Carnet de voyage

De la Vallée du Douro à la Galice

K
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14 étapes
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Par KTK
Septembre 2023
15 jours
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1

C'est une nouvelle aventure qui commence, cette fois nous sommes trois. Premier road trip au delà des frontières pour notre Tobby !

Après un départ quelque peu tardif, nous voilà en route pour le Portugal ! La voiture chargée à bloc, petit chien sur les genoux c'est parti !


Les 8 petites heures de route sont passées vite, entre dodo et blabla. Nous nous arrêtons d'abord en Espagne, à quelques heures à sud de Bilbao. C'est un minuscule camping d'une vingtaine d'emplacement qui sera notre premier arrêt. Tente montée tout au fond du terrain, je suis trop contente. C'est mignon, calme... On est en vacances !!


Pendant que nous préparons la tente, un homme vient nous informer que si on le souhaite il y a une visite guidée gratuite à l'église d'à côté... Et ben feu, nous voilà parti à pieds voir cette jolie petite église. En fait, la visite est axée sur l'orgue. Il daterait du 15eme siècle ! Pas gros, avec des centaines de tubes en moins. Il reste impressionnant. Et son âge... On peut l'observer sous tous les angles, le guide nous montre même l'arrière et l'intérieur de l'instrument. Je reste sans voix, des étoiles dans les yeux. Il nous explique que, normalement, l'orgue compte plus de 700tubes. Avec la particularité d'avoir des trompettes, des tubes horizontaux. L'objectif du goupe est de retaper comme neuf l'instrument et de connaître enfin sa date de fabrication exacte.


Après ce petit intermède musical, direction Frias, un village fortement recommandé par le propriétaire du camping. En effet, première pensée : "c'est un rocamadour espagnol !". Une église fortifiée en haut d'un rocher, des maisons collées autour et perchées créant pan vertical magnifique.

La nuit est tombée, la ballade est agréable et magnifique. C'était l'idée parfaite pour clôturer cette première journée.


Maintenant direction notre petite tente pour un gros dodo au chaud.

2

Après une nuit un peu fraîche et venteuse, nous voilà partis direction le Portugal. Nous avons presque 4heures de route jusqu'à notre objectif suivant : le Parc Naturel International du Douro. Nous nous arrêtons en chemin à Valladolid, c'est la faim qui parle !

Valladolid, ville ibérique typique avec de beaux bâtiments légèrement colorés avec des bow windows en bois sculpté, des édifices religieux magnifiques et une ambiance chaleureuse et agréable. Nous y faisons un petit tour dans les rues, petit repas sur le pouce dans un parc et crêpes au Nutella sur la Plaza Major qui tient des airs assez marquants de la place du capitole à Toulouse. Une grande place carrée, des coursives sous les bâtiments tout autour et un bâtiment imposant au milieu. Le soleil nous détend et nous réchauffe. Tobby nous surprend un peu plus chaque jour, il a l'air d'être apaisé par l'air espagnol !


C'est reparti ensuite pour le petit camping suivant que nous avions repéré. De longues routes droites sans végétation et pas un chat, les vallons du douro apparaissent petit à petit. Jusqu'à changer complètement le paysage. Nous voilà entourés de chênes de part et d'autres des longues étendues de graminés jaunes au sol. C'est beau.

Le camping est clairement perdu au milieu de cette campagne, poussière et mouches sont au rendez vous. Mais l'endroit me plaît. A notre habitude, nous choisissons le spot le plus éloigné, bien à l'ombre. Qu'on va être bien !


Une fois installés, c'est parti pour une petite vadrouille de fin de journée. Le responsable du camping conseille à Guillaume différents lieux à voir autour du camping, à pieds ou en voiture. Nous choisissons une plage de rivière à quelques minutes de là.

De vrais lacets bien serrés nous permettent de descendre dans le lit du Douro, une petite plage, un petit sentier, des pêcheurs, de l'air et du soleil. Ça vide la tête ! Guillaume decide d'aller à l'eau, avec Tobby on est bien plus frileux, ce sera sans nous. Comme il y a plusieurs pêcheurs, je me demande quel type de poissons ils peuvent ferrer. En cherchant le type de faune qui se trouve dans cette rivière, je tombe sur une information : cette rivière qu'on connaît tous sous le nom Douro est appelée ici en Espagne Duero. Je ne le savais pas. On se couchera moins bête. Car en effet, nous sommes à droite du fleuve, et donc côté espagnol. Le fleuve faisant office de frontière sur plusieurs kilomètres.


De retour au camping, c'est douche, repos et repas. Le dodo encore bien mérité.

Demain nous avons prévu une randonnée, ça va nous changer de la voiture !

3

Quelle journée !

Un réveil tout en douceur, sans un bruit dans notre petit camping que l'on apprecie beaucoup.

Enfin, il est temps d'aller marcher, fini la voiture, c'est parti pour 13km de marche en partant de la tente !

La première partie est à la fois monotone et belle. Un long chemin de terre droit, des champs à perte de vue, chaque parcelle séparées par des murets en pierres, des chênes de droite et de gauche et un grand ciel bleu.

