Julie & Emeline / Brésil-Pérou-Bolivie-Argentine en sac à dos
Mars 2018
160 jours
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8
mars

Ca y est, c'est le jour J.

Depuis des mois nous préparons ce voyage avec Julie et nous voilà à l'aéroport pour nous envoler direction Aracaju au Brésil, notre première étape.

Nous allons rejoindre Paulo dans sa plantation de noix de coco afin d'y faire du bénévolat : création d'habitation, d'huile, de vin, de cosmétique, et bien sûr tout cela à base de noix de coco ou de feuilles de cocotier.

Petite GoogleMaps pour avoir une idée de notre itinéraire jusqu'à mi-août: https://www.google.com/maps/d/edit?mid=1nhE5z2wY1k7N2IeQRrefdymWFdU

C'est parti pour l'aventure!

11
mars

Bom dia à tous !

Cela fait quelques jours qu’on essaie de s’habituer à cette chaleur humide mais la beauté des lieux nous fait tout oublier!

Nous sommes à quelques kilomètres de la ville Aracaju - d’où vient ce nom vous allez nous dire ? Eh bah il y a déjà plusieurs centaines d’années avant que la colonisation bouleverse tout, la ville était envahie par des aras qui mangeaient des noix de cajou Ara-cajou, voilà voilà.

On prend nos marques avec Paulo à la plantation (Sitio Moulin Bleu) entourées de chats, chiens, vache, âne, oies et coqs!

Poussins nés hier 

Bien sûr on mange local : riz haricot saupoudré de farine de manioc (léger goût salé) puis cocada : dessert à base de sucre et de noix de coco naturellement.

Séance d’apprentissage de surf pour Julie histoire d’apprivoiser les vagues en admirant les kite surf passer à côté de nous (bientôt à notre tour)

Petite visite de la plantation

Vue en haut du site 

Nous avons ensuite fait un tour au fameux marché central pour nos courses de la semaine et découvrir aussi les spécialités du Brésil ! Papaye verte, goyave, fruit de la passion, banane plantain, machiche (légume avec des petits pics), chouchou (légume également), racine de macaxeira (comme le manioc mais pas toxique, le manioc se mange qu’en farine), avocat bien sûr et racine inhame! On va se faire une cure

Jaca : spécial mais super bon, il y a une sorte de colle autour du fruit 

Les fruits et légumes c’est bien beau mais il fallait ensuite tester LE poisson!

Petit restaurant local pour manger le robalo pêché dans la rivière à côté (5€ le poisson superbement cuisiné, on va pas s’en priver)

Accompagné de riz et d’un mélange de farine de manioc (texture comme la polenta) 

Voilà pour nos débuts brésiliens, à bientôt pour la suite de notre voyage et surtout de notre projet autour de la noix de coco 🥥🌴☀️

15
mars

Oim ! (Salut en portugais parce que oui on essaie d’apprendre!)

On commence tout doucement à se mettre dans les divers projets de la plantation, comme la production de fromage, yaourt, déodorant, dentifrice, shampoing ou savon, tout à base d’huile de coco ou lait de coco ! Et le plus spectaculaire pour la fin : le vin de coco !

Mardi nous avons suivi la production de l’huile de coco, base de beaucoup de produits ici mais aussi utilisée pour cuisiner à la maison.

Pour commencer il faut prélever la pulpe de coco, après l’avoir coupée, une machine nous aide à la râper directement :

Bien tenir la noix de coco, sinon risque d’accident  

Ensuite on la malaxe dans de l’eau pendant quelques temps, et on filtre.

Tout un art 

Le résidu solide est soit donné aux poules, soit utilisé plus tard pour d’autres applications comme la cuisine.

Le liquide obtenu est mis au frigo afin de se décanter en deux phases : une contenant de l’eau de coco, et une autre plus solide contenant les résidus gras donc ce qui nous intéresse !

Cette phase solide grasse est mise à chauffer (feu à base de coque de noix de coco bien évidemment).

L’huile sacrée  

Après plus d’une heure, on commence à obtenir un résidu solide et l’huile de coco à la surface ! On la produit tous les jours ici, ça rigole pas. La tentation a été trop forte aujourd’hui après avoir fait des recherches pour des cosmétiques à base d’huile de coco, il fallait que j’essaie de formuler quelque chose.

J’ai donc créé un masque visage avec des propriétés nourrissantes et détox à base d’huile de coco, de miel et de citron. Il fallait ensuite un cobaye.. Julie est passée par là.. et nous voilà pendant 15 min le visage bien huilé, parfait avec 30 degré dehors ;)

Premier essai 

Le soir, place à la bouffe. Nous avons cuisiné local avec Julie : des tapiocas ! Qu’est ce que c’est ?

Des sortes de crêpes mais à base de manioc (pourri mais mangeable je vous rassure). Première étape : tamiser le manioc pour obtenir une belle poudre, ensuite dans une poêle bien chaude, mettre une bonne couche de manioc puis étaler avec le dos d’une cuillère à soupe (sans appuyer comme un bourrin sinon ça crame).

Une fois qu’il n’y a plus de poudre volante au dessus, retourner la « crêpe » et garnisser à volonté sur une moitié : avocat, fromage, tomate, œuf sur le plat..

Bon appétit  

Et refermer l’autre moitié.

Savourez chaud, un délice!

Avec un jus de cajou.. parce que oui il existe le fruit de cajou! Non exportable en Europe car il se conserve très mal.

Photo Google, j’avais les mains pleines de jus de cajou 

Pour le déguster il faut enlever le petit bout arrondi noir (cela atténue l’acidité du fruit), mettre les fesses en arrière et pencher vous en avant car ça tache bien! Oui vous allez être peu sexy le temps de cette dégustation mais ça vaut le détour. (Dommage j’ai pas pu prendre Julie en plein devorage de cajou).

Mais d’où vient la noix de cajou alors ? Eh bah du petit bout noir du début, on le grille et ça devient notre allié de l’apéro !

Ce fruit existe sous plein de couleurs différentes : jaune, orange et rouge !

Le goût est très... atypique ! L’acidité reste dans la gorge et la peau est difficile à manger mais c’était une expérience ;)


Jour après jour on découvre les nouveaux fruits

Papaye  

Les nouveaux animaux de la plantation

Ouistiti à toupet blanc - tyran quiquivi  (Merci papa pour l’identification) 

Pour finir sur une anecdote de Paulo, il nous a raconté comment plusieures espèces différentes de cocotiers sont arrivées au Brésil (on a la King coco dans la plantation, d’inde, beaucoup de bienfaits médicinaux). Regardez bien cette pousse

Eh coucou toi 

Et bah la pousse voyage en flottant sur l’eau comme ça dans la coque, peut se nourrir pendant 3 mois grâce à son eau et ses nutriments internes ! C’est dingue, ensuite la coque se pose sur le sable (peu d’arbres n’ont pas besoin de terre pour grandir), et ainsi le cocotier naît. C’est beaaau


Voili voilou, bises chaudes et salées, à tout bientôt ! ☀

22
mars

La production a commencé ! Nous sommes partis en quad à l’aube avec Paulo et Julie (pas avant 9h hein tout doux) pour récolter 10 noix de coco fraîches afin d’en extraire l’eau et de faire le vin de coco ! L’ouverture des cocos se fait à la machette bien sûr, ça rigole pas au Brésil..

