Roadtrip en famille en slovénie en passant par la Bavière avec petit séjour à Venise
Août 2021
20 jours
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3
août

Avec donc un an de retard en raison du Covid, nous voici partis pour notre roadtrip Bavière-Slovénie dont l'étape bavaroise a été raccourcie pour laisser plus de temps à un séjour à Venise au retour.

Huit heures de route depuis Reims et nous arrivons à Fussen, Bavière.Le temps est gris, froid, pluvieux. L’Allemagne n’est pas mieux gâtée côté météo que la France en ce début du mois d’août. Nous nous installons à notre Hôtel une chambre familiale sympathique. Petite promenade en parapluie dans la ville qui doit être jolie quand il y a du soleil…

Nous trouvons difficilement un restau ouvert où nous commandons nos premières bières (immenses, on n’avait pas prévu le gabarit allemand) et des plats assez banals de viandes et frites. Pas top, mais le choix est maigre et on a hâte d’aller se coucher.

Le menu est en allemand uniquement. Aucun de nous ne parle la langue. La serveuse ne parle pas anglais. Pfff, un peu rude comme arrivée. On essaie de positiver malgré la fatigue et notre inquiétude face à la météo incertaine des jours à venir.Demain, les vacances commencent. Pourvu que le temps s’améliore !

4
août

Initialement, dans le projet 2020, nous devions passer trois nuits en Bavière avant de rejoindre Bled en Slovénie.Lorsque nous avons annulé la Bavière afin de ne pas multiplier les tests PCR nous avons avancé d’une journée notre arrivée à Bled. Mais du coup, lorsque nous avons décidé de remettre la Bavière au programme, nous n’avons réservé que deux nuits au lieu de trois et nous avons allégé le programme.

Nous voulions tout d’abord visiter le château de Neuschwanstein et le lac de Konigssee.

Pour avoir le temps de profiter du petit déjeuner et ne pas stresser pour être à l’heure, j’ai réservé une visite en fin de matinée.

Nous quittons l’hôtel et en moins de 15 minutes nous arrivons à SCHWANGAU où se trouvent le château de Neuschwanstein et le Château de Hohenschwangau, pratiquement face à face.

Le parking commence à se remplir mais il n’y a pas encore trop de monde dans les rues.

Le château est en hauteur. Il est accessible soit à pied, par une montée d’environ 40 minutes, soit en navette bus, soit enfin en calèche.

Le temps est gris et brumeux et même un peu pluvieux. Nous avons mis jean et pulls et avons emporté les K-way au cas où…Nous décidons de faire la montée à pied, pour digérer et parce que le chemin est sympathique, mais en marchant assez vite car l’heure tourne.


Nous arrivons 10 minutes à l’avance à l’entrée du château.

Il s’agit d’un portique avec un grand écran annonçant les heures et numéros de groupe : lorsque notre groupe est annoncé, nous n’avons que quelques minutes pour franchir le portique avec le code-barres des billets.Il y a un groupe de 10 personnes toutes les 10 minutes environ. En cas de retard, pas de visite !

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Le château de Neuschwanstein se dresse sur un éperon rocheux haut de 200 mètres près de Füssen.

Le roi Louis II de Bavière l'a fait construire au 19ème siècle. Les travaux ont débuté en 1869 et furent suspendus après son décès en 1886. C'est le château le plus célèbre d'Allemagne, visité chaque année par plus d'un million de touristes. Il devait être pour Louis II un lieu de refuge, dans lequel il voulait se plonger dans un monde onirique, inspiré des légendes du moyen-âge, et mis en scène dans les opéras de Wagner : notamment Arthur et les Chevaliers de la table Ronde, Lohengrin et Tristan et Yseult.


Nous visitons la splendide salle du trône, de style byzantin, la chambre gothique de Louis II de Bavière, la grotte artificielle intérieure du château, la salle de bal qui ressemble à une mini galerie des glaces.

Les photos intérieures sont malheureusement interdites. Je vous mets cependant quelques photos trouvées sur le site internet du château.

le bureau et la chambre du roi
La grotte artificielle 
 La salle du trône
 La salle des chanteurs


De la terrasse, vue superbe sur le château voisin de Hohenschwangau et le pont Marien Brücke, fermé pour travaux. C’est dommage car il s’agit du célèbre pont au-dessus d’une chute d’où l’on peut avoir un superbe point de vue sur le château de Neuschwanstein.


La balade du retour est plus facile mais il y a beaucoup plus de monde qu’à l'aller aux alentours du château. C’est vraiment la foule !J’avais prévu plusieurs options pour le reste de la journée.

Les gorges de Winbacklamm ne paraissent pas envisageables compte tenu de la météo qui ne s’arrange pas (on a vraiment du enfiler les K-ways en sortant).

J’avais proposé de déjeuner à Oberammergau mais en passant, nous faisons un crochet vers la magnifique église de Wies qui se trouve sur la route à moins de 30 minutes du château.

L’Eglise de Wies, de style rococo, date du XVIIIème siècle, avec alcôves, plafonds en trompe l’œil et forte symbolique, on y retrouve notamment le cygne de SCHWANGAU.


Après cette courte visite, nous reprenons la route vers Oberammergau.

Enserré dans les contreforts boisés des Alpes, ce village d'artisans accueille une représentation du Mystère de la Passion une fois tous les dix ans (les dernières devaient avoir lieu en 2020 et ont été reportées). Les rôles sont tenus par un millier d'acteurs amateurs et le spectacle dure une journée entière.

Pourquoi cette tradition ? En 1633 s'était déclarée une épidémie de peste qui miraculeusement a tourné court, suite au vœu formulé par les habitants de jouer la Passion, pendant des siècles, en remerciement.

Le village offre de jolies maisons peintes, avec beaucoup de scènes bibliques, une multitude de boutiques de statuettes religieuses et de crèches mais également de décorations de Noel magnifiques.


La pluie redouble et nous allons nous réfugier dans une auberge bavaroise typique où nous dégustons des plats typiques, copieux et fort bons (c’est la seule fois où l’on mangera bien en Allemagne !)

Le service est très lent et l’après midi est déjà bien avancé quand nous reprenons la route.

Nous arrivons à notre hôtel près du lac de Konigssee en début de soirée.La chambre est très grande, avec un grand lit double et deux lits simples et un grand balcon (mais vu le temps nous n’y allons pas !)Vu l’heure tardive, nous filons au restaurant voisin de l’hôtel qui finit apparemment son service (il n’est même pas 9h !)

.Un orchestre en costume traditionnel bavarois vient de terminer sa représentation et boit des bières d’un litre à une table voisine. Le choix est limité : essentiellement burgers, viandes pannées ou truite.

On fera avec. A 22h30, tout le monde est couché

.La grande question est : que fait-on demain ?

La pluie annoncée compromet sérieusement la croisière et randonnée prévue au lac de Konigssee.


hôtel : Alpenhotel Brennerbascht à Bischosfwiesen

210 € pour 4 petits déjeuners compris.

Grande chambre confortable et lumineuse. Très bon rapport qualité prix pour la région.

5
août

La journée d'aujourd'hui devait être consacrée à la découverte du lac de Konigssee.

Hier soir, nous nous doutions que nos projets allaient tomber à l’eau.

La visite comprenait une grande balade en bateau, puis une balade vers une cascade et pique-nique.

Pour avoir la vue sur les montagnes autour du lac, il faut un temps dégagé.

Or, il pleut, il y a du brouillard. C'est foutu.

Plan B ?

Je ressors le roadbook et j’avais noté les belles cascades de Golling à environ 30 minutes, sur la route vers la Slovénie. C’est bon, on y va.

Equipés de chaussures de rando et K-ways, on se lance vers la promenade qui dure environ une heure vers de magnifiques cascades.

On fait très attention sut les ponts et les passerelles en bois qui sont trempés avec la pluie.

Vu le temps, je ne sors pas l’appareil photo mais juste une photo rapide avec le téléphone.


Nous sommes finalement contents de cette visite.

En repartant, nous achetons la vignette autrichienne puis la vignette slovène dans une station essence pour l’autoroute. Nous reprenons la route vers l’Autriche puis la Slovénie et nous nous arrêtons déjeuner dans une station d’autoroute en Autriche. Il n’y a pas grand-chose et on a froid : ce sera soupe de Goulash. On s’est régalés !

Peu après nous arrivons en Slovénie. Notre première étape est le lac de Bled.

Nous avons loué un airBNB chez Judita, dans un petit village à côté de Bled, à moins de 10 minutes en voiture, dans une zone entourée de fermes.

La maison de type chalet est très grande. Nous avons accès au jardin avec salon de jardin et cuisine d’été couverte avec barbecue, frigo, jeux… Au fond coule un ruisseau et de l’autre côté des chevaux se promènent.

C’est joli, paisible et très confortable. Nous nous y plairons beaucoup pendant ces 4 nuits.

A peine installés, nous partons faire les courses de ravitaillements et un tour en voiture du lac pendant que les enfants profitent du Wifi à la maison. Le beau temps est revenu, il fait environ 25°C.

Là, ça sent enfin les vacances.

6
août

Ce matin, nous nous réveillons avec la sensation que les vacances vont vraiment commencer.

La grisaille et le froid que nous avions avant de partir et que nous avions gardés avec nous en Bavière se sont dissipés et le soleil est au rendez-vous en Slovénie, même s’il fait encore un peu frais lorsque nous prenons notre petit déjeuner sur la terrasse.

Initialement, nous avions prévu d’aller dès ce matin assez tôt aux gorges de Vintgar pour éviter la foule mais y être pour 9 h semble impossible. Nous n’avons pas du tout envie de nous presser ce matin et je ne suis pas sure qu’il y ait vraiment foule en Slovénie cet été. Finalement, nous décidons d’inverser le programme et d’aller au lac ce matin et aux gorges en fin d’après-midi. Cela s’avèrera un très bon choix.


Si vous voulez voyager en Slovénie, inutile de vous encombrer d’un guide de voyage. Tous ceux que j’ai pu voir ne sont pas très intéressants et très insuffisants pour organiser son voyage.

Un réflexe à avoir : le site Slovénie Secrète.

Ce site internet a été créé par un journalisme français installé en Slovénie depuis plusieurs années. Il y donne des conseils de visites par régions, des adresses de location et de restaurants, des tas de conseils pratiques très utiles.

Je recommande vivement de consulter ce site en long, en large et en travers avant de partir en Slovénie. Merci donc à Slovénie Secrète pour ces nombreux conseils.




Le lac de Bled n’est pas très grand et une route en parcourt le tour mais il est difficile de s’y garer et les parkings payants incontournables sont vite pleins en été. Nous nous garons près de la gare, à l’opposé du centre de Bled où se trouvent restaurants, hôtels et boutiques, mais plus près des célèbres points de vue Ojstrica et Mala Osjonica pour admirer le lac et son île centrale avec sa jolie église.

