Holà Amigos!

Du 5 octobre 2023 au 30 juin 2024
270 jours
Dernière étape postée il y a 84 jours
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Publié le 20 juin 2024

Nous vous avions quittés dans une rivière d'eau chaude, au pied du volcan Arenal.

Nous voici maintenant dans les forêts primaires de Monteverde, au centre du pays.

Ici, nous sommes sur les pentes des volcans ; le relief accroche l'humidité venue des Caraïbes, il fait chaud, humide et brumeux toute l'année. Les forêts portent bien leur nom : les forêts des nuages.

La forêt primaire de Monteverde

Comme à Manuel Antonio sur la côte Pacifique, ici les règles sont très strictes pour entrer dans le parc naturel : pas plus de 160 visiteurs par jour! Nous n'avons pas anticipé le coup, mais heureusement nous sommes en basse saison, il reste des places! Beaucoup de places... 🤨

Nous comprendrons pourquoi nous sommes quasiment les seuls touristes quand nous affronterons un déluge tropical à peine 20 minutes après avoir commencé à marcher! Tellement fort que nous serons obligés de rebrousser chemin et de reporter la balade!

Nouvel essai le lendemain et cette fois-ci c'est la bonne!

Nous nous enfonçons sur les sentiers de randonnée qui serpentent dans la forêt à travers une végétation luxuriante. De nombreux ponts suspendus ont été installés pour observer la canopée. On ne sait pas où poser les yeux tellement il y a de teintes de vert, de types de plantes de bruits d'animaux...

C'est haut, c'est même très haut!!! Pourtant on en oublie le vertige tellement c'est beau! C'est vous dire...

Que la nature est belle quand l'homme la laisse tranquille!

Nous hallucinons de la taille et de la hauteur des arbres. Avec l'humidité permanente, partout poussent des lianes, des plantes épiphytes. Majestueux!

Un clin d'oeil pour la première photo, Gabi me dit que j'ai l'esprit mal placé 🤣

Dans ces forêts denses vivent plusieurs animaux emblématiques.

Au niveau mammifères, les tapirs, pumas et ocelots resteront loin de notre vue. Par contre un coati croisera notre route au détour d'un chemin, tout comme un pécari (sorte de sanglier local) qui se retrouvera nez à nez avec Eva

Un coati au détour d'un sentier dans la forêt de Monteverde

Nous serons plus chanceux au niveau des oiseaux.

Nous trouverons un motmot, joli petit oiseau coloré avec une longue queue ornée de deux petites plumes violettes.

Puis, moment suspendu... Nous avons la chance de tomber sur l'un des oiseaux les plus rares, les plus discrets et les plus beaux du Costa rica : le Quetzal resplendissant!

Nous approchons à pas de loup pour ne pas l'effrayer. C'est un mâle reconnaissable à sa longue queue. Il porte bien son nom avec toutes ses couleurs!!!

La dernière photo en vol est prise sur le net pour que vous puissiez voir comme il est beau!!! 😍

Les insectes sont aussi au rendez-vous : sortes de punaises rouges, milles pates géants, chenilles en moumoute duveteuse blanche. Ce ne sont pas les couleurs qui manquent!

Il manque malheureusement cruellement les batraciens à notre Safari photo! Le Costa Rica est pourtant un des pays les plus riches du monde au niveau grenouilles, avec 132 espèces recensées, dont les célèbres rainettes aux yeux rouges, rainettes de verre au ventre translucide, et tout un paquet de petites grenouilles multicolores très vénéneuses. Pourtant, on a beau chercher, impossible d'en apercevoir!!! (Et pour cause, on apprendra après coup qu'elles sont plutôt nocturnes)

A notre décharge vous vous revoyez dans les reptilariums en France à essayer de repérer les grenouilles planquées sous les feuilles ou au creux des branches? Avec la pancarte qui vous montre la photo et qui vous dit que dans le terrarium devant vous il y en a bien une quelque part... Et qu'il vous faut bien 5 minutes immobile à fouiller du regard avant de l'apercevoir?

Bon bein là c'est pareil... Sauf qu'on est en pleine jungle à la végétation XXL, qu'on n'a pas la photo sous les yeux, qu'on est bruyants, pas immobiles et qu'il fait jour... Bref, impossible!

Pour motiver les filles je leur dit qu'on ne rentre pas en France tant qu'on a pas vu de grenouille! (Autant être catégoriques et jouer la mauvaise fois! Le pire c'est que ça marche... Cette fois-ci, les filles se mettent à chercher pour de vrai!)

Et soudain, dans cette immense jungle humide :

"Maman!!!!! J'ai trouvé une grenouille!!!" (Lisa tout excitée) ; "Ah bon? Où ça?!" ; "Bein là! Regarde!!!" (Elle s'impatiente) "Non je ne vois rien" (#Début de myopie ou de presbytie). Puis tout d'un coup, ça y est je la vois! 🤣

Lisa nous a dégoté un spécimen d'une des plus petites grenouilles existant au Costa Rica. Une diasporus : taille adulte 2cm! 😆

Ces minuscules grenouilles ne passent pas par l'étape têtard et naissent directement taille miniature de l'œuf!

Bon, j'avoue que ce n'était pas tout à fait celle que je cherchais, mais une promesse est une promesse, je dois m'incliner! Nous n'annulerons donc pas les billets de retour pour cause de Safari photo de batraciens manqué! Merci Lisa! ❤️

Le monstre en photos 🤣

Même si nous ne les avons pas vues en pleine nature, je ne résiste pas à l'envie de vous mettre deux photos prises sur le net des rainettes emblématiques du Costa Rica. Il nous faudra revenir et faire une rando nocturne pour les voir en vrai! 😉

La rainette aux yeux rouges et la rainette de verre

Nous quittons le centre volcanique et humide de l'île et nous mettons en route pour notre toute dernière étape du voyage : la mer des Caraïbes.

En chemin nous longeons des kilomètres et des kilomètres de plantations : ici depuis les années 50, la forêt a laissé la place aux bananes, ananas, café et à un balais continu de camions qui emmènent leur cargaison vers le port.

La file d'attente pour le déchargement / chargement sur les bateaux est immense...

Le Costa Rica paradisiaque a aussi malheureusement ses zones d'ombre!

Les exportations de bananes, ananas et café continuent de faire la richesse du pays ; même si elles rapportent aujourd'hui 3 fois moins (bananes) et 10 fois moins (café) que le tourisme vert.

Malgré tous les efforts mis en œuvre pour préserver l'environnement, la dualité entre développement économique et protection de la nature reste forte.

Le Costa Rica détient aussi le triste record d'être un des pays les plus consommateur de pesticides à l'hectare au niveau mondial (devant les Etats Unis et la Chine, c'est vous dire!). Nous verrons d'ailleurs un avion en plein épandage dans les champs en bord de route...

Au grand désespoir d'une partie de la population, l'agrandissement du port international de Moin vient même d'être voté, avec à la clef la destruction à venir des fonds marins adjacents!

De notre côté, nous choisissons de voir le verre à moitié plein et mesurons ici, en longeant ces kilomètres de plantations, tous les efforts de reforestation mis en œuvre dans le reste du pays!

[Et nous continuerons, comme avant notre voyage, de faire l'impasse sur les bananes et ananas costaricains à notre retour en France...]

Passé le port international de Moin, le paysage change du tout au tout. Nous découvrons ébahis les Caraïbes et entrons dans un nouveau monde!

Cette partie du Costa Rica est réputée pour sa joie de vivre, sa sérénité et sa Slow-life issues du melting-pot indigeno-afro-jamaicain qui s'est installé au fil des migrations dans la région.

Ici tout est coloré : maison, cuisine, population.

On est dans l'incarnation même du "Pura Vida" avec Bob Marley en fond sonore... On adore!!! ❤️


L'architecture des maisons se transforme sous nos yeux. Les fenêtres sont remplacées par des croisillons de bois, les terrasses ornées de hamacs et de transats multicolores.

Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un Soda (petite cantine locale) et sommes reçus dans le salon d'une maison typique carribienne. C'est sans chichis, coloré et chaleureux à l'image de la région.

Nous découvrons le repas typique costaricain : le casado. Riz, haricots rouges, bananes plantain, poulet, le tout assaisonné d'une sauce qui a goût d'épices et de soleil.

Un vrai coup de cœur ce soda!

Je vous entend venir... Alors ces plages des Caraïbes?! C'est surfait ou pas?

Il faut dire qu'avec les plages de Manuel Antonio et la péninsule d'Osa que nous avons vu côté Pacifique, la barre est très très haute!

Et bien... ici dans les Caraïbes c'est... comment dire... on a du mal à trouver les mots... Bah, le mieux c'est de vous mettre quelques photos!

Punta Uva, playa Blanca, playa Manzanillo

Sable blanc, eau turquoise à 29°C, cocotiers à perte de vue, personne à 360°, pas un déchet... Dingue!!!

Nous qui nous étions toujours dit que l'envers du décors des photos de carte postale ne devait pas être joli joli, qu'il y avait forcément un truc quelque part : 100 touristes agglutinés en arrière plan, une rue ultra passante, des bouteilles plastiques au sol...

Et bien non! En fait, ça existe VRAIMENT!!! Voici au hasard la plage de Punta Uva (qui n'a rien de plus / rien de moins que toutes les plages autour de nous ici à la frontière Costa Rica / Panama).

On se pose sous les cocotiers avec Jonathan et Nancy qui nous ont rejoint pour quelques jours, et on perd la notion du temps... Moment suspendu dans un coin de paradis!

Nous parcourons les deux parcs nationaux en bordure de mer des Caraïbes. Ici aussi la nature est foisonnante, exubérante...

Dans le parc de Cahuita, nous faisons la rencontre de notre premier paresseux Hoffman. Le paresseux à 2 doigts, l'animal le plus lent de la planète. Il passe le plus clair de son temps à dormir. Il est si peu actif qu'il faut 1 mois à ses aliments pour être digérés!

Nous croisons la route de plusieurs insectes et reptiles.

Une vipère à cil (prénommée ainsi grâce aux écailles qui débordent au-dessus de ses yeux) se repose sur une branche.

Puis nous tombons nez à nez avec des Basilics ; aussi nommés Lézards de Jésus-Christ du fait de leur pouvoir exceptionnel de savoir courir sur l'eau!

Ils parcourent 1.5m par seconde et réussissent à échapper à leurs prédateurs en courant à la surface de l'eau grâce à leurs larges pattes arrière qui leurs permettent de courir sur un "coussin" d'air!

Les couchers de soleil ne sont pas mal non plus en lisière de parc naturel...

Couché de soleil sur la plage de Cahuita en bord de parc national

Nous clôturons notre voyage par l'incroyable parc de Manzanillo à la frontière avec le Panama. Forêt, animaux, plages préservées... Il y a tout dans ce véritable petit coin de paradis!

Comme souvent lors de notre voyage, les mots et adjectifs manquent pour décrire les émotions que nous ressentons ici ❤️

Les plages qui longent le parc sont grandioses... Eaux turquoises, coraux...

L'incarnation du Pura Vida, non?!

Et voilà... L'heure de rentrer en France a sonné pour de bon cette fois-ci.

C'est sur cette plage paradisiaque de Manzanillo que nous mettons fin à nos 9 mois de voyage.

Nous nous mettons en route pour l'aéroport de San José, la tête remplie de souvenirs, riche de découvertes plus belles les unes que les autres!

A travers ce voyage, nous voulions sortir de notre train-train quotidien et de notre zone de confort ; souder les liens tous les 4, ouvrir les chakras des filles sur la différence, sur cet "autre" qui peut faire peur vue de France avec sa langue, sa culture et ses coutumes bien différentes des nôtres.

9 mois plus tard le contrat est plus que rempli! Nous rentrons la tête pleine de souvenirs, grandis et certainement aussi un peu changés tous les 4!

Quelle merveilleuse expérience humaine et familiale!!!

!!! PURA VIDA !!! comme on dit ici...

PS1 : Merci à tous d'avoir suivi nos aventures. Je n'étais vraiment pas sûre d'arriver au bout de ce carnet de voyage, mais vos messages m'ont donné l'énergie pour continuer ❤️ J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire, qui sait... peut être qu'une vocation est née ahahah


PS2 : Lufthansa a bien intercepté notre bouteille à la mer et nous a abreuvé de films et dessins animés sur le chemin du retour en France! 😁 Nous sommes de retour à la maison, un peu fatigués mais heureux!


PS3 : Nous avons hâte de tous vous retrouver autour d'un (ou plusieurs) apéro. Vous nous avez quand même un peu (beaucoup!) manqué ❤️❤️❤️


PS4 : Si en lisant nos carnets de voyage cela a fait raisonner en vous l'envie de partir découvrir un petit (ou un grand) bout du monde, sachez qu'il n'y a jamais de bon moment et toujours de fausses bonnes raisons de ne pas le faire.

Nous avons croisé :

- des jeunes sans un sous (ayant dépensé 600€ à 2 en 6 mois),

- des jeunes retraités qui alternent 6 mois en France avec les petits enfants et 6 mois dans leur fourgons en Amérique du sud

- des retraités senior (80+ ans) partis depuis 10 ans

- des familles avec 1, 2, 3, ... 5 enfants (!!!), en sac à dos, en remorque, en camping-car, en camion ( dont un à plus de 500K€ avec étage télescopique! Véridique!)

- des voyageurs avec leurs chiens, leur chat

- des voyageurs partis il y a 10 ans, d'autres pour quelques mois

Croyez-en notre expérience, le plus difficile est de se lancer et de prendre la décision de partir! 😉

!!! PURA VIDA !!!
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Ah... Le Costa Rica! Nous en rêvions depuis 20 ans (oui, oui! 20 ans!) et notre rencontre avec Jonathan à l'université près de Chicago.

Il y a 20 ans près de Chicago 🤣 Comme quoi, on se bonifie quand même avec l'âge!

L'occasion était trop belle d'être tout près, pour faire un crochet et exhausser notre rêve.

C'est vrai que vu d'Europe, Uruguay / Costa Rica ça paraît pas loin... Sauf qu'en fait, pas du tout!

Je revois nos têtes il y a 2 mois en prenant les billets d'avion :

"Quoi?! Y'a 11H de vol pour aller de Montevideo à San Jose?!"

"Non, impossible... tu as dû te planter d'aéroport! Il doit y avoir deux San Jose"

Quelques minutes plus tard, le verdict tombe : "Si si, je te jure, c'est bien ça... y'a 11H de vol!"

Bon bein, avis aux amateurs : pour aller au Costa Rica, c'est aussi rapide de partir de Paris finalement! ahahah 🤣

Bye bye l'Amérique du Sud!!!

Les filles sont aux anges "11H de vol! Va y avoir des télés dans l'avion! youhou..."

L'excitation fait place à la déception quand elles montent à bord : pas d'écran! Déception partagée par Gabi et moi... Ça va être long 11H!!!

[J'envoie une bouteille à la mer à Lufthansa qui nous ramène en Europe dans 3 semaines... Si vous pouviez nous mettre dans un vol avec télés ça serait vachement sympa quand même! On mise tout sur la Deutsche qualität!!!]

Tolar Grande (plus grand salar d'Argentine) au pied de la Cordillère


Un paquet d'heures plus tard, nous ne sommes pas mécontents de nous poser sur le sol costaricien! 🥳

Y-a-t-il un pilote dans l'avion!?

Nous retrouvons Jonathan (10 ans que nous ne l'avions pas vu!) et faisons la rencontre de Nancy.

Jonathan et Nancy travaillant cette fin de semaine, nous nous posons quelques jours dans un hôtel au milieu de la forêt tropicale. Le cadre est magique! Cette pause nous fait le plus grand bien.

Il faut dire qu'après le coup de mou de nos 3 dernières semaines en Argentine (où l'envie était plutôt de rentrer que de continuer), nous appréhendions un peu... Est-ce le bon moment pour visiter ce pays dont nous avons tellement rêvé et en profiter vraiment? N'est-ce pas le pays de trop? Ne devenons-nous pas un peu lassés, fatigués, ou pire... blasés ?!

Il suffira d'un vol de Aras rouges au-dessus de nos têtes, et d'un "Wouah!" à 4 voix pour nous faire oublier toutes nos questions.

Ils passent d'arbre en arbre bruyamment, volent majestueusement au-dessus de nous. Que c'est émouvant de les voir dans leur élément et... en liberté! 😍

Le lendemain, les singes hurleurs font sortir les filles de l'eau en courant! "On a peur!!! Y'a un animal sauvage près de la piscine!!!"

Ils portent bien leur nom avec leur cri surpuissant (on les entend à plus de 3km)! Au début on pense à un puma vu la puissance du rugissement au loin, avant de comprendre quand ils s'approchent que ce sont des singes. Ils hurlent pour signaler leur présence et marquer leur territoire (à part cela ils sont tout à fait inoffensifs, mangent des fruits et dorment une grande partie de la journée).

Nous n'avons pas réussi à les filmer, on vous met une petite vidéo trouvée sur le net 😉

 Une maman et ses 2 bébés

Puis, nous retrouvons avec plaisir les plages du Pacifique que nous avions quittées la dernière fois au Pérou. Et quelles plages! Ouah!!! Je sens qu'on va se plaire au Costa Rica!

Nous sommes rejoints par Jonathan pour le weekend et partons visiter un des parcs nationaux les plus célèbres du Costa Rica : la forêt tropicale de Manuel Antonio en bord de Pacifique.

Il faut savoir qu'à l'origine la quasi-totalité du pays était recouvert de forêts ; progressivement sous l'impulsion de la demande des marchés américains mais aussi européens, le pays a largement déforesté pour planter bananes, café, ananas, plame... Tant et si bien qu'en 1980 il ne restait que 25% de forêts primaires sur le territoire!

L'environnement est alors devenu la priorité n°1 du pays. Les 25% de forêts primaires ont été protégées et reconverties en parcs nationaux ; des primes à la reforestation ont été mises en place. Aujourd'hui la forêt tropicale a repris en partie ses droits et recouvre 60% du territoire. Un modèle au niveau mondial

Manuel Antonio ce sont plusieurs kilomètres de passerelles en bois aménagées au milieu de la jungle. Les quotas de visiteurs et les fouilles à l'entrée sont drastiques pour préserver l'environnement. Pas de nourriture, pas de plastiques à usages uniques, pas de bouteilles.

Nous y croisons nos 1ers paresseux. Les paresseux à 3 doigts sur les pattes avant, reconnaissables à leur couleur chocolat et à leur "masque" autour des yeux. Cette espèce est diurne donc plus facile à repérer. On aperçoit une maman et son bébé en plein repas. Magique!

A gauche la maman, à droite son bébé

Nous sommes ensuite attirés par un bruit au-dessus de nos têtes. Nous pensons à un singe avant de réaliser que c'est un fourmilier! A notre grande surprise il est perché à plusieurs mètres dans la cime des arbres! Nous qui pensions que ces animaux cherchaient les fourmis dans les feuilles aux pieds des arbres, nous avions tout faux, ce sont de vrais équilibristes!

Sans oublier les singes capucins présents en nombre dans la forêt.

Manuel Antonio ce sont aussi des kilomètres de plages dignes de cartes postales. Pfiu... On en prend plein les yeux!

Le paradis sur terre... Ce n'est pas Lisa qui dira le contraire! Impossible de la faire.sortir de l'eau!