La récolte  

La noix de coco est verte car quand elle est mûre, on enlève cette couche supérieure devenue grise et on obtient la coque marron bien connue. Mais nous n’utilisons pas de coco mûre car l’eau serait trop sucrée et non adaptée pour le vin.

Comme la recette est top secrète je ne peux pas vous donner plus de détails, je m’en excuse.

Nous attendons la chair de coco râpée (machine trop dangereuse pour qu’on l’utilise nous-même) pour faire de la confiture et de la farine et le lait de coco pour le fromage et le yaourt. Nous sommes plus que motivées !


Vu que nous avons beaucoup travaillé le matin, petite glace acai pour décompresser : l’acai est un fruit qui vient du palmier pinot, fruit violet qui donne une sorte de glace très bonne, avec une petite banane coupée finement et quelques granola.. une tuerie !

Peu calorique tout ça  

Un petit tour au marché nous a fait découvrir le jus de canne à sucre, fraîchement broyée devant nous, eh bah c’est pas mal ! Pas très sucré et un gros verre pour même pas 1€... pourquoi refuser ?

Pour ce début de week-end, nous sommes allées avec toute la famille près de chutes d’eau en pleine montagne pour se baigner dans le parc national serra de itabaiana. Je vous laisse juger par vous même la beauté des lieux!

Mais où est Julie ? 

Après ce petit plongeon, nous avons mangé dans un grand barbecue (meilleur du monde selon Paulo). Après une semaine végétarienne ça nous a fait bizarre ! Mais la viande était bien grillée il faut l’avouer.

Pour finir cette belle journée, nous sommes allés voir un couple de chimistes qui se sont installés il y a pas longtemps sur un terrain entouré de montagnes. Idyllique la vue

Oui j’essaie des tentatives d’art photographique.. 

Qui dit dimanche dit repas de famille, mais à plus grande échelle ici, on peut monter jusqu’à 100 personnes comme il y a 50 cousins, on s’incline... chaque troisième dimanche du mois ils se réunissent, cette fois on n’était que 40, déjà pas mal!

Bon il faut quand même qu’on travaille un peu, histoire de..

La semaine commence fort : exfoliant visage 100% coco, masque visage à base de curcuma, banane et huile de coco

Je crois que Julie est satisfaite  

Confiture de coco : sucre de canne, copeaux de coco, vanille et cannelle, un délice les amis

Sublime  

Fromage de coco avec curry, ça donne un bon goût et une texture légèrement flanteuse

Je vous jure que c’est pas mal 

Et un parfum solide à base de cire d’abeille, huile de coco et senteur vanille, encore quelques soucis de manipulation de la cire d’abeille qui se solidifie après quelques secondes hors du feu, mais premier essai prometteur.

Mélange subtile noix de coco-vanille 

Nous sommes aussi en plein test pour faire la farine de coco grâce à un four solaire.

On vous tiendra au courant du résultat  

On est obligé de laisser la vitre ouverte pour ne pas avoir 180 degré à l’intérieur...

Après ce travail acharné, on découvre les soirées secret garden organisées par le fils de Paulo. Lieu tenu secret jusqu’à quelques heures avant la soirée, rendez vous d’artistes et de diverses personnes dans une maison, ambiance cosy et superbe musique !

Fils de Paulo à droite sur la photo 

Nous avons bien sûr découvert encore des fruits exotiques : sapoti qui en glace ressemble à la pâte d’amande, jaboticaba un fruit rouge qui pousse sur le tronc de son arbre

Étrange quand même  

Ce fruit qu’on retrouve en étoile dans nos assiettes de restaurant, appelé carambole

Très juteux  

et la noix de cajou aussi en glace qui est semblable à la glace de noix. Le nouveau du marché : pinha, qui ressemble étrangement à un artichaut.

Super bon 

Pour finir, quelques photos de Aracaju by night avec son petit lac et de la production de l’huile sacrée.

Première photo : musique forró dans un bar 

Tchaooo 😘

30
mars

En avant guingamp, les vacances commencent !

Direction Tibau do Sol pour les plages de Praia de pipa au dessus de Recife, 700km mais... plus de 10h de route à cinq dans une sandero, ça rapproche ! On traverse montagne, forêt, paysages très verts ça nous a surpris. On voit des kilomètres de champs de canne à sucre et je ne sais pas combien de camions qui en transportent sur la route.

Ça c’est de la canne  

La route est vallonnée et bosselée, sinon c’est pas drôle.

Enfin arrivées sans encombre, Pipa est très touristique et est réputée pour la Dolfin Bay !

Bien sûr on y va directos après avoir posé nos sacs, armées de nos crèmes solaires indice 50 !

Petites photos à l’appui, aucune de dauphin mais on en a vu dans les vagues à 1m de nous !! Ça fait flipper (comme Flipper le dauphin d’ailleurs..), c’est volumineux quand ça passe à côté de toi ces trucs, t’as pas envie qu’il prenne tes jambes en joujou, mais c’est tellement extraordinaire de nager à côté d’eux. J’ai essayé de m’attacher à son aileron, ce fut un échec.

Y a pire comme vue 

Petit fromage grillé avec pain persillé, eau de coco.. le bonheur, accompagné de coups de soleil évidemment (coucou Julie).

Les vagues sont un peu trop hautes pour qu’on s’y aventure en surf.. une prochaine fois !

Pipa est dotée d’une grande rue principale avec bars, magasins, restaurants... 15 R$ deux caipi donc 3,75€, voilà voilà tout est dit.

On observe de superbes couchers de soleil

Oui la deuxième photo représente un cœur, je vous assure

Et lever de soleil à l’aube, 5h23 très motivées

Ça valait le réveil  

On apprend le yoga avec une amie de Paulo face à la plage, toujours aux aguets pour chercher le dauphin qui saute dans les vagues

Zeeen  

On découvre les plages aux bords des falaises de terre ocre-rouge, magnifique !

Les fameuses robes longtemps recherchées 
A la quête du dauphin vue d’en haut

Nous finissons cette petite escapade sous le déluge mais ce fut bien agréable ! Tchao Pipa


Prochaine étape : João Pessoa, chez la fille de Paulo.

C’est la ville où le soleil se lève en premier en Amérique du Sud, la pointe la plus orientale et proche de l’Afrique.

Il y a 800 000 habitants, ville moyenne pour le Brésil.

C’est ici qu’on fabrique du coton 100% naturel, sans teinture, sans chimie, et qui se décline sous plusieurs teintes de beige.

On n’a pas pu s’empêcher d’aller au marché artisanal pour trouver quelques souvenirs, notre sac à dos n’était pas assez rempli...

Julie, toujours là  
Pas cher et super joli 

Petite balade nocturne pour voir la vue du centre ville éclairé

Pour ce vendredi de Pâques, repas chez les grands parents : pescado amarillo cuit au lait de coco accompagné de riz et d’haricots bien sûr, et œufs au lait en dessert appelé ici pudim.

Petit jus de caja pour aller avec le tout 

Attention partie historique de l’article, ça ne rigole plus.

La ville a été anciennement protégée par la fortaleza santa catarina, construite en 1589 par 700 indiens et 100 esclaves noirs sur l’ordre du gouverneur pour fonder la capitale de la région de Paraiba. Elle se situe entre la rivière qui longe la ville et la mer, endroit stratégique ! Elle a été attaquée plusieurs fois par des français et des hollandais. Ces derniers ont réussi à combattre les portugais une fois pour récupérer la forteresse mais les portugais sont revenus à la charge 65 ans après. Elle a de bons restes encore avec de beaux canons.

