Carnet de voyage

Philippines, Indonésie, Malaisie

Dernière étape postée il y a 1513 jours
Trois mois de découvertes dans trois pays merveilleux par deux amoureux, embarquez avec nous pour le récit du voyage.
Du 2 mai au 28 juillet 2019
88 jours
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Publié le 15 octobre 2019
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Publié le 15 octobre 2019

Entrée sur le territoire philippin par Manille, énorme capitale aux 11 millions d'habitants. Nous arrivons de nuit sous la pluie diluvienne d'un gros orage tropical, et nous arrivons tout trempés à notre premier hôtel. On y passera 3 nuits, le temps de se remettre du décalage et de s'habituer au climat très chaud et très très humide !

Nous visitons donc un peu les alentours, et sommes surpris de passer des maisons aux toits de tôle aux énormes centres commerciaux de luxe en quelques pâtés de maisons. Nous découvrons les premières spécialités (il vaut mieux éviter d'être végétarien ici !), le taux de change, les jeepneys d'après la guerre retapées en transports en commun, l'odeur (pas des plus agréables) qui plane en permanence dans la ville... Une ambiance à découvrir, mais la ville c'est pas trop ma tasse de thé, vivement la première étape dans les autres régions !


Manille
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Publié le 15 octobre 2019

Après une nuit blanche passée dans un bus sur-climatisé, nous arrivons, épuisés, à Legazpi. Malheureusement nous ne pouvons pas profiter du fameux Mont Mayon, parfaitement conique et qui surplombe la région, car il est plongé dans les nuages. Le bus qui nous amène à notre destination tant attendue nous fait passer par la campagne, des petites routes en plus ou moins bon état entre forêts de bananiers, palmiers, cocotiers, et plantes diverses aux feuilles de taille démesurées... Enfin de la verdure ! On se sent de suite bien mieux qu'en ville !

Nous arrivons ensuite à Donsol, petite ville de bord de mer, une des meilleurs destinations mondiales pour observer les requins baleines. A ce qu'il parrait il faut avoir de la chance, ils ne se montrent pas toujours. Nous embarquons sur un bangka, les fameux bateaux à flotteurs en bambou sur les côtés, pour 3 heures de balade. Pas besoin d'aller très loin des côtes, notre guide repère rapidement le premier individu. On plonge, on suit les instructions, et très vite on aperçoit ce monstre, le plus gros poisson du monde, une dizaine de mètres, nager lentement à moins d'un mètre de la surface. C'est fascinant, majestueux, on se sent tellement petit ! On a eu la chance d'en voir 6 ou 7, c'était magique !

Vidéo de la plongée : https://youtu.be/0zXp--TNgHQ


Donsol, plongée avec les requins baleines

Et le soir, pour finir la journée en beauté, nous allons faire un tour en bateau sur la rivière Ogod, bordée de mangroves. Des milliers de lucioles ont élu domicile sur quelques arbres bien précis sur la rive, et le spectacle est magique. Elles clignotent toutes ensemble et par vagues comme un immense arbre de Noël. Les bruits de la forêt ne font que rajouter du surnaturel à la scène. Il est difficile de prendre des photos de nuit, mais pour vous donner une idée du nombre de ces petites bébettes :


Sortie nocturne des lucioles
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Publié le 15 octobre 2019

Petite escale à Masbate city, située sur l'île du même nom. Nous avons deux jours pour découvrir cette petite ville, sans grand attrait touristique, ce qui nous vaut beaucoup de regards curieux et de grands sourires de la part des habitants qui ne doivent pas être habitués à voir des blancs dans le coin. Il n'y a rien de grandiose ou de spectaculaire à voir ou à faire ici, mais l'ambiance qui règne dans les rues vaut le détour. Les gens n'ont pas l'air pressés, le temps s'écoule lentement, et malgré la pauvreté qui nous semble davange marquée que dans les autres villes vues jusqu'à présent, les couleurs vives des maisons et la lumière chaude qui les illumine donnent aux rues une dimension très particulière.

Masbate city et ses nombreux tricycles jaunes (les taxis New-Yorkais à la philippine)
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Publié le 15 octobre 2019

Nous quittons Masbate city sur l'île de Masbate par un ferry de nuit direction Cebu city sur l'île de Cebu (original !). Cebu city est la deuxième ville du pays, 4 millions d'habitants, donc on ne s'y attarde pas trop non plus. Notre étape d'une journée nous permet d'aller visiter un sanctuaire de papillons tenu par une vieille dame dans un jardin superbe. Les papillons vont et viennent dans ce jardin au fil des saisons en fonction des plantes qu'ils y trouvent. Quelques beaux spécimens sont présents, mais très difficiles à prendre en photo...