Nous arrivons assez vite près du camping de Bled et un chemin piéton longe ensuite le lac où se trouvent des restaurants, des locations de bateau, une petite plage de galets au bord de la pelouse. Il n’y a pas encore grand monde mais des enfants se baignent joyeusement près des familles de petits canards.


De jolis bateaux en bois peints, les Pletna, attendent les touristes mais nous préférons les photographier de loin.

Nous trouvons rapidement l’accès vers la montée de Ojstrica. Nos chaussures de rando sont fort utiles. Cela grimpe bien et la pluie des jours précédents rend la montée un peu boueuse. En une trentaine de minutes nous arrivons au premier point de vue Ojstrica. Il faut aller grimper raide en s’aidant d’une corde pour les derniers mètres. Certains sont en tongs, les inconscients !

Le banc si célèbre est évidemment occupé et alors que toutes les personnes présentes souhaitent faire la photo du banc vide avec l’ile au fond, mais le banc est systématiquement occupé de sorte que seule une extrémité reste libre...


C’est tellement beau que nous décidons de ne pas monter au point suivant, qui est plus haut, mais d’où nous aurions une moins bonne vue de l’île.

Nous redescendons prudemment, bien contents de cette petite balade.

Nous allons nous installer dans l’herbe au bord du lac et nous allons nous baigner. L’eau est plutôt bonne ! C’est bien agréable.

Nous passons une bonne heure au bord de l’eau avant de reprendre la balade du bord du lac.

Beaucoup de gens se promènent en barque ou en paddle. Je ne sais pas en faire, c’est bien dommage car cela m’aurait plu.


Faute de barque libre, nous renonçons à aller visiter l’île en face.

Il existe plusieurs légendes ou anecdotes au sujet de cette église.

la légende de la cloche des vœux :


La « cloche des vœux » a été coulée en 1534 par Franziskus Patavinus à Padoue, en Italie. Selon la légende, une jeune veuve éplorée vivait autrefois au château de Bled. Son mari avait été assassiné par des brigands qui avaient jeté son corps dans le lac. Folle de chagrin, elle avait réuni tout l’argent et l’or qu’elle possédait afin de faire fondre une cloche pour la chapelle de l’île. Mais cette cloche ne parvint jamais jusqu’à l’île. Pendant son transport, une tempête éclata. La cloche coula au fond du lac avec la barque et ses occupants. On dit qu’aujourd’hui encore, pendant les nuits claires, on peut l’entendre sonner depuis les profondeurs. Après cet accident malheureux, la veuve désespérée vendit tous ses biens et se retira dans un monastère à Rome. Après sa mort, le pape apprit son infortune. Il fit donc fondre à sa mémoire une nouvelle cloche qu’il envoya sur l’île de Bled. Tous ceux qui font sonner cette cloche en formulant leurs vœux à la charitable « dame du lac» voient leurs vœux s’exaucer.

les escaliers de l’église :

Il y a un escalier de 99 marches pour accéder au haut de l’île. Si vous souhaitez vous marier dans l’église il faudra que le futur marié porte sa fiancée tout au long de ces 99 marches. Bon courage !




Il est près de 13 h quand nous retournons déjeuner à l’appartement et se reposer ensuite un peu avant notre excursion de l’après-midi.

Nous sommes absolument ravis de cette première matinée.

Après le déjeuner et un peu de repos, nous repartons en milieu d’après midi pour les gorges de Vintgar qui se trouvent à moins de 15 minutes de la location en contournant la ville de Bled.

Quand nous arrivons, le parking (payant, comme partout en Slovénie) semble plein mais nous voyons pas mal de gens partir et d’autres semblent prendre un verre au bar à côté.

Pas de queue à l’achat des billets. On nous propose un billet famille d’environ 30 €.

Devant nous un jeune couple de français et une famille mais finalement il n’y a pas tant de monde au début de la promenade.

Après avoir suivi un chemin le long de la rivière, on s’engage progressivement sur des passerelles qui longent et traversent la rivière d’un très beau bleu-vert, au fond des gorges.


Le parcours fait une boucle donc on ne croise personne en sens contraire et les visiteurs sont assez éloignés les uns des autres pour pouvoir avoir des photos dégagées.


C’est bien agréable et par fortes chaleurs, cela doit être fort plaisant.



Le parcours dans les gorges dure environ une trentaine de minutes et au bout des gorges, deux options sont proposées.

Le retour plus rapide par le chemin escarpé qui grimpe, ou le chemin plus long mais plus facile par la forêt puis les prairies dans les collines au-dessus de Bled.

Nous choisissons l’option 2. Il faut 45 bonnes minutes pour regagner le parking par ce chemin sympa, très fleuri, où l’on croise vaches et chèvres. Très champêtre !


Le parking est pratiquement vide quand nous rejoignons notre point de départ.

En repartant, nous décidons de retourner au lac de Bled, cette fois-ci côté ville, afin de prendre l’apéritif en terrasse face au lac. Nous sommes allés à la terrasse du Park Hôtel pas loin du cœur de Bled, avec une belle vue sur le lac dans les derniers rayons de soleil. Mojito pour mon mari, Hugo Spritz pour moi (je découvre cette variante du spritz, que je connaissais pas, je suis conquise !) et cocas pour les enfants avec une planche de charcuterie /fromages.

Notre première soirée slovène est bien agréable et le barbecue qui suit est donc nocturne…

7
août

Samedi matin.

Nous avions décidé de commencer nos trois jours à Bled par le lac de Bled afin d’éviter d’y aller le week-end, réputé très embouteillé. Effectivement, en partant nous croisons dans le sens d’entrée vers Bled une longue file de voitures et caravanes !

La route vers le lac de Bohinj n’est pas longue, environ 30 minutes mais un peu sinueuse, bien que de bonne qualité.

Comme prévu au roadbook, nous nous garons au parking relais de Ribcev Laz, en face du Kristal Hôtel. Il est possible de prendre une navette vers le centre mais la prochaine navette est annoncée dans 40 minutes. On décide de prendre la voiture pour se rapprocher. Les parkings proches ont pleins mais cela permet de se rendre compte que le lac n’est qu’à 10/15 minutes à pied du parking relais. Du coup, on y retourne… Bref : garez-vous au parking relais avec un forfait journalier bien moins cher que les parkings à l’heure du centre et marchez un peu...

Nous faisons quelques courses à la superette et sur les conseils Slovénie Secrète, poursuivons à pied le chemin vers le nord du lac, après l’église, le long des « plages » sur le bord du lac.

Entre étendues d’herbe ou mélanges galets</sable, il est facile de se trouver une petite place. Après le pique-nique, je suis la seule à oser me baigner car l’eau est bien plus fraiche qu’à Bled. Je ne reste d’ailleurs pas longtemps.


Nous revenons ensuite vers le village et je visite la petite église joliment peinte.

Les garçons ont la flemme de pagayer mais Louise et moi décidons de louer une barque. Nous voici parties pour une heure de navigation sur le lac. C’est très joli avec ses allures de Fjord.


Les garçons nous attendent sur un banc, pas trop loin, ils n’ont même pas eu le courage d’aller boire un verre dans le village, ce que nous décidons de faire aussitôt : ramer, ça donne soif !

Petite bière locale :

Le temps étant nuageux, nous décidons de rentrer à Bled.

Comme il n’est pas tard, nous laissons les enfants à la maison pour aller au village voisin de Radovljica.

Ce charmant village médiéval nous rappelle, à taille très réduite bien sûr, la grande rue de Dubrovnik avec quelques belles maisons Renaissance. Nous nous dirigeons vers le musée de l’Abeille et du Miel, mais malheureusement, il va fermer, il est 18h.

Après une courte visite de l’église,

nous découvrons la Maison Sivec, la pus veille maison de la ville, datant du XVIIème siècle et sa « cuisine noire » : une pièce sans fenêtre et sans cheminée où la cuisine se faisait, et donc les murs sont recouverts de suie. La guide (nous sommes seuls) nous explique bien gentiment les modes de vie de l’époque, et nous emmène également à l’étage dans le petit musée d’illustrations pour livres pour enfants qui regroupent des œuvres du monde entier. C’est très beau. Certains dessins rappellent le dessin animé Azur et Asmar.

Contents de cette petite excursion à deux, nous rejoignons les enfants pour une nouvelle soirée barbecue…

8
août

Nous avions laissé cette journée du dimanche libre pour éventuellement programmer du canyoning mais les filles ne sont pas décidées (Louise ne veut pas et moi je préfèrerais du rafting la semaine prochaine sur la Soca), Gabriel est partant mais si tout le monde le fait et François hésite car la météo est mitigée et cela donne moyennement envie de se jeter dans l’eau froide.

Du coup, cela nous laisse une journée sans programme défini et la météo s’annonce très capricieuse. Le temps est déjà fort couvert ce matin et cela tonne au loin. Pas de plan lacs/baignades à prévoir. Nous décidons de suivre les conseils de Judita et de nous rendre tout d’abord à la belle cascade de Peričnic, située à 45 minutes de Bled en direction de Kranjska Gora.

Il y a pas mal de monde quand nous arrivons car cette cascade est populaire et c’est dimanche (pas tant de touristes finalement). Nous enfilons K-ways et chaussures de rando car le terrain est très glissant et il commence à tomber quelques gouttes. De toute façon, on est mouillés en s’approchant de la cascade, laquelle est déjà visible du parking.


La promenade est très courte et la cascade jolie malgré le temps gris.

La particularité : le chemin permet de passer derrière la cascade.

Quelques photos et nous repartons pour la station de ski de Kranjska Gora que nous ne visiterons finalement pas.

Nous arrivons à l’heure du déjeuner quand il se met à pleuvoir fortement. C’est rapidement un déluge et nous profitons d’un long et délicieux repas slovène pour attendre que la pluie se calme en regardant les télésièges vides.


En début d’après, nous nous rendons un peu plus loin voir les tremplins de sauts à ski, dans la brume avec la triste météo du jour.

Nous poursuivons vers le col de Vršič qui relie Kranjska Gora à la ville touristique de Bovec, de l’autre côté du Triglav. La route serpente avec des virages parfois très secs, je ne suis pas fan.