Près de cette forteresse commence la route transamazonienne, nous sommes au kilomètre 0 de cette route de plus de 4220km apparement toujours en construction pour atteindre le Pérou en traversant l’Amazonie.

Pour finir en beauté cette journée, nous sommes allées voir le Por do sol a la praia do jacare (coucher du soleil sur la plage des petits crocodiles en portugais, on devient bilingue). Et on en a vu d’assez près avec Julie et Lais (fille de Paulo si vous avez pas suivi)..

J’ai jamais dit que le crocodile était vivant  

Mais ce n’était pas un coucher du soleil ordinaire, chaque soir un musicien joue le boléro de Ravel au saxophone sur une petite barque qui fait des aller retours devant nous, la folie ! Bon c’était assez couvert aujourd’hui mais c’était magique !

Et voilà, les vacances touchent à sa fin. De retour à Aracaju pour un travail acharné !

La bise 🌴

10
avr

Boa tarde amigos,

Pour se remettre des vacances, on commence par une excursion dans des plages secrètes accessibles que en 4*4, bateau ou jet ski : calme plat, un peu vaseux mais rafraîchissant ! Même si l’hiver arrive, il fait toujours plus de 30 degrés ici..

Aucun crocodile en vue 

On a expérimenté le paddle avec Julie, ce fut glorieux !

Sport de la semaine 

Début de semaine riche en explications très détaillées à propos des cocotiers et de la plantation.

Tout d’abord ils ont catégorisé les cocotiers en trois groupes selon la taille du cocotier et la couleur des noix principalement : les nains qui ont une croissance de 3 à 4 années dont les cocos sont vertes, les mixtes qui grandissent en 7-12 ans dont les cocos sont jaunes ou oranges ou vertes et les géants avec une croissance de 12 à 15 ans avec des cocos vertes ou jaunes.

Un moyen cocotier 

Les noix de coco se renouvellent environ tous les 4 mois, rapide !

Malheureusement les bébés cocotiers peuvent être atteints de maladies qui retardent leurs croissances comme des fongicides ou des insectes qui mangent l’œil du cocotier : feuille centrale.

The eye  

Bien sûr ces maladies atteignent aussi les grands. Mais comment détecter qu’un cocotier est malade ? Tout simplement s’il ne produit pas de coco (si c’est un adulte) ou que les palmes sont grisâtres-mourues (si c’est un enfant), il y a un soucis.

¿Donde esta la coco?  - nid de termites à droite

Quelques remèdes artisanaux ont été développés comme planter un clou dans le tronc pour apporter du fer et de l’énergie pour se requinquer, mettre du sel ou le résidu de la production de l’huile de coco dans le centre du cocotier qui avec la pluie se diffuse dans le tronc et guérit le bébé cocotier.

Au fond de la plantation, ils ont mis un lit de palmes ce qui permet de rehausser le terrain plus bas qu’ailleurs, d’apporter de la nourriture au cocotier et d’attirer les insectes serpents en tout genre au fond de la plantation, donc loin de notre chambre ! Assez sympathique.

Ne pas s’y aventurer en tongs... 

Ce principe d’utiliser les ressources naturelles présentes sur le site sans aucun pesticide s’appelle la permaculture.


Ensuite vient le sujet de la plantation d’un cocotier : quand une noix de coco est marron sur son arbre, cela signifie qu’elle va bientôt tomber (et donc qu’il ne faut pas camper en dessous) et ensuite elle peut engendrer un germe à partir de la coque de coco. Quand cette coco a germé, on peut la déplacer ou on veut. Normalement on plante les cocotiers à 10m l’un de l’autre, par manque de place ils ont planté tous les quatre mètres. Cela crée beaucoup de travail ensuite car il faut surveiller l’évolution de chacun pour pas qu’une palme du voisin touche le centre du cocotier de l’autre, le cocotier poussant en spirale sur lui-même en montant, cela empêcherait sa croissance.

Étape finale : l’ouverture de la coque externe. Nous avons appris à le faire nous-mêmes avec un pic planté dans le sable... en plus ou moins de temps que les employés expérimentés !

Et voilà la coco connue de tous 

Grande escapade de la semaine : le marché central de Aracaju, incontournable de la ville.

On trouve de tout et c’est riche en couleurs : poisson, viande, fromage, légumes, fruits, croquette pour chiens, réparation de portable, habits et restaurants.

Quelques photos pour que vous vous imaginiez la grandeur de la chose

Poisson frais... 

De plus, grand événement à Aracaju cette semaine, championnat brésilien de beach volley, avec les plus grands du domaine !

A 12h en plein soleil avec Paulinho et Luana

La finale s’est déroulée à 12h, meilleur moment pour se poser au soleil au Brésil ! Après chaque set, on a eu le droit à un rafraîchissement grâce au tuyau d’arrosage qui permet également de refroidir le sable.

Les championnes sont habillées en bleu 

Comme au volley, ça se joue en 21 points, deux sets gagnants avec deux points d’écart. Si un troisième set a lieu, appelé set décisif, il se joue en 15 points. Les équipes changent de côté tous les 7 points marqués, ou 5 points marqués pour le set décisif.

Samedi c’était l’anniversaire du plus petit enfant, Luan. Trampoline loué pour l’occasion, 5h en cuisine pour faire 8000 gâteaux avec les grands-mères (agréable d’être près des plaques de cuisson quand il fait déjà 30 degrés) mais vu le résultat et les sourires des enfants, ça valait le coup. La soirée s’est finie autour d’un feu de coques de noix de coco, petite musique d’ambiance et à notre tour d’aller profiter du trampoline!

Cette semaine a été riche en... piqûres de moustiques! Après une analyse complète de nos jambes : 55 pour Julie deux jambes comprises et 25 de mon côté. Joli record.

Petite partie fruits exotiques, vous l’attendiez j’en suis sûre ! Nous avons testé le jus d’acerola, proche du melon selon moi et super bon et un jus de genipape... pas très très à notre goût. Gourmandes que nous sommes, un self service de glaces payable au kilo nous a attiré.. et donc cela a engendré la découverte de nouveaux fruits et nouvelles saveurs : pitanga fruit orange très doux et super bon

Glace à la tapioca... celle là par contre une fois pas deux.

Pour finir cet article, je vais vous parler de la soirée secret garden organisée ce lundi à la plantation ! Petite vente de cakes et gâteaux, produits à base de coco : huile et fromage ! Un succès pour ce nouveau fromage vegan à base de curry et curcuma. Nous avons effectué une présentation avec Julie lors de la soirée : danse par Julie et lecture d’un poème pour ma part sur la musique Fly de intouchables. Grand grand succès je vous assure.

Décoration magnifique  

Sur la première photo vous pouvez voir les deux nouvelles volontaires allemandes arrivées hier, et la troisième photo est avec Liliane, employée ici. Le groupe s’agrandit !

Voici le fameux poème écrit de ma main et traduit en portugais par Paulinho.