Nous allons également nous balader dans le Carbon Market, un grand marché à ciel ouvert qui occupe un quartier entier. On y trouve de tout, et on passe au fil des rues de l'odeur de l'étal à poissons à celle du bon barbecue. Tous les sens sont en éveil dans un endroit pareil pour tout capter.

Cebu city

Nous partons des le lendemain matin vers Moalboal, sur l'autre côté de l'île. Nous sommes 4 personnes et 25kg de sacs à dos sur une banquette de 1,5m, autrement dit on a perdu toute mobilité pendant le trajet ! Moalboal est une petite ville touristique de bord de mer où toutes les côtes sont idéales pour le snorkeling. Nous restons dans le quartier de Panagsama beach, où des notre arrivée nous sortons nos masques et tubas et allons faire un plouf ! De suite nous voyons nos premiers poissons clowns, des bancs de petits poissons bleus fluos, quelques espèces inconnues et originales, et à une vingtaine de mètres de la plage, des bancs de milliers de sardines se déplacent comme un seul poisson, c'est le fameux "sardine run". Et puis au bout de quelques minutes à faire mumuse avec les sardines, notre première tortue de mer nous passe sous les pieds. Enfin ! Cette rencontre sous marine est incroyable ! Durant les trois jours que nous passons à Moalboal, c'est une tripotée de tortues que nous avons eu la chance de voir, voire d'en suivre certaines pendant de très longs moments pendant leur gueuleton d'algues ! Un spectacle magnifique!


Snorkeling à Moalboal

Enfin, petite excursion à scooter aux chutes de kawasan falls, malheureusement surpeuplées par les touristes aux gilets de sauvetage fluos. Les berges étant privatisées, et l'accès sous la cascade réservé à ceux qui louent un gilet, nous n'y restons pas longtemps, mais juste assez pour halluciner sur la couleur turquoise laiteuse de l'eau !


Kawasan falls
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Publié le 15 octobre 2019

Apo Island, ou le paradis sous marin. On y accède par bancka (ces bateaux traditionnels philippins), depuis un port qui n'est en fait qu'une plage. La traversée n'est pas longue, et nous voyons petit à petit se rapprocher cette île minuscule de seulement 72ha et 2000 âmes. A peine débarqués et nos affaires posées chez Mario, notre maison pour les prochains jours, on enfile nos masques et tubas pour un premier aperçu sous marin. Si nous avons choisi cette destination, c'est pour la réputation exceptionnelle de ses fonds marins, alors nous ne voulons pas perdre une seconde pour voir ça. Mais nous étions loin de nous douter d'à quel point cette réputation est justifiée ! A peine la tête dans l'eau j'aperçois une tortue. Je me relève pour appeler Flo, encore sur la plage, "Flo, il y a une tortue juste là !". Je replonge. "Une deuxième !". Je replonge. "En fait il y en a trois !". Et ce n'était que le début... Depuis la surface et seulement en snorkeling on a déjà un aperçu de la diversité folle de couleurs et de formes de poissons, coraux et autres habitants de la mer.

Le soir, nous prenons rendez-vous pour le lendemain matin pour notre toute première plongée. Je ne pensais pas apprécier cette expérience tant que ça, je voulais essayer mais imaginer me retrouver dans la noirceur des fonds marins, dans cet environnement inhospitalier ne me mettait pas très à l'aise. Après quelques indications théoriques sur le fonctionnement du matériel, on file à l'eau. Il me faut une minute pour réaliser que je peux respirer normalement tout en voyant la surface au dessus de ma tête, et je peux vous assurer que ça fait bizarre! Nous faisons quelques exercices puis partons en exploration, en suivant Jed, notre moniteur. Et là, WAW. On a une visibilité parfaite d'environ 25m. On se croirait dans un aquarium géant. Les poissons, qui n'en ont rien à faire de nous, sont dignes de sortir d'un dessin animé tellement leurs couleurs sont chatoyantes et variées. A chaque mètre parcouru c'est une nouvelle découverte qui nous attend. Mais le plus fou reste la sensation de flotter au dessus d'un nouveau monde, d'en découvrir la végétation et les habitants comme un spationaute découvrirait une nouvelle planète. Même les sont sont nouveaux, et cette sérénité qui nous entoure et nous transporte me permet d'associer session de plongée et méditation.

