Carnet de voyage

Ce qui se passe ailleurs

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K
Par Kevlbs
Le voyage d'une vie. Partir à l'aventure sans forcément tout anticiper. Croire en soi et découvrir le monde tant qu'il est temps !
Janvier 2019
30 semaines
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Publié le 8 octobre 2019

Mardi 8 octobre : Me voilà reparti pour la deuxième grande partie de mon voyage. L'idée étant d'aller rejoindre l'Océanie. Pour commencer, je vais découvrir durant 10 jours un pays qui aime le rugby, les échecs et le bon vin : La Géorgie 😀

Comme lors de mon voyage vers la Roumanie, mon vol partira de Beauvais et sous la pluie. Après un réveil à 5h du matin, je m'apprête à embarquer. Le vol aura tout de même 40 min de retard au décollage car l'ensemble du personnel au sol de l'aéroport a été convoqué pour expulser 3 personnes ayant embarquées dans un autre avion... tout va bien!

4h de vol plus tard et +2h de décalage horaire, j’atterris à Koutaïssi, la deuxième ville du pays connue pour ses églises & autres édifices culturels. L'aéroport est à 30 min de voiture de la ville et je rate le dernier bus en partance vers le centre... désormais le seul moyen d'y aller est de faire du stop au bord de la route. Pas le choix, je suis vite dans l'ambiance. L'alphabet géorgien ne m'aide pas... les rares minibus passant n'écrivent rien en latin pour que je puisse comprendre où ils se dirigent (...voici ce qu'il faut que je déchiffre sur les minibus ქუთაისი 😦). Après quelques minutes, j'en récupère un. Cela me rappelle le Kirghizistan avec ces minivans sur-blindés, pare-brises entièrement fissurés, qui doublent à l'aveugle dans les virages à toute vitesse avec en prime des vaches au milieu de la route. Mais ça ne coûte rien 😉

Il est désormais 17h heure locale et je commence à avoir faim. Pas le temps de chercher, je vais au McDo qui est ouvert mais sans aucune électricité... donc mis à part des glaces on n'y trouve rien à manger. Le McDo suivant sera le bon et ce qui est surprenant c'est qu'on dirait qu'ils engagent des mannequins pour manager les équipes et/ou attirer les clients...

Bref, rien d'extraordinaire aujourd'hui. Demain sera consacré à la découverte de la ville 👌

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Publié le 9 octobre 2019

Mercredi 9 octobre : Il pleut des trombes d'eau à mon réveil. Cela ne devrait pas durer éternellement selon les hôtes. Je profite du petit déjeuner très copieux que l'on me sert que je mets une heure à terminer... je devrais être calé pendant un moment 😆

La ville n'a pas l'air incroyable pendant les premiers km. D'autant que la pluie n'arrange rien au paysage. Je décide d'aller visiter le musée local qui expose surtout des vestiges et des reliques anciennes. On se rends bien compte que l'on est en Géorgie en apercevant souvent le portrait de saint Georges abattant le dragon depuis son cheval.

Après la culture place à la ville. Bon honnêtement ce n'est pas hyper sexy. En revanche l'ambiance du marché et la cathédrale qui domine la ville sont superbes. En plus le ciel s'éclaircit...

En fin de journée je décide d'aller en minibus au monastère de Gelati (qui figure au patrimoine mondial de l'UNESCO). C'est superbe, niché en haut d'une colline avec une vision complète sur la vallée de Kutaïsi. Les chanteurs géorgiens dans l'église rajoutent une touche à cet endroit hors du temps...👌

Maintenant il est temps de déguster les plats locaux! A table

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Publié le 10 octobre 2019

Jeudi 10 octobre : Longue journée de route qui m'attends. Le bus est prévu de partir à 10h pour arriver ensuite à 16h dans la vallée du Caucase à Mestia. L'endroit est assez touristique et regorge de nombreux bâtiments médiévaux. Tout cela à l'abri des montagnes dont certains sommets dépassent les 5000m.

Sur le bord de la route nous passons des paysages de plaines où ont l'air de facilement pousser toutes sortes de fruits et légumes tels que les oranges, concombres, raisins, tomates, etc aux reliefs escarpés des montagnes. Nous longeons la rivière Enguri pendant plusieurs km où parfois l'eau est d'un turquoise étincelant. Passé la rivière on se croirait en Suisse avec de petits villages de montagne fait maisons de bois avec des pelouses verdoyantes.

Une fois arrivé au village on sent bien que l'on est en altitude car le soleil tape fort! Je me dirige vers ma maison d'hôte en slalomant au milieu des vaches qui campent dans les rues. 17h je me lance dans une rapide découverte des environs. Je me rends vite compte que les chemins de randonnée géorgiens sont pour des sportifs. Jamais vu des sentiers aussi pentus... En revanche arrivé en haut la vue est incroyable avec des dégradés de couleurs superbes. C'est l'automne donc les montagnes qui font face passent du vert, au orange puis marron et enfin au blanc de la neige 👌. De retour sur le chemin de la ville je croise quelques dames qui traient les vaches en pleine rue ce qui donne l'ambiance 😊

La nuit tombe vite et je profite pour manger avec les autres résidents de la maison d'hôte. Demain il sera temps de véritablement randonner dans cette belle région 😎

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Publié le 11 octobre 2019

Vendredi 11 octobre : comme prévu, ce fut une longue journée de marche. L'objectif étant d'aller en direction du Mont Ouchba qui a la particularité d'avoir deux sommets et de dépasser les 4700m. Les premiers km sont laborieux tellement la pente est raide. Je mets plus de 30min à franchir 1km. Ensuite la pente s'atténue et la végétation disparaît petit à petit pour laisser apparaître la vallée de Mestia. Je me rends compte que je suis complètement encerclé de montagnes aux neiges éternelles, c'est top.

Ce n'est vraiment pas la randonnée la plus simple que j'ai pu faire, c'est physique et technique. Par endroit une faute de pied peut rapidement devenir dangereux. Il n'est pas rare d'avoir son pied à 20cm du vide...