Poème / Poema


Sous la fraîcheur de la France

Nous sommes parties avec assurance

Armées de nos sacs à dos bleus

Pour aller découvrir ce Brésil si fabuleux


Foi no friozinho da França

Que nós partimos confiantes

Armadas com nossas mochilas azuis

Para irmos descobrir este fabuloso Brasil


Chaleur et humidité étaient présentes

Près de ces plages plus que dépaysantes

Parmi les cocos et les noix de cajou

La nature était au rendez vous


Calor e umidade estavam presentes

Perto dessas praias mais do que exóticas

Entre côcos e castanhas de caju

A natureza estava ao nosso encontro


Nouvelle façon de vivre et haute température

Il fallait s’habituer à cette nouvelle culture

L’environnement très familial et accueillant

Ne pouvait que nous aider positivement


Nova maneira de viver e com alta temperatura

Tínhamos que nos acostumar a esta nova cultura

De ambiente muito familiar e acolhedor

Só poderia positivamente nos ajudar


Entre confiture, fromage et huile de coco

Nous partons à la découverte de produits tropicaux

Jaboticaba, acai, mangaba, caipirinha

Et cela ne s’arrête pas là


Entre geléia, queijo e óleo de côco

Nós fomos descobrir outros produtos tropicais

Jaboticaba, açaí, magaba, caipirinha

E não se acaba por aí


Au milieu des plantes et des moustiques

Nous créons nos produits cosmétiques

Naturels et respectueux de l’environnement

À base de noix de coco tout simplement


Entre plantas e muriçocas (murisocas)

Nós criamos nossos cosméticos

Naturais e respeitando o meio ambiente

A base de côco simplesmente


Cette aventure de trois mois va être riche en émotions

Pleine de nouvelles connaissances et de créations

Apprentissage et méditation

Merci à tous pour votre attention


Esta aventura de três meses vai ser rica de emoções (emosoills)

Cheia de novos conhecimentos e criações

Aprendizados e meditações

Obrigada a todos por vossas atenções

A tôtbien ! 😘

21
avr

Pour bien finir la semaine, nous allons à la rencontre de la nature ! Grand départ vers le site du soleil dans la Reserva biológica de santa isabel, accessible que par les gens qui ont un terrain à l’intérieur de la réserve.

L’entrée de la réserve  

Deux jours d’immersion dans la nature, sans électricité, gaz ou eau, parfait pour se ressourcer avec les trois autres volontaires, Paulo et son fils. La réserve est riche en paysages divers et variés : dune de sable, forêt, colline, et espace avec de l’herbe, vaches, brebis et.. chouettes (toute petite mais superbe, parce que ici tout est super). Petites photos pour vous montrer la vue de notre tente au petit matin, à l’aube car après la tente se transforme en four.

Tranquille 

Balades à l’arrière du 4*4, cheveux au vent, à la découverte des dunes. Ici sans 4*4 ou Jeep, impossible de circuler. On va au bout de la plage au spot des pêcheurs et surfeurs pour profiter du soleil et de la vue magnifique.

Y a pire comme endroit 

Pour les repas du midi, on va se rassasier au petit restaurant à l’entrée de la réserve : salade de tomates, riz, haricots, manioc avec du poisson très très bon, tout ça les pieds dans l’eau.

Histoire de prendre une douche avant de rentrer au site, arrêt dans une cascade d’eau douce. Portable non waterproof donc aucune photo pour vous montrer mais c’était un peu la même que la pub Ushuaïa.

La nuit arrive, on chausse nos chaussures de randonnée, pantalon long, chaussettes hautes et foulard pour se protéger des insectes et bêtes en tout genre.

Le ciel étoilé près d’un feu de noix de coco, les cacahuètes, sandwich mozzarella avocat tomate, le paradis.

On part quand même avec Paulinho se balader dans les dunes pendant la nuit pour observer les étoiles au mieux, les quelques étoiles filantes et les lumières d’Aracaju et d’éoliennes. Sublime avant de se coucher !

Juste avant de dormir bien au chaud, collées serrées  

Tour du propriétaire pour voir la grandeur du site, plus de 3km de longueur, à la recherche des mangabera ! Qué es ? L’arbre des mangabas pardi ! On les a donc mangé fraîchement tombées de l’arbre, divin.

Normalement il y a des mygales, guêpes qui donnent la fièvre et serpents venimeux, mais nous n’avons rien vu (heureusement peut être..). Mais il y a des crocodiles, on a vu des bubulles dans l’eau, aucun n’a sauté devant nous, et quelques chauves-souris dans la cabane.

Observez la classe de Julie en tongs chaussettes
L’équipe de choc 

Pour finir en beauté, nous voilà levées avec Julie à 4h45 pour aller sur les dunes voir le lever du soleil. Malheureusement les nuages étaient présents aussi, mais les lumières étaient sublimes.

Fraîches  

De retour à la plantation, on part directement au repas de famille mensuel avec une quiche aux légumes, bien européenne, et on finit l’après midi dans l’écurie d’un cousin pour se faire plaisir.

Bravo à Julie d’avoir surmonté sa peur ! 

Début de semaine sur les chapeaux de roue, on accueille les autorités locales à midi pour leur montrer les projets actuels réalisés ici. Au programme : repas entièrement solaire ! À l’aide de différents fours solaires, nous voilà à nous agiter toute la matinée pour pondre de bonnes choses.

Pain à la coco, guacamole, fromage à la coco pour l’apéro, riz cuit dans le lait de coco, haricots, légumes aux épices et lait de coco, et pour finir gâteau coco banane.

Et voici le résultat ! Tadaaaa

Riche en énergie tout ça...

A bientôt pour la suite des projets coco 🌴

27
avr

Saluuuuuut,

Nous avons décidé de partir de la plantation de coco suite à quelques difficultés rencontrées ces deux dernières semaines, rien de grave je vous rassure, nous partons très enrichies de cette expérience et remercions Paulo pour son accueil.


Nous voilà donc en route en Chevrolet avec les trois autres volontaires qui étaient avec nous à la plantation : Clea et Alice deux sœurs allemandes et Matthieu un français de Grenoble.

Chicken on the road 

Nous montons vers le nord du Brésil, un peu la même route que nous avons fait pour aller à Pipa en vacances mais en essayant de longer la côte cette fois.

Après quelques heures de route nous trouvons un petit spot tranquil à 40km de la grande ville Maceio.

Vue rapide 

On a la plage que pour nous, on pose le campement, petit feu avec ce qu’on trouve et nous voilà mangeant nos sandwichs avocat maïs accompagnés d’une petite bière.

Tranquille au Brésil  

La nuit fut agitée, trois dans une tente de deux, sous la pluie et le vent fort, nous avons conclu que la tente n’était pas totalement waterproof !

Pour commencer la journée du bon pied, quoi de mieux qu’un petit déjeuner à 9h poisson frais riz haricots salade ?

Poisson très frais avec une grande aigrette 

Nous continuions notre route vers la cascade de Tiririca un peu trop tard pour commencer la randonnée qui amène au pied de celle-ci, on se pose à la poussada d’à côté, une nuit dans un lit, une douche, piscine et un petit déjeuner pour 17€... on ne refuse pas ! Petite séance photographique avec la pluie

Magnifique arc en ciel 

Et ça finit en sandwich avocat sauce tomate, petit gâteau et jeu de dames, à l’ancienne. Un coucou au gros crapaud et à la grand mère araignée et on va dodo.

Faune diverse et variée  

Le lendemain matin, petit déjeuner préparé avec soin par la femme de la pousada, on était les seuls hôtes !

