais je lui demande ce qui se passe, pourquoi on attends? Alors il me dit "Attends je vais voir où ils sont et je reviens". Cela va durer 1h encore. Puis il finit par revenir pour m'annoncer qu'il est allé jusqu'au camp de base sans les voirs. Et que donc ils sont devant nous.
Aaaaaargh!!!!! bref nous repartons. Je lutte une nouvelle fois pour remettre ma jambe en route. Mais je suis certains que devant ça trace pour nous rattraper pensant que nous sommes devant. Je demande de l'eau à Dimitri et pour ne rien arrangé, il n'en a plus! "reste calme clovis". Je regarde devant mes pieds et j'avance. C'est tout. le cerveau est déconnécté et j'avance. Je m'aide de batons pour essayé de soulagé mon pied. Je n'ai pas pu mettre de chaussure car je ne rentrai plus dedans. J'ai les sandales de Michel. Mais lorsque nous arrivons dans la forêt, celle -ci n'arrête pas de partir. Je fais parfois des parti pied nus lorsque la pente est trop raide car dans ces moments là elle s'en vont. J'ai soif mais je m'en passe. J'avance, j'avance. C'est long, mais j'essaie de tracer. Je sais qu'Alain a des problèmes cardiaques et que nous pouvons donc rattraper le groupe de derrière. Et j'avais bien vu. J'entends enfin des vois devant. J'essaie de crier. On ne me répond pas tout de suite car on ne pense pas que ça peut etre moi. Je recris une nouvelle fois et on me demande "c'est qui?" Je réponds juste "C'est Clovis, J'ai soif, j'ai besoin d'eau, j'ai soif , j'ai besoin d'eau, améné moi de l'eau" Je vois Michel surpris de nous voir là remonté la pente vers moi avec une bouteille d'eau. Je m'assois aussi tôt. Pendant ce temps, Dimitri se fait engueulé par Michel...
Moi J'ai besoin d'une pause, je suis vidé. Je vais à ce moment là réussir à manger une barre de céréale. j'essaie de la mâché le plus durablement possible en la mastiquant bien petit bout par petit bout car je sais que cela aide à entraîner le système digestif me donnant plus de chance de la digéré. Finalement je pense que j'en digère une partie, mais au moment de reprendre la marche, elle décide finalement de m'abandonner. Mais je me sens mieux quand même du fait d'être réhydrater. Je continue la descente. je vous passe le paysage, à ce moment là il n'y a toujours que mes pieds dans le champs de vision.
Au bout d'un certain temps nous atteignons la cascade où nous retrouvons tous le groupe qui s'est arrêté pour manger, se baigner, de désaltérer. Je vais essayé également de manger. Pierre me sors un genre de poulet au curry que je vais réussir à digérer à moitié cette fois. j'essaie de rester très calme, sans bouger afin que la douleur ne vienne pas me déranger dans ma digestion. C'est vraiment celle-ci qui fait que ça ne passe pas. Pendant ce temps là, Michel, Alawai et Dimitri confectionne un brancard à l'aide de branche solide, d'un pantalon et d'un veste de l'armée. C'est en prévision des passages boueux dans lesquels je ne peux pas marcher.
C'est reparti pour moi, je repars donc devant le groupe en compagnie de mes futurs brancardiers. La pente se fait beaucoup plus douce jusqu'à redevenir plate. C'est alors beaucoup plus facile pour moi de marcher , du moins beaucoup moins douloureux, j'ai moins à tordre la cheville car l'endroit le plus sensible de mon pied se situe près de la maléole.
Et nous arrivons sur les phases de boue. Dimitri et Alawaï commence à m'installer et à me porter sur le brancard. Ils font 50m avant de me reposer au sec. Mais ça n'a pas été facile pour eux. Ils réajuste le brancard qui semblait leur faire assez mal aux épaule en plus d'être mal équilibré. La deuxième tentative sera meilleurs même si à un moment Michel prend le relais de Dimitri qui a tout donné (Je le pardonne pour avant^^). Puis il me redépose au sec. La prochaine partie est vraiment trop longue. Ils ne peuvent pas me porter sur toute la distance c'est vraiment dur pour eux. Alors ils ont l'idée d'ouvrir un chemin hors du sentier, là où il n'y a pas de boue. La forêt est bien dense mais Michel arrive à dégager le chemin avec sa machette. Je le suis de prêt derrière à pied donc. De temps en temps ils s'appellent en hululent tel des chouettes pour se repéré par rapport au chemin boueux. Alawaï emprunte se dernier chemin pour nous orienter sur la bonne direction. Puis nous réussissons ainsi à éviter une bonne partie de la boue avant de recroiser le bon chemin. Normalement ça serait la dernière étape. J'espère car je n'en peu plus. Mine de rien, le changement de phase debout, en marche, assis, allongé m'épuise, me fatigue, me font mal, me mette à bout. J'espère vraiment que c'est la fin. Je m'installe de nouveau sur le brancard porter par Alawaï et Michel. Michel annonce 500m. Les deux sont à la lutte, je sais qu'il donne tout et je les vois s'arracher pour ne pas poser le brancard et aller jusqu'au bout.