Ensuite, vient l'objectif de cette randonnée : Mirador Del Picòn De Filipe. A ce niveau, le Duero a creusé d'immenses falaises de granite. Le paysage est à couper le souffle. Et des vautours planent par dizaine au dessus de nos têtes. Il n'y a pas un bruit, sauf celui de l'air dans les plumes de ces immenses rapaces lorsqu'ils sont assez bas. C'est apaisant. Nous restons là, à l'ombre et en silence, au cœur de cette nature majestueuse.

Bizarrement, nous ne tardons pas à partir lorsqu'un des vautours nous fait comprendre qu'il planterait bien son bec dans notre Tobby qui a eu peur :le rapace est passé à 2m au dessus de nos têtes ! Hop, on ne traîne pas, on continue la randonnée !

La suite est aussi très jolie mais bien moins impressionnante, surtout que la chaleur commence à se faire sentir, ça devient compliqué pour chacun de nous de marcher. Tobby s'arrête régulièrement à la moindre trace d'ombre pour s'allonger et nous faire comprendre qu'il n'en peut plus... Ça y est, on l'a cassé !


L'après-midi, on essaie d'aller à des cascades à proximité du camping. Bon, on a fait un petit remake du Chili avec une piste défoncée et Guillaume qui me dit "ça me fait beaucoup moins rire maintenant que c'est avec notre voiture". Tu m'étonne ! Moi je peux pas m'empêcher de rire, Tobby lui dort comme une souche malgré les sauts qu'il fait au sol avec les tous et les bosses ! Bref on y arrive enfin... Sauf qu'a priori on ne peut pas s'y baigner et surtout c'est à 1,5km de marche avec un énorme dénivelé.. Euh Tobby se couche, c'est mort. Demi tour sur la piste, on sert les fesses et je rigole. Cette fois direction la plage au bord du Duero où nous étions hier... Encore une fois, ça ne se passe pas comme prévu, arrivés là bas, il manque 3 mètres d'eau ! La plage est à nue et il faut passer par de grosses pierres pour accéder à l'eau qui est de suite bien moins claire que la veille... Loupé !


De retour au camping et après une petite sieste, Guillaume a entendu parler d'une sacrée fête au village avec taureaux et compagnie. C'est reparti, à pieds, au village. J'essaie d'avoir des infos sur cette fiesta et surtout sur les bestiaux... Il se passe quoi exactement ?. Bon, je n'ai plus trop de doutes quand je vois l'arène montée sur la place centrale du village. Guillaume aimerait quand même voir, "on sait jamais, si ça se trouve c'est soft". De toute façon on n'a pas assez d'argent sur nous pour deux entrées, ça tombe bien car en l'accompagnant jusqu'à l'arène je n'ai plus aucun doute, 4 jeunes torreadors habillés haut en couleurs et en paillettes se préparent... Je pars vite.

Ça n'a pas loupé cette fois ci, quelque temps après je reçois un message de Guillaume "je rentre, c'était horrible". Il me raconte qu'il a vite compris que ça n'allait pas être soft mais quitte à y être, autant voir comment ça se passe. Il n'est resté que pour un taureau, le pauvre a en plus été mis à mort de façon approximative, même le public a hué le bourreau qui a manqué son coup... L'horreur. Ce sont eux les bêtes.


Notre journée se termine sur un apéro pinte coca pizza et tortilla. Que du sain, vivement le Portugal ! Vive les légumes et vive mes fruits !

4

C'est un peu triste que nous quittons notre petit camping. C'était vraiment un chouette endroit qui force au calme.

La route est prise, direction un village qui nous servira de halte pour la nuit: Sao Joao Da Pesqueira.

Sur le trajet, deux arrêts pour visiter. Le premier c'est Torre de Moncorvo, village très mignon et plein de charme. Là bas on y mange dans LE restaurant où tous les locaux vont manger, O Lagar. C'est dans une ancienne fabrique d'huile, une grande salle type cantine avec beaucoup de table. Il est 12h, nous sommes les premiers. Mais très vite la salle est bondée et la queue s'allonge devant la porte. Ici c'est plats typiques et (très) copieux. La carte est en portugais strict et les serveurs ne font pas l'effort de parler une autre langue. Mais c'est delicieux !! Et pas spécialement cher. Donc c'est parfait pour nous.

Une fois les bidons bien pleins, deuxième arrêt dans un autre village. Bon, je n'ai pas retenu le nom et je n'y pas trouvé grand intérêt. En plus les gens étaient froids. Bref, on repart presque illico.


Sur le trajet, on en prend plein les mirettes. La vallée nous offre ses plus beaux profils, le soleil donne des couleurs chaudes aux vignes qui poussent par million sur les flancs abruptes. En fait, visuellement c'est un peu la Corse, avec les rizières chinoises. C'est trop beaux tous ces traits dessinés par les lignes de vigne. Partout. Dans tous les sens.


Et donc nous voilà arrivés un peu plus tôt que prévu à notre point de destination finale. Le camping est on ne peut plus original vu que les emplacements sont à l'intérieur d'une structure sportive avec terrains, piscine et mini-golf. C'est spartiate mais pour 11euros la nuit, on va pas chipoter.

Une fois la tente montée et le lit installé, Guigui Tour me propose une petite visite de trois miradors. C'est parti ! Les trois sont tous époustouflants, ça souffle fort, ça secoue les méninges et ça permet de respirer un bon coup. Tobby, les oreilles au vent à l'air ravi !