Œufs, pain, saucisse préparée, melon et pastèque, de quoi être en forme

Et ça part pour l’expédition, une heure pour monter au sommet, 90m de haut quand même ! En pleine jungle c’était sublime

On a vu des bananiers, qui ne sont pas des arbres mais des tiges merci Julie 😉

Des jacatiers bien garnis, on a essayé d’en ouvrir pour un encas et ce fut... bon et gluant !

En plein travail 

Enfin arrivés en haut, suant comme des bœufs, mais ça valait le coup, regardez moi ça :

Prochaine étape : Recife !

Yeah 

Petit Airbnb cosy à cinq, lasagne végétariennes et cake banane dans une poêle, perfecto

Le lendemain, après un réveil en douceur, on part avec Julie en bus vers la praca rio branco !

Place célèbre y paraît, photo touristique obligée 

Marché artisanal, avec moi c’est obligé..

Plein de poulets, pour mon papa d’amour  

Avec cette chaleur accablante, nous avons craqué pour un bon poisson cuisiné avec amour !

Ça ressemble à un mini New York je trouve..

De l’art  

Cette expédition citadine a été trop dure après cette séance nature, nous partons vers Olinda, petite ville coloniale à 12km de Recife. C’est ici que la première église du Brésil a été construite, la première faculté de droit et le premier centre militaire également.

Olinda est le berceau de poètes et peintres, on retrouve beaucoup de street art et de maisons très colorées.

Haut en couleurs  

Jolie église construite en 1513, rénovée par les hollandais au 17ème siècle, Igreja senhora do Carmo

Style baroque bien sûr 

D’ailleurs, jadis, les maisons n’avaient pas de numéro sur les murs, ils se repéraient grâce aux couleurs.

On a une vue magnifique de la grande Recife !

Ça valait la montée 

Petit animal nocturne déjà vu au Moulin bleu : le timbu, sorte de kangourou un peu

Il faut avoir de bons yeux.. 

Le lendemain nous allons à l’instituto ricardo brennand.

Peintures de Rio de Janeiro du 19eme siècle, sans grand building donc !

Vue de Olinda depuis l’église qu’on a vu hier

Petit jardin bien sympathique avec de jolies sculptures

Du Rodin, oui oui oui !

Des défenses d’éléphants de Chine

Et de mammouths !

On décide de passer la nuit à Olinda, coup de cœur pour cette ville colorée. Hôtel style auberge de jeunesse, rencontre avec un français et deux belges qui vont nous suivre ce week-end :) la joie du voyage.

Cosy cosy  

Direction pipa maintenant

Tchaaaao 😘

8
mai

Nous voilà de retour sur Pipa, on reprend nos aises ! Mais cette fois nous sommes au banana hostel, sorte de communauté de voyageurs gérée principalement par des volontaires, très sympa !

Chatons d’un mois 

Plage de Madeiro pour voir les dauphins, toujours, eau de coco sur le transat, on change pas les bonnes habitudes.

Étant carrément plus flexible en voiture pour bouger, on part voir les alentours, comme le village de Barra do cunhau. Superbe vue sur l’océan, magnifique

On se lance une après-midi dans le sanctuaire écologique avec Julie. Petite jungle près de l’océan, impressionnant.

On choisit la petite balade pour avoir le temps, on tombe sur des jolies araignées et un insecte bizarre.

Eh coucou 

De beaux oiseaux mais impossible de les avoir en photo (désolée papa), et des vues juste extra sur les différentes plages de Pipa

Et le sanctuaire se finit sur un petit musée avec des tortues toutes mignonnes

Pour débuter la semaine, nouvelle plage : Praia do Amor, assez violent niveau vagues mais super spot pour surfeurs ! Après avoir escaladé les rochers pour aller à la plage, on s’affale sur le sable, légère chaleur quand même. On observe de belles figures comme des 360 sur les vagues, ça rigole pas.

Et on finit la journée pour voir le coucher du soleil près des dunes, ça ressemble au coucher du soleil du bar où on était le mois dernier, mais plus de végétations.

Après le départ vendredi soir de nos deux amies allemandes, Julie et Mathieu vont faire un woofing dans une ferme avec des chèvres ! Photo du groupe rencontré à l’hôtel

Kilométrage final de notre Chevrolet : 1200km !


Et pour ma part, je reste à Pipa pour quelques jours. Court voyage en solitaire pour 10 jours, j’en avais marre de Julie :D

Petite journée à la praia do centro, détente, lecture, soleil et bracelet brésilien : perfect day.

J’assiste au retour de la pêche du jour, énorme attroupement autour des pêcheurs, ma curiosité a pris le dessus je suis allée jeter un œil.

Ça c’est pas du poisson de... pacotille !

L’hôtel offre des cours de yoga, découverte zen très ressourçante, connexion avec la terre et le ciel. Comme c’est à 8h du matin, on n’a pas assisté à tous les cours... maaaais superbe.

Autre découverte : le sound healing ! C’est une méditation générée par des sons d’instruments. Notre corps a sept chakras, ce sont sept points où se concentre notre énergie vitale qui se situent entre la base de la colonne vertébrale et le sommet de la tête. Ils sont donc sept comme les sept couleurs de l’arc en ciel.

Chaque chakra a une couleur, cœur : vert, gorge : bleu et le troisième œil : indigo par exemple.

De plus, chaque chakra nécessite une vibration pour être équilibré, c’est la raison pour laquelle cette méditation est faite grâce aux instruments de musique.

Pendant une heure, tu sens ton corps vibrer aux différents sons autour de toi, c’est très spécial mais expérience super intéressante.


Dernière activité faite avant le départ : la capoeira ! C’est un art martial afro-brésilien. Très intuitif, beaucoup de communication corporelle avec le partenaire, mouvement lent en l’air ou par terre. Superbe à regarder et musique rythmée pour accompagner le tout.

Direction l’Amérique du Nord pour la semaine !


Namasté 🙏🏼

15
mai

Après plusieures heures à écouter du Patrick Bruel et faire des bracelets brésiliens à l’aéroport de Recife, me voilà en direction de Miami pour rejoindre mon cher et tendre amoureux ! Gros choc culturel en vue, je ne pense pas trouver des self services à 4€ là-bas...

Airbnb bien simpa dans le uptown, je pars dès le lendemain visiter le long de l’océan. Je commence par le musée Pérez : art moderne-contemporain. Ce fut.. bref mais intense !

On trouve une toile effectuée à l’aide d’harpons pour poisson

Une œuvre faite en posant des pochettes vinyles en carré

Et plein de choses diverses et variées

Expo temporaire sur le foot bien évidemment, coupe du monde oblige 

Pour 12$, je ne pense pas le recommander mais bon j’ai essayé !

Pour continuer cette belle journée ensoleillée, je pars un peu plus vers le sud vers Bayfront Park me dégourdire les gambettes.

Bayside  

Coin très touristique de la Biscayne Bay, magasins à gogo, t shirt Miami Beach et le sac assorti ! Mais vue sur le port de Miami et ses petits yachts

Ça vaut pas le port d’Hamburg mais bon :D


Le lendemain, le chéri étant arrivé, direction Miami Beach ! Stéréotype de la Floride confirmé : les gens sont très préoccupés de leurs apparences et de ce qu’ils renvoient comme image, affolant ! Bronzette et glace, énorme boule chocolat nutella.. gros choc après deux mois sans vrai chocolat. Mais les US c’est comme ça, tout est dix fois plus grand. Belles voitures partout mais... voitures louées en général ! Tout ça pour appâter les filles..

