Géographie :
Superficie : 9 631 417 km2
Point culminant : 6 194 m (Mont McKinley, Alaska); Plus bas -86 m (Vallée de la Mort, Californie)
Frontières : Canada (8 893 km), Mexique (3 141 km), Cuba (28 km, autour de la base navale de Guantánamo)
Côtes : 19 924 km sur le continent Américain (Océan Atlantique, Océan Pacifique à l'ouest) + 2 526 km autour des 19 îles et atolls de l'archipel d'Hawaï (Pacifique central en Polynésie)
Capitale : Washington, District of Columbia (DC)
Population :
Habitants : 316 millions (chiffres 2013)
Groupes ethniques : Blancs (61,6 %), Hispaniques / Latino-Américains (17,6 %), Noirs (13,3 %), Asiatiques (5,6 %)
Langues : Anglais (78,7 %), Espagnol (13,2 %), Chinois (1,1 %), Tagalog (0,6 %, à Hawaï), Vietnamien (0,5 %), Français (0,4 %), ...
Religions : 46,5 % protestants, 20,8 % catholiques, 1,9 % juifs, 0,9 % musulmans, 0,7 % bouddhistes, ... 22,8 % n'ont pas de religion
Age médian : 36,7 ans. L’indice de fécondité est de 1,88 enfants / femme
Espérance de vie : 78,4 ans
Politique / Économie :
Régime : République Fédérale Présidentielle, à 2 chambres (Sénat, et Chambre des représentants). Président Donald John Trump (depuis le 20/01/2017, parti Républicain). Vice-Président Mike Pence. Le mandat présidentiel dure 4 ans.
Monnaie : le Dollar américain (USD). 1 USD= 0,91 € . 1 € = 1,10 USD (le 01/08/2019)
Produit Intérieur Brut : 21 345 Mds$ (prévisions 2019), avec un taux de croissance de 2,6 % et une inflation de 1,9 %
- 77,4 % des actifs dans le secteur des services, notamment finances, technologies de communication, tourisme, ...
- 20,8 % des actifs dans le secteur secondaire, notamment l'industrie lourde (acier, raffinage), l'industrie aéronautique et spatiale (civile et militaire, ex : Boeing), l'automobile (ex : General Motors, Ford, Chrysler, ...), l'électronique / logiciel & informatique (ex : IBM, Google, Facebook, Apple, ...), l'énergie (ex : General Electric), la production de biens de consommation (ex : Gillette, Whirlpool, ...), ou l'industrie agro-alimentaire (ex : Coca-Cola, McDonald, Pizza Hut, ...)
- 1,8 % des actifs dans le secteur primaire, notamment l’agriculture (élevage bovin et porcin, céréales, coton, fruits, vignes, ...), les mines (zinc, sel, phosphate, kaolin, magnésium, ...) et l'énergie (charbon, pétrole, gaz naturel, pétrole de schiste, ...)
Endettement de l’État : 22 000 Mds$, soit 103 % du PIB
Énergie : En 2003, le pays importait 28 % de ses besoins énergétiques. Depuis, la technique de fracturation hydraulique permet d'extraire du gaz et du pétrole de schiste qui pourrait donner aux USA 100 % de son indépendance énergétique dès 2020. Pour autant, cette technique reste très décriée en termes d'écologie (risques d'affaissement minier, émissions de méthane - gaz à effet de serre, dégradation des paysages, dégradations environnementales, ...)
Taux de chômage :· 3,4 % en mai 2019 (contre 8,6 % en France)
Salaire moyen mensuel : 3 138 USD en 2019 (soit 2 815 €, contre 2 250 € en France)
Drapeau : Surnommé "Stars and Stripes" (étoiles et bandes). Les 13 bandes horizontales en alternance rouge et blanc représentent les 13 colonies Anglaises d'Amérique à l'origine (avant la Guerre d'indépendance). Désormais composée de 50 états depuis l'intégration à l'Union de l'Alaska (1959, bien qu'acheté aux Russes dès 1867) et de l'archipel d'Hawaï (1960, bien qu'annexé par les USA dès 1898), le rectangle bleu en haut à gauche contient 50 étoiles blanches, une par état de l'Union.
A noter que les 3 couleurs du drapeau américain, adopté peu après la déclaration d'indépendance le 17 juin 1777, auraient fortement inspiré les révolutionnaires Français en 1792 pour choisir celle du drapeau tricolore actuel...
Histoire :
-25 000 environ avant JC : La communauté scientifique est divisée sur l'origine des premiers peuplements en Amérique du Nord. Une théorie récente pense qu'une migration humaine serait venue d'Europe du Nord il y a environ 19 000 ans. D'autres spécialistes croient plutôt que les premiers habitants auraient traversé l'océan Pacifique par bateau pour arriver d'abord en Amérique du Sud. D'autres enfin pensent que l'occupation humaine est arrivée par la terre, au niveau du détroit de Bering, profitant d'une baisse du niveau de la mer...
-7 000 environ avant JC : L'hypothèse la plus connue est confirmée : en 1996, la découverte de l'homme de Kennewick d'origine Caucasienne semble démontrer que des tribus de Mongolie et de Sibérie auraient, par petites bandes de chasseurs, émigré d'Asie par le détroit de Bering. Ces chasseurs, même si ils ne sont sans doute pas les premiers arrivés, auraient alors occupé l'Amérique toute entière, et seraient les principaux ancêtres des peuples autochtones actuels.
Les peuples autochtones : À en croire les études contemporaines, les Amérindiens pourraient donc provenir aussi bien d'Asie que d'Europe ou de l'Océanie. Les divers groupes se seraient mélangés à la suite d'alliances ou de guerres. A l'arrivée des premiers colons Européens, plusieurs communautés occupent l'Amérique du Nord : les Iroquois (dans la vallée du Saint-Laurent, les grands lacs, la vallée du fleuve Hudson et jusqu'à la partie ouest des Appalaches); les Algonquins (grands lacs, Est, et côte Atlantique); les Muskogéens (près du Mississippi jusqu'en Floride) ; les Sioux (au centre du continent); les Athapascans (dont les Navajos, les Apaches, au Sud Ouest), les Inuit (dans l'actuel Alaska), ...
1497 : Les navigateurs Jean et Sébastien Cabot, au service de Henry VIII d’Angleterre, découvrent Terre-Neuve et explorent les côtes du Labrador et de la Nouvelle-Angleterre.
1513 : L’Espagnol Juan Ponce de León découvre la Floride
1524 : L’Italien Giovanni da Verrazano explore les côtes atlantiques de la Caroline du Nord jusqu'au Maine, pour le compte de François 1er.
1534 : Le Français Jacques Cartier découvre l’estuaire du Saint-Laurent.
Fin du XVIème siècle : Début de la colonisation Européenne. La France occupe un territoire (la Nouvelle France) qui va des rives Nord du Saint-Laurent à celles du Mississippi jusqu'au sud à l'actuelle Louisiane (ainsi nommée en l'honneur de Louis XIV), et jusqu'aux Rocheuses à l'Ouest. Les Espagnols remontent du Sud jusqu'à la Californie, le Nouveau-Mexique, et la Floride.
1607 : Les Anglais arrivent à Jameston (Virginie), conduits par le capitaine John Smith qui sera capturé à cette occasion par la fille du chef de la tribu Powhatan : Pocahontas, la célèbre Amérindienne.