L'heure du repas approchant, direction le centre ville pour trouver un petit restaurant. Bon, c'est un échec cuisant. Rien n'est ouvert. Le centre est mignon mais il n'y a vraiment pas grand monde. Direction donc le supermarché le plus proche, et fissa car il est bientôt 20h, ça va fermer.

Ce soir c'est pâtes fromage et un espèce de cake au chocolat bien trop calorique pour deux. Quelle galère ce repas dans la tente ! Il y a beaucoup trop de vent pour manger aux tables à disposition. Donc c'est en tailleurs, sous la tente, le chien au bout de sa vie à fait son nid dans les duvets.


Demain on se rapproche un peu plus de Porto. Normalement on ça rester 3/4jours à notre prochain camping histoire de se reposer et profiter.

En attendant c'est dodo avec des grosses bourrasques, les jeunes du village qui jouent au foot à côté, et les dizaines de chiens errants qui gueulent un peu partout dans la ville.

Boules quies, mes amies.


5

La nuit aura été mouvementée, on est bien contents de partir.

Direction Pinhão, une jolie petite ville portuaire. Enfin non, la ville n'est pas spécialement jolie, mais les quais oui ! A peine arrives, on aperçoit des bateaux qui proposent des tours sur le Douro. Feu ! Il est 10h55, il y a un départ pour 1h dans 5min. On est à bord, à peine le temps de s'installer que le bateau part. Tobby se couche direct à nos pieds et ne bougera quasiment pas de tout le trajet. C'est trop chouette. On se laisse porter par le fleuve, de chaque côté il y a des vignes partout, à perte de vue. Avec leurs grosses signalisation d'appartenance par parcelle. L'architecture des quintas est flamboyante. A qui montrera le plus son prestige. Le tour passe tellement vite, Tobby en a aussi profiter sur la fin en posant sa tête sur le rebord du bâteau. Trop mignon.

Une fois pieds à terre, la faim nous prend. C'est parti pour la recherche d'un petit restaurant sachant que ce sera hors de la ville car à part l'hôtel 5 étoiles de dingue qui donne sur les quais... Il n'y a pas grand chose.

Nous prenons la direction de notre camping à Lamego en se disant que quelque chose nous tentera sur la route. Ça n'a pas manqué. Pas longtemps après notre départ, nous voyons "Quinta do Seixo", qui appartient à gros fournisseur de Porto Sandeman. Il y a 3km entre l'entrée et l'arrivée à la demeure. Je dis demeure car les 3km sont pavés très joliment, nous sommes au milieu des vignes, à suivre leurs lignes, c'est juste sublime. Mais je commence à penser que ça va nous coûter cher cette histoire. C'est pas loupé... La Quinta est magnifiquement rénovée, l'ensemble du domaine est vraiment très chic. Nous sommes accueilli par des employés en pantalon de lin beige et d'une chemise légère couleur olive. Ils sont trop classes.

La terrasse du restaurant est magique. Une grande pergola en métal foncé couvert de canisse, des oliviers énormes tout autour, les vignes à perte de vue et un petit bassin en granit au milieu. Euh... Ça va nous coûter combien l'histoire ? Tout le monde est en chemisette et robe. Je suis en chaussures de marche, grosses chaussettes roulées sur les chevilles, jambes sales, short de marche, tee shirt 100% Gaillard... Mon dieu je fais tellement tâche ! J'ai honte. Guillaume, lui, bien habillé, fonce demander s'il y a une table et si Tobby est autorisé à manger avec nous. My god, il ne demande même pas les tarifs. Je ne suis pas bien. Le grand monsieur chic avec son chapeau de paille et la peau mat nous installe et nous donne les cartes. Ouf. Ce n'est pas donné mais largement raisonnable. Trop bien, on va se régaler. C'est parti pour un plat de morue à partager, avec chacun un verre de Porto et crème aux œufs en dessert pour Guillaume et moi un roulé chocolat coing et mousse au chocolat. Oh my god c'était tellement bon !! Et beau ! Bref, un super moment qu'on n'oubliera pas.


Bon, c'est pas tout mais il nous faut encore arriver au camping. A Lamego. L'endroit est super, les propriétaires parlent un peu français, bon, ils sont bien toqués sur les règles par contre, ça nous fait marrer. Les emplacements sont, comme les vignes, en terrasse. C'est très original et très agréable. Petit coin sous les arbres, hamac accroché, on va être sacrément bien ici.


Le soir, direction le centre ville où c'est grosse fiesta religieuse. Nous y a cédons par un monument dingue, avec des escaliers à n'en plus finir. C'est parti pour la descente ! En bas c'est musique, stands en tout genre, lumières, monde. C'est cool ! On se ballade un peu, petit apéro dans un mini pub à 1,20euros le demi. Et ensuite direction un petit restau repéré avant.

Par contre le retour à la tente est sportif puisque tous les escaliers qu'on a descendu à l'aller... Il faut les remonter maintenant ! Heureusement que Tobby est là pour marquer le rythme.

En arrivant c'est douche et au lit, on est claqués !

Et demain c'est journée calme... Yes!