On n'est pas bien là...

Nous quittons Jonathan pour les jours qui viennent et nous mettons en route pour la péninsule d'Osa au sud-ouest du pays.

C'est une des zones les plus sauvages du Costa Rica, la route n'y est pas goudronnée (nous comprendrons d'ailleurs après coup que les gens viennent ici en bateau).

Le fjord tropical d'Osa

Nous nous posons dans le petit village de Drake Bay.

Contrairement à Manuel Antonio, ici il y a peu de touristes. L'ambiance y est très détendue et incarne bien l'expression favorite des costaricains : "Pura Vida" = no stress, concentre toi sur les choses simples et profite de la vie...

[D'ailleurs, on se retrouvera un peu démunis la 1ère fois à la caisse du supermarché après avoir réglé nos courses. "Pura Vida" nous dit la caissière... On ne sait pas trop quoi répondre... Heu "Gracias" "Pura Vida a tu tambien" 🤣]

En même temps, quand on voit leur cadre de vie, on ne peut être que dans le "Pura Vida" non?!

Drake Bay sur la péninsule d'Osa

La zone est célèbre pour l'immense parc national du Corcovado. Nous faisons l'impasse car les chemins de rando sont d'un niveau difficile, le tout sous une chaleur humide écrasante.

Nous choisissons de partir pour une journée de snorkeling aux abords de l'île de cano, réputée pour la richesse de ses fonds marins et sa barrière de corail!

L'île de Cano

L'eau est translucide et à 29C!

Comme aux Galapagos, nous retrouvons le bonheur de nager au milieu des tortues marines et poissons multicolores ; la barrière de corail et ses teintes rouges, jaunes, vertes en plus! Superbe! 😍

Les filles sont à nouveau hyper à l'aise en snorkeling, c'est vraiment génial de pouvoir partager ces moments privilégiés avec elles!

Petite pause pique nique sur une des plages de l'île de Cano avant de rentrer sur la terre ferme. Ici aussi le cadre est idyllique, nous sommes seuls au monde!!! Enfin pas tout à fait, tout autour de nous des centaines de bernards l'hermite, ça grouille sur le sable 🐚

L'île de cano et sa population de bernard- l'hermite

Nous rebroussons chemin et quittons cette fois-ci pour de bon la côte Pacifique - ce n'est qu'un au revoir, nous reviendrons un jour c'est sûr! Nous nous mettons en route pour le centre volcanique du Costa Rica.

Le volcan Arenal, dernière éruption en 2010 

Nous découvrons le volcan Arenal, le plus jeune volcan du Costa Rica avec sa forme de cône parfaite. Sa dernière éruption a duré 50 ans et s'est terminée en 2010. D'ailleurs, par temps clair on voit nettement le panache de fumée qui s'échappe toujours du cratère.

Qui dit activité volcanique, dit sources d'eau chaude 🥳

Les piscines thermales coûtant une fortune, nous nous rabattons sur l'option gratuite (et avec le recul beaucoup plus sympa) : la rivière d'eau chaude.

[Oui, on a oublié de vous dire... ils nous prennent pour des américains les costaricains! La moindre activité coûte une fortune!

Une fortune? On vous vois venir... Vous allez nous dire qu'on n'est plus habitués au vrai prix des choses après 8 mois en Amérique du Sud... possible! En attendant 200$ l'entrée aux piscines d'eau chaude à 4, vous signez ou pas?!]

La rivière serpente au milieu de la forêt tropicale, avec une température de 35°C ; les petites cascades nous servent de jet massant. Que demander de plus... le bonheur absolu!

Suite et fin de voyage la semaine prochaine dans les Caraïbes!

Bises à tous!

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Une fois n'est pas coutume, nous voilà dans le bus, en route vers Buenos Aires. Quel bonheur de se laisser porter sans se préoccuper du gps, d'autant que nous sommes vendredi soir ; à l'approche de la capitale nous tombons dans les bouchons... on ne regrette vraiment pas notre choix d'avoir laissé Happy à la campagne!

En route vers Buenos Aires

Après 3 semaines à souffrir de la chaleur tropicale ; ici, sans aucune transition, le froid s'abat sur nous. On perd -20C° en quelques heures! 🥶

On redécouvre les couleurs d'automne et les arbres qui perdent leurs feuilles... L'hiver s'installe doucement sur Buenos Aires.

Nous prenons nos aises dans notre appartement pour les 4 prochains jours.

C'est un petit 2 pièces. Comme la dernière fois à La Paz, il nous paraît immense 🤣 On n'imagine même pas comme la maison va nous paraître grande au retour!

Entre les courtes nuits (chiens, coqs, motos, musique...), la chaleur accablante des dernières semaines, les heures de route des derniers jours, nous sommes KO tous les 4. Cette pause va nous faire le plus grand bien! Notre seule envie à Buenos Aires : faire la grasse mat!

[Vous allez trouver ça dingue mais il va clairement nous falloir des vacances pour nous remettre de notre périple! 🤣]

Et puis, en ce 8ème mois de voyage, l'envie de visiter une énième église, un énième musée y est un peu moins (pour ne pas dire pas du tout). Alors, on flâne dans le quartier.

Ici, on se croirait dans Little Italy à New York, partout de petites échoppes, épiceries et bons restos. Les prix sont à la hauteur des grandes capitales, on prend une claque!

Buenos Aires s'est construite grâce à l'immigration successive des espagnol, italiens, français, et cela se ressent sur la population, la nourriture... C'est de loin la ville la plus "Européenne" que nous ayons visitée du voyage.

Nous retrouvons une famille de copains voyageurs que nous avions quittée la dernière fois en bord de plage au Nord du Pérou. Eux sont plus courageux que nous, ils visitent la ville en camping-car!

On les invite "chez nous". Quel plaisir de pouvoir recevoir. Nous passons 3 soirées à 9 dans notre palace de 40m2, sans même nous sentir à l'étroit. Ça, c'est le pouvoir magique de plusieurs mois en camping-car 🤣

Nous nous baladons dans le quartier de la Boca, célèbre pour son club de foot (la Boca juniors) qui a formé les plus grands, dont Maradona!

D'ailleurs ici comme partout en Argentine, on sent que le football occupe une place de 1er plan!

Partout des statues, peintures, graffitis à l'effigie des joueurs. On ne compte plus le nombre de personnes à nous avoir parlé de la coupe du monde et de Mbappé dès qu'on leur dit que nous sommes français.

Le dernier en date est un flic qui nous a arrêté sur notre descente de Misiones. En voyant notre plaque il parle à Gabi de "Pécéré".

"Pécéré? On se regarde... C'est quoi ce papier?"

"El Pécéré, con Mbappé". Ahhhh... Le PSG!!! 🤣

A notre décharge, depuis notre arrivée en Argentine on rame en espagnol! Les Argentins ont une façon très particulière de prononcer les "ll", les "y" qui se transforment en "che".

"Cho me chamo Chan y echa se chama Camicha!" (Yo me llamo Yan y ella se llama Camilla) ou encore "La placha es acha" (la playa es alla) 🤨

Autre particularité du quartier côtier populaire de la Boca, il s'est construit via l'arrivée massive de migrants : une grande majorité d'Italiens, mais aussi des Espagnols, Grecs, Allemands...

Comme le disait l'écrivain Octavio Paz : Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens descendent des Incas, les Argentins descendent du bateau" 🤣

Ces derniers ont construit des maisons de bric et de broc et les ont peintes avec les restes de peinture des navires.

Le résultat est ultra coloré. Superbe! Dommage que le temps ne soit pas avec nous pour faire vibrer un peu plus les couleurs...

Les argentins ne manquent pas d'humour! Sur les façades de nombreuses caricatures : Maradona, Messi, migrants italiens... Très réussi!

Le lendemain, en route pour l'alliance française nous découvrons une dernière particularité de Buenos Aires : l'avenue la plus large au monde!

Impossible de prendre une photo qui rende justice à l'ouvrage, et pour cause : de notre côté de l'avenue 8 voies pour les voitures ; au milieu du terre-plein central 2 voies de bus ; de l'autre côté de l'avenue à nouveau 8 voies de circulation. Un total de 18 voies sur 140 mètres de large! Impressionnant!

Photos prises d'internet - avenida 9 de Julio

Les jours restants seront tout sauf culturels. Resto sushi, salle de jeux vidéo, shopping... on recharge les batteries.

Et de l'énergie il va nous en falloir! Notre escapade à Buenos Aires derrière nous, c'est le moment de retrouver Happy pour un bon nettoyage avant de s'attaquer aux sacs.

À gauche l'Argentine, à droite le dernier lavage en Bolivie. On est nostalgiques du lavage traditionnel avec tresses et jupons!

On passe une demi journée à faire du tri. C'est fou ce qu'on arrive à entasser dans un camping-car!!!

Alors... rentrera ou rentrera pas dans 2 sacs de rando et 4 sac à dos?

Spoiler : la réponse est... bien sûr que non! 🤣 Heureusement Leandro (l'acheteur de notre camping-car) a accepté de nous ramener un bagage en soute de 20kg vers la France!

Le bazar des filles après 8 mois de voyage... 😨 Et là y'a que le leur!!!

Puis on enlève la déco, on fait le vide.

A chaque dessin son souvenir : le départ, les 1ers pas en Colombie, les innombrables chiens que Lisa aurait aimé adopter dans le voyage, Noël, anniversaire de Lisa... On se remémore tous les bons moments dans notre maison roulante. Que c'était chouette!

2 jours plus tard, Happy brille comme un sou neuf, à l'intérieur comme à l'extérieur.

Neuf? Enfin... Pas tout à fait! Nous avons toujours nos problèmes de détendeur de gaz. Micro flamme à la gazinière, plus d'eau chaude, pas de chauffage... Dommage car ici, contrairement à Iguazu, il fait froid même très froid! Dans le camping-car, la température ne dépasse pas les 10C° le soir et descend à 5C° la nuit! Nous dormons habillés 🥶

Heureusement, Leandro arrive le lendemain avec un détendeur neuf! On croise les doigts pour que tout remarche... et on mise tout sur notre bonne étoile car on n'a pas de plan B!

Les filles préparent des dessins pour accueillir Leandro

Puis le début d'une nouvelle aventure commence : celle de la rencontre avec Leandro et de notre roadtrip à 5 vers Montevideo.

[Que celui qui a déjà passé 5 jours de vacances en camping-car avec l'acheteur de son véhicule lève la main! "Nous, nous, noooous" 👋 Ah... Y'a que nous?!]

C'est quitte ou double! Soit il est super et ça passe crème, soit on n'accroche pas et ça va être les 5 plus longues journées du voyage!

[Happy a beau être grand, ça reste quand même 10m2 pour 5, dont un illustre inconnu 🤣]

On le rejoint le lendemain comme prévu à la frontière Argentine / Uruguay.

Il est heureux d'être là, de nous rencontrer, de voir le camping-car. C'est reciproque!

Il s'est fait confisquer le détendeur de gaz à la douane de l'aéroport 🤬

Je lance la cuisson des pâtes 1h avant le repas pour que la mini flamme ait le temps de chauffer les 2L d'eau (après avoir pris le soin d'éteindre le frigo pour ne pas mettre le détendeur en sécurité) 😓

Nous nous résignons à dormir 3 nouvelles nuits habillés et sans chauffage (après avoir pris le soin de payer une chambre d'hôtel à Leandro, faudrait pas qu'il change d'avis maintenant!).

Le lendemain matin nous attaquons les papiers : virement, ANTS, fiche d'identification du véhicule.

Ça y est... Happy appartient officiellement à Leandro et est rebaptisé "Titi III"

Nous entrons maintenant dans l'illégalité car s'il est possible de faire une vente entre français à l'étranger, c'est interdit sous permis d'importation temporaire. Pour réussir à contourner le système il nous reste à passer la frontière ensemble.

Il nous faut quitter l'Argentine avec Gabi en conducteur pour clôturer le permis d'important à notre nom, changer de conducteur discrètement entre les 2 frontières et entrer le véhicule en Uruguay au nom de Leandro grâce aux papiers français imprimés la veille.

Le tout sans jamais au grand JAMAIS ne dire qu'il y a eu une vente, au risque de se faire confisquer le véhicule. C'est déjà arrivé à des voyageurs...

Nous sortons le véhicule sans encombre d'Argentine, n'avons pas le temps de changer de conducteur car le guichet Uruguayen est seulement quelques mètres plus loin... Plus de peur que de mal, Leandro part dans les bureaux de la douane Uruguayenne et en ressort quelques minutes plus tard avec le fameux sésame : le papier d'importation temporaire à son nom 🥳

Maintenant, direction l'aéroport de Montevideo pour récupérer le détendeur confisqué. Cela prendra aux garçons une bonne demi-heure de négociation et la ténacité Leandro qui ne lâchera pas le morceau (il a compris que sans détendeur pas de gazinière, pas de frigo, pas d'eau chaude et pas de chauffage sur son nouveau camping-car!)

Aussitôt récupéré, aussitôt posé (non sans une certaine appréhension!). Moment de vérité... notre bonne étoile ne nous a pas quittée : feux, frigo, chauffage tout se remet en marche aussitôt. Victoire!!!

On en profite pour remplacer la pièce cassée du pied du parassol. Ça y est, notre journée pourrie d'Iguazu est officiellement dernière nous, ouf!

Voilà... un dernier repas avec Leandro ; un dernier repas en Amérique du Sud, et c'est l'heure de se mettre en route vers l'aéroport.

Dernier repas dans le storage où Happy va rester 2 mois avant d'attaquer son 3ème tour d'Amérique du Sud avec sa nouvelle famille


Une page se tourne...

On quitte Happy le cœur lourd! Quel super compagnon de voyage! 😍

On quitte l'Amérique du Sud de belles découvertes et de belles rencontres plein la tête !

Si c'était à refaire, on referait tout pareil! Même camping-car, même continent, mêmes pays. On s'est vraiment régalés en Amérique du Sud!!!

On vous retrouve pour la suite et fin de notre périple au Costa Rica!

Bises à tous

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Iguazu derrière nous, nos attaquons notre dernière ligne droite en Amérique du Sud... Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin... nous dirons au revoir à Happy dans 2 semaines à Montevideo! Nous y rejoindrons son nouveau propriétaire avant de décoller pour quelques semaines au Costa Rica.

2 choix s'offrent à nous pour la fin de notre périple.

- Redescendre vers le Sud en traversant sur 1300km les régions agricoles à la frontière entre l'Argentine et l'Uruguay

- Partir vers l'Est, repasser au Brésil et arriver en Uruguay en longeant les plages brésiliennes

Le choix est vite fait : 4 voix pour les plages brésiliennes (et 2 voix de plus pour la promesse d'une caipirinha!).

Sauf que les éléments vont en décider autrement... nous avons pris 3 jours dans la vue avec nos problèmes de gaz, et ceux-ci vont finalement s'avérer salvateurs! 😥

Ce matin le sud du Brésil est en alerte. Un déluge s'est abattu sur la région que nous devions traverser pour rejoindre les plages. Tout le Sud est sous les eaux. 150 morts, 125 disparus, plus de 600 000 personnes évacuées, c'est la plus grande catastrophe naturelle depuis des décennies dans le sud du Brésil!!!

Les images qui nous arrivent sur le whatsapp des voyageurs sont impressionnantes! 😨😨😨

Nous sommes soulagés de ne pas nous y être aventurés! Il s'en est fallu de peu... Ça s'est joué à un détendeur encrassé!

Un Hummer Suisse piégé sur le parking de l'aéroport de Puerto Alegre au Brésil

Nous changeons donc de programme et descendons côté argentin en longeant le fleuve Uruguay qui marque la frontière avec le Brésil. Partout autour de nous des inondations. Le fleuve Uruguay prenant sa source dans la région sud du Brésil inondée, les quantités d'eau dans les champs et les villages sont astronomiques.

Pour aggraver un peu plus les choses un barrage en amont menace d'être submergé, les autorités ont donc dû se résoudre à ouvrir les vannes et inonder encore un peu plus les villages en aval!

C'est dans ce contexte que nous retrouvons Isabelle et Stéphane que nous avions croisé la dernière fois à Sucre en Bolivie. - élus entre temps "papy et mamie de voyage" par les filles.

A quelques mètres derrière nous la rivière continue de monter. Certaines maisons ont de l'eau jusqu'aux fenêtres! Les policiers viennent toutes les heures vérifier la situation et rassurer les habitants. Nous ne dormirons pas très sereins, d'autant que la pluie se remet à tomber...

Vue de la fenêtre du camping-car 😨

Plus de peur que de mal ; nous nous réveillons au sec, l'eau n'est que très peu montée dans la nuit, ouf! Après cette dernière soirée, nous disons au revoir à Isabelle et Stéphane, cette fois-ci nos chemins se séparent pour de bon en Amérique du Sud. Prochain RDV en France! 😎

Nous attaquons les 1300km de descente vers le Sud et traversons les régions de Misiones et Corrientes, connues pour leurs missions jésuites, leurs pierres précieuses et leurs cultures de maté.

Notre 1er arrêt sera pour le village de Wanda et sa mine de pierres précieuses.

Nous arrivons à la tombée de la nuit pour dormir sur le parking. Un garde armé jusqu'aux dents nous accueille et nous indique où nous garer. Nous comprenons mieux le lendemain la raison de son attirail : un monticules de pierres précieuses, en attente d'être taillées, est stocké en plein air et à la vue de tous. La petite cordelette de protection nous paraît bien dérisoire par rapport à la valeur du butin 🤣

Un monticule de pierres précieuses au bout du parking 😆

Un mineur nous fait visiter son lieu de travail. Il nous apprend que les pierres précieuses sont le résultat de la conjonction de plusieurs éléments : du magma, de l'eau et des minéraux.

Dans le cas des améthystes présentes en nombre dans la mine de Wanda, les cristaux viennent de la formation de bulles de dioxyde de silicium au sein d'une coulée de la lave en fusion. Le choc de température entre le magma et l'eau de la rivière voisine crée une pression qui fait cristalliser les gaz emprisonnés dans la bulle et les transforment en pierres précieuses!

Améthystes et Agates

A l'approche de la mine, on aperçoit les 1ères coulées de lave et les fameuses bulles de gaz cristallisées! Dans chacun des trous, des pierres scintillent!!! 🤩

Une fois dans le tunnel de lave, les bulles cristallisées sont partout! On a les yeux qui brillent!

Notre guide nous explique que son travail est de sonder la lave : quand ça sonne creux, c'est qu'il y a une colonne de gaz. Il doit ensuite déterminer l'orientation, la longueur et la profondeur de la bulle, puis forrer des puits pour y glisser de la dynamite. Il dégage ensuite la bulle au marteau. Tout l'enjeu pour lui est de reussir à la sortir intacte. Il lui faut 2 semaines pour dégager une bulle entière. Quel travail!

Pour clôturer la visite, devant les yeux émerveillés des filles, il décroche 2 petits fragments d'améthyste et les glisse dans leur poche. "Chuuut - leur dit-il - Cachez les bien, c'est un petit cadeau pour vous, je n'ai pas le droit normalement" 🥰

En rejoignant le camping-car nous nous rendons compte que le sol autour de nous est parsemé de fragments de pierres précieuses. On creuse la terre, fouille entre les cailloux, nettoyons le tout pour faire le tri. Après 1h "d'efforts" nous ne sommes pas peu fières de notre récolte !