1609 : Henry Hudson fonde la Nouvelle-Amsterdam à l'extrémité de la presqu'île de Manhattan, pour le compte des Hollandais. Peter Minuit achète l'île aux Algonquins Manhattes en 1624 (pour 60 florins !). Une colonie Hollandaise s'y implante. En 1653, un certain Peter Stuyvesant fait construire un mur pour résister aux Anglais, à l'emplacement de l'actuelle Wall Street. Juste à côté, des établissements Suédois s'installent au Delaware à partir de 1638.
1620 : 102 pèlerins, protestants dissidents Anglais, puritains, débarquent à Plymouth près de Cape Cod à bord du Mayflower pour y fonder une colonie. Les Anglais coloniseront ensuite progressivement toute la côte Est (de la Nouvelle Angleterre jusqu'aux portes de la Floride), éliminant au passage les colonies Suédoises et Hollandaises. L'Amérique devient alors une terre d'asile pour toutes sortes de dissidents malmenés en Europe, que ce soient les catholiques Anglais, les protestants Français chassés par la révocation de l’Édit de Nantes (1685), les Allemands, ...
XVIIème et XVIIIème siècles : extension des 13 colonies Britanniques, chacune étant dotée d'une constitution et dirigée par un Gouverneur représentant la Couronne Anglaise :
- en Nouvelle-Angleterre : 4 colonies peuplées de puritains (New-Hampshire, Massachusetts, Connecticut, Rhode Island). Boston est sera la ville principale, c'est là que sera fondée la première université dès 1636 : Harvard.
- au Sud : 5 colonies à vocation agricole (Maryland, Virginie, Caroline du Nord et du Sud, Géorgie) où s'implanteront progressivement des plantations de tabac, de riz et de coton cultivées par des esclaves venus d'Afrique
- au Centre-Est : 4 colonies (New York, New Jersey, Delaware, Pennsylvanie), au peuplement plus diversifié. Philadelphie en sera la ville principale, fondée par les Quakers (anglicans dissidents) dont le plus célèbre représentant est William Penn qui donnera son nom à l’État de Pennsylvanie, et établira des rapports fraternels avec les Indiens qui occupaient les lieux.
1715 : Le Traité d'Utrecht oblige la France à céder l'Acadie, Terre-Neuve et la Baie d'Hudson aux Anglais. Les Acadiens se réfugient alors au Québec, ou en Louisiane restés sous contrôle Français.
1754 à 1762 : la Guerre de Sept Ans oppose les empires coloniaux Anglais et Français (et leurs alliés Amérindiens) sur le continent Américain. Si Louis-Joseph de Montcalm remporte quelques batailles, au final les Français perdent la plupart de leurs possessions.
1766 : Le gouvernement Britannique cherche à financer ses guerres par de nouvelles taxes, imposées aux colons d'Amérique. La protestation des colons a conduit à la suppression de cette taxe Stamp Act.
1773 : La rébellion contre le pouvoir Britannique s'est amplifiée à Boston, quand des colons ont symboliquement jeté à la mer une cargaison de thé de la Compagnie des Indes : la Boston Tea Party.
1775 : La bataille de Lexington, avec George Washington comme commandant en chef, sonne le début de la guerre pour l'indépendance américaine. Il trouvera comme allié la France (qu'il avait pourtant combattu pendant la guerre de sept ans), France ravie de pouvoir prendre sa revanche sur les Anglais...
4 juillet 1776 : Les ponts sont définitivement rompus avec l'Angleterre. Thomas Jefferson rédige la déclaration d'indépendance (en s'inspirant des principes de la philosophie des Lumières, mais laissant cependant de côté la question de l'esclavage), et la fait adopter au Congrès à Philadelphie. Ce jour est resté aujourd'hui celui de la fête nationale. La Guerre continue cependant, avec l'appui militaire de la France obtenu avec le soutien du Marquis Gilbert Motier De La Fayette (ami de George Washington) par Benjamin Franklin, jusqu'à la victoire de Yorktown en 1781.
Thomas Jefferson, Gilbert Motier De La Fayette, George Washington, Benjamin Franklin 1783 : le Traité de Paris met un terme à la guerre, et reconnaît l'indépendance des États-Unis d'Amérique. Une constitution et un gouvernement fédéral se mettent en place dès 1787, principes adoptés progressivement jusqu'en 1796 par chacune des 13 colonies devenus États fondateurs.
4 mars 1789 : George Washington est élu 1er président des États-Unis d'Amérique.
1803 : La France Bonapartiste vend la Louisiane aux USA (pour 15 millions de $)
1812 à 1815 : Nouvelle guerre d'indépendance contre le Royaume-Uni, afin de résister à la volonté des Anglais d'interdire le commerce entre les États-Unis et la France.
1820 à 1863 : Colonisation vers l'Ouest. Les pionniers évincent les Amérindiens à mesure de leur marche vers le Pacifique. Leurs motivations sont variables : idéologique pour les Mormons qui s'installent vers le Lac Salé, rêve de fortune pour environ 100 000 chercheurs d'or, terres vierges vendues à très bas prix pour les vocations agricoles, ...
1830 à 1860 : Nord et Sud, une croissance à deux vitesses. Si le Nord-Est s'industrialise, les états du Sud restent essentiellement agricoles, le coton étant devenu la culture principale. L’État fédéral, constatant que les riches planteurs du Sud préfèrent acheter des produits venus d'Europe à la production continentale, cherche à imposer des tarifs douaniers. Dans le même temps, le Royaume-Uni (1833) puis la France (1848) abolissent l'esclavage, source principale de main d’œuvre des plantations du Sud. Le conflit entre les 23 États abolitionnistes dits "libres" (au Nord) et les 9 États légalisant l'esclavage (au Sud) fait rage (lire La Case de l'Oncle Tom, 1852).
1860 : le républicain Abraham Lincoln profite d'un cafouillage au parti démocrate (qui présente 2 candidats) pour être élu 16ème président des États-Unis. Il annoncera l'émancipation des esclaves en 1862.
1861 à 1865 : Guerre de Sécession. Les tensions entre Nord et Sud ont débouché sur un conflit armé de grande ampleur, chaque camp essayant de s'emparer de la capitale adverse. Sur le front sud, les États de l'Union (nord) priveront les États confédérés (sud) de l'accès au Mississippi (1862) en prenant Nouvelle-Orléans. Sur le front de l'est, les batailles de Fredericksburg et Gettysburg (1863) feront des dizaines de milliers de morts.
Après la chute d'Atlanta puis de Savannah (1864), le général Grant (Union, nord) reçoit la reddition du général Lee (Confédéré, sud) le 9 avril 1865. La guerre aura causé au total 500 000 morts dans les deux camps... Jusqu'à Abraham Lincoln, assassiné le 14 avril 1865. Au final, le 13ème amendement de la constitution supprimera l'esclavage sur tout le continent américain. Les Noirs n'en gagnent pas pour autant l'égalité des droits, rien n'est prévu pour les intégrer dans la société. Le droit des femmes n'y est pas plus garanti...
La résistance Sudiste blanche s'organise, à travers notamment des sociétés secrètes racistes et violentes comme le Ku Klux Klan.
Généraux Grant (Union, nord) et Lee (Confédérés, sud) 1865 à 1918 : L'âge d'or de l'industrialisation.
