Carnet de voyage

Mexique

45 étapes
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Dernière étape postée il y a 49 jours
2 à 3 mois au Mexique. On commence par la côte Ouest et après on verra...
Janvier 2023
10 semaines
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Vendredi 1er avril

Saltillo, c'était l'étape prévue pour notre dernière nuit au Mexique. Mais le parking de l'hôtel prévu semble fermé maintenant. Du coup, on cherche un autre lieu avec notre grande taille, ça se complique ! On était en train de se résoudre au Pemex par dépit (Ce sont des stations services dans lesquelles on peut dormir en toute sécurité, vu qu'il y a un garde. Mais c'est aussi le point de chute des routiers et d'après notre première expérience, c'est très sonore, des semi-remorques arrivent et repartent à toute heure de la nuit. La dernière fois, on n'avait vraiment pas beaucoup dormi. Et l'envie de réitérer l'expérience, nous tente moyennement ! ). Quand Marie-André et Pierre, le couple de québécois rencontré à hier, à Real de Catorce, nous disent qu'ils sont dans le coin eux-aussi. Du coup on décide de les rejoindre sur un spot au Parc Huasteca à Monterrey. On est tellement content de pouvoir les revoir, passer un petit bout de temps ensemble, surtout pour notre dernière soirée ! En arrivant on découvre un paysage fantastique (malheureusement je n'ai pas de photos 🥲) on est au pied d'immenses pics calcaires déchiquetés qui culminent à 300 mètres de haut, spectacle impressionnant ! Mais finalement, on ne peut pas rester sur ce parking, le garde nous le déconseille fortement pour notre sécurité. Après avoir cherché un moment et avec l'aide de beaucoup de monde, nos copains, la police, les gardes... on finira par trouver un endroit sûr où il sera possible de passer la nuit... Directement dans la rue, en face du parking de l'entrée du parc qui lui sera surveillé toute la nuit !! C'est pas le spot idéal, c'est peut être le plus saugrenu qu'on ai fait mais on est en sécurité, c'est l'essentiel. Malgré cette petite mésaventure, on réussit à passer un petit moment avec Pierre et Marie-André en découvrant les stands de comida, friandises et jeux qui se succèdent sur le parking. L'occasion pour les loulous de craquer sur une pomme d'amour, leur première !!! Ils ont adoré 🍎

Et toute cette fable n'est pas un poisson d'avril (Poissons que Théotime et Mathilde dessinent, colorient et collent sur notre dos tout au long de la journée avec beaucoup de joie) ! 😉🐟

Marie-André et Pierre, on a été heureux de vous rencontrer et passer ses instants auprès de vous. On vous souhaite une bonne fin de voyage en espérant que le Nouveau Mexique vous plaise !? Et surtout, à bientôt, au jardin botanique de Montréal ou autre...

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Jeudi 30 et vendredi 31 mars

On continue notre route toujours au nord de Mexico dans ce qui fût le cœur de la Nouvelle-Espagne pendant 3 siècles, se rapprochant petit à petit de la frontière, notre objectif pour le 2 avril !!

Ce soir c'est Mathilde qui prépare la quiche à la saucisse pour le pique-nique de demain ! 😉

Matehuala sera notre avant-dernière étape et l'occasion de visiter Real de Catorce. Un village, d'environ 1 400 habitants, fondé en l'an 1639. Il est situé dans le désert de San Luis Potosí à 2 750 m altitude. Le nom complet est Real de Minas de Nuestra Señora de la Limpia Concepción de Guadalupe de los Álamos de Catorce. Un lieu célèbre, quasi mystique, pour les Mexicains. Notamment pour son importante mine d'argent et lieu de pèlerinage à la Purisma Conception. Il existe plusieurs explications quant à l'origine de son nom, qui associe le nombre « quatorze » (catorce) et l'adjectif « royal » (real) : une dynastie de quatorze rois, les fondateurs du village qui seraient quatorze bandits, quatorze militaires espagnols, quatorze religieux, ou encore le nombre de trésors cachés par Pancho Villa dans ces lieux…

Pour y accéder, on franchit le tunnel Ogarrio, long de 2,5 km, passage où deux véhicules ne peuvent se croiser et il a même fallu rentrer les rétros pour passer ! Le plus long tunnel de notre vie, Théotime était heureux !!! 😊😆😁

Sortie du tunnel, on découvre un petit village tranquille isolé au milieu d'un paysage aride et rocailleux. Mais aussi des maisons de pierres, des chevaux, des hommes adossés aux murs coiffés de beaux sombreros, le tout sous le soleil et de temps en temps balayé par un nuage de poussière... La plus Far West des villes qu'on ait vu au Mexique !!

On y fait par un heureux hasard la rencontre d'un couple de québécois, Marie-André et Pierre avec qui on sympathise et naturellement on finit par manger et arpenter les rues ensemble ! Trop cool !! 😊❤🫶

Le soir venu, il est l'heure pour nous de rejoindre Matehuala. On quitte les copains, on se promet de se revoir parce que c'était trop sympa ! On est prêt dans la voiture, on va pour prendre de nouveau le tunnel... Euh, en fait non, la dame chargée de la circulation (à l'aide d'un takie-walkie, elles alternent la circulation de chaque côté du tunnel puisqu'on ne peut pas se croiser dans le tunnel) nous explique qu'il va falloir attendre approximativement une heure avant de pouvoir circuler. Une procession de la Virgen de Guadalupe est en cours dans le tunnel !

C'est tellement différent de s'apercevoir qu'ici ils peuvent réaliser une procession à pied en empruntant la seule voie d'accès d'un village, fermant celle-ci pendant toute une heure, sans prévenir à l'avance et je vous assure que tout se passe bien, personne proteste, s'énerve ou autre ! Donc nous attendons nous aussi, et nous sommes aux premières loges quand la procession arrive, de l'encens brûle, des femmes vêtues de noir portent la Vierge et tout le monde chante !!!

Moment où le temps est suspendu...

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Mercredi 29 mars

6 ans aujourd'hui pour notre grande fille, qui vérifie toute la journée si elle a bien grandit (on a eu beau lui expliquer que c'était l'âge qui changeait aujourd'hui et non la taille ! Rien à faire, elle veut avoir grandit de quelques centimètres !!🤣).

C'est la journée spéciale Mathilde, ce qui veut dire Pancakes au petit-déjeuner !!! 🥞

On remplace l'école par l'activité ouvrir la Piñata pour y découvrir confettis, bonbons et petits trésors !

Puis direction le Parc Aquatique Xote parce qu'elle avait trop aimé la journée d'anniversaire de son frère et avait envie de la même ! Donc on passera l'après-midi à barboter dans les piscines et à dévaler les toboggans à toute allure, dans une eau à 32°C !!!

Olivier s'est laissé tenter par le toboggan de la mort !! Debout sur une trappe quand elle s'ouvre, il fonce tellement qu'il ne touche pas les parois et avec la vitesse, il arrive à remonter pour mieux redescendre !! Complètement fou !! 🤪

Pour terminer cette jolie journée par une soirée pyjama-plateau-film avec au menu hot-dog, frites et bananes au chocolat ! 🍫🍌🍟🌭

Vous l'aurez compris, elle a mis tout ce qu'elle aime dans sa journée !!! ❤

Et c'est toute heureuse qu'elle s'endort entourée de ses nouveaux doudous (la collection s'agrandit ! Il va nous falloir un container spécial pour les ramener !!! 😆😊😉)

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Mardi 28 mars

Imaginez une ville où tout serait imbriqué, enchevêtré, entremêlé, une folie au dessin labyrinthique ! Cette ville, c'est Guanajuato : une bizarrerie enchâssée dans plusieurs collines révélant une originalité qui saute aux yeux à l'arrivée mais dont les charmes se dévoilent au fur et à mesure, que l'on parcoure le centre historique (inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco) à pied, et que l'on prend plaisir à se perdre dans les callejones pavés adjacents, à la découverte de délicieuses placettes arborées, de ravissantes fontaines, de balcons en fer forgé, de corniches sculptées, le tout égayé de couleurs vives. Mais ce n'est pas tout, la visite se passe aussi sous terre, car cet ancien centre minier, l'un des plus importants au monde à l'époque coloniale, est un véritable gruyère dans lequel on circule (en voiture surtout, l'air étant assez pollué là-dessous) à travers un dédale de rues souterraines. La première découverte de la ville commence justement par là, un vrai casse-tête pour arriver à bon port mais ça fait partie des charmes de la ville...

On commence par une séquence de nostalgie : galettes bretonnes, lasagnes, mousse au chocolat..., dans le joli resto, La Vie en Rose, ouvert par une famille française tombée en amour de Guanajuato. La vitrine des pâtisseries maisons fait saliver et même la musique est en français ! Ça fait du bien après 9 mois sur les routes...

On débute notre tour par le cœur de la ville, le jardín de la Unión, charmante place ombragée par des lauriers d'Inde si touffus qu'ils dispensent une douce fraîcheur en toute saison. Bordée par le Teatro Juárez inauguré en 1903 par Porfirio Díaz. Les colonnes de sa façade néoclassique sont coiffées d'une balustrade sur laquelle s'élèvent les statues de muses.

