Un road trip solo en moto KTM 890 Adventure à travers les Ameriques de la Terre de feu à l’Alaska. Un road trip solo en moto KTM Adventure tras las Americas desde la Tierra de Fuego a Alaska.
Du 15 janvier au 22 juin 2024
160 jours
Partager ce carnet de voyage
1

« La Panaméricaine est un système si vaste, si incomplet et si incompréhensible que ce n'est pas tant une route que l'idée même du panaméricanisme. »

— Jack Silverstein, « Highway Run », Harper's Magazine de juillet 2006, p. 71.

Les amériques ont croisé souvent mon chemin dans mes rêves et mes cauchemars, dans ma vie , mes joies et mes révoltes.

Depuis longtemps , je me disais qu’un jour je reviendrai sur le nouveau continent , pour en prendre toute la mesure, autrement, comme je l’aime : libre sur ma moto. Ce jour approche. Six mois de longue chevauchée sous toutes les latitudes dans le tumulte des peuples , avec le pire et le meilleur de l’humanité, à la merci de Dame Nature.

Entre 37 000 et 40 000 km, l’altitude de l’orbite géostationnaire , de quoi confirmer que la Terre est ronde et prendre de la hauteur…

J’emmène mes lunettes virtuelles préférées, celles qui montrent l’humanité en mouvement , les avancées techniques et scientiques , le combat pour la liberté et contre la barbarie, mais les yeux ouverts sur notre environnement en danger.

2

Le parcours de ce voyage sera fait de routes et de pistes. Il axé sur la Panamericana ,un réseau de routier permettant de relier les deux extrémités nord et sud du continent Americain , de Ushuaia en Patagonie à Prudoe Bay (Dead Horse) en Alaska.

S’y ajoute des parcours de liaison entre Montevideo et Ushuaia à l’aller et entre Dead Horse et Anchorage ( ou Vancouver) au retour, pour assurer le transport maritime de la moto et aerien du pilote entre les deux continents.

Parfois le tracé prends des libertés avec la Panam , par plaisir , par curiosité ou par nécessité.

L’itinéraire est jalonné de sites historiques, parcs naturels, et localités d’intérêt culturel. Les zones signalées « déconseillées » ou « interdites » par les autorités françaises ou locales pour raisons de sécurité sont exclues. Il s’agit de mon premier voyage en moto aux Amériques, mais j’ai déjà séjourné , brièvement ou plus longtemps, dans certains des pays traversés. La période choisie pour le voyage est un compromis entre les différentes contraintes météorologiques du continent, visant à éviter les conditions extrêmes de froid et de pluie. Toutefois, composer avec la météo sera une difficulté majeure du voyage. Les étapes sont dimensionnées pour permettre de rouler uniquement de jour. Les hébergements sont à petit budget ,camping, auberges en dortoir, chambres chez l’habitant. Les itinéraires sont préétablis.Les outils de navigation sont Google Maps ( off line ) et des cartes locales .Un contrat d’assistance / rapatriement ALLIANZ est souscrit. Il est prévu l’achat de cartes SIM locales. L’assurance moto française ne couvrant pas le continent américain , des assurances locales seront souscrites.

La moto est une KTM 890 Adventure 2022 de série avec 3000 km au compteur au départ. Elle a reçu quelques équipements spécifiques dont une paire de pneus Mitas E-07 (mixtes route/off road). Les suspensions et ammortisseurs ont été réglés en mode « Pilote + bagagerie complète ».Pour plus de détails sur l’équipement de la moto voir la dernière rubrique “ aux motards et motardes » .Le pilote a été préparé en Corse et en Normandie, mise à jour des vaccins Hépatites A et B , DTTP , Covid 19 , fièvre jaune, et grippe hivernale , soins dentaires préventifs, régime diététique et révision des bonnes pratiques de conduite moto dans les pays à forte accidentologie.

La préparation du voyage s’est étendue sur une année complète à raison de plus de 10 heures par semaine.

Une attention particulière à été apportée à la réduction des risques les plus graves , maladie, accident, insécurité.