Bref, dès la sortie de l'eau, moi qui n'était pas convaincue une heure plus tôt, je lance "quand est-ce qu'on recommence?!". La décision est donc prise, nous passerons notre PADI open water, niveau de plongée reconnu à l'international qui nous permettra plus de liberté lors des prochaines plongées, et accessoirement de les payer moins cher qu'un baptème à chaque fois. Nous prolongeons notre séjour chez Mario de 2 nuits, et nous plongerons 8 fois en 4 jours, pour à chaque fois ressortir de l'eau complètement émerveillés. Notre seule Craine : avoir commencé à plonger dans un des plus beaux spots des Philippines qui est déjà une des meilleurs destinations mondiales pour la plongée, alors d'être déçu de tout ce que nous verrons par la suite... On verra bien!

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Publié le 15 octobre 2019

Je reviens aux nouvelles après deux semaines passées dans des contrées où la connexion internet a été plus que bancale ! Revenons sur notre semaine passée à Siquijor...

Siquijor est l'île aux sorcières, mystérieuse et sauvage, aux nombreuses chûtes d'eau magnifiques. Nous avions entendu dire que nous y serions éloignés des touristes. En effet, c'est la saison basse, donc il y a peu de monde, mais les infrastructures touristiques sont là et bien là, un bel enchainement d'hôtels et de restaurants. Nous louons un scooter pour la semaine, pour être libres d'aller visiter ce que l'on veut quand on veut, aux horaires où potentiellement on ne croisera pas les bus de chinois aux perches à selfie et aux gilets de sauvetage oranges (on a plus ou moins réussi à les éviter...). Nous alternons donc entre exploration de l'île, des cascades, de la forêt tropicale du centre, des plages, avec farniente et bière au couché de soleil avec petits concerts live... Parcourir l'île en scooter nous permet de couper dans des villages reculés, dans des endroits où il y a tellement peu de passage sur la route que les habitants y ont installés leurs paniers de basket (sport national). Le soir, une bière à la main sur la plage de l'auberge, nous regardons le ballet des pêcheurs qui partent en mer et des enfants qui posent sur l'eau des petites lanternes fabriquées dans des demies noix de coco qui dérivent sur la mer calme pendant des heures. Il fait bon vivre à Siquijor !

Siquijor 
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Publié le 15 octobre 2019

Palawan, c'est un peu The place to be, l'endroit de rêve, les plages paradisiaques et l'eau bleue turquoise, la carte postale par excellence. J'en rêvais, et le voici ! Pour y accéder depuis notre étape précédente, pas d'autre choix que de prendre l'avion. Oui je sais, c'est pas très écolo, mais sinon c'était 40 heures de bateau... Nous arrivons à Puerto Princesa, la "capitale" de la grande île de Palawan, un soir, pour la quitter dès le lendemain matin pour les destinations de rêve (vous l'avez compris, les villes c'est pas notre tasse de thé). Le matin, direction Port Barton.

Pour y aller, c'est quelques heures de minivan 9 places où nous sommes 20 entassés avec sacs à dos sur les genoux, mais ça va, on commence à prendre l'habitude. La route zigzague dans les montagnes sur des routes qui mériteraient d'être revêtues à nouveau, mais plus on se rapproche de Port Barton, plus on longe des paysages magnifiques de forêts vierges sur flancs de montagnes escarpées formant des petits vallons au fond desquels s'étalent des rizières. De temps en temps on dépasse un buffle qui rumine paisiblement, accompagné des échassiers blancs qui les suivent partout. Port Barton se résume grosso modo en une longue plage magnifique le long de laquelle sont alignés des petits restaurants. Nous n'avons qu'une seule journée à y passer alors nous louons un kayak pour nous rendre sur une autre plage magnifique (c'est pas ce qui manque ici), seuls au monde. Comme des Robinsons, on s'ouvre des noix de coco fraiches, on observe les crabes sur la plage, on patauge dans l'eau cristalline...

Malheureusement c'est le début de la saison des pluies, et un gros orage nous empêche d'aller nous balader dans les rizières qu'on avait vues en arrivant. Deux nuits sur place n'auront pas été suffisantes ! Tant pis... On repart donc pour El Nido. C'est là le coin carte postale par excellence. Mais qui dit carte postale dit touristes, alors pour nous échapper du flot des filles Instagram et des mecs bodybuildés en marcel moulant on s'exile à 45 min de scooter sur la plage de Nacpan, et nous en sommes pas déçus ! Nacpan beach, c'est une plage double spectaculaire, et on l'a quasiment pour nous tout seuls ! L'endroit est exceptionnel pour les couchers de soleil et pour le snorkeling.

