Mardi 24 novembre
Le lendemain reveillé a 6h30 et c'est déjà pas mal. Effet melatonine? Julie est en PLS sur le canapé après avoir mangé une tartine de nutella. le décalage horaire c'est pas trop son truc. Sinon pour le côté sommeil on se sent au taquet. Envoie d’un message à David, pour lui demander si on lui prépare à manger. Et on attaque les sandwichs. Rangement du gîte, nettoyage express, empaquetage des sandwichs et nous voilà partis, après les salutations de routine du propriétaire. Nous voilà en route pour Waitomo, pour rejoindre le secrétaire de la fédération néo-zélandaise de de spéléologie David, avec qui nous avons prévu 2 jours de spéléo. Nous le rejoignons sur le parking du “black water rafting” à Waitomo, à côté des grottes de waitomo (célèbres grottes touristiques pour les “Glow Worm”, vers luisant cavernicoles). Comme nous, il possède un gros SUV. Il se tient debout devant sur le parking, c'est d'ailleurs le seul sur ce parking, cela rend d'autant plus simple l'identification, c’est bien notre contact. Nos premiers mots à un spéléo en NZ : “Hello, are you David?” oui on reste sur du classique !
Il est vraiment super sympa des les premiers échanges. On va rejoindre un refuge (hut), qui est celui de son club le HTG (Hamilton Tomo Group). C'est assez dingue de se dire qu'un club, à une hut aussi grande, le local matériel est immense, il y a même une terrasse et derrière il y a des couchages et une gigantesque cuisine et un gros frigo. À quand la même chose pour les clubs de la région Centre dans le Lot ? Sur le parking de la hut, nous rejoignons une seconde personne. Il explique que c'est également un Dave. Cela va être plus facile pour communiquer (moins de prénom à apprendre), heureusement , car nous avons déjà la conduite à gauche et l'anglais a gérer 😂.
Nous les appellerons donc David premier et David 2 par ordre de rencontre (“David the first” and “David the second”). Il ne semblent pas très pressés, le rythme de la Nouvelle-Zélande et des néo-Zélandais rencontrés jusqu’ici est vraiment apaisant. Avant de partir, il nous prêtent les combinaisons néoprène de 7mm spécialement conçu pour l'usage de la spéléologie. C'est une révolution, on peut se mouvoir dedans extrêmement facilement! Contrairement à nos modèles habituels avec lesquels le moindre pas est un effort et une marche un obstacle qui nécessite de l'élan! Ils ont même trouvé des combinaisons à notre taille, Julie a vraiment de la chance, elle récupère la combinaison d'un guide malade ce jour là. Merci et désolé Aaron.
Ils nous demandent de mettre des sacs étanches, dans des minikits pour faire une bouée, ont met nos sandwich dedans et c'est partie avec la voiture de Dave 2, qui a une RAV4 aussi. Nous arrivons vite au parking. On se change certain mettent les néoprène d'autres préfère les transporter jusqu'à l'entrée du trou. Il fait vraiment chaud pour un été enfin un début d'été en Nouvelle Zélande. David montre rapidement à Pierre-Antoine ou sont les clefs.