Avec la conquête de l'Ouest (et la spoliation des terres Amérindiennes), le développement du chemin de fer transcontinental (1869), la fin de la colonisation d'est en ouest marque le début de la révolution industrielle. En 30 ans, le nombre de brevets déposés (comme le téléphone, par Graham Bell) est multiplié par 5. Des géants industriels émergent (comme John Davison Rockefeller avec les compagnies pétrolières, Andrew Carnegie pour l'acier, John Piermont Morgan pour la banque).
Plus de 65 millions de migrants Irlandais, Italiens, Russes, Juifs d'Europe centrale, Allemands, ... fuyant famine / misère / persécutions en Europe, sont accueillis aux États-Unis avec bienveillance. New-York (et notamment Ellis Island) est une des principales portes d'entrée de ces immigrants. Les 46 mètres de la statue "La liberté éclairant le monde" du Colmarien Auguste Bartholdi (offerte par la France en 1876), symbolisent ainsi l'accueil de ces immigrants depuis son inauguration en 1886.
La main d’œuvre est désormais là pour développer l'appareil productif américain. A partir de 1900, la concentration monopolistique de grands trusts industriels menace le bien commun, le pouvoir d'achat des ouvriers commence à baisser. En 1906, le 26ème président Théodore Roosevelt Jr. s'appuie sur la loi dite Sherman anti-trust pour garantir aux consommateurs une véritable sécurité sanitaire.
1918 et après-guerre : les années folles.
L'Amérique profite de l'affaiblissement des grandes puissances Européennes (Royaume-Uni, France) aux lendemains de la 1ère guerre mondiale. La bourse flambe, le jazz va naître, les suffragettes obtiennent le droit de vote pour les femmes. Dans le même temps les puritains imposent la prohibition de l'alcool dès 1919, ce qui fera les beaux jours de la mafia productrice d'alcool de contrebande (Al Capone dit "Scarface", par exemple)
du 24 au 29 octobre 1929 : le krach de Wall Street
Après des années de croissance lors des années folles, l'excès de confiance des marchés financiers a mis en place des mécanismes d'achat d'actions à crédit : avec 1 seul dollar, on pouvait acheter l'équivalent de 10 dollars en actions. Plusieurs événements en Europe ont conduit à des ventes massives, qui ont percé cette bulle spéculative ce fameux "jeudi noir" : l'indice Dow Jones perd 22,9 % dans la journée (et perdra 89 % de sa valeur au final). Toute la bourse s'effondre dans les jours qui suivent. L'économie mondiale vacille, de nombreux économistes voient même dans ce Black Thursday les origines de la crise Allemande de 1933, qui conduira à la 2ème Guerre Mondiale... Il faudra attendre 1954 pour retrouver des valeurs comparables d'avant crise de 1929 au niveau des indices boursiers.
1929 à 1941 : Grande Dépression et New Deal.
Suite à cet effondrement financier, de nombreuses fortunes se sont retrouvées ruinées, 773 établissements bancaires ont fait faillite, ... Le chômage (multiplié par 10 : jusqu'à 24,9 % de la population active en 1933) et la pauvreté (plus de 2 millions de sans-abri) explosent. Et pour ne rien arranger, la sécheresse (notamment dans la région du Dust Bowl racontée par John Steinbeck dans "Les raisins de la colère" - 1939) provoquera la première grave catastrophe écologique et agricole du pays, ruinant des milliers de fermiers du Middle West. Cette misère généralisée a favorisé la montée du communisme dans les milieux populaires.
Pour répondre à cette crise, le 32ème président des États-Unis démocrate Franklin Delano Roosevelt a mis en place le programme New Deal incluant réforme des banques, aides sociales, programmes agricoles, investissements destinés à redonner confiance à l'économie.
Si socialement plusieurs de ces réformes sont toujours en partie valides aujourd'hui (comme le Social Security Act, ou les lois de protection syndicale), le déficit public s'est creusé. En 1938, il restait encore 11 millions de chômeurs...
1941 à 1945 : Seconde Guerre Mondiale.
Au début de la 2ème Guerre Mondiale, les États-Unis rechignent à entrer en guerre, limitant leur actions à fournir le Royaume-Uni en armes et équipements. C'est l'attaque surprise de la base américaine de Pearl Harbor sur l'île de Oahu à Hawaï, par les Japonais le 7 décembre 1941 en réponse à un embargo pétrolier, qui provoquera l'entrée des USA dans le conflit mondial. Ils s'associeront alors aux forces Russes et Anglaises contre l'Axe (Allemagne, Italie, Japon).
On retiendra quelques dates, comme :
- 6 juin 1944, opération Overlord sur les côtes de Normandie;
- 4 février 1945, conférence de Yalta : Roosevelt - USA, Staline - URSS, Churchill - UK;
- 25 avril 1945, charte des Nations-Unies signée à San Francisco;
- 6 et 9 août 1945, les avions bombardiers B-29 Enola Gay et Bockstar larguent une bombe atomique sur Iroshima et Nagasaki : 110 000 à 250 000 morts (sans compter les cas ultérieurs de cancers ou autres effets secondaires);
- 20 novembre 1945, début du procès de Nuremberg;
Au cours de ce conflit le plus meurtrier de l'histoire, entre 60 et 80 millions de personnes seront tuées, majoritairement des civils. 418 000 soldats américains y laisseront leur vie.
Sur le plan économique néanmoins, la guerre a fait baisser le chômage, et a sorti le pays de la Grande Dépression. La conférence monétaire et financière de Bretton Woods (New Hampshire, accord ratifié le 21 juillet 1944), animée par l'opposition entre les économistes Keynes (UK) et White (US), met en place le Fonds Monétaire International (FMI) et proclame le dollar comme valeur étalon. Le dollar devient ainsi monnaie d'échange mondiale pour le commerce international. Certes le dollar reste encore - provisoirement - indexé sur l'or à 35$ l'once. Il faut dire que les USA possèdent alors 80 % des réserves mondiales en or...
1947 à 1951 : La reconstruction.
La relance de l'économie Américaine s'est accélérée par le besoin de reconstruction d'une Europe meurtrie au sortir de la guerre. Plutôt que de faire payer cette reconstruction par l'Allemagne, le Secrétaire d’État Georges Marshall a considéré qu'il était plus sage, pour la stabilité du monde, que les États-Unis "fassent tout pour aider". Le plan Marshall, ratifié à Paris le 20 septembre 1947, a ainsi mis en œuvre un programme américain de prêts accordés aux différents États, prêts assortis de la condition d'importer pour un montant équivalent d'équipements et de produits américains. 16 milliards de dollars de l'époque (environ 160 milliards aujourd'hui) ont été prêtés en 4 ans. Ce plan a par contre été rejeté par l'Union Soviétique et les futurs pays du bloc de l'Est.
1947 à 1962 : Guerre froide (le début).
Le Plan Marshall s'accompagne de la doctrine américaine qui considère que la paix et la stabilité mondiale reposent sur la politique de libre-échange. Cette doctrine s'oppose donc très vite au communisme soviétique. Le monde se partage alors entre deux camps. Les deux grands blocs ne s'affronteront jamais directement, pour autant les tensions furent très importantes.