Atelier récolte et nettoyage de pierres précieuses

Notre butin du jour 🤩

Notre récolte de fragments de pierres semi-précieuses du jour!

Nous remontons ensuite le temps pour partir à la découverte des missions jésuites.

Nous plongeons dans l'ambiance du film "Mission" avec De Niro ; à regarder si vous en avez l'occasion! 😉

Ici, en 1550, alors que les conquistadors collonisaient l'Amérique du Sud, des prêtres de la compagnie de Jésus s'établirent dans la région avec pour objectif de protéger les peuples Guaranis des envahisseurs en les éduquant aux techniques agricoles européennes et en les sensibilisant à l'art.

Seule contrainte pour entrer dans la communauté : mettre de côté le cannibalisme et la polygamie qui étaient dans les coutumes Guaranis de l'époque.

Les missions jésuites furent un modèle de développement et d'inclusion.

La couronne espagnole jalouse de leur prospérité grandissante chassa les prêtres en 1750, ce qui signa leur arrêt.

Extrait du film "Mission" palme d'or, qui retrace l'histoire des jésuites en Argentine

Depuis, la jungle a progressivement repris ses droits. Des missions jésuites ne restent que des ruines, dont celles de San Ignacio protégées depuis 1984 par l'UNESCO.

Nous continuons de descendre et attaquons la route du maté.

Nous traversons la région des plantations de cette arbuste emblématique de l'Argentine.

Il faut dire que depuis que nous sommes entrés dans le pays, nous sommes intrigués par cette boisson!

On sent qu'elle a une place centrale dans la vie des argentins. Nombre d'entre eux se baladent avec leur calebasse (la tasse), bombilla (la paille en métal) et thermos sous le bras toute la journée.

Dans la rue, en voiture, entre collègues ou entre amis, le maté est partout dans le quotidien des Argentins, avec un light motiv : le partage.

La calebasse tourne de main en main dans un rituel très codifié : ne mettre de l'eau que sur la moitié des feuilles, ne pas toucher la paille, encore moins touiller les feuilles avec (sacrilège!), boire toute la calebasse avant de la remplir à nouveau et la passer à son voisin.

Nous ferons la totalité de ces erreurs de débutants avec nos voisins de camping argentins à Iguazu, qui prendrons le temps de nous initier pour ne plus faire d'impairs 🤣

Le maté, la deuxième religion en Argentine après le football 🤣

Nous poussons la porte de 2 plantations de maté : Amanda (la plus ancienne) et Las Marias (la plus grosse). Les deux visites sont entièrement gratuites... La volonté des deux entreprises est que chaque argentin puisse venir voir par lui-même d'où vient son maté.

A chaque fois, un des travailleurs de l'entreprise se libère de son poste et prend de son temps de travail pour nous faire faire la visite ; cela fait partie des missions partagées par chacun des salariés !

Chez Amanda (la plus ancienne), on nous montre les 1ères machines mises au point pas les immigrants polonais au début du 20ème siecle, on se balade de salle en salle, une calebasse à la main... Ça y est, nous sommes Argentins !

La 1ère machine à transformer le maté, entraînée par la force hydraulique 

Chez Las Marias (la plus grosse), on nous explique la différence entre Maté et Thé. En tant que novices pour nous difficile de voir la différence entre les 2 arbustes en face de nous...

A gauche un pied de maté, à droite du pied de thé

Puis nous montons à bord d'un véhicule de l'entreprise pour un tour privé des plantations, pépinières, tours de séchage, entrepôts de stockage...

Pour finir, on nous montre les lignes d'ensachage. Les filles sont en admiration devant l'enchaînement de tapis mécaniques et de sachets qui se remplissent à vitesse folle devant leurs yeux.

Nous repartirons les bras chargés de cadeaux : stickers, portes clef et plusieurs sachets de maté de chacune des marques...

Je suis scotchée par les moyens dédiés par ces deux entreprises à partager les valeurs et les coulisses de leur production ; sans aucune contrepartie attendue du visiteur ! Les salariés des deux entreprises auront pris 1h30 de leur journée de travail à nous faire visiter et seront gênés devant les 2€ que nous leur laisserons en pourboire à la fin de la visite (le 1er refusera même!). Tous les deux nous dirons que cela fait partie de leur travail et qu'ils sont heureux et fiers de partager leur quotidien!

Si vous voulez tenter l'expérience le guide de préparation du maté

Pour finir nous exhaussons un des souhaits de la liste des envies de Lisa pendant le voyage : conduire le camping-car !

Ici nous sommes au milieu des plantations, sur une route de terre, l'occasion est parfaite! Tour à tour les filles prennent le volant... Elles sont aux anges!!! ❤️ On vous laisse admirer le résultat.

Nous profitons de nos derniers kilomètres tous les 4. Nous ne sommes plus qu'à 3h30 de route de la capitale. Nous laissons Happy en storage près de la frontière Uruguayenne. La prochaine fois que nous le conduirons ce sera avec Leandro, l'acheteur de notre camping-car!.

Bises à tous!

29

Nous voici en chemin pour l'une des 7 plus belles merveilles de la nature : les chutes d'Iguazu!

Nous montons vers la pointe Nord de l'Argentine et longeons le fleuve Parana qui marque la frontière avec le Paraguay.

Nous sommes à la fin de la saison des pluies, et ici, qui dit pluie dit déluge!

La quantité et la puissance du débit d'eau dans le fleuve sont astronomiques... On se projette déjà sur la grandeur des chutes en amont!

Les 2 jours de déluge tropical passés, il fait très chaud et surtout très humide.

Dur dur pour nos corps de s'habituer, d'autant que la chaleur monte vite dans le camping-car et ne redescend que très peu la nuit 🥵

Dur dur pour nos fringues également. Tout est au mieux humide, au pire trempé. Rien ne sèche et dans le camping-car, ça sent le vieux chien mouillé...

Les chutes d'Iguazu étant à cheval entre l'Argentine et le Brésil, l'occasion est trop belle d'ajouter une frontière à notre carnet de voyage. Nous décidons de passer côté brésilien avant de redescendre côté argentin.

Il y a tellement de passage ici que nous découvrons la frontière en mode drive in! On avance avec Happy à travers un des guichets, donnons les 4 passeports par la fenêtre, la douanière ne demande même pas à voir les filles, tamponne le tout et hop c'est fini!

Mémo : si un jour vous voulez passer quoique ce soit clandestinement : la solution idéale est le camping-car à la frontière d'iguazu 🤣

Frontière Argentine / Brésil

Pour ce qui est du permis d'importation du camping-car on nous récupère le papier argentin sans même tamponner la sortie du véhicule et on nous dit côté brésilien (dans un espagnol très approximatif... on va ramer avec le portugais!) qu'il n'y a aucun papier à faire car nous sommes frontaliers du Brésil. Frontaliers?! Ah oui... C'est vrai... Avec notre plaque française, grâce à la Guyane nous sommes considérés comme voisins! 😆

Après le choc du retour à la civilisation au passage entre la Bolivie et l'Argentine ; ici entre l'Argentine et le Brésil c'est le choc du retour de la consommation XXL et du tourisme de masse!

Partout des centres commerciaux modernes, des resorts de luxe, des parcs d'attraction... Pour le coup, ça nous avait vraiment pas manqué!

Nous nous posons dans un camping juste à côté de l'entrée des chutes. Le cadre est paradisiaque : forêt tropicale, piscine et en ouvrant bien les yeux... tout un tas d'animaux! Certains que nous rêvions voir de près en pleine nature, d'autres un peu moins!

Le matin les singes araignée viennent en groupe ouvrir les fruits dans les arbres au-dessus de nos têtes.

Au bord de la piscine, des toucans! C'était un de mes rêves de les voir en liberté 😘

Le soir à la tombée de la nuit, ce sont les coatis qui viennent ramasser les fruits tombés au sol. De vraies peluches 😍

Et la nuit, à nos pieds, une tarentule ; sans compter les nuages de moustiques d'abeilles et d'insectes en tout genre.

D'ailleurs, chacune des filles repartira avec sa piqûre d'abeille, pas de jalouse! 😵‍💫

Le lendemain nous partons tout excités à la découverte des chutes.

Tous? Enfin pas tout à fait, tous sauf Lisa qui a décrété que c'est vraiment nul de devoir marcher alors qu'il fait chaud ; et qu'on est bien à la piscine ; et qu'elle est assez grande pour rester toute seule au camping ; et que de toute façon c'est nul les cascades! 😤

Quelle tête de pioche quand elle a décidé! Un volontaire pour la récupérer à l'aéroport?!

Lisa en plein bonheur aux chutes d'iguazu

Lisa mis à part, dès les 1ers mètres nous tombons sous le charme!

Ce n'est pas 1 mais 257 cascades qui s'étalent devant nous, sur un total de 2.7km et 50m de haut! Le tout au milieu de la forêt tropicale! MAGNIFIQUE!!!


Les chutes étant à 80% du côté Argentin, nous avons la vue de face, et longeons pendant 1h ce paysage quasiment infini de cascades plus impressionnantes les unes que les autres!

Plus nous avançons, plus l'humidité nous rattrape

Nous débouchons pour finir au cœur des chutes, en forme de fer à cheval.

Sur les 20% appartenant au Brésil, des passerelles ont été installées au-dessus de l'eau.

Les chutes côté Brésilien

La vue est dingue et la puissance de l'eau à couper le souffle!

On se parle quand même de 6 millions de litres (6000 tonnes d'eau) par seconde! Vous imaginez!!!

Nous finirons trempés et émerveillés. Même Lisa a retrouvé le sourire, c'est vous dire!!! 🥹

Après ce moment suspendu, le lendemain nous sommes rattrapés par une toute autre réalité... Il fait toujours très chaud et humide, mais ce qui nous fait transpirer ce matin ce sont des problèmes récurrents dans le camping-car 🥺

Depuis plusieurs jours ça sent le boudin niveau gaz. Cela a commencé un matin quand le système s'est mis en sécurité après avoir allumé 2 feux + gril + frigo.

Le lendemain, mise en sécurité avec 2 feux + frigo ; surlendemain avec 1 feu + frigo ; puis pour finir il nous faut choisir entre chauffer de l'eau à feu mini ou allumer le frigo...

En Argentine pour la 1ere fois du voyage on échange nos bouteilles de gaz vides contre des pleines (alors que jusqu'à maintenant nous faisions remplir nos bouteilles directement dans les usines de gaz). Nous pensons que la dernière bouteille que nous avons récupérée était pleine d'impuretés et nous a encrassé le détendeur. 🥺

Ce matin on s'attaque au problème. Ça tombe bien une famille d'argentins très sympa vient de s'installer à côté de nous et a un compresseur.

Nous démontons le détendeur, mettons un coup de compresseur dedans et dans le circuit de gaz, remontons le tout... Bilan : la gazinière marche toujours sur 1 seul feu au mini, et le frigo ne donne plus signe de vie 😡

On redémonte le tout, dévisse la totalité de la tuyauterie, la cheminée et le brûleur du frigo ; nouveau coup de compresseur dans tout ce qui peut être soufflé ; coup de w40 dans le détendeur, brûleur du frigo, on remonte tout... Bilan de la journée : micro flamme à la gazinière, frigo HS, et pour clôturer un dernier essai de démontage/remontage : pas de vis du détendeur abîmé 🤬

Ah non, j'oubliais... En ouvrant le store on casse une pièce d'un des pieds!

#Journée de merde! 🤬🤬🤬

Heureusement, dans les moments compliqués les voyageurs et les locaux sont toujours au rdv pour nous aider à tourner la page...

Nous passons une chouette soirée avec nos voisins argentins. Ils ont tout vendu pour partir à l'aventure en bus qu'ils ont aménagé eux même. C'est leur 2ème semaine de voyage, ils cherchent encore leurs marques, en particulier avec leurs 3 enfants. Dur dur de trouver leur rythme.

Comme nous ce soir, ils ont besoin de souffler!

On se donne RDV pour le dîner. On est prêts pour l'apéro à 19h30, de leur côté le dîner c'est plutôt 22h en Argentine 🤣

On finira la soirée/nuit autour d'un maté, LE moment de convivialité pour les argentins, et nous repartirons avec un sachet de maté, une calebasse et une bombilla en cadeau.

Le bus de Pablo, Clara et leurs 3 enfants.

Nous passons la journée du lendemain à faire le tour de tous les garages, frigoristes, et quincailleries du coin pour trouver un détendeur de remplacement. Il fait 40C dans le camping-car, on bout au sens propre comme au sens figuré!

Personne ne peut nous aider mais ils ont toujours un ami, un cousin quelques rues plus loin qui est censé avoir une pièce qui irait bien.

Nous avons une lueur d'espoir dans un magasin qui a un modèle de détendeur de la même puissance et avec les mêmes entrées et sorties que le nôtre (sans sécurité mais franchement on n'est plus à ça près)...

Mais en fait non, il nous faut une sortie olive 8mm... Les raccord Brésiliens ne sont pas olive, et sont 1mm trop larges. 🤯

Nous nous renseignons sur ce qui se fait en Argentine, sans plus de succès. Les pas de vis sont inversés par rapport à l'Europe! 🤬

La seule solution : faire venir un détendeur d'Europe, en espérant que ça doit bien ça le problème ; et réussir à revisser celui que nous avons pour la fin du voyage.

Après 6h à arpenter la ville, nous rentrons dépités, toujours en rad de gaz et de frigo et passablement énervés...

Heureusement, comme la veille les voyageurs du camping vont nous permettre d'oublier cette journée pourrie.

Aujourd'hui ce sont Flo, Marie et leurs 3 enfants, en vacances au Brésil pour les vacances scolaires. Ça ne s'invente pas, ils tiennent une des plus grosses caves à bière de France à Rennes (la cave à Flo), ont rencontré Antoine il y a quelques semaines dans une fête de la bière, et ont le cœur sur la main. Ils sentent qu'on en a gros sur la patate. On passe une superbe soirée avec eux autour d'un apéro XXL à refaire le monde. Ils seront notre rayon de soleil dans cette journée orageuse! ❤️

#Antoine, ils vont te référencer les bières à leur retour 😆

Dommage, pas de photo de Flo et Marie, nous étions trop occupés à faire l'apéro 🤣

Nous avions prévu d'aller visiter le barrage d'Itaipu à 1h d'Iguazu (le 2ème plus gros barrage du monde, il fournit 100% de l'électricité du Paraguay et 20% du Brésil!). Il est possible pour les adultes de visiter l'intérieur des réacteurs et la salle de controle ; Gabi avait prévu de s'occuper des filles. Mais entre la fatigue, la chaleur et la tête dans le gaz, l'envie n'y est plus...

Nous plions bagages le lendemain et repassons la frontière côté Argentin.

Nouveau camping, nouvelle cession de bricolage.

Je m'attaque à la "réparation" du pas de vis du détendeur avec un tournevis et un marteau pour essayer de recréer le filetage. Au bout d'1h, victoire j'arrive à revisser le détendeur à sa place!

Gabi de son côté s'attaque au frigo. Nous avons lu sur un forum qu'une surpression d'air peut bloquer l'électro-valve en position fermée et qu'il faut l'ouvrir pour la décompresser. Quelques coups de tournevis plus tard, on entend un Pshiiiit salvateur!

On remonte l'ensemble, victoire! Le frigo se relance! La flamme de la gazinière reste toujours faiblarde mais ça devrait faire l'affaire jusqu'à l'arrivée de l'acheteur de notre camping-car qui nous amène un détendeur neuf.

Reste à croiser les doigts pour que ça ne soit que ça et que tout remarche quand il sera là! 🤞

Pendant qu'on bricole, les filles s'éclatent, c'est déjà ça!

Le lendemain nous mettons le cap vers les chutes d'Iguazu côté argentin.

C'est parti pour 5km de marche sur les différents sentiers aménagés pour le "plus grand bonheur" de Lisa! 🥳

Il fait chaud, elle a faim, elle est fatiguée... On retombe dans le tourbillon d'émotions difficiles pour elle à dominer. Pas facile tous les jours de sortir de sa zone de confort!

Geai acaché

Le côté Argentin est plus sauvage et plus tropical que le côté Brésilien. Nous marchons dans une végétation dense et humide. C'est vraiment très très beau!

On a beau les avoir déjà vues, on est à nouveau scotchés par la beauté des chutes au milieu de cette végétation luxuriante ❤️

Les papillons multicolores sont partout et virevoltent autour de nous 😍

Ils arrivent même à faire oublier à Lisa la chaleur et la fatigue. On finira par l'attendre dans la rando tant elle est occupée a essayer de les attirer vers elle. 🦋

On peut dire qu'on a pris cher cette semaine entre nos problèmes de gaz, la chaleur et l'humidité omniprésente... malgré tout on ne regrette pas notre escapade à Iguazu! C'est dans le top 5 des plus beaux lieux qu'on ait vu lors de notre voyage!

Quoique... si! Un seul regret... Avec tout ça on n'aura même pas eu l'occasion de se boire une caipirinha côté brésilien !!! 🍹

On reviendra au Brésil c'est sûr, et ce jour là, on prendra notre revanche!!!

Bises à tous!

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Portés par nos dernières vapeurs de Torrontes nous nous mettons tous guillerets en chemin vers l'Est, direction le parc national d'Ibera.

Nous le savons, la route va être looooongue avant d'arriver là bas.

Pour le moment nous profitons de nos derniers virages sur les versants Est de la Cordillère. Elle va nous manquer, elle qui nous accompagne depuis plus de 6 mois! 😥

Bye bye la Cordillère !

La Cordillère maintenant dans le dos, le paysage devient plat. Plus rien pour accrocher l’œil ; à perte de vue des champs, des arbustes, de l'herbe.

Nous entrons sur la Ruta 16, qui a la particularité d'être plate et en ligne droite sur... 1000km!!!

Oui, oui! 1000km.

Nous entamons notre looooongue traversée du désert! Pas de sable cette fois-ci, mais des champs ; un peu comme si vous traversiez la Beauce pendant 4 jours d'affilés!


Jour 1. On passe la 6ème, on lance le régulateur, à nous la Ruta 16!!!

On en profite pour se remémorer les anecdotes du voyage, et on se rappelle de voyageurs croisés en Bolivie qui nous montraient le régulateur de vitesse qu'ils avaient bricolé pour affronter les longues lignes droites argentines : un manche à balai vissé sur la pédale d'accélérateur 🤣

Jour 2. Après une nuit passée en bord de route, c'est reparti pour un paysage toujours aussi plat et droit.

D'après le gps, il nous reste 14h de route et le prochain virage est un rond point (où il faut prendre tout droit 🤣) dans 280km!

Jour 3. On attaque la journée comme on l'a finie la veille : en ligne droite au milieu des champs...

Jour 4. Aaaahhhhhh.... Foutue ligne droite!!!!!

Pour s'occuper les filles attaquent leur diaporama pour partager leurs souvenirs de voyage. Copains, maîtresses, papys/mamies, tontons/tatas, parrains/marraines... je pense que vous y aurez tous droit à notre retour! Elles l'ont même montré à un voyageur que nous avons pris en stop 🤣

Elles sont à 100 slides, et n'ont fait que Colombie / Équateur pour le moment, ça promet!