6

Aujourd'hui j'ai réussi à négocier une journée calme et surtout une matinée à camping, tranquilles. Ça tombe bien, mon portable étant à sec, ce sera une journée sans photo.

Donc, réveil habituel à 8h30 pour le traitement de Tobby, petit déjeuner très chic composé de jus de pêche et de chocapic et enfin... Le savoureux plaisir de se recoucher dans le duvet encore chaud, toutes fenêtres ouvertes. Que j'étais bien. Guillaume, lui, a faut un atelier lecture dans le hamac, il n'avait pas l'air mal non plus.


Autour de 12h, direction Régua pour manger. Bon, c'était pas la dinguerie. Ville pas ouf, rien de particulier à y voir. Repas dans un petit restau pas ouf. Bref, pas ouf.

Ensuite, décision de chercher une Quinta pour une visite et dégustation de Porto. L'affaire se corse lorsque la plupart des portails sont fermés ou que personne ne répond au téléphone. A croire qu'ils prennent tous leur congés en même temps.

Et c'est par hasard que nous tombons sur la Quinta do Tedo. Une Quinta tenue par un français. Un heureux hasard, ils n'ont plus de visite mais par contre dégustation possible et surtout avec le chien ! Car la plupart n'autorisent pas les petits chiens trop mignons... Bref, la petite dame qui nous fait la dégustation parle français, on comprend tout. L'endroit est hyper agréable et beau. Ici le porto est fait à l'ancienne, récolte à la main et les raisins sont foulés avec les pieds.

Comme d'habitude, la dégustation au Portugal est très généreuse, Guillaume se retrouve avec trois verres de porto (un rosé, un tawny et un ruby) et pour moi ce sera 4 verres de tawny différents. Évidemment, ils sont tous très bons, et on s'amuse même à goûter à l' aveugle pour essayer de les différencier. Un agréable moment partagé donc, et on ne repart pas les mains vides... Petit bonus, j'ai pu voir le foulage de deux jeunes hommes dans une cuve, c'était impressionnant !


C'est l'esprit un peu éméché que nous prenons la route pour le camping, un peu de repos ne nous fera pas de mal en cette journée très dense...

Là encore on force, Guillaume s'allonge dans le hamac, moi je range un peu la voiture/dechetterie puis je fais comme lui, a côté de Tobby qui n'en peux plus. Petit chien est trop mignon depuis le début du voyage. Il s'adapte parfaitement à tout ce qu'on lui propose sans bouger, les portugais en sont fous, il les fait tous craquer. Mais toute cette agitation, ces déplacements constants, ces nouvelles odeurs tous les jours le fatigue grandement. Cette journée lui aura aussi fait beaucoup de bien.


Enfin l'heure d'aller manger, encore. C'est parti pour un petit bistrot repéré plus tôt. La encore normalement ils n'acceptent pas les chiens mais acceptent largement Toto. Un très bon repas frais et bien cuisiné, ça soulage le ventre. Sauf Guillaume. Lui a voulu tester la fameuse francesinha. Plat typique portugais composé de 3 viandes différentes, du fromage, un œuf et du pain de mie. Yummi !

Ah et en descendant en ville je me suis amusée à compter le nombre de marche du fameux monument. 614 ! C'était sans compter sur Guillaume qui vérifie ensuite mes dires sur Google... 686 marches. Bon, et bien nous voilà à recompter ces foutues marches en remontant au camping. Lui tombe sur 616 et moi 615. D'un commun accord, ce sera 615 notre chiffre officiel. La question subsiste avec ces 71marches manquantes...

En deux jours nous aurons donc foulé 2460 marchés...

Avec tout ça, un gros dodo s'impose.

Demain c'est randonnée, yipiiiii

7

20h, on a mangé, la toilette est faite et on est au lit entrain patiemment d'attendre 23h pour le traitement de Tobby.


Et bien sûr ce genre de chose n'arrive que grâce à nos supers idées de randonnées en tout genre et surtout foireuses.

Foireuse certes, mais belle !

Après un levé, petit déjeuner, courses rapides pour le pique nique, nous voilà répartis vers la Quinta do Tedo (celle où nous avons fait la dégustation) car il s'y trouve l'unique randonnée indiquée de la région. Sur le papier c'est 3h30 pour 8km et c'est facile.

Bien sûr, nos randonnées ne sont jamais faciles. Une fois garés à la Quinta, c'est parti, ça grimpe direct. Il fait chaud, mais le paysage est toujours aussi joli. Nous arrivons à peu près à se diriger avec les indications et le GPS. Le fait de prendre de la hauteur rend la vallée encore plus belle, et ce soleil... Ça sent bien les vacances.

Cette grimpette, qui aura bien duré 1h30 au moins, nous a bien séchés, le chien tire déjà la langue jusqu'au sol, et nous, les tee shirt sont trempés. Car bien sûr, il n'y avait pas d'ombre.

13h, il est bien temps de manger, on ne comprend pas comment ni où entamer la descente. Donc on s'installe face au vallons striés par les vignes et on sort le repas. Guillaume essaie de comprendre la suite de la randonnée. C'est de façon très aléatoire et peu sûrs de nous que l'on repart. "Inch Allah". Sauf que Allah, il n'était pas trop d'accord avec nous. Nous sommes loin de la trace, autour de nous ce ne sont que des terrasses d'oliviers en friche. Nous sommes perdus.