Nous nous arrêtons à la chapelle russe, construite en hommage aux soldats russes morts pendant la première guerre mondiale dans la région :

Pourquoi un mémorial aux soldats russes ici ? réponse trouvée sur un site orthodoxe :

<< Situées à cheval sur la Slovénie, l'Italie et l'Autriche, les Alpes Juliennes appartenaient à l'empire austro-hongrois avant la première guerre et constituaient un obstacle difficile à franchir. Aussi l’armée autrichienne avait-elle décidé de construire une route stratégique traversant la montagne par le col de Vršič. Quand la guerre éclata, l'armée eut recours aux nombreux soldats russes faits prisonniers lors des malheureuses offensives de 1914-15 pour intensifier les travaux à partir de l'automne 1915. Une avalanche meurtrière s'abattit le 12 mars 1916, ensevelissant de nombreux prisonniers et gardiens (on parle de 170 à 300 Russes et 10 à 80 soldats autrichiens tués) et, durant les deux années d’existence du camp de travail (1915-17), de nombreux soldats russes moururent encore de maladie et d'épuisement.

En mémoire de leurs camarades défunts, les prisonniers russes élevèrent près de leurs baraquements une petite chapelle en bois qui fut consacrée en novembre 1916. La route fut reconstruite dans les années 1920, les restes des prisonniers qui avaient été inhumés le long de la voie furent transportés dans une fosse commune près de la chapelle et un petit monument pyramidal portant l’inscription «Aux Fils de la Russie » fut élevé au-dessus de cette tombe. >>

Cette petite chapelle constitue une étape connue du Col de Vršič.

Nous ne poursuivons pas plus loin vers les sources de la Soca compte tenu du temps maussade rendant cette route de montagne assez pénible. Demi-tour vers Bled où… il fait beau quand nous arrivons ! apparemment, il n’a pas plu à Bled aujourd’hui.

Nous quittons la maison demain. Du coup un peu de lessive, rangement, nettoyage et chaise longue dans le jardin.

Demain, on va voir les vaches.

9
août

Aujourd’hui, j’ai mis au programme une des activités souvent notées au TOP 10 des choses à voir en Slovénie et donc un incontournable dans l’ouest de la Slovénie : VELIKA PLANINA.

Il s’agit d’un plateau dans les alpages au nord Est de LJUBLJANA (et donc SUD EST de BLED), facilement accessibles des deux villes, et une étape intéressante dans notre parcours entre BLED et LJUBLJANA (qui sont très proches en fait).

Ces beaux alpages sont accessibles soient en télécabine, puis télésiège (17 € par personne AR ou 40 € par famille avec enfants de moins de 14 ans). Soit par la route mais en montant par l’autre côté de l’alpage et non au point de départ des télécabines, attention de ne pas se tromper.

Ce sera par la route ! Grâce aux conseils du site " Slovénie-Secrète", nous avons trouvé très facilement et la montée n’est pas compliquée. Cela ne nous aura couté que 7 € de parking.

VELIKA PLANINA est un village d’alpage traditionnel, dont les origines remontent au XVII -ème siècle de mémoire. Les chalets sont construits comme à l’origine. Le village a été entièrement détruit pas les allemands pendant la seconde guerre mondiale à l’exception du chalet qui sert de musée. Le village a été reconstruit dans le même style (mais avec panneaux solaires !).

Outre la balade dans les alpages et le village, il y a donc un musée et des petites grottes (que nous n’avons pas visités). Il est possible d’y manger des plats traditionnels (selon l’heure d’arrivée comme nous le verrons) mais attention, pas d’eau potable sur place, pensez à amener vos gourdes. Il est également possible d’y dormir, certains chalets peuvent être loués ou font chambre d’hôtes.

Rien de tel pour une déconnection totale. Calme, nature et air pur. Après un an et demi à porter le masque, à se désinfecter sans cesse, à se tenir à distance des autres… nous avons trouvé fantastique cette sensation de nature et de liberté.

Du parking, nous grimpons un peu pour rejoindre le tracé de la rando. Déjà nous apercevons un bel écureuil…


… et des fourmilières géantes, il y en a partout !


Nous avançons vers un premier village, avant de continuer vers Velika Planina.


Il y a plusieurs parcours possibles, notamment une longue boucle de 3 heures. Pas de souci, les vaches sont craintives et s’éloignent dès que nous nous approchons trop près.

Je pense que nous avons mis 1h30 au moins pour arriver à l’église Notre Dame des Neiges.

Nous continuons vers un chalet qui fait restaurant. Il est près de 14h30 et nous n’avons pas encore mangé. A l’entrée, un panneau annonce un plat de goulash qui vous fait très envie mais malheureusement, nous arrivons trop tard, il n’y en a plus. La serveuse nous propose du Kislo Mleko (sorte de fromage blanc/lait caillé), des assiettes de fromage et du jus de pomme maison. Pas de prix affiché mais je savais que c’était habituel et bon marché. Elle nous apporte donc des grands bols d’une sorte de yahourts et une plancha de fromage. On a beaucoup aimé et nous leur avons acheté du fromage en repartant. Elle nous offre également des cuillères en bois gravées.

Je précise qu’il est également possible de visiter, en cas des alpages, les sources de la Kamniska Bistrica pour prolonger la journée mais nous ne le ferons pas puisque nous logeons ce soir à Ljubljana et il nous faut prendre possession de notre nouveau logement pour deux nuits.

La route est assez rapide vers notre appartement situé à 10/15 minutes du centre-ville de Ljubljana, dans une banlieue résidentielle très agréable. L’appartement est très propre, le quartier est calme et le supermarché est au bout de la rue, en face d’un parc. L’immeuble comprend trois appartement, accessibles par une boite à clés avec code. Un couple de français et une famille portugaise arrivent en même temps que nous ce jour-là. Installation, courses au supermarché. Demain matin, visite de la ville.

Pour ce soir, on est trop fatigués.

10
août


Ce matin, réveil tranquille et après le petit déjeuner, nous prenons la voiture en direction de Ljubljana, vers le grand parking du parc Tivoli, à moins de 15 minutes de notre logement. Nous nous garons facilement et nous nous dirigeons tranquillement à pied en une quinzaine de minutes vers le centre-ville piéton e la capitale, en passant par le parc, puis devant l’opéra de Ljubljana.

Première étape : le rooftop de NEBOTICNIK, le plus vieux gratte-ciel de Yougoslavie :

Extrait du site Slovénie Secrète :

« Neboticnik fût le premier gratte-ciel de Ljubljana. Il est aujourd’hui l’un des signes distinctifs de la capitale slovène et l’un de ses monuments incontournables. Ce gratte-ciel yougoslave mesure 70 mètres. Il a été dessiné dans les années 20 par Vladimir Šubic. La construction du gratte-ciel a commencé en 1931 et s’est terminée le 21 février 1933, jour de son ouverture au public. En 1933, ce gratte-ciel de Ljubljana était le plus haut bâtiment de Yougoslavie et l’un des plus hauts immeubles d’Europe. En 2021, ce gratte-ciel est devenu un immeuble d’habitation et de bureaux. Tout en haut de l’immeuble, vous trouverez l’un des bars les plus agréables de Ljubljana. De la terrasse, on admire toute la capitale slovène grâce à une vue à 360°. Vous apercevrez même les Alpes juliennes. La vue de ce bar est la plus intéressante que vous puissiez avoir sur Ljubljana, plus belle encore que celle du château de Ljubljana

4 choses à savoir :

- Il a été construit au même moment que l’empire state building mais celui-ci fait 373 m de haut !

- Dans le style, on compare Neboticnik à l’empire state building et au Rockfeller center.

- Il a été construit pour résister à très forts tremblements de terre en adoptant les techniques japonaises car à Ljubljana, le tremblement de terre de 1895 était encore dans toutes les mémoires

- Dans l’entrée, quand vous attendrez l’ascenseur, vous verrez 4 têtes de pénates, des divinités romaines chargées de la garde du foyer (des biens, du feu pour cuisiner et du garde-manger). »

Ce rooftop est particulièrement recommandé (et convoité) pour l’apéritif en début de soirée mais nous ne savons pas encore comment nous allons organiser notre soirée et les restaurants ne se trouvant pas dans le même coin, il est peu probable que nous puissions y aller à l’heure de l’apéro, et encore moins que nous puissions y trouver une place à cette heure là en plein mois d’août.

Tant pis pour l’apéro, le matin à l’ouverture nous sommes sûrs de trouver de la place.

Après quelques hésitations, nous trouvons l’entrée, très discrète et nous entrons dans le hall où un vieil ascenseur minuscule nous attend.

Mais surtout, je veux voir cette extraordinaire montée d’escalier en colimaçon, si photogénique.

La terrasse extérieure est pratiquement vide à cette heure matinale et nous nous contentons de jus de fruits et cafés en admirant la vue de la capitale, avec en face le château de Ljubljana.

Nous redescendons et arrivons dans le quartier commerçant où nous retrouvons les enseignes de vêtements habituelles : Zara, H&M… mais également quelques magasins de chaussures qui intéressent les enfants et la journée commence finalement par une bonne séquence Shopping.


Munis de nouvelles Nike, nous repartons vers la place centrale, la Place Preseren, du nom du plus célèbre poète slovène, né en 1800. Au centre, la grande statue du poète regarde vers une statue de sa muse, à la fenêtre d’un bâtiment voisin.

Derrière, la façade rouge de l’Eglise de l’Annonciation domine la place.

La place donne directement vers le Triple Pont, pont à trois passerelles qui enjambe la Ljubljanica, la rivière traverse le centre de la ville, que bordent agréablement terrasses et restaurants tout le long du centre piéton, ce qui donne un charme fou à cette jolie capitale.

Nous traversons le pont et poursuivons vers la gauche en direction du marché couvert jusqu’au pont des bouchers, recouvert de cadenas, un peu à la parisienne, puis le célèbre Pont des Dragons, emblèmes de la ville… qui sont finalement assez petits !

Nous revenons sur nos pas, en face du triple pont, et nous engageons dans les rues principales du vieux centre, larges et si belles. Curieusement, il n’y a pas trop de monde.

Nous avançons dans la rue Strari Tgr, avec ses façades du XIXème siècle, puis remontons (lentement) la ruelle Reber en direction du château. Il fait chaud et ça monte sec !

Nous ne visitons pas le château (dont j’ai lu qu’il n’était pas si intéressant) et nous admirons la vue de tout là-haut.

Petite pause et redescente par une autre voie, moins raide et plus ombragée, qui rejoint le départ du téléphérique près de la place du marché. Nous retournons vers le centre pour déjeuner. Les deux restaurants repérés, le Valvas d’or et le café Romeo ne sont pas libres ou ne proposent pas de plats qui conviennent aux enfants et nous nous posons finalement au restaurant voisin le Julija. Très bon déjeuner, on se régale et on s’amuse du serveur qui ressemble énormément à Bates dans Downton Abbey !


Après le déjeuner, nous continuons à longer un peu la Ljubljanica mais il fait vraiment chaud. Après une bonne glace chez Cacao, nous décidons de regagner l’appartement pour nous reposer et de ressortir le soir.

