Nous voici donc sous une pluie d'étoiles et une lune jaune toute ronde qui nous fait rêver. Le réveil est tout aussi spectaculaire car en ouvrant la porte de Cléo un décor inattendu se révèle à nous.
En s'y baladant on découvre l'utilité de cette zone, se fut une ancienne zone où se sont tournés des Western et plus récemment Games of Thrones, mais là il n'ont pas laissés les décors.
Malheureusement, on se retrouve rapidement bloqué par des zones privées qui sont soit de l'agriculture soit des zones pour tourner à l'abri des badauds. On décide donc de faire un truc que l'on n'a encore pas fait depuis le début de ce voyage :
Regarder un match de rugby ! Avec la gentillesse irlandaise de notre hôte exilé ! Il m'a prêté son portable en attendant que l'Irlande finisse. Claire ? euh ben elle a apprécié le match.
Nous sommes donc à Alméria et nous allons voir ce qui est indiqué comme un espace naturel protégé : Le par San José. On s'attend au décor désertique et à une mer cristalline au sable gris.
On roule donc dans cette direction et on commence à apercevoir ce qui ne va pas nous quitter avant longtemps : des champs de serre de tomates. Plus on avance dans ces terres, plus on réalise que si cet espace n'est pas très développé au niveau routier c'est simplement que c'est un champs gigantesque de serres de tomates ! Les bâtiments qui les longes sont des barres d'immeubles défraichies où doivent loger les personnes qui travaille dans ces champs. On se tait, on est ébahit par ce garde-manger géant qui approvisionne, certainement, toute l'Espagne et même plus... Écologiquement et humainement c'est dur pour nous, un triste retour à la réalité, nous nous trouvons dans une de ces zones sombres où se cache le néo-esclavagisme, celui du XXIème siècle, celui qui donne juste ce qu'il faut pour faire venir mais pas pour repartir. On a l'air fin dans notre fourgon avec nos 26 berges à avoir lâcher des emplois stables et à chercher une jolie crique pour dormir ...
Crique que nous ne trouverons pas, nous quitterons ce parc de Sans José sans avoir trouvé de lieux où s'émerveiller du décor tant il est abimé.
Nous ferons quelques saut de puces sans vraiment s'installer. Soit parce que les spots n'étaient pas agréables mais surtout parce que, après la pluie le vent. Des bourrasques durant quelques jours qui nous ont fait dormir dans une cabine de bateau nous ont poussés à remonter pour rejoindre une côte avec des criques ne donnant pas sur le Sud d'où vient le vent.
Et c'est alors que... (notre ami Loukoum dirait "Oh, la petite étoile!") ... Eh oui on a trouvé notre lieu pour se reposer l'esprit et le corps.
Pendant trois jours, on profite des levés et des couchers de soleil à couper le souffle !
Mais surtout :
Enfin notre week-end dans cette crique à l'abri du vent et au soleil où s'est enchainé farniente, baignade, jeux et tout pleins d'autres choses, s'est terminé par un moment splendide. Deux vans sont arrivés dans la soirée. N'ayant pas encore concrètement rencontré des gens en itinérance on les invite à boire l'apéro. Voici donc Carlhos dans son van jaune et Teresa son mari et ses deux bambins (5 et 8 ans) devant notre Cléo avec leurs accents espagnols et notre Picon. Une très chouette soirée où l'on a mis à l'épreuve notre espagnol. Eh bien sachez que ça va, on a compris et réussi à répondre. On a parlé camion aménagé,qu'on a visité les uns les autres, politique, lieux à voir en Espagne et en France et encore tout plein de choses. Carlhos nous a même félicité pour notre aménagement et notre bricolage de Cléo, touchant de la part de quelqu'un dont c'est le travail !
Bon du coup j'ai craqué, j'ai pas résisté à expliquer un jeu, ça manque mine de rien l'animation 😀... Et il a failli me battre ce garçon de 8 ans, à Speed ! Moi ! Sont fous ces espagnols.
On repart donc ravis et ensoleillés.