Bon, on rigole, enfin surtout moi comme d'habitude. Et vas-y qu'on escalade 4 ou 5 terrasses pour gagner en hauteur et trouver un semblant de sentier. Tobby ne comprend rien. Bien sûr, le soleil est toujours bien présent. On ne fait que boire.

Finalement on trouve un chemin qui correspond assez à ce qu'on avait repéré sur le GPS mais pas du tout au tracé de la randonnée. Tant pis on reste dessus.

C'est donc épuisés tous les trois qu'on arrive à la Quinta, après 11km et 4h de marche sous le soleil.

À peine sur le parking, on entend des chants, des cris et de la musique venant de la Quinta. On va voir ! En fait c'est l'équipe de la maison qui foule le raisin, en musique avec un accordéoniste. C'est trop cool. En vrai je crois qu'ils sont tous bourrés puisqu'il y a plein de verres vides autour du bassin de foulage. Mais c'est drôle.


Allé, on se rentre au camping pour un petit apéro mérité sur la terrasse et ensuite douche bouillante et bien longue pour chacun.

On demande ce que l'on peut manger sur place, la gentille dame nous informe qu'avec la méga fête du moment au village, ils ne proposent que des pizzas, à manger à 19h. Allez, vendu.

Donc à 19h30 la pizza est finie... Et il ne nous reste plus qu'à aller se coucher !


Bien trop fatiguante cette journée !


Demain nous quittons notre petit camping très cosy direction Villa Réal et Amarante.


8

Réveillés par la pluie, c'est l'heure de quitter notre super camping direction Amarante.

Sur la route, nous passons par le Parc Do Alavao. Sur le papier, un super joli parc très vallonné, un lac, des piscines naturelles, de la forêt verdoyante. Pour nous, brouillard dense, on ne voit que la route, et encore. Ça me rappelle notre voyage aux Acores. Guillaume est très déçu...

Du coup, nous reprenons la route beaucoup plus vite que prévu, à la recherche de notre prochain nid douillet. Après deux échecs, nous nous rabattons sur le camping municipal de Amarante. C'est pas la folie, bourré de locaux qui gueulent avec des sanitaires un peu glauques. Mais ce sera amplement suffisant pour une nuit. 14h30, repas sur le pouce à la cafétéria du camping, l'endroit est tellement oppressant (bruit, monde, une dame qui vient littéralement debout à notre table pour passer un appel) que ça déclenche une crise d'épilepsie à Tobby. Allé, fuyons cet enfer, direction le centre d'Amarante.

La nature est avec nous, le ciel se découvre. La ville est trop mignonne, des maisons au dessus de l'eau, une magnifique église, et des gaivotas en quantité sur la rivière. Les gaivotas sont des espèces de pédalos tunning. Dragons, licornes, pélicans, cignes, il y en a pour tous les goûts !

C'est l'heure du goûter, dans un petit salon à côté d'une église, en terrasse. On y est bien ! Le soleil nous réchauffe, la crêpe au Nutella aussi.

Pour la suite de la journée, on se promène dans le centre et notamment en bords de rive. Il y a des aménagements pour passer d'une rive à l'autre. Des marches en pierre sur l'eau. C'est super joli et poétique. Tobby, lui, a repéré les canards, il tombe à l'eau en voulant les chasser ! C'était très drôle.


La fin de journée approche et nous avons prévu quelque chose de spécial... On va passer la soirée avec Thomas Sevilla et sa petite famille à Lixa, le village de ses grands parents qui se situe à 15min de Amarante. C'est trop fou, on se voit jamais en France, par contre on se voit au Portugal. C'est vraiment le hasard qui a bien fait les choses, on ne s'était pas du tout concertés avant.

En plus, à Lixa, c'est le festival du folklore avec fête foraine et contrefaçon à gogo ! C'est parti ! Après un rapide apéro chez la grand mère de Thomas et un petit restau ensemble au village, nous allons tous à la fête. Il y a énormément de monde, une grosse scènes où des groupes de danses folklorique sont présentés un à un avant les représentations. Au centre devant la scène, un très grand espace fermé est réservé aux personnes âgées avec des chaises. Ce qui casse un peu l'ambiance car on ne peut être que loin de la scène. Petit tour dans la fête, Tobby se comporte très bien, ça ne doit pas être facile pour lui !

23h, il est temps de se dire au revoir car les barrières du camping vont fermer.

On ne se douche même pas tellement les sanitaires ne nous inspirent pas. Demain, on quitte définitivement le Portugal pour la Galice vu que le temps se dégrade beaucoup pour la semaine à venir ici.

9

Nous partons de notre camping d'Amarante (qui n'était pas très marrante d'après Guillaume... Joke) pour aller au Parc National Peñada Geres. Et là, dame nature est avec nous, sur le trajet nous avons eu de la pluie mais une fois là bas, du beau temps. Ce parc est magnifique, mystique. On enchaîne les différents miradors, des cascades, des petits coins poétiques. Bref, on adore. La plus belle cascade, c'est celle Do Arado. Il y a un petit pont romain, des piscines naturelles, des énormes roches, et bien sûr, la cascade. Autant de verdure, de soleil, ça nous fait un bien fou.