On continue de parcourir les rues jusqu'à la Basilica de Nuestra Señora de Guanajuato toute de jaune vêtue. Cette basilique du XVIIe siècle dévore la plaza de La Paz par son architecture baroque imposante. Les ornements intérieurs peintures, balcons, lustres et statues, en font l'une des plus belles églises de la région. La statue de la Vierge à l'enfant du chœur, richement parée de bijoux, fut offerte par le roi Philippe II d'Espagne.

Une petite pause glace s'impose ! 🍦Le temps aussi pour Théotime et Mathilde de jouer à trappe-trappe avec Juan, un petit garçon rencontré sur la place ! 😊


On se perd dans le labyrinthe étroit des callejones qui s'entrelacent. Une balade guidée par le hasard dans ce quartier vraiment tranquille et populaire, à l'assaut des volées d'escaliers, au gré de minuscules placettes aux bancs en fer forgé, le long de maisons colorées, des ruelles parfois si étroites qu'on peut s'y embrasser de balcon à balcon : le Callejón del Beso. C'est l'une des grandes attractions de la ville, et une fois n'est pas coutume, on paye pour faire la fameuse photo... Oui, oui, on sait mais jouer les touristes de temps en temps, c'est rigolo ! 😉😘

La légende est mignonne et tragique : à une époque indéterminée, une fille, Carmen, tomba amoureuse d'un jeune homme, Luis. Mais le père de Carmen ne voulait pas entendre parler de cette union, menaçant de l'envoyer au couvent si elle contrevenait à sa volonté. Luis décida alors d'acquérir la maison située face à la chambre de Carmen, si proche (quelque 68 cm ! ) de celle-ci qu'ils pouvaient s'embrasser de leurs balcons respectifs. Mais le père surprit un jour les 2 amants lors d'une rencontre et mit fin aux jours du jeune homme en le poignardant dans la poitrine.

On poursuit notre ascension jusqu'au Monumento del Pipila. Perché là-haut, sa statue domine toute la cité, et l'esplanade panoramique offre une vue incroyable sur Guanajuato ! 😮‍💨Pipila ("la dinde") est le charmant surnom de Juan José de Los Reyes Martinez, un héros de la guerre d'indépendance, durant laquelle il se distingua en attaquant le grenier municipal où les Espagnols s'étaient réfugiés. Il y mit le feu, offrant ainsi les clés de la ville aux troupes de Hidalgo. A tout redescendre, c'est beaucoup mieux, surtout en funiculaire !!! 😆

Le monde est un grand livre dont chaque page impressionne à chaque instant que l'on fait sa découverte.

Keller Marshall tubanza

Petite frayeur pour repartir: le pick-up passe juste, juste !!! On a bien cru qu'on restait coincé ! 😱

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Samedi 25, dimanche 26 et lundi 27 mars

Samedi, jour du départ. Et heureusement parce que Tolotango c'est une des attractions touristiques les plus visitées du Mexique, 10 000 personnes sont attendues ! Alors que hier soir, le parking était vide, ce matin on se retrouve au milieu d'un champ de 150 autobus...

Je pense que c'est la fois où Olivier a eu le plus de public pour manœuvrer et où Evasion a été une vraie star, tout le monde l'a prise en photo !!! 🤩

Ouf on s'en va, direction de San Miguel de Allende !

On est presque arrivé, à l'entrée de la ville, on se fait arrêter par la police, c'est notre deuxième fois au Mexique. Autant la première fois, on était en tord, on avait emprunté sans le savoir une route avec une restriction pour les gros véhicules (on peut aisément dire qu'on est gros ! 😆). Alors on était bien content de pouvoir donner un petit billet et qu'ils nous laissent partir quand même. De toutes les façons, je vois toujours pas comment on aurait pu faire demi-tour... 🤔 Autant cette fois-ci, on n'avait commis aucune infraction. Quand on commence à comprendre qu'ils nous demandent "un ticket" , soit disant parce qu'on est trop gros et donc qu'on ralentit le trafic. A savoir, qu'ici les courses de cyclisme sont organisées sur l'autoroute sans que cette dernière soit fermée, qu'il y a tout type de véhicule sur la route de l'âne avec la charrette chargée au taquet de foin, au vélo, à la moto où ils sont 5, 6 (les femmes tenant les bébés ou enfants dans leurs bras et tout monde sans casque, le plus souvent) en passant par les piétons qui marchent le long de l'autoroute et attendent le bus sur la voie d'arrêt d'urgence... 😱 Donc on se dit qu'il s'agit plutôt de la mordida, on le sait largement pratiquée, même si on avait été plutôt épargné jusque ici. Mais heureusement on vient de rencontrer nos amis français baroudeurs, et on a l'astuce imparable ! Olivier commence à filmer la scène avec son téléphone pendant que je m'énerve en espagnol, pour dire qu'on a commis aucune infraction ! Pour finir, Olivier ouvre la fenêtre arrière et montre qu'on voyage avec deux enfants. Ça a suffit pour les faire changer d'avis, ils nous ont rendu nos papiers en nous souhaitant bon voyage ! Ah le Mexique, un pays avec tellement de contraste, de richesse culturelle, de vie, de tradition, de fête, un art de vivre ancré dans le présent... On l'aime autant qu'on le déteste, en tous cas, il ne laisse jamais indifférent !!

Visite de San Miguel de Allende, située à 1 850 m d'altitude, cette petite cité coloniale vallonnée, classée Monument historique et inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco en 2008. Avant nous, elle a charmé de nombreux artistes américains venus dans les années 1940 suivre les cours du muraliste Siqueiros. Séduits par cette douceur de vivre teintée d'exotisme, certains y sont restés, et le bouche-à-oreille continue de fonctionner aujourd'hui car la ville est peuplée d'un bon nombre de gringos d'un âge honorable, venus y passer une partie de leur retraite. Malgré tout, le charme du vieux centre colonial encore dans son jus avec ses rues empierrées de pavés disjoints et bordées de petites maisons multicolores, est bien là. On prend plaisir à la découvrir, arpenter ses ruelles remplies de boutiques d'artisanat en tout genre et son marché d'artisanat pour admirer bijoux, objets religieux, décoratifs, en bois...

Déguster un onctueux chocolat chaud ou froid accompagné de churros, une merveilleuse pause sucrée !

On reste ébahi devant la Parroquia de San Miguel Arcángel, étrange édifice commencé en 1578 puis maintes fois remanié. Son clocher nous fait penser à la Sagrada Familia de Gaudi, ses tours roses dominants le centre-ville, à un château de conte de fées. A gauche, la 1ère église de la ville, San Rafael, plus sobre.

Face à la Parroquia s'étend la plaza principal, pleine de vie, et encore plus dès 17h lorsque les groupes de mariachis se mettent à gratter les cordes de leurs guitares.

On fait le tour des templos, San Francisco avec son très beau portail churrigueresque, son dôme et sa haute tour néoclassique. Templo de la Salud, portail churrigueresque là encore assez impressionnant avec sa grande coquille Saint-Jacques abritant l'œil de Dieu. Et l'Oratorio de San Felipe Neri, riche façade baroque en pierre rose qui traduit de l'influence indigène.

Puis une jolie grimpette jusqu'au mirador pour profiter d'une superbe vue sur San Miguel et les paysages environnants.

On joue les prolongations jusqu'au coucher du soleil et même plus... pour voir la façade de la Parroquia s'illuminer et savourer un bon repas aux saveurs mexicaines dans un des nombreux restos de la ville, Hecho en Mexico.

Délicieux et tellement féerique ! 😋

Le lendemain matin, Théotime aidé de Mathilde a enfin pu détruire sa piñata d'anniversaire (avec un peu de retard... Oui oui !! 😅) pour y découvrir confettis, bonbons et petits trésors avec beaucoup de bonheur !!!!

Pour parfaire notre visite du coin, direction le jardin botanique El Charco del ingenio. Balade d'1h30 environ au cœur de la faune mexicaine assez aride en cette fin de saison sèche ! Dans cette réserve écologique de 67 ha, près de 1 000 variétés de cactées et de plantes grasses. La plupart poussent naturellement sur les collines escarpées, les plus rares sont préservées en serre solaire. Vaste et calme plan d'eau central (du moins ce qu'il en reste après ces longs mois de sécheresse... ) squatté par des canards siffleurs mexicains, des hérons et des aigrettes. Plus loin, il y a un canyon duquel on a beau panorama sur San Miguel de Allende pour lui faire nos au revoir ! 😉

Petit moment de complicité, Mathilde et Théotime jouent au coiffeur après la douche !

🥰💛💚💙🩵💜🤎🖤🩶❤🩷🧡🤍

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Jeudi 23 et vendredi 24 mars

On quitte Cholula et les copains pour s'enfoncer un peu plus dans la montagne. On rejoint les grutas de Tolotango pour y fêter l'anniversaire de Théotime !!