Rafraichis et reposés, nous faisons de nouveau le trajet inverse jusqu’au parc de Tivoli, la Place Preseren et le Triple Pont vers 19h30. Les terrasses sont bondées !

Finalement, nous trouvons une table au Valvas d’or repéré à midi. Là encore, un vrai régal à base de bar et de truffes notamment.

Après le repas, balade dans les rues où fleurissent des concerts. La ville est très animée le soir, c’est vraiment plaisant !

Nous repartons demain. Dommage, la ville aurait mérité deux jours entiers pour bien en profiter.

Ljubljana est petite, propre, joyeuse. Une vraie qualité de vie dans cette capitale.

11
août

Aujourd’hui, nouvelle journée de transition puisque nous quittons Ljubljana pour nous rendre dans la direction de Piran. Le trajet est cours, moins de deux heures, mais nous allons visiter en chemin le château de Predjama.

Le château de Predjama se situe à environ à 50 minutes en voiture de Ljubljana.

Il s’agit d’un château en partie troglodyte, puis qu’il est construit contre la montagne, dans une grotte : les parois de la montagne font office en partie de cloisons à l’intérieur du château et des salles du château étaient situées à l’intérieur de cette grotte.

Dès notre arrivée, nous sommes assez fascinés par cette vision étonnante.



La visite est guidée, et les audioguides sont très bien faits.

Nous apprenons que le château, construit progressivement à partir du 12ème siècle a connu son plein essor au XVème siècle. Il appartenait alors au Chevalier Erasme Predjamski, qui avait pris le parti du roi hongrois Mathias Corvin en guerre contre l’empereur autrichien Frédéric III.

Après la défaite de Mathias, Erasme, qui avait tué au combat un proche de l’empereur s’était attiré les foudres de ce dernier. Poursuivi par les troupes impériales, Erasme s’était réfugié dans son château et subit un siège pendant un an.

Les troupes impériales avaient essayé d’attaquer le château, mais en vain. Le château, au bord de la falaise avec en dessous une rivière en partie souterraine, n’était pas accessible facilement et paraissait imprenable. Elles essayèrent alors de couper les vivres des assiégés pour obtenir leur reddition.

Rien ne permettait aux autrichiens de deviner que le château, construit contre la falaise, dissimulait une grotte au fond de laquelle un chemin secret permettait à Erasme et ses troupes de sortir et de s’approvisionner en toute discrétion. C’est ainsi qu’Erasme a pu tenir le siège pendant une année.

La légende raconte qu’un serviteur d’Erasme a fini par le trahir et révéler aux autrichiens le point faible du château : les latrines situées vers l’extérieur, dans une partie de la muraille moins épaisse. Erasme serait ainsi mort sur le trône : écrasé par une énorme pierre envoyée par une catapulte sur le mur abritant les latrines !

Nous découvrons les grandes salles du château, les plus confortables pour la famille seigneuriale, mais pourtant froides et humides…

… les couloirs montrent la particularité du site où la pierre de la montagne sert de parois intérieures au château.

Une source que nous verrons ensuite existait en hauteur, au-dessus du château. Un système de canalisation creusé dans la roche permettait d’amener l’eau directement dans les pièces du château. Très ingénieux ! les chatelains avaient réussi à tirer le maximum de cette disposition particulière.

Une fois dans le château, une passerelle au-dessus du vide permettait d’entrer dans une deuxième partie du château, située dans la grotte.

Il s’agissait donc d’une protection supplémentaire puisqu’en cas d‘attaque du château, les chatelains pouvaient se réfugier dans la grotte… où se trouvaient des vivres, des cuisines, mais surtout la source et un passage vers l’extérieur.

Le fait que l’eau provienne d’une source intérieure cachée dans la grotte était un atout considérable puisqu’il n’y avait pas de risque de voir l’eau empoisonnée par des ennemis extérieurs.

la grotte et le passage vers l'extérieur 

La visite est passionnante et nous ressortons enchantés.

Mais après cette visite, aucun de nous n’a envie de visiter des grottes comme initialement prévu. Nous n’avons qu’une hâte, voir la mer !

La maison que nous avons louée ne sera pas prête avant le milieu d’après-midi.

Koper ou Izola ? nous hésitons pour notre étape de l’après-midi. Nous choisissons plutôt l’ambiance petit village que la ville et c’est en direction d’Izola que nous nous dirigeons.

Nous nous garons facilement dans un des grands parkings payants du port et après une petite balade dans les ruelles du village, nous nous dirigeons en direction de la plage. Plage : c’est-à-dire des pelouses et des bords en graviers ou bétons où de nombreuses personnes sont installées avec serviettes, chaises et parfois tentes de plage et glacières. Il y a du monde.

Il est près de 14h et nous sommes affamés. Nous nous installons sur la terrasse d’un restaurant de plage où nous dégustons salades ou burgers. Les plats sont très bons et les prix sont raisonnables. Rassasiés, nous allons également poser nos serviettes dans l’herbe. Il est vraiment chaud !

Munis de chaussures d’eau décathlon (indispensables dans ce pays car il n’y a pas ou peu de plages de sables mais plutôt de graviers, nous prenons notre premier bain de mer et l’eau est bien plus chaude qu’au lac (surtout comparé à Bohinj !). Nous passons un moment fort agréable sur la plage.

En fin d’après-midi, nous reprenons la voiture vers Portoroz où nous avons loué une maison dans les collines face aux marais salants et finalement éloignée de l’agitation des bars et parcs d’attraction de Portoroz, que nous avons fui pendant les trois jours passés sur la côte pour privilégier les villages.

La route est un peu raide et étroite mais c’est gérable. Nous avons un peu de mal à trouver la maison mais un voisin nous accompagne jusqu’à l’entrée. Les propriétaires nous accueillent bien gentiment.

La maison est super avec un grand séjour-cuisine ouverte, un salon avec TV et console de jeux (que nous n’utiliserons pas), trois chambres et une grande salle de bains mais surtout un grand jardin avec salon de jardin couvert, chaises longues, barbecue, tapis de sol pour la plage… et une vue magnifique sur les marais salants.

Nous y passerons trois jours avec plaisir.

12
août

Aujourd'hui , visite de Piran.

Ce matin, il fait très chaud, on va monter à 38 ° pendant ces deux journées et il faut se souvenir que la semaine précédente en Bavière nous avions environ 18° sous la pluie. Les organismes ne sont pas encore habitués et cela explique sans doute que la partie visite de la ville va être réduite par rapport aux prévisions du RB : en bref, on a la flemme !

Le RB prévoyait de se garer au parking ARZE sur les hauteurs de Piran, puis de descendre à pied vers les remparts pour profiter de la vue sur la ville, avant de redescendre pour visite la ville et voir peut-être un musée. Mais nous sommes partis un peut tard, et il y a du monde en août si bien que le parking convoité se trouve complet et les parkings voisins également, avec un gros bouchon en raison de caravanes bloquées. Nous sommes contraints de faire demi-tour, de remonter la colline et de redescendre par l’autre côté de la pointe vers l’autre parking public, le parking Fornace… complètement à l’opposé des remparts.

Le parking lui-même est fort rempli et nous mettons une vingtaine de minutes à trouver une place. Puis nous trouvons la navette gratuite qui nous emmène en plein centre de Piran. Pratique, mais on est bien en retard par rapport au planning. Et une fois tout en cas de la ville, plus aucun volontaire pour tout remonter à pied pour visiter les remparts et redescendre alors qu’il fait déjà si chaud. Les remparts : tant pis !

Nous profitons de la très belle place Tartini, emblématique de la ville. La place Tartini porte le nom d’un compositeur célèbre né à Piran, Guiseppe Tartini, dont la statue trône au centre de la place depuis 1896. Il faut savoir que cette place se situe là où se trouvait l’ancien port qui a été comblé en 1894 pour faire place au Tramway qui faisait alors demi-tour au milieu de la place, au niveau de la partie ovale blanche.

Autour de la place, nous admirons une belle maison vénitienne du XVème siècle,


Mais également la mairie avec le lion de Saint -Marc vénitien sur la façade.


La place fait face au port de la ville, le long duquel plusieurs musées peuvent être visités (notamment un musée de la marine, un musée de coquillages, un aquarium).

Nous partons au hasard dans les ruelles de la ville qui sont vraiment fort jolies et pittoresques. Nous passons Place du 1er mai. Tout ceci a vraiment un air d’Italie et nous nous répétons notre hâte d’aller à Venise, de l’autre côté de l’Adriatique, juste en face. Venise est à deux heures en voiture environ et il existe également des navettes bateaux.

Pas d’arrêts Musée pour nous finalement. Nous continuons vers le Campanile érigé en 1608. Il s’agit d’une copie de celui de la place Saint Marc à Venise, en plus petit. J’ai lu dans le guide que celui de la Place Saint- Marc ayant été détruit puis reconstruit à l’identique, celui de Piran est en réalité une copie plus ancienne que celui actuellement à Venise…

Mari et enfants ont un coup de mou et je suis donc la seule à monter les 47 mètres par l’escalier en bois vers le sommet du campanile. Et quand j’arrive en haut : les cloches se mettent à carillonner, il est midi !

Deux tympans percés plus tard (franchement, cela surprend), je profite de la très belle vue, qui remplace un peu celle des remparts que j’aperçois au loin (ben oui, ça fait loin quand même, je ne vais pas essayer de convaincre le reste de l’équipe d’y aller alors qu’ils n’ont même pas voulu monter dans le campanile !)

Nous repartons dans les ruelles ombragées vers la chapelle (en travaux) et les phares situés à la pointe de Piran

Puis longeons la promenade où les gens se baignent, les serviettes posées contre le béton et les parois rocheuses.


Et de retour vers le port, pause apéro parce que bon, ça donne soif tout ça…


Il doit être environ 13h30 et finalement nous n’avons guère envie de rester déjeuner et nous baigner en plein cagnard en centre-ville. Plutôt que de reprendre la navette, nous regagnons à pied le parking en longeant l’autre partie du port, ce qui nous permet de réserver une table dans un restaurant réputé pour demain soir.

Puis retour à la maison, barbecue et sieste ou chaise longue pour tous.

Vers 16h30, on repart, direction la réserve naturelle de Strunjan et la plage de Moon Beach !

Quitte à se baigner, on préfère une plage un peu sauvage que les bordures en pelouse ou béton des villes.

Le RB nous avait expliqué clairement comment se garer près de l’église mais cela n’est sans doute pas possible en pleine saison : l’accès est fermé, il faut laisser la voiture au parking payant et monter les falaises à pied. Pas grave, cela va assez vite, environ 30 minutes au milieu des vignes et tournesols.