Pour ce voyage , je serai équipé d’une balise de localisation satellitaire , Océan Signal, utilisant le système Sarsat-Cospas, sur la fréquence 406Mhz gérée en France par le Cnes.

La planification des opérations de maintenance de la moto a été soigneusement travaillée.

Il en résulte l’emport de pièces de rechange critiques:transmission secondaire ( pignon,chaîne,couronne), kits d’étanchéité des cylindres de fourche, kit de vidange moteur), fusibles.

S’y ajoute des outillages complémentaires :béquille de levage , multimètre, kit de réparation de pneus tubeless.

L’ennemi # 1 du motard au long cours étant la masse, un travail d’optimisation a été mené pour la réduire, malgré les contraintes spécifiques de ce voyage.

L’ ensemble en ordre de marche , sans le motard, affiche 285 kg sur la balance.

Test en Normandie 

La préparation du voyage s’est poursuivie parallèlement à l’expédition de la moto.

La consolidation du voyage de retour d’Alaska en Europe a réservé des surprises. La route initialement retenue , retour de la moto par voie maritime depuis Anchorage (Alaska) n’est plus viable Alaska Express faisant défaut. Il a fallu activer le plan B , retour par voie maritime depuis Vancourer ( 🇨🇦 ). Cela rajoute 2500 km et 1 semaine au programme …

La finalisation de l’itinéraire , sur 180 jours étapes , impose un lourd travail de détail et de vérification sur des points clés, assurances, points de ravitaillement en carburant, formalités de passage des frontières avec la moto, hébergements …

La situation en Argentine et au Panama est à surveiller afin de déclencher un éventuel plan B…

Côté pilote, l’essai de tolérance à la Doxycycline ( antipaludique préventif ) a été concluant , pas d’effet secondaire observé. Il me faudra être sous traitement pendant la phase équatorienne du voyage plus 4 semaines, soit 2 mois.

La préparation physique finale est engagée, séquence quotidienne de vélo d’appartement, vaccin Covid, dernier check up dentaire.

La finalisation détaillée de l’itinéraire ( fichier Excel ) impose des ajustements en cascade et s’avère chronophage,

Côté équipements le smartphone est désormais sous VPN ( Express VPN ).

Le vol Paris - Madrid - Montevideo est réservé.

En attendant la situation en Argentine est devenue très tendue , une grève générale est prévue le 24 janvier face à ce qui semble bien être un coup d’état de l’homme à la tronçonneuse. J’élabore un plan d’évacuation vers le Chili à hauteur de Comodoro Rivadavia au cas où la situation dégénérerait.

La situation sécuritaire préoccupante en Équateur est devenue critique avec les mutineries , évasions et attaques des gangs de narcotrafiquants du 9 janvier.

L’état de « guerre intérieure » a été décrété par le gouvernement pour 60 jours.

J’ai du reprendre entièrement la planification du segment Pérou-Equateur-Colombie tenant compte des données disponibles de source équatorienne à date.Réduction du temps de séjour en Équateur , suppression de la maintenance de la moto à Cuenca, contournement de Quito, limitation des trajets à la tranche 7:00 AM - 2:00 PM etc..J’envisage un transfert par avion de Lima à Panama si la situation sécuritaire ne s’améliore pas dans les semaines à venir.

3

La réservation du transport de la moto, et de la caisse en bois sur mesure, est intervenue 3 mois avant la date d’arrivée à Montevideo.

A partir de cet instant le nom du navire , ses dates prévisionnelles de départ d’Anvers et d’arrivée à Montevideo sont connues.

Les sites web de suivi du trafic maritime tels que Shipinfo, vesseltracking, permettent de localiser en temps réel le navire et le container où se trouve la moto ainsi que la vitesse, l’état de la mer …!

Le transitaire Wave VS assure le transport de la moto de bout en bout dans sa caisse , camion du lieu de mise en caisse , La Saussaie, au port du Havre, puis en navire porte conteneurs transatlantique.