Une journée exceptionnelle dans un site d'exception pour notre Théotime chéri ! 😉🎂

Une fois n'est pas coutume, on dormira sur le parking des autobus au sommet parce qu'il ne sera pas possible de descendre dans le canyon avec Evasion, mais on a une magnifique vue ! ❤ Une fois installé, Evasion se pare de ses plus beaux atouts, ballons, guirlande et piñata... Puis c'est préparation du gâteau pour Théotime et Olivier (avec les blancs en neige montés à la main, s'il vous plait 💪)

Le grand jour tant attendu est enfin arrivé !

C'est mon anniversaire,

Le jour que je préfère

Et je soufflerai bientôt

Les bougies de mon gâteau,

On éteindra la lumière

Et j'aurai mon cadeau...

Mais il faudra encore attendre jusqu'à ce soir. Pour le moment, en route ! 😆 On descend tout au fond du canyon escarpé dont les parois peuvent atteindre 500 mètres de haut. Au fur et à mesure de la descente, on passe d'une végétation semi-désertique à semi-tropicale en raison de l'abondance de l'eau et de la chaleur humide que la rivière et les chutes donnent à l'endroit. C'est incroyable ce changement de paysage ! On découvre alors une végétation assez exubérante, on adore, ça nous change des habituelles contrées désertiques ! 💚

On commence la visite par les deux grottes. Pour s'y aventurer, on passe sous les cascades chaudes qui coulent le long des parois abruptes du canyon. Inouïe !!! On n'en revient pas... ❤😄

La plus grande des grottes, une grotte karstique, d'où coule la rivière. À l'intérieur, on nage carrément dans une véritable piscine d'eau chaude, au milieu de stalactites, de stalagmites et de rochers aux formes capricieuses.


Puis le « tunnel », la deuxième grotte étroite et d'environ 15 mètres de long. A l'intérieur, on est douché par de l'eau chaude qui jaillit des murs et du plafond. La température à l'intérieur est similaire à celle d'un bain de vapeur (d'ailleurs une bonne partie des photos sont floues à cause de la vapeur sur le téléphone ! 😆) !!!




On pique-niquera au bord de la rivière Tolotango d'un bleu irréel qui suit le fond de canyon. Elle est colorée par les sels minéraux ramassés en traversant la montagne. Mais surtout sa température et son aménagement avec les petits barrages, en font le lieu idéal pour la baignade !!

On finira notre journée baignade dans les chapoteaderos, superposition de petits bassins semi-circulaires artificiels, créés en endiguant de petites sources chaudes et qui débordent les uns dans les autres. Donc on se prélasse en eaux chaudes tout en surplombant le canyon en même temps. Moment magique ! ❤

Cette belle et intense journée d'anniversaire se termine dans notre Evasion toute décorée, tout les 4 autour d'un apéro dînatoire, d'un délicieux gâteau au chocolat au doigts de cire et des cadeaux ! 😉😊

Malgré la distance et même si les copains n'étaient pas là cette année pour le traditionnel anniversaire, cette journée restera longtemps gravée dans la mémoire de notre grand Théotime, tout heureux d'avoir été le prince de Tolotango aujourd'hui !! 😁😉😊🎂🎁

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Lundi 20, mardi 21 et mercredi 22 mars

Notre petit séjour du côté d'Oaxaca touche à sa fin. Maintenant on amorce tout doucement notre remontée du Mexique pour être à la frontière début avril, pour cela on retourne au Trailer Park Las Americas à Cholula (à côté de Puebla).

Habité depuis plus de 3 000 ans, Cholula fut un important centre de pèlerinage précolombien. En 1520, Cortés, dans une lettre à Charles Quint, évoqua une trentaine de "tours de temples" (il voulait dire "pyramides"! ). Après la Conquête, Cholula "l'Indienne ", site d'un grand marché, s'endormit bientôt, éclipsée par Puebla " l'Espagnole". La terre, puis les arbres, recouvrirent encore un peu plus sa grande pyramide. Et les autres furent détruites et remplacées par des églises. La petite ville se divise en 2, d'un côté San Andrés, de l'autre San Pedro.

Et finalement dans ces 3 jours, rien ne va se dérouler comme prévu mais c'est très bien, ça fait partie du voyage, les imprévus et c'est encore mieux quand ils sont heureux !! 😁😆😉

Tout d'abord, on devait aller visiter deux églises que j'avais repéré sur le guide du routard. Mais Olivier n'arrêtait pas de me parler de celle qu'on voyait tout en haut de la colline en face du camping. En voulant y passer en chemin, on se perd dans le dédale des petites rues et on finit par tomber sur une place où il semble s'y dérouler une fête traditionnelle. On se retrouve mêlés à une foule coiffée de plumes, parée de bracelets de cheville, chacun dans son plus bel apparat du plus simple ou plus travaillé... Et en plus, on est au pied de la fameuse église !! 😁 On se renseigne, c'est la fête de l'équinoxe et on arrive à temps puisque les danses traditionnelles autochtones vont commencer !

La musique des tambours marque le rythme d'un ballet de mouvements énergiques de tout un peuple, renforcé par le son des coquillages marins et des graines dont sont faits les bracelets de cheville et les hochets des danseurs. Les bras tendus vers le ciel, ils cherchent à recevoir l'énergie du soleil pour accueillir ensemble le Printemps. Le blanc, le rouge, l'odeur de l'encens qui brûle, et tous ces corps qui dansent pour célébrer ensemble en cercle autour d'offrandes, c'est fort et une telle puissance s'en dégage ! C'est incroyable pour nous de se retrouver là ! On reste captivé un bon moment avant de faire un petit tour du côté de la pyramide de Cholula.

C'est la plus grande pyramide au monde mais, elle est enfouie sous une colline, et on ne la voit pas ! Même Cortés ne put en soupçonner l'existence quand il arriva ici. Avec ses 4,4 millions de mètres cubes, Cholula est presque 2 fois plus volumineuse que sa consœur égyptienne. En effet, si la pyramide de Cholula ne fait que 66 m de haut (146 m pour Khéops), elle est bien plus large: 450 m de large contre 230 m pour Khéops. Plus tard, à la fin du XVIe siècle, on érigea une église au sommet : Nuestra Señora de Los Remedios. La fameuse ! On aura finalement réussit à la visiter ! 😉 En haut, magnifique panorama avec le Popocatépetl en toile de fond qui s'est arrêté de fumer ! (Parce que hier depuis la route, on voyait très distinctement un immense panache de fumée sortir du volcan !!!! ).

Le reste de l'après-midi et une bonne partie de la soirée se déroule avec la découverte des coutumes autochtones sur cette place (la Nuestra Señora de Los Remedios en fond, joli clin d'œil à des années de colonisation ! 😄). A essayer les majestueuses coiffes en rêvant. On nous a fait goûter du Pulque, cette boisson séculaire produite à partir de la fermentation du maguey. Très particulier pour nos petites papilles occidentales ! 😆 On s'est entraîné à souffler dans les coquillages pour les faire chanter. On a reçu tout les 4, un rituel indigène de purification et de protection de nos âmes, de nos corps... Intense et bluffant ! Pour contrebalancer, un peu plus de légèreté, les loulous se sont fait plaisir du côté des manèges 🎠🎡. Avant qu'on découvre de la musique, des chants mais aussi les 2 impressionnants danseurs Voladores. Une fois escaladé le poteau de 30 mètres, ils s'attachent les jambes à des cordes avant de se lâcher dans le vide. Ils tournoient tandis que la corde se déroule, imitant le vol d’un oiseau et descendant progressivement jusqu’au sol, tout en jouant à la flûte et au tambour des airs en l’honneur du soleil, des quatre vents et de chacune des directions cardinales. Selon un mythe, le rituel a été créé pour demander aux dieux de mettre fin à une grave sécheresse. Waouh.... On reste sans voix !

Une petite pause s'impose, c'est l'occasion de goûter encore aux spécialités mexicaines : quesadillas, burritos et autres...


Et pour finir, on assistera à un véritable tournoi de jeu de pelote (la pelote étant une boule enflammée). Incroyable, les costumes, les tambours, le jeu tout y est... Nous sommes bel et bien revenus plusieurs siècles en arrière ! Notre courageux Théotime en a même joué une partie !!!

On est content d'avoir pu assister et découvrir tout ce concentré de traditions mexicaines. Quelle chance !!

Merci pour ce heureux hasard, toute cette énergie, cette unique et merveilleuse célébration du Printemps ! 🙏🫶❤

Mais sans le savoir, Cholula nous réservait une autre belle surprise ! Le lendemain matin, la rencontre de nos voisins, une chouette famille française de voyageurs avec 3 enfants avec qui on a passé une belle "journée off" où les enfants ont joué ensemble, se sont baignés à la piscine, ont sauté au trampoline... Et nous les parents avons pu échanger. C'est tellement sympa de pouvoir rencontrer et parler des heures de voyage, du meilleur souvenir, de pick-up, de nos caravanes respectives, des galères aussi, se poser des questions... On a finit la journée par un barbeuk tout ensemble. Théotime et Mathilde étaient au maximum du bonheur. Et nous aussi ! 🤩

Merci Adeline, Bertrand, Laureline, Mathis et Valentina pour cette sympathique parenthèse. On a adoré vous rencontrer ! On vous souhaite une belle route, une bonne continuation. Et on espère peut-être à une prochaine: Qui sait de quoi la route sera faite ?!! 😉

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.