Cela permet de sélectionner les personnes qui s'aventurent en haut si bien que je me retrouve tout seul aux 2/3 du parcours. Il commence à cailler et je suis complètement exposé aux vents ascendants. Le sol n'est plus que constitué de petites pierres fines qui font déraper mes chaussures. Il faut être hyper prudent car parfois c'est véritablement de l'escalade. En revanche, la vue est à couper le souffle. Je marche à présent au niveau des premières neiges éternelles, ça faisait longtemps que je n'en avait pas vu. Je continue encore quelques km pour arriver non pas au sommet de la montagne mais au bout du sentier. Impossible d'aller plus haut sans un équipement adapté. Assez frustrant quand on voir que le sommet n'est pas si loin mais la température me calme vite et le ciel s'obscurcit à toute vitesse. Je profite pour faire quelques images avec le drone des pics aux alentours. Lors de ma descente, je recommence à croiser des touristes. L'air se réchauffe et la lumière est incroyable, bientôt le coucher du soleil.

Après 20km d’ascension et de descente, je me pose au restaurant de la ville où je suis invité par un couple d'israélien au top! Me voilà rincé par ma journée et demain, rebelote, c'est 9h de minibus qui m'attendent afin de rejoindre la capitale Tbilissi !

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Publié le 14 octobre 2019

Samedi 12 octobre : 10h de bus pour quitter les montagnes de la Svaneti sous la pluie et rejoindre la capitale Tbilissi. La route est interminable mais heureusement les paysages sont tellement différents entre chaque région que ça occupe. En revanche, impossible de dormir car le chauffeur roule à toute allure et n'hésite pas à doubler des camions à l'aveugle dans les montagnes. Parfois il est trop court pour doubler et nous passons à trois sur une portion où il n'y a que deux voies... Nous avons eux le droit à deux arrêts : un pour manger le plat traditionnel de Svaneti : le Kubdari (c'est une galette fourrée à la viande de bœuf) et un autre arrêt pour qu'il nettoie sa voiture. On se sent comme des ânes à l'intérieur de ce minibus à voir le chauffeur nettoyer tranquillement son véhicule 😆.

Le climat est bien différent entre l'ouest et l'est du pays. À Tbilissi, l'air est plus sec, la température un peu plus élevée et il fait beau. Aussi un léger vent traverse la ville, c'est vraiment agréable. Sur le bord de la route on voit que les industriels chinois construisent des routes flambant neuves comme ce fut le cas au Kirghizistan. Sûrement il y a des intérêts derrière... avec l'idée de développer la nouvelle route de la soie chinoise.

L'arrivée à 19h à Tbilissi ne m'a pas laissé beaucoup de temps pour visiter la ville et mon dos est détruit par les heures de bus sur les routes sinueuses géorgiennes.

Le soir au restaurant, je goûte une nouvelle spécialité locale le : "khachapuri adjaruli". C'est une sorte de pizza avec du fromage assez fort et un oeuf cru. Le but du jeu est de brouiller l'oeuf immédiatement lorsque l'on vous sert le plat. La chaleur du fromage cuira l'oeuf 😉

Demain découverte de la ville !

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Publié le 16 octobre 2019

Dimanche 13 octobre : Toujours gâté par la nourriture ici. Le petit déjeuner ressemble plus à un déjeuner. Toujours gras avec du fromage, du pain et des plats salés ou sucrés.

La ville de Tbilissi est traversée par le fleuve Mtkvari et bordée par deux collines. La ville a été fondée par le roi d'Iberie (rien à voir avec l'Espagne) Vakhtang Gorgasali. L'histoire raconte que ce dernier a choisi cet endroit car il adorait la chasse et beaucoup de cervidés venaient s'abreuver à cet endroit... sa statue trône fièrement au centre ville et fait face à la statue Kartlis Deda. Cette dernière est l'une des trois grande statue de la mère patrie (20m de haut) érigée lors de la période soviétique (les autres étant à Kiev (Ukraine) et à Yerevan (Arménie)). Elle tient dans une main une coupe de vin (on est en Géorgie 😎) et dans l'autre une épée (les locaux diront que c'est un pic à brochettes) 😄

Je décide de rejoindre un groupe de "free walking tour" pour découvrir la capitale (une visite gratuite de la ville présentée par un étudiant où l'on paie le montant que l'on veut à la fin). Hyper intéressante comme la découverte des quartiers arméniens, juifs, arabes et orthodoxes. La ville a été en grande partie détruite par la guerre mais est en pleine reconstruction et a su garder son charme. Sympa à découvrir car il y a pas mal d'anciennes maisons de nobles abandonnées où l'on peut s'aventurer librement. Aussi il y a de nombreux tunnels où quelques jeunes montent des bars avec hamacs et quelques passages secrets sous terrains. L'ambiance est vraiment détendue et il n'y a pas tant de touristes que ça.

Après la visite je m'aventure librement dans la ville. Découvre les différents musée et notamment le musée national. Il est très intéressant car il présente l'histoire du pays et regroupe énormément d'ossements d'hommes préhistoiriques. En effet, le pays regorge de sites de fouille archéologique.

Au soleil couchant je décide de monter la colline où est installée l'immense antenne TV qui domine la ville. La vue est spectaculaire mais ici dès que le soleil se couche ça caille !!

Maintenant dodo et demain je repartirai vers le nord à quelques km de la Tchétchénie.

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Publié le 16 octobre 2019

Lundi 14 octobre : Encore un trajet en bus qui m'attends où l'on ne sait jamais si l'on va redescendre vivant 😅

Bon avant de prendre le bus il faut le trouver ! Il y a de nombreuses stations de bus dans la ville, celle où je suis est la bonne mais il y a des centaines de minibus différents 😬.Et là c'est juste impossible de savoir où ils partent, toutes les pancartes de direction figurant derrière les pare-brises sont en alphabet Georgien, donc on ne comprend rien... J'interpelle une dizaine de chauffeurs pour trouver mon minibus mais aucun ne va vers là où je veux et me conseillent en Georgien. Au final je ne fais que tourner en rond dans cet immense parking où trône au milieu un marché. C'était déjà le bordel avec le balais incessant des minibus mais rajoutez à cela l'ambiance du marché et le fait d'être complètement paumé, je sens que je vais y rester longtemps 😆

Bref il me faudra 40min pour trouver l'unique minibus qui part dans la bonne direction puis attendre 1h qu'il soit plein. Je vous passe les détails des dépassements irresponsables dans les routes des montagnes et j'arrive 2h plus tard en Kazbegi. C'est un peu plus touristique que Mestia mais ça reste très raisonnable. La ville où je me trouve s'appelle Stepantsminda. L'un des bords de la ville est touristique et l'autre est le village rural où les vaches croisent en liberté les chevaux et les cochons. J'ai eu de la chance je loge côté village au calme. La ville est très connue dans le pays pour son église qui domine la ville (l'église de la Trinité Guerguetie) qui est un lieu de pèlerinage important. Encore une fois j'arrive tard dans le village donc je m'aventurerai demain vers l'église et les montagnes alentours 😎

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Publié le 17 octobre 2019

Mardi 15 octobre : lever matinal car trop impatient de grimper en direction du Mont Kazbek (5000m d'altitude). Les locaux m'expliquent qu'il faut 3-4 jours de trek pour pouvoir atteindre le sommet ce qui me motive encore plus !