Je médite sous le pont romain, au bord de l'eau, avec pour seul bruit le vent dans les arbres. Quel bonheur. J'aimerai rester là des jours et des jours. A respirer cet air pur et me laisser envoûter par la nature environnante.

Guillaume, lui, pars en vadrouille avec Tobby. Il veut voir la cascade du bas, il remonte donc la rivière en passant de rochers en rochers.

Plus tard, je les retrouve en chemin, on reste là, allongés sur un énorme rocher, à profiter de l'instant.

Au moment de repartir, la pluie refait son apparition. Nous avons eu décidément beaucoup de chance.


Allé, c'est fini le Portugal, nous prenons la route pour notre réservation du soir. Nous avons décidé de passer une nuit en dur pour nous faire du bien après cette première semaine de camping et de poussière.

Nous partons donc pour Vigo, ville portuaire d'Espagne en Galice.

Je suis un peu triste de quitter si vite le Portugal, je pensais qu'on y resterait plus longtemps, surtout dans les paysages de la vallée du Douro avec ses stries de vignes et son fleuve... J'ai adoré. Mais la Pacha Mama en a décidé autrement. Là bas, c'est pluies et orages pour toute la semaine à venir.


C'est ainsi que nous passons la frontière espagnole dès la moitié du voyage.

Nos affaires déposées à l'appartement, c'est parti pour un tour en ville.

D'abord, il fait beau. Et ça c'est cool. Ensuite, je n'ai jamais vu autant de chiens que dans cette ville ! On part un peu inquiets avec Guillaume au sujet de Tobby la terreur mais en fait, comme ils sont tous habitués à vivre ensemble et rencontrer un max de congénères et bien il n'y en a aucun de réactifs. Tobby est trop content, il va tous les voir, il est copain avec tout le monde. On est soulagés, et il faut dire que ça nous fait un bien fou de le voir comme ça et de ne pas stresser à la vue du moindre chien.

La ville est géniale, exactement comme on les aime: un port donnant sur l'estuaire, la ville est légèrement vallonnée, très arborée, il y a du monde, l'ambiance est détendue, de belles architectures de droite et de gauche, des petites places intimes chaque coin de rue. Bref, on adore.

On trouve un petit restaurant sur une de ces petites place. Les gens sont adorables, on doit dire que ça nous change du Portugal... Les portugais sont clairement plus froids et distants que les espagnols. Bref, petit verre de sangria pour moi, cidre local pour Guillaume. Un petit groupe de musique s'installe et nous joue du vieux rock type Elvis. Une "petite" glace sur le port pour finir et ce sera parfait. Alors bon, finalement c'est une glace hyper copieuse (on demande 2 boules on a l'équivalent de trois ou quatre) et puis en direction du port, la pluie reprend. Bon... C'est une glace coulante le long des bras, en marchant sous la pluie. C'est pas si mal aussi... Mimi cracra.


Bonne douche chaude à l'appartement, et gros dodo bien mérité.

Le programme de demain est un peu flou, on verra bien !

10

La nuit en appartement nous a permis de bien nous reposer. C'est l'heure de partir. Guillaume a repérer un petit village tout mignon sur la côte. Il s'agit de Cambarro.

C'est un village typique de Galice où on y trouve une sacrée quantité de Horreos. Ces gardes manger en granite que l'on ne trouve que Galice.

Et bien Cambarro, c'est mon village préféré ! C'est super mignon, tout en granite, des minis ruelles qui serpentent le village. Il y règne une ambiance que l'on n'a pas l'habitude de ressentir... Peut être est ce à cause des esprits et des sorcières qui sont apparemment très présents dans ce village d'après les récits. J'adore.

On a vite fait le tour mais on s'installe au bord de l'eau, au soleil. Qu'est ce qu'on est bien !


Ensuite, nous prenons la route pour Illa de Arousa. L'île rousse en français. C'est drôle car en Galice, il y a beaucoup de nom de lieux identiques en France (île rousse, Nantes, Finistère, Bayonne...). Cette petite île est, grossomodo, composée d'un parc naturel au sud et de la ville au nord. D'abord on se trouve un petit restaurant en bord d'eau, très cool, une méga salade bien fraîche pour moi et de l'espadon pour guigui. Tobby lui dort de tout son long au soleil face à la mer.

Nous partons ensuite jusqu'au mirador de l'île, on voit loin, il ne fait pas trop mauvais. C'est cool. Au mirador il y a aussi des toboggans naturels, en gros c'est juste un énorme bloc de granite qui, à force d'avoir des culs qui glissent dessus, s'est creusé et est devenu tout lisse. Évidemment on a essayé !


Le temps se gâte, direction le camping repéré plus tôt. Bon, c'est un échec, il est contre une voie ferrée et bourré de caravanes...on va en chercher un autre. Il commence à sacrément pleuvoir... On arrive au second qui nous correspond parfaitement, au bord de l'eau, sauvage et bien arboré. Sauf qu'il pleut des trombe et apparemment c'est comme ça pour les deux jours à venir... On réfléchit, on débat, on déprime... Allé, on se laisse pas aller, on réserve deux nuits dans un hôtel rural situé entre Finisterre et Saint-Jacques-de-Compostelle. L'endroit est très cosy, vieille bâtisse de granit rénovée. On est soulagés. Petit repas rapide à l'hôtel puis repos des guerriers, au calme, dans notre petite chambre.