Mais une fois en haut de la falaise, il faut redescendre par un sentier un peu escarpé mais facile jusqu’à la plage. Il n’y a pas beaucoup de monde et nous nous installons sur de grands rochers plats plus confortables que les graviers. Munis de nos chaussures d’eau toujours indispensables, nous nous baignons longuement. C’est vraiment agréable car il y a de moins den moins de monde, l’eau est très claire et la plage est calme.

Le coucher du soleil approchant nous décidons de remballer les affaires avant de devoir remonter le sentier dans le noir.

Beau spectacle en haut de la falaise !

Nous sommes enchantés de cette journée aux airs d’Italie. Cela nous avait manqué.

13
août

Aujourd’hui, journée au ralenti. Encore envie de se la couler douce… et peu de photos !

On traîne un peu le matin puis vers 10h, on décide d’aller à une plage voisine conseillée par nos propriétaires. Elle se trouve près de Portoroz sans être en plein centre. C’est une plage de sable assez familiale.

Une partie de la plage est payante, avec des chaises longues à louer pour la demi-journée ou la journée, mais plus loin la plage est gratuite et nous trouvons assez facilement de la place pour poser nos serviettes. Il y a la possibilité de louer des pédalos et des paddles.

Nous passons toute la matinée à la plage et rentrons déjeuner à la maison.

Sieste et chaises longues ensuite et alors que les enfants ne veulent pas décoller de la maison, mon mari et moi partons tous deux visiter les marais salants à 10 minutes de la maison.

Il n’y a presque personne quand nous nous engageons le long des bassins.

Un petit avion fait de la voltige dans le ciel : il fait des loopings, coupe son moteur et se laisse glisser vers le sol avant de redémarrer brutalement. Avec les marais en dessous, le silence ambiant, cela rappelle la scène de l’avion dans North by Northwest…

Les oiseaux sont les principaux occupants des lieux.

Nous visitons le petit musée qui explique le fonctionnement des marais salants et l’histoire de ceux de Piran, qui sont très anciens. Il faut savoir que les marais sont encore exploités manuellement.

Nous achetons quelques produits à base de sel local et notamment des sels de bains et du peeling.

Nous ne nous attardons pas car ce soir nous avons réservé un bon restaurant de poissons (mais pas seulement) à Piran.

Nous nous préparons, reprenons la route vers le même parking mais nous nous rendons à pied jusqu’au resto, le Pirat, que nous recommandons vivement. Les plats sont très bons, variés et à des tarifs raisonnables. Le personnel est très serviable.

Après un petit tour sur la place, nous regagnons la maison. Demain, nous quittons la côté pour retourner dans les terres directement la Vallée de la Soca.


14
août

Changement de région aujourd’hui, nous partons vers la Soca, dernière étape de notre roadtrip slovène avant notre petit séjour vénitien.

Nous partons dans la région de Goriska, qui borde la frontière italienne et notamment la région des vignobles autour de Smartno. L’idée est de visiter la région viticole, de déjeuner sur place, puis d’aller vers Sabotin avant de rejoindre notre prochain logement à Kanal.

Mais cela ne va pas se passer tout à fait comme ça bien sûr.

Il est près de 10 h quand nous quittons Portoroz et il fait déjà près de 30°. Bref, pas un temps à avoir envie de faire un long trajet en voiture. Et cela se ressent vite. Si la première partie du trajet est sur autoroute, bien vite nous passons par de petites routes dans les collines et clairement, il faut l’avouer, c’est bien joli mais les virages lassent très vite.

Finalement, après un petit tour dans les villages mais sans faire d’arrêts, nous nous dirigeons directement vers Sabotin, où l’on peut observer des tranchées de la première guerre mondiale en haut de collines qui surplombent cette vallée entre Italie et Slovénie.

Sabotin se trouve sur ce qui constituait le front d’Isonzo, un des plus grands fronts de la première guerre mondiale, qui s’étendait sur plus de 90 km de long, jusqu’au golfe de Trieste. La visite de Sabotin fait partie des sites à visiter sur le chemin de la paix qui s’étend des Alpes à l’Adriatique.

Le nom Isonzo est le nom italien de la rivière slovène Soca.

Extrait Wikipédia : Sous le nom de batailles de l'Isonzo sont désignés douze affrontements sanglants entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie, qui eurent lieu du 23 juin 1915 au 12 septembre 1917 au cours de la Première Guerre mondiale. Ces batailles firent partie de la "guerre de montagne" et furent meurtrières, 300 000 italiens y perdant la vie (500 000 blessés), ainsi que 200 000 soldats austro-hongrois (400 000 blessés). Le but de ces engagements était pour les forces italiennes de s'emparer du port austro-hongrois de Trieste, dont les deux tiers des habitants étaient italiens.

Nous suivons les panneaux le long d’une petite route qui serpente vers le haut d’une colline. Le GPS est un peu perdu et le temps nous semble long. On se demande si on ne s’est trompé quand soudain nous arrivons à un petit parking avec de nouveaux panneaux. On ne s’est pas trompé, ouf !

Nous arrivons aussitôt vers l’entrée des tranchées dans lesquelles nous pouvons circuler mais nous ne nous aventurons pas plus loin.

Une partie est souterraine et peut être visitée dans le cadre de tours guidés mais la prochaine visite est vers 15h et il est simplement l’heure du déjeuner, de sorte que nous n’attendrons pas.

Après cette courte visite, nous nous dirigeons vers le bar/relais situé au-dessus, qui comporte un peu musée gratuit consacré aux batailles d’Isonzo. C’est très intéressant.

Des tables de pique-nique sont disponibles mais nous décidons de commander en plus des bières, saucisses et frites au bar.

Il y a beaucoup de monde, tout un groupe de marcheurs bien équipés. Ils ont des T-shirts assortis. Sans doute un club de marche. Du moins c’est ce que nous pensions jusqu’à ce que les marcheurs de lèvent, sortent des instruments de musique dont des accordéons, des tambours, des trompettes !

Et là, ils se mettent à défiler en chantant. Les serveuses nous expliquent qu’en réalité il s’agit d’un orchestre qui organise une sortie randonnée… donc avec leurs instruments pour certains.

C’est assez sidérant à voir, tout en haut de cette colline, au- dessus des tranchées de la guerre. On hallucine complètement. Après avoir bien ri et bien applaudi l’orchestre (un peu imbibé pour certains…), nous repartons vers Kanal, notre prochaine destination, le propriétaire nous ayant confirmé qu’il nous attendait pour le début d’après-midi.

La maison se situe dans un petit hameau, juste à côté du village de Kanal. Le village est un peu isolé mais cela ne nous gênera pas outre mesure même si tous les sites à visiter sont au moins à 30 mn de route. Notre propriétaire nous accueille très gentiment et nous fait visiter. La maison est très grande avec un grand salon salle à manger, une cuisine, deux chambres et deux salles de bains au premier niveau, puis une grande chambre et une mezzanine encore à l’étage. On peut y dormir à 8 en tout ! A cela s’ajoute trois terrasses différentes, un grand jardin au bord d’un ruisseau et... trois chatons d’environ 6 mois qui n’appartiennent à personne mais sont des sous-locataires réguliers. Le propriétaire nous donne même des consignes pour les nourrir avec quelques boites d’avance.

Nous sommes arrivés tôt à Kanal et nous avons encore pas mal de temps cet après-midi.

Du coup, on bouleverse le roadbook : allons dès maintenant aux gorges de Tolmin.

Les gorges de Tolmin se trouvent à 25 minutes de la maison. La route est bonne mais une partie est en travaux avec une circulation alternée : à certaines heures, nous aurons beaucoup d’attente mais pas en fin d’après -midi.

Comme pour celles de Vintgar, la balade des gorges de Tolmin forme une boucle mais la promenade est plus courte, une heure environ. Cela monte et descend sur des passerelles mais également des ponts et des escaliers.


Un passage nous conduit jusqu’à la tête de l’ours : il s’agit d’une énorme pierre suspendue entre deux parois au milieu de la gorge. Impressionnant.

L’eau tourbillonne en dessous avec vigueur : il est bien entendu interdit de se baigner.

Nous passons devant une grotte, puis un pont suspendu au-dessus du vide.



Cela nous plait mais peut-être pas autant que celles de Vintgar. Sans doute parce qu’il n’y pas l’aspect nouveauté des passerelles.

Après cette balade, retour à la maison, diner sur la terrasse couverte en compagnie des trois chatons qui apparaissent toujours à l’heure des repas les coquins.

Petite soirée Netflix…

Il va falloir réfléchir au programme de demain.

15
août

Décidemment, nous n’arriverons pas à planifier une sortie canyoning ou rafting. Impossible de trouver une activité qui motive tout le monde. Les filles n’ont pas très envie de faire du canyoning cette année même si nous avons bien aimé dans le Vercors l’année dernière et les garçons ne semblent pas décidés pour le rafting.

Mais surtout, personne ne semble vouloir d’un programme imposé. Nous avons plutôt envie d’improviser.

On traine ce matin (comme tous les jours d’ailleurs !) et nous prenons le petit déjeuner sous le regard curieux et affamé de nos trois chatons.

Petit coup d’œil au road book : on regarde les options et on se décide pour une matinée baignade vu qu’il fait déjà bien chaud. Près de notre location à Kanal, deux rivières s’écoulent et se rejoignent : La Soča et Idrijca. La rivière Idrijca présente des piscines profondes et des gorges et il y a notamment deux zones de baignade disposées à proximité de deux villages : Slap ob Idrijci et Bača pri Modreju.

Vu le nombre de voitures garées au premier village, nous décidons de continuer vers le second où nous nous garons avant de couper à travers champs en direction de la rivière. Nous ne sommes pas seuls mais ce n’est pas non plus la foule, deux ou trois familles sont déjà installées avec des pique-niques.

Nous posons nos serviettes le long de la berge. La rivière a peu de fond à cet endroit mais présente des « piscines » pour se baigner. L’eau est fraiche mais pas trop froide et nous nous baignons.

Puis, les filles bouquinent pendant que les garçons s’amusent à faire un barrage dans le cours de la rivière. (J’ai la musique de la pub pour Herta dans la tête !)


Nous passons un moment agréable au bord de la rivière avant de retourner déjeuner.

Après le repas, nous reprenons la route en direction de la jolie ville de Kobarid, à environ 30 mn de là.

Notre programme de l’après -midi : La Cascade de Kozjah et le Pont Napoléon de Kobarid.

Kobarid est une petite station, moins touristique que la grosse station de Bovec, et dont j’avais entendu dire qu’elle était bien agréable, avec ses airs de villages italiens. Nous traversons d’abord la ville moderne avant de nous diriger vers le Pont Napoléon, point de départ de la balade.