Sur le territoire américain, la peur populaire (dite "peur rouge") de l'espionnage soviétique communiste s'amplifie, nourrie par le blocus de Berlin, ou la guerre de Corée. Ainsi pendant plusieurs années, la commission présidée par le sénateur Républicain Joseph McCarthy traqua les citoyens soupçonnés d'être communiste, d'avoir des sympathies pour l'URSS, voire d'être espion Soviétique. De nombreuses personnalités (comme le président Harry Truman, Charlie Chaplin, Elia Kazan ou Orson Welles) ont ainsi fait l'objet de soupçons voire d'enquêtes dans le cadre de cette chasse aux sorcières, certains étant contraints de dénoncer d'autres personnalités pour être épargnés... McCarthy a finalement été censuré par le Sénat en 1954.
Dans le monde, de nombreux conflits ont opposé les deux blocs : Chine (naissance de la République Populaire - 1949), Allemagne (qui se sépare en deux -1949), Corée (Guerre entre nord et sud - 1950), Indochine (défaite de la France et séparation du Vietnam en 2 états - 1954), Égypte (crise du canal de Suez - 1956), Hongrie (insurrection de Budapest - 1956), Cuba (révolution - 1959, débarquement US à la Baie des cochons - 1961, puis crise des missiles - 1962), Berlin (construction du mur - 1961)... L'OTAN est créé dès 1949.
22 novembre 1963 : Assassinat de John Fitzgerald Kennedy.
Élu en 1961 à 43 ans, le jeune et très populaire 35ème président démocrate des États-Unis, en pré-campagne électorale à Dallas, est assassiné dans sa voiture décapotable par un tir qui l'atteint en pleine tête, aux côtés de sa femme Jacky. La commission d'enquête dirigée par le président républicain de la Cour Suprême Earl Warren conclura à la thèse d'un tireur isolé, Lee Harvey Oswald, arrêté quelques heures plus tard (et lui même assassiné deux jours après par Jack Ruby). Les motivations de cet assassinat restent encore aujourd'hui obscures. Face à la version officielle, de très nombreuses hypothèses de complot se sont multipliées, de l'existence d'un 2ème tireur à un coup monté par les opposants de la CIA, de la mafia de Chicago, de l'extrême droite Texane, de Cuba ou de l'URSS elle-même...
3 juillet 1964 : Civil Rights Act.
Si l'esclavage a bien été aboli dans les années 1860, l'égalité des droits entre Blancs et Noirs n'en a pas pour autant été garantie. Des hôtels, restaurants, salles de spectacle, lieux publics, restent notamment interdits aux Noirs dans certains États. En 1955, Rosa Parks refuse de céder sa place à un blanc dans un bus à Montgomery (Alabama), elle sera arrêtée pour cela au titre des lois ségrégationnistes de la ville, et se verra infliger une amende de 15$.
Fort du principe de désobéissance civile non violente utilisé par Ghandi en Inde, le jeune pasteur baptiste Martin Luther King Jr. soutient le boycott de ces bus, jusqu'à obliger un an plus tard la Cour Suprême à déclarer illégale toute ségrégation dans les lieux publics. Échappant plusieurs fois à des attentats, des soupçons de communisme, et autres écoutes par le FBI, Martin Luther King Jr. continue son combat pour l'égalité des droits civiques. Il organise en 1963 une marche sur Washington D.C. pour l'emploi et la liberté qui réunira 250 000 personnes. C'est là, face au Lincoln Memorial, qu'il prononcera son discours ponctué par la très célèbre formule "I have a dream".
Le principe non-violent revendiqué par le pasteur n'est pas partagé par toute la communauté noire. Malcolm Little, dit Malcolm X, prône pour sa part un repli identitaire, le séparatisme noir, encadre l'organisation d'un groupe paramilitaire. Il sera assassiné en 1965 à New-York, Harlem. Ses idées seront néanmoins reprises plus tard par la militante féministe Angela Davis, ou les Black Panthers mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine.
Le 3 juillet 1964, Martin Luther King Jr. obtient la signature du Civil Rights Act, qui déclare illégale toute discrimination reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe, ou l’origine nationale. Quelques mois plus tard, le Voting Rights Act interdit les discriminations raciales dans le vote. Pour son action non-violente, le prix Nobel de la Paix sera remis à Martin Luther King Jr. en 1964. Il sera assassiné à 39 ans le 4 avril 1968 au balcon du Lorraine Motel de Memphis (Tennessee). James Earl Ray, un ségrégationniste blanc est arrêté 2 mois plus tard et accusé de ce meurtre. Une autre thèse désignera plus tard Loyd Jowers, propriétaire d'un restaurant proche du motel, comme organisateur de cet assassinat...
1964 à 1972 : Guerre du Vietnam.
Jusqu'en 1954, l'Indochine était Française. Une guerre de résistance et d'indépendance a conduit aux accords de Genève, divisant ce territoire en 4 pays : le Laos, le Cambodge, la République Démocratique du VietNam (capitole Hanoï au nord, communiste sous l'influence soviétique), et la République du Vietnam (capitale Saïgon au sud, anti-communiste sous l'influence des USA).
Au Sud, le mouvement insurrectionnel "Viet-Cong" soutenu par le Nord manœuvre dans l'intention d'unifier les 2 états sous le même régime communiste. Les États-Unis, dans ce contexte de guerre froide et afin de stopper l'extension du communisme, ont dès 1955 envoyé des conseillers militaires au Sud, puis des premières troupes à partir de 1965. L'opération Rolling Thunder, succession de bombardements massifs du Nord par l'aviation US jusqu'en novembre 1968, ainsi que le déploiement de troupes militaires au sol, n'ont cependant pas empêché le développement des conflits. L'armée américaine s'est au contraire enlisée, face à la résistance Viet-Cong qui s'organise en guerilla. Le mouvement s'est même étendu aux pays voisins Cambodge et Laos, qui deviendront communistes.
A partir de 1966, les premières contestations de cette guerre émergent : une marche réunit 100 000 personnes à Washington D.C. devant le Pentagone en octobre 1967, l'université Columbia de New-York est occupée en avril 1968, des centaines de jeunes fuient au Canada pour échapper à leur mobilisation, ... Le mouvement hippie atteint alors son apogée, soutenu par de nombreux artistes au festival de Monterrey (Californie, juin 1967) puis de Woodstock (New-York, août 1969).
Face à cet enlisement, et une opinion publique de plus en plus hostile, le 37ème président républicain Richard Nixon retire progressivement ses troupes à partir de 1970. Les derniers combattants US quitteront le Vietnam en octobre 1972. Plus de 8,7 millions de jeunes américains ont ainsi participé à cette guerre entre 1965 et 1972. Au final, le conflit aurait fait plus de 3 millions de victimes, dont environ 60 000 soldats US tués, et comme toujours une majorité de civils (jusqu'à 2 millions estimés !)
Ce conflit armé reste un traumatisme pour nombre d'américains, et a très vite inspiré Hollywood avec plus de 400 films produits sur ce sujet, dont quelques chefs d'oeuvre : Voyage au bout de l'enfer (1978), Apocalypse Now (1979), Rambo (1982), Rambo 2 (1985), Platoon (1986), Good Morning Vietnam (1987), Full Metal Jacket (1987), Né un 4 juillet (1990), ... Contrairement aux idées reçues, le film satirique M*A*S*H de Robert Altman (1970), primé à Cannes, ne se déroule pas au Vietnam mais pendant la guerre de Corée entre 1950 et 1953. Néanmoins, sa date de sortie en pleine guerre du Vietnam n'est sans doute pas un hasard...