La caisse sera chargée dans un container maritime partagé ( LCL) , qui sera embarqué sur un navire au port du Havre pour le port d’Anvers ( Belgique).

À Anvers le conteneur sera transféré sur un porte conteneurs assurant le transport régulier de fret entre Europe du Nord et Amérique du Sud , le Cap San Tainaro ( Maersk Lines).

La conception et la construction de la caisse , et l’emballage sur mesure , ont été réalisés par Les Caisseries de l’Oison ( La Saussaye , Eure).

Un travail de pros  Bruno et Laurent
Dernières opérations…le 25/10/2023 

Dans la caisse sur le plancher , soigneusement protégé et fixé , tout le matériel et l’équipement y compris casque, bottes…

La caisse est enlevée une semaine plus tard par camion pour Le Havre en vue de son transfert au Port d’Anvers, à la troisième tentative, Bruno ayant veillé à ce que le camion soit bien adapté à la caisse.

Ce même jour , le Cap San Tainaro appareillait de Santos au Brésil pour Tanger.

Départ de Santos au Brésil pour la traversée de l’océan Atlantique  
le planning du Cap San Tainaro en date du 2/11/2023 

Après des escales à Londres, Rotterdam, Hamburg, il atteindra Antwerp (Anvers) le 23/11/2023 pour en repartir le 24/11 avec dans un de ces containers …la KTM.

Le porte conteneurs Cap San Tainaro  333 m de long , 48 m de large

Changement de programme sans préavis :

La caisse a été transportée à Rotterdam au lieu d’Anvers , parallèlement le transport a été redirigé sur un navire de la COSCO shipping lines sous pavillon chinois, le Xin Chong Qing!

la moto geolocalisée au port de Rotterdam… 
le Porte conteneur Xin Chong Qing de classe Panamax 

En date du 24/11/2023 le navire est en attente au large d’Anvers , la caisse de la moto est dans un conteneur au port d’Anvers pour un chargement le 25/11/2023 avec une date d’arrivée à Montevideo le 24/12/2023.

Une livraison du Père Noel en somme 🎅. il reste 22 jours de marge avant mon arrivée à Montevideo fixée au 15 janvier 2024 par un vol Air Europa Paris - Madrid - Montevideo.

Nouveau changement , le Xin Chong Qing n’a pas accosté a Anvers “ du fait de forts courants sur le fleuve Scheldt”…le conteneur est réaffecté sur un autre navire , le Brooklyn Bridge attendu à Anvers le 3/12/2023…avec une arrivée prévue à Montevideo le 30/12/2023. Plus que 15 jours de marge avant mon arrivée a Montevideo.

LE Brooklyn Bridge , pavillon Panaméen  

L’armateur du porte conteneur est la compagnie japonaise ONE ( Ocean Network Express ) dont l’outil de tracking logistique est quasi temps réel.

Cette fois à été la bonne, le navire fait route vers Lisbonne , depuis le 4/12 avec “mon” conteneur à bord. La date d’arrivée à Montevideo estimée (ETA) est le 30/12.

Après l’escale de Lisbonne et celle d’Algesiras, le navire a longé la côte d’Afrique de l’ouest , et entamé la grande traversée vers Le Brésil…

Coup de Trafalgar, d’après le transitaire, le 30 décembre ! “Le Brooklyn Bridge a annulé l’escale de Montevideo et repris la route retour sans décharger les containers 😳 en Uruguay”. D’après le transitaire , ils seront déchargés a Paranagua au Brésil et repris par un autre navire descendant vers Montevideo… Date annoncée le 7 janvier.

La marge par rapport à mon arrivée à Montevideo , initialement d’un mois, n’est plus que de 8 jours.

La KTM est arrimée dans sa caisse avec les amortisseurs en compression à 50% ce qui excerce des efforts constants sur les joints dynamiques pendant la navigation et les transbordements, je risque une dégradation prématurée à venir , avarie courante en road trip moto.

Coup de théâtre je reçois le 2 janvier un signal de la balise AirTag de ma moto. Après vérification physique le transitaire me confirme que la caisse est en sécurité au port.