Paul Eluard

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Dimanche 19 mars

Aujourd'hui c'est marché à Tlacolula. Immense, authentique, coloré, vivant et bondé ! Les indiennes viennent y vendre leurs fruits et légumes mais aussi de l'artisanat, du tissage, aliments... On y trouve de tout !

L'expérience est assez intensive. Ça bouscule, on est énormément sollicité. Mais on adore ! Quel plaisir tous ces fruits alignés, les femmes aux nattes jusqu'aux fesses dans leurs habits traditionnels aux milles couleurs, ces odeurs et tellement de choses à regarder partout.

On finit par manger sur une petite place comme les familles mexicaines. Au menu: viande grillée, tortillas de maïs, avocat, guacamole, fruits frais et petits gâteaux...

Tous nos trésors trouvés au marché ! 😉😋

Juste derrière le marché, on va voir l'église avec sa chapelle latérale baroque très ornementée. C'est justement la fête aujourd'hui. L'église est remplie de gens, de musique, d'encens et de prières. Et sur la place, entre chaque célébration des pétards sont allumés, leurs détonations retentissent dans toute la ville, toute la journée... 🧨

Chaque petit pas t'amène vers ton objectif. Garde confiance, garde espoir, protège tes rêves et continue d'avancer.

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Samedi 18 mars

Aujourd'hui on va se promener à Teotitlán del Valle, village spécialisé dans le tissage de la laine : dès l'entrée, on voit que chaque maison, ou presque, abrite un métier traditionnel ! Au petit marché, on admire tapis, châles et couvertures, décorés de motifs Zapotèques qui varient selon la famille. On rêve devant les magnifiques pièces qui représentent des mois de boulot ! Avant de se régaler au joli petit stand de Doña Eve qui propose des molotes rellenos une sorte de beignet de pomme de terre et farine maïs servi avec du guacamole, une sauce noire et du fromage. Délicieux !! 😋

Au centre du village, on visite bien entendu la charmante église Preciosa Sangre del Cristo, du XVIIIe siècle, dont la façade compte quelques beaux fragments de bas-reliefs préhistoriques, l'édifice ayant été élevé sur un temple maya. A l'intérieur, le dôme est peint sans dorure; une fois n'est pas coutume ! 😉😁😊

On continue par l'exploration de Santa Maria del Tule, on se promène dans le très joli centre du village avec sa grande place, les jardins, les fontaines, les marchés, l'église mais surtout on est venu voir, l'exceptionnel Árbol de Tule. Il mesure 42 m de circonférence, presque autant de hauteur et aurait entre 2 000 et 3 000 ans. Autant dire qu'il en a vu passer des voyageurs ! C'est un Ahuehuete, ou cyprès de Montezuma, symbole du Mexique. Déjà qu'on était impressionné par la taille des ficus au Mexique. Chez nous, c'est des petits arbustes, ici c'est des géants ! Mais là on est hors classe, c'est un colosse impressionnant unique en son genre !!!

L'arbre est le miroir de l'existence. Il change, il se transforme, se renouvelle et, pourtant, il reste toujours le même.

Proverbe indien

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Vendredi 17 mars

La découverte du jour se mérite ! Ah le charme des dos-d'âne et de la piste mexicaine... 😆, mais on s'enfonce dans les montagnes et le paysage est magnifique. On traverse des champs d'agaves et des petits villages où on peut voir le long de la route la fabrication artisanale de Mezcal.

Promis, au retour on s'arrête ! 😉

Une fois arrivé, on découvre Hierve el Agua, éblouissant ! On est au cœur des montagnes, entouré d'une végétation semi-désertique, 2 cascades pétrifiées s'élancent vers la vallée, du haut d'un promontoire rocheux bordé de vasque d'eau aux couleurs irréelles... Depuis le début, le Mexique nous a réservé bien des surprises mais ce paysage grandiose autant qu'inoubliable restera l'un des temps forts de notre aventure.

Pour répondre à la question que vous vous posez sûrement et qu'on s'est posé en arrivant, l'eau n'est ni chaude, ni froide. Elle est tiède ! Une fois entré, on y est bien mais quand on sort avec le vent et l'altitude, il fait un peu frisquet. Heureusement aujourd'hui le soleil nous réchauffe !

On passera la journée à pique-niquer à l'ombre des arbres couvert de Tillandsia (plante avec pratiquement pas de racines et qui n'a pas besoin de terre pour pousser). A se baigner dans les différents bassins de la cascada Chica. A profiter du panorama. Et on ira se promener aussi jusqu'à la deuxième cascade pour continuer à admirer le paysage sous tous ses angles, observer tous les tillandsias et les anciens canaux, système d'irrigation zapotèque construit il y a 250 ans qui nous entourent. Avant d'aller récupérer autour d'un verre de jus frais ! 🍹

Au retour, comme promis on s'arrête pour en apprendre un peu plus sur El Oro de Oaxaca: le Mezcal !

Et bien entendu une petite dégustation s'impose !! 😁😜

Pour finir cette belle journée hors du commun, c'est soirée pizza au camping. Le four à pizza a été allumé et il chauffe depuis 3 heures. Chacun s'occupe de préparer sa pizza et Chris, notre voisin allemand, s'occupe de les enfourner. On les dégustera tous ensemble sous la palapa accompagné de boissons offertes par le camping car aujourd'hui c'est un jour spécial à Oaxaca.

Trop cool la soirée ! 👍

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Jeudi 16 mars


Aujourd’hui direction la zona arqueológica de Monte Albán pour ouvrir une nouvelle page d’histoire.

Découvert au début du XIXe siècle, le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1987. Posé au sommet de la colline du Jaguar, à près de 2 000 m d'altitude, le site domine toute la vallée de Oaxaca, et offre un panorama de toute beauté sur les montagnes environnantes.

Apparu en tant centre culturel vers 500 av. J.C., Monté Albán a connu son apogée entre 350 et 550 apr. J.C. La cité était alors la plus importante du monde zapotèque, et la capitale de la région des vallées de Oaxaca. La ville compte alors au moins 24 000 habitants, soit le quart de celle de Teotihuacán (par comparaison, Paris à cette époque ne compte que quelques milliers d'habitants, et n'atteindra une population comparable qu'à la fin du XIIe siècle ! ). Centre majeur sur les plans politique, économique, culturel et spirituel, elle était aussi un foyer d'études astronomiques, cosmogoniques et scientifiques.

A partir de 750, c'est le déclin de Monte Alban qui perd son rôle de capitale. Comme ailleurs, aucune cause précise n'a pu être identifiée. La chute de Teotihuacán y est probablement pour quelque chose. Mais on évoque aussi une forte poussée démographique, la sécheresse et une surexploitation des ressources. Quoiqu'il en soit, la culture zapotèque entre en décadence et la cité est progressivement abandonnée, transformée en centre cérémoniel et en nécropole.

Le centre cérémoniel se compose d'une esplanade gigantesque d'environ 300 m de long sur 200 m de large, plantée de gazon, et occupée par une douzaine de bâtiments et plates-formes. Aux deux extrémités Nord, Sud, deux plate-formes monumentales. Et cette fois-ci, on peut en gravir les escaliers pour de jolies visions d'ensemble du site et de la campagne environnante ! C'est immense et une telle puissance se dégage de ces ruines, c'est impressionnant !!

En plus on est presque seuls, ce qui nous permet de capter toute l'essence des lieux... 🙏🤗

On fait le tour du site pour y découvrir les vestiges du jeu de pelote. Associé aux cérémonies rituelles, le jeu de pelote était une manière de commémorer les cycles de la vie et des saisons, le mouvement de la balle symbolisant la trajectoire des planètes. Plus pragmatiquement, il servait également de tribunal de première instance, pour juger querelles de voisinage, disputes agraires et autres contentieux commerciaux. On mettait les parties en compétition sur le terrain et le résultat mettait fin au conflit !

Mais également les vestiges d'un Palacio, de plusieurs complexes cérémoniel, de nombreuses stèles soit maya, soit représentant tribus, captifs ou chefs de cités voisines soumises... ainsi qu'un observatoire astronomique, notamment pour prédire les saisons, les cycles agricoles, les récoltes... Dont la pointe en éperon du bâtiment avait un rapport avec le soleil à son zénith : l'ombre des fidèles disparaissait et, avec elle, leur âme; vous imaginez le pouvoir des prêtres !

Journée riche dans ce lieu magnifique, on a adoré !