Construit en 1750, le pont a été détruit pendant la 1ère Guerre mondiale puis reconstruit. Mais alors pourquoi le nom de Napoléon ? Parce que Napoléon aurait marché avec ses troupes dessus.

Le Pont Napoléon fait partie d’un circuit appelé le sentier historique de Kobarid qui permet de visiter plusieurs sites historiques autour de la ville. Nous nous contenterons du pont et de la cascade car nous sommes de gros faignants !

Une fois passé le pont, nous continuons sur un petit sentier qui longe des ruches. Les abeilles sont très présentes en Slovénie.

La balade rejoint ensuite la rivière et approche des berges où la baignade est interdite… mais où plusieurs personnes se baignent. La rivière est d’un vert transparent assez fascinant. On les comprend.

Un peu plus loin, des portiques marquent le départ de la partie payante de la balade. Et il y a moins de monde… Le sentier laisse la place à un chemin qui grimpe un peu le long de la rivière, avec des passerelles, un peu plus sportif par moment. Les pierres sont mouillées et ça glisse un peu.


Après une grosse demi-heure pas plus, nous sommes arrivés à la cascade cachée au fond d’une demi-grotte. C’est vraiment joli et un peu magique. On se croirait dans un décor de Pirates des caraïbes.


La passerelle en face de la cascade n’est pas grande et chacun fait sa photo à la queue-leu-leu. Pas trop le temps de s’attarder. Plutôt que de revenir par le même chemin, je propose de passer par le pont suspendu au-dessus de la rivière et de revenir par l’autre rive, qui longe le camping jusqu’au pont Napoléon.

Bien contents de cette balade, nous reprenons la voiture vers le centre de Kobarid où nous promenons un peu jusqu’à un très bon glacier. Outre la terrasse à l’extérieur, des balançoires suspendues au plafond entourent des pépites tables à l’intérieur, très original. Le concept de ce glacier rappelle ce que nous avons vu chez Frozen yogourt aux USA : plusieurs parfums de glaces bio au choix où l’on se sert soi-même avec des appareils de glace à l’italienne, soit dans des cornets de plusieurs modèles, soit en pot. Puis, différents topics sont proposés à ajouter dessus : biscuits, mini marshmallows, pépites de chocolat, noisettes, coulis…. On choisit et on paie au poids.

Nous profitons de ce bon gouter au soleil et franchement, je recommande cette petite ville comme point de chute pour visiter la région de la Soca.

Le retour est assez long, gros bouchons au niveau de la zone de travaux, nous mettons plus d’une heure pour rentrer. Les chats nous attendent à notre arrivée, les coquins.

Demain, dernier jour en Slovénie avant de partir pour Venise.

16
août

Dernier jour en Slovénie.

La journée rafting ou canyoning est passée à la trappe et donc la troisième journée, selon le RB, pouvait être consacrée à une belle rando en montagne. Mon projet était de prendre la route de Bovec, puis de continuer vers les sources de la Soca et la route du col de Vrsic pour aller vers Slemenova Spica, une belle rando en direction de Kranjska Gora… pas très loin de la chapelle russe que vous avions vue en arrivant par le Nord. Mais là encore, le projet va tomber à l’eau : les enfants ne sont pas décidés par une grosse rando et nous avons déjà testé la route de Vrsic. Or, la météo annonce des risques d’orage, ce qui est donc peu compatible avec une balade en montagne. Du coup, changement de programme.

Ce matin, les enfants décident de trainer à la maison pendant que mon mari et moi allons visiter le village de Kanal à côté de la maison, où ne nous sommes pas encore allés.

Le village est connu pour ses promontoires le long du village, d’où plongent les habitants. Lorsque nous arrivons, il y a d’ailleurs beaucoup de jeunes au bord de l’eau : certains plongent de la falaise du village pendant que le reste du groupe applaudit de la rive d’en face.


Un pont permet d’accéder au village et au milieu du pont est installé une planche métallique servant de plongeoir. Une plaque commémorative explique que du haut de ce plongeoir des concours sont organisés chaque année lors de la fête du village : le saut fait 17 mètres !!

Nous nous garons bien de sauter mais allons nous promener dans ce joli village. Un petit arrêt dans un magasin de souvenirs où nous achetons du miel puis visite d’une fromagerie artisanale où nous faisons le plein !

Nous rentrons déjeuner rapidement à la maison puis reprenons la route tous les 4, de retour sur nos pas en direction de Piran puisque nous retournons cet après midi dans le Karst slovène. Et oui, finalement, nous allons visiter les grottes de Skocjan que nous avions zappées sur la route entre Ljubljana et Piran comme initialement prévu.

Nous avons réservé la dernière visite de l’après-midi qui est à 15h. Nous arrivons un peu en avance, ce qui nous laisse le temps d’acheter quelques cartes postales et de se rafraîchir un peu. La visite est guidée par groupe et lorsque nous nous retrouvons au point rencontre, nous sommes assez effarés : il doit y avoir au moins 150 personnes ! Deux guides nous conduisent vers l’entrée de la grotte à 10 mn à pied des guichets. Un grand plan des grottes est affiché devant l’entrée. La guide nous explique que compte tenu des contraintes sanitaires, les précisions seront données dehors, en slovène, puis en anglais et qu’ensuite nous pourrons entrer dans les grottes où nous suivrons sans nous arrêter le parcours d’environ 1h.

Les grottes de Skocjan ont été creusées par la rivière Reka. Reka veut dire… rivière en slovène. Ils ne s’étaient pas foulés pour trouver le nom…

Extrait du site internet des Grottes de Skocjan :

Les premières sources écrites relatives aux Grottes de Škocjan datent du IIe siècle avant Jésus-Christ. Les explorations des Grottes de Škocjan ont commencé au XIXe siècle et ont été achevées jusqu’à la fin du siècle. D’abord, les explorateurs essayaient de suivre le cours de la Reka pour trouver de l'eau pour approvisionner la ville de Trieste. Ils ont exploré les gouffres profonds dans le Karst et les Grottes de Škocjan et ainsi suivi la Reka. En 1840, des explorateurs sont parvenus à la troisième cascade puis lors des explorations en 1851 et 1852 environ un demi-kilomètre plus loin, a été découverte la quatrième cascade, peut-être même la sixième. En 1884, des équipes de spéléologues ont trouvé la sixième cascade… en 1890, la rive du Lac mort. Le dernier grand événement fut la découverte de la Grotte silencieuse en 1904. En 1990, presque un siècle après la découverte du lac mort, les plongeurs slovènes ont traversé à la nage le siphon Ledeni dihnik et découvert de nouveaux conduits d’une longueur de plus de 200 mètres.

Une fois les explications données, nous passons à tour de rôle un portique qui scanne les billets et nous entrons dans la grotte. D’abord un couloir bétonné puis nous arrivons dans la vraie grotte.

Les photos sont interdites à l’intérieur. Voici donc quelques photos trouvées sur le net ou des photos de cartes postales.

Les premières salles sont très belles, avec des nombreuses concrétions, stalagmites et stalactites :

Puis nous arrivons dans des immenses salles cathédrales, de près de 30 mètres de haut très impressionnantes.

Un peu plus loin se trouve le canyon : un immense gouffre au fond duquel coule la Reka. Nous traversons un pont au-dessus du gouffre avant de descendre un long sentier en spirale qui descend vers le fond, c’est immense.

Il y a plusieurs années, une forte montée des eaux a noyé complètement la salle comme un entonnoir…

Sur le côté, on aperçoit les anciens passages de visite de la grotte dans les années cinquante : creusés dans la falaise et sans garde-fou, cela semblait très dangereux.

L’immensité de la grotte est difficile à décrire.

Nous avons déjà visité plusieurs belles grottes en France. Celle-ci n’est certainement pas la plus belle côté dentelles et stalactites mais le volume est grandiose et cette descente vers le gouffre faiblement éclairée assez magique. Elle est tellement grande que le groupe de plus de 150 personnes se trouve très espacé et finalement nous ne sommes guère plus de 10 ensemble à chaque endroit.

L’air de rien, cela monte et descend et la balade est assez longue.

Nous arrivons finalement vers la lumière extérieure.

La grotte s’ouvre sur une sorte de « terrasse » qui donne sur le centre de la doline, avec une fontaine.

La doline est une dépression circulaire de plusieurs dizaines de mètre liée à l’érosion des calcaires en surface.

La visite de Skocjan inclut les grottes et la balade dans les dolines. En sortant de la grotte, il est possible soit de remonter la doline de sortie et de regagner le parking, soit de poursuivre la visite vers le tour de la doline voisine.Il y a pas mal de monde à la sortie et la majorité se dirige vers le grand circuit des dolines.

On décide de faire la version courte car la doline nous intéresse moins que les grottes et nous voulons économiser nos jambes en vue des visites à Venise dès demain.

On ne regrettera pas car nos petits petons vont bien marcher demain et les jours suivants…

Le circuit court nous fait rentrer en une vingtaine de minutes au « Visitor center » où nous prenons glaces ou gâteaux pour le gouter. Eh ! on a bien marché, on le mérite.

Tout le monde est enchanté de cette visite et cela aurait été vraiment dommage de la manquer. Il aurait cependant été bien plus simple de s’y arrêter après Predjama sur le trajet comme prévu au départ !

Si je fais un roadbook, ce n’est pas pour rien les gars.

Retour à la maison. Repas, rangement, derniers lessives et début des valises.

Le road trip slovène s’achève. Allons se gondoler à Venise !

17
août

Ce matin, nous quittons vers 10h la maison de Kanal et nos trois petits chatons adoptifs (en laissant un stock de boites pour les prochains occupants) pour notre petit séjour à Venise.

Lors du projet Slovénie 2020, nous avions prévu un séjour Bavière-Slovénie et retour par Munich. Un manque cruel d’Italie nous a fait changer nos projets pour remplacer Munich par Venise et autant dire qu’après notre passage pluvieux en Bavière, nous n’avons aucun regret.

Mon mari et moi étions déjà allés à Venise en février 2017 au moment du Carnaval mais pas les enfants qui ne connaissent donc pas du tout la ville. Louise a vraiment hâte d’arriver à Venise appréciant plus les city trips que les balades campagnardes.

Il faut moins de deux heures pour arriver à Marive Transports, la société de parking navette en direction de Venise. Marive se trouve au sud de Mestre, tout près de l’entrée vers le pont qui conduit à Venise. Les bateaux partent environ toutes les heures et il est un peu plus de midi quand nous arrivons au parking. Mauvaise surprise, il y a un monde fou (au retour, il n’y aura personne vers 9h30). Nous faisons la queue pour retirer les tickets puis pour monter dans le bateau mais malheureusement le bateau de 13h est vite plein. Nous craignons de devoir attendre celui de 14 h mais le personnel de Marive annonce qu’un autre bateau va arriver peu après.

