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3 jours pour découvrir la capitale andalouse, ses palais mudejar, sa cathédrale, l'Alcazar, la plaza Espana, les tapas et le flamenco !
Février 2025
3 jours
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soirée

J’arrive à Séville en toute fin de journée et je prends le bus pour rejoindre mon auberge de jeunesse en centre-ville. Elle se situe juste à côté de Las Setas, une immense structure de bois qui semble flotter au-dessus de la Plaza de la Encarnación, dans le centre historique, et que je décide d’aller admirer de nuit. Aussi appelée Metropol Parasol, la structure a été conçue par l’architecte allemand Jürgen Hermann Mayer, dans le cadre d’un projet de réhabilitation de la place, qui n’était autrefois qu’un simple parking à ciel ouvert. Le contraste entre cette architecture contemporaine audacieuse et les ruelles traditionnelles de Séville est saisissant.

À la tombée de la nuit, la structure s’illumine, projetant des teintes douces sur les promeneurs. L’atmosphère devient presque magique. Je déambule tranquillement sous ces “champignons géants”, bercée par l’animation de la ville et la douceur du climat andalou en cette première soirée.

Je m’arrête juste à côté pour profiter de mes premières tapas andalouses, accompagnées d’un verre de sangria. Au menu : patatas bravas et le fameux salmorejo, un gaspacho très consistant qui est une spécialité andalouse.

J1
matin

Comme souvent lors de mes escapades, la météo a décidé de jouer la carte de l’originalité : il pleut donc à Séville. Mais loin de me décourager, je file visiter la Casa de Pilatos, et même sous un ciel gris, le lieu dégage une élégance saisissante.

L'entrée de la Casa de Pilatos coûte 12 euros pour le rez-de-chaussée avec un audioguide en français inclus. La visite de l'étage coûte 7 euros de plus mais n'est possible qu'à travers une visite guidée uniquement en anglais ou en espagnol (personnellement je n'ai visité que le rez-de-chaussée). L'accès est gratuit tous les lundis de 15h à 19h pour les citoyens de l'UE. Les billets peuvent être achetés à l'avance sur le site : https://fundacionmedinaceli.org/

Cette demeure aristocratique, construite à la fin du XVe siècle par Pedro Enríquez de Quiñones et son épouse Catalina de Rivera, est aujourd’hui l’un des plus beaux exemples d’architecture civile à Séville. Elle appartient encore à la maison des ducs de Medinaceli, qui ont su en préserver la richesse patrimoniale au fil des siècles. Leur mécénat a permis de conserver une impressionnante collection d’œuvres d’art, de sculptures antiques et de décors en azulejos, certains parmi les plus beaux d’Espagne.

Le patio central, carré et symétrique, est bordé de colonnes finement sculptées et de stucs décoratifs typiques de l’art mudéjar. C’est une merveille de délicatesse. Je suis particulièrement impressionnée par les murs d’azulejos, ces petits carreaux de faïence colorés que l’on retrouve partout à Séville, mais rarement dans une telle variété et un tel état de conservation. Chaque recoin semble raconter une histoire, entre influences musulmanes et art espagnol classique.

Les jardins auraient sans doute révélé tout leur charme sous un rayon de soleil. Ils mêlent eux aussi les influences architecturales, entre structures gothiques, motifs mudéjars et ornements renaissance. Malgré la pluie, je m’attarde un moment dans cette oasis silencieuse.

J1
matin

Je poursuis ma découverte de la ville avec l’un de ses monuments les plus emblématiques : la Cathédrale Notre-Dame du Siège (Catedral de Santa María de la Sede). Construite au début du XVe siècle sur les vestiges de l’ancienne mosquée almohade, elle est aujourd’hui la plus grande cathédrale gothique du monde. Elle incarne à elle seule l’histoire religieuse mouvementée de Séville.