Nous voilà en route a travers les collines et les doline, qui ressemble a la contrée des hobbit, avec des affleurement calcaire très noir. Cette couleur est issue d'une bio réaction. David nous casse un morceau de calcaire pour nous montrer sa belle couleur blanche à l'intérieur. Nous arrivons rapidement à l'entrée du trou. La première partie est un gros ressaut d'une petite dizaine de mètres qui descend dans la végétation. Nous arrivons à un premier arbre ou nous arrivons directement à l’aplomb d'un premier puits. La corde passe parfaitement dans nos descendeurs, contrairement à nos craintes d'avoir des cordes très grosses ici. Le deuxième et dernier puit sera d'une longueur de plus de 100 m. Tombé de l'avion, ça impressionne toujours. Nous les entendons baragouiner, des mots au loin, et nous comprenons qu'il y aura un fractionnement. Nous arrivons vite sur celui-ci, plein vide!! Alors il faut faire les manip de corde suspendu à 90m au dessus du sol. Parfait pour un premier jour! Difficile de faire ces manip avec une corde qui pour un français n'est pas du tout souple. Et hop une fois delongé, Pierre-Antoine puis Julie s'aventurent dans ce gigantesque puits. Il est tout aussi profond qu'il est large c'est un trou gigantesque. arrivé au fond il nous reste un ressaut de 8m pour arriver au fond. Nous le descendons sur frottements avec de la corde de 8mm (le plus faible diamètre autorisé en France). David nous indique qu'il a déjà tonché ce type de corde, étonnant !
Arrivé au fond, voilà la rivière qui a un bon débit, dernier moment pour manger. Pierre-Antoine avale quelques cacahuètes et une barre de céréales. Nous voilà parti pour la rivière, au début l'eau est à nos chevilles puis nos genoux puis le torse. Un peu plus rapidement que ce que nous pensions. Et puis ça y est il faut nager. Tout ça en à peine 10 minutes. Trop rapide pour les deux petits chatons Francais que nous sommes. Nous étions prévenu qu'il faudrait nager, mais aussi tôt ? Pierre-Antoine adopte la technique de GO (Jean-Luc d'Orléans), il attrape les parois de la cavité pour avancer, et éviter la natation. Ça marche, il est très rapide. Mais c'est épuisant.
Julie tente la technique du kit sous le bras (technique de GO aussi d'ailleurs, il combine régulièrement les deux). Dave 2 nous conseil alors d'attacher le mini kit bouée sur le mavc, Pierre-Antoine test cette technique, ça ne le connvainc pas. il test alors la technique de Dave 2 : juste porter en sac a dos le sac boué. INCROYABLE. Cette technique stabilise dans la bonne position et permet de flotter de façon optimale. Super agréable. Nous nous laissons flotter en nageant parfois pour redonner un peu d'élan. Mais les boués (sac étanche rempli de sandwich), semble se dégonfler… cela n'augure rien de bon… après 40 minutes nous trouvons une corde qui remonte sur une vingtaine de mètre, nous voilà au sec sur un gros promontoire, nous ouvrons les sac étanches pour s'alimenter… malheureusement les sandwichs ont pris l'eau … dommage ça sera cacahouètes et partage des autres sandwichs. Nous montons voire une curiosité géologique puis c'est partie pour la suite. On descend un premier rappel puis un deuxième, il ne faut pas glisser. En effet, l'arrivée du deuxième rappel ne se fait pas dans l'eau, on doit passer rive droite et faire une escalade d'une trentaine de mètres à l'horizontale. L'escalade est quelque peu périlleuse, Julie sens sors sans problème et aide Dave, qui s'en serait probablement très bien sortie tout seul. Mais c'est quand même pas facile l'escalade avec des bottes. Ce passage quelque peu vertigineux et destiné à éviter une grosse vasque que nous aurions eu des difficultés a escalader. Ensuite nous retournons à la baignade. Quelques instants plus tard, Dave and Dave nous demandent d'éteindre nos éclairage.
Comme dans un conte de fée, la grotte s’illumine. Le plafond, seconde après seconde, s'allume de mille feux bleu et vert. Fantasmagorique, incroyable, magnifique… des milliers de glowes warms se révèlent a nos yeux. C'est fantastique. Nous avançons, dans le noir éclairé de la grotte qui se dévoile à longueur que nous progressons. Chaque ondulations nous réserve une surprise délicieuse, un nouvel émerveillement. A chaque virage il nous semble que c'est terminé, que le noir habituel des grottes nous attends mais non, il suffisait de tourner légèrement pour retrouver la suite du ruban lumineux.