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Samedi 11, Dimanche 12, Lundi 13, mardi 14 et mercredi 15 mars

Après une longue mais belle route à sillonner les montagnes, avec une vue à couper le souffle, on arrive enfin au RV Park El Rancho à Santa Maria del Tule à côté d'Oaxaca. On est content de s'installer dans ce joli camping très arboré et fleurit. On se retrouve avec 3 autres familles, 2 allemandes et une polonaise voyageant dans tous types de véhicule, de la Jeep avec une tente sur le toit en passant par la cellule montée sur un châssis de camion tout terrain...

Les jours coulent doucement à profiter du camping, de sa piscine, à jouer, lire, faire des activités et du yoga, rencontrer nos voisins, se reposer, s'occuper des lessives, cuisiner...

Petit tour du côté d'Oaxaca pour découvrir la capitale de l'Etat qui s'étire au creux d'une vallée perchée à plus de 1 500 m d'altitude et cernée de montagnes.

On s'y rend en Taxi, une grande première pour Théotime et Mathilde ! 

Comme la ville jouit par ailleurs, et à juste titre, d'une réputation de capitale gastronomique, ce sera l'occasion pour nous de faire des découvertes culinaires ! Du coup, pour midi, escale au Mercado 20 de Noviembre, marché très populaire, occupé par une foule de stands servant une nourriture typique et revigorante. On choisira l'allée des grillades à l'ambiance particulièrement chaleureuse où jambons et steacks nous font une haie d'honneur fumante sur 50 m. Au menu assortiment de carne asada accompagné de guacamole, ensalada, citron, oignons et chiles rôtis. Ce sera aussi l'occasion de goûter les fameuses chapulines (criquets grillés) vendues au poids.

Pour le dessert, l'une des grandes spécialités de la région : le chocolat ! Direction Chocolate Mayordomo, une boutique-atelier qui fleure bon le chocolat. Après avoir observé un moment les graines de cacao moulues à l'ancienne avec du sucre, de la cannelle et des amandes, on le déguste chaud aromatisé à la vanille servi dans une grande jarre de terre cuite et aussi froid dans un immense verre.

Délicieux !! 😋

Entre temps, on se perdra avec un vrai plaisir dans les différents étals du Mercado Juárez, odorant et coloré à souhait entre fruits, légumes, fromages, épices, viandes, mezcal, fleurs, café, chocolat... Sans oublier l'artisanat : chaussures, chapeaux, paniers, céramiques, statuettes en bois peint...

Fondée en 1532, Oaxaca est une ville coloniale tranquille et pleine de charme où il fait bon flâner. Coquettes rues piétonnes, bordées de maisons basses aux façades colorées, patios fleuris, cathédrale imposante à la façade en pierre ciselée, magnifiques palacios : on comprend que le centre historique soit classé au Patrimoine mondial de l'Unesco.

La cantera, pierre verte typique de la région, donne un cachet particulier aux monuments et édifices religieux érigés par les dominicains lors de la conquista.

On visite également la Iglesia de La Soledad. Cette belle église, à la façade sculptée et à l'intérieur enrobé de dorures, est dédiée à la patronne de la ville, la Vierge de La Soledad, dont l'image serait apparue ici même, dans une caisse, un jour de 1543.

Et on finit par le Templo de Santo Domingo. Magnifique église édifiée à la fin du XVIe siècle par les dominicains venus à la demande de Cortés pour convertir les Indiens. On pénètre dans un monde d'exubérance baroque, reconnu comme un des plus beaux exemples de l'architecture de cet ordre : stucs dorés et peintures, très bel arbre généalogique au plafond, retables aux ors rutilants, splendide capilla de la Virgen del Rosario avec sa statue somptueusement vêtue au centre d'un retable doré...


Sans oublier de s'arrêter à la boutique Huizache, coopérative d'artisans, pour admirer les centaines d'alebrijes alignés sur les étagères et pour s'en choisir chacun un, histoire de protéger notre maison roulante et d'effrayer les mauvais esprits.

Mardi c'est la Saint Mathilde ! Notre petite Mathildou est à l'honneur aujourd'hui. Théotime se lève tôt pour lui confectionner une jolie affiche dont lui seul à le secret pendant qu'on prépare un bon petit déjeuner salé avec des œufs, des saucisses et du bacon, décoré de guirlandes et ballons !!! Puis ça sera cabane dans le jardin pour que les loulous puissent jouer. Bananes au chocolat pour le goûter... Tout ce que Mathilde aime ! 😍 Et on finira cette belle journée par une soirée autour d'un délicieux plat polonais (au nom imprononçable !! 😉) avec nos voisins de camping 🫶.

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Mercredi 8, jeudi 9, vendredi 10 mars

On quitte Babeth, Jean-Jacques, Omar et sa maman pour de nouvelles aventures à Puebla. Un départ comme celui-ci on est une fois encore un peu tiraillé entre l'envie de partir pour changer de paysages, découvrir, explorer encore... Mais avec un petit pincement au cœur pour ceux qu'on a croisé, connu et avec qui on a sympathisé. Ça aussi ça fait partie du voyage ! 😉

 Les loulous admirent les albums immortalisant tout le chemin parcouru, les instants de vie partagés, nos belles découvertes...

Sur la route, à l'approche de Puebla, on commence à apercevoir les majestueux volcans Popocatépetl et Ixtaccíhuatl se dessiner à l'horizon.

Le volcan Popocatépetl dresse son cône presque parfait à 5 426 m d'altitude. Depuis l'éruption de fin 1994, qui sonna son réveil après 70 ans de sommeil, le "Popo"est un multirécidiviste. Fin 2000, d'abord, forçant les riverains à évacuer préventivement leur village. Il est vrai que quand le géant toussote, il ne fait pas dans la demi-mesure avec parfois des cendres qui montent jusqu'à 3 km de hauteur ! Puis il a remis ça en 2005, 2012, 2013, et encore en 2016 où il est entré en colère 4 fois dans l'année, et plus récemment en janvier 2020. Bien qu'il n'en ait pas connu depuis près de 1 200 ans, une explosion majeure pourrait menacer des centaines de milliers, voire des millions de personnes, notamment les habitants de Puebla et de ses environs. Inutile, donc, de caresser l'idée de grimper dessus pour aller voir de plus près si la lave est à bonne température, son ascension est formellement interdite.

A côté du "Popo" se découpe la silhouette d'un autre grand volcan, l'Ixtaccíhuatl (5 230 m), dont le nom signifie " la femme endormie". Beaucoup plus docile puisqu'il est éteint.

Aujourd'hui encore, le Popocatépetl conserve une aura mythologique auprès des populations locales. Plusieurs fois l'an, les villageois le gavent d'offrandes, notamment en hommage à celui qu'ils appellent Don Goyo. Car ils croient que le "Popo" abrite l'âme de Tlaloc, le dieu de la pluie, et qu'il est en mesure d'intercéder en leur faveur pour de bonnes récoltes. Il semble que les Aztèques pratiquaient déjà de tels rites.

Tristan et Yseult chez les Aztèques

Une légende raconte que l'Ixtaccíhuatl serait l'incarnation d'une princesse, morte de chagrin d'avoir cru tuer au combat le guerrier dont elle était amoureuse. A son retour, celui-ci, désespéré, se suicida à son tour. Suite à cette tragédie, les dieux transformèrent les 2 amants en volcans, le Popocatépetl et l'Ixtaccíhuatl. Les éruptions du 1er semblent rappeler ses accès de rage...

On découvre enfin Puebla au pied des 2 volcans. L'homme est ainsi fait qu'il montre le contraire de ce qu'il est. Puebla est baroque. Ultra-baroque, même, à l'image du mole poblano, sa spécialité : des dizaines d'épices, du piment... et du chocolat. Baroque à l'image des angelots et des chérubins qui partent à l'assaut des retables dorés des églises. Baroque comme ses façades fardées de céramiques, les fameuses talaveras. Cette fille de l'Espagne, a volé dès le XVIe siècle la suprématie à sa voisine, l'indigène Cholula. Fondée à 2 160 m, dès 1531, sous le nom de Puebla de los Ángeles.

La légende veut que ce soit l'œuvre des anges qui dessinèrent dans le ciel une immense croix à la place du Zócalo pour indiquer le plan de la ville... d'où son ancien nom de Puebla de Los Ángeles. Et son surnom plus moderne: Angelópolis...

Elle a prospéré grâce au commerce, à mi-chemin du Pacifique et du golfe du Mexique. C'est aujourd'hui la 4ème ville du pays. On en traverse un petit bout en allant au RV Park Las Americas pour les 3 prochains jours (1 jour pour arriver et s'installer, 1 jour pour visiter et le dernier pour se reposer et gérer toute la logistique) , Puebla nous en mettant plein la vue avec toutes ses rues, ses fast-foods américains comme Mac Donald, KFC..., ses centres commerciaux partout, le monde, la musique assourdissante des enseignes publicitaires, la grandeur... On est tellement loin du Mexique dans lequel on vit depuis plusieurs semaines, le contraste est saisissant et déroutant !

Heureusement en sortant un peu des sentiers, on trouve toujours de la simplicité et de l'authenticité !  