Nacpan beach 
El Nido (Corong Corong Beach) 

Mais ce qu'il faut faire du côté d'El Nido, c'est le Island hopping, c'est à dire une mini croisière d'une journée sur un bangka qui nous trimballe de site en site entre îles, criques et plages de sable blanc, dans un paysage surnaturel de pains de sucre plongeants dans l'eau turquoise... C'est à couper le souffle...

Island hopping à El Nido 

Après une semaine à baigner dans ce paradis et à fantasmer sur les terrains à vendre dans le coin, on reprend la route, ou plutôt la mer, pour nous rendre à Coron, notre dernier arrêt dans la région de Palawan avant de repartir sur Manille. Là, un autre Island hopping est proposé, tout aussi merveilleux que celui de El Nido, mais moins bourré de monde, donc d'autant plus appréciable ! Le bateau est plus petit, et nous sommes souvent les seuls sur un site, on en profite bien !

Island hopping à Coron 

Et pour clôturer notre séjour aux Philippines, une dernière surprise nous attend. Coron est un site très réputé pour la plongée sur épaves. Ni une ni deux, on trouve un super dive club et on plonge ! Il y a de nombreuses épaves datant de la seconde guerre mondiale, certaines sont carrément impressionnantes, de gros bateaux d'une centaine de mètres de longs à une trentaine de mètres de profondeur ! Nous en verrons 5 au total, sur 2 jours de plongée. Avec notre expérience qui se résume à nos 8 plongées sur corail avec une visibilité parfaite à Apo Island, on ne pensait pas pouvoir entrer dans les épaves, mais comme on gère déjà bien, nos guides nous y emmènent. C'est incroyable, on passe dans des couloirs, par des portes ou des trous dans les coques très étroits, à l'intérieur il fait parfois un noir total et il nous faut éclairer partout autour de nous pour ne pas se prendre un corail ou un vieux tuyau rouillé dans la tête. il ne faut pas se laisser distancer par nos guides de plus de 2 mètres ou on se perdrait dans les entrailles troubles de ces épaves. C'est assez flippant mais en même temps très exaltant !! Flo, comme un poisson dans l'eau, en profite pour passer son 2ème niveau de plongée.

Plongée épaves Coron 

Et voilà que c'est déjà fini... Ce mois et demie aux Philippines est passé tellement vite !! Et nous voilà déjà de retour à Manille près à décoller pour Bali. Encore tellement de choses devant nous à découvrir, et déjà tant de belles choses découvertes... Keep in touch pour la suite du voyage!!

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Publié le 15 octobre 2019

Après déjà deux semaines passées à Bali, entre découvertes de la culture, chutes d'eau et vues sur les rizières, il est temps de vous proposer un petit florilège !

Dès notre arrivée, la richesse de la culture balinaise nous saute aux yeux. Les temples sont partout. Mais quand je dis partout, c'est VRAIMENT partout ! Toutes les maisons ont leur propre temple, ou au moins des statues en pierre ou des petits autels pour les offrandes quotidiennes. Dans la rue ça embaume l'encens. Tout le monde porte un sarong, le pagne traditionnel. Les gens sont extrêmement souriants et accueillants, c'est un véritable plaisir d'arpenter les rues et la campagne.

Le fameux temple de Tirta Empul où on vient se purifier dans l'eau sacrée de ses sources... 

Nous commençons par visiter la région de Ubud, réputée pour son marché artisanal pour hipsters et ses spots très instagrammables. Malgré le monde, on arrive à se faire notre propre circuit en louant un scooter et à éviter la foule. Nos premières escapades à deux roues nous offrent une campagne superbe ! On avait peur d'arriver à la mauvaise saison pour voir les rizières toutes vertes, mais en fait il n'y a pas de saison idéale, nous avons pu voir des rizières prêtes à être repiquées, en pleine croissance ou même déjà récoltées. Il nous arrive aussi parfois de voir au bord de la route le riz sécher sur des grands tissus, parfois aussi des clous de girofles, fèves de cacao, ou autres épices en tout genre.