Pour visiter la Cathédrale, il est impératif de réserver sa place sur le site web avec un créneau horaire précis (et il faudra quand même faire un peu la queue à l'entrée). Il faut souvent s'y prendre plusieurs jours à l'avance surtout en haute saison. Pour avoir les tarifs les plus avantageux, il vaut mieux réserver sur le site officiel ! L'entrée avec audioguide coûte 18 euros et le billet permet aussi de visiter l’Église San Salvador.

Je commence la visite en gravissant les 35 étages de la Giralda pour admirer la cathédrale (et la ville) d'en haut. L’ascension n'est pas trop difficile car il ne s'agit pas de marches mais de rampes qui ont été conçues à l’époque almohade pour permettre au muezzin de monter à cheval jusqu’au sommet afin de faire l’appel à la prière.

L'’intérieur de la cathédrale est très marqué par une monumentalité typiquement gothique. La nef centrale, haute et imposante, est flanquée de piliers massifs et de voûtes élancées, avec leurs arcs en croisée d'ogives, qui donnent au lieu une atmosphère solennelle. La lumière y est tamisée, filtrée par de grands vitraux colorés, et l’espace semble s’étendre à l’infini. Je ne suis pas une grande fan d'architecture gothique, mais la cathédrale de Séville reste un très bel exemple du genre. L'audioguide, plutôt bien fait et disponible en français, permet de s’arrêter sur les détails architecturaux et les différentes œuvres religieuses qui ornent le lieu.

À l’extérieur en revanche, on distingue encore les éléments hérités de la mosquée, notamment dans le Patio de los Naranjos, l’ancien patio d’ablutions, aujourd’hui intégré à l’ensemble chrétien, et où les arches de la mosquée font face à la façade gothique imposante de l’église. De là, on peut également admirer la Giralda, ancien minaret de la mosquée almohade transformé en clocher après la Reconquête, et surmonté à la Renaissance d’un lanternon et d’une girouette emblématique : El Giraldillo.

J1
après-midi
J1
après-midi

Je termine cette première journée par l’incontournable Alcázar de Séville, un véritable bijou d’architecture. Le palais tel qu’on le visite aujourd’hui a été reconstruit au XIVe siècle par Pierre Ier de Castille, sur les ruines d’un ancien palais musulman édifié par les Omeyyades, puis modifié par les Almohades.

Il est emblématique de ce que l’on appelle l’art mudéjar, un style unique né dans l’Espagne médiévale. Le terme mudéjar désigne à l’origine la communauté musulmane restée sur place après la chute d’Al-Andalus et la Reconquête chrétienne. Ces populations, qui conservent d’abord certains droits — dont la liberté de culte — continuent à vivre, à travailler, et surtout à transmettre leur savoir-faire artistique. Beaucoup d’entre eux sont artisans, architectes ou maîtres d’œuvre, et les souverains chrétiens font souvent appel à leurs talents pour bâtir des églises, des palais ou des bâtiments civils.

C’est ainsi que naît le style mudéjar, dans lequel on retrouve les éléments typiques de l’art islamique — azulejos colorés, sculptures fines sur plâtre ou stuc, patios autour de bassins, plafonds à caissons, etc. — peu à peu associés à des éléments gothiques, puis renaissance. Ce mélange donne à l’Alcázar une richesse visuelle inouïe.

Là encore, la réservation, à l'avance, sur le site web, est presque incontournable. L'entrée est à 15,5€. Un audioguide en français est disponible en scannant un QR code depuis votre téléphone mobile. L'entrée est possible entre 15min avant et 30 min après l'horaire indiqué sur le billet.

Marqueteries délicates, stucs ciselés, fontaines et jardins luxuriants... La visite est une plongée dans l’harmonie des styles et des cultures. Impossible de ne pas évoquer le Patio de las Doncellas, sans doute le plus emblématique du palais, avec son long miroir d’eau central, ses galeries délicatement sculptées et ses colonnes élancées. Le Salón de Embajadores, salle de réception royale, impressionne également par son dôme en bois doré d’une richesse presque hypnotique.

