Chapitre 1 : entrée Nord
La route allant à San Vito Lo Capo est agréable, et cela fait plaisir de s'éloigner de la circulation de Trapani. Nous avions prévu de se baigner à la plage de sable fin et à l'eau claire (d'après les photos) de San Vito Lo Capo, mais notre curiosité a été piquée par la Réserve naturelle de Zingaro. On a d'abord pensé qu'on allait se baigner à la première crique, puis qu'on allait repartir. Qui aurait cru qu'on allait passer la journée entière, et qu'on y serait retournés le lendemain, avides de ces belles couleurs vertes et ocres et de ces criques sauvages?
Première crique du Zingaro, la Cala Tonnarella dell'Uzzo Le gardien fournit une carte du parc naturel, où sont indiquées une dizaine de plages. Le sentier est entouré de palmiers, les couleurs sont sublimes malgré le mauvais temps ce jour là. Ainsi, le vert de la végétation, l'ocre du chemin et le bleu de la mer se marient à la perfection. Nous avons été agréablement surpris par ce lieu, qui est d'une beauté à couper le souffle. La première crique, Cala Tonnarella dell'Uzzo, se trouve à peine à 5 minutes de marche, et c'est sûrement celle qui nous a charmé le plus. Il y a beaucoup de monde au m², mais pas de transat ni de parasols (ce qui est extraordinairement rare à cette saison, nous l'avons réalisé plus tard). Au lieu de s'installer sur la plage, Stéphane a l'idée d'escalader un rocher et de découvrir ce qui se cache derrière. Et c'est une continuité de la crique qu'il découvre, mais qui est complètement déserte de touristes. Malgré la hauteur, je le rejoins sous le regard curieux des autres personnes. Nous passons quelques heures sur cette partie de la plage, où seulement deux ou trois personnes s'arrêtent après l'avoir repérée depuis l'eau. Il y avait un bateau, le seul que l'on ait vu, je crois, dans la Réserve naturelle.
Notre crique secrète Nous partons à contre cœur de cette plage pour découvrir le reste de la Réserve, mais contrairement à Favignana nous ne sommes pas déçus. Nous rencontrons un cheval, qui est en fort mauvais état de santé, avec qui on reste un petit moment. Puis nous marchons sur le sentier qui longe la mer, et malgré le soleil, c'est un plaisir de s'y promener !
Nous empruntons le sentier menant à la Grotta dell'Uzzo, qui est un site préhistorique. Cette cavité naturelle est impressionnante à voir, et vaut le détour (oui, malgré la terrible montée) ! Nous marchons ensuite jusqu'à une troisième crique, Cala Marinella (la deuxième était jolie, mais nous nous ne sommes pas arrêtés). Celle-ci est encore plus sauvage, il n'y a pas de plage et les gens s'installent sur les rochers qui sont en hauteur. D'ailleurs, peu de personnes se baignaient alors on a d'abord cru qu'il y avait des méduses. Mais finalement, rien à signaler : l'eau était transparente et fraiche, et il y avait beaucoup de fond dès le début. Un vrai coup de ♥.
Le sentier jusqu'à la Grotta dell'Uzzo (au centre) Cala Marinella Nous avons repris le même sentier côtier pour le retour, toujours avec plaisir. Ensuite, nous avons pris la voiture jusqu'à San Vito Lo Capo mais la plage ne nous a pas séduite du tout, il y avait beaucoup de monde, beaucoup de transat et de paillotes, et l'eau était trouble, ce qui nous a réconforté dans notre choix du Zingaro pour ce jour là et le lendemain.
En effet, nous avons été tellement stupéfaits de cette découverte, que nous aurions été frustrés de ne pas en profiter davantage. Nous avons pris la route jusqu'à l'entrée Sud, et nous avons dormi sur le parking afin de commencer la randonnée aux premières lueurs du soleil (spoiler : pas avant 9h, en réalité).
Chapitre 2 : entrée sud
Le matin, je me suis réveillée (si on peut appeler ça un réveil vu la nuit...) avec des boutons de moustiques énormes, de partout sur le corps : 50 sur une seule jambe. Le nombre aurait du nous alerter vu que Stéphane en avait mais beaucoup moins, c'était en fait une allergie (aux bestioles du parking où nous avions passé la nuit peut-être?). Je l'ai appris le soir par une pharmacienne alors que je comptais acheter de l'apaisyl. Cela ne nous a pas empêché de passer une journée de randonnée et de baignade dans la Réserve naturelle. Nous avons re-payé une entrée, et nous avons découvert le parc à partir de l'entrée sud cette fois.
Avec le soleil, le bleu de l'eau est encore plus beau Le paysage est tout aussi beau, et pourtant différent. Le sentier côtier est cette fois-ci plus en hauteur, ce qui offre de magnifiques panorama sur le côte ! Les montées sont longues (plusieurs dizaines de minutes) et difficiles, nombreux (quasi tous, inutile de préciser qu'on en fait partie) sont ceux qui prennent une pause une fois arrivés en haut. Mais la vue est agréable tout le long. Nous sommes allés à 3 criques, Cala Capreria, Cala del Varo et Cala della Disa, chacune étant unique et magnifique. Cependant, il n'y avait pas ce coin secret comme nous avions trouvé sur la première crique alors c'était moins agréable d'être au milieu d'autant de personnes.
Cala della Disa Nos blessures de guerre Le soir, nous avons pris la route jusqu'à Palerme. Nous allions enfin dormir dans une chambre, pour la première fois depuis notre arrivée en Sicile (3 nuits, mais avec des douches au milieu de tout ça bien entendu).