Tagalong rice terrace - une rizière un soir près de notre hôtel - campuhan ridge walk 

Une surprise de taille nous attend. Nous sommes très chaleureusement conviés à participer à une crémation commune. J'explique : une fois tous les 3 à 5 ans, chaque village organise une crémation commune pour tous les morts qu'il y a eu depuis la précédente. Les hommes se chargent d'aller déterrer les corps qui ont été enterrés dans des cimetières, et de les envelopper dans des linceuls blancs. Certains nous racontent qu'ils ont besoin se saouler pour se donner du courage, qu'ils s'enduisent de café pour les odeurs, et d'autres nous font cadeau de quelques détails appétissants... Quand le mort est là depuis 3 ans, pas de souci, ce ne sont plus que des os. Si quelqu'un est mort la veille, pas de problème non plus. Mais quand on doit déterrer quelqu'un qui se fait grignoter par les vers depuis seulement quelques semaines, les membres ne tiennent plus trop ensemble et... Bon je vous laisse imaginer la scène... Bref. Le jour de la crémation, c'est très joyeux, comme ils ont déjà été tristes une fois, cette cérémonie est synonyme de fête ! De grands chars en forme de vaches noires et dorées sont construits, amenés d'un endroit à l'autre dans un beau défilé plein de musiques et de rires, puis sont déposés sur les bûchers. Chaque famille amène ensuite ses morts qui sont déposés à l'intérieur des grandes vaches en bois avec des tonnes d'offrandes. Enfin, on met le feu à tout ça !

La crémation au village de Kemenuh 

On a également fait de jolies rencontres chez nos cousins les singes. Ils étaient sympa. Nous nous amusâmes beaucoup.

Forêts des singes d'Ubud et de Sangeh

A partir de là, c'est parti pour notre scooter road trip ! On regroupe nos deux sacs à dos dans un seul et c'est parti pour la découverte de Bali la montagnarde en scooter. Fatigant pour Flo qui conduit, mais moi j'ai pas à me plaindre 😉 Nous nous dirigeons vers le lac Bratan au milieu des montagnes. Des nuages bas présents en permanence nous empêchent de vraiment profiter du lac et de la vue. Nous nous rendons quand même lors d'une éclaircie au temple sur le lac. Nous en sommes très déçus, ce n'est plus du tout un temple, un resort et un restaurant ont été construits à l'intérieur, personne n'est en sarong alors qu'il est normalement exigé dans les temples, et des énormes infrastructures à selfie ont été installées. Je vous donne une idée expectations/reality.

temple du lac Bratan 

Idem pour une porte hyper connue et magnifique avec la montagne derrière... C'est en fait une porte créée de toutes pièces qui indique l'entrée d'un golf. Il faut payer pour prendre la parfaite photo Instagram, et des gardes m'empêchent de passer, même pour une photo de loin avec un étranger au mileu ! Bien sûr je refuse de leur filer ma thune et voilà le résultat.

Handara golf gate 

Un peu plus loin sur notre route, on passe par une waterfall majestueuse ! En tout cas bien plus impressionnante que toutes celles vues jusqu'à présent. Pour y accéder, difficile de contourner les guides qui font payer une fortune pour suivre un sentier tout à fait balisé et sans danger. On essaye quand même, on fait coucou de la main en passant en scooter aux 15 checks points qui se suivent le long de la route, faisant semblant de ne pas comprendre. On se gare proche des chutes d'eau et on tente le coup en coupant à travers les maisons. Ça nous vaudra un détour hasardeux dans les broussailles, et nos casques remplis d'eau à notre retour... Pas cool... Mais le spectacle valait le coup ! Sur le chemin du retour, on se laisse guider dans un chemin étroit par un type qui nous indique un restaurant. On croit d'abord à un coupe gorge mais la vue sur des terrasses qui nous attend au bout est jusqu'ici le plus beau paysage que l'on ait vu. J'en reste encore sur les fesses... J'aime les surprises comme ça, et ça me réconforte après avoir eu les nerfs contre tout le monde après l'épisode des casques trempés...

Sekumpul waterfall et la vue sur les rizières depuis le Warung Fiji 

Next stop dans notre scooter road trip : le mont Batur. On dort juste à ses pieds, on aurait vraiment pas pu faire plus proche. Là, dans une région à première vue plus pauvre que le reste de Bali, une "mafia" s'est organisée, pour reprendre le terme que l'on trouve dans les guides et sur internet, pour rendre obligatoire un guide alors que le chemin est très bien tracé, et pour faire payer les touristes plus que de raison. Pas le choix, ici les chemins sont bien gardés. L'ascension commence vers 4 heures du matin (après ne pas avoir dormi parce que des rats ont décidé de faire la teuf sur notre toit) et dure moins de 2 heures. En haut, on s'assied au bord du cratère pour observer le lever du soleil sur les montagnes. C'est splendide.