😁La KTM esta Al Puerto de Montevideo 😁

Le système de localisation des navires combiné à celui de la moto aura été plus fiable que le réseau des humains .

Le transport de la moto aura duré 70 jours , point à point.

C'est au tour du pilote de rejoindre Montevideo, de la France sous une vague de froid , à l'hémisphère sud en plein été. Les vols de type " low Cost" Air Europa Paris-Madrid et Madrid-Montevideo m'ont conduit parfaitement à l'heure à l'aéroport Carrasco.

Train, RER, Bus …jusqu’à Orly
A Madrid en Boeing 737  NG moteurs Safran CFM 56-7B
Madrid - Montevideo  12h35 de vol
Le Boeing 787-800  Dreamliner moteurs Rolls Royce Trent 1000 
Lever du soleil au dessus du Brésil 

2/2 distributeurs hors service à l'aéroport International Carrasco . Seule possibilité changer quelques dizaines d'euros en pesos uruguayens.

Une fois installée une carte Sim locale (Antel) ,c'est parti en bus pour la vieille ville de Montevideo, sur les conseils d'un uruguayen, car difficile de trouver la ligne 701 quand il n'y a pas de numéro de ligne inscrit sur le bus.

27 km et 11 arrêts   

Le chauffeur, qui conduit de manière musclée un bus vintage , prend le temps de me conseiller un arrêt, place de l’Independance, pas trop loin de mon auberge, bien nommée Circus Hostel , près du Port.

Surprise , le transitaire prévenu de longue date de mon arrivée, m'annonce tranquillement que la moto ne pourra pas être dédouanée aujourd'hui, mais seulement demain , pour cause de vacances d'été, équipes réduites.

Il me faut revoir les activités...mon espagnol pourtant rouillé, suffit à traiter les affaires courantes avec des uruguayens qui en général font des efforts pour comprendre.

La sortie de la moto du port promet de grands moments ...

A 14 :00 dans les bureaux du transitaire. C'est le dernier embauché, un jeune français sorti de BTS logistique , Arthur, qui a hérité de l’opération. La moto est stockée dans le port à environ 2 km, il fait 28 deg et 80% d'humidité, trajet à pied.

On bout de 500 m, Arthur s'aperçoit qu'il a oublié son badge d'accès au port.

Game over play again.

A l'entrée du port création d'un badge temporaire pour moi, ambiance cool , on prend son temps.

Arthur apprend que la caisse a été déplacée dans un autre entrepôt, "numéro 20" , 1,5 km plus loin...

Sans plan du port on part à la recherche du bâtiment "20" entre les camions , les piles de containers, les grues...

500 m plus loin, Arthur demande le chemin à une personne bien mise, probablement un Chef Local, qui lui réponds avec aplomb qu’il faut d’abord "aller faire les papiers" dans les bureaux de l'autorité du port , beau bâtiment des années 30.

On nous dirige à l'accueil vers un bureau du deuxième étage, quelques employés, ambiance "très calme".

Un préposé, à petites moustaches grises, avec le sérieux et la rigueur nécessaire , s'attelle à son ordinateur sans écouter le pauvre Arthur avec son accès français bien épais.

L'employé s’affaire, passe des coups de fils, fait venir collègues et chefs.

Une moto française le sujet est d’importance.

On repart à zéro : carte grise, documents de transport, passeport ...

Le temps passe , Arthur ayant appelé au secours ,un cadre uruguayen de Wave VS intervient par téléphone pour arrêter la machine infernale puis vient sur place. C'est Juan-Pablo, qui reprend les opérations en mains et renvoie Arthur à d’autres tâches . On reprend la marche dans le port pour 1 km.

On arrive à 16:30 au “bâtiment 20” un hangar bourré de marchandises diverses.

Enregistrement à l'entrée, remise d'équipements de sécurité , chasuble orange et casque de chantier rouge...en attendant les carristes. Juan-Pablo sent arriver l'heure de fermeture de la Douane...

Arrive la caisse de la moto, en bon état , puis, entre en scène une bande de gros bras tatoués à boucles d'oreilles.