5 siècles ont passé, et le legs de la vice-royauté espagnole est de toute beauté. On parcourt à pied le centre historique, inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco: demeures du XVIIIe siècle, églises baroques à tous les coins de rues, petites places charmantes, quartiers pittoresques...

On commencera les découvertes par celle de la cocina poblana, savant assemblage d'influences aztèques, espagnoles et même séfarades, un cocktail de saveurs baroques au Mercado de Sabores Poblanos. Bâtiment moderne abritant une foultitude de comptoirs flanqués de tables et chaises. Idéal pour goûter le fameux mole poblano (sauce à base de cacao), les chalupas (petites tortillas à la sauce avec des morceaux de poulet), sans oublier les jus frais et les célèbres camotes poblanos, ces confiseries à base de fruits et de patate douce.... C'est parfois délicieux et parfois inattendu ! 😉

Puis direction la fabrique de céramique Uriarte. En entrant, on se retrouve dans le magnifique patio couvert de talaveras, nom donné ici aux azulejos. C'est en fait le nom d'une petite ville espagnole proche de Tolède, d'où la technique artisanale fut importée. Les 6 couleurs utilisée n'ont pas changé depuis 450 ans d'existence : vert, jaune, orange, noir, bleu ciel et le fameux bleu cobalt. En revanche, les motifs ont subi diverses influences, italienne, espagnole, arabe et chinoise aussi...

Ambiance particulière pour la visite du centre historique de Puebla puisqu'elle a lieu le lendemain de la journée de la femme où on devine que les manifestations ont dû être importantes. Le Zócalo, sa fontaine de l'archange San Miguel et les murs des bâtiments portent encore les stigmates partout des affiches, des tags prônant la femme, sa liberté, la reconnaissance, la justice... Et aujourd'hui les ouvriers de la ville tentent de restaurer les façades des bâtiments historiques.

Dans ce contexte, on avoue qu'on est un peu plus attentifs aux différents messages laissés que par la beauté du Zócalo en lui-même. Mais la visite de la cathédrale nous recentre sur les trésors que Puebla peut offrir ! Imposante bâtisse de pierre grise. Construite à partir de 1575 et consacrée dès 1649, elle arbore différents styles. Waouh c'est édifiant ! La coupole Baroque en diable, recouverte en extérieure de talaveras, les 2 tours de 74 m qui sont les plus hautes de tout le pays, l'autel à baldaquin qui devance l'autel des rois orné d'un bronze de la Vierge immaculée Conception piétinant le serpent biblique qui pèse une tonne... Après la traditionnelle petite prière les loulous sous les explications d'Olivier parcourent le chemin de croix... depuis le temps qu'il le demandaient !!! 😊

On continue notre tour par la superbe Biblioteca Palafoxiana, la plus ancienne bibliothèque publique des Amériques (1646). Fondée par l'évêque Juan de Palafox. Une bonne partie des livres anciens a été héritée des collèges des jésuites quand cet ordre fut expulsé du Mexique. Au total plus de 45 500 volumes, dont plus de 5 300 manuscrits et 9 incunables, un atlas d'Orbelius imprimé en 1548 à Anvers et ... une grammaire égyptienne de Champollion. L'ensemble est classé Monument historique et inscrit au registre de "Mémoire du monde" par l'Unesco.

On finira l'exploration de Puebla par son Templo de Santo Domingo avec ses magnifiques retables et leurs ribambelles de saints. Mais le clou de la visite de toute cette ville reine du Baroque étant la capilla del Rosario. Datant de 1690, cette chapelle est un joyau du baroque churrigueresque. C'est une débauche de sculptures dorées en stuc, bois, marbre et onyx. Des angelots semblent surgir de partout. On est scotché !!

La journée se termine par la préparation d'une compote de higos de chumbo d'Omar (en compote avec du sucre, on se dit que ça sera moins acide ! 😅) par Olivier avec le précieux soutien de Netflix !!! 😉😁 Pendant que je blogue, blogue, blogue !

A très vite pour de nouvelles aventures...

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Mardi 7 mars

Petite journée à la cool où on profite du Rancho Viejo. Et qui dit journée cool, dit Pancakes !!! C'est Mathilde qui est trop heureuse 😃.

Omar nous fait une dégustation de higo chumbo (figue de barbarie), cultivé dans son jardin pour qu'on connaisse la spécialité de la région. Ahhhh, ça réveille les papilles ! 😉 On repart les bras plein de higo chumbo et nos bouteilles remplies à l'eau de son puit !!! 🫶🙏❤

Les loulous profitent du trampoline à fond (je crois bien qu'ils ont passé la journée entière dedans à sauter et jouer !!😆) pendant qu'on discute avec Babeth et Jean-Jacques. Les discussions s'éternisant finalement on prendra l'apéro ensemble, qui se transformera en repas autour des grillades de crevettes d'Olivier ! Chacun ramenant tomate, melon, maïs ou salade... Un chouette moment comme on les aime ! 🙂 🩷🧡💛

On a adoré vous rencontrer Babeth et Jean-Jacques et encore plus passer du temps avec vous. Merci beaucoup !! On vous souhaite tout le meilleur du monde sur la route et dans votre vie. Bon retour en France et on espère à une prochaine ! 🤗😁😉

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Lundi 6 mars

Situé à 50 km au nord-est de Mexico, le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1987. Teotihuacán est à l'échelle des divinités qu'elle évoque: le Soleil et la Lune. Gigantesque ! Les Aztèques pensaient que seuls des dieux ou des géants avaient été capables d'ériger ces colossales constructions. Car loin d'être une cité-État centrée sur elle-même, à l'instar des villes mayas comme Copán ou Palenque, Teotihuacán fut avant tout et surtout commerçante et ouverte au monde. Aux alentours de l'an 250, on estime même sa population à plus de 100 000 habitants et elle couvre alors plus de 20 km² ! Important centre idéologique, économique et religieux, elle fut l'une des villes les plus influentes du continent méso-américain entre l'an 150 et 550.

Avant même d'arriver sur le site depuis le parking, on l'aperçoit déjà, immense, la Pirámide del sol. Il a fallut 200 ans pour la construite au cours des Ier et IIe siècles, c'est la plus grande pyramide d'Amérique après celle de Cholula (qui, elle, n'est pas visible puisqu'elle n'a pas été dégagée). Elle mesure 215 m de côté à la base et devait atteindre à l'origine environ 75 m de haut avec 245 marches pour y monter ! Ce sont les Aztèques qui lui donnèrent le nom de pyramide du Soleil mais, en fait, on pense plutôt qu'elle était dédiée au dieu... de la Pluie.

On est abasourdi ! Comment c'est possible de construire quelque chose d'aussi immense ??!! 😉

De plus, il faut savoir que les pyramides étaient avant tout des soubassements qui servaient de support aux temple dressés aux sommets.

Puis on emprunte sous un soleil écrasant l'interminable mais somptueuse Calzada de Los Muertos jusqu'à la Pirámide de la Luna. Tout au long de cette majestueuses perspectives de 2 km s'alignent les principaux monuments du centre cérémoniel. On la parcourt en imaginant que tous les édifices étaient ornés de sculptures, et de stucs peints de couleurs vives. Déjà là c'est grandiose, qu'est-ce que ça devait être à l'époque ?!

La Pirámide de la Luna se dessine dans l'ombre du cerro Gordo (le volcan derrière) sorte de pyramide naturelle dressée en toile de fond et sacrée pour les Teotihuacanos. Quel alignement ! Plus petite que celle du Soleil, elle se retrouve pourtant au même niveau grâce à une dénivellation d'une trentaine de mètres de la chaussée. Elle aurait été achevée vers l'an 250. Et comme pour la pyramide du Soleil, on n'est en réalité pas sûr, elle serait peut-être dédiée à la déesse de l'Eau et de la Fertilité.

Puis on s’octroie une pause glace plus que mérité pour ne pas mourir déshydratés en redescendant la Calzada de Los Muertos jusqu'à Museo de la Cultura Teotihuacana. Où on est bien content d'en admirer les trésors au frais. Surtout l'immense maquette du site qui nous permet de réaliser toute l'ampleur et la splendeur de Teotihuacán il y a 1500 ans ! Impressionnant, d'autant que la salle donne, à travers une grande baie vitrée, sur la pyramide du Soleil...

On finira la visite par la Ciudadela et el templo de Quetzalcóatldans la belle lumière de cette fin d'après-midi. Ce sont les archéologues qui lui donnèrent le nom de Ciudadela, car les plates-formes qui l'encerclent font penser aux remparts d'une forteresse... Il s'agissait, en fait, d'un ensemble formé par des bâtiments administratifs et résidentiels, un forum et le temple de Quetzalcóatl. On en a plein les baskets mais on n'est pas déçu d'avoir poussé un peu plus jusque-là, parce que cette fois on peut monter en haut d'une petite pyramide (les autres étant fermées à cause de la Covid) pour découvrir la façade du temple de Quetzalcóatl. Spectaculaire ! Greffée de dizaines de têtes de serpents à plume et de ce qu'on a longtemps pris pour des représentations de Tlaloc, le dieu de la Pluie. On pense aujourd'hui que l'édifice est lié au mythe de la création du temps et du calendrier.