Nous nous laissons porter par le courant. Un lâché prise complet s'installe, la tête tournée vers ces étoiles des profondeurs. Le froid se fait vite oublier, comme s'il n'avait jamais existé. Et nous nageons, ou plutôt, nous derivons la tête en l’air, les yeux rivés vers le plafond. Dans le noir. Dans cette obscure clarté. Une voie lactée souterraine qui se déroule au- dessus de nos têtes.
Nous avançons, puis c'est le chahut général. a force de progresser dans la pénombre on se rentre dedans, on se met des coups de pied, on s'excuse, on se double sans s'en rendre compte. Ce moment est vraiment magique. Peut-on importer quelques vers chez nous? Juste pour une ou deux grottes? Pour Orchaise par exemple ?
Puis la terre ferme revient, les vers se font plus rare. La sortie approche. Une petit escalde, un coup de main de Dave plus tard et nous quittons définitivement la rivière. Puis nous voyons la lumière du soleil au loin. C'est une traversée, on rentre pas une entrée et on sort par une autre. La sortie se fait en tirant sur une “nouvelle-ancienne” corde de très gros diamètre à la main. Celle-ci ne passe pas dans la poignée. Fatigué nous avions les bras en coton, engourdis, satané décalage horaire.
Nous devons être très précautionneux et se rejoindre à chaque fois a des paliers pour éviter de faire tomber des énormes pierres. La sortie n'est pas du tout stabilisée et nous escaladons un ensemble de bloc, de pierre, de bois mort et de terre. Nous avons appris le mot “purge” pour un néo-zélandais : gardening (jardiner 🤣). Nous voilà dehors, dans la jungle. Nous sommes dans une végétation luxuriante peuplé de fougère, rempli à chaque étages : le bush néo-zélandais.
Le jetlag nous rattrape et quelques glissade plus tard nous en voilà sortie. Nous aurons fait le réseau de Mungapu en rentrant par Auckland Hole et en sortant par Hamilton Hole.
C'est le moment du retour, les deux David iront déséquiper, Pierre-Antoine et Julie rentreront à la voiture! Diffile de se retrouver, ils ont du regarder que leur pied a l'aller. Grossière erreur. Est-ce la? Par ici? Par la? Le chemin leur parle mais qu'à moitié. Il y a une maison ici? “ je me souviens du caillou mais pas de la maison!”. Ça ne nous dit rien.. après une longue analyse de la topographie, et de nos options nous nous rendons à l'évidence, le retour c'est bien par ici. Nous arrivons rapidement à la voiture. Mais impossible de retrouver les clefs… décidément. Dans les effet du jetlag il y a : confusion et baisse des capacités cognitives. Nous y voila…
Pierre-Antoine cherche les clef pendant 30 minutes sans les trouver… bon il attendra David, comme Julie qui fait la sieste au soleil. Les David reviennent. et c'est avec compassion que David 2 retrouve les clefs. Elle était là juste sous les yeux de Pierre-Antoine.
Après avoir laver (immédiatement!) Le matériel au local au jet d'eau et lover (plier) puis ranger les cordes et mis à sécher le reste. Nous allons au pub du coin, à Waitomo.
Lorsque nous rentrons dans le restaurant, Dave dit au propriétaire, que nous sommes français (the frenschi) : “bonjour” nous dit-il! Sont trop sympa ces néo-zélandais. Et nous prenons place a table. un couple nous rejoint : c'est les propriétaire de la société qui exploite le waitomo touristique. ils sont super sympa. Le repas se passe bien, burger et pierrade. Et c'est vraiment bon, pas souvent à l'extérieur de nos frontières. Au cours de la soirée, Aaron, bien attaqué par la crève, nous rejoint au pub. Trop cool.
Nous allons ensuite dormir a une deuxième hut qui appartient au HTG ou nous y retrouvons un groupe de jeune spéléo que nous avons croisé au pub.