Et pour les fans de séries, un petit fun fact : l’Alcázar a servi de lieu de tournage pour Game of Thrones ! Il représente les jardins de Dorne, et c’est encore plus magique de se promener dans ce décor en sachant que certaines scènes ont été tournées exactement là.

J2
matin

Le soleil est enfin de retour, et c’est le moment idéal pour aller flâner dans un lieu que je voulais absolument découvrir : le Palacio de Las Dueñas, l’élégante résidence sévillane de la famille d’Albe. J’y suis dès l’ouverture, et j’ai la chance de profiter des lieux dans une belle lumière du matin, avec encore peu de visiteurs.

Ce palais, encore habité jusqu’à récemment, est un bel exemple d’architecture aristocratique andalouse, mêlant les styles mudéjar et renaissance. Construit au XVe siècle, il doit son nom à un ancien couvent proche (Las Dueñas signifie "les dames nobles"). La demeure appartient depuis des siècles à l’une des familles les plus puissantes d’Espagne, les ducs d’Albe, dont la lignée est liée à toute l’histoire du pays.

La visite est un vrai plaisir : on déambule de patio en patio, entre arches finement ciselées, faïences colorées, meubles anciens, et objets personnels ayant appartenu à la duchesse Cayetana de Alba, figure haute en couleur de la noblesse espagnole, décédée en 2014. Le lieu conserve une atmosphère intime, presque vivante. Les jardins fleuris, baignés de soleil, ajoutent à la sérénité de l’ensemble. Palmiers, citronniers, fontaines et recoins ombragés donnent envie de s’attarder et de rêvasser un peu. Il faut compter une bonne heure de visite pour avoir le temps de flâner un peu.

J2
après-midi
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après-midi

Je poursuis la journée avec un passage obligé pour toute visite de Séville : la sublime Plaza de España. Conçue pour l’Exposition ibéro-américaine de 1929, elle devait célébrer les liens entre l’Espagne et ses anciennes colonies. Le résultat est grandiose : une place en demi-cercle monumentale, bordée d’un palais aux allures de décor de théâtre, mêlant styles Renaissance, mudéjar et Art déco.

L’architecte Aníbal González, chargé du projet, voulait symboliser l’unité de l’Espagne à travers une architecture à la fois traditionnelle et moderne. Tout autour de la place, un canal en arc de cercle est enjambé par de petits ponts joliment décorés d'azulejos multicolores, et en son centre, une grande fontaine donne à l’ensemble un charme presque féérique. Les bancs ornés eux aussi de céramiques représentent les provinces espagnoles, chacune avec ses symboles, ses armoiries et parfois des scènes historiques — un vrai tour d’Espagne en mosaïque.

La place est très belle sous le soleil andalou et j'y suis revenue en fin de journée pour prendre des photos avec une lumière différente… c'est une vraie carte postale. Touristes comme Sévillans profitent du beau temps pour faire un tour de barque sur le canal circulaire.

Et la Plaza de España est également un décor de cinéma puisqu'elle apparaît dans Star Wars – Épisode II : L’Attaque des clones, où elle représente la planète Naboo. On peut y voir les personnages de la saga déambuler entre les colonnes et les ponts.

J2
après-midi
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après-midi

Juste à côté de la Plaza de España s’étend le Parque María Luisa, un vaste espace vert dans lequel je poursuis ma promenade, sous le soleil. C’est l’un des plus grands et des plus agréables parcs de Séville, parfait pour souffler un peu après la foule de la place.

Offert à la ville par l'infante María Luisa de Bourbon au XIXe siècle, ce parc a été redessiné pour l’Exposition de 1929. Il mêle jardins andalous, fontaines, bassins, palmiers, allées bordées d’orangers et zones plus sauvages où la végétation reprend un peu ses droits. On y croise des cygnes, des canards, parfois même des paons, et l’ambiance y est paisible malgré l’animation des alentours.