Bon en vérité, ça m'a immédiatement calmé et je suis parti à 10h... le but étant au moins d'atteindre le glacier qui est au 2/3 du trajet. Comme d'habitude ici, la pente des chemins de randonné est super raide. Dès le premier km, les jambes brûlent, mais d'un autre côté on a rapidement des points de vue impressionnants sur la vallée.

Le début du trek se fait par un passage obligatoire à l'église de la Trinité de Guerguétie. Elle est superbement perchée en haut de la vallée mais est malheureusement une des attractions principale de la région. Du coup beaucoup de touristes, beaucoup trop pour faire de belles photos et profiter de ce lieu si particulier et spirituel. Bon ce n'est pas grave, ce n'est pas le but premier de mon trek.

Je continue donc de grimper et rares sont ceux qui font de même. Grosso modo, sur 200 touristes présents à l'église, une dizaine continuent comme moi. Pas d'embouteillages donc 😉

Les paysages sont vraiment impressionnant et après 6km de marche on aperçoit au loin les vallées russes. Ensuite les herbes que je foulait disparaissent pour devenir des cailloux et enfin au bout de 10km on attaque le glacier. Je devrais faire demi tour mais la glace accroche bien aux crampons de mes chaussures donc GO!

C'était top d'escalader ce glacier sans aucun équipement. L'eau qui y ruisselle est potable, bien pratique, en revanche je suis les traces des personnes précédentes car il y a de nombreuses crevasses invisibles sous la glace. Cela fait 5h que je fait grimpette et le soleil est bien descendu. Si bien que le relief bloque désormais les rayons du soleil sur la glace où je me trouve et là... ...ça caille !!!! Il ne m'en fallait pas plus pour me motiver à faire demi-tour. C'est donc reparti pour la descente au pas de course ! En 2h j'arrive à la maison d'hôte et déjà il fait nuit.

J'ai les jambes en compote. Finalement j'aurais fait 24km de trek avec plus de 2000m de dénivelé positif sans équipement. Je suis bien content mais rincé !

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Publié le 17 octobre 2019

Mercredi 16 octobre : bon il est déjà l'heure de quitter les montagnes du Caucase qui sont vraiment magnifiques et sauvages. Il ne me reste que trois jours dans le pays et j'aimerais découvrir la région du vin géorgien => direction l'est à quelques km de l’Azerbaïdjan.

Ce sera une nouvelle fois une journée de transport donc. Avec un bus Kazbegi => Tbilissi, (je pense que c'est le pire bus que je n'ai jamais pris de ma vie : impossible de s'asseoir par manque de place et même avec les genoux au niveau du torse c'était compliqué de rentrer 😂 avec en prime l'odeur du pot d'échappement qui remontait dans le véhicule et cela pendant 2h) puis métro dans la capitale pour rejoindre l'autre station de bus qui dessert l'est du pays. D’ailleurs le métro est plutôt propre et passe très régulièrement ce qui est franchement confortable après mes expériences pour trouver les bons transports. Ensuite c'est bus de Tbilissi => Sighnaghi pendant 2h. Sur la route, en effet, il y a pas mal de champs de vignes. C'est comparable aux paysages du Langedoc pour vous donner une idée.

Au final ce sera 7h de transport en comptant les attentes pour rejoindre la ville fortifiée de Sighnaghi. Située en Khakétie, c'est une des plus petite ville du pays (1500 habitants) mais aussi une des plus ancienne (peuplée dès le paléolithique!). C'est surtout connu pour sa production de vin et de tapis... ...mais qu'est ce que c'est blindé de cars de touristes 😦. La ville est belle en soit, entourée d'une grande muraille et elle domine toute la région car en haut d'une colline. Le cadre est vraiment magnifique mais ça manque cruellement d'authenticité. Les marchants de souvenirs sont à chaque coins de rue. Il y a plus de touristes que de locaux et je me fais souvent interpeller pour me proposer des tours en quad, faire de la tyrolienne, etc.

Bon un peu déçu de ma dernière destination dans le pays, la montagne me manque déjà, mais bon j'irai à la découverte de la ville dès demain. Et qui sait... 😉

Quand tu payes pour aller aux toilettes publiques de la gare routière...

Jeudi 17 octobre : bon j'ai quand même l'impression que plus je reste dans le pays, plus les plats sont conséquents. Là le petit-déjeuner est pantagruélique : je vous laisse juger sur la première photo.

Bon maintenant il va falloir éliminer tout ça et marcher jusqu'au monastère de Bodbe situé à quelques km de marche. Il a été construit au IXe siècle et est lui aussi l'un des plus importants lieux de pèlerinage de Géorgie. Pour la petite histoire, il abrite la sépulture de Sainte Nino (connue pour avoir christianisé la Géorgie au IVe siècle) et sa source d'eau sacrée réputée pour son caractère curatif. Bon pour être honnête avec vous, tout ça je l'ai appris après avoir visité le monastère et c'est bien dommage... car j'ai parcouru les quelques km qui mènent à la source d'eau sacrée. Et ben j'ai trouvé ça, naïvement, commercial et malsain dans un lieu si spirituel. Vous avez plus d'une dizaine de personnes attendant patiemment leur tour pour s'introduire dans une chapelle à travers une grande bâche noire. Là impossible de savoir ce qu'il se passe, il passent un par un, ça dure 1min par personne, mais toujours est-il qu'ils déposent quelques sous en offrande en sortant et le prêtre surveillait de loin toute l'action. Bon vous savez pourquoi maintenant 😉

Sinon, le lieu des superbe en soit, ancré sur les hauteurs d'une colline. Le complexe monastique est parfaitement conservé, les jardins sont bien garnis et entretenus et la vue est splendide sur toute la région. C'est tranquille, reposant et loin de la foule de Sighnaghi. Bref je recommande.