Balade dans Miami Beach, grandes rues pleines de magasins et plage pas si extraordinaire que ça : beaucoup d’algues mais eau turquoise magnifique, algues peut être dues à la tempête récente.

Samedi direction les Everglades et ses alligators !

Notre chauffeur-guide nous explique quelques anecdotes et informations à savoir sur Miami, dooonc place à la partie historique de cet article.


Miami a été construit en 1896, ville très jeune donc ! Beaucoup de centres cinématographiques se sont installés dans un coin de Miami comme MTV ou comedy central. La ville est traversée par une rivière, appelée Miami river d’ailleurs, et beaucoup de maisons sont construites autour de celle-ci. Qui dit rivière, dit crocodile ici ! Certains y grandissent et ensuite mangent les animaux de compagnie des maisons environnantes.. sympathique.

De plus, il existe énormément de Miami aux États Unis, onze pour être exact : le Miami du texas, de la west Virginia, d’Ohio... c’est fou.


Nous voilà arrivés à l’Everglades holiday park ! 80% d’eau et 20% de terre, impressionnant. On part directement en airboat.

Faune et flore très variées, on commence avec les oiseaux ! Le père n’a pas réussi l’identification des moineaux ci-dessous donc je n’ai pas tous les noms désolée..

Deuxième photo : ibis à gauche  

Et bien sûr, les alligators ! La différence avec les crocodiles ? Les alligators sont noirs, principalement aux US et en chine et ont une bouche en U, les crocodiles sont plus clairs et ont la bouche en v ! Niveau taille, les crocodiles devancent les alligators d’environ 2m, de belles bêtes. Vous vous coucherez moins bête ce soir :D

Le premier, un enfant mais pas mal niveau taille

Et ensuite le parent

On a aussi découvert de la végétation étrange : une tige qui, quand on lui enlève les couches supérieures, devient une sorte de coton, qui après séchage peut être utilisé en bandage naturel ! Ingénieux

Et un filtre d’eau pour permettre de boire directement l’eau de la rivière je ne garantie pas l’efficacité.. mais les ancêtres de ce lieu l’utilisaient !

Pour finir, les bébés ! Un petit alligator avec qui on peut prendre des photos

Il a l’air crispé le petit ! 

Et un bébé tortue tout mignon plein de pics

On a ensuite assisté à un show autour des alligators, un grand malade ce garçon ! Très à l’aise entouré de ses amis

Vraiment vraiment à l’aise..

Eh coucou toi 

Nous avons appris que les alligators étaient des animaux à sang froid, ils n’ont donc pas besoin de manger s’ils ne bougent pas ! C’est dingue. Et ces petits animaux ont deux paupières, une comme nous et une latérale en dessous, pour se protéger, intelligent ! Mais la taille de son cerveau est environ celle de notre pouce.. petit ratio par rapport à son corps !


Halte dans un restaurant bien américain... donc hamburger frites !

Et on rentre gentillement le ventre bien rempli sur Miami beach avant d’aller assister à notre premier match de baseball ! Miami contre Atlanta, impressionnant. Un peu mou comme sport et il n’y a pas de homerun tous les quarts d’heure comme je pensais mais ça tape bien fort ! Les balles des lanceurs peuvent aller jusqu’à 160 km/h, d’ailleurs un joueur a raté son coup de batte, j’ai vu la balle arriver droit sur moi... légère panique, heureusement elle a rebondi sur le siège.

Dimanche direction Wynwood, quartier du street art de Miami. Petite balade sous quelques gouttes de pluie mais ça ne nous arrête pas pour marcher et découvrir !

Boulangerie française pour se reposer les petons et on repart de plus belle.

Croissant donné par le gérant venant de Aix en Provence 😉

On va ensuite voir Wynwood wall, espace spécifique au street art, tout simplement superbe.

Et on finit notre journée à Little Havana, le cuba de Miami ! Qui dit cuba, dit cigare voyons

Petit café accompagnant  

Et bon filet Mahi-Mahi dans un restaurant à côté, accompagné de ces bananes plantains poêlées

Délicieux  

Et voilà, la pause States est finie !

Retour près des palmiers, bye 😘

23
mai

Nous voilà en direction de Natal ! Courte escapade d’un jour donc on va à l’essentiel, balade avant le coucher du soleil sur le bord de la rivière qui longe la ville, avec de jolies vues

Tout ça accompagné d’une petite eau de coco, de noix de cajou et d’Amazonie pour l’apéro bien sûr, on croise une jolie église, Igreja de Santo Antonio

Et on continue notre promenade vers la Pedra do Rosario, qui selon Google Maps vaut le détour. L’histoire dit qu’en 1753, une boite en bois serait arrivée sur cette rivière, les pêcheurs l’ont attrapée et à l’intérieur de celle-ci se trouvait une statue de la dame Rosary, tenant l’enfant Jésus dans ses bras et une bannière où était écrit : il n’arrivera aucune mauvaise chose à l’endroit où cette boite s’arrêtera.

Le lendemain matin à l’aube, nous voilà parties avec tous nos sacs à dos pour Ponta Negra, l’incontournable de Natal paraît-il. 30 degrés avec un back pack de 12kg dans le dos et un petit sac à dos à l’avant, c’est une expérience à vivre je vous assure.

Sympathique  

Et voilà la fameuse dune de Morro do Careca ! Ok c’est quand même pas mal à voir

Saluuut 

Après s’être faites dévisager par tout le monde (n’est-ce pas normal de se balader habillées et avec des gros sacs à dos sur la plage en plein cagnard ?), nous posons le campement sous le parasol pour une eau de coco et .. un tatouage à l’henné !

Certains moineaux ressemblent à une tortue...

Et on repart direction l’aéroport, Sao Luis nous voilà !

J’ai retrouvé mon paapaaaaaa!


Nous partons donc pour une semaine sur Sao Luis à trois désormais :)

Pour commencer ce périple, nous nous installons dans un hôtel très atypique : sorte d’ancienne maison coloniale, très simpa.

Casa Frankie 

Dès notre chambre récupérée, on rentre au centre culturel populaire de Maranhão. Découverte des fêtes d’ici à travers les costumes locaux : noël, mais aussi le carnaval, la fiesta do divino espirito santos et la bumba meuboi fête du taureau.

Fiesta boom boom 

On continue la balade du centre historique vers le Mercado das Tulhas : marché artisanal de Sao Luis !

Castanha de caju, petits poulets en poterie pour le bonheur du père, mais aussi une décoration assez étrange..

Comment le crabe est-il rentré ? C’est encore un mystère...


On retrouve énormément de céramiques sur les bâtiments, preuve du passage des portugais, mais aussi de la dentelle pour cacher les mosaïques cassées

Nous divaguons ensuite vers le quartier des palais. Le premier : le palais de justice ! Avec la balance comme symbole bien évidemment

Et le plus connu : le palais des lions. Il y a, comme vous pouvez le deviner, des lions en statue devant qui attestent de la grandeur des lieux.

Et oui, car ce beau bâtiment abrite le siège du gouvernement de l’état de Maranhão, ça ne rigole pas. On a le droit à une visite guidée gratuite avec des protections plastiques pour chaussures, afin de pas salir l’endroit. On commence par l’entrée, ça envoie du lourd !