Préparation de l'exposé

On lâche aussi du lest et on s'éloigne encore un peu plus des normes de sécurité européennes. Les filles voyagent maintenant avec le canapé en lit, en mode soirée pyjama devant un dessin animé. Prochaine étape on fait des pop corns en roulant 🤣

Malgré tout, on a encore de la marge par rapport aux standards argentins, on vous laisse apprécier en images.

La palme pour les 3 très jeunes filles sur le scooter : la conductrice doit avoir maximum 12 ans, les deux derrière l'âge de nos filles!

Et puis... Au bout de 4 jours, quand on ne l'attendait plus... Un 1er virage s'annonce à l'horizon!!! Victoire!!! On touche au but!

Le virage n'est pas très serré, mais après tant d'heures de route en ligne droite on n'est jamais trop prudent : mieux vaut mettre 2 panneaux pour que les conducteurs qui ont vissé un manche à balai sur leur pédale d'accélérateur aient le temps de l'enlever 🤣

Miracle! Un virage!!!

Nous quittons la région du Chaco et son interminable ligne droite et entrons dans le parc national d'Ibera.

Ibera est la 2ème zone humide la plus étendue au monde (après le Pantanal voisin au Brésil). Une immense zone de marécages et d'étangs grande comme 10 fois la Camargue.

Nous posons nos valises dans la petite ville de San Miguel en lisière du parc national.

Les ruelles sont ensablées d'un sable blanc et fin (on apprendra plus tard que c'est du sable de rivière, de l'époque où l'immense fleuve voisin coulait ici avant d'être dévié sous l'effet du travail des plaques tectoniques).

Ici la tradition des gauchos est très présente : devant chaque maison un cheval!

Ils servent majoritairement à déplacer les troupeaux de bétail dans les marais mais aussi visiblement à aller faire ses courses 😂

La végétation est très différente de tout ce que nous avons vu jusqu'ici 😍

Chaque centimètre d'eau est recouvert de plantes aquatiques, les arbres eux sont couverts d'épines mélangées à des fleurs qui ressemblent aux tiarés. Trop beau!

Le Palo borracho a le tronc couvert d'épines!

Qui dit zone humide XXL dit population de moustiques XXL. Ici, comme dans tous le Nord de l'Argentine, nous sommes à la fin de la saison des pluies, les moustiques pullulent et le pays fait face à une sévère épidémie de dengue.

Les affiches placardées un peu partout

Notre 1ère excursion se fera à cheval. Nous partons pour une balade dans les marais.

Le Gaucho qui nous accueille nous demande si on veut faire la rando pieds nus ou en chaussettes 🙃 car les chevaux vont entrer dans l'eau jusqu'au garrot!

La famille se sépare en 2 clans : d'un côté la team pieds nus avec anti-moustique ; de l'autre la team chaussettes qui va rapidement regretter son choix... Quelles sales bestioles ces moustiques!!!

Nous entrons dans l'eau, d'abord peu profonde, puis progressivement jusqu'à hauteur des flancs du cheval. C'est très impressionnant.

Nous assistons au coucher de soleil à dos de cheval les pieds dans l'eau. Nous sommes seuls au monde... Magique!

Le lendemain départ aux aurores pour nous enfoncer avec un guide à l'intérieur du parc national.

Le lever de soleil sur les marais est superbe!

Nous entrons sur les pistes qui sillonnent la réserve d'Ibera au milieu des marécages.

Plusieurs animaux sont emblématiques de la région. Nous tombons rapidement sur le 1er : le Capybara, le plus gros rongeur du monde. Adulte il pèse facilement 60 kg et mesure 120 cm! Il ressemble à un cochon d'Inde géant.

Nous en verrons une bonne centaine sur la journée, ils sont partout!

Des bébés Capybara, ils font déjà la taille d'un petit chien

Nous croisons également une vingtaine de Cerf des marais et cerfs des pampas. On a beau essayer, impossible de faire la différence entre les deux. Ne nous demandez pas qui est qui sur les photos...

Nous tombons ensuite nez à nez avec notre 1er caïman, là... à quelques mètres de nous! On ne faisait pas vraiment les malins! Au total nous en verrons une bonne dizaine de deux espèces différentes : les caïmans au museau large et les caïmans yacare. Brrrr....

 Notre 1er caïman 🥶

Sans compter la multitude d'oiseaux, des nandous...

Pfiuuu quel endroit magnifique!

Pic champêtre - Cigognes maguari - Moucherolle à queue large
Caracara huppé
Milan des marais
Aramides - Héron tigre - Jacana

On croise aussi des fourmis à la dérive sur des îlots de fortune. Elles s'agglutinent les unes aux autres et dérivent jusqu'à trouver la terre ferme où installer une nouvelle fourmilière

Tout ce joli monde cohabite, la preuve en image! Un cerf, un Capybara et un crocodile sur le même plan 😅

Un croco en embuscade patiente pour son dîner

Les crocodiles ne s'attaquent qu'aux jeunes capybaras, celui-ci n'a rien à craindre, il le sait bien...

Nous ne verrons malheureusement pas les loutres cette fois-ci, ni les loups à crinière, renards, et fourmiliers géants qui vivent cachés dans la végétation dense.

Nous ne croiserons heureusement pas non plus les piranhas qui pullulent dans l'eau des marais, ni les anacondas longs de 3m, ni les yarara ; vipères très venimeuses.... Ouf!


Notre visite de la magnifique zone d'Ibera touche à sa fin, on vous retrouve la prochaine fois trempés au bord des chutes d'Iguazu 😍

Bises à tous

27

Nous poursuivons sur la Ruta 9 qui descend le Nord de l'Argentine et passons la ligne symbolique du tropique du capricorne. Nous sommes au niveau de l'Afrique du sud et de l'Australie!!!

Nous quittons les paysages du far west, et continuons à descendre en altitude. En quelques kilomètres, nous entrons dans un autre monde. La région des Yungas et sa forêt tropicale humide!

Après deux semaines de cactus et de roches rouges, le changement est radical!


Sur le bas-côté, un panneau indique que la suite de la Ruta 9 est interdite aux camions, camionnettes et minibus. Nous l'ignorons délibérément (ou comment se mettre tous seuls dans la mouise!), nous sommes confiants : la route est bonne depuis la frontière Bolivienne, Tranquilo! 😎

Au fur et à mesure que nous entrons dans la forêt, la route de retrecie à vue d'oeil ; Happy fini par empiéter sur 1 voie et demie! La végétation devient toujours plus dense...

Prise d'un doute, je regarde sur Ioverlander (la bible des voyageurs au long cours) et vois qu'effectivement de nombreux voyageurs ont galéré sur ce tronçon et ont mis des points d'alerte. #vive la non planification! 😇

Nous avons 40km devant nous! Gabi est confiant (tranquilo! Il deviendrait presque local avec le temps) moi je me liquéfie à chaque branche et liane qui frotte les lanterneaux du camping-car!

Heureusement pour nous, nous sommes un jour férié, il est 13h ; les locaux doivent être au barbecue à l'heure qu'il est! À part quelques cyclistes il n'y a personne sur la route!

Nous mettrons 3h pour sortir de la jungle, sans rien abîmer sur le camping-car! Gabi est gonflé à bloc... Quien es el cheffe?! 🤠

Sortis des Yungas, le paysage change à nouveau pour redevenir progressivement rocheux et aride.

Nous longeons sur 50 km la Quebrada de las Conchas et ses formations géologiques en strats impressionnantes.

L'amphithéâtre creusé dans la roche par une ancienne cascade asséchée

La zone a été très instable et active au niveau géologique. Nous découvrons un énorme canyon remonté quasiment à la verticale sous la pression des plaques tectoniques. Très impressionnant! On se demande comment les roches perchées tout en haut ne nous tombent pas sur la tête !

Gargantua del diablo, Quebrada de las Conchas

Nous touchons au but de notre semaine et arrivons à Cafayate, petit village célèbre pour sa route des vins et ses bodegas.

Arrivés sur place nous faisons la connaissance de 2 familles (dont une famille avec le même camping-car que nous, même modèle, même année, tout pareil!). Les jours qui suivent s'annoncent chargés en apéros!

Non, vous ne voyez pas double...il y a bien le frère jumeau d'happy à Cafayate!
Ateliers fils chenille, gâteau et pâte à modeler

Cafayate possède l'un des vignobles les plus hauts du monde (1800m), juste un peu plus bas que le vignoble bolivien de Tarija qui détient le record (2000m).

Nous avions dû faire l'impasse sur le vignoble Bolivien car la route pour y aller n'était accessible qu'en 4x4 ; et avions fait l'impasse sur le vignoble de pisco dans le désert Péruvien faute de temps. Nous prenons notre revanche en Argentine! 🥳

On y découvre le torrontes, cépage blanc emblématique de Cafayate. Un vin sec et fruité proche du muscat, miam!

Vignoble de Cafayate sur les contreforts de la Cordillère

Gabi fait la tournée des Bodegas avec Antonio et sa femme, un couple de retraités Brésiliens rencontrés quelques jours plus tôt. Antonio possède un vignoble au Brésil, ça match tout de suite avec Gabi.

On finira même par se faire un bon resto gastro avec vue sur les vignes tous les 6. 😍

Cafayate est également connue pour ses fromages, et notamment pour son fromage de chèvre! Après 6 mois de sevrage on est tous en manque! On se met en route pour visiter la fromagerie du village!

En route pour la fromagerie!

Sur place on nous explique le processus de fabrication. Les argentins de notre groupe sont fascinés ; rien de très nouveau pour nous en bons français 🤣

Par contre c'est toujours un succès garanti pour les enfants. Les filles sont les plus âgées du groupe, elles prennent plaisir à être les grandes et à s'occuper des petits. 😘

Le clou de la visite? Une planche de dégustation de 6 fromages et 2 verres de vin par personne.

Après 6 mois de sevrage au fromage.... Un pur moment de bonheur! On est comme des gosses devant un plat de coquillettes au jambon, c'est la fête! ❤️

Qui dit Argentine et copains de voyage, dit forcément Parillada (= barbecue, LA spécialité argentine).

Comptez 500g de viande minimum par personne d'après le boucher du coin!

On achètera une entrecôte de 2kg pour... 8€!

Entre 2 apéros, nous débattons avec Gabi sur la route à prendre pour la suite du voyage. Deux options possibles :

- Continuer vers le sud à la découverte de plusieurs déserts et formations rocheuses, puis faire un crochet par Mendoza avant de rejoindre l'Uruguay

- Bifurquer vers l'Est : direction le parc national d'Ibera, la région de Misiones et les chutes d'Iguazu, avant de redescendre vers l'Uruguay

C'est finalement la route vers l'Est et sa promesse de végétation luxuriante qui l'emporte! On arrive un peu au bout des roches et des zones arides. On a envie de retrouver de la verdure et de la fraîcheur.


Nous faisons un crochet à Salta, la capitale régionale avant de bifurquer vers l'Est.

Nous y découvrons un joli centre-ville à l'architecture coloniale.


Nous nous posons dans le camping municipal de la ville qui dispose de la plus grande piscine d'Amérique du sud. Imaginez 260m de long, il faut 3 semaines pour la remplir!!!

Elle est malheureusement vide car nous sommes au début de l'hiver ici. Cela reste quand même un super terrain de jeu!

Nous clôturons la semaine par un énième apéro barbecue (Pfiu! C'est éprouvant pour le foie l'Argentine!)

Nous découvrons ahuris que le petit bois que les argentins utilisent pour faire des braises n'est autre que... du bois exotique!!!

Le même que celui que nous payons une fortune en France pour faire parquets et terrasses! Et bien... sachez qu'ici on l'utilise pour griller des entrecôtes! Oui, oui! 😳

On vous quitte sur une dernière petite gorgée de vin argentin et on se met en route demain vers le Far East!!!

Bises à tous

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Nous faisons cap vers le Sud de la Bolivie et prenons en stop une maman et son bébé de 4 mois qui font route comme nous vers Tupiza.

On the road again! 🤠

Nous quittons progressivement les hauts plateaux herbacés des Andes pour grimper à l'est de la Cordillère. Le terrain devient plus escarpé, plus sec et de plus en plus rouge.

Arrivée sur Tupiza

Passé le tunnel, nous entrons de plein fouet dans le Far west. Autour de nous des formations rocheuses multicolores, des canyons rouges flamboyants, des cactus géants... Quel dépaysement!

On se croirait dans un album de Lucky Luke.

Cela nous donne envie de mettre chapeaux de cow-boy, chaps et de partir pour une après-midi de randonnée à cheval.

Nous cheminons à travers la porte du diable (2 pans de roche rouge qui marquent l'entrée du canyon) et traversons la vallée de los machos (ainsi nommée par la forme évocatrice des pics rocheux forgés par la pluie et le vent).

Après 2 heures de chevauchée nous arrivons au fond du canyon del inca, ancien chemin emprunté par les incas pour transporter l'or issu de la région.

Nous rentrons au trot pour le plus grand plaisir des filles qui s'éclatent sur leurs chevaux. Fini le poney au retour en France!

Le canyon del inca

Nous fêtons notre dernière soirée en Bolivie au restaurant avec Ghislaine, une voyageuse de 80 ans qui sillonne depuis plus de 10 ans l'Asie, et les Ameriques.

On en profite pour faire le bilan de ce mois et demi en Bolivie.

Pour Gabi comme pour moi c'est un vrai coup de cœur : Uyuni, le désert du Lipez, le lac Titicaca, la région de Torotoro, les téléphériques de La Paz, l'héritage colonial de Sucre... On s'est régalés! Le tout dans un pays encore très authentique et traditionnel, où les locaux ont le cœur sur la main ❤️

Pour les filles, le salar d'Uyuni restera ancré, suivi des téléphériques de La Paz pour Lisa et du refuge de Samaipata pour Eva. Sans compter leur repas préféré : le poulet / riz / frites 🤣


Nous trinquons également à une grande nouvelle! Une famille française a versé un acompte pour notre camping-car. Il partira pour de nouvelles aventures avec eux cet été! 🥳/😥

La fin de notre grande aventure sud-américaine se précise, ce ne sera finalement pas du côté de Santiago au Chili mais à Montevideo en Uruguay dans quelques semaines.

Et hop, une petite crème brûlée pour fêter notre dernière soirée Bolivienne!

Le lendemain nous arrivons à la frontière. Une grande inspiration... et c'est parti pour l'éternel bureau de migration pour sortir du pays, douane pour sortir Happy, migration pour entrer dans le pays suivant, puis nouvelle douane.

A notre grande surprise, en 1 heure chrono nous voilà de l'autre côté !!! Record battu!!! 💪

Pas une question, pas une prise de tête, les argentins sont à la cool... Ils nous plaisent déjà !

Nous nous garons non loin de la frontière pour notre 1ère nuit en Argentine.

Pour le moment nous ne sommes pas dépaysés! Les troupeaux de retour des champs entourent le camping-car ; c'est rustique comme on aime 😍

Pourtant, on va vite se rendre compte qu'on a changé de pays...

Comme à chaque passage de frontière, notre 1ère priorité est de retirer des Pesos. Après la galère de l'essence en Bolivie, ici on découvre la galère de l'argent!

Le pays est en pleine crise économique et fait face à une dévaluation record et à une inflation galopante.

Aujourd'hui il faut 1000 pesos argentins pour 1€ ; il y a 6 mois (seulement!) il fallait 350 pesos pour 1€ !!!

Du coup, pour compenser la dévaluation, les prix ont pris +250% en 6 mois! La valeur des billets argentins n'a pas suivi. Les plus gros billets sont de 1000 et 2000 pesos ; respectivement 1 et 2€ au taux actuel!

Imaginez... Vous faites vos courses dans votre supermarché préféré, vous en avez pour 100€. Comme souvent ils ne prennent pas la carte, alors vous sortez de votre poche 100 billets de 1€ ; voilà, vous y êtes... bienvenus en Argentine 😵‍💫

100000 pesos, tout juste de quoi payer le plein de courses 🙃

Les distributeurs de billets ne délivrent que 38000 pesos par jour / par carte (le plafond n'a pas été révisé malgré la dévaluation, et de toute façon une liasse de billets plus épaisse ne passerait pas par la fente du distributeur 🤣) alors, ici, la norme est de retirer son argent dans les magasins affiliés Western Union.

Une épicerie affiliée Western Union

On réserve une somme d'argent en payant par carte sur l'application Western Union et on récupère ensuite l'argent dans le point de vente de notre choix.

Oui sauf que dans la vraie vie, il faut trouver un point de vente qui :

1. Est ouvert (ici tout est fermé entre 12h et 17h! Les rues sont désertes, ça doit être l'heure de la sieste! 🤣 Il va falloir qu'on s'habitue!)

2. A assez d'argent en stock (on ne peut pas récupérer qu'une partie de la somme... C'est tout ou rien!)

3. N'est pas pris d'assaut par les argentins

Après plusieurs échecs et 2h de queue, Gabi finit par récupérer 600000 pesos. Il reviendra du western union un peu parano avec un sac à dos rempli de billets et l'impression d'avoir braqué une banque 🤣

On est riches en pesos!

Nous nous délestons de notre 1ère liasse de pesos dans un petit supermarché et investissons dans une carte d'Argentine... en chocolat.

Bein oui quoi, faut bien étudier le pays et les itinéraires de visite avant de se lancer sur les routes! La tablette fait 1kg, et à l'heure où je vous écris ces lignes, elle est bien au chaud dans nos estomacs 🤪

On étudie la géographie du pays

En suivant l'itinéraire bien avisé de notre carte en chocolat, nous nous attaquons à la Quebrada de Humahuca, vallée classée au patrimoine de l'UNESCO pour ses formations géologiques et ses couleurs flamboyantes.

Nous arrivons sur la montagne aux 14 couleurs d'Hornocal.

A l'inverse de Palccoyo au Pérou qui était faite de terre colorée, ici nous sommes sur des roches multicolores aux contours érodés par le temps qui lui donnent des formes d'écailles XXL. Magnifique!

La montagne aux 14 couleurs

C'est dans ce décor que nous fêtons les 8 ans de Lisa. On prend plaisir entre filles à faire un gâteau coloré à son image 😍

8 ans déjà !!!

Lisa rêvait d'une robe d'anniversaire (elle n'en peu plus d'alterner entre ses 2 shorts et 2 pantalons depuis 6 mois... les robes lui manquent autant que le jambon Serrano manque à Eva 🤣).

Elle avait craqué sur une robe dans un magasin à Cusco ; la voilà par magie dans un petit paquet le matin de son anniversaire... émotion garantie 😍

Nous flânons dans les villages colorés de Humahuca et Tilcara...

L'après-midi, les rues sont vides, par contre dès 17h, c'est l'effervescence... Jusqu'au bout de la nuit.

On retrouve l'ambiance colombienne de début de voyage : musique à fond, H24

Difficile de bien dormir dans ces conditions, la fiesta a Humahuca aura duré jusqu'à 5h du matin 😖

...et nous expérimentons l'art de vivre à la mode Argentine.

Après 1,5 mois à déprimer devant les cartes de restaurant en Bolivie (Heu.... "Vous avez autre chose que du poulet? Ah... Des Knacki! 🥴" "Et en accompagnement ?" "du riz et des frites...😥"), ici c'est un feu d'artifice!!!