Après avoir visité le monastère me revoici dans la ville et je pars à l'assaut des remparts de la ville. Il est possible de grimper dessus et de faire quelques centaines de mètre tout le long. On s'imagine bien à l'époque le point stratégique que représentait cette ville car la vue depuis les fortifications domine toute la vallée à plusieurs dizaine de km à la ronde. D'ailleurs c'est la première fois que j'aperçois le territoire de l’Azerbaïdjan! En contrebas pas de chevalier mais de nombreux champs de vignes.

Le soir on me ressert du vin et ici c'est 1L par personne d'un vin "orange" avec beaucoup de tanin. C'est super surprenant. La première fois on trouve affreux mais finalement on s'y habitue... ...mais ça ne me manquera pas !😉

Déjà demain sera ma dernière journée en Géorgie 😦

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Publié le 20 octobre 2019

Vendredi 18 octobre : mon dernier jour en Géorgie 😦

A peine j'ai mis un pied sur la terrasse de ma maison d’hôte que j'ai déjà la nostalgie du pays. Bon c'est vite consolé par un immense petit déjeuner! Mon vol est prévu en soirée à Tbilissi et pas question de stresser! Je prends donc un des premier minibus qui me conduira 2h plus tard vers la capitale. Le minibus est sur-blindé, à la façon népalaise... càd à 40 dans un minibus qui ne compte que 25 places assises. Juste un moment de stress au moment du départ où la gérante de la station de bus s’aperçoit qu'il y a une personne en trop dans le mini-van (ah bon ?! naaaan 😅). Finalement personne n'est éjecté et nous arrivons bien à destination ...heureusement car le prochain bus partait 4h plus tard et ça aurait été tendu...

Je me permets une nouvelle mini visite de quelques quartiers de Tbilissi que j'avais pu manquer les jours précédents. Au final je ne reste qu'une seule heure dans la capitale histoire de marcher un peu avant le long voyage qui m'attends et pour pouvoir manger quelque chose de correct avant l'aéroport (ce sera Burger King...).

Je décide de prendre les transports en commun pour me rendre à l'aéroport et non le taxi (même si ce n'est pas très cher ici). Je me dis que ce sera sûrement une dernière expérience marrante avant le départ. Et bien au lieu de 30min de taxi pour aller du centre ville de Tbilissi à l'aéroport il m'aura fallu 1h30... il s'arrête tous les 10 mètres, et on est comme des sardines dedans! heureusement j'étais large 😉

Bref maintenant plus rien de très passionnant. J'attends mon avion et je le prends quoi. Je dois arriver à Doha après 3h de vol.

Bye bye la Géorgie !

მშვენიერი იყო


Mon avis sur la Géorgie : C'est maintenant ma dixième destination mais c'est le plus surprenant pays que je n'ai jamais visité. Je partais avec quelques à priori mais tout a été génial. Les paysages sont fabuleux, les gens ravis de vous accueillir et vous aider. La vie sur place est vraiment peu chère et même s'il est un peu compliqué de comprendre leur alphabet et leur langue on arrive toujours à se débrouiller 😀

Les choses qui m'ont le plus marquées :

  • la nourriture ! toujours des portions ultra généreuses et pas cher
  • la religion. il n'est pas rare de voir les passants et même les chauffeurs de bus en conduisant faire un signe de croix lorsqu'ils passent devant une chapelle ou autre bâtiment religieux
  • la gentillesse des locaux. oui ils sont super balèzes, parlent fort avec un regard très direct qui peut impressionner ou déranger mais en fait ils sont trop cool !!
  • les paysages sont très variés et les régions ont toutes leurs spécificités. On voyage beaucoup alors que l'on reste dans le pays.
  • la facilité des transports. Inutile de louer une voiture ici, en plus, vous verriez comment ils conduisent....
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Publié le 23 octobre 2019

Samedi 19 octobre : Journée avion

1 - Tbilissi => Doha (3h de vol)

2 - Doha => Bangkok (7h de vol)

3 - Bangkok => Vientiane (1h de vol)

Je ne sais pas trop quoi vous raconter mis à part que l'aéroport de Tbilissi est neuf mais petit. Celui de Doha est grand et neuf aussi. Celui de Bangkok est immense !! Mais bon on galère pour trouver des prises 😆. Enfin celui de Vientiane est minuscule, limite celui de Beauvais est un château à côté...

J'ai eu la mauvaise idée de mettre mon bagage en soute à Tbilissi et j'ai donc dû le récupérer à Bangkok : donc passer la douane et faire le visa (simple pour les français mais c'est long d'attendre son tour !). Une fois le bagage récupéré et réenregistré pour le prochain vol, repasser la douane etc. Ce qui fait que j'ai deux nouveaux magnifiques tampons d'entrée et de sortie du territoire thaïlandais sur mon passeport datant du même jour 😅

Bref j'arrive à 21h30 à Vientiane au Laos ma nouvelle destination. Il fait nuit et tous les bus en direction de la ville sont déjà parti. Pour rajouter un peu plus de galère, aucune boutique ne vend de carte SIM...et je n'ai pas envie de revivre la même expérience qu'à New Delhi 😅

Finalement ce sera taxi. Le chauffeur a l'air de connaître tous les hôtels de la ville mais pas le mien (c'est ça de toujours chercher des hôtels pas cher 😄). Au final je lui demande de me déposer à l'adresse que je pensais la bonne. Je me retrouve dans la rue à 22h au centre ville de Vientiane et pas un chat. Pourtant nous sommes samedi soir... Après avoir frappé à la porte de nombreux hôtels pour demander la direction du mien, je le trouve finalement au bout de 30min. Arrivé dans ma chambre je m'écroule de fatigue. Tant mieux, j'accuserai moins le coup du décalage horaire demain.