Et on continue vers les différentes salles du musée qui contiennent du.. Cristal de Baccarat ! Retour aux sources

La première salle est d’un style français, de Louis XVI. Porcelaine, tapis français, chaises couvertes de feuilles d’or..

La deuxième salle est portugaise, style Louis philippe pour les connaisseurs, avec de la porcelaine de Sevres.

Petit sanglier sur le pied de la table pour mon papy

Il y a également trois peintures qui témoignent de l’histoire de Sao Luis, je vais donc vous en dire quelques mots !

8 septembre 1612 : arrivée des français sur le site Tupinambas où des indiens natifs étaient installés. Ils ont ensuite choisi un endroit entre les rivières Bacanga et Anil pour construire ce fort, baptisé Sao Luis en hommage au roi Louis XIII.

Le deuxième tableau représente la première messe de Sao Luis avec le représentant des natifs et le capitaine français en 1613.

Et enfin le troisième tableau permet d’imager la pose de la première pierre de Sao Luis avec les français et les natifs vers 1615, les vagues représentent la colère des portugais face à cette occupation française. Donc...

1615 : arrivée des portugais, l’occupation française fût brève..

Ils reprennent la ville et rebaptisent le fort : Sao Felipe.

En 1641, les hollandais s’emparent de la ville mais en 1644, les portugais reprennent le dessus pour toujours !


Et pour finir, la salle à manger avec un service complet de verres en Baccarat et un service à thé en Limoges !

Petite vue sur le jardin du gouverneur par la même occasion.

Heureux d’être là :D 

Et on repart tous fiers d’être français vers le palais de la Ravardiere, autre gouverneur français présent en 1612

L’église Igreja da Sé, très jolie et décor chargé !

Sublime  

La place Benedicto Leite à côté

Et enfin pour conclure la balade du centre historique, la place João Lisboa et le théâtre Arthur Azevedo.

Avec un magnifique ciel bleu 

Bien sûr la cerise sur le gâteau : le coucher du soleil, légèrement nuageux

Pour ce dimanche, découverte du marché central tranquilou, un peu chaud quand même, on est à 2 degrés de l’équateur..

Selon les locaux, il faut cacher nos sacs et même ma montre décathlon.. on va donc pas trop s’éterniser par ici.

On retourne vers la grande place pour la fête du dimanche, musique dont reggae et spécialités culinaires : pince de crabe frit (papa cherche encore le crabe dedans), quiche crevette et crabe et le riz aux crevettes, spécifique d’ici !

Et une nouveauté : l’acai mais liquide à boire, eh bah c’est mieux en glace..

On a ensuite décidé d’assister à une représentation de danse au théâtre, attention les yeux !

196 danseurs !! 

Ce lundi fût chaud, balade sous le soleil pour atteindre la place des pêcheurs et la deuxième plus belle plage de Sao Luis : praia Sao Marcos, qui est... sale et vide !

À bientôt pour la suite 😀

28
mai

Après une courte balade vers le Lagoa da Jansen à Sao Luis, lagoon très marécageux dont on ne peut pas s’approcher vraiment, on passe la journée du mercredi à Alcantara !

1h30 de bateau qui ne passe qu’à marée haute, cela nous offre de belles vues sur Sao Luis

Légèrement nuageux 

Et on arrive à bon port. C’est un village de pêcheurs rempli de ruines très anciennes, impressionnant.

Eh coucou papa 

Dont une un peu plus majestueuse, on n’a malheureusement aucune information sur la date de construction ou autre, mais ça semble être une église

On reste dans le côté religieux, d’autres belles églises éparpillées dans la ville, qu’une petite était ouverte.

Le village étant en hauteur près des côtes, on a de beaux points de vues, ce qui amène donc mon art photographique à se révéler..

Et la surprise de la journée : Alcantara possède une zone de lancement de fusée ! 6 missions depuis 1997, je ne pense pas que ces fusées là vont jusqu’à la lune mais quand même !

Le soir nous tombons sur une fiesta dans la rue, musique au tambour et poubelle en plastique et chant fort : c’est la danse locale d’ici, le Tambor de Crioula ! Plusieures chorégraphies simples sont organisées par les femmes devant les musiciens.

Mercredi fût la journée à Sao José de Ribamar, 1h de petit van, ça tasse les œufs du petit déjeuner.

On découvre une jolie ville avec la fameuse église bleue et rouge !

Bordée par les statues blanches sur la place d’à côté

Et bien sûr, l’incontournable de Ribamar : sa grosse grosse statue de Sao José de Ribamar, le temps a été un peu apocalyptique toute la journée, d’où les nuages menaçants..

Et on continue vers la plage pour mettre les doigts de pieds en éventail et aller manger le poisson local : peixe pedra cuisiné au lait de coco et coriandre !

Pour ce jeudi, c’est direction Raposa, autre village de pêcheurs des alentours. On arrive dans un endroit un peu vide, les dunes à l’horizon.

Fameuse maison sur pilotis  

Et on assiste au retour de la pêche ! Avec le poisson qui sèche par terre depuis quelques heures je suppose..

Ça c’est du poiscaille  

Après avoir un peu galéré pour atteindre les dunes, nous voilà à bord d’un petit bateau accompagné d’un local pour une balade de deux heures à travers mangroves et dunes.

Bien sûr les oiseaux sont présents au plus grand bonheur du papa, le Martin pêcheur etait là mais trop rapide pour ma photo

Grande aigrette 

Et on atteint le petit Lencois, dune magnifique

Après un vendredi pluvieux à la plage, nous allons commencer notre séjour organisé d’une semaine avec Julie et le papounet.


Première étape : Parc Lençóis Maranhenses ! Une heure de 4*4 très rebondissant pour atteindre cette merveille de la nature, étant en pleine saison des pluies, les lagunes devraient être remplies !

Grosse plateforme pour traverser la rivière, simplement poussée par un bateau à moteur

Quelques données sur le parc :

Il existe seulement sept routes pour accéder au parc et trois portes d’entrée, il est composé de 42 villages et 5000 personnes. Le parc national est aussi grand que la ville de Sao Paulo ! Seulement deux villages sont dans les dunes, mais pas plus de 5 familles peuvent vivre dans chaque village car aucune grande structure est autorisée dans les dunes.

Le parc s’enrichit d’une grande diversité d’animaux et fruits en tout genre. Pour les animaux : renard, petit léopard et serpents, et niveau fruits : le bacuri qui est un fruit local (pas encore testé) et le jatoba, fruit qui ressemble à une patate très clairement, peu mangé comme ça car il pue mais apprécié par les enfants car il reste sur les dents !


Parlons vert maintenant, la végétation est appelée restinga près d’ici car c’est une végétation basse au nordeste, due à l’influence simultanée de la mer et de l’Amazonie mais aussi au sol essentiellement sableux. Il y a un cycle de dix années pour les pluies, je vais m’expliquer : en 2009 il a beaucoup plu et en 2012 presque pas, donc en 2019 il va beaucoup pleuvoir et en 2022 ça sera la sécheresse ! Dingue non ?


Assez parlé, passons au plus important : les lagunes ! Après avoir monté une énorme dune à l’aide d’une corde pour la fin, on en prend plein les yeux !

Et dire qu’en saison sèche, il n’y a pas du tout d’eau !