Au diable la procédure de démontage de la caisse mise au point en France par Bruno , caisserie de l’Oison, sa conception permettant la sortie de la moto par l'avant ...Les gros bras s'acharnent dessus à coups de pied de biche , marteau et barre à mine.

La moto est extraite à la mano par les costauds.

Le Petit Prince qui trône sur le guidon de la KTM intrigue , "El Principito", a touché les gros bras 😊. Magie de Saint Exupéry !

Il reste à rebrancher la batterie et réinstaller les équipements.

Juan-Pablo me demande de l'emmener en moto jusqu'à la Douane à 2 Km. Je refuse (pas de casque , pas d'assurance ).

Avant la Douane , je suis arrêté par un officier uruguayen…il me chante la Marseille intégralement et m’entretien sur la France , Liberté-Égalité-Fraternité, Napoléon etc …

La Douane est fermée. Heureusement Juan-Pablo a un bon réseau.

Le douanier arrive, réouvre le bureau , le document d’importation temporaire est traité en 5 minutes.

Les “hommes et le matériel” sont sur zone en Amérique Latine ✌️


La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ De Montevideo a la fin del mundo” , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/argentina-ruta-13-via-panam

4

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ De Montevideo a la fin del mundo” , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/argentina-ruta-13-via-panam

5

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ À traves la Patagonia Chilena », cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-ushuaia-a-iquique

6

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ Rutas del desierto del Atacama », cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-rutas-del-acatama

7

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ Rutas del Altiplano », cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-el-altiplano-bolivie-et-perou

8

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ Tropicana Express de Lima a Bogota « , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-de-lima-a-bogota

9

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ A traves de America Central « , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-de-bogota-a-san-cristobal

10

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ la carretera panamericana Mexico « , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-de-san-cristobal-a-san-pedro-texas

11

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ Texas Space Tour « , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-texas-space-tour

12

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ Ride along the Rockies « , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-damarillo-a-great-falls

13

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ Alaska Highway « , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-de-great-falls-a-dead-horse

14

L’application MyAtlas ne peut gérer qu’un nombre limité d’étapes par Carnet de Voyage.

La suite du voyage vers le sous carnet intitulé “ rendez-vous à Calgary « , cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.myatlas.com/Kalliste/panam-en-ktm-de-dead-horse-a-anchorage

15

Le Boeing 787-9 de WestJet en provenance de Calgary ( Canada) , se pose à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle avec ma KTM en soute.

Il reste à la récupérer. Dans l’immense zone de Roissy , direction l’agent de dédouanement , Exaciel

le Bus T’ 1 ou le charme de Roissypole 

qui a traité avec les Douanes francaises , le sésame estampillé, il me conduit à quelques kilomètres à l’entrepôt de World Flight Services, la société logistique qui a transporté la moto de l’avion à l’entrepôt sécurisé.

Encore un effort de paperasse et je retrouve ma monture.

la machine sur la palette avion de Westjet 

c’est chaud avec WFS …qui ne daigne pas desangler la moto , le travail serait du ressort du transporteur aérien !

Pour ne pas y passer la soirée, je coupe court au débat en attaquant moi même les sangles au couteau …un chauffeur de camion me donne un coup de main , c’est réglé en une demi- heure.

L’inspection minutieuse de la moto ne révèle pas de dégâts de transport, je rebranche la batterie , Motita démarre au quart de tour mais un nuage de vapeur s’élève du moteur. A l’odeur caractéristique, il s’agit de liquide de refroidissement probablement répandu pendant le vol, lors des phases de turbulences assez sévères.

Encore 120 km et la fidèle machine aura retrouvé son garage…après 163 jours et 390100 km de voyage aux Amériques.

back in France  
le Cursinu a la fête 
Champagne ! 

Il me reste à completer et finaliser ces carnets de voyage pour les dernières semaines

16

Un voyage de cette durée, en moto , en solo, dans un continent lointain présentant des facteurs de risques importants dans certaines zones , à 67 ans est un projet qui nécessite une préparation longue et minutieuse , et des choix difficiles.