Les terrasses sont pleines à craquer, ça sent le barbecue à chaque coin de rue : partout saucisses, entrecôtes, tortillas, empanadas... Et pas un poulet à l'horizon 🥳🥳🥳

Entre les barbecues, le saucisson et notre carte d'Argentine... C'est pas -5kg mais +5kg qu'on ça rapporter en souvenir 🤣

Notre 1er saucisson en 6 mois de voyage!!!! Bon, il est au lama par contre 😵‍💫

Nous clôturons notre descente de la Quebrada par le village de Purmamarca. Nous sommes sur les contreforts Est de la Cordillère. Nous descendons progressivement en altitude. Ici les dernières roches rouges laissent place progressivement à de la forêt. Le contraste de couleurs est saisissant!

Le village a pour particularité d'être en adobe. Les maisons anciennes côtoient des complexes hôteliers flambants neufs, 100% adobe. Vraiment très réussi!

Notre visite du far west s'achève ici. Prochaine étape : la région des vins argentins qui nous promet quelques soirées bien arrosées 🤪

Bises à tous!

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Nous reprenons la route direction l'est de la Bolivie.

Comme à chaque départ, le même rituel "Le réservoir d'eau est plein, on a du gaz, les toilettes sont vides... Nickel, on peut y aller!"

On découvre au fur et à mesure des pays que nous traversons que les habitants ont à peu près la même check-list que la nôtre et les mêmes soucis d'approvisionnement...

Après la galère des coupures d'électricité en Équateur (le courant est coupé 2h par jour dans tout le pays pour pallier au manque de production des barrages) ; après la galère pour trouver de l'eau au Pérou (notre guide à Cuzco nous avouait qu'il devait prendre sa douche entre minuit et 5h du matin car ensuite l'eau était coupée pour le reste de la journée, une grande partie des habitations sont obligées d'avoir leur propre réservoir d'eau et sont approvisionnées en camion citerne) ; nous découvrons en Bolivie la galère pour faire le plein d'essence!

Les stations sont nombreuses mais le pays fait face depuis des années à de sérieux problèmes d'approvisionnement. Résultat : des heures de queue dans les stations service, et souvent un rationnement au bidon (impossible de faire le plein directement au réservoir!).

Une file d'attente pour remplir des bidons d'essence

Pour ajouter un peu de piment à l'histoire, seules 40 stations dans tout le pays (grand comme 2x la France) sont autorisées à servir les véhicules de plaques étrangères... Pour toutes les autres stations services, elles doivent dédier leurs stocks aux locaux et ont interdiction de servir les étrangers!

Nous avions prévu le coup et apporté 40L dans des bidons depuis le Pérou. Mais les réserves ne durent qu'un temps...

Nous nous arrêtons donc à la fameuse station autorisée aux étrangers la plus proche... et nous nous rendons rapidement compte que cela va être une sacrée galère!

Seul moyen pour nous de faire le plein... la magouille!

Après plusieurs refus, certaines stations de campagne nous autorisent à faire le plein ; mais seulement quand il n'y a personne pour ne pas être repérées 🙃 ; d'autres nous demandent d'aller chercher la pièce d'identité d'un bolivien pour pouvoir nous servir sous son nom (pour chaque bidon d'essence ils doivent enregistrer un numéro d'identité !).

Sinon, en dernier recours, tout un trafic de bidons s'est mis en place chez les habitants eux-mêmes. Il suffit de toquer à la porte des maisons où est écrit : "Hay gasolina", par contre il faut fermer les yeux sur la qualité du diesel...

Nous apprenons donc à faire le plein du camping-car au bidon (on manque encore de technique par rapport aux locaux!) et à ne jamais dépasser la moitié de la jauge d'essence sans se mettre à la recherche d'une station!

A gauche, on galère à remplir au bidon ; à droite les locaux sont rodés à l'exercice !

Le plein de diesel et des 3 bidons de secours réglés, nous faisons cap à l'Est en lisière de forêt tropicale, vers le village Samaipata recommandé par plusieurs voyageurs.

Nous descendons en altitude et retrouvons avec plaisir de la verdure à perte de vue.

La route vers Samaipata, un vrai disque vinyle 🤣

On prend plaisir à se balader dans les ruelles aux façades colorées. On se croirait presque en Colombie!

Nous sommes toujours aussi dépaysés par les petites boutiques, sorties d'un autre temps.

Une mention spéciale pour la laverie à l'ancienne qui étendra tout notre linge sur un fil en pleine rue. On avait rendez-vous le lendemain à 14h pour le récupérer, mais visiblement le soleil n'avait pas encore fait son travail...

A propos de petits commerces improbables, nous mettrons du temps à décrypter l'énigme des tabourets blancs...

Imaginez : une ruelle, des maisons, des portes, et devant l'une d'entre elles, un tabouret blanc...

La ruelle suivante rebelote, un autre tabouret blanc... Pourquoi? Mystère ...

Alors? Une idée ou vous donnez votre langue au chat?

En fait, qui dit tabouret blanc, dit... la maîtresse de maison vient de faire du pain! Vous pouvez passer la tête par la porte de son salon pour en acheter une miche ; il est tout chaud, il sort du four! 😅

#Gabrielle, un concept à tenter dans le Berry? Ahahah

Nous attendons notre miche de pain


Au fil de nos ballades, nous découvrons une chouette association qui propose des ateliers artistiques. Tous les enfants sont les bienvenus, y compris ceux de passage. Les filles sautent sur l'occasion et choisissent de prendre des cours de dessin, de peinture, d'échecs et de danse.

Tout est en espagnol, elles gèrent ; on est trop fiers!

Nous sommes surpris par le nombre d'étrangers dans la ville. On les prend pour des touristes avant de réaliser qu'une grande partie habite en fait ici. Près de 30 nationalités se sont installées dans le village. C'est déroutant de voir autant d'européens... d'autant qu'ils se mélangent très peu avec les locaux. Cela donne un village à deux visages, avec des ruelles pour les "Gringos", et des ruelles pour les locaux. Cela casse sérieusement le charme! 😖

Nous faisons escale au refuge animalier du village (on voulait y faire du bénévolat, mais ils sont au complet). Nous nous contentons de la visite.

Les filles sont ravies de pouvoir retrouver singes, ocelots, aras ; et de découvrir de plus près les Agoutis (que nous avions aperçus en Colombie) et les tatous.

De notre côté, forts de notre expérience dans le refuge en Équateur (ayant vu leur travail de réadaptation des animaux à leur environnement naturel et le travail de désocialisation en vue d'être relâchés), à Samaipata nous sommes déçus!

Ici les visiteurs donnent des friandises aux animaux à la main à longueur de journée (à commencer par nos filles qui trouvent ça génial 🥴) et la responsable nous explique que les animaux sont malheureusement trop dépendants de l'homme pour pouvoir être relâchés (Ah bon?! Bizzare...)

Bref, tout cela mis bout à bout, de mon côté, passés quelques jours j'ai envie de prendre le large!

C'est une autre paire de manches pour convaincre les filles qui veulent s'inscrire au prochain cours de dessin, et Gabi qui se prend à rêver d'installer une brasserie ici! 🥵

Farniente à Samaipata  

Heureusement nous apprenons que des copains voyageurs (rencontrés à Cuzco, puis à Copacabana) sont de passage sur Sucre. Nous tombons d'accord ; lâchons cours de dessin, projet de brasserie et prenons la route vers le sud pour les rejoindre.

Nous sortons de la forêt tropicale et remontons sur le plateau andin. Nous sommes en pleine campagne et croisons un paquet de troupeaux en bord de route.

La route entre Samaipata et Sucre

Mais aussi un nombre incalculable de chiens errants. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour donner nos restes de nourriture et des croquettes aux plus mal en point ; ce qui ne manque pas de créer un attroupement avec tous les meutes des alentours...

2 jours de route et 1 arrêt "jerricans de diesel" plus tard, nous arrivons à Sucre, pile pour l'anniversaire de Stéphane (le copain voyageur rencontré au Perou).

Notre jardin / camping pour la semaine.

Nous découvrons la magnifique ville de Sucre. Ici les bâtiments de style colonial sont d'un blanc immaculé. Tout est propre, fini, asphalté... Quel dépaysement !

Portes et balcons sculptés d'inspiration coloniale

On en profite pour se faire un restaurant gastronomique avec menu dégustation en 7 services pour la modique somme de... 30€ pour nous 4! 🤔

On découvre la cuisine Bolivienne sous un nouvel angle (on ne peut pas dire que jusqu'à présent on se régale! On ne supporte plus l'éternel "poulet / riz / frites", plat unique de la majorité des restos). Cette fois-ci, c'est très très bon! Le chef revisite les spécialités régionales boliviennes : entrée des Andes, soupe d'Oruro, plat d'amazonie,... Miam!

C'est plus compliqué pour les filles qui découvrent ce que cuisine gastronomique veut dire... "Maman, y'aurait pas plutôt du poulet avec des frites?", "Maman... tu crois qu'on peut demander du ketchup et de la mayo?" 🤦

Vous auriez dû voir la tête du serveur quand nous lui avons demandé s'ils avaient des doggy-bags pour ramener les restes 🤣

Du coup on s'est fait 2 menus dégustation par personne avec Gabi (les -5kg de Cusco sont loin derrière!) et les filles se sont fait des tartines pain beurré en rentrant au camping-car!

#Stéphane&Cécile, c'est pas demain la veille qu'on vient avec les filles à l'absix! 🤣

Le reste de la semaine à Sucre sera studieux. Nous avançons sur le programme de maths & de francais et faisons notre traditionnelle escale à la médiathèque de l'alliance Française.

Mur décoré de l'alliance française de Sucre

Nous clôturons la semaine par un dîner cabaret de danses traditionnelles.

On est impressionnés par les tenues de la région d'Oruro célèbre pour son carnaval et par les danses amazoniennes.

Le spectacle est interactif, Lisa finira la soirée sur la scène avec les danseurs 🤣

On vous quitte en musique. De notre côté nous mettons le cap vers ce qui sera un de nos plus beaux souvenirs de voyage : le salar d'Uyuni!

Grosses bises à tous! 😘

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Nous traversons la campagne bolivienne en direction de Cochabamba, la 3ème plus grande ville du pays.

Sur la route vers Cochabamba

Nous nous posons dans camping que nous avions repéré en périphérie de la ville.

On vous parle souvent de campings, vous imaginez peut-être un grand terrain avec des emplacements, des jeux pour enfants, une buvette, des activités... en tout les cas c'est ce qu'imaginaient les filles en début de voyage! A chaque fois que l'on parlait de camping elles nous demandaient "il y aura une grande piscine et des toboggans?" mode camping 5 étoiles à Argelès. "Heu.... non les filles, il y aura un terrain, des toilettes, une douche et si on a de la chance... il y aura de l'eau chaude!" 🥳

Camper ici c'est surtout se poser chez quelqu'un qui met à dispo son jardin, ses sanitaires et sa douche. L'occasion pour nous de faire le plein d'eau et de vider les toilettes.

Une fois n'est pas coutume le camping sur lequel nous posons Happy est tout sauf un petit bout de terrain. Nous découvrons un grand parc aménagé par un couple d'architectes. On en prend plein les yeux!!! 😍

Ils ont même construit des logements sous l'eau, avec salon en baie vitrée donnant sur le fond du lac. La porte d'entrée est sur la photo n°3, au milieu du faux tronc d'arbre!

Notre point de camping à Cochabamba! On est pas mal ici! 🥳
Soirée pizza et chamallow grillés avec des voyageurs

Nous explorons rapidement Cochabamba avant de poursuivre notre route.

La ville est verte et cela ne nous était pas arrivé depuis ... Pfiu... Cuenca en Équateur!!! Partout des arbres, de la verdure. Ici c'est le printemps toute l'année, ni trop chaud, ni trop froid.

Nous discutons avec une maman et sa fille à l'air de jeux où nous passons près de 2 heures.

La petite Suria a 5 ans. Sa maman en a 24. Elle entretient le parc de jeux, elle travaille 7j/7, 7 heures par jour, avec la petite à ses côtés tous les jours, toute la journée, toute l'année! "Elle a l'habitude" me dit-elle, "elle est quasiment née ici..." 😥

Partie de "Touche touche", "Pescado!" ici 🐟

Puis nous remontons le temps et partons pour l'ère des dinosaures dans la région de Torotoro.

La vallée de Torotoro, peuplée par les dinosaures à l'époque du crétacé

Torotoro était jusqu'à peu l'un des villages les plus isolés de Bolivie. La petite ville a été reliée par une route goudronnée il y a 2 ans uniquement! Jusque là, il fallait 5h et un sacré courage pour parcourir le chemin de cabossé de 120km qui la sépare de Cochabamba.

Aujourd'hui grâce à la route flambant neuve (mais déjà jalonnée d'éboulements et de glissements de terrain tellement la zone est instable!), nous ne mettrons "que" 3h pour les 120km...

La nouvelle route qui mène à Torotoro a déjà bien souffert. Des pans de montagne s'effondrent suite aux intempéries!

... et nous ne nous enliserons qu'une seule fois dans la boue 🫣 (on a oublié de vous dire : Toro-Toro signifie Boue-Boue! Elle porte bien son nom!)

Heureusement, une dizaine de locaux viendront nous aider à pousser le camping-car et à sortir de l'ornière !!!

On est "rassurés" de voir que le camion derrière nous finit enlisé dans la boue tout comme nous. L'honneur du chauffeur est sauf!

Nous sommes aussi nuls en géologie qu'en végétaux. Dommage car les strates, les couleurs des pierres, tout est dingue sur la route! On aimerait comprendre d'où ça vient, comment ça s'est formé, pourquoi ici... Bref on ne peut pas vous éclairer... En tout les cas c'est magnifique!

Les.montagnes arc-en-ciel du Pérou n'ont qu'à bien se tenir... Voici les roches arc-en-ciel de la vallée de Torotoro

Nous arrivons à Torotoro et tombons rapidement nez à nez avec d'énormes dinosaures.

Pas de doute, nous venons de pousser les portes du Jurassic!

Malgré ce début d'ouverture au tourisme, Torotoro reste (pour le moment) avant tout et surtout un petit village traditionnel bolivien. Les femmes brodent sur les pas de porte en tenues traditionnelles ; un grand nombre de maisons restent encore en adobe.

Nous achetons notre déjeuner à une dame qui promène des boulettes de pomme de terre dans sa brouette ; le soir les brebis de retour des champs passent à côté du camping-car. On adore ces ambiances de petits villages!!! 😍

Au crétacé (il y a 85 à 65 millions d'années), il faut imaginer qu'ici, en plein cœur des Andes il y avait la mer!

Les rivages étaient une zone migratoire importante pour les dinosaures ; herbivores comme carnivores.

En marchant dans cette eau peu profonde ils ont laissé leurs empreintes sur le fond boueux et argileux. Les sédiments de la mer se sont déposés et ont fini de consolider les empreintes.

En gros, ça donnait ça à l'époque...

Ce qui marchait à l'époque des dinosaures fonctionne encore aujourd'hui.

Nous laissons des traces pour nos futurs arrières arrières, ..., arrières petits enfants paléontologues !

Petits souvenirs pour nos futurs arrière arrières petits enfants paléontologues

Ce sont plus de 3000 traces qui ont été retrouvées à Torotoro depuis 1969 :

Des carnivores : Théropodes (type Vélociraptor et Tyranosaure) et Ankylosaures.

Des herbivores : Sauropodes (type Brachiosaures et diplodocus) et Ornithopodes

Nous sommes comme des enfants quand nous découvrons nos 1ères empreintes de dinosaures! D'autant qu'ici en Bolivie rien n'est sécurisé, nous pouvons les toucher pour de vrai!


Des empreintes d'Ornitopodes, de grands herbivores.

Famille des Ornitopodes.

Des empreintes de Sauropodes type Diplodocus et Brachiosaure, énormes!

Famille des Sauropodes herbivores. Énormes!

Des empreintes de Théropodes type Vélociraptor

Et pour finir, des empreintes d'Ankylosaure

Qui dit mer, dit aussi fossiles marins.

Nous visitons une cuvette étonnante où les sédiments marins se sont accumulés pour finir par être recouverts par une terre argileuse et ferrugineuse d'un rouge vif.

Au fil de l'érosion sont apparues des centaines de carapaces de tortue du crétacé ainsi que des squelettes de crocodiles datant de plus de 45 millions d'années

Torotoro ce sont aussi des formations géologiques hors du commun.

Les plaques tectoniques se sont affaissées en leur milieu donnant un paysage en dent de scie magnifique!

Au centre, le ruissellement d'eau à créé des pitons rocheux (petits et grands) comme un majestueux canyon!

Nous prenons un guide (obligatoire dans la réserve - cela nous gonfle un peu au début de devoir être accompagnés, mais avec le recul, heureusement! Rien n'est balisé ni sécurisé ici!) et partons en randonnée pour découvrir le grand canyon de Torotoro.

A la question : "la rando est-elle adaptée pour des enfants?", le "Claro qui si, tranquilo!" de notre guide la veille aurait dû nous mettre la puce à l'oreille... Nous ne le savons pas encore mais nous partons pour une journée de marche et allons grimper à flanc de canyon. Mes nerfs et les jambes des filles vont être mis à rude épreuve #vertige!

Début de balade, pour l'instant toute la troupe a le sourire. Le canyon se dessine à l'horizon

On s'approche de la falaise. Le guide nous montre un trou et nous dit qu'on va passer par là.

On pense qu'il blague... mais non en fait! 🤣

Passé le tunnel d'entrée et la descente un peu hasardeuse à 4 pattes à la lumière du téléphone (#équipement bolivien validé pour la spéléo), une immense grotte s'ouvre devant nous...

Nous débouchons directement à l'intérieur du canyon!

La vue de l'autre côté est magnifique!

[Nous ne le savons pas encore mais nous allons traverser le canyon et remonter juste en face à gauche, à flanc de montagne 😱].

[D'ailleurs, un peu plus bas dans l'article vous verrez la photo prise de l'autre versant et vous verrez le point où je suis là maintenant à la sortie de la grotte 🫣]

On descend au niveau de l'eau, et faisons une pause pique nique à la fraîche bien méritée. Cela fait 3h que nous marchons. les filles tiennent le coup! 💪

Bon... puis à un moment, il faut remonter.... Je vous ai dit que le canyon fait 280m de profondeur?! 😵‍💫

Voilà un niveau de rando facile en Bolivie (ou comment ne jamais dire "Non" à un client potentiel!). "Tranquilo!"

Bon, là je fais la maline en photographiant les filles... mais j'ai rapidement arrêté de prendre des photos.... 🫣

Arrivés en haut la vue est vraiment impressionnante! Ça valait les efforts et les jambes qui flageolent avec le vertige.

D'ailleurs, vous voyez le petit éboulement sur l'autre versant... au-dessus de la cascade? C'est de là que nous venons... c'est la fameuse grotte, mon point photo de tout à l'heure 🫣! Puis ensuite nous avons suivi la corniche... Franchement, vu d'ici je suis fière d'avoir réussi à passer!

On félicite les filles d'avoir réussi à aller au bout!