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Publié le 23 octobre 2019

Dimanche 20 octobre : Je suis à la capitale du pays, Vientiane, et ce qui surprend immédiatement c'est que ça paraît super détendu. Rien à voir avec les autres villes de l'Asie du sud-est. A peine mis un pied dehors et il fait chaud !! Je passe des 20 degrés super agréables de Géorgie à plus de 32 avec l'humidité. Ça bouscule un peu 😉

La ville n'est pas immense en soit. On peut découvrir le centre historique à pied. Il y a de très nombreux temples très colorés et les moines bouddhistes (Bhikkhu) se baladent partout. Ils sont superbes avec leur robe orangée. Il faut savoir qu'en tant qu'adolescent au Laos être moine est un bon moyen d'échapper à la pauvreté. Il reçoivent des offrandes de nourriture mais leur vie est faite de rigueur et d'austérité loin de la vie des adolescents de leur âge avec notamment un lever chaque matin à 3h30 pour aller prier.

Après la visite de plusieurs temples, coupe du monde de rugby oblige, je galère sous la chaleur à trouver un bar qui diffuse le match de l'équipe de France. Après plusieurs échecs, j'arrive au début de la seconde mi-temps dans un Irish pub... Autant vous dire que je suis le seul supporter français. Je ne vous refais pas le match mais la deuxième mi-temps n'a pas été la meilleure.... ...et j'ai bien été repéré comme le seul français 😭

La mort dans l'âme, je quitte le bar après le match et vais me balader dans la ville. Il n'est que 17h et déjà le soleil commence à se coucher. Hey oh! c'était pas prévu ça !! Bon et bien ça sera une mini virée finalement jusqu'au Patuxai (l'arc de Triomphe laotien). Sûrement le plus connu des monument de la ville (il a été construit avec l'aide de fonds et de ciment americains destinés à l'origine pour construire un nouvel aéroport et symbolise la victoire sur la France et l'indépendance du pays). Il faut savoir que l'architecte a tout de même reçu 30000kip pour son travail (soit 3€ 😄)

Le coucher se fera tôt une nouvelle fois. Pas le choix ici on se lève et couche tôt comme le soleil.

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Publié le 27 octobre 2019

Lundi 21 octobre : La capitale Vientiane est bien sympa et pratique à visiter mais un jour suffit amplement. Mis à part la vieille ville, cela reste des bâtiments administratifs et des immeubles... deux solutions s'offrent à moi :

  • direction le sud : la région des temples en longeant le Mékong et ses îles
  • direction le nord : plus historique avec du relief

La seconde option sera la plus simple. Les points d’intérêt n'ayant pas l'air si éloignés que ça sur la carte (la réalité est bien différente vous verrez). Ma première destination dans le pays sera donc Vang Vieng. Sur les photos cela a l'air magnifique. Elle se trouve le long de la rivière Nam Song et est entourée de pitons karstiques, de grottes et de lagons !

Dans les années 90, c'était une destination phare des backpackers venant du monde entier afin d'y faire du tubing sur la rivière (vous prenez une bouée et vous vous faites emporter par le courant en vous arrêtant aux bars qui longent la rivière) mais aussi prendre pas mal de substances plus ou moins fortes... à cause de cela il y a eu de nombreux touristes morts et la plupart des bars ont fermé. Aujourd'hui, soit disant, la ville a complètement changé et met en avant son cadre naturel.

Bon c'est une destination à ne pas rater dans le pays alors pourquoi pas 😀

Le bus mettra plus de 4h à traverser les 150km qui séparent Vientiane à Vang Vieng et j'arriverai à 18h dans la ville et vous l'aurez compris, il fait nuit 😦 bon la découverte des environs attendra. J'en profite donc pour visiter le marché de nuit qui ne propose pas grand chose d’intéressant. Mais ce que je vais remarquer immédiatement c'est que c'est blindé de backpacker qui viennent faire la fête! L'ambiance est plutôt bonne et pas craignos et ce qui est génial c'est que vous avez vos 67cl de Beerlao pour 1€ et en plus elle est pas mal!

Petit instant sympa en rejoignant ma chambre le lâcher de lanternes dans la nuit noire. Un peu cliché mais toujours joli à voir 😀

Les serveuses sont vraiment jeunes 😂
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Publié le 27 octobre 2019

Mardi 22 octobre : à peine passé la porte de ma chambre que... oui c'est magnifique ici. Un grand soleil qui illumine le relief avec des couleurs hyper saturées c'est top !

J'ai super hâte de déambuler à pied dans les environs et je programme une journée super chargée! au programme rando + baignade dans les lagons + cascades, etc. Bon déjà toute la partie rando c'est mort, on m'explique que c'est interdit de randonner seul ici sans un guide car plusieurs touristes sont mort en chutant des falaises. Aussi, on me dit que les pièges sont nombreux et que la végétation est super dense en ce moment (la saison des pluies vient de se terminer) . Bon... premier coup dur... tant pis je vais tenter de louer un VTT et d'aller solo aux lagons. J'en ai repéré deux qui paraissent moins blindés et plus sauvages parmi les 5 lagons ouverts aux touristes (les lagons 3 & 5) . Sauf qu'il faudra pédaler sur plus de 50km sous un soleil cuisant.

Le loueur et quelques touristes à côté me déconseillent fortement d'aller au lagon 5 (c'est con c'est celui où je voulais aller) car la route est en très mauvais état et que je n'aurai jamais le temps d'y arriver sans rentrer seul dans la nuit au retour. Ben bizarrement ça m'a motivé encore plus ! Je me suis dis que si tout le monde chante le même refrain ça doit décourager beaucoup de personnes! Sans plus attendre, je me précipite vers le lagon 5 😀

Je ne vous le cache pas, la balade a été magique ! je suis le seul touriste sur cette piste qui, je dois l'avouer, n'est pas en super état mais ça passe en VTT. Le chemin traverse plusieurs villages et je croise les enfants qui partent sur le chemin de l'école. C'est top, beaucoup d'entre eux courent à coté de moi pour essayer de me dépasser ! Je sillonne la vallée entre les pitons karstiques et les rizières, les paysans me saluent surpris de voir un touriste en vélo ici. Cet environnement fait totalement oublier les conditions météo qui sont assez rudes. Sur le chemin je passe devant le lagon 3. Une vingtaine de personnes (uniquement des coréens!) se baignent ici et l'eau est bien turquoise comme sur les photos. Bon je continue ma route vers le lagon 5 en espérant que ce soit un bon choix car je crève de chaud. J'ai dû faire 500m que je m’arrête au premier vendeur de boissons. J'y fais la connaissance de Zang un local avec qui nous trinquons plusieurs pintes sur le bord de la route 😀 il me donne pas mal de conseil et me dit que lui non plus ne va jamais au lagon 5 ! tant pis j'irai quand même

J'arrive au lagon 5 après une bonne heure de VTT complètement en sueur ce qui fait rire les gérants. L'entrée ne coûte que 1€ ce qui est ridicule quand on voit le panorama. Ah oui... je suis le seul présent, tout le lagon rien que pour moi 😀 l'eau doit être proche des 25 degrés au top! En plus, plusieurs falaises accessibles afin de pouvoir sauter dans le lagon. Un vrai paradis !! j'y resterai déraisonnablement tard, un peu avant la nuit, mais c'est tellement difficile de quitter un endroit pareil ! A mon départ, nous ne sommes que 3 touristes ici mais eux sont véhiculés, moi j'ai seulement mon VTT et je vais le regretter...