Vers 13h30 nous embarquons et arrivons en une vingtaine de minutes à Venise, à Tre Archi, dans le quartier de Cannaregio, où nous logeons. Nous trainons laborieusement nos valises et la glacière jusqu’à l’adresse indiquée mais c’est une résidence de plusieurs petits immeubles et nous ne trouvons pas l’appartement. Un appel téléphonique plus tard, nous découvrons l’appartement situé au premier étage : un séjour salle à manger entièrement décoré de livres, une petite cuisine fonctionnelle mais un peu juste à 4, une grande chambre double et une chambre avec deux lits simples, et une salle de bains moderne. C’est vraiment très pratique et ce d’autant plus que le supermarché est dans la rue d’â côté, ce qui s’avèrera très pratique. La propriétaire nous explique les consignes pour le ramassage des ordures (les ramasseurs prennent à la porte de l’immeuble vers 9h et on peut leur remettre les sacs poubelles ou aller les déposer sur une péniche-poubelle à des endroits fixes de la ville entre 6h et 8h du matin).

Nous sommes affamés car nous n’avons pas encore déjeuné. Nous nous changeons rapidement et partons aussitôt faire une première découverte de la ville en commençant par la recherche d’un resto.

Nous traversons le quartier Cannaregio et suivons ensuite la Strada Nova, jusqu’au Campo Santi Apostoli, quartier que nous avions bien aimé en février 2017.

Nous nous faufilons dans les ruelles de plus en plus bondées au fur et à mesure que nous nous avançons vers le centre et bifurquons vers le Pont du Rialto très attendu par les enfants. Il y a vraiment une foule importante et si la vue est belle, c’est un peu oppressant.

Nous continuons ensuite vers le quartier San Polo. Le marché est terminé à cette heure de la journée mais nous y reviendrons. Nous trouvons un restaurant sympathique pas très loin du marché, la Trattoria Rialto Novo. Nous dégustons nos premiers plats de pâtes, aux palourdes pour moi : il est 15h30 !

Rassasiés, nous reprenons le pont du Rialto en direction de la Place Saint Marc. Nous ne prenons pas beaucoup de photos car la place est en partie dans l’ombre et nous reviendrons demain.

Cette première visite nous enchante. Venise reste une ville magique. Nous errons un long moment dans les ruelles, un peu au hasard, avant de regagner l’appartement bien fatigués.

Nous allons faire des courses au supermarché pendant que les enfants font une pause Netflix.

Nous dinons dans la petite cuisine avant une soirée tranquille. L’appartement est très calme et s’est bien agréable.

18
août

La journée est consacrée à la visite du centre de Venise.

Nous avons réservé une visite guidée en français du Palais des Doges à 12h45 et nous prévoyons donc de visite le quartier de la place Saint Marc le matin.

Il est déjà près de 10h quand nous partons de l’appartement et il fait déjà bien chaud. Nous reprenons le même parcours qu’hier pour nous rendre vers la Place Saint Marc, trajet qui doit faire environ une demi-heure à pied mais bien plus avec les arrêts photos, les erreurs de ponts, les demi-tours, et les arrêts dans les magasins de souvenirs. Finalement, la matinée est déjà bien avancée lorsque nous arrivons Place Saint Marc.

Nous avions prévu de visite la Basilique mais il y a plus de deux heures de queue ! Nous hésitons un peu mais les enfants ne sont pas du tout décidés à faire une si longue queue malgré l’intérêt de la Basilique. Mon mari et moi l’avons déjà visitée et en gardons un excellent souvenir. Mais peut-être pas au point de refaire la queue des heures en plein soleil si les enfants ne sont pas motivés…

Nous nous contentons d’admirer la Tour de l’Horloge, la place Saint Marc entourées des Procuraties, ces majestueux palais qui bordent la place et qui abritent des musées dont le Musée Correr que nous avions visité en 2017 avec les appartements de Sissi, la Piazzetta, la Loggetta et de nouveau le Pont des Soupirs (il faut se faire une place difficilement pour pouvoir le prendre en photos).

Il aurait fallu trois ans à l’horloger et son fils pour mettre au point le mécanisme de la tour de l’horloge. Le sénat les aurait fait aveugler après les travaux pour les empêcher de reproduire le mécanisme pour une autre ville.

Le Pont des Soupirs a une image très romantique alors que les soupirs dont il porte le nom ne sont nullement des soupirs d’amoureux : le Pont se trouve le long des prisons du Palais des Doges et un passage (que nous prendrons pendant la visite du palais) au-dessus du pont permettait de rejoindre les nouvelles prisons construites sur l’autre rive : les soupirs sont ceux des prisonniers qui croupissaient dans leurs cellules. Rien de romantique dans l’histoire de ce pont…

Encore un petit tour dans les magasins de souvenirs du quartier et il est enfin l’heure de notre visite guidée. Il ne s’agit pas d’une visite globale du palais mais d’une visite particulière de certaines pièces du palais non ouvertes au public, avec ensuite un accès aux salles publiques. La visite s’appelle « itinéraires secrets ». Avec le COVID, cette visite avait été supprimée et avait été rétablie au début de l’été, d’abord en italien et en anglais uniquement et mi-juillet, la visite en français a été rétablie : une seule par jour et limitée à huit personnes. Je m’étais empressée de réserver. Nous avions déjà fait la visite en 2017 et cela nous avait beaucoup plu.

Le Palais des Doges est le monument emblématique de Venise, un des plus beaux bâtiments gothiques civils d’Europe.


Ce palais n’est pas un palais royal mais un plutôt un palais d’état puisque Venise, qui était un duché, est devenue une république indépendante dès le moyen âge. Elle était dirigée d’abord par une assemblée populaire, puis par le Grand Conseil, composé de membres des grandes familles patriciennes de la cité, avec à sa tête le Doge (du mot latin Dux, le guide), chef de l’exécutif qui était choisi et gouvernait à vie. Le pouvoir n’était pas héréditaire. A la mort (ou destitution) du Doge, un autre Doge était élu parmi les grands familles.

Siège du gouvernement dès le IXème siècle, la majeure partie du palais date du XIV et XVème siècle. Le Palais était à la fois le lieu de résidence des Doges, mais également le siège du pouvoir politique et judiciaire : le palais comprend donc de nombreuses salles somptueuses de réception, des salles de réunion des différentes formations du gouvernement et des chambres de justice civile et pénale. Ces fonctions judiciaires expliquent aussi que les prisons se trouvaient également situées dans le palais ; au sous-sol (on appelait ces cachots les puits, Pozzi) et sous les toits (ces cellules portaient le nom de « plombs », Piombi, par référence au plomb qui couvrait la toiture, qui laissait passer le froid l’hiver et la chaleur l’été).

La visite « Itinéraires secrets » permet d’accéder aux salles d’archives du palais, aux bureaux du grand chancelier et ses secrétaires, à la salle de torture et aux cachots situés sous les plombs, où se trouvait la cellule du célèbre Casanova. Une partie de la visite est d’ailleurs consacrée à l’histoire de l’emprisonnement et de l’évasion de Casanova, ce qui est assez ludique pour les enfants.

Après avoir montré nos billets et nos Pass sanitaires, nous entrons dans la cour du Palais des Doges et nous dirigeons près du grand escalier appelé l’escalier des Géants.

Le point de rencontre avec le guide est tout près. Nous sommes donc 8. La seconde famille était une famille de 5 mais le groupe étant limité à 4, le papa n’est pas venu. La guide a malheureusement confirmé qu’elle n’était pas autorisée à accueillir une dernière personne. La maman de l’autre famille est journaliste pour l’émission « Des Racines et des ailes ». Elle vient à titre perso mais explique qu’elle va refaire prochainement un reportage sur Casanova et Venise. A suivre…

La guide nous présente un peu l’histoire de Venise et du Palais puis nous commençons la visite par les prisons du bas (les puits) avant de monter dans les étages par des petits escaliers cachés jusqu’aux cellules cachés sous les toits (les plombs).

Elle nous raconte la vie dans les prisons, l’emprisonnement de Casanova en 1755 (accusé de mener une vie de débauche et d'espionnage) et l’histoire de son évasion en 1756 (telle qu’il l’a lui-même raconté dans ses écrits quelques années, c’est-à-dire de manière romanesque et pas très crédible, il a probablement eu des aides extérieures…)

Casanova avait une cellule très basse de plafond alors qu’il mesurait plus d’1,80 m apparemment et ne pouvait pas se tenir complétement droit ! Apparemment, il avait essayé de creuser dans sa cellule pour s’évader mais a été changé de cellule pour une plus confortable la veille de son évasion. De sa nouvelle cellule, il aurait réussi plus tard à s’échapper avec un voisin de cellule en passant par le plafond. Il aurait ensuite rejoint les grandes salles du Palais et il aurait été pris pour un invité égaré car il y avait eu une réception ce soir-là si bien que le gardien lui aurait ouvert la porte pour sortir. C’est du moins son récit…

C’est l’unique évasion connue de la prison des Plombs.

Nous visitons aussi la salle où étaient exercées les tortures… qui donnait par un petit couloir vers la salle du Tribunal.

 Photos du site internet du Palais des Doges

Puis les salles des services administratifs avec notamment le bureau du Grand chancelier qui est un minuscule bureau en bois, très sobre quand on voit la richesse, l’opulence des salles du Conseil à l’étage d’en-dessous. Le chancelier avait des revenus de l’ordre de 25.000 € actuels par mois mais avait un bureau extrêmement simple : le but était de lui rappeler était un simple agent au service de la République et qu’il n’exerçait pas le pouvoir pour lui-même ou pour la richesse.

La salle des archives est très belle avec les armoiries des doges qui se sont succédés.


Après quelques autres salles, la visite guidée se termine et nous rejoignons la visite « classique » des salles d’apparat du Palais. Nous effectuons la suite de la visite assez vite finalement car nos estomacs protestent vigoureusement contre l’heure tardive du déjeuner à venir.

Nous voyons donc la salle du Grand Conseil, la salle du scrutin, les salles de réception, les salles de justice.

Quelques photos du site du Palais :

Le Grand Conseil 


Le Conseil des 10 
 Le Conseil

et nos photos malgré les visiteurs :

C’est immense, très riche, il fallait en mettre plein la vue et éblouir les visiteurs pour leur montrer la puissance de Venise. C’est magnifique mais nous ne sommes pas justement éblouis comme on peut l’être parfois en visitant un splendide palais, trop clinquant pour nous peut-être.

Il est de nouveau pas loin de 15 h quand nous trouvons enfin une petite trattoria pour déjeuner. On se régale de nouveau.