Demain on a prévu d'aller à Finisterre. On espère qu'il ne fasse pas trop mauvais sur la côte.

11

Réveillés par l'éternelle alarme pour le traitement de Tobby, on entend qu'il pleut déjà dehors. Donc grasse matinée à traîner dans le lit et bouquiner.

On n'arrive à décoller qu'à 12h, il pleut toujours. On part pour Finistère, la pointe extrême de l'Espagne. En espérant que sur la côte il ne pleuve pas autant... Bon, c'est loupé. Enfin, à moitié. Il ne pleut presque pas par contre un énorme brouillard, on ne voit pas la côte. On pousse quand même jusqu'au phare. Qui est le point d'arrivée des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Avant le fameux chemin très connu qui s'arrête à St Jacques, il paraît que les romains poussaient jusqu'à Finisterre qui était considérée comme le bout du monde.

Pour nous c'est le phare et quelques mètres d'océan. Le brouillard a du mal à se lever. Mais l'ambiance est assez particulière, je sens bien pourquoi dans l'histoire les gens créaient des légendes sur ce lieu. Ce n'est vraiment pas étonnant qu'ils pensaient que c'était la fin du monde. La côte est très dentelée, l'océan est agité, il y a beaucoup de vent et ce brouillard apporte quelque chose en plus.


Ensuite, nous allons à une chute d'eau connue, Fervenza do Ezaro. Une petite passerelle nous y mène, le soleil point le bout de son nez. C'est parfait. Les chutes sont impressionnantes, larges et à multiples embouchures. On voit aussi pleins de carpes dans la rivière Xallas. C'est chouette. Apparemment tous les samedis il y a un spectacle lumineux sur ces chutes, ce doit être trop beau !

Avec ce soleil qui nous suit, on décide d'aller à un autre phare, plus loin. Il y a un petite promenade d'une heure à faire. Et bien c'était le meilleur moment de la journée. Déjà, je ne sais pas si c'est l'air mystique de la zone ou bien le fait que je dorme 1h toutes les 3h mais en tout cas j'ai beaucoup trop d'énergie, je ressens de l'électricité partout dans mon corps, je danse, je courre, j'embête Guillaume, je chante, je crie. Bref, je vis. Et ça, c'est ressourçant (pour moi).

On s'arrête à un endroit, sur un rocher. La vue est exceptionnelle. Le paysage nous fait penser au Chili. C'est immense et vaste. L'océan d'un côté, des marais de l'autre. Un magnifique banc de sable fin au milieu. Et ce léger brouillard... On se dit qu'une petite maison ici, on ne serait pas malheureux.


Après cette jolie parenthèse, nous cherchons un restaurant pour manger. Ce n'est pas mince à faire, beaucoup de choses sont fermées. Après plusieurs échecs on se trouve une petite table dans un forno. Couçi couça mais ça fait le job. Poisson pour tous les deux.

On rentre enfin à notre petit hôtel cosy, on est rincés avec toute cette route et ces changement climatiques. Dodo.

Demain, Saint-Jacques-de-Compostelle!

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Traitement à Tobby donné, c'est l'heure de partir pour Saint-Jacques-de-Compostelle. On est trop contents, on a hâte d'y être et en plus il fait beau.

Sur la route in se rend compte qu'on est partis sans payer l'omelette et la bière du premier soir... Oups.

Bref, on arrive donc au centre de la ville. Il y a beaucoup de monde. Évidemment, beaucoup de marcheurs, de pèlerins. Nous suivons la masse qui se dirige vers la place de la cathédrale, lieu de l'arrivée ultime. L'ambiance qui y règne est très spéciale. On voit plein de gens se prendre dans les bras, se féliciter, d'autres qui sont émus, seuls, qui demandent d'être pris en photo devant le parvis de la cathédrale. L'édifice est monumental, tout de sculpture en dentelle, immense, imposant... Malheureusement, il y a une longue file d'attente pour la visite et en plus les chiens ne sont pas autorisés... C'était courru d'avance, pas de surprise. C'est pas grave, on est bien dehors au soleil à regarder ce spectacle continu de pèlerins qui arrivent chacun leur tour. Des groupes de jeunes, des moins jeunes, des équipés, des farfelus...

Dans le dédale des ruelles, nous passons devant une minuscule boulangerie "desde 1920", en vitrine, des empanadas galicéens, des tartelettes de Santiago. Il n'en faut pas plus, ce sera notre repas de midi. Les tartelettes me sautent dans le ventre, on en voit dans toutes les vitrines. Petites tartelette à l'amande, recouverte de sucre glace avec toujours un dessin rappelant où on est (pour nous ce sera l'écusson de la ville).

Comme nous avons un petit peu de route encore, nous décidons de garder ce précieux repas pour le manger sur la côte, à 1h de là.

Direction La Corogne.