Sur le retour je croise des coréens et quelques locaux qui tenter désespérément de dégager un Buggy d'un fossé. Nous y arriverons après de longs efforts mais j'ai perdu du temps et la luminosité diminue... Au bout de 30min de vélo, il fait nuit noire et, bien entendu, mon VTT n'a aucune lumière. En plus, Asie du sud-est oblige, à la nuit tombé vous avez pas mal de petits moucherons qui volent partout et qui trouvent génial de viser les yeux afin d'y terminer leur vie 😦. Donc je n'y vois que dalle sur une route défoncée et les moucherons ne m'aident pas.

J'arriverai finalement à Vang Vieng 5min avant que mon loueur de vélo ne plie boutique. En arrivant à mon hôtel, je discute rapidement avec le gérant et lui aussi m'avoue n'être jamais allé au lagon5 de sa vie... décidément! 😀.

Bref, une nouvelle fois je suis mort de fatigue au moment de rejoindre ma chambre.

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Mercredi 23 octobre : les alentours de Vang Vieng sont magnifiques mais je décide de continuer ma route vers le nord est.

Il y a une région à ne surtout pas manquer lors d'un voyage au Laos ce sont les plaines de Jarres. Direction donc la ville de Phonsavan

Vous avez deux choix :

  • Le bus VIP qui met plus de 9h et qui est plus cher, solution touriste
  • Le minivan beaucoup plus rapide et bien moins cher, solution locale

...cela aura été mon pire trajet en minivan de ma vie et de loin !!

Il n'y a que 230km qui sépare les deux villes mais nous mettrons plus de 6h à réaliser le voyage. C'est juste impossible de ne pas tomber malade. Les routes sont archi sinueuses, tous les 100-200m un virage quasi en épingle à cheveux. Et le chauffeur n'aide pas car lui est pressé par le temps et fonce en permanence! Je ne suis jamais malade en voiture mais là, c'est impossible de regarder autre chose que la route sinon c'est fini. Pour rajouter un peu d'ambiance j'ai un coq dans sa caisse sur le siège à coté de moi. Il fait une chaleur étouffante à l'intérieur de son carton et j'ai bien de la peine pour lui. La pauvre bête était complètement malade et naturellement avec le stress a fait ses selles dans son carton. Donc niveau odeur top! Franchement, je ne sais pas comment ce coq a pu rester vivant jusqu'à la fin du trajet...

Après 4h de route nous avons le droit de sortir déjeuner sur le bord de la route. Toutes les personnes ressortent blanches du minivan! On se regarde tous en espérant que ce sera plus calme après 😅

Bref arrivé à Phonsavan il n'y a pas grand chose à faire, juste une grande rue principale où les maisons ont été construites autour. Il est déjà 16h et les plaines de jarres sont bien trop loin pour être visitées aujourd'hui. Il n'y a qu'un seul musée en ville : le "MAG Visitor Center". Et bien il est super intéressant! On apprend plein de choses sur cette région qui a subit les foudres de la guerre entre 1964 et 1973. Le Laos a été le pays le plus bombardé de l'histoire avec plus de 2 millions de tonnes de bombes (plus que le nombre total de bombes utilisées par l'ensemble des pays pendant la seconde guerre mondiale...),soit un bombardement toutes les 7min! La région de la plaine des Jarres a été l'une des plus exposée. En effet, pendant la guerre du Vietnam, les américains ont largement bombardé ce lieu stratégique car c'était la route de ravitaillement entre le Vietnam du Nord et du Sud (la piste Hô Chi Minh). Les Nord-Vietnamiens utilisaient diverses routes, voies et chemins qui parcouraient le sol Laotien afin d'alimenter les régions plus au sud... afin de rompre les ravitaillements, ressource fondamentale pour les communistes Vietnamiens, les américains ont donc sur-bombardés cette région. Les B-52 Américains effectuaient leurs missions et vidaient le reste de leurs munitions sur le sol Laotien... avant de rejoindre leur base en Thaïlande. Voici comment un pays tel que le Laos a subit de plein fouet sa position géographique dans une guerre qui n'était pas la sienne...

Aujourd'hui c'est une catastrophe pour le pays. Environ 30% des bombes larguées n'ont pas explosé à l'impact... sûrement dû à la végétation qui amortirait les engins. Ce sont principalement des bombes à fragmentation qui ont été larguées et des millions de bombes de la taille d'une balle de tennis sont toujours potentiellement mortelles dans le sol Laotien. Plusieurs dizaines de milliers de Laotiens, notamment des enfants sont mort en se baladant. Les 3/4 de la population Laotienne vivant grâce à l'agriculture, ces sous-munitions sont, selon Handicap International, présentes dans la moitiés des champs du pays. Aussi, il est impossible pour les paysans locaux d'étendre leurs champs sans être certain que les nouvelles terres sont bien déminées... Contexte encore plus malsain, la Laos est un pays très pauvre et la revente de fer et/ou d'aluminium est une source de revenu... vous trouverez de nombreux villages où l'on fait fondre l'aluminium des bombes afin d'en créer des cuillère notamment. Plutôt une bonne idée au premier regard mais pour trouver cette matière première, énormément de personnes, ici encore surtout des enfants, sont morts en ramassant des projectiles...

Voici pour l'histoire de la région qui n'est pas la plus joyeuse mais permet de bien comprendre la situation. Evidemment il est absolument déconseillé de s'éloigner des chemins ici...