On a autant aimé que ce qu'on a été impressionné. On a découvert un autre pan de l'histoire du Mexique, toute aussi intéressante que les villes coloniales. Cette belle, riche et intense journée qui restera longtemps gravée dans nos souvenirs !

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Dimanche 5 mars

Où est-ce qu'on va aujourd'hui ??? 😊

Direction Teotihuacán dans l'état de Mexico pour rejoindre El Rancho Viejo et y rester les 3 prochaines nuits. Pour cela, on contourne Mexico, la gigantesque !!! Ville tentaculaire, plurielle, inouïe... Mexico joue de ses superlatifs comme d'un supplément d'âme. Établie à plus de 2 200 m d'altitude, CDMX (pour Ciudad de Mexico) à de quoi donner le vertige. Elle figure dans le top ten des agglomérations les plus peuplées au monde !! 😱

C'était d'ailleurs plus ou moins écrit : une légende aztèque prévoyait, il y a 500 ans, que Tenochtitlán deviendrait la ville la plus peuplée au monde. Étonnant, non ?

Et avec plus de 10 000 km de voiries parcourus quotidiennement par plus de 5 millions de véhicules, elle étale sa trame urbaine dans une cuvette sur près de 1 500 km². Autant dire que ça fait du monde aux heures de pointe ! On a mis environ 1h30 pour la contourner. Vision surréaliste d'une mer d'habitation, de construction... à perte de vue noyée dans la pollution !

Finalement en arrivant au Rancho Viejo, on découvre avec bonheur une oasis de verdure, de calme et de sympathie !! On savoure d'autant plus après les paysages urbains surdimensionnés de Mexico et la monotonie des contrées désertiques qui l'entourent. Aaaaah de l'herbe, de l'ombre et des arbres !!!! ❤🌳 On adore dans cette partie du Mexique qui est très poussiéreuse, aride et sèche (On est bien loin des immenses forêts canadienne 😉).

En plus, on est tout heureux de rencontrer d'abord le pétillant Omar. Le propriétaire du ranch avec le cœur sur la main et aussi clown dans un cirque qui nous accueille avec beaucoup d'attention, de simplicité, de générosité et de joie. Mais aussi d'autres voyageurs, un coup de cœur avec Babeth et Jean-Jacques, des retraités français qui voyagent depuis 7 ans en Amérique centrale et du sud !! Avec qui on a eu énormément de plaisir à discuter. Il y avait aussi un couple d'autrichien qui voyagent pareil en Amérique Centrale et du Sud dans une toute petite Jeep depuis 3 ans. Et dont la mère est venue rendre visite à sa fille et les accompagne pendant quelques semaines. Ils arrivaient à dormir à 3 dans leur petite Jeep, on a beaucoup pensé à toi, maman ! 😉😁🤪 Pour finir, un couple de retraités Indonésien-Hollandais qui sillonnent le monde avec leur petit fourgon passe-partout et notamment le continent Américain du Nord au Sud.

De chouettes rencontres, on a beaucoup aimé échanger avec eux ! 💗

Théotime et Mathilde étaient ravis de parler français avec Babeth et Jean-Jacques, ils les ont tout de suite adoptés. Et je crois bien, que c'était réciproque !! 😉😊😁 Ils ont adoré l'immense trampoline et encore plus l'initiation à la boule d'équilibre et à la planche américaine avec Omar. En résumé, vous l'aurez compris, c'est encore un nouveau coin de paradis !

J'en profite pour adresser de nouveau un immense merci à Claude pour les adresses extra ! 👌

On finit cette journée autour d'un grand feu allumé par Omar (avec l'aide de Théotime et Mathilde, tout heureux !) pour nous souhaiter la bienvenue. L'occasion d'échanger un peu plus, en français, anglais et espagnol !!! 😅 Et de faire griller quelques chamallows... Oui ça faisait longtemps ! 😁

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Samedi 4 mars

Aujourd'hui changement de programme. On devait rester 2 nuits à l'hôtel Monarca Inn à Zitácuaro, finalement on restera 1 nuit de plus. Pour être plus cool, profiter de la piscine, de l'aire de jeux, bloguer, faire du yoga, avancer sur les annonces de vente du pick-up et d'Evasion, faire un barbeuk... Je vous laisse deviner qui a fait quoi ?! 😆

Et surtout, revoir l'itinéraire. Après des heures de recherches, on s'est résolu à faire l'impasse sur notre étape à Taxco, jolie ville coloniale consacré au commerce de l'argent. 🥲 On ne trouve pas de camping pouvant nous accueillir, on est trop gros ! Et comme on n'a pas envie de vivre des mésaventures, c'est dommage mais on ne tentera pas. Le temps de se réorganiser finalement au lieu de contourner Mexico par le sud, ce sera par le nord pour continuer nos découvertes avec les pyramides de Teotihuacán.

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Publié le 9 mars 2023

Vendredi 3 mars

Après deux fois aux États-Unis, aujourd'hui nous avons encore rendez-vous avec les papillons monarques mais du Mexique cette fois !! 🦋 Chaque année, des millions de papillons monarques quittent le Canada et les États-Unis où ils sont allés se ravitailler, pour venir hiberner (entre novembre et mars) et se reproduire quelque 4 000 km plus au sud, dans les montagnes mexicaines aux santuarios de la Mariposa monarca.

Il existe 5 sanctuaires de papillons, mais 2 seulement se visitent. Pour nous ça sera El Rosario. On monte avec le pick-up dans les montagnes jusqu'au charmant petit village d'Angangueo qui sert de point de départ à la visite du sanctuaire.

Et là dès le parking, c'est déjà magique, des papillons partout qui volent tout autour de nous !! On grimpe à pied quelques mètres au milieu des boutiques, les femmes brodent ou tressent des aiguilles de pin pour en faire paniers et autres, certaines cuisinent... Toujours au milieu des papillons !

Une fois arrivé à l'entrée du sanctuaire. Les mots me manquent pour décrire un tel spectacle, la forêt est remplie de papillons qui volent partout et nous on évolue au milieu d'eux. Tant de beauté et poésie, c'est sublime !! On finira les derniers 5 km avec un guide qui nous conduit jusqu'au lieu d'hibernation des papillons. La montée est rude mais ça vaut tous les efforts du monde !

Partir à la rencontre de ces millions de gros papillons voyageurs, aux ailes orange, blanc et noir si finement dessinées, venus se poser sur le promeneur ébloui, est un spectacle inoubliable et exceptionnel !

En espérant que les belles photos d'Olivier vous transmettront un peu de cette magie !

Encore une fois, la beauté et les mystères de la nature nous dépassent complètement et des questions restent pour le moment sans réponse : Mais comment ces papillons, dont l'espérance de vie ne dépassant pas 9 mois, reconnaissent-ils ce long trajet ? Et pourquoi reviennent-ils toujours ici, dans ces montagnes au climat plutôt frais, à plus de 3 000 m d'altitude ?

La nature est tellement belle, qu'il est difficile de ne pas la contempler.

Philippe Chavanis

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Jeudi 2 mars

Ce matin, on quitte notre petit coin de paradis sur les hauteurs de Pátzcuaro pour s'enfoncer encore un peu plus dans les montagnes. Et vous savez la petite route en terre battue, pleine de nids de poule, de trous, de bosses... Il a bien fallu la prendre dans l'autre sens pour ressortir mais bizarrement ça va beaucoup mieux au retour quand on est sûr de passer !! 😁😆😉

Le reste de la route se déroule calmement sans petites pépites croustillantes à raconter. Et oui, ça nous arrive aussi, des jours où tout roule (et on aime bien ça) !! 😅 On arrive tôt à l'hôtel Villa Monarca Inn à Zitácuaro. On s'installe sur une immense pelouse pour les 3 prochaines nuits, cet endroit nous plait beaucoup et on est seul au monde même l'hôtel semble vide !! Et surtout les loulous découvrent avec beaucoup de joie, la superbe aire de jeux !

Finalement on quitte un coin de paradis pour en retrouver un autre... ❤🙏🫶

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Mercredi 1er mars

Ce matin, notre petite vie à la ferme dans Evasion s'organise tranquillement autour d'un atelier pâte fimo, on crée des fruits, légumes... pour donner à manger au petit monde de Théotime et Mathilde : doudous, barbies, poupée, bébé...

Puis on va faire un tour du côté du mercado municipal saturé de couleurs et d'animation, ce marché couvert aux échoppes de bois déborde largement sur les rues adjacentes. Des fruits et des légumes, mais aussi des plantes médicinales, de l'artisanat, tout plein de babioles et de la vaisselle... Tout en fait ! 😆 On y découvre et goûte plein de fruits: des fruits de la passion délicieux et juteux, des goyaves qui embaument, une sorte d'abricot, en passant par le fruit du jacquier et les éternelles délicieuses mangues, ananas, pastèques, fraises... 😋

Cette après-midi, on visite notre premier temple ! Direction Tzintzuntzán , le "lieu des colibris" en purépecha, tout mignon bourg avec ses maisons blanches.