Le mont Batur, la vue depuis son sommet au petit matin, et les singes malins comme des singes qui ont bien compris où se passait l...

Les routes n'en finissent plus de nous émerveiller...

au détour des chemins 

Et pour finir, nous passons 2 jours sur Nusa Penida, une petite île à quelques kilomètres seulement de Bali. Là encore, Flo est mon chauffeur. Et quelles routes ! Dans un état ! Pire qu'aux Philippines ! Mais quels beaux panoramas aux bouts des chemins...

Vue du Sarren Cliff point - Kelingking beach et la tête de t-rex

Nusa Penida est aussi réputée pour la présence de raies manta. Il existe un endroit précis où elles viennent se faire nettoyer par d'autres poissons, il est donc certain de les y voir. Nous réservons donc 2 plongées dans un dive center, mais malheureusement pour nous, les vagues ce jour là sont trop hautes et les bateaux ne peuvent pas s'y rendre... Tant pis pour nous, mais tant mieux pour elles : apparemment la veille il y avait des dizaines de plongeurs attroupés autour d'une seule raie manta... Nous passons donc nos plongées dans des beaux coraux avec un paquet de poissons bariolés, et c'est toujours un plaisir !

De retour sur Bali, quelques heures de "bus" et un ferry nous attendent pour rejoindre l'île de Java, plus à l'ouest. Un changement radical de culture et de paysages est à prévoir !

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Publié le 15 octobre 2019

Changement de d'ile, changement de décor. Java est l'ile centrale de l'Indonésie où habite la moitié de la population et où se trouve Jakarta, la capitale. Nous y arrivons par son extrémité Est, séparée de Bali par un très court bras de mer. A Java, ce ne sont plus des plages qui nous attendent, mais des paysages volcaniques. Notre première escapade sur cette île, c'est le volcan Kawah Ijen, réputé pour son activité importante, ses mineurs qui viennent en extraire le souffre, et ses flammes bleues ! J'avais vraiment hâte de voir ça ! Un chauffeur vient nous chercher à notre auberge à minuit, et au bout d'une heure et demie de voiture nous arrivons au départ de la randonnée. On nous équipe de lampes torches et de masques à gaz, ce qui en dit long sur ce qui nous attend en haut... Le chemin n'est pas très difficile, pourtant certaines personnes crachent leurs poumons, et nous comptons un certain nombre de vomis sur le chemin... Pire, les gros lards qui ne peuvent pas se porter eux même se font tirer par trois indonésiens sur des sortes de charrettes, ce qui en plus de nous surprendre nous dégoute. Bref. Arrivés en haut du volcan, il nous faut redescendre au fond du cratère pour y observer les flammes bleues. Un premier point de vue nous montre une grosse flamme qui ressemble à un réchaud à gaz géant, et qui fait le même bruit. A son pied, quelques hommes piochent pour extraire des morceaux de souffre qu'ils remonteront en haut du cratère à coups de 80kg sur leurs épaules... A un deuxième endroit, c'est tout un parterre de matière en fusion qui nous attend. Les flammes sont permanentes et d'un bleu qui a quelque chose de magique. Il y a également au fond de ce cratère le lac "le plus acide du monde", dont nous ne verrons qu'un bord la nuit. Alors que les premières lumières du jour arrivent et qu'une brise se lève, les grands nuages de fumées qui s'échappent du volcan, qui jusqu'à présent s'élevaient tout droit dans le ciel, commencent à se répandre dans l'ensemble du cratère. Les yeux commencent à bruler, la gorge pique, on a du mal à respirer. Sortir du cratère est une toute autre épreuve que d'y descendre !

Kawa Ijen 

Deuxième volcan à visiter sur l'ile de Java, le mont Bromo. Là encore, pour en profiter complètement, le mieux est de s'y rendre pour le lever du soleil. On trouve donc une petite chambre miteuse dans le village le plus proche. A 3h30 du matin, le réveil est difficile, mais on arrive à se mettre en route. Nous nous rendons jusqu'à un point de vue appelé King Kong sur la montagne Penanjakan d'où on peut voir un magnifique panorama sur le mont Bromo. Sur la photo, ont peut voir au premier plan le mont Batok, éteint. Un peu derrière à gauche, celui qui est en activité et qui envoie régulièrement ses petits nuages de fumée, c'est le Bromo. Enfin, derrière, le plus grand, c'est le Semeru. Le paysage est splendide...