Le guide nous dit alors qu'il reste 2h de marche... on pense qu'il plaisante... mais non en fait! 😱

On arrivera finalement au bout des 2h, non sans mal sur la fin pour Lisa. On fini fatigués mais émerveillés par cette journée. Je crois qu'on est prêts pour le Canigou 🤣

Vue du canyon, avec notre guide, Zenibio.

Nous clôturons notre semaine Jurassic Parc en rendant visite à un passionné de fossiles qui a construit sa maison avec des pierres et des restes trouvés dans la vallée.

On y retrouve des carapaces de tortues fossilisées, des coquillages en tous genres.

C'est fascinant de voir la richesse des animaux qui vivaient dans la région, et la beauté des fossiles (en particulier les tortues!)

Après 5 jours sur la place du village, nous reprenons la route, à regret une nouvelle fois! Dur dur de quitter ce magnifique endroit. On s'y sent bien, et comme à chaque fois on se dit qu'il va nous être difficile de trouver plus beau ou plus dépaysant...

Sur la route, nous prenons un couple de personnes âgées en stop. Ils habitent dans le village voisin et font du stop tous les jours pour aller travailler dans les champs.

Nous nous posons pour la nuit sur la place de leur village. Ils voient rarement des touristes ; plusieurs locaux à qui nous demandons si nous pouvons nous garer pour la nuit nous demandent ce que nous vendons (ils prennent le camping-car pour un étrange camion de marché). 😅

Y'a pas à dire, on se sent vraiment bien dans les petits villages. Les locaux sont adorables!

Nous nous réveillons le lendemain au milieu des stands du marché 😅 Clairement, nous les gênons mais personne n'a osé venir nous déranger! 🫣

Nous plions bagages fissa fissa et reprenons la route...

Bises à tous 😘

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Nous arrivons à La Paz, la plus haute capitale du monde!

Construite à flanc de montagne (voire falaise à certains endroits), la banlieue d'El Alto sur les hauteurs de la ville culmine à 4050m d'altitude!

Les rues de La Paz sont ultra escarpées et la circulation est chaotique. Nous décidons de poser Happy au parking de l'aéroport sur les hauteurs pour 4 jours et de louer un appartement en centre ville.

Nous sommes en plein été... il fait 3C la nuit!!! 🥶 Nous disjonctons le ballon d'eau chaude pour éviter qu'il ne se mette en sécurité et qu'il ne bousille la pompe à eau en notre absence! (il se vide automatiquement à partir de 5C pour éviter tout risque de gel, la pompe à eau tourne ensuite à vide).

Happy sur le parking de l'aéroport, à côté du van d'une autre famille de Français 😅

Nous prenons le téléphérique et survolons la banlieue d'El Alto, fourmilière de 1,5 millions d'habitants.

Le 1er "arrêt de téléphérique" de la ligne jaune approche devant nous. On est novices sur le sujet... "Heu Gabi, on fait quoi? On doit descendre pour en prendre un autre où on reste dedans?"

La cabine ralentit, entre en "gare", les portes s'ouvrent, des passagers descendent, d'autres montent et nous voilà repartis dans les airs! Un vrai métro!

La Paz se dévoile progressivement devant nous... Ouah!!! La vue d'en haut est dingue!!! 😍 La ville s'entend jusqu'au creux de la vallée et grimpe à nouveau sur les contreforts des montagnes tout autour... C'est gigantesque !!!

La Paz vu d'El Alto

Nous approchons du vide, devrais-je dire de la falaise! Il faudrait me payer très (très!) cher pour habiter dans une des maisons de la dernière ligne d'El Alto!

Puis c'est parti pour la descente vertigineuse vers le centre de La Paz, au fond de la cuvette. Nous perdons 900m d'altitude en 15 min!

Pas simple de lâcher prise pour les 2 de l'équipe qui ont le vertige!!!

En route pour le centre de La Paz!!! 🫣

Nous nous posons dans notre appartement pour les 4 prochains jours. Après 4 mois dans 8m2, les filles sont surexcitées d'avoir une "immense" maison, avec grand couloir. L'appart est flambant neuf, le parquet ultra ciré, l'occasion de bonnes parties de glissades. Désolés les voisins! 🫢

Nous partons à la découverte de la ville et du plus grand réseau de téléphérique urbain du monde!

Nous ferons la totalité des 12 lignes et parcourrons les 30km suspendus dans le vide!

Eva finit par se détendre à apprécier la vue, plus compliqué pour moi, on est quand vraiment très très haut!

Nous adorons ce moyen de transport! Rapide, silencieux, écologique. S'ajoute à cela un petit côté voyeuriste à survoler les rues et les bâtiments, qui n'est pas pour nous déplaire... 🙃

Ici les enfants jouent dans la cour de récré en uniforme, là les femmes lavent le ligne de la famille dans des bassines sur le toit des maisons. On survole les ruelles bouillonnantes du marché organisées par thèmes : l'allée des tomates, la ruelle des choux, ici les bananes...

Bref, on se régale! Il ne manque que la neige et les combi de ski 😅

Le vrai enjeu à La Paz c'est de bien choisir son arrêt! Il n'y a pas une rue plane, tout est très escarpé! L'arrêt le plus proche n'est pas toujours le meilleur choix! On en fera les frais à plusieurs reprises.

On descend, contents d'être revenus sur la terre ferme. Une fois dehors, mauvaise surprise, la rue devant nous monte à n'en plus finir!!! Alors que l'arrêt suivant était certes un peu plus loin, mais dans le bon sens de la route, donc en descente... Erreur de débutants! 😅

A notre décharge, il manque le dénivelé sur le.planvee métro!!!

Victoire, cette fois, on a choisi le bon arrêt ; ne reste plus qu'à descendre vers le marché !

La Paz est très vivante, mais pas des plus riches en terme d'architecture ou d'incontournables à visiter. Du coup, on flâne sans but précis, on prend le temps...

C'est quand même cool ces grandes vacances!!! C'est rare d'avoir autant de temps pour soi et aucun impératif! Absolument rien dans l'agenda! 😎

Les ruelles de l'hyper centre sont joyeuses et colorées. Partout de la laine, des ponpons.

On se pose pour boire un café. L'intérieur est encore plus coloré que les ruelles 😍

Comme partout en Amérique du Sud, de nombreuses faces sont décorées de street art. On en prend plein les yeux!

C'est même tout un quartier de la ville qui a été transformé par quelques 140 artistes locaux. Un projet de grande ampleur financé par l'état pour dynamiser le tourisme dans ce quartier historiquement pauvre.

Les habitants ont été mis à contribution pour choisir les couleurs de leur façade. Le résultat est très réussi (si on aime la couleur bien-sûr!) 😍

Au coude à coude avec Guatapé en Colombie, c'est devenu un des quartiers les plus coloré au monde.

Une des curiosités de La Paz est sans conteste le marché des sorcières.

Les offrandes à la Pachamama (la terre-mère), tradition héritée des Incas, restent ancrées dans la culture bolivienne.

Ici, on vient chercher de quoi s'assurer bonheur, fortune, santé, amour...

En fonction de ce que vous souhaitez, la vendeuse / guérisseuse vous prépare un petit mélange de sa spécialité, à offrir à la Pachamama!

Vous souhaitez éloigner les malédictions ou guérir d'une maladie? Vous repartez avec un stock de plantes médicinales et un bec de toucan...

Vous cherchez le bonheur et la chance? Vous repartez avec une grenouille séchée sous le bras...

Vous construisez une nouvelle maison, ou lancez votre société ? Vous repartez avec un fœtus de lama momifié à enterrer dans les fondations de votre maison ou sous le pas de la porte... 🥴

Stands de fœtus de lama séchés ou momifiés 🥴

Les ruelles de la vieille ville sont spécialisées par thème. Ici le quartier des opticiens, là le quartier des barbiers.

Les filles rêvaient d'une flûte de pan (comme leur maman au même âge 🤣) ; une vraie, pas celles que l'on trouve sur les marchés touristiques! Nous tombons par hasard sur la ruelle des instruments de musique. Nous poussons la porte d'un petit atelier. Le gérant est en train de polir des bambous, nous explique qu'il lui faut 1 journée pour réaliser une flûte. Il nous fait une démonstration des différents instruments. Un chouette moment...

Nous repartons avec deux jolies flûtes pour débutants. Depuis les filles s'entraînent non stop, elles vous ferons un concert à notre retour! 🤣

Flûtes de pan et challengo

Nous faisons un arrêt dans l'immense cimetière de La Paz que nous avions repéré du téléphérique.

Ici il est de coutume de se faire inhumer. Les tombeaux sont empilés les uns sur les autres sur 5 étages dans des petits bâtiments. Des échelles sont à disposition pour atteindre les étages élevés.

Dans chaque petite niche, il y a une "vitrine" où on rend hommage au défunt avec des clins d'oeil à la nourriture et aux activités que la personne amait. On aura vu des bouteilles de coca, du whisky, des cigarettes, du chocolat, des pères Noël, des déguisements d'halloween, des petites voitures...

L'ambiance est plus à la célébration de la mémoire des défunts qu'à la tristesse. On verra une famille au grand complet prendre l'apéro devant une des tombes. Les enfants jouent et courent dans les allées, pendant que les adultes trinquent au coca. Plus loin des gens chantent au son de la guitare.

Nous regrettons de ne pas y être le jour des morts. Cela devient alors l'un des endroits les plus vivants et joyeux de la ville. On chante danse et boit en l'honneur des défunts.

Au fil des années le cimetière est également devenu un haut lieu du street art bolivien. Les artistes y ont la part belle. Chaque maisonnette est décorée, tout comme les toits, les murs.

Une jolie balade...

Les filles nous tannent depuis des semaines pour une barbe à papa.

Nous nous mettons en quête du Graal et atterrissons au fil des conseils des locaux dans un immense marché éphémère. Un dédale de stands en tous genres, mélange de fête foraine, snacks et boutiques de babioles. La vue du téléphérique est impressionnante!

On navigue entre les stands de brochettes de cœur de bœuf, les babyfoot fabrication maison, les revendeurs de DVD piratés...

Alors que nous ne les attendions plus... miracle! On tombe au hasard d'une ruelle sur LE (seul) stand de barbe à papa du marché!!!

La Paz c'est un mélange détonnant entre tradition et modernité. A tous les coins de rue des vendeurs ambulants plus improbables les uns que les autres.

Stand de balayettes, vente de matelas, et coffre de voiture transformé en pâtisserie...

La Paz c'est aussi de grands centres commerciaux ultra modernes. On tombe d'ailleurs par hasard sur LA machine à barbe à papa 2.0!!!

Nous remontons sur les hauteurs à El Alto et découvrons une autre curiosité de La Paz : Les Cholets (contraction de "Cholas" - tenues traditionnelles des femmes andines ; et "Chalets" bien de chez nous).

Ces bâtiments à l'allure futuriste sont l'oeuvre de l'architecte bolivien Mamani qui à mélangé les motifs andins avec des lignes ultra modernes. On y trouve des magasins en rez de chaussé, des salles de fêtes dans les étages, et l'appartement des propriétaires en terrasse - un autofinancement à part entière pour les proprios.

Il y en a pour tous les goûts! Super héros, Ovnis, Titanic, statue de la liberté...

Ils ne sont ouverts au public que lors d'événements privés. Nous n'aurons pas l'occasion de voir l'intérieur. Dommage! Un rapide coup d'œil sur internet nous frustre pas mal... L'intérieur est à l'image de l'extérieur : ultra coloré et no limites!!!

C'est à coup sûr un des futurs incontournables touristiques de la capitale!

Un Cholet vue de l'intérieur ! 😍

Nous rejoignons Sergio, un copain bolivien de Gabi, et partons pour une journée de découverte des environs de La Paz.

A 15km seulement de la ville se trouve la vallée de la lune, ainsi appelée du fait de sa ressemble avec l'astre lunaire.

Effectivement, les formations argileuses érodées par le ruissellement de l'eau et par le vent donnent un aspect vraiment lunaire à l'ensemble. On peine à croire qu'on n'est qu'à quelques dizaines de minutes de la capitale!

Sergio nous apprend que La Paz est composé du même sol argileux et friable et que les coulées de terre et les effondrements ne sont pas rares. On repense au quartier au bord de la falaise d'El Alto 😱

 La vallée de la Lune, en banlieue de La Paz

Au détour d'un petit village avoisinant La Paz, nous croisons le défilé de clôture du carnaval. Les tenues des danseurs sont vraiment magnifiques!!!

Merci à Sergio pour cette superbe journée 😍

On aime les cotillons ici en Bolivie!!! 🤣

Nous finissons la semaine sur une rencontre improbable.

Nous cherchons un garage pour faire changer un fil électrique qui fait faux contact et allume en permanence le voyant d'alerte des freins au tableau de bord.

On se perd dans la banlieue d'El Alto. Les "garages" (ou plutôt les ateliers de bricolage - ici c'est Joe la débrouille, on bricole les voitures à même le trottoir) nous baladent de l'un à l'autre... on décide d'abandonner quand on arrive par hasard devant un "vrai" grand garage. On tente une dernière fois notre chance. Miracle, le gars accepte de nous aider!

Attiré par la vue de notre camping-car son patron vient nous voir. Il est chinois, habite à La Paz depuis 4 ans et a un espagnol très approximatif (on se sent bilingues pour la 1ère fois du voyage 🤣).

Nous lui proposons de visiter le camping-car ; pour nous remercier, il nous invite à boire le thé dans son bureau. Quelques minutes plus tard, nous voilà attablés à assister au rituel du thé avec plateau et vaisselle traditionnelle chinoise... Les filles qui rêvent d'aller en Asie sont servies. 😍

Nous repartons une bonne heure plus tard les bras chargés de cadeaux!

On vous quitte sur cette petite touche exotique. On espère que vous allez tous bien 😘

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Publié le 25 février 2024

Nous continuons notre route, cap au Sud Est verd le lac Titicaca.

Sur les hauts plateaux de la cordillère, le paysage est à nouveau plat à perte de vue sur des centaines de kilomètres. Cette fois-ci, l'altitude aidant, pas de sable mais de la verdure!


Nous entrons dans le monde rural. Les femmes sont en tenues traditionnelles, toujours très apprêtées, quelles que soient les circonstances.

Elles travaillent comme des acharnées dans les champs, sur les marchés, lavent le linge à la rivière, portent des charges XXL (y compris les mamies), parfois sur des kilomètres en bord de route...

La vie est rude! Qu'elles sont courageuses!!! 🥺

Mais où sont donc les hommes?!

5 heures plus tard... nous touchons au but! Le plus haut lac navigable au monde (3800m tout de même!) se dévoile devant nous... Ça nous fait quelque chose d'être là!

Ça me rappelle les fous rire de primaire en cours de géographie devant notre instit impassible ("Ahahah, elle a dit pipi-caca 😅" Oui, je sais... heureusement, on a fait du chemin depuis!)

Ça marque aussi la moitié de notre voyage !

Nous avons parcouru 4500km depuis notre point le plus au Nord en Colombie ; il nous reste 4500km jusqu'à Santiago au Chili ou Montevideo en Uruguay (on n'est pas encore bien calés).

Nous prenons le large et partons visiter les îles flottantes d'Uros.

Flottantes?! Oui oui, vous avez bien lu... flottantes! Les Uros étaient un peuple de pêcheurs nomades qui vivaient sur des îlots de paille flottants sur le lac (ce mode de vie insolite leur a d'ailleurs permis de résister à l'invasion des Incas).

C'est simple :

Prenez des dizaines de bottes de paille (de la totora pour être exacte, des joncs qui poussent en abondance dans le lac), entremelez les brins jusqu'à obtenir une surface suffisante pour héberger tout votre clan familial (en général une vingtaine de personnes) ; puis empilez des couches et des couches de totora.

Ne lésinez pas sur l'épaisseur de la paille, prévoyez bien 3m à 4m d'épaisseur car ça s'enfonce quand même pas mal une fois dans l'eau! D'autant que sur ce petit îlot flottant, vous allez construire plusieurs petites cabanes en totora pour héberger tout le monde!

Voilà, vous avez construit un des 90 îlots qui composent les îles Uros.

Surtout, n'oubliez pas de lester votre îlot au fond du lac avec de grosses pierres, pour qu'il évite de dériver ; ou vous risqueriez de vous retrouver seul sans voisin le lendemain matin!

Arrivée sur les îles Uros

Difficile de se rendre compte vue de face. On vous met une photo vue du ciel prise sur internet. Chaque petit îlot est le lieu de vie d'un clan familial!

Une des huttes est dédiée à la cuisine commune ; chaque famille a sa hutte de vie.

Un des îlots des îles Uros

Le sol est mou et très humide. C'est vraiment particulier comme sensation...

Tout autour de nous cela sent la fermentation. Les couches inférieures de l'îlot se décomposent au contact de l'eau, les habitants doivent remettre des couches de totora sur l'îlot tous les 15 jours pour compenser celles qui moisissent dessous!

Les habitants ne vivent plus aujourd'hui que grâce au tourisme. Les femmes de la famille vendent de l'artisanat réalisé en totora, les enfants chantent et dansent sur le bateau du retour pour obtenir quelques pièces 🥺

La visite des îles était plus longue que prévue, nous reprenons la route en milieu d'après-midi. Nous sommes arrêtés à deux reprises pendant plus d'1h sur des travaux (ils alternent la circulation 15 min de chaque côté puis gardent 30 min de coupure complète pour pouvoir avancer sur les travaux 😵‍💫). Bref, la nuit commence à tomber à vitesse grand V. Nous faisons une croix sur le spot que nous avions repéré pour dormir et nous mettons en quête d'un endroit plus près.

Oui mais voilà, la règle "ne jamais rouler de nuit" s'impose à nous. La route est mauvaise, il fait nuit noire en pleine campagne, quand nous prenons de plein fouet un gros nid de poule. Pchiiiiiiitttt... La jante a pris un coup!

Nous nous garons à l'arrache dans le 1er jardin en bord de route. Tout juste le temps de mettre le cric pour soutenir l'avant du camping-car (bien entendu, nous sommes en pente vers la roue crevée 😖). Bref, nous passons la nuit inclinés vers l'avant et posés sur le cric.

Le lendemain Gabi réussit à mettre la roue de secours (non sans mal car avec la pente le cric ne lève pas le camping-car assez haut, mais en dégonflant la roue de rechange au max et en forçant dessus tout les deux ça fini par passer!). Ouf! Pas besoin d'appeler un mecano, nous pouvons repartir vers la frontière.

Notre visa expire dans 24h 🫡 plus de peur que de mal!

Notre jardin d'infortune pour la nuit. Belle surprise au réveil, la vue est top!

Nous quittons le Pérou et entrons en Bolivie. Nous ne passerons que 3h à la frontière cette fois-ci youhou!!! 🥳

Défi "traversée du Pérou en 30 jours" relevé! Mais à quel prix... On en aura quand même pas mal bavé! Beaucoup de route, de grandes traversées du désert, une chaleur écrasante dans le camping-car, pas assez de temps pour s'immerger dans la culture locale.

Malgré tout, on a adoré découvrir les immenses plages du Nord et le surf (on y serait bien resté 1 semaine), les dunes de sable d'Ica, la vallée sacrée (à charge de revanche pour le Machu Picchu et pour le sentier des Incas).

Un gros coup de gueule pour la pollution omniprésente!