Il a induit des contraintes importantes sur mes proches et sur mon entourage en général.

Merci pour les encouragements et le soutien de ceux et celles qui m'ont suivi sur ce blog , merci aux nombreux anonymes rencontrés avant et pendant ce voyage.

Mention spéciale à André qui aux moments critiques des problèmes de moto m’a apporté amicalement son soutien et ses connaissances pour les résoudre.

Avec une mention tout à fait spéciale pour Françoise , mon épouse, qui m’a supporté dans tous les sens du terme avant , pendant et après ce voyage.

17

Pour avoir préparé plusieurs voyages au long j’ai apprécié le partage d’informations d’autres motards. Ci - dessous , à toutes fins utiles le retour d’expérience sur mon voyage.

Les motards et motardes qui préparent un voyage similaire peuvent me contacter pour infos complémentaires à l’adresse [email protected] (en langue française, anglaise ou espagnole)

Période du voyage et sens :

La période choisie , de mi- janvier à fin juin , pour le sens Sud - Nord , à l’issue d’une analyse approfondie s’est avérée pertinente. J’ai évité les conditions météo extrêmes ( froid au dessous de - 5 deg, chaleur au dessus de 45 deg , saison des pluies tropicales et équatoriales ), ainsi que les journées courtes de jour afin de ne pas rouler de nuit.

Il y a probablement une marge de 15 jours au début et 15 jours à la fin, soit début janvier à mi-juillet.

notez que je n’ai pas étudié le sens Nord - Sud

Durée du voyage :

Le durée du voyage a été limitée à 6 mois sur les critères budgétaire et l’acceptabilité par mon entourage.

Il s’est avéré que l’usure des équipements et la fatigue physique du pilote se sont fait sentir significativement au bout de 5 mois, les conditions de vie relativement spartiates (hébergements, nourriture ) , y ont contribué. La moto elle même termine en bonne condition ( sauf disque de frein arrière)

itinéraire et navigation :

j’ai construit l’itinéraire autour de la route panamericaine , variante centre des USA, avec des digressions majeures: le désert d’Atacama , l’Altiplano Pérou /Bolivie, le Texas. j’ai écarté la boucle Fairbanks - Prudhoe Bay - Fairbanks .

L’outil de navigation , Google maps off line ( on line exceptionnellement) a été mis en défaut sur 3 aspects: absence de distinction entre routes revêtues et non revêtues , absence de profil altimétrique des itinéraires, itinéraires alternatifs farfulus en cas de route coupée.

Planification :

j’ai opté pour une planification détaillée, a priori, sur tableur Excel, de chacune des journées , hébergement , itinéraires , ravitaillements carburant, entretien moto, prévention médicale , météo de référence , tenues type par situation météo, visites de sites, flux hebdomadaire de dépenses. A J-0 la planification était validée sur 70 % des données.

Cette planification m’a permis de limiter le temps consacré pendant le voyage aux activités « logistiques » de recherche. Néanmoins, plusieurs aleas ont nécessité une replannification partielle et/ou la création de plans B : situation en Argentine, vent violent en Patagonie, inondations au Pérou, Etat de guerre en Équateur, semaine Sainte en Colombie et Panama, problème de démarrage de la KTM aux USA, météo en Alaska et au Canada, contrainte des vols cargo Calgary - Paris.

La planification détaillée s’est avérée lourde à modifier, engendrant un volume quotidien important, et sous estimé, d’activités « logistiques » supplémentaires.

Par contre le pre positionnement d’une journée « sans rouler » tous les 6 jours en moyenne a permis d’absorber les aléas et de limiter les impacts.

La planification avait comme critères : pas d’étape supérieure à 500 km, départ au lever du soleil , pas de circulation de nuit, pause toutes les 2 heures maximum, ravitaillement carburant à mi réservoir.

sécurité :

J’ai retenu de me conformer le plus possible aux recommandations de sécurité du Ministère des affaires étrangères français ( fiche par pays) s’agissant de l’itinéraire et pour les comportements de suivre les conseils de bon sens du site tourdumondiste, plus mon expérience personnelle.