Et a travers les arbres, m’apparaît de l'eau, le fleuve, ça y'est on arrive! oui je vois le bout. Michel et Alawaï peuvent enfin me posé. A se moment là je m'écroule en larme. Des larmes de joies. Je l'ai fait, on l'a fait! Le reste du groupe arrive exactement en même temps. Ainsi nous n'attendons personnes et montons dans la pirogue. J'en ai fait des randonnées, des ascensions à 5000m, des trails de + de 80km, mais c'est bien ces 14km qui auront été les plus dure de ma vie. Espérons que ça le reste ;p
Quel soulagement même si je sais que le calvaire n'est pas encore fini. Désormais je peux souffrir, avoir mal, mais ça ne m’empêchera pas de me rapprocher de la sortie de secours puisque la pirogue elle, elle continuera d'avancer.
On surveille les signes qui annoncerait que ça tourne mal (notament ceux de la gangrène). Mais les gas se veulent rassurant: "Au moindre signe de dégradation, on s'arrête, on taille ce qu'il faut pour faire venir un hélico". On a tous ce qu'il faut pour ça. le téléhphone satellite ainsi que la tronceneuse, les machettes (pour les arbres! pas pour mon pied!!). Donc paré à toute éventualité.
Comme prévu, le groupe pli le camps de base en mode express. Je suis impressionné. Et nous filons sur la route. Il devait être 16h quand nous avons quitté le camps de base et Michel va réussir à bien avancer pendant toute la partie jour.
Malgré mon calvaire, l’expédition m'offre encore sont lots de surprise qui arrive à m'emerveiller et à ne pas me faire regretter cette aventure. Ainsi toute cette fin de journée, nous tombons sur une dizaine de Cabiai qui chill au bord de la rive.
Nous passons à 1 m de l'un d'entre eux en épreuve natation mais l'image qui restera sera cette Maman accompagné de ces trois petits qui sans craintes fixe d'un air étonné notre pirogue. Quant au Aras et Toucan, ils paradent toujours au dessus de nos têtes. Les amérindiens nous montre également un Caïman qu'ils ont repéré. L'équipe à demandé à ce qu'on ne chasse pas la viande de bois tel que les mammifères observés mais pour ce qui est du Caïman, tous le monde s'impatiente de pouvoir y goûté.
Et la nuit tombe. Meilleur moment pour la chasse. assez rapidement grâce au faisceau de la frontale, les yeux rouge des Caïmans sont repérés et Alawaï n'en manquera pas un seul. Pas grand monde à bord n'en avais déjà vu autant et d'aussi gros. Ainsi nous arrêtons les prises au 7ème. A savoir qu'ici heureusement il n'y a que 5/6 expéditions par an et que toute ne leur font pas défaut. Nous ne voulions pas autant de Caïman mais les 4 amérindiens présent comptais offrir ça dans leur famille, leur village.
Je commence à avoir très froid et beaucoup de fièvre. Mais ça y'est la pirogue s'arrête. Nous venons d'arriver. Tous le monde me prépare mon campement et on me porte jusqu'à mon hamac.
Et puis je demande mon duvet.. pas de réponse, je redemande et alors tout le monde se met à le chercher. Introuvable. Je suis fatigué et je me laisse emporté, je m'énerve alors que tout le monde fait de son mieux, que tous le monde met du sien pour me ramener. Je sais que ce n'est facile pour personnes du fait d'avoir aussi à se répartir toutes mes affaires à porter, alors si il y a eu un peu de perte, je dois être indulgent. Car en effet, c'est en fait Dimitri qui l'aurait oublié en déposant le sac à un moment. Il faut dire que l'on était deux à ne pas pouvoir porter notre sac, et que la phase de brancard privait de nouveau deux personnes de pouvoir porter leur sac. Il fallait donc porter le sac de 4 personnes. Certain comme Dimitri et Christophe on fait des allé retour en courant pour récupéré les affaires qu'ils n'arrivaient pas à porter.