Un coup de cœur pour la gentillesse et la générosité des péruviens que nous avons rencontrés 😍

Petite frontière de campagne entre le Pérou et la Bolivie, pour la 1ère fois du voyage AVEC barrière. Impossible de la louper 😅

5km plus tard, nous arrivons à Copacabana, célèbre plage... Bolivienne! 🤣 (Pour la petite histoire elle a donné son nom à celle du Brésil! Ah... Ça nous en bouche un coin!)

Arrivée sur Copacabana 😍

Nous nous posons dans un camping en bord de lac, et rencontrons un couple de bretons. Chouette, c'est le retour des apéros, barbecues et crêpes Bretonnes!

Isabelle et Stéphane, nos voisins de jardin

Nous aimons tout de suite l'ambiance très détendue de cette petite citée balnéaire.

Balade dans les rues de Copacabana

Nous assistons à une coutume bien surprenante, pour laquelle Copacabana est célèbre dans tout le pays...

Des automobilistes viennent de toute la Bolivie et du Pérou pour y faire bénir leur véhicule 🙃

Chaque matin devant la cathédrale des voitures font la queue sur le parvis. Leurs propriétaires allument un cierge dans la chapelle voisine, puis les décorent de banderoles, guirlandes et chapeaux achetés sur les stands du marché.

Le prêtre vient bénir chacune des voitures à l'eau bénite, puis les guérisseuses traditionnelles viennent les libérer des mauvais esprits.

Pour fêter ce nouveau départ, les propriétaires aspergent leur voiture de bière, de mousseux, riz et pétales de fleurs... 🥳

A défaut d'assurance, leur véhicule est maintenant sous protection de la vierge, en option "tous risques"!

La bénédiction des voitures

Nous découvrons également la tradition du carnaval en Bolivie.

Ici pas de déguisements, chacun revêt ses plus beaux vêtements.

Les commerçants décorent leurs magasins de guirlandes et serpentins.

Tous les salariés sont réunis et rendent hommage à la pachamama (la terre mère) pour tout ce qu'elle leur apporte au quotidien en arrosant le pas de porte de bière, en le recouvrant de pétales de fleurs ; puis en trinquant tous ensemble.

Du côté des familles, l'accessoire indispensable est la bombe de mousse! On se lance des ballons d'eau et on se poursuit à grand coup de spray de mousse. Un grand moment!

Stéphane, notre voisin de camping fera les frais des bombes de mousse 🤣

Nous finissons carnaval au camping à grand renfort de mousse 🥳

C'est à Copacabana que nous apprenons le décès de mon papy... Dur dur d'être loin de ceux qu'on aime dans ces moments là 😥

Papy, une bougie brille pour toi dans nos cœurs et à la chapelle de Copacabana ❤️

Après ces quelques jours riches en émotions 😅/😥, nous continuons notre route et expérimentons un moyen de transport très local, et franchement pas rassurant!

Copacabana étant situé sur un bras de lagune du lac Titicaca, pour rejoindre l'autre rive, faute de budget, pas de pont mais une barge en bois 😵‍💫

La traversée est courte (15 min) mais nous paraît durer une éternité. Avec les mouvements de l'eau, le camping-car porté par son poids et sa hauteur, tangue de gauche à droite et fait bouger l'ensemble de la barge 🫣

On n'est pas mécontents de débarquer sur l'autre rive!

Arrivés de l'autre côté, on se pose pour une dernière soirée sur les berges du lac, avant de prendre la route pour rejoindre La Paz.

Le coucher de soleil est grandiose. Le temps brumeux donne une ambiance quasi mystique...

Le lever de soleil sera tout aussi éblouissant.

L'eau est d'un bleu profond, les nuages se reflètent en miroir... Magnifique!

D'ici nous ne sommes plus qu'à 1H30 de la capitale. On vous donne rendez-vous la prochaine fois dans les téléphériques de La Paz 😘

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Publié le 18 février 2024

Le paysage change à nouveau... Aux pieds de la cordillère se dévoilent des vallées planes. Pour la première fois il ne fait ni trop chaud (le désert de sable est maintenant loin derrière nous), ni trop froid (nous avons laissé la pampa et ses 4000m d'altitude derrière nous). Nous comprenons pourquoi les Incas ont élu domicile dans ces vallées. Ici c'est bucolique, et cultivable!

Devant nous, Cusco et la vallée sacrée 😍

Quelques indices "subtiles" se glissent ça et là... Pas de doute, nous approchons...

Affiches électorales peintes directement sur les façades des maisons

D'ailleurs, les Incas ont l'air d'être un concept marketing porteur ici! 🤣

Sans oublier, la boisson nationale : l'Inca Kola (de l'eau, pas mal de colorants, une bonne dose d'arôme chewing-gum et d'édulcorant). Passée la surprise (c'est quand même très bizarre en goût) les filles en redemandent!

La boisson nationale !

Cusco se dévoile devant nous, nous en prenons plein les yeux!.

La ville a été construite par les incas sur les pentes de la cordillère, et s'étend aujourd'hui de chaque côté de la vallée.

Arrivée  sur Cusco 😍

J'avais souvenir d'avoir lu sur le whatsapp des voyageurs de ne pas s'aventurer dans Cusco en camping-car. La propriétaire du camping où nous allons loger pour la semaine propose de nous ouvrir le chemin. Bien nous en a pris! Nous la suivons dans un dédale de ruelles étroites, pas très rassurés...

Nous découvrirons en visitant la ville que ce n'est rien à côté de celles que voulait nous faire prendre le gps!!!

Petite pause pilates pour se détendre après cette traversée de la ville stressante!

Nous avons une semaine devant nous et tellement de choses à voir dans la région. Nous établissons un plan de bataille et décidons la mort dans l'âme de renoncer au Machu Picchu (c'est une galère sans nom à organiser, il faut y consacrer minimum 2/3 jours, les trains pour s'approcher du site sont en grève, la route pour y accéder est très mauvaise et le budget pour la journée à 4 est carabiné...).

Nous décidons de profiter tranquillement de Cusco puis de rayonner à la journée pour découvrir les différents sites de la vallée sacrée.


Ma 1ère escale à Cusco sera pour... la clinique! 🥴

Depuis 5 semaines mes intestins me jouent des tours. J'avais espéré que ça passe... mais je me rends à l'évidence que ça ne va pas se régler tout seul. Il est grand temps de s'occuper du problème!

Plus facile à dire qu'à faire en voyage! Va trouver un médecin à qui tu puisses expliquer tes problèmes digestifs (compliqué en espagnol, j'aurais été obligée de mimer par manque de vocabulaire 🤣). Heureusement, Cusco est touristique et a une clinique avec médecin anglophone, labo intégré, et standard hyper efficace où tu prends RDV sur WhatsApp 🤣

3h plus tard, je suis fixée :

Invasion carabinée par 3 types de parasites (petits souvenirs d'Amazonie!), -5kg et 1 semaine d'antibiotiques.

Une fois n'est pas coutume je vous épargnerai les photos 🤣🤣🤣

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Heureusement, nous sommes au bon endroit pour nous remplumer !

Au programme de nos 4 jours sur Cusco : crêperie, raclette, pâtisseries, apéros entre voyageurs (j'avoue qu'on sature un peu de la nourriture sud américaine... On profite des grandes villes pour retrouver un peu d'international!)

Au passage vous aurez remarqué la nouvelle coupe de cheveux d'Eva.

Nous faisons un petit arrêt chez une coiffeuse. C'est la 1ère fois qu'elle voit des cheveux bouclés. Allez expliquer en espagnol que les cheveux bouclés, il faut pas les couper trop court surtout devant, sinon ça remonte!

Bref, Eva avait demandé un carré, mais ressort les cheveux courts 🙃

Ça tombe bien, elle en rêvait depuis longtemps! (j'avoue, j'étais plutôt réticence... j'avais tort, ça lui va très bien!). Sur un malentendu, la coiffeuse aura exaucé son rêve. 😍

Bon, maintenant qu'on vous a parlé intestins, resto et coiffeuse... Si on revenait un peu à l'essentiel... Cusco! 🤣

La ville a été construite par les Incas, puis en grande partie détruite par les conquistadors, pour être reconstruite sur un style colonial.

De l'époque inca il reste les ruelles pavées, sinueuses et escarpées.

Par temps sec, les voitures peinent à monter en 1ère ; par temps de pluie, impossible de monter car les pavés deviennent glissants et la pente est trop raide.

On réalise qu'on a vraiment bien fait de ne pas s'y aventurer en camping-car!!! Le GPS nous faisait monter par la ruelle aux pots de fleurs, puis bifurquer en angle droit dans la ruelle aux peintures de street art 😱

Les ruelles incas de Cusco

De l'époque inca, il reste également les murs des bâtiments (malheureusement en partie détruits par les conquistadors).

Les pierres étaient taillées pour s'imbriquer parfaitement et empilées sans joints et sans ciment. Impressionnant!

La fameuse pierre à 12 angles. Les jointures sont parfaites. Impressionnant !

Les murs n'ont pas bougés d'un poil! Tant et si bien que les espagnols ont choisi de construire leurs édifices de style colonial directement dessus.

Le mélange des styles est détonant...

Style architectural typique de Cusco : mur de fondation inca, surmonté d'une construction coloniale, aux huisseries bleues.

Le centre historique est vraiment magnifique. Murs blancs, huisseries bleues, balcons sculptés, murs de fondation inca...

On en prend plein les yeux!

Sans oublier la place centrale de la ville, ses églises et ses arcades.

La place centrale de Cusco et ses arcades.

Après 4 jours à se remplumer à Cusco, nous nous mettons en route pour la vallée sacrée et commençons par les ruines de Pisac.

La vallée sacrée des Incas aux pieds de la cordillère

La citadelle de Pisac a été construite à flanc de montagne.

Nous découvrons la culture en terrasses. Ces dernières sont consolidées par des murs de pierre. De loin elles paraissent assez petites, mais une fois dessus nous hallucinnons de la largeur et surtout de la hauteur des niveaux. Plus de 2 mètre de haut pour 4 ou 5 mètres de large!

On n'imagine pas le travail acharné pour niveler et monter les pierres à flanc de montagne!

La citadelle de Pisac

En parlant de terrasses, nous faisons escale aux terrasses agricoles de Moray, le summum en termes de cultures Incas!

Le site est immense, perdu en pleine montagne. Il servait à cultiver sur un même lieu plusieurs types de plantations, en utilisant les différences de température et d'hygrométrie entre les niveaux hauts et bas qui permettait de créer 20 microclimats différents! Il y a été retrouvé les restes de 250 types de plantes ainsi que certains fruits exotiques!

 Les terrasses de Moray, grandiose!
Paysages aux alentours de Moray 😍

Puis c'est l'éblouissement quelques km plus loin devant les salines de Maras, les seules salines au monde à base d'eau de rivière! C'est vrai que c'est un peu contre-intuitif! Ici nous sommes loin de la mer et à plus de 3000m d'altitude!

Elles ont été construites à l'époque pré-inca, puis ont été agrandies par les incas, et sont aujourd'hui encore exploitées par 800 familles.

Les salines sont alimentées par une source souterraine chargée en chlorure de sodium (une hypothèse est que le sel daterait de l'époque où l'océan recouvrait une partie des Andes). La source vient alimenter près de 4000 bassins par un jeu de rigoles.

Les bassins sont de couleur beige, légèrement rosée / orangée, ce qui donnent au sel son nom : sel rose du Pérou.

Magnifique!

Nous clôturons notre excursion dans la vallée sacrée par la visite de la citadelle inca d'Ollantaytambo.

C'est une des citadelles inca les mieux conservées. Les murs des maisons, les étroites ruelles, les remparts, tout est intact. Ne manquent que les toits qui étaient fabriqués en paille.

On est à nouveau éblouis par la construction en terrasses, par la taille millimétrée d'énormes blocs de pierres, assemblés dans un puzzle parfait. Le tout à flanc de montagne... Les Incas étaient vraiment des constructeurs géniaux!

Nous trouverons 2 pierres à 11 angles. On ne battra pas le record de 12 angles vu à Cusco 😅

Vue depuis la citadelle d'Ollantaytambo 😍

La région de Cusco, c'est aussi un artisanat hors du commun!

Partout dans les villages alentours des ateliers de tissage, des poteries, des marchés hauts en couleurs où les vendeuses peignent, tissent, crochètent devant nos yeux 😍

Nous poussons la porte d'un atelier de tissage.

On nous explique qu'il y a 2 races d'alpaga, celle à poils bouclés (le plus connu) et celle à poils raides.

À gauche un alpaga aux poils bouclés, à droite un alpaga aux poils raides (qui lui donne un air de rasta hautain 🤣)


La laine qui a le plus de valeur est celle du bébé alpaga. Ils sont tondus à partir de leurs 2 ans. Qu'ils sont beaux ❤️ de vraies peluches!!!

Bébé à poils beiges : alpaga bouclé / Bébé à poils blanc : alpaga raide

Puis on nous montre le lavage de la laine, grâce à une infusion de racine râpée qui se transforme en shampooing!

Puis le filage avec un rouet, et enfin la teinture à partir de plantes et de baies. Pour l'anecdote :;

La couleur bleue est fixée grâce à de l'urine d'enfant!

La couleur rouge est obtenue à partir de cochenille. Si on y rajoute un peu de jus de citron, le rouge se transforme en orange... Tout un savoir-faire qui se transmet de mère en fille!

Ne reste plus qu'à tisser... Comptez 4 semaines de travail pour obtenir un Manta (pan de tissu)!

Nous quittons Cusco et la vallée sacrée et nous mettons en route pour le lac Titicaca. Nous faisons une dernière escale sur le massif de Palccoyo et sa montagne aux 7 couleurs...

Nous choisissons de faire les 2h de trajet en taxi, qui doit nous monter à 4800m d'altitude.L e temps est maussade, la route sinueuse et cabossée. Nous ne regrettons pas notre choix!

Arrivés en haut, il y a un brouillard à couper au couteau 😖 et il neigeotte. Nous improvisons un pique nique dans la voiture du chauffeur de taxi (Attention aux miettes les filles!!!)

Vue du taxi, le dégradé de couleurs sur les bas-côtés est déjà impressionnant...

Nous n'avons pas fait toute cette route pour nous laisser intimider par un peu de brouillard et de neige. Nous partons à l'ascension des 200 derniers mètres de dénivelé qui nous séparent du sommet à 5000m. A cette altitude le moindre effort est une épreuve! On a le souffle court!

Progressivement le temps se dégage, pour finir sur un rayon de soleil 🥳. Arrivés au sommet, la vue est à couper le souffle! Les massifs sont rouges et verts vif...

Et à gauche, la montagne aux 7 couleurs!!!

Résultat de l'accumulation de minéraux et de sédiments sur cet ancien glacier aujourd'hui à découvert. Pfiuuuu que c'est beau!!!!

 Incroyable! Un des plus beaux paysages de ma vie!

On vous quitte sur ces belles couleurs et on vous retrouve sur les bords du lac Titicaca 😍

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Publié le 10 février 2024

Après 24h de repos bien mérité chez des locaux qui accueillent les Overlander (où les filles se font deux copains français fan de Picsou et de Pokémon - on ne pouvait pas mieux tomber!), nous continuons notre traversée du désert.

Partage des bons plans Pokémon entre copains d'un jour. Et toi? Tu les achetées où tes cartes en Bolivie ???

La 1ère étape de la semaine est la traversée de Lima. Nous faisons l'impasse sur la visite de la ville (le compte à rebours des 30 jours est notre meilleur alibi pour ne pas s'aventurer dans les ruelles et éviter le bouillonnement de la capitale). Nous nous contentons du périphérique.

Nous attaquons par les banlieues Nord, prises sur le désert ; à notre gauche du sable, à droite la mer, en face des maisons agrippées aux dunes.

On réalise alors que Lima est construite sur le désert! Et pas qu'un peu... Wikipedia, notre meilleur ami, nous dit que c'est la ville la plus étendue du monde sur un désert... avant Le Caire! Ça nous en bouche un coin!


Puis nous attaquons la côte Sud. Les paysages sont immenses. A gauche les montagnes qui se sont maintenant sérieusement rapprochées, devant à perte de vue la Panamericaine, à droite le Pacifique et ses plages sauvages sur des kilomètres...

On se croirait un peu sur la côte Ouest Américaine !

Nous entrons dans le désert d'Ica, une des régions les plus sèches du monde. C'est simple, il pleut 3 jours par an, pour un total de 11 millimètres !!! 🥵

On y croise l'un des pires métiers qui soit : gardien de désert! Au milieu de nulle part, juché sur une dune de sable, derrière un portail qui ne donne sur rien, un gars est assis et surveille ; Quoi? Qui? Il n'y a rien autour à perte de vue... Mystère !

Gardien de désert... Un métier d'avenir au Pérou !

Et puis soudain, au milieu de ces étendues blanches, un mirage.... du vert de profile à l'horizon!

Le paysage change du tout au tout et nous nous retrouvons en quelques minutes au milieu des champs!

 Au pieds des dunes de sable, des vignes à perte de vue...

Croyez-le ou pas, mais ce désert aride est aussi la région agricole la plus productive du Pérou ! 🤔

C'est ici, en plein milieu du désert, grâce à un système d'aqueducs acheminant l'eau de la cordillère, que poussent l'intégralité des vignes Péruviennes qui servent à la fabrication du pisco! 🙃

On croise aussi de nombreux champs de coton, d'avocats les pieds dans le sable... Surprenant !

Quelques kilomètres plus loin, un deuxième mirage et pas des moindres... de l'eau! Non, un lac!

Nous arrivons à Huacachina, célèbre oasis en plein milieu des dunes de sable. Le cadre est grandiose. Au milieu du desert, un lac, des palmiers, des gens... de la vie!

Oasis de Huacachina 

Nous nous posons pour une nuit dans un camping au creux des dunes de sable.

Le summum, nous mangeons les pieds dans l'eau, attablés au bar de la piscine 🥹

Puis vient le moment de L'activité phare de Huacachina : le buggy dans les dunes de sable et la descente en planche de surf.

[Merci Papa Maman pour le cadeau de Noël - les images qui suivent sont grâce à vous 🥰]

Les filles sont surexcitées. Notre Paolo pilote du jour part comme une bombe. Hyper impressionnant la puissance de l'engin! On se prend le sable dans le visage. Nous faisons un 1er virage à 180° sur la crête d'une dune. Eva est en pleurs et Lisa hurle.... Ça va être long 2 heures! 🤣

Plusieurs étapes du Paris Dakar ont eu lieu ici, on s'y croirait presque! Nous enchaînerons accélérations (jusqu'à 100km au compteur!), dérapages et sauts! Mieux qu'un roller coaster!

On ne va pas faire les malins longtemps...

Puis vient le moment de dévaler les dunes sur des planches de surf.

Ça ne paraît pas sur les photos mais les dunes sont hyper hautes et la pente ultra raide.

Quelle expérience! On passe un super moment! Les filles en redemandent! Finalement c'était trop bien l'activité buggy! 😉

Le chauffeur nous pose enfin en haut d'une dune d'où nous admirons le coucher du soleil. Vraiment grandiose 😍

Huacachina vue des dunes

Nous serions bien restés 2 ou 3 jours de plus dans le désert d'Ica, pour visiter la réserve de Paracas en bord de mer et nous poser chez un vigneron de pisco, mais le chrono en a décidé autrement, sniff!