Je me laisse porter par les allées ombragées, entre quelques bancs en azulejos et les bruits d’eau qui s’écoulent des fontaines. L’endroit est à la fois élégant et reposant, parfait pour savourer cette après-midi sévillane ensoleillée.

J2
soirée

Après une longue après-midi de balade, je profite de la soirée pour vivre une expérience incontournable en Andalousie : assister à un véritable spectacle de flamenco. Les lieux qui en proposent sont très nombreux à Séville, du plus touristique au plus confidentiel, et il y en a pour tous les budgets.

Je choisis d’aller au centre culturel Casa de la Guitarra, un lieu assez intimiste situé dans le quartier de Santa Cruz. L’ambiance y est simple, sans artifices, ce qui met toute l’attention sur les artistes et l’authenticité du spectacle.

La représentation commence par un solo de guitare puis vient le chant flamenco, et enfin une danseuse entre en scène : ses gestes sont puissants, précis, son regard habité. Elle semble vivre chaque émotion du flamenco, entre fierté, douleur et passion. Le lieu est petit et l’acoustique n'est pas aussi bonne que dans les tablao dédié au flamenco mais c'est un spectacle sans fioriture qui permet d'appréhender l’essence de cet art, profondément enraciné dans l’histoire et l’âme andalouse.

J3
matin

Je commence la journée en douceur avec la visite du Palais de la Comtesse de Lebrija, situé à quelques centaines de mètres seulement de mon auberge. Ce petit palais discret, niché dans une rue tranquille, cache en réalité un véritable trésor archéologique.

La comtesse Regla Manjón Mergelina, passionnée d’histoire et d’archéologie, fit restaurer cette maison au début du XXe siècle dans le but d’y exposer une partie de sa collection privée. On découvre ainsi, dès l’entrée, un somptueux sol en mosaïques romaines, provenant pour la plupart du site d’Itálica, une ancienne cité romaine située à une dizaine de kilomètres de Séville.

Les mosaïques, remarquablement bien conservées, sont intégrées dans l’architecture même du palais, notamment dans le patio principal, ce qui donne à l’ensemble un charme unique.

Outre les sols, le palais abrite également des objets antiques, des azulejos, des meubles d’époque et des touches décoratives de styles variés (mudéjar, Renaissance, baroque). Le premier étage, accessible en visite guidée à heure fixe (uniquement en espagnol ou en anglais), montre la partie résidentielle, avec ses salons meublés et ornés de portraits, tapisseries et bibliothèques. Il est malheureusement interdit d'y prendre des photos.

C'est un lieu plus intime que les grands monuments de la ville, mais qui vaut vraiment le détour si l’on a un peu de temps et qu'on aime les lieux un peu hors des sentiers battus.

J3
après-midi
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Pour clore mon séjour à Séville, je choisis de visiter le Musée du Flamenco, un lieu bien pensé qui permet de mieux comprendre les origines et la richesse de cet art emblématique de l’Andalousie. Le flamenco, souvent associé aux communautés gitanes, est en réalité le fruit d’un long métissage culturel : influences arabes, juives, chrétiennes et gitanes se sont croisées au fil des siècles pour donner naissance à cet art profond, mêlant musique, chant et danse, qui traduit des émotions variées et toujours intenses.

Le musée, fondé par la danseuse Cristina Hoyos, propose une scénographie interactive et immersive : des vidéos, des costumes, des extraits musicaux, des témoignages d’artistes… On y découvre les différents "palos" (styles de flamenco), les expressions corporelles typiques, les instruments et les évolutions de cet art au fil du temps. À l’étage supérieur, on découvre une exposition d’œuvres contemporaines inspirées par le flamenco : peintures, affiches, photographies. L’ensemble donne à voir non seulement l’histoire du flamenco, mais aussi son influence dans la culture populaire et l’imaginaire collectif.