Mont Bromo 

Après le lever du soleil, les gens qui sont venus pour la plupart en jeep redescendent vite fait de la montagne pour rejoindre le Mont Bromo. Il faut traverser cette grande plaine que l'on peut voir sur la photo, et apparemment monter simplement un escalier sur le flanc de la montagne pour atteindre le sommet du cratère. N'ayant pas envie de prendre de jeep ni de traverser des kilomètres entourés des vapeurs de souffre, cette fois ci sans masque à gaz, on décide de ne pas y aller et de tracer la route, car un long chemin nous attend avant notre prochaine étape.

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Publié le 15 octobre 2019

Après s'être levés à 3h30 du matin et avoir grimpé une montagne, nous devons prendre un minivan qui nous ramène à la grande ville la plus proche, puis un bus qui roule à une moyenne de 25km/h pendant 3 heures, un taxi, un train pendant 5 heures puis enfin un dernier taxi pour arriver à minuit à Yogyakarta, ville centrale pour de superbes balades. Autant dire qu'on s'est accordé une journée de pause à ne rien faire le lendemain ! Une fois reposés, nous sommes prêts à partir en exploration de toutes les richesses de cette région. Alors que Bali était principalement hindouiste, et que sur Java ce sont les musulmans qui sont en majorité, dans la région de Yogyakarta (Jogja pour les intimes) on trouve de nombreuses traces du passage des bouddhistes.

Le premier temple que l'on visite, c'est Borobudur. Il a été construit vers l'an 800, et représente à sa base un carré de 113m de coté. Il est composé de 4 corridors où l'on trouve 2670 panneaux, soit 5km, de bas reliefs qui représentent la vie de Bouddha, plus trois étages concentriques sur lesquels se trouvent 72 stupas (ces cônes dans lesquels sont emprisonnés des statues de Bouddha). Au total, ce sont 432 statues de Bouddha en position de lotus qui surveillent les visiteurs. Ok ça fait un peu guide touristique tous ces chiffres, mais je les trouve impressionnants, et cette visite était vraiment passionnante. Lorsqu'on monte au premier niveau par l'Est et qu'on monte les étages dans le sens des aiguilles d'une montre, on lit sur les fresques la vie de Bouddha et sa "quête de la vérité ultime", jusqu'à parachever notre quête spirituelle au sommet d'où on a une vue magnifique sur les montagnes alentours, le tout sous un somptueux couché de soleil.

Candi Borobudur 

Le deuxième temple le plus célèbre dans la région, c'est celui de Prambanan autour duquel de nombreux petits autres temples se font discrets.

Temples de Plaosan et Sewu

Le temple de Prambanan est en fait composé de plusieurs temples dans lesquels on trouve des statues à l'effigie de plusieurs dieux et déesses. Au centre du plus important trône Shiva, mais notre préféré c'est Ganesh avec sa tête d'éléphant. Les constructions sont aussi impressionnantes, le plus haut s'élève à 47m. Les statues elles mêmes mesurent plusieurs mètres de haut. Les bas reliefs sont partout, et la complexité de toutes les décorations est impressionnante.

Candi Prambanan 

On a également visité la ville de Yogyakarta, mais qui ne présente en soi rien d'extraordinaire. Nous avons cherché le marché aux oiseaux mais nous n'avons trouvé que les vendeurs de graines... Toutefois, l'ambiance zen de la région nous a charmée, et c'est difficile de passer de ça à... Jakarta. On s'y rend également par train, 9 heures de voyage, pour arriver dans une grande capitale : grand bordel ambiant, une circulation sportive (ce qui me rappelle le Togo où les scooter s'appelaient les Jakarta tellement cette ville a la réputation d'en avoir des millions), du bruit du bruit du bruit, des canaux qui servent de poubelle à ciel ouvert voire d'égout au vu des odeurs... Odeurs qui ne nous donnent pas trop envie de nous attarder dans les rues. Tant mieux, parce que le départ est imminent ! Direction la Malaisie !