Nous mettons donc le cap pour la 1ère fois vers l'est, direction Cusco... à 3 jours de route!!!

[Tout est démesuré ici, on ne parle plus en heures mais en jours 🙃]

Notre dernière étape dans le désert sera pour la région de Nasca.

A Nasca, le sable est remplacé par de la roche.

Il y fait encore plus chaud et sec qu'à Ica (Oui! C'est possible!!!). C'est ce climat ultra aride qui a permis de conserver les célèbres géoglyphes réalisés par le peuple Nasca entre -200 av JC et 600.

Le sol est jonché de pierres rougeâtres (colorées par de l'oxyde de cuivre). En enlevant méthodiquement les pierres, les Nasca ont fait apparaître la terre beige du sol. C'est ce qui donne le tracé des fameux dessins que l'on voit en négatif.

Nous nous cantonnons aux géoglyphes visibles depuis un Mirador (le survol en petit avion, que ce soit pour le mal de cœur, l'écologie ou le budget n'était pas notre choix). Nous ne verrons donc que l'oiseau, l'arbre et le lézard sur la centaine de dessins.

Il fait très chaud (40°C), les filles râlent : "Quoi?! On doit monter en haut de la tour?!"

Arrivées en haut, leur réaction est sans appel : "Hein, mais on est montés jusque là pour ces trucs moches?! C'est vraiment nul, je redescends!" [Soupir] ; le pire c'est que Gabi est de leur avis! [Re-soupir!]...

Je vous mets quand même les photos, parce que bon, on se parle de dessins tracés il y a 2000 ans, sans aucun outil, sans aucune possibilité de prendre de la hauteur et d'avoir une vision d'ensemble ; et que c'est quand même vachement bien tracé, régulier et stylisé... N'en déplaise au reste de la famille! #solitude!

Loiseau, l'arbre et le lézard

Arrivés en bas une famille demande à Lisa s'ils peuvent se photographier avec elle 🤣 C'est vrai que les yeux verts et les cheveux clairs ne passent pas inaperçus ici!!!

Ça nous rappelle la mamie en Amazonie qui avait dit à Eva, tout en caressant ses cheveux bouclés, "Oh, on dirait des brocolis" (vous auriez dû voir la tête d'Eva, la pauvre...).

Ça nous rappelle aussi un de nos hôtes en Équateur qui n'en revenait pas de notre peau blanche, et qui nous avait dit que chez lui, le seul à être aussi blanc, c'était le chien 🤣

Séance photo pour Lisa au pied des lignes de Nasca

Vu mon cuisant échec de la veille, je peine le lendemain à traîner le reste de la famille jusqu'à la 2ème grande contribution des Nasca... les aqueducs ; indispensables pour assurer leur survie dans un environnement aussi inhospitalier!

Les Nasca creusaient des puits qui étaient consolidés via des spirales en pierres pour en faciliter l'accès. Ces derniers faisaient émerger l'eau prisonnière dans les nappes souterraines.

Chaque puits était ensuite relié par une rigole étroite souterraine creusée jusqu'au niveau de l'eau et consolidée avec des murets ; ce qui permettait d'acheminer l'eau en évitant l'évaporation.

10 des 12 aqueducs Nasca sont toujours utilisés 2000 ans plus tard! Pas mal!!!

Les aqueducs de Nasca

Voilà, il est 14h, il fait 42°C... Il est temps pour nous de quitter le désert et de gravir la cordillère des Andes!

La chaleur, l'immensité du désert et les kilomètres avalés ces 2 dernières semaines auront mis nos nerfs à rude épreuve! On n'est pas mécontents de partir à la découverte des hauts plateaux et de retrouver un peu de verdure !

Ci-dessus la plus haute dune de sable du monde qui culmine à 2000m, quand même !

Nous prenons rapidement de la hauteur sur le désert. Que c'est beau vu d'en haut...

Qu'on se sent petit dans cette immensité! Encore une fois on remercie Happy d'être toujours aussi fiable. On atteint rapidement les 4000m, il n'y a pas âme qui vive sur les 2 heures de route suivantes... 🫡

Vue sur le Cerro blanco, la plus haute dune du monde à 2000m d'altitude.

90km plus tard, nous entrons officiellement sur les hauts plateaux andins. Il est 16h, il fait 8°C!

Je vous laisse imaginer le choc thermique quand nous faisons une pause pour admirer nos 1ers alpagas!

Après 2 semaines de désert et de chaleur XXL, même avec nos pulls et nos doudounes nous sommes gelés! Nous prendrons finalement le goûter dans le camping-car 🥶

Les 3 jours de traversée des hauts plateaux sont grandioses. Partout autour de nous des alpagas, des vigognes (les cousines sauvages du lama), des chevaux en liberté!

Ici on est en pleine pampa, au sens propre comme au sens figuré. "Pampa", c'est le nom de la région où nous sommes ; "Pampa" c'est aussi un mot Quechua pour décrire un paysage herbeux et sans limites...

Le climat est rude (froid et très humide), les locaux et les villages sont rares.

Nous nous garons par hasard dans la ruelle d'un hameau au milieu de nulle part pour passer la nuit. Aujourd'hui c'est la fête du village, ils inaugurent la place de l'église qui vient d'être goudronnée (une première ! Le reste des ruelles est en terre).

Quelques minutes plus tard, les villageois viennent toquer au camping-car pour nous apporter le repas offert par le maire à tous les habitants. On va s'asseoir avec eux sur le muret pour partager ce moment.

Ici c'est le Quechua qui prime avant l'espagnol. Malgré leurs efforts on a un mal fou à comprendre leur accent, mais les regards et les sourires suffisent à nouer le contact. Ils nous expliquent qu'ici ils vivent entre eux, produisent ce dont ils ont besoin et partagent l'ensemble entre tous les villageois.

Nous prenons une vraie leçon d'humilité et de générosité! Ils nous accueillent parmi eux et partagent avec grand cœur le peu qu'ils ont...

On est invités à entrer dans la salle des fêtes pour écouter les musiciens ; on est un peu l'attraction de la journée, rapidement on vient s'asseoir près de nous (uniquement les hommes, les femmes restent de côté pour s'occuper des enfants et faire le service).

On nous offre une bière, puis deux ; une mamie nous apporte un verre de liqueur de maïs, puis un verre d'alcool de canne à sucre...

A 17h, Gabi est passablement éméché, pas le cœur de refuser les verres qu'on lui offre.

17h30, la mamie l'invite à danser, au son de la harpe. Un grand moment qui durera bien 20 minutes. (Je n'avais pas le téléphone sur moi, j'aurais tellement voulu immortaliser ce moment 🤣)

18h, c'est tournée de Chicha... ugh... On ne vous a jamais parlé de cette boisson emblématique en Équateur comme au Pérou! Elle est fabriquée exclusivement par les femmes. Ces dernières mâchent le manioque (Équateur) ou maïs (Pérou) qui servent de base à la préparation, puis le recrachent dans un grand sceau. Les enzymes présents dans leurs salives permettent de déclencher la fermentation de l'ensemble. Il ne reste plus qu'à laisser reposer le jus quelques jours et voilà... C'est prêt à vendre - à même le sceau - sur le marché, en bord de route, ou à boire à l'occasion d'une fête de village comme ce soir 🫣

La recette en images ici, on se tâte à vous préparer ça pour notre pot de retrouvailles 🤣

https://www.geo.fr/voyage/video-saveurs-d-equateur-la-recette-de-la-chicha-biere-d-amazonie-164177

Les 4 verres de chicha tournent de villageois en villageois, nous sommes derniers sur la liste... On n'est plus vraiment à ça près!

Je fais l'impasse car mon intestin me joue des tours depuis quelques semaines... Je lui épargne la salive et les enzymes de toutes les femmes du village. Gabi boit une gorgée et réprime un haut de cœur 🥴

18h30, mon voisin de banc, qui n'en est pas à son 1er verre de Chicha, ne me parle plus qu'en Quechua (je ne sais même pas s'il se rend compte que je ne comprends rien de ce qu'il me raconte).

19h, après avoir "chauffé le dancefloor" au son de la musique locale (et perdu quelques degrés d'audition) on s'éclipse discrètement. Gabi n'est pas beau à voir 🤣

5h30 du matin, on toque à notre camping-car... "Buenos dias!!! Tengo queso para ustedes" Un des villageois nous apporte du fromage sur le chemin vers les champs.

Non, vraiment, quelle leçon de générosité dans ce village! 😍 ... mais bordel, pas à 5h du mat!!! 🤬

Nous quittons à regret la communauté et attaquons la dernière ligne droite vers Cusco.

Cette semaine, nous aurons ajouté 1300km et 28 heures de route à notre compteur péruvien. Pfiu.... Heureusement, Cusco et la vallée sacrée se profilent à l'horizon !

Notre "autoroute" vers Cusco...  2h30 pour 70km... C'est beau, mais c'est loin!

Bises à tous, on espère que vous allez bien 🥰

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Victoire! Nous vous écrivons ces quelques lignes du Pérou ce qui signifie que nous avons enfin réussi à passer la frontière !

Bon autant dire qu'une fois encore ce passage de frontière aura été chaotique!

Il nous aura fallu à nouveau plus de 3h pour :

1. sortir d'Equateur (nous et le camping-car)

2. négocier avec la douane Péruvienne pour que le fameux tampon manquant pour le camping-car (régularisé par Gabi au ministère de Machala) soit reconnu (ils nous réclamaient un tampon français !)

3. nous plier au jeu des photos avec les fonctionnaires de la douane Péruvienne qui refont leur site internet (vu le niveau sécuritaire actuel, c'est vraiment le meilleur moment!) et sont ravis d'avoir un camping-car comme modèle... Ça en jette!

4. et surtout, SURTOUT nous prendre la tête avec la migration Péruvienne qui ne nous a donné que 30 jours! 30 JOURS pour traverser et visiter un pays grand comme 2,5 fois la France!!! Alors qu'en tant que français nous avons le droit à 90 jours (et que nous les avions eu sans souci à notre 1er passage il y a 2 jours!).

Pause photo pour le site internet de la douane 🙃

Après négociation, ils s'engagent à reconsidérer la durée, mais ils ne peuvent pas modifier le tampon de nos passeports, ils nous expliquent qu'il faut :

1. Qu'on ressorte du Pérou (repasser à la douane, refaire tamponner nos passeports pour sortir du Pérou)

2. Conduise 4km jusqu'à la frontière Équatorienne, refassions la procédure pour importer Happy, refassions tamponner nos passeports pour entrer en Équateur (sachant que depuis le matin même, pour entrer en Équateur les étrangers doivent fournir un extrait de casier judiciaire avec traduction officielle et certificat d'authenticité délivré par l'ambassade)

3. Puis demi-tour direction la frontière Péruvienne pour refaire tamponner nos passeports pour la sortie d'Equateur, puis tamponner nos passeports à la migration Péruvienne avec 90 jours cette fois-ci!

5. Puis retour à la douane Péruvienne où nous sommes en ce moment pour ré-importer Happy 🤯🤯🤯

AHHHHHH! C'EST UNE BLAGUE????!!!!! Pincez-nous, on va se réveiller de ce cauchemar! 🤬

[Mémo pour nous-mêmes : ne JAMAIS oublier la chance que nous avons de vivre en Europe et de pouvoir passer d'un pays à l'autre librement! 😘]

Après une discussion houleuse, nous décidons de ne pas reperdre une demi journée entre les 2 frontières. Nous sommes au bord de l'implosion, nous avons envie de passer à autre chose et de prendre la route.

Le décompte est donc lancé, tic tac tic tac... nous devons quitter le territoire le 11 Février! Nous avons 3000km à parcourir soit un bon 60h de route 😥

Nous nous posons en bord de mer à 100km de la frontière pour oublier cette journée chaotique et fêter notre 100ème jour de voyage 🥳

Nous y rencontrons une famille de bretons. Les filles sont aux anges d'avoir des copains avec qui discuter et jouer!

Vu que nous sommes "hyper larges" niveau timing (je crois qu'on est en plein déni!), nous restons 3 jours dans ce petit coin de paradis, entre baignades, apéros et grillades entre copains. Que ça fait du bien!!!!

Justine, Gaëtan, Pierre, Liam et Mayline

Bon, le chronomètre étant quand même enclenché depuis 72H, nous laissons les copains et prenons la route vers le Sud, direction Huanchaco notre 1ère halte... à 10h de route!


Le changement entre Équateur et Pérou est radical! (le mot est faible).

En quelques kilomètres, le paysage devient aride, sableux, désertique. Il va falloir qu'on s'y habitue, le désert s'étend le long de la côte sur 3000km!

Les taxis pick-up sont remplacés par les taxis tuk-tuk. Ils sont des centaines sur les routes secondaires, comme sur la panamericaine.

Ils servent de taxi mais aussi de camion de livraison et de déménagement (oui oui!). On les voit chargés de poubelles, de meubles, on y a même vu un frigo neuf!

On sent un vrai écart de richesse entre les 2 pays, et de préoccupations aussi.

Ce qui nous frappe le plus est la pollution. Là où l'Equateur était hyper propre que ce soit dans les zones rurales ou dans les villes, ici dans le Nord du Pérou il y a des déchets partout sur les bords de routes! Les locaux balancent leurs emballages des fenêtres des voitures ; les caniveaux et les bas côtés de la route débordent de poubellez... 🥺

Nous attaquons la traversée du désert... Pfiuuuu il fait 36C dans le camping-car, on avale les kilomètres...

La pointe de Negritos 

Nous faisons une escale à Negritos, la pointe la plus à l'ouest de l'Amérique du Sud. Le village a des airs de bout de monde... On se croirait dans le far west américain! Ça rappelle à Eva les Lucky Luke qu'elle dévore en ce moment.

L'arrière-plan de la photo de carte postale n'est pas très réjouissant. Autour de nous des champs de pétrole, des raffineries, pas mal de pollution.

S'ensuit une longue (très longue!) traversée du désert. A perte de vue du sable (et malheureusement aussi beaucoup de plastique 😥).

Il faut être prévoyant sur l'essence car il y a des zones complètement désertiques sans station service pendant 3 heures!

Heureusement, les filles sont toujours aussi cool sur la route. On fait des rotations sur la place de co-pilote, Eva continue à enchaîner les livres sur la liseuse (elle en est à son 30ème!), les boîtes à histoire tournent à bloc, tout comme le sac de Lego et la playlist de voyage.J e haïs "le chant du dindon"! Qui a eu l'idée débile de mettre cette chanson sur la playlist..' ah oui, c'est moi! 😖 ; et passe mes journées avec "le père noël est québécois" dans la tête ahhhhh!!!! 🤯

Tenez on vous les met là, y'a pas de raison de ne pas partager!

Rien de mieux qu'une bonne playliste pour un long voyage 🤣

Nous mettrons 3 jours et 12h de route cumulées pour atteindre notre 1ère escale à Huanchaco, où nous posons pour 1 journée sans rouler. Quel bonheur de retrouver la "fraîcheur" de la mer après ces 3 jours de dunes de sable!

On a fait 1/4 du chemin pour Lima, qui est seulement à mi-chemin avec Cuzco! On est larges ! 😵‍💫

La plage de Huanchaco

Cette ancienne ville de pêcheurs est connue pour ses pirogues en jonc dont se servaient les pêcheurs pour jeter leurs filets ; et est aujourd'hui un des spots réputés pour faire du surf.

Gabi et les filles en profitent pour prendre un cours et apprendre à surfer la vague.

La région est aussi réputée pour ses civilisations pré-inca. Aux V/X siècles, elle était peuplée par le peuple Moche (prononcer "Motché"). Ils ont laissé de nombreux vestiges dans le désert.

Nous partons visiter le temple de la lune, pour voir si - comme le disent les filles - "c'était moche ou pas les constructions Moche?" (Oui j'avoue... Elle était facile celle-là!)

Les moches construisaient des temples en forme de pyramides à base Adobe (mélange d'argile, eau et paille) qu'ils moulaient en briquettes qui étaient ensuite empilées (un grand jeu de Kapla géant!).

Les briquettes d'argiles signées de chacuns des artisans

Avec le temps toutes les pyramides ont été ensevelies par le sable du désert, ce qui a permis de les protéger!

Le temple de la lune n'a été exploré et désensablé que récemment (1998).

En face, son voisin le temple du soleil est toujours pris dans le sable, en attente de budget suffisant pour attaquer les fouilles!

Le temple du soleil en attente de financement pour être désensablé.

Bon autant le dire, les constructions Moche étaient loin d'être moches!

On est impressionnés par la hauteur du fronton de la pyramide et par les frises sculptées et peintes.

Les filles sont marquées par la salle des sacrifices, et les explications sur les sacrifices humains qui servaient à calmer la colère du dieu de la montagne ; en particulier pendant les fréquents épisodes El Nino.

On nous rassure, les Moches ne sacrifiaient "que" les prisonniers de guerre et pas les enfants comme les Incas. 🥴

Vous reprendrez bien une petite tranche de désert avec nous ?

Les kilomètres, les heures, les jours défilent... Nous continuons la descente vers le sud en plein désert.

Au fur et à mesure des kilomètres, la cordillère se rapproche de la mer, on y distingue de mieux en mieux les dunes de sable qui s'accumulent sur la roche donnant un aspect enneigé aux parois.

C'est impressionnant, majestueux!

On se sent vraiment tous petits!!!

Notre gps passe lui aussi en fond "dunes de sable" 😂

Nous qui sommes plutôt calés niveau végétation (comme vous avez pu le lire lors des épisodes précédents), c'est très simple pour une fois de vous décrire les espèces qui nous entourent.... Il n'y en a pas! Rien... Pas un arbuste, pas un cactus, pas un brin d'herbe! Seulement de la roche, de la terre et du sable à gogo!

Enfin, pas tout à fait. A certains endroits des infiltrations d'eau souterraine ou de cours d'eau venus des Andes font émerger des zones vertes au milieu des étendues de sable.

On passe alors des dunes de sable à de grandes étendues cultivées! On traverse des zones de rizières en plein désert! 🙃

Une oasis au milieu du désert, des rizières à perte de vue!

Après toute cette route, la capitale se profile enfin à l'horizon. Nous faisons une dernière halte à 85km de Lima. 🥳 Bilan de la semaine : 1300km, 22h de route!

Au programme la semaine prochaine : la traversée du désert d'Ica au Sud de Lima et... ses dunes de sable 🤣


Bises à tous, on espère que tout va bien pour vous 🥰

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Nous quittons notre chambre d'hôtel du nouvel an et retrouvons avec un certain plaisir notre camping-car. On a pris nos petites habitudes en 3 mois, on s'y sent bien... et bizarrement pas à l'étroit 🙃

Nous mettons le cap vers Cuenca à une petite heure de route (qui se transformera en 2h avec les bouchons de retour de vacances, et les éboulements suite aux grosses averses de la nuit).

Cuenca est la 3ème ville d'Equateur. Une fois n'est pas coutume pour une grande ville, on s'y sent tout de suite très bien! On y passe 4 superbes journées.

La ville est très verte, aérée ; le centre historique regorge de bâtiments coloniaux, les rues sont pavées, tout est propre, il y a même des pistes cyclables (les 1eres que nous voyons en 3 mois de voyage! On est à 2 doigts de louer des vélos!)