Le site majestueux de la zona arqueológica de Tzintzuntzán occupe un plateau hérissé de pins, perché en surplomb du lac. S'y dressent des vestiges de Yácatas, d'imposantes structures cérémonielles de la culture tarasque (1 200-1 500), sortes de pyramides rectangulaires prolongées d'une avancée circulaire dont il ne reste que les fondations. On y comprend que Tzintzuntzán était l'une des 3 capitales de l'empire, dotée d'une grande importance politique et religieuse. Et le panorama sur le lac dans son écrin de montagnes est très beau ! 🫶

On passe de l'épuré à l'opulence en se promenant dans le marché d'artisanat de Tzintzuntzán, spécialisé dans la poterie, le tressage et le bois sculpté. On se retrouve au milieu d'étals aux milles couleurs, des guirlandes pendent de partout, on ne se sait plus où donner de la tête !!! ☺️

On finira cette belle journée par le grand parc derrière le marché avec des oliviers majestueux, et où s'élèvent les très beaux restes du couvent franciscain Santa Ana, du XVIe siècle.

Nous ne voyageons pas pour échapper à la vie, mais pour que la vie ne nous échappe pas. Anonyme

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Mardi 28 février

Après que Raiponce ait épousé Ken et qu'une forêt d'arbres en fleurs séchée ait pris vie, nous partons visiter la isla de Janitzio et Pátzcuaro 😆.

On embarque à bord d'une barca, comme toujours en musique (Viva Mexico !! 🎶🇲🇽)pour rejoindre la isla de Janitzio, et on se retrouve sur le lago de Pátzcuaro qui était jadis considéré comme le plus beau lac du Mexique. Malheureusement ce dernier a perdu ses couleurs bleu turquoise depuis le tremblement de terre de 1985, suite aux glissements de terrain, mais aussi à cause de la pollution et du traitement inadéquat de certaines eaux usées. La isla, on la repère de loin grâce à la haute statue de Morelos érigée au sommet. Arrivé on découvre à ses pieds, un mignon village construit à flanc de coteau. On déambule dans le village entre les stands de charales (tout petits poissons frits) qui embaument et les innombrables boutiques qui débordent dans les rues jusqu'à atteindre la statue. Une fois là-haut, surprise surprise... une chouette aire de jeu et des enfants qui interprètent des danses traditionnelles en costume avec leurs souliers qui martèlent le sol et leurs masques de petits vieux.

Puis on continue notre ascension, curieux de découvrir la vue qu'on peut avoir depuis le poing dressé tout en haut de la statue. C'est haut ! 😵‍💫 Les escaliers nous donnent un peu le tournis mais la vue panoramique sur l'étendue d'eau aux courbes irrégulières et les montagnes qui l'encerclent vaut le détour ! 🤩

On finira cette charmante visite autour d'une limonade bien fraîche avant d'entamer la descente pour reprendre le bateau.

On poursuit par un petit tour dans Pátzcuaro pour visiter le petit centre colonial de cette bourgade posée à 2 140 m d'altitude entre le lago de Pátzcuaro et les forêts de pins. Petit bijou architectural, ce gros village de montagne frappe par son style colonial si particulier. Appuyées sur des charpentes en bois brûlé et coiffées d'un toit de tuiles, les maisons blanches au liseré lie-de-vin rappellent les villages traditionnels du pays basque

On est pourtant là au cœur de la terre des indiens purépechas, les "Tarasques", comme les ont appelés les Espagnols. Ils ont toujours résisté à l'envahisseur, notamment aux attaques Aztèques. Cependant les Espagnols ont réussi à s'imposer, d'abord avec le cruel Nuño de Guzmán, qui fit brûler vif leur dernier chef, Tanganxoan II. Vint ensuite l'évêque Vasco de Quiroga (Tata Vasco pour les intimes) 1er évêque du Michoacán, nommé en 1536 et considéré comme un grand protecteur des indiens. Il les incita aussi à s'autogérer et à développer leurs propres activités économiques, raison pour laquelle, peut-être, la région est grande productrice d'artisanat.

On traverse la vaste plaza Vasco de Quiroga, plantée d'arbres centenaires et entourée d'arcades et de fort belles demeures coloniales. Quel endroit charmant ! ❤ Particularité, et non des moindres elle n'est dominée par aucune cathédrale, ni église ! Au centre, en revanche s'élève une statue de Vasco de Quiroga.

On poursuit par la casa de los 11 patios (Merci Claude pour le super tuyau ! 😉). Superbe ensemble de cours, jardins et escaliers dans un ancien couvent dominicain. Un vrai labyrinthe, aujourd'hui consacré à l'artisanat local. Quelle joie de voir des artisans œuvrer ! Notamment on est resté scotché devant les "lacas", petits meubles et objets laqués aux motifs floraux colorés, rehaussés de peinture à l'or ou au bronze. La minutie du travail est telle qu'un grand plateau peut demander plusieurs mois de labeur ❤🩷🧡💛.

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Lundi 27 février

Après cette chouette pause, c'est reparti on poursuit notre route en direction de Pátzcuaro.

Alors qu'on sort de Villa Corona, on aperçoit un embouteillage au loin et les automobilistes devant se mettent à faire demi-tour sur l'autoroute et empruntent la voie à contresens... Truc de fou !!!! 😲 En vérité ça ne nous surprend qu'à moitié (peut-être qu'on commence à s'habituer au code de la route mexicain très spécifique !! 🤣).

Une fois arrêté Olivier descend voir ce qui se passe. Un accident a eu lieu, il y a moins de 10 minutes, une voiture a forcé le passage et s'est pris le train qui arrivait, qui a essayé de freiner mais étant trop lourd il n'a pas pu l'éviter ! Heureusement le conducteur de la voiture est sain et sauf, quelques côtes cassées mais pour s'être pris un train, on peut penser qu'il a eu de la chance ! En discutant encore Olivier comprend que le train n'est pas cassé, le conducteur blessé a déjà été transporté à l'hôpital. Il pose alors la question de fou, pourquoi on est arrêté ? Qu'est-ce qu'on attend ? On attend les assurances ! La police explique qu'on en a pour 2 à 3 heures. Le conducteur de train, lui explique que la dernière fois que c'est arrivé, il y en a eu pour 5 à 6 heures... 😱 Olivier discutant toujours essaye de proposer que le train recule un peu afin de permettre au trafic de reprendre (une 4 voies coupée dans les deux sens, ça commence à faire un sacré embouteillage !), le temps que les histoires d'assurance soit réglées. Ça semble être une éventualité qui n'était pas prévu... Mais des chauffeurs routiers comprennent l'idée et aident Olivier pour la communication en espagnol avec la police. Finalement c'est mort, il va falloir attendre !!!!

Nous on préfère l'option faire demi-tour, attendre (pas d'alternative possible, il n'y a pas d'autres routes pour aller à Pátzcuaro) au camping plutôt que griller 5h au soleil sur le bitume comme des saucisses en vacances sur un barbecue !! 🤣 Le temps de reculer, faire demi-tour (pas simple avec notre semi-remorque sur une double voie), on est prêt à repartir dans l'autre sens quand un petit garçon arrive en courant, criant à Olivier : " Mi papa le dice a tú, qu'ils vont faire ce que le gringo a dit, mi papa le dice a tú muchas gracias 👏 !!!"

Ah c'est cool ! 😃 Sauf que maintenant nous on est à contresens sur l'autoroute... 🫨

On refait demi-tour, même si on a perdu 1h au total, on est trop heureux de pouvoir continuer notre route !

Le reste de la route se déroule sans trop de difficultés enfin difficile de rivaliser après l'histoire du train ! Encore une fois, c'est seulement arrivé à Pátzcuaro que ça se complique. D'abord le premier RV park, on devrait pouvoir y rentrer mais c'est complet... Heureusement on apprend et on s'est garé en amont donc on peut faire demi-tour assez facilement 😁. On tente notre chance au Rancho la Mesa sur les hauteurs de Pátzcuaro mais... Et oui, il y a un mais, ce ranch se mérite, on suit ou on survit (je ne sais pas trop ! 🤣) à une toute petite route de terre pleine de nids de poule, de trous, de bosses, un pont, des arbres de partout pendant un bon kilomètre. Mais une fois arrivé en haut... On est content ! On est presque seul au milieu des oies, poules, chevaux, ânes, vaches... La vue sur le lac et la isla de Janitzio est magnifique !!!

On aime beaucoup le Mexique, c'est un pays tellement beau, vivant, aux milles couleurs et saveurs qui réserve de nombreuses surprises, le plus souvent bonnes. Et pour les moins bonnes, ça nous fait travailler l'adaptabilité, la patience et aussi beaucoup la confiance.

Voyager, c'est grandir. C'est la grande aventure. Celle qui laisse des traces dans l'âme.

Marc Thiercelin

On finit cette journée pleine de surprises 😉 par un bon repas au restaurant, en accompagnement la vue envoûtante sur Pátzcuaro à la tombée du jour !! ❤