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Publié le 15 octobre 2019

Un avion, une nuit passé sur le carrelage de l'aéroport de Kuala Lumpur, un deuxième avion et une bonne heure de route : nous voilà arrivés à Semporna, Malaisie. Première chose qui me frappe : déjà de l'avion je le voyais arriver, et ça a été confirmé une fois au sol, ici il n'y a aucun autre végétal que le palmier à huile. Des champs, des champs, des vallées entières... C'est bien dommage quand on connait la réputation de Bornéo comme étant une source de vie et de biodiversité extraordinaire... Enfin ça ne l'est plus vraiment. Bon niveau écologie on repassera nous, avec nos beaux discours, à la fin du voyage où je ne compte plus les avions et les bouteilles plastique... Mais bon. Nous voici arrivés à Semporna, petite ville pitoresque en bord de mer dans un coin de Bornéo. Pas d'accès à la plage, tous les accès à la mer sont pris par des ports, des pontons, des maisons et écoles de plongée sur pilotis. Ici, on ne vient que pour la plongée, il n'y a pour ainsi dire rien d'autre à faire. Mais nous ne nous serions pas déplacés si loin si ce site n'avait pas une sacrée réputation dans l'univers de la plongée comme étant un des plus beaux sites du monde ! Après avoir arpenté la ville à la recherche du meilleur club de plongée, nous nous rendons vite à l'évidence que le site le plus réputé nous est inaccessible niveau tarif. Pour le même prix qu'une journée et deux plongées dans ce fameux spot, nous optons pour 3 journées de 3 plongées dans d'autres iles alentours. Nous ne verrons pas de requins, mais qu'à cela ne tienne, plein de belles choses nous sont promises ! Chaque matin nous retrouvons l'équipe de plongée sur le sur le ponton, on embarque nos affaires sur un fast boat aux moteurs surpuissants et sur bruyants, et direction des petites iles, parfois à peine émergentes de l'eau, à se demander comment elles ne sont pas englouties à chaque marrée. Sous l'eau, nous sommes assez déçus... Très peu de poissons, et les coraux, qui ne devaient déjà pas être bien nombreux à la base, n'existent plus que par la présence de leurs squelettes. Toutefois quelques belles surprises nous attendent : une quantité impressionnante de nudibranches (je les adoooore!), quelques poissons étranges, une sorte de poulpe géant qui change de couleur, et des structures métalliques ou en cordages en forme de maisonnettes placées en profondeur pour servir de nouveau support aux coraux (pas très naturel mais ça donne un paysage surprenant au fond de l'eau!). En terme de diversité, rien de comparable à Apo Island qui restera pour nous LE plus beau site. Ah oui et quelques frayeurs nous ont attendues aussi, plusieurs défaillances de matériel, dont une qui m'a fait remonter à la surface depuis 25m de profondeur en quelques secondes...

Avant de quitter Semporna, on profite d'une journée de libre pour un petit Island hopping. Je passe le fait que nous étions entourés exclusivement de chinois aux perches à selfie greffées aux avant bras, aux quantités impressionnantes de couches de bébés, bouteilles en plastique, sacs, brosses à dents, chaussures... que nous voyons accumulées sur un ilot minuscule dans lesquels jouaient des enfants et bébés souffrant très visiblement d'une malnutrition avancée... Disons que sur notre beau gros bateau dans un paysage comme celui ci, on ne s'est pas sentis très à l'aise... Heureusement qu'un paysage splendide nous attendait au bout, ou on se serait surement suicidés à l'auberge le soir...

Bohey Dulang 
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Publié le 15 octobre 2019

Après ces quelques jours passés à Semporna, nous ne sommes pas convaincus du lieu, et pas fâchés de voir le retour en France se rapprocher. Avant de redécoller, un dernier arrêt s'impose à Kuala Lumpur. Au programme, un tour rapide de la ville et de ses sites les plus importants : les Batu caves (temple hindou), ses singes, ses temples et ses marches colorées, Chinatown où nous logeons, un centre commercial des plus grands jamais vus et son parc d'attraction inodore le plus grand du monde, le KL ecoparc et le KLCC Park avec les fameuses tours Petronas (du nom d'un géant du pétrole...). Une ville bien animée, et qui est bien plus grande selon nos pieds que ce qu'il nous semblait sur la carte !

Kuala Lumpur 
Batu caves 

Et voilà, il est temps de rentrer au pays, "à la réalité" comme nous diront certains. En tout cas on rentre avec plein de belles images en tête et beaucoup de choses à raconter ! C'était chouette, à plus dans le bus.