Le gouvernement Vietnamien du Sud résistera encore quelques temps aux assauts du Nord, jusqu'à la chute de Saïgon (qui sera rebaptisée Hô-Chi-Minh-Ville) en avril 1975. Les premiers boat-people, réfugiés Sud-Vietnamiens fuyant le régime communiste de Hanoï (devenue capitale du Vietnam unifié), vont alors chercher secours par la mer. Plusieurs millions quitteront ainsi leur pays, on estime que plus de 200 000 d'entre eux y laisseront la vie. La mobilisation d'intellectuels et d'associations humanitaires comme Médecins du monde avait alors réussi à organiser la communauté internationale, pour accueillir ces familles en perdition...
21 juillet 1969 : "Un bon de géant pour l'humanité" !
Dès 1957, les premiers succès de la conquête spatiale soviétique impressionnaient le monde : 1er satellite Spoutnik, chienne Laïka lancée dans l'espace, première sonde lunaire en 1959, ... Pour le président John F. Kennedy, l'annonce du lancement du premier homme dans l'espace Youri Gagarine par les Russes le 12 avril 1961 fut celle de trop. Sur fond de guerre froide et de compétition entre les deux superpuissances URSS et USA, le programme Apollo de la NASA était lancé, consacrant jusqu'à 5,5 % du budget fédéral pour gagner cette course à l'espace.
Après plusieurs versions de fusée, différents lancements de vols sans équipage dans un premier temps, puis vols habités, la fusée Saturn V lancée le 16 juillet 1969 dans le cadre de la mission Apollo 11 expédie les 3 astronautes Neil Amstrong, Buzz Aldrin, et Michael Collins vers la Lune. Le 21 juillet à 2h56 GMT, le monde entier voit à la télévision Neil Amstrong descendre l'échelle du module lunaire Eagle, prononcer cette phrase historique « That's one small step for man, one giant leap for mankind » (« C'est un petit pas pour un homme, mais un bond de géant pour l'humanité »), puis fouler pour la première fois le sol de la Mer de la Tranquillité. Buzz Aldrin suivra. Puis d'autres missions lunaires, jusqu'à Apollo 17 en 1972, consacreront la suprématie spatiale des États-Unis.
15 août 1971 : Fin de la parité or-dollar.
Les accords de Bretton Woods en 1944 avaient certes désigné le dollar en monnaie étalon, mais en prenant soin de fixer une parité fixe avec l'or (à 35$ l'once) pour garantir une stabilité monétaire.
Pour autant, l'utilisation massive du dollar pour la finance et le commerce international, comme pour compenser la balance commerciale négative des États-Unis dans les années 1960, a conduit les USA à produire bien plus de dollars que ses réserves d'or ne pouvaient couvrir officiellement.
Pour s'affranchir de ces problèmes, le Président Richard Nixon décide de suspendre la parité en or du dollar. Le FMI confirmera cet abandon dans les accords de Jamaïque en 1976. C'est le début des monnaies avec taux de change flottant. Les fluctuations du dollar, à la main de la Fed (Federal Reserve : Banque Centrale des États-Unis), deviennent alors définitivement le thermomètre (voire le chef-d'orchestre) de l'économie mondiale.
Pour illustration : le pic de production pétrolière qui suivit aux USA, doublé d'une dévaluation du dollar, fut à l'origine du 1er choc pétrolier de 1973 : augmentation massive du prix du pétrole brut.
1972 : Scandale du Watergate.
Le siège du parti démocrate se situe alors dans l'immeuble du Watergate sur les rives du Potomac, à Washington D.C. Dans la nuit du 17 juin, cinq cambrioleurs sont repérés par un agent de sécurité, et arrêtés. Parmi eux, James McCord un ancien du FBI et de la CIA, est porteur de matériel d'écoute et d'un carnet d'adresses avec des n° de téléphone à la Maison Blanche. Le président Républicain Richard Nixon, en campagne électorale pour sa réélection, nie toute implication. Pour autant, le Washington Post mandate deux journalistes, Carl Bernstein et Bob Woodward, pour enquêter sur cette affaire, bien aidés par un mystérieux informateur "Deep Throat" (gorge profonde) qui s'avérera des années plus tard être William Mark Felt, alors n°2 du FBI.
Les premières révélations n'empêchent pas Richard Nixon d'être réélu en novembre 1972. Néanmoins les aveux de James McCord, faisant état de pressions de la Maison-Blanche lors de son procès, conduisent le Sénat à mettre en place une commission d'enquête. Pour ne pas répondre à cette commission, Nixon se réfugie assez vite derrière le motif de protection de la sécurité nationale. Pour autant les révélations continuent, les conspirations conduites depuis le Bureau Ovale deviennent incontestables, certains responsables se mettent à parler, jusqu'au directeur du FBI Patrick Gray qui reconnait avoir détruit des documents compromettants avant de démissionner, puis le conseiller juridique de la Maison-Blanche John Dean qui accable le président Nixon en personne. La cote de popularité de Nixon s'effondre, mais il résiste toujours à la pression, en refusant notamment de remettre l'intégralité des bandes magnétiques demandées par le Procureur Spécial.
Le 12 juillet 1974, la commission d'enquête sénatoriale publie les 2 000 pages de son rapport qui confirment la responsabilité du président. La Cour Suprême oblige alors Nixon à remettre les bandes magnétiques, tandis que la Chambre des Représentants engage une procédure d'impeachment qui, si elle obtient le vote de 2/3 des Sénateurs, le destituera de son mandat présidentiel. Isolé, Nixon préfère annoncer sa démission le 8 août 1974 à la télévision. Son vice-président Gerald Ford lui succédera, sa première décision sera... de gracier Richard Nixon !
Les journalistes Carl Bernstein et Bob Woodward , très violemment critiqués par la Maison Blanche pendant cette affaire, recevront en 1973 le Prix Pulitzer pour ce travail d'enquête, et écriront un livre qui sera adapté au cinéma par Alan J. Pakula : Les hommes du Président (1976), produit et interprété par Robert Redford.
1979 : Révolution Iranienne.
L'Iran, dirigé d'une main de fer par le Shah Mohamed Reza Pahlavi, est alors un rempart stable contre la pénétration soviétique au Moyen-Orient. Le Shah est à ce titre soutenu par les États-Unis, y compris militairement quand il s'agit d'endiguer les contestations populaires qui montent, d'abord laïques puis religieuses.
Début 1979, les manifestations prennent de l'ampleur, l'Ayatollah Khomeyni chiite prend le pouvoir et installe un régime théocratique strict. Le Shah fuit le pays, et trouve refuge en Égypte puis à New-York pour soigner un cancer. Les États-Unis sont alors qualifiés par le pouvoir Iranien d'impérialistes, de "Grand Satan". Le 4 novembre, des étudiants prennent d'assaut l'ambassade américaine de Téhéran, et retiendront en otage 56 diplomates et civils américains pendant 444 jours.