Nous errons de nouveau après aux confins de du quartier Castello jusqu’à l’église Santi Giovanni e Paolo, panthéon de la ville avec des nombreux tombeaux de doges.


Puis nous repartons vers la Place Santa Maria dei Miracoli et dans une rue voisine nous dégustons de très bonnes glaces. Puis de nouveau balade au hasard dans les petites rues entre San Marco et le Rialto.


Puis apéro Spritz sur notre place fétiche de Campo Santi Apostoli.

Retour tranquille par les canaux de Cannaregio les pieds en marmelade.

Quelle journée ! J’ignore combien de kilomètres nous avons pu faire mais bien plus qu’à Velika Planina !

19
août

Notre projet était de visiter Venise de manière « cool », sous un aspect Dolce Vita plutôt que de vouloir visiter les principaux sites et musées. D’abord parce qu’en fin de vacances, nous n’avons plus l’énergie de faire de longues visites, et d’autre part, mon mari et mois avons déjà pu visiter les principaux sites et enfin, les enfants ne sont pas vraiment fans de visites de musées de peintures ou d’églises.

Donc, une journée et demi de visite de Venise même, et les deux jours suivants orientés sur les îles.

C’est la raison pour laquelle ce matin nous prenons un pass de deux jours pour voyager de manière illimitée par bateau.

Nous n’avons pas encore eu le temps de retourner sur le marché de San Polo qui nous avait impressionné en2017.

Ce matin, nous nous levons rapidement et alors que les enfants préfèrent traîner à la maison et préparer leurs affaires, nous allons tous les deux en direction du marché. Avec nos Pass bateaux, nous prenons le vaporetto à San Marcuola Casino en en trois arrêts, nous nous retrouvons en face devant la place du marché sans être obligés de faire tout le tour par le Pont du Rialto.

Le marché est beaucoup moins fourni qu’en février car l’été est moins propice à la pêche mais nous achetons de belles daurades pour ce soir.


Petite balade dans notre quartier de Cannaregio et notamment la place des Maures, campo dei mauri où se trouvent quelques maisons de riches marchands ayant fait fortune dans le commerce d’épices.



Après ce petit tour rapide, nous retournons à la maison déposer le poisson et les enfants sont prêts pour partir vers Murano et Burano.

Le bateau pour Murano se prend à Fondamente Nove, qui n’est pas très loin à pied de notre maison, dans le quartier de Cannaregio mais nous prenons le bateau tout près de la maison, à Sant’Alvise : l’avantage est que c’est la même ligne que celle qui va à Murano de sorte que nous trouvons facilement des places assises, l’essentiel des passages montant à Fondamente Nove.

Le bateau s’éloigne ensuite de Venise en direction de l’ile de San Michele, qui abrite en fait le cimetière de Venise, juste en face.

Puis 10 minutes plus tard nous accostons à Murano, notre première escale.

L’ile de Murano est connue bien sûr pour ces verriers célèbres dans le monde entier. L’ile n’est pas très grande : il s’agit plutôt d’un petit archipel d’iles reliées par des ponts, ou d’une ile coupée en morceaux principaux par des canaux. Le bateau nous débarque vers une extrémité de l’ile d’où part un grand canal le long duquel se suivent verriers et magasins de souvenirs. Tout au bout, un grand canal perpendiculaire coupe l’ile en deux.

Outre les verriers, il est possible de visiter un musée du verre de Murano et des églises. Nous nous contenterons de la première « moitié » de l’ile de Murano, et il y a déjà fort à voir car ce sont des dizaines de verriers qui exposent leurs œuvres. Il y a d’ailleurs des qualités très différentes d’objets ou verres en Murano… et de tous les prix !

Nous visitons d’abord quelques salles d’exposition proposant statues et lustres magnifiques, de plusieurs milliers d’euros. Après plusieurs magasins de babioles, nous trouvons notre bonheur chez un maître verrier : Cesare Toffolo, au 37 de la Fondamenta Vitrai, le quai principal.

Nous y achetons des verres magnifiques avec des dessins à la feuille d’or et je m’achète également un bracelet et des boucles d’oreilles et Louise les mêmes boucles d’oreille mais en vert alors que les miennes sont bleues.

Bien chargés (les verres sont emballés dans du papier bulle mais sans carton !) mais le portefeuille bien allégé, nous convenons qu’il est temps de quitter Murano puisque le projet est de visiter ensuite Burano mais également Torcello que nous n’avons pas vu en 2017.

Le départ vers Burano se trouve sur un autre quai, sur une autre ligne et en s’approchant nous constatons qu’il semble y avoir beaucoup de monde sur cette partie de l’île. Nous réalisons cependant qu’il y a beaucoup de monde parce que la foule fait la queue pour le bateau vers Burano !

Et vu le nombre de personnes dans la file et la taille des bateaux, nous ne sommes pas près de monter à bord. Il est déjà l’heure du déjeuner et certains ont commandé des pizzas à emporter qu’ils mangent en faisant la queue. C’est interminable. Nous attendons plus d’une heure avant de pouvoir embarquer…

Trente minutes plus tard, arrivée à Burano, que je préfère très nettement à Murano. Il est largement l’heure de manger et nous constatons que les restaurants dans la rue principale sont déjà pleins. J’ai repéré une adresse sur mon guide d’un petit restaurant à l’écart, au bout de l’ile. On décide de tenter notre chance. Le restaurant se situe au bord d’un canal isolé des magasins et autres restaurants et c’est bien agréable. Nous commandons pates et salades, plats bons mais un peu chers, on paie manifestement le fait d’être à Burano. Cela fait cependant du bien de pouvoir déjeuner à l’ombre et au calme après ces quelques heures dans la foule.

Dès que l’on s’éloigne des premières rues de l’ile, la foule disparait. Nous nous baladons dans les ruelles et profitons du charme incomparable de ces maisonnettes colorées au bord de l’eau.

Tellement plus joli que Murano ! Et en 2017, nous avions eu la chance de visiter Burano au coucher du soleil (en février, c’est tôt) et c’était magnifique.


Vu le monde à l’approche des quais, nous renonçons à visiter Torcello : il va déjà falloir attendre longtemps pour avoir un bateau de retour vers Venise.

Nous refaisons donc la queue en plein soleil et après 45 minutes, nous pouvons embarquer vers Venise. Nous descendons à Fondamenta Nove de manière à pouvoir nous balader au retour dans Cannaregio. Nous revenons enchantés de cette journée dans les îles.

Et le soir, délicieuses daurades grillées !

20
août

Dernier jour à Venise.

Nous avions prévu de visiter l’est du quartier de Castello avec l’Arsenal que nous n’avions pas vu en février 2017 avant de nous rendre sur l’île du Lido.

Après avoir commencé à préparer les valises, nous reprenons le bateau tout près de la maison, le même qu’hier et cette ligne est celle qui va directement au Lido sans changement, ce qui est bien pratique.

Arrivés au Lido, qui est une grande île tout en longueur en face de Venise, nous sommes surpris de voir de nouveau bus et voitures. Qu’on était bien dans la Venise piétonne !


Le Lido est la station balnéaire de Venise qui a connu son essor au début du XXème siècle, avec notamment vers 1930 la construction du Palais du Cinéma où se tient la Mostra de Venise.

Le Lido est connu également pour ses nombreuses demeures de style « Liberty ».

C’est par là que nous commençons.

J’avais imprimé des cartes avec les principales demeures à voir mais nous nous contenterons seulement de quelques-unes car il fait très chaud et nous avons hâte d’aller à la plage.

Les plages se situent sur l’autre côté de l’ile, opposé à Venise. La plupart des plages sont payantes, avec location à la journée ou demi-journée de transats et parasols mais à chaque extrémité du Lido se trouvent des plages publiques payantes.

Nous nous approchons de celle très réputée du Blue Moon mais le club affiche déjà complet. Quant à la suivante, même s’il reste des places, il y a la queue et je découvre stupéfaite que les locations sont à 25 € par personne : cela fait cher la demi-journée à la plage car nous n’avons pas l’intention de rester des heures !

Finalement, nous nous décidons à aller à la plage publique un peu plus loin. Mais quand nous y arrivons, nous dé couvrons qu’il est également possible d’y louer des transats et parasols à 5 € par article.

Nous louons les 4 derniers transats libres (à la grande déception des gens derrière nous) et un parasol pour 25 €. La plage n’est sans doute pas aussi belle et entretenue que les plages payantes et il n’y a pas de barman pour nous servir sans se lever du transat mais elle est grande et propre et il y a des WC et douches utilisables pour 1 € et un resto-bar de plage bien sympa.

L’eau est super bonne et nous apprécions le sable fin (ouiiii !!) et la plage en pente douce pour se mettre à l’eau facilement.

Après une bonne baignade, nous allons acheter d’excellents et énormes sandwiches chauds et granités au bar de plage.

Nous sommes tellement bien que nous restons plus longtemps que prévu à la plage.

Nous renonçons donc à visiter Castello car nous devons rentrer assez tôt à l’appartement pour se changer pour notre soirée resto.

Nous reprenons le bateau, non pas pour Cannaregio comme nous le pensions mais pour San Marco.


Nous arrivons donc pour la troisième fois sur la célèbre place et retraversons toute l’ile en direction de Cannaregio. Douche et changement pour tout le monde. Ce soir, soirée spéciale. Mon mari et moi allons tous deux faire un bon resto et nos grands enfants ont décidé de se faire une soirée Netflix-Pizza à l’appartement.

Nous avons réservé au restaurant Algiubagio, au bord de la lagune, près des départs vers Murano, en face de l’île cimetière de San Michel.


Le cadre est très agréable et le repas excellent.

Pour moi :

- une sorte de tartare de sardines avec chips de polenta

- Tortellini vers à la courge

- Fritures de la mer

- Sorbet citron basilic menthe

Pour mon mari :

- Langoustines au lard

- Gnocchis de betteraves à la crème de brocoli

- Filet de Sériole à la plancha

- Mousse noisettes sur tarte au caramel.


Très bon repas et service agréable, bien qu’un peu lent. On recommande.

Nous passons une très bonne dernière soirée à Venise. C’est fini, demain on repart.


Le lendemain matin, nous quittons l’appartement de bonne heure pour regagner le quai de Tre Archi pour le premier bateau de 9h. Nous sommes heureusement bien placés dans la queue. Seules 4 personnes resteront sur le quai alors que le bateau est loin d’être plein mais le voyage doit se faire impérativement assis et pas question de laisser 4 personnes debout malgré la brièveté du trajet.

20 minutes plus tard nous sommes sur la terre ferme. Nous reprenons rapidement notre voire et quittons Mestre pour rejoindre (lentement) la Suisse puisque nous nous rendons chez mon frère à Lausanne.