J3
après-midi
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après-midi

Avant de repartir pour l’aéroport direction Bordeaux, j’ai encore un peu de temps, juste assez pour une dernière visite. Je choisis de découvrir l’église San Salvador, dont l’entrée est incluse avec le billet de la Cathédrale. Située en plein centre, l’église est un bel exemple d’art baroque andalou — très chargé, très doré… il faut aimer le style, mais l’ensemble reste impressionnant par son ampleur et sa richesse décorative. Derrière cette façade monumentale se cache une histoire complexe, qui retrace à elle seule une grande partie du passé religieux de la ville.

Un petit musée souterrain, aménagé dans les fondations, permet de découvrir cette superposition de cultes. Le site fut d’abord un temple romain, puis une église wisigothe, avant d’être transformé en mosquée au IXe siècle — la mosquée Ibn Adabbas, considérée comme la première grande mosquée de Séville. Après la Reconquista, le lieu redevient une église chrétienne, avant d’être totalement reconstruit au XVIIe siècle dans un style baroque, et expurgé de tous les éléments islamiques encore visibles.

Une visite rapide, mais intéressante, qui clôt joliment ces quelques jours à Séville — une ville où les couches d’histoire, de cultures et d’architectures s’entremêlent.

Mes coups de cœur : Impossible de ne pas mentionner l’Alcázar de Séville, un véritable bijou architectural mêlant art mudéjar et jardins luxuriants. Le Palacio de las Dueñas, plus calme et intime, offre une belle plongée dans la noblesse andalouse, entre patios fleuris et collections personnelles. La Plaza de España impressionne par sa grandeur, son architecture unique et son atmosphère vivante, tandis que le Musée du Flamenco, bien conçu et immersif, permet de mieux comprendre l’âme andalouse à travers cet art profondément enraciné dans l’histoire locale.

Quand et combien de temps partir : Le printemps (avril-mai) et l’automne (septembre-octobre) sont les meilleures périodes pour visiter Séville : il fait encore très beau, sans la chaleur accablante de l’été, et l’ambiance y est plus détendue. En 3 ou 4 jours, on peut avoir une belle première approche de la ville, en prenant le temps de visiter les principaux sites et de flâner dans la ville.

Budget : Séville reste une destination assez abordable, notamment pour les visites. Il faut compter : 14,50€ pour l’entrée à l’Alcázar (réservation en ligne conseillée), 18€ pour la Cathédrale avec audioguide + accès à l’église San Salvador, 12€ pour le Palais de las Dueñas, 10€ environ pour le Musée du Flamenco. Certains lieux (comme l’Alcázar ou la Cathédrale) proposent des entrées gratuites le lundi, à réserver à l’avance. Les spectacles de flamenco varient entre 15 et 40€ selon le lieu, la durée et le niveau de confort. Pour les repas, on peut très bien manger pour 10-15€ avec des tapas dans des bars locaux. Compter plus dans les restaurants plus touristiques.

Hébergements : L’offre est variée et adaptée à tous les budgets. En auberge de jeunesse moderne et bien placée, il faut compter entre 25 et 45€ la nuit en dortoir, selon la saison. Pour une chambre double dans un petit hôtel ou hostal, les prix varient entre 60 et 120€, avec des hausses le week-end ou en haute saison (notamment pendant la Semaine Sainte ou la Feria de Abril).

Transports : Le centre de Séville se parcourt très facilement à pied, et c’est d’ailleurs la meilleure façon de découvrir la ville. Pour les trajets un peu plus longs, il existe un réseau de bus et de tram pratique. L’aéroport est accessible en bus (ligne EA) en environ 35 minutes pour 4€. Il n'est vraiment pas nécessaire d'acheter une carte de transport si vous logez dans le centre ou à proximité.