En réponse, le 39ème président des USA le démocrate Jimmy Carter stoppe les importations de pétrole Iranien, et expulse un grand nombre de ressortissants Iraniens des États-Unis, bloque les fonds Iraniens déposés dans les banques américaines. Cet épisode est le déclencheur de la 2ème crise mondiale du pétrole. Les otages seront libérés le 20 janvier 1981, quelques jours après l'investiture du nouveau président, le républicain Ronald Reagan. L'administration de ce dernier sera néanmoins impliquée plus tard dans l'IranGate, scandale politico-financier sur fond de trafic d'armes avec l'Iran malgré l'embargo.
1980 à 1989 : Vers la fin de la Guerre Froide.
Si son prédécesseur Jimmy Carter avait plutôt œuvré contre l'escalade et la prolifération des armes nucléaires entre les 2 grandes puissances mondiales (à travers notamment les accords Salt et Salt 2), Ronald Reagan fut porteur d'un discours fondamentalement anti-communiste. Il qualifie l'Union soviétique « Empire du mal », soutient partout dans le monde les mouvements anticommunistes, augmente considérablement les dépenses militaires. La course aux armements est relancée, jusqu'à l'effondrement du prix du pétrole en 1985 qui a mis à mal l'économie Soviétique, dépendante de ce cours pour ses exportations.
Les relations entre les 2 superpuissances se détendent alors. Des négociations de désarmement avec le dirigeant soviétique Mickaïl Gorbatchev sont engagées, jusqu'à signature du traité INF le 8 décembre 1987 sur les Forces Nucléaires à portée Intermédiaire. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin séparant les 2 Allemagnes tombe. Quelques semaines plus tard le 3 décembre 1989, le sommet de Malte déclare la Guerre Froide officiellement terminée. Avec la chute des régimes communistes en Europe, L'Union soviétique disparaîtra deux ans plus tard : les 15 républiques socialistes soviétiques, dont la Russie, proclament leur indépendance. Les États-Unis se retrouvent alors seule hyperpuissance mondiale, la culture américaine s'étend, y compris dans les ex-pays communistes.
Côté économie, à l'instar de Margaret Thatcher en Angleterre, Ronald Reagan s'inscrit dans une politique néolibérale forte. Il réduit les impôts, réévalue le dollar de 50 %, ce qui fera exploser l'économie des pays d'Amérique Latine (qui remboursent leur dette en dollars) et fera dire au président Français François Mitterrand "Les États-Unis nous font payer leur chômage et leur déficit. C’est nous qui permettons à Reagan de continuer une politique qui nous écrase".
1990 : Première Guerre du Golfe.
Pendant la guerre froide, les USA ont apporté leur soutien politique et logistique à l'Irak dans son conflit avec son voisin Iranien. Les ventes d'armes battent des records, jusqu'au cessez-le-feu signé en novembre 1988. L'Irak dirigé par Saddam Hussein est alors criblé de dettes, et décide le 2 août 1990 d'envahir le petit mais prospère émirat voisin : le Koweït. En 4 heures, l'opération est terminée.
Le 41ème président américain Georges Herbert Walker Bush, républicain, saisit immédiatement le Conseil de Sécurité de l'ONU qui condamne cette invasion, vote un embargo, et autorisera quelques jours plus tard l'usage de la force. Pour protéger l'Arabie Saoudite d'une éventuelle attaque Irakienne, l'opération Bouclier du Désert se met en place très vite, plusieurs centaines de milliers de soldats d'un coalition conduite par les forces armées US (dont 18 000 soldats Français) se déploient dans les pays voisins de la péninsule Arabique. Après des mois de tentatives diplomatiques pour éviter le conflit armé, le constat d'échec est fait. Saddam Hussein, cherchant sans doute à rallier le monde Arabe, devient menaçant à l'égard d'Israël.
Saddam Hussein, Georges H W Bush, opération "Tempête du désert"Le 17 janvier 1991, l'opération Tempête du désert est lancée . En 42 jours, les 2 250 avions de la coalition auront largué 88 500 tonnes de bombes. la presque totalité des infrastructures civiles et militaires Irakiennes a été détruite. Les troupes au sol libèrent ensuite Koweït City en moins de 100 heures, et neutralisent la Garde Républicaine Irakienne.
Au cessez-le-feu, les troupes Irakiennes se retirent du Koweït, dans une logique de terre brulée, mettant notamment le feu aux installations pétrolières Koweïtiennes. Saddam Hussein reste néanmoins au pouvoir. L'embargo total contre l'Irak est maintenu par l'ONU jusqu'en 1995, et la résolution 986 dite « pétrole contre nourriture » qui autorise Bagdad à procéder à des ventes limitées de pétrole, pour des raisons humanitaires.
1993 - 2001 : Les années Clinton
A l'issue de la guerre froide, cette période de paix pour l'histoire moderne américaine fut marquée par une expansion économique continue inédite, avec 116 mois de croissance consécutifs. Le 42ème président des USA William Jefferson Blythe III (dit Bill) Clinton, premier président démocrate à enchaîner deux mandats depuis Franklin Delano Roosevelt, a créé 22,5 millions d'emplois en huit ans, a réduit le chômage (jusqu'à celui de la population afro-américaine dont le taux de chômage a été divisé par deux, passant de 14 % à 7 %), a permis à 7 millions d'américains de ne plus être sous le seuil de pauvreté, a favorisé l'accession à la propriété en obligeant les organismes prêteurs à étendre les prêts aux emprunteurs à faible et modeste revenu... Cette dernière mesure est par contre à l'origine de la crise des subprimes en 2007 (voir plus loin)
Ces bons résultats économiques ont été ternis par quelques accusations et scandales. La plus importante est l'affaire Monika Lewinski : jeune stagiaire à la Maison Blanche, elle aurait été victime de harcèlement sexuel du président. Dans un premier temps, Bill Clinton a nié sous serment toute relation sexuelle avec sa stagiaire, y compris devant le procureur de la Cour Suprême le 17 janvier 1998. Il admettra cependant 7 mois plus tard devant le Grand Jury avoir eu "une relation inconvenante, inappropriée". Or, le parjure reste une faute très grave aux États-Unis, et permet au Congrès d'entamer une procédure d'impeachment. La majorité des deux tiers des Sénateurs requise pour le destituer n'est néanmoins pas obtenue par l'opposition. Bill Clinton certes affaibli a pu terminer son mandat.
11 septembre 2001 : Attentats de New-York et Washington
08:46 heure locale : le Boeing 767 n°11 American Airlines s'écrase entre le 93ème et le 99 étage de la tour nord du World Trade Center, au sud de Manhattan à New-York, avec à son bord 81 passagers et 11 membres d'équipage. L'incendie consécutif au choc provoquera l'effondrement de la tour à 10:28.
09:03 : le Boeing n°175 United Airlines s'écrase à son tour entre le 78ème et le 84ème étage de la tour sud du World Trade Center, avec à son bord 56 passagers et 8 membres d'équipage. Cette tour s'effondrera en premier avec l'incendie, dès 09:58.
A l'intérieur de ces tours, 17 400 personnes étaient présentes au moment des collisions. 2 200 de ses salariés seront tués, auxquels s'ajoutent plus de 400 pompiers et policiers venus porter secours, et 6 291 blessés.
09:37 : le Boeing 757 n°77 American Airlines s'écrase sur le flan ouest du Pentagone à Washington D.C., avec à son bord 58 passagers et 6 membres d'équipage. 125 personnes à l'intérieur du bâtiment y laisseront également la vie.