Bref avec toutes ces infos, demain j'irai à la découvertes de ces fameuses plaines

Publié le 29 octobre 2019

Jeudi 24 octobre : il fait assez bon dans cette région et c'est un peu moins humide. En revanche le soleil tappe très fort car nous sommes à 1200m d'altitude. Afin de visiter les plaines, le meilleur choix qui s'offre à moi est de louer un semi-automatique. Malheureusement, rares sont les touristes qui choisissent cette solution (c'est plutôt mini-van ici) et ils ne sont que deux dans cette ville à proposer des motos... et ils sont super cher !

Il y a environ une soixantaine de sites de Jarres dans cette région au Laos mais uniquement 3 sont ouverts aux touristes car de nombreuses bombes non desamorcées sont encore présentes sur les autres sites. Quant aux Jarres leur signification et leur origine reste toujours un mystère. On arrive à peine à estimer leur datation : entre 500 et 800 ap.JC. Le site figure d'ailleurs au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Bref, les routes sont super agréables et les paysages tout aussi grandioses. Après 30min de route me voici au premier site des plaines de Jarres. N'imaginez pas des Jarres dispersées par-ci par-là mais bien des regroupements de Jarres au milieu de nulle part (ici il y en a plus de 300). C'est très surprenant car ces blocs de roche creusés pèsent entre 600kg et 6t et certaines dépassent les 2,5m ! L'endroit est parsemé de cratères d'impact de bombes americaines. L'histoire est omniprésente ici...

Ensuite c'est 45min de moto pour aller au second site. Là je croise deux moines Laotiens qui me demandent un selfie. Moi qui n'osait pas leur demander... ce sera chose faite 😅. Ici ce sont deux groupement de Jarres qui se font face. L'un dans un bois clairsemé où certains arbres ont poussé dans des urnes fissuré. C'est un peu ambiance Tomb Raider & Indiana Jones. De l'autre les mégalithes se dressent sur une butte herbeuse qui offre une vue panoramique sur la région, ses prés et ses rizières.

Le troisième site est le plus sympa car on doit traverser les rizières et des ponts de bambous avant d'atteindre les Jarres. On est à la campagne et on croise les paysans récolter le riz. Au top ! En dehors du site, j'ai repéré un site archéologique qui doit être à 15min à pied. Un peu la boule au ventre de marcher sur un ancien projectile mais je décide de m'aventure vers l'endroit en faisant bien attention de fouler des endroits déjà piétinés. Bon finalement ce ne seront pas les bombes qui vont me surprendre mais un serpent de bien 1,5m sur mon chemin heureusement plus peureux que moi et qui s'échappera illico. (rien à voir avec mon expérience de Cobra au Népal 😉)

Je décide tout de même de faire demi-tour, les serpents+bombes ça sent quand même la connerie. Retour donc en moto vers la ville. Je traverse plusieurs villages où là encore les enfants courent autour de mon véhicule et me crient "HIIIIII" 😄. J'en profite pour m'arrêter chez un habitant et voir ce qu'il arrive à créer avec l'aluminium des bombes. Il a toute sortes de moules et arrive à créer une trentaine de choses différentes (cela va du bracelet à la cuillère en passant par le décapsuleur). Mais chose plus dérangeante c'est qu'il recré des miniatures de bombes qui ont été larguees sur le pays. Sûrement pour les touristes mais vous l'aurez compris... c'est pas top.

Publié le 1er novembre 2019

Vendredi 25 octobre : départ matinal pour la capitale culturelle mais surtout spirituelle du Laos : Luang Prabang. Mais, malheureusement pour moi, je vais devoir reprendre le même minibus mais en sens inverse cette fois ci... comme d'hab horrible mais cette fois ci j'y étais préparé donc ça passe 😀

Le trajet en minivan sera assez long et une nouvelle fois j'arriverai en fin de journée. Décidément les transports au Laos c'est compliqué à gérer. Et il est très déconseillé de les prendre de nuit vu la dangerosité des routes.

Arrivé à Luang Prabang, il fait assez chaud et surtout plus humide, bien plus compliqué à supporter. En revanche, le panorama est magnifique. La ville est encerclée par des montagnes verdoyantes et est bordée par le Mékong. Il y a énormément de temples bouddhistes et de monastères ici. D'ailleurs, très tôt le matin, les moines bouddhistes parcourent les rues de la ville afin de récolter l’aumône des habitants et des touristes 😀. Autant vous le dire tout de suite, je n'ai jamais réussi à me réveiller aux aurores... donc je ne peux pas vraiment vous en dire plus 😉.

La population de touristes dans la ville a aussi changée depuis Vang Vieng. Ici ce ne sont plus des backpacker venus faire la fête mais surtout des groupes de touristes chinois et français greffés à leur appareil photo.

Ma découverte de la ville va être courte aujourd'hui, juste le temps de monter à mi-chemin de la colline qui domine la ville et de flâner sur le bord du Mékong. Sincèrement, les transports aux Laos ont le don de vous vider de toute votre énergie 😦

Bref ça sera bien plus intéressant le lendemain !

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Publié le 1er novembre 2019

Samedi 26 octobre : journée découverte de la ville et de ses alentours.

Le matin ce sera découverte de la ville. L'ambiance est super relax, il fait chaud et rares sont les personnes qui se promènent dans les rues. Les temples sont déserts tout comme les marchés. J'en profite donc pour visiter les lieux les plus touristiques tant qu'ils sont peu fréquentés. Tout d'abord l'ancien palais royal qui aujourd'hui est un musée. Tout comme dans les temples, les chaussures sont interdites. Etant en tongs, c'est bien la première fois que je rentre dans un musée pieds nus 😀

En face du palais royal, l'imposant Phra Bang. L'un des plus connus temple royal du Laos construit pour accueillir la statue de Bouddha. Vraiment magnifique! Ensuite direction le marché qui vend surtout des souvenirs pour les touristes ou du poisson tout droit pêché dans le Mékong. Vu la température qu'il fait et ces poissons sur les étales sans rien pour les protéger, ça ne donne pas vraiment envie d'y goûter... Je continue mon tour dans la ville en longeant le Mékong et découvre que l'on peut rejoindre l'autre coté de la rive soit par bateau, soit par des ponts en bambou de toute beauté. Il faut débourser quelques sous à une famille pour le traverser mais il faut savoir qu'après chaque saison des pluies, cette même famille laotienne le reconstruit entièrement...

Il est bientôt 13h et je commence à vraiment accuser le coup avec la chaleur. Les locaux m'ont parlé d'une cascade à une petite heure de moto depuis Luang Prabang (les cascades de Kuang Si). Il ne m'en fallait pas plus pour me motiver à en louer une et foncer !