Principes de base :

- éviter alcool, stupéfiants, établissements de nuit, quartiers malfamés

- porter des tenues non ostentatoires, pas de bijoux, de montre de valeur , de smartphone récent , de vêtements et d’accessoires de marque, pas de matériel photo / caméra de haut niveau

- ne porter sur soi qu’une somme très limitée d’argent liquide, quelques dizaines d’US Dollar maxi

- ne porter qu’une photocopie de passeport

- décliner les invitations de groupe de personnes , de créatures de rêve

A mon avis le motard n’est pas une cible perçue comme vulnérable par les malfras surtout avec une KTM de « grosse » cylindrée peu répandue , peu prestigieuse, et facilement repérable par la Police locale.

Je n’ai eu à faire face qu’à une tentative d’extorsion d’argent , en centre ville et de jour par un homme me menacant d’un couteau mais manifestement ivre et hors d’état de parvenir à ses fins.

Santé :

J’ai opté en premier pour la prévention maximale, avec l’aide de mon médecin traitant et en suivant les consignes santé du ministère des affaires étrangères français.

vaccinations obligatoires et recommandées

Traitement préventif du paludisme ( Dioxyciclyne) et application de répulsif moustique systématique dans les zones à risques

Soins dentaires approfondis

en second , pratiques d’hygiène en cours de voyage

désinfection systématique des mains à l’alcool ou gel hydroalcoolique

boissons chaudes thé , café , froide en bouteille , eau du robinet uniquement après vérification sur le site de la ville.

Nourriture très cuite

en troisième, dormir suffisamment :

nuit de 8 heures mini

bouchons d’oreilles et masque de sommeil

en quatrième, se protéger du froid :

tenue definie par rapport à la température minimale prévue par la météo quitte à avoir trop chaud ensuite

Je n’ai pas eu à déplorer d’affection pendant le voyage.

Conduite moto :

J’ai retenu comme principe le strict respect du code de la route des pays parcourus afin de réduire les risques d’accident , limiter la consommation de carburant , réduire le risque de contravention /extorsion.

Il m’a fallu toutefois me conformer aux « pratiques locales » pour assurer ma sécurité, par exemple dans les dépassements.

J’ai strictement porté en toutes circonstances, les équipements de protection , casque intégral, gants , bottes , vêtements moto textile.

Les protections ont été efficaces dans les 4 chutes , et au quotidien contre les intempéries, le soleil, les moustiques , les projections de cailloux de boue etc…

La conduite sur pistes et routes fortement dégradées a été éprouvante particulièrement dans le cône cone sud en Argentine pistes en ripio et vents violents , au Pérou routes submergées ou effondrées, au Chili pistes en ripio du désert d’Atacama et la route de Putre, en Colombie piste de San Juan de Pasto,

La conduite dans les grandes agglomérations a été particulièrement dangereuse et difficile au Pérou, en Bolivie, en Équateur, en Colombie, au Mexique.

La KTM 890 adventure s’est avérée bien adaptée à ce voyage , poids , maniabilité, équipement chaussée de Mitas E07 au départ , et ensuite de Michelin Anakee Adventure.

Une moto trail de cylindrée inférieure ( moins lourde) , 350 cc mini , aurait probablement aussi fait l’affaire.

Le réseau KTM assez bien fourni en Amérique latine , mais seul des concessions des capitales sont biens équipées pour les grosses cylindrées. Par contre leur réactivité est faible. Les « ateliers autorisés par KTM « plus nombreux sont aussi plus réactifs ( cf révision à Lima). Par contre les pièces de rechange ont été difficiles voire impossibles à approvisionner auprès du réseau KTM dans un délai compatible avec le voyage ( disque de frein arrière).

Le réseau Honda est très dense dans tout le continent, surtout dans la gamme des cylindrees petites / moyennes.