10:03 : le Boeing 757 n°93 United Airlines s'écrase à Shanksville (Pennsylvanie), avec à son bord 37 passagers et 7 membres d'équipage. Cette avion n'a pas atteint sa cible à Washington, grâce à la révolte des passagers. Aucun n'a survécu.
La simultanéité de ces attaques ne laisse aucun doute sur leurs intentions terroristes. Dès le lendemain, le nom d'un responsable émerge : le Saoudien d'origine Yémenite Oussama Ben Laden, leader du réseau terroriste Al-Qaïda d'inspiration salafiste djihadiste créé en 1987 en Afghanistan. Son objectif revendiqué était de faire cesser le soutien de Washington à Israël. 19 kamikazes principalement Saoudiens ont ainsi été recrutés, formés, entrainés de longue date pour détourner ces avions, et accomplir leur terrible dessein. Pour la première fois de l'histoire, les États-Unis sont attaqués massivement sur leur territoire.
11 septembre 2001 : Tours jumelles du World Trade Center en feu Au lendemain des attentats, le 43ème président des USA Georges Walker Bush (le fils du 41ème président, républicain lui aussi) déclare la "guerre au terrorisme", "morts ou vifs", devant les 2 chambres réunies au Capitole à Washington D.C.
Georges W. Bush - Oussama Ben Laden
2003 à 2011 : Irak, deuxième guerre du Golfe.
Outre l'Afghanistan (voire plus loin), l'Irak est présenté par les américains comme un foyer possible du terrorisme islamiste international. Pour convaincre l'ONU, les USA font valoir de potentielles armes de destruction massive, accusent l'Irak d'être responsable de l'attentat contre le navire militaire USS Cole, condamnent le régime dictatorial de Saddam Hussein. Plusieurs pays comme la Russie, la Chine, la France ou l'Allemagne privilégient une recherche diplomatique de la paix.
C'est donc sans le quitus du Conseil se Sécurité de l'ONU, que le président américain George Walker Bush déclare formellement la guerre à l'Irak le 20 mars 2003, soit 12 ans après son père et la première guerre du Golfe. La bataille de Bagdad est remportée sans grande résistance dès avril 2003. Les ex-dirigeants Irakiens du parti Baas sont ensuite traqués. Saddam Hussein sera arrêté dans une cave de Tikrit le 14 décembre 2003. Il sera condamné à mort 3 ans plus tard par le Tribunal spécial Irakien, et pendu.
Concernant les potentielles armes de destruction massive, les conclusions de l'Iraq Survey Group en septembre 2014 ont affirmé avec une quasi certitude qu'aucune arme chimique n'avait été découverte ni détruite.
Suite à cette intervention militaire, la coalition occidentale a cherché à installer un gouvernement provisoire, mais s'est confrontée à une population hostile. Progressivement, les forces militaires d'occupation de la coalition sont frappées par des attentats quasi-quotidiens. Des occidentaux sont pris en otage. En 2006, une guerre civile éclate entre chiites et sunnites. La montée des forces Kurdes au nord inquiète la Turquie voisine. En 2009 au plus fort du conflit, jusqu'à 150 000 militaires américains sont sur place en Irak. Empêtrés dans une guerilla sans solution, leur retrait sera progressif entre septembre 2010 et décembre 2011.
Irak (2003 à 2011) : Georges W. Bush - Statue de Saddam Hussein renversé - Occupation militaire du paysAprès ce retrait, les violences continuent, l'Etat Islamique d'Irak et au Levant se renforce à l'instar de son voisin Syrien, repousse le gouvernement Irakien, et prend le contrôle d'un tiers du territoire en juin 2014.
2001 à 2014 : Guerre d'Afghanistan.
Depuis 1994, les talibans (mouvement fondamentaliste islamiste) se sont répandus en Afghanistan et au Pakistan. Il accueillent avec bienveillance l'organisation terroriste Al-Qaïda qui installe en Afghanistan ses bases d'entrainement. Les représailles US aux attentats de septembre s'organisent très vite : le 7 octobre 2001, l'offensive aérienne Américaine commence, jusqu'à la prise de Kaboul le 14 novembre. Le pouvoir désormais repris aux talibans est rendu à Hamid Karzaï. Les talibans dirigés par le Mollah Omar se retirent alors à l'est du pays, conduisent leurs combats en guerilla qui, financée par la culture du pavot et la production d'opium, progresse. Face à cette guerilla, la coalition rencontre des difficultés. Le bilan des pertes civiles et militaires commence à nourrir une opinion publique de plus en plus défavorable au conflit.
A partir de 2009, le 44ème président des USA, Barack Hussein Obama II, démocrate, impulse un changement de stratégie américaine qui alterne entre frappes ciblées des positions talibans (y compris sur le territoire Pakistanais), négociations, et soutien à la reconstruction du pays.
Afghanistan : talibans - Soldats US de la coalition - Barack ObamaAprès 10 ans de traque, Ben Laden est abattu le 2 mai 2011 à Abottabad (Pakistan), par les forces spéciales américaines. Au total, ce conflit aura compté au plus fort de son intensité jusqu'à 150 000 soldats étrangers (dont 100 000 américains), fait 3 487 victimes militaires côté coalition (dont 2 356 américains et 89 français), plus de 25 000 combattants talibans, et comme toujours des dizaines de milliers de civils.
Le sommet de l'OTAN à Lisbonne en novembre 2010 conclut à un transfert progressif de la sécurité aux forces Afghanes, les troupes internationales ayant vocation à se retirer d'ici fin 2014.
Été 2008 : Crise des "subprimes"
Les années de croissance post guerre froide avaient permis à l'administration de Bill Clinton en 2001 de favoriser l'accession à la propriété, en obligeant les organismes prêteurs à réserver une part des prêts financiers aux ménages les moins aisés. Avec la garantie de l'État, ce marché du prêt hypothécaire a risque a prospéré, avec pour conséquence un taux d'endettement immobilier des ménages qui a augmenté de 50 % en quelques années. Par excès de confiance, les banques ont par ailleurs massivement usé de ce dispositif, jusqu'à dépasser largement le ratio raisonnable entre volume prêté / capital propre.
Ces prêts immobiliers à risque (dit subprimes) ont un taux variable indexé sur le taux directeur fixé par la Réserve Fédérale américaine, et sont garantis par la valeur hypothécaire de la maison. L'équilibre de ce système repose donc sur 2 piliers : un taux directeur faible (1 % en juillet 2003), et un marché de l'immobilier en croissance (ce qui était le cas aux USA depuis la fin de la 2ème guerre mondiale).
Or en 2 ans, la Fed a relevé son taux directeur jusqu'à atteindre 5,25 % en 2006. Les prix de l'immobilier entament dans le même temps une baisse inédite de 20 % en 18 mois. L'effet boule de neige est enclenché : De nombreux ménages modestes ne peuvent plus payer leurs mensualités, et deviennent insolvables. Les organismes prêteurs cherchent à se rembourser en vendant les habitations hypothéquées, mais ça ne suffit pas pour couvrir leurs pertes. Des sociétés de crédit font alors faillite, et par contagion du fait de la "titrisation" des créances (mécanisme assez complexe entre sociétés de crédit et banques d'investissement, consistant à convertir des créances en obligations), des banques importantes comme Lehman Brothers font également faillite.
