La Camargue

Après notre mariage riche en émotion, nous avons décidé de prendre quelques jours de repos en amoureux. La Camargue est parue comme la première destination choisie. A seulement deux heures de la maison, nous avons pu nous évader et découvrir de nouveaux paysages.

Nous avons débuté tranquillement notre premier jour par le parc ornithologique de Pont de Gau. Il s'agit là d'un concentré de la Camargue en un lieu. De nombreuses espèces se côtoient pour le plus grand plaisir des visiteurs. Et puis si nous voulons être sûr de voir des flamants roses durant nos petits jours de découverte... C'est l'occasion. Nous y sommes allés en tout début d'après-midi. Il est plus conseillé d'y aller en fin de journée. Apparement les espèces y sont plus nombreuses et on peut apercevoir des envols.

Un parcours numéroté est distribué lors de l'achat des tickets d'entrée. En flânant dans le parc et en prenant le temps d'observer les volatiles, cela prend environ 2h. Ce jour là, une chaleur écrasante. A chaque pas sur le sable, nous avions l'impression de traverser un désert. D'ailleurs à cette heure-ci, peu de monde on eu le courage de s'y présenter à cette heure-ci.

Bien évidemment, les flamants roses se laissent observer sans problème. Nous avons même l'impression qu'ils roulent des mécaniques. Leur allure est interessante à observer. Le groupe piaille entre deux tentatives (ou non) de repas.

Les sentiers du parc sont bien faits. De temps à autre sont installés des promontoires pour observer le parc en hauteur. C'est bien accessible, même pour les poussettes. Il faut tout de même prévoir de quoi boire, une casquette et de la crème solaire. Juste un petit conseil pour éviter de se retrouver avec la marque de la montre en bronzage.

Au détour d'un sentier (pris en sens inverse car une flemme de faire la boucle longue entièrement), nous croisons des chevaux camarguais. Nous nous retrouvons seuls dans ces petits sentiers.

Il faut être attentif pour espérer croiser différentes espèces. D'ailleurs des jumelles peuvent être louées à l'entrée du parc. Nous nous attardons sur quelques détails avant de quitter les lieux.

Nous avons choisi Aigues Mortes pour séjourner en Camargue. C'est donc là bas que nous nous rendons après cet après-midi près des Saintes-Maries-de-la-mer. Les remparts et les salins nous attiraient beaucoup. C'est avec grand plaisir que nous arrivons dans notre chambre d'hôte pour deux nuits. Nous sommes très bien accueillis par la propriétaire de "La Maison de mon père". La décoration est très bien réfléchie et nous fait nous sentir chez nous. La cours intérieure aux odeurs italiennes nous invite même à réserver une table pour le soir. Pour les deux prochaines nuits, la chambre "Marcel" à la décoration épurée nous fera passer de bonnes nuits.

Notre diner est divinement bon. Baptiste prend des tagliatelles aux poivrons et moi un toast à l'avocat. Une tuerie. L'environnement est romantique.

Le petit déjeuner de notre logement est très bon. En bons gourmands que nous sommes, il nous manquait une seule chose à goûter... la fougasse d'Aigues Mortes. Notre hôte nous sert cette gourmandise de bon matin et c'est avec un large sourire que je l'accueille.

Pour cette dernière journée, nous nous sommes réservés une balade à cheval. Le RDV n'étant pas prévu avant 16h00, nous décidons de prendre la route en direction des Saintes-Maries-de-la-mer. Nous avions en tête de nous poser en bord de mer, de siroter un cocktail pour faire passer le temps. Grosse erreur!!! Les touristes sont partout. Ils traversent avec leur bouée de plage déjà gonflée sans regarder, des enfants cours dans tous les sens, des bus de personnes âgées débarquent en masse, aucune place de parking n'est disponible. Fuyons!

Au final, une journée 100% nature improvisée s'offre à nous. Nous décidons de longer la mer à l'aveugle et nous finissons pas nous retrouver route de Méjanes (d'après le GPS). Au loin nous apercevons une quantité de flamants roses dans leur milieu naturel. Même s'ils sont tous petits de là où nous sommes, nous n'avons pas l'impression qu'ils sont si loin que ça. Et pourtant. Notre tentative d'approche s'est avérée chaotique mais bien drôle. Nous avons terminé dans la vase noire et collante, les espadrilles à la main, sans rien pour nous laver les pieds. Mais nous avons pu atteindre l'eau et un très joli paysage. Comme un mirage, le groupe de flamants roses semblait s'éloigner au fur et à mesure où l'on s'approchait.

Sans avoir eu à changer de place la voiture, nous avons pu aussi observer quelques taureaux dans un champs, des crapauds dans un petit cours d'eau. Au bout de la route nous tombons pile à l'heure du repas sur une brasserie qui fera très bien l'affaire.

Vient le moment de la fameuse balade à cheval. Un programme de 3 heures à travers la pinède, les marais, jusque la plage. C'est une jeune belge qui sera notre guide. Nous avons eu la chance de pouvoir réserver l'excursion que tous les deux. Avant de partir, je prévois le coup tout de même. Etant sensible aux moustiques, je me badigeonne d'anti-moustiques vendus comme super puissant (même sur les jambes, je tiens à le préciser), je change mon short pour un jean. Je ne suis pas des plus rassurée à cheval donc quand je vois la taille de ma jument je panique un peu... Baptiste lui est très à l'aise. Nous empruntons le Bac du sauvage . Il s'agit tout simplement d'une petite navette (un bac) qui permet aux voitures de traverser le Petit-Rhône.

La balade est vraiment très jolie. Nous gambadons dans l'eau au trot, puis au galop. Les chevaux ont l'air d’apprécier le moment. Faire cette activité en fin de journée c'est vraiment bien. La lumière est belle, nous croisons personne une fois de plus. Mais par contre... par contre... les moustiques... un enfer! Malgré les précautions prises avant de partir, je me fais littéralement "bouffer". Et ce, même à travers le jean. Je les ai compté et rien que sur les cuisses... 52 piqûres. Et Baptiste? ZERO! Un scandale.

Ce petit weekend en Camargue était vraiment appréciable. Il nous a permis de nous retrouver en amoureux juste après notre mariage mais aussi de découvrir une région que je ne connaissais pas forcément. Baptiste a pu passer plusieurs été là bas mais il a quand même découvert quelques nouveautés dont les salins d'Aigues Mortes.