équipement moto:

Le choix de bagagerie, top case aluminium, sacoches latérales souples a été pertinent pour mon usage. Pas de dégâts sur les sacoches lors des chutes sur piste à faible vitesse, top case faisant office de coffre sécurisé et de bear box. Bonne étanchéité et résistance à l’usure. La répartition de la masse aurait été meilleure avec des sacoches latérales supplémentaires sur pare carters.

Les pare carters ont bien protégé la machine et le pilote lors des chutes.

Les options régulateur de vitesse et poignées chauffantes ont été très utiles pour ce voyage.

La béquille latérale d’appoint , permettant de soulever la roue arrière a été essentielle pour la maintenance au quotidien de la machine : graissage / nettoyage de la chaîne , contrôle du niveau d’huile moteur en position verticale.

Des pièces détachées emmenées ( kit chaîne , kit joints de fourche, câble d’embrayage, fusibles, ampoules) , seul le kit chaine a été utilisé. Par contre ont achetés et changés, les plaquettes de frein, les bougies, la batterie, les blocs ammortisseurs de couronne arrière.

L’action de contrôle régulier du serrage des liaisons boulonnées a permis de détecter des desserrages induits par les conditions de route , tôle ondulée en particulier. Le freinage à la colle frein filet des vis de visière de casque m’aurait évité une situation difficile en Argentine.

hébergement:

Pour des raisons budgétaires j’ai choisi un hébergement en camping ( pas de camping sauvage) ou en auberge de jeunesse (dortoir), variable suivant les pays , mais globalement moitié / moitié.

La sélection des hebergements ( 2 solutions par lieu étape) a été effectuée a 70% avant le départ de France.

j’ai effectué les réservations , en ligne ou par téléphone,en général entre 1 semaine et 4 semaines en avance ( campings des State Parks et National Parks aux USA, hebergements dans les lieux de départ et d’arrivée de trajets en avion ou bateau). Moins de 5% de défaillances.

Deux accessoires indispensables : le masque de sommeil et les bouchons d’oreilles en silicone ( lavables et réutilisables).

Pour la nourriture , j’avais établi une liste d’aliments par pays avec 3 modes de restauration: auto cuisiné, gargotte populaire de rue, fast food. Cela a conduit à un régime très déséquilibré et peu varié…

moyens de paiement :

Outre l’argent liquide retiré en distributeur automatique, j’ai utilisé principalement une carte de paiement et exceptionnellement une carte de crédit.

passage des frontières :

Les passages de frontières avec la moto a été le point le plus difficile. Les formalités douanières étant lourdes sauf au USA et au Canada. Noter que je n’ai pas utilisé de Carnet de Passage. Je n’ai jamais eu recours aux « facilitateurs » ni été amené à payer de bakchich.

La relecture du document d’importation temporaire est impérative avant de le signer car les erreurs et omissions sont fréquentes.

je n’ai pas utilisé de Carnet de Passage pour la moto.

communication:

j’ai emmené un iphone SE ( ios) et Crosscall ( android) protégés par VPN.

Le Crosscall a recu une carte SIM locale pour chaque pays sans problème de fonctionnement, sauf pour les uSA et le Canada , ou j’ai du installer la carte SIM sur l’iphone.

Nombreuses zones blanches en Patagonie, et en zones rurales des pays y compris USA et Canada.

J’ai communiqué essentiellement par Whatsapp messages ou téléphonie, par mail, et via applications dédiées.

ressources:

les principales ressources utilisées pour la préparation du voyage ont été :

Sites internet:

Horizons Unlimited , Tourdumondiste, wiki voyage, Pan american Highway, ridermagazine, mad or nomad, crescientoenelcamino, Itchyboots ( road trip alaska), images du monde (amérique du sud à moto), adventurea2.

Ministère des affaires étrangères français (conseils aux voyageurs)

sites gouvernementaux de chaque pays

OpenAI chatGPT

guides :

guide du routard de chaque pays, Lonely Planet pour l’amérique centrale


Les motards et motardes qui préparent un voyage similaire peuvent me contacter pour infos complémentaires à l’adresse [email protected] (en langue française, anglaise ou espagnole)