Famille expulsée de sa maison - Faille de la banque Lehman Brothers La confiance générale dans le système financier est ébranlée. Et comme les banques du monde entier, y compris en Europe, avaient investi massivement dans ces placements à risque, le krash boursier du 6 octobre 2008 est inévitable, et devient mondial : en France le CAC40 perd 22 % en 5 jours.
Au final, on estime que cette crise aurait coûté 500 milliards de dollars de perte + 300 milliards nécessaires pour renflouer les capitaux propres des banques. Il aura fallu des plans de sauvetage décidés dans de nombreux pays, qui injecteront près de 2 000 milliards de dollars en fonds publics dits "souverains", pour sauver une partie des banques de la faillite. Le taux d'endettement de ces pays a encore augmenté, jusqu'à dépasser pour certains (comme les USA) le seuil symbolique de 100 % du PIB. D'autres pays non touchés par la crise (comme au Moyen-Orient et en Asie) ont massivement investi en injectant de leurs fonds souverains. Ces pays détiennent ainsi une partie de la dette des États impactés, qui s'en retrouvent fragilisés...
Enfin, on estime qu'un à trois millions d'américains auraient perdu leur logement pendant cette période. Dix ans après, on trouve encore dans certaines villes des quartiers entiers dits "fantômes" (comme à Houston, Atlanta, Detroit, ou Cleveland), où des centaines de milliers de maisons se dégradent lentement, abandonnées par leurs occupants sans avoir pu être revendues...
2008 à 2016 : Les mandats de Barack Obama
Le démocrate de Chicago (Illinois) Barack Hussein Obama II, seul noir au Sénat depuis son élection en 2004, s'est déjà illustré pour ses prises de position contre l'intervention américaine en Irak. La sévère crise économique dite des "subprimes" à partir de 2007 a renforcé l'impopularité du président républicain sortant Georges W. Bush. Après avoir remporté les primaires démocrates contre Hilary Clinton (épouse de Bill Clinton 42ème président des USA), la campagne électorale de Barack Obama est portée par une mesure phare Patient Protection and Affordable Care Act (plus connue sous le nom d'"ObamaCare"), consistant à garantir une couverture maladie universelle pour chaque américain. Le candidat démocrate est soutenu par un très grand nombre de personnalités, à Hollywood comme à la télévision.
Le 8 novembre 2008, l'électorat américain exprime alors fortement sa volonté de changement, avec 125 millions d'électeurs et un taux de participation inédit. A 47 ans, Barack Obama est élu 44ème président des États-Unis, avec près de 10 millions de voix d'avance et deux fois plus de grands électeurs que son opposant républicain John McCain. Il devient le premier président Afro-Américain de l'histoire. Son slogan "Yes, we can" suscite un immense espoir de renouveau qui dépasse largement les frontières américaines, notamment dans la communauté noire du monde entier.
Pendant les huit années des deux mandats de Barack Obama, les États-Unis retrouvent une forte croissance économique auparavant affectée par le coût des guerres en Irak et Afghanistan. Le chômage passe sous la barre des 5 %. Le mariage homosexuel est légalisé. La mesure phare de sa campagne électorale ObamaCare est partiellement mise en place, en dépit des résistances de l'opposition républicaine qui considère que cette loi coûtera trop cher et est une violation au principe de souveraineté des États. Côté écologie, et bien que les USA contribuent (après la Chine avec 20 %) à 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, Barack Obama approuve en décembre 2015 le premier accord universel sur le climat réunissant 195 délégations, suite à la Conférence de Paris (COP21).
Novembre 2016 jusqu'à aujourd'hui : la surprise Trump
Au sortir de ses 8 ans de pouvoir, Barack Obama et sa femme Michelle restent très populaires dans l'opinion publique. Mais la constitution américaine n'autorise que 2 mandats consécutifs de 4 ans.
Côté démocrates, il faut donc un nouveau candidat. Hillary Rodham Clinton soutenue par Barack Obama remporte la primaire contre Bernie Sanders, mais le parti reste divisé. Son image est par ailleurs ternie par différentes affaires, comme celle relatant d'utilisations interdites de son adresse mail privée, pour des correspondances confidentielles au titre de son mandat de Secrétaire d’État.
Côté républicains, alors qu'il n'est pas pris au sérieux au départ pour n'avoir jamais exercé la moindre fonction politique, et malgré l'hostilité de l'appareil républicain, le milliardaire New-Yorkais héritier d'un empire immobilier, et animateur de télévision Donald John Trump, remporte contre toute attente les primaires, en éliminant un par un ses opposants par une campagne particulièrement agressive et avec un usage intensif des réseaux sociaux. Son slogan "Make America Great Again" (Rendre sa grandeur à l'Amérique), son discours assumé "politiquement incorrect" et anti-immigration, son climato-sceptiscisme, son protectionnisme revendiqué, ses amitiés avec le lobby pro-armes de la puissante NRA, ses positions "pro-life" (anti-avortement) chères aux minorités traditionalistes et religieuses, divisent son propre camp mais réussissent à mobiliser un électorat populaire, notamment celui de la Rust Belt ("ceinture de la rouille", région industrielle du Nord-Est des USA, touchée par les délocalisations industrielles).
Bien que donné perdant par la plupart des sondages, bien que soupçonné de soutiens occultes et financements Russes, bien qu'accusé de propos sexistes et d'agressions sexuelles, bien que peu soutenu par les médias qui jouent le ticket démocrate Hillary Clinton à 75 %, Donald Trump qualifie cette opposition de "Fake news" (informations bidon), et remporte les élections, avec certes près de 3 millions de suffrages en moins. Car selon le principe électoral américain au suffrage indirect dit "the winner takes all" (tout au vainqueur pour chaque État), il obtient 306 grands électeurs, contre 232 pour sa rivale. Le 8 novembre 2016, Donald Trump devient à 70 ans le 45ème président des États-Unis. Après deux ans d'enquête, le procureur spécial Robert Muller indiquera qu'aucune conspiration n'a pu être établie entre Donald Trump et la Russie lors de cette élection.
Ses premières mesures au pouvoir viseront, comme il l'avait promis, à déconstruire l'Obamacare, retirer les USA des engagements de l'accord de Paris sur le climat, interdire l'entrée sur le territoire américain pour les ressortissants de plusieurs pays musulmans, lancer la construction d'un mur à la frontière Mexicaine, renforcer les taxes douanières pour favoriser le marché intérieur, baisser les impôts, ... Fort d'une conjoncture économique remarquablement favorable avec une croissance de 3 % par an, et grâce aux réformes fiscales, le chômage tombe au plus bas depuis 1969 (3,7 %), l'investissement des entreprises reprend, les salaires des ouvriers progressent. La popularité de Donald Trump ne semble que peu entamée, vu de l'intérieur.
Sur le plan international, sa diplomatie est jugée par certains imprévisible, et ravive des tensions : conflit Israélo-Palestinien en reconnaissant Jérusalem capitale d'Israël, menace de "détruire totalement" la Corée du Nord, remise en cause de l'accord sur le nucléaire Iranien, retrait - jugé prématuré par sa propre administration - des forces US en Syrie, ... Le premier mandat de Donald Trump se terminera en novembre 2020.