Mais bon je m'énerve aussi contre cette poisse qui continue. Une seul affaire de perdu, il faut que ce soit mon duvet^^. Heureusement Michel me passe une bonne couverture pour la nuit et elle fera en effet largement l'affaire.
Le Caïman est prêt et son goût tellement bon que j'arrive à en manger de bon morceau. Le kwak(manioc) en revanche passera difficilement. Mais j'ai eu de quoi reprendre un peu de force.
Nouvelle nuit en Hamac. Toujours pareil, je me réveil dans la nuit pour pisser. Je me laisse tomber de mon Hamac et fais mon affaire, mais lorsque je tente de remonter, survient violament une vive douleur dans tout mon mollet. J'ai l'impression qu'il vient de péter, de se déchirer!Je contient ma douleur et hurle intérieurement. Mais ça dure très longtemps. Même allongé c'est peut être 10/20 min mais j'ai l'impression que ça dure tout une heure. Mais je pense être tellement exténué que j'arrive quand même à me rendormir.
Au réveil, la douleur dans le mollet est très présente. Cette fois-ci il m'est absolument impossible d'orienter de descendre ma jambe. Je dois la laisser allongé à l'horizontale car à la verticale la douleur est insupportable. Je ne peux plus marcher, je ne peux plus essayer de marcher. On décampe rapidement, je ne vais rien réussir à mangé. On me porte allongé jusqu'à la Pirogue où l'on m'a préparé un lit douillé à l'arrière à l'abri du vent. Le matin c'est parfait. Je sens la fièvre, mais je suis bien sous mes couvertures.
Mais il y a 7h de pirogue à faire encore et le soleil commence à taper. Le temps me parait alors se rallonger. J'ai très chaud et j'ai l'impression de ne jamais voir le bout. Ne pouvant plus me lever pour uriner, j'ai avec moi un urinoir fait maison qui n'est autre qu'une bouteille en plastique. Beaucoup plus simple.
Mais après des sauts qui m'auront bien trempé, arrive les premiers villages, le gros saut d'Antecum Pata et puis enfin, enfin!!!! le village de Taluen!!!!!! Je lâche de nouveau mes larmes. enfin arriver...
On part me chercher un fauteuil, un brancard ou une voiture, mais il revienne avec l'infirmière. Il n'ont rien pour me transporter alors elle a emmener ses machines pourprendre mes constantes dans la pirogue. Il n'y a pas de médecin ici et il faut donc que je rejoigne la ville de Maripasoula à 1h de pirogue plus bas. L'infirmière est en contact avec le médecin qui lui demande d'abord de me transfusé. Les constantes ne sont pas terrible pour le moment. En effet la tension est trop basse, j'ai 39 de fièvre et surtout je fais de la Tachycardie. On pourrait aussi parler de mon pipi rouge, du fait que je n'ai pas de sels depuis 7 jours, de mes ganglions enflammés et de ma jambe dont le gonflement, l'oedeme à maintenant atteint le bas de la cuisse.
Mais en ce qui concerne mon état apparent, je me sens beaucoup mieux. Je suis parfaitement conscient et je pense que la simple joie d'être enfin arrivé me redonne du peps. J'en oublie la douleur, j'ai le sourire.
Les gas me portent donc jusqu'à l'infirmerie ou je suis transfusé pour être réhydraté et sous antibiotique.
Rapidement les chiffres sont meilleurs, et 1h plus tard je reprends la pirogues abandonnant toute l'équipe ici. C'est un jeune que je connaissais d'Elaé qui m’emmène et Michel prêtera l'une de ces autre pirogues. le trajet ne me parais pas très long finalement et j'arrive au degrad ou un médecin m'attend dans le berlinguo (ambulance local). Et nous voilà au centre hospitalier.
A partir de là, la tendance s'inverse et mon état ne va faire que s'améliorer, même si il me faudra du temps pour retrouver toutes mes capacités. Les galères ne sont pas finis, mais c'est anodin en comparaison de ce que je viens de vivre.
à très vite pour ce qui sera la fin d'une aventure, d'un chapitre, d'une histoire, d'un voyage...