Arrivé sur le site de la cascade, le parking qui y mène est blindé !! Comme si tous les touristes et locaux de la région s'était donné rdv à ce moment précis. Ohla ça sent mauvais comme expérience et puis le chemin d'accès est payant... bon tant pis j'y suis et j'ai loué une moto pour donc go 😉

Au bout de 300m de marche, surprise! vous traversez un zoo de protection des ours locaux. C'est vrai qu'ils sont mignons mais c'est surtout génial car tous les gamins restent scotchés devant avec leur famille et donc ça élimine pas mal de personnes 😀

Ensuite, après 500m, la magie ! Cette cascade qui est plus loin sur mon chemin se déverse dans des petites piscines naturelles d'un turquoise parfait ! Quelques touristes s'y baignent car c'est autorisé mais la plupart reste sur le bord afin de prendre des photos. Il y a en tout 3 sites de baignade comme celui-ci. Je continue jusqu'au 2 où il y a bien moitié moins de monde dans l'eau. Puis au 3 où il n'y a que 5 baigneurs. C'est parti pour un gros plouf dans une eau un poil fraîche mais c'est tout ce que je demandais 😀

C'est véritablement une vision de paradis avec la cascade au loin, une eau turquoise, des dizaines de piscines, la végétation luxuriante tout autour et les rayons du soleil qui transpercent les arbres. Ça va être très compliqué de quitter ce lieu !!

Au bout d'une heure de baignade, je repère un chemin de randonné qui semble offrir un point de vue intéressant sur l'ensemble du site. Idéal pour une sortie drone 😀. La balade est rapide (environ 30min) mais arrivé en haut de la cascade, surprise encore! un monastère tout en bois. J'arrive au moment de la lessive des moines. Ils trempent leur robe dans l'eau de la cascade afin de nettoyer leurs vêtements. Maintenant, je sais dans quoi on s'est tous baigné!!

Demain ce sera déjà mon dernier jour au Laos avant de rejoindre un autre pays en bus. Mais avant, il parait que les massages Laotiens sont de grande qualité alors go pour se faire masser les jambes, j'avais bien mérité ça 😉

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Publié le 3 novembre 2019

Dimanche 27 octobre : aujourd'hui sera une petite journée. Tout d'abords car nous sommes dimanche et la plupart des commerces sont fermés et puis j'ai mon bus à prendre cet après-midi.

Du coup, n'ayant plus la moto, je décide de marcher dans la ville sans planifier quoi que ce soit. Je repasse devant les temples et regrimpe tout en haut de la colline de la ville. La vue y est splendide sur la région et les bouddhas partout !

Ensuite, re-massage dans le centre ville où vous payez pour 30min de massage crânien et vous en avez réellement pour 1h. Je ressorts hyper décontracté du salon et me rends compte que je suis hyper à la bourre pour mon bus!

Je cours vers la maison d’hôte afin d'y récupérer mes bagages et arrive tout en sueur à mon bus. Tout le bienfait du massage disparu en une course 😦

Allez go !! c'est reparti pour cette fois ci 12h de bus !!

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Publié le 5 novembre 2019

Lundi 28 octobre : parti la veille à 17h30 j'arrive à 6h30 du matin à la frontière entre le Laos et la Thaïlande, tout au nord du pays. Dans la charmante ville de Huay Xaï. En vérité il n'y a rien d’intéressant sauf pleins de moustiques qui se régalent du sang des touristes 😦

Le bus avait beau être confortable, j'avais presque un lit pour moi, mais encore une fois, la conduite et les routes Laotiennes ne sont vraiment pas faites pour moi. Donc un peu cramé à l'arrivée. Nous reprenons un bus qui nous emmènera jusqu'à la ville de Chiang Rai en Thaïlande (à 3h de route). Le passage frontière est assez simple, le passeport français aide beaucoup par rapport à d'autres nations... chose surprenante, nous passons tous devant une caméra thermique avant le passage aux douanes afin de vérifier que nous n'avons pas de fièvre et notamment la fièvre jaune. C'est rassurant je passe le test haut la main 😀

Le bus reprend donc sa route sur les routes thaïlandaises cette fois-ci. Au bout d'un km, nous sommes arrêtés par la police aux frontières qui vérifient notre visa et nous prennent en vidéo. Ça parait anodin, mais c'est un radical changement d'ambiance par rapport au Laos où les policiers y étaient hyper détendus. Ici ils sont armés et véhiculés avec de grosses BMW sur-vitaminées. Autre chose qui prouve bien que nous avons passé la frontière, ici ce sont les Etats-Unis! De gros pick-up partout, des marques de voiture américaines et surtout des centres-commerciaux !! Ça faisait bien longtemps que je n'en avait pas vu et bizarrement ça surprend 😀

Les prix sont légèrement plus élevés qu'au Laos mais c'est toujours hyper raisonnable. Après avoir laissé mes affaires dans ma chambre, je repars aussitôt louer une moto pour explorer la région. Ça tombe bien, le loueur est dans ma rue ! Mais dis-donc, elles sont bien court vêtues les filles ici!! Ok il fait chaud mais bon...

Bref, me voilà reparti en moto vers le seul temple ouvert à cette heure là. Dans la réalité, ce n'est pas vraiment un temple mais plutôt une oeuvre architecturale (le Wat Rong Khun). Mais qu'est ce que c'est impressionnant ce temple blanc! Une fois de plus je serai chanceux avec la lumière de fin de journée qui reflète sur les façades du monument. Magnifique! Je reste un bon moment à admirer le monument et les gardiens m'offrent le privilège de rentrer dans l'enceinte. Au top !!

De retour à mon hôtel, je pars grignoter quelque chose et toujours ces filles. J'apprendrai plus tard que je loge à deux pas de la rue des prostituées! Et quand vous vous faites racoler par un(e) prostituée avec une voix hyper masculine qui vous propose un "massage" ben c'est.... .. malaisant! Et le mythe des retraités occidentaux qui viennent chercher des jeunes filles à peine majeures (ou pas...) en Thaïlande, ben ça existe vraiment et ils ne se cachent pas!

Bref voici une belle introduction de la Thaïlande. Demain je repartirai en moto vers le triangle d'or au croisement de la Thaïlande, du Laos et de la Birmanie😀

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