Bon, grosse déception pour cette ville. On s'attendait tous les deux à une vieille ville portuaire, bourrée de charme. Mais non. C'est une immense ville faite que de grand immeubles fades. En bref, c'est moche. Mais il y a quand même un attrait bien particulier: la Tour d'Hercule. C'est le phare le plus vieux du monde. Classé au patrimoine mondial, il est le phare le plus ancien en état de fonctionnement. Il a été fait par les romains au premier siècle ! C'est pas fou ça ?! Une visite s'impose. Là aussi les chiens sont interdits mais il n'y a vraiment pas grand monde, ce sera donc chacun notre tour que l'on montera dans ce phare romain.

Pour y accéder, nous longeons toute la côte dans le parc protégé du phare. C'est très agréable, il faut beau, les mouettes nous rient au nez, les vagues participent à la chanson. C'est donc ici que nous mangeons notre fameux repas de Saint Jacques de Compostelle. Face à la mer. Trop bon ! Et la tarte... Mmmhhh.

Nous arrivons ensuite au phare. Je commence la visite, c'est d'abord les fondations romaines qui sont mises en évidence. Car actuellement, de dehors ce n'est pas l'aspect initial puisqu'il a entièrement été restauré en 1791. Mais à l'intérieur, c'est bien le travail des romains que l'on peut voir. Ensuite, ça monte, en passant par différentes chambres immenses, j'arrive au sommet, la vie est époustouflante. Je dois vite redescendre car on a une demie heure pour deux ! Je rejoins Guillaume qui prend mon relais.

En attendant notre heure de visite, nous avons attendu au bord de l'eau. Guillaume me dit "t'imagines, les romains ils venaient prendre leur pause déj ici." Bien sûr, ça part en débat sur leur menu. On se met d'accord sur sandwich poulet crudités.


Il est temps de partir de La Corogne, notre prochain dodo est à 1h30 de route encore. Nous allons y passer deux nuits.

Légèrement en retrait des côtes, notre logement est à O Vicedo. C'est la campagne profonde de Galice. Donc il n'y a rien pour manger. Il y a un petit port à 10min, c'est reparti. Tobby n'en peut plus de cette voiture, il refuse de monter dedans.

Le petit port, O Barquiero, est aussi petit qu'il est mignon. On se fait un petit restaurant sur une terrasse qui surplombe le port. On se partage de la bonite fraîchement pêchée, miam !


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Grasse matinée terminée, nous partons pour une journée sur la côte

Sur la route, nous passons par un village tout mignon, tout coloré. Ça m'a fait penser à Cinque Terre en Italie. Ce petit village, c'est Cariño. Ça veut dire affection. Trop chou.

En en sortant, nous repérons une petite marche qui mène à un phare, 6km en tout. Cool, ça va nous dégourdir les jambes et les pattes. Bon, c'est encore une rando-galère made in GuiJo. A l'aller, une bonne partie est à peine nettoyée. Nous marchons dans une forêt d'eucalyptus, des fougères jusqu'aux hanches. C'est pour Tobby que c'est pas très sympa. Il se prend toutes les ronces au sol. Petit Indiana Jones, lui manque plus qu'un chapeau.

L'arrivée au phare est super jolie, on y apprend que ce dernier sépare la mer de Cantabrie et l'océan Atlantique. Nous mangeons à son pieds. Au calme, face aux falaises. Après une courte sieste, nous faisons le trajet retour, cette fois par la route, on épargne les fougères à Toto.

La route reprise, les paysages fous s'enchaînent. Il y a tellement de beaux points de vue à chaque virage que la route s'appelle Ruta de los Miradores. Tu m'étonne! Ici, beaucoup de chevaux et de vaches en liberté. A perte de vue c'est pâtures verdoyantes, forêts d'eucalyptus et falaises qui plongent dans l'océan. Moins naturel, la Galice est aussi un haut lieu de parc éoliens. Donc le spectacle final est à la fois étonnant et magnifique.

Nous finissons dans un minuscule village, Teixido. Petit m'as touristique de part son architecture, les façades des bâtiments précisément, avec des énormes joints blancs entre les pierres. Le résultat est super beau. On boit un petit coup en terrasse là bas. C'est mignon.

Ensuite, comme d''habiture, on se laisse porter par le vent. Et le vent nous amène à une grande plage déserte. Guillaume y fait un petit saut. Apparemment elle est bien fraîche ! Mais l' orage gronde, et au loin on aperçoit un rideau de pluie qui s'approche un peu trop près à notre goût. Donc on part assez rapidement finalement.


Nous finissons la journée par un dernier verre et un casse croûte au bord de l'eau dans un troqué. L'endroit est hyper sympa mais il pleut, ça nous donne juste envie de rentrer à notre petite casa rural et se reposer avant notre journée voiture du lendemain pour rentrer à Bordeaux.

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Et voilà, un voyage de plus à notre compteur.

Celui-là était particulier, premier vrai voyage avec Tobby. J'espère pouvoir recommencer, être rien que tous les trois, au soleil, sans pression du quotidien, c'était parfait.

Ce que je retiendrais: les espagnols sont bien plus chaleureux que les portugais mais, diantre, cette vallée du Douro est exceptionnelle. Une ambiance particulière y règne, c'est très reposant. J'aurais aimé y passer plus de temps mais la météo en aura voulu autrement. Ce n'est pas grave, nous reviendrons, c'est sûr.


Vivement les prochaines aventures.