Ouah 

Depuis 3 ans, une lagune possède pas mal de poissons, comment sont-ils arrivés ici ? Grâce aux oiseaux qui en venant manger dans les dunes déposent des œufs qui se sont accrochés à leurs pattes dans la rivière. C’est fouuuu

Quelques photos plus ou moins artistiques

Ce dimanche nous partons en bateau descendre le Rio Preguiças en direction de l’océan. Première halte pour un rafraîchissement et la faune ! Eh oui des petits singes nous accueillent, petit singe qui t’agresse assez vite si tu as un sac plastique avec de la bouffe...

Regard méchant.. 

Et attention.. un autre petit Lencois ! Et oui encore

On s’en lasse pas 

Pour finir, nous découvrons la plage de Caburé pour notre déjeuner et nous partons vers Mandacarú, célèbre pour son phare : le farol da preguiça qui offre une vue sublime sur l’océan et les dunes

Article long mais plein de jolies découvertes :D

Tchaooo !

1
juin

Nous partons de Barreirinhas en 4*4 que pour nous pour traverser dunes et rivières formées par l’énorme orage d’hier. On arrive au petit Lencois près de la mer, qui d’ailleurs est plus jaune-beige que le grand Lencois, on n’a pas vraiment compris pourquoi

On découvre les oiseaux et animaux locaux : mini chouette, oiseau tateo, oiseau spatule, héron bleu..

Zoom portable peu puissant.. chouette en première photo et tateo en dernière  

Ensuite nous continuons le périple en petit bateau avec nos bagages à l’intérieur pour parcourir le delta des Amériques !

Delta de 2600 kilomètres carrés, possédant 82 îles dont la plus grosse compte 4000 personnes quand même ! Pas mal d’îles privées de politiciens aussi..

Ce delta forme un triangle entre trois villes et se situe entre les états de Maranhão et Piaui.

Niveau végétation on fait la connaissance du manguier rouge dont les racines sont oranges, cela est dû à une forte quantité de carotène ! Les crabes s’y nourrissent et deviennent orange-rouge, on s’en est approché mais je n’ai pas réussi à prendre le plus rouge en photo je m’en excuse..

Qu’il est mignon 

La loi de la jungle agit ensuite, les ibis mangent ces crabes rouges et deviennent... des ibis rouges ! On a pu observer leurs retours vers l’endroit où ils dorment, des centaines et des centaines d’ibis rouges partouuuuut

Ces petites bêtes sont ici toute l’année, on voit seulement les petits, qui sont jaunes et noirs, de janvier à avril car c’est la période de reproduction. Une mère peut donner vie à deux ou trois bébés par an, le bébé devient rouge au bout de 7 mois environ ! Et ces moineaux peuvent vivre jusqu’à 20 ans.


Nous passons ensuite une ancienne saline fondée en 1930, elle a duré 60 ans quand même ! Beaucoup d’exportations dans le Brésil mais aussi dans d’autres pays.

Mais pourquoi s’est-elle arrêtée donc ?

Car dans les années 90, il y a eu beaucoup de pluie, ce qui a permis à l’eau de la rivière de se mélanger avec l’eau salée et donc de la diluer ! Il fallait ensuite construire un canal pour ramener de l’eau salée afin de contrer ce phénomène, mais cela était trop onéreux..

Ancienne construction de la saline 

Cette saline fait 45km de périmètre circulaire et a fait travailler 2500 personnes quand même, ces dernières sont devenues majoritairement des pêcheurs après la fermeture de la saline


Nous débarquons ensuite sur une jolie dune pour se balader un peu tout de même avant le coucher du soleil

On finit la journée autour d’une quiche au crabe, typique, moelleux et délicieux


En ce mardi, on continue la route vers l’est ! Nous découvrons l’arbre Penteada qui a environ 100 ans, la dune était sur lui au début, avec le vent et le temps la dune s’est déplacée laissant l’arbre courbé.

On s’amuse avec le guide 

Nous voilà dans un autre état désormais, l’état de Ceará ! La rivière marque la frontière avec l’état de Piaui. On continue au village de Chaval qui possède un joli belvédère pour observer les roches et villages des alentours.

Et on a croisé la route du mini léopard !! Trop chou et très rapide aussi


Plus tard nous arrivons à un barrage de 1889 avec un pont de la même année on suppose..

Pas sûre que la dame lave aussi au savon de Marseille  

On retrouve une dune bien sûr, au milieu de la végétation verte, avec un toboggan pour aller dans la lagune

Et un petit restaurant au milieu de tout ça, hamac les fesses dans l’eau pour manger une cocada

On a des paysages magnifiques près de l’océan

Nous arrivons en début d’après midi à Jericoacoara pour se poser avec cette bonne chaleur.

Pour ce dernier jour du circuit organisé, nous allons visiter le parc Jericoacoara en buggy ! Cheveux au vent et en plein soleil évidemment. Ce petit parc fait 8800 hectares !

Les dunes d’ici se déplacent d’environ 20m par an, ce n’est pas négligeable ! Pour comparer, la dune du Pilat se déplace d’un mètre par an, ce qui empiète sur la forêt d’ailleurs. Paysages très divers et verts

On se pose à la Laguna Paraiso, eau turquoise magnifique et hamac : le bonheur

Paradisiaque  

On découvre ensuite la Laguna Azul, dont le niveau d’eau en 2009 avait énormément augmenté ! Rappelez vous, 2009 année très pluvieuse, même le restaurant était submergé

Et on finit notre tour sur la plage de Preá, seuls au monde comme on aime.

Avec un arbre courbé, mais plus grand que le premier que nous avons vu ! Celui-ci a cette forme seulement à cause du vent, dingue

Pour conclure l’article en beauté, quelques photos du coucher du soleil à Jericoacoara

Direction la frontière avec l’Argentine ! 🇦🇷

10
juin

Nous voilà enfin aux chutes d’Iguazu, côté brésilien pour commencer.

Iguazu est le nom donné à cet endroit par les indigènes, i signifie eau et guasu beaucoup, donc beaucoup d’eau !

Ces chutes ont été découvertes en 1542 par un espagnol, ses premiers mots furent : it’s a lot of water !

Le coati, l’animal d’Iguazu 

Le parc national d’iguazu a été fondé en 1939 après que l’explorateur santos Dumont annonce que cet endroit ne pouvait pas appartenir à une seule personne mais à l’humanité entière ! Ainsi le gouvernement a décidé de créer le parc national.

Au début les gens marchaient 4 à 6h pour venir se baigner sur le dessus des chutes, peu de personnes avaient des véhicules, le parc fait 18500 hectares tout de même. Et c’est parti pour les photos ! On s’est pelé les fesses légèrement aujourd’hui..

Un an et demi pour construire ce passage au cœur des chutes en 1992 

Place à notre art photographique

Et ensuite nous partons au Parque das aves, parc à moineaux divers et variés.

On commence par les ibis, peu impressionnant comme on les a vu à l’état sauvage il y a quelques jours..

Et ça continue en perroquet, chouettes..

Mutum cavalo - razor billed curassow

Mais le plus beau de tous : le toucan

Pour ce dimanche ensoleillé, je m’envole en hélicoptère voir les chutes d’en haut, inoubliable !! J’ai eu la larme à l’œil..

Ouuuuuuah

Et nous partons définitivement du Brésil, après trois mois on était obligées sans visa de toute façon ! À nous l’Argentine, et bien sûr pour commencer, on va visiter les chutes côte argentin, qui apparement permet de se rendre compte de la puissance des chutes, eh bah on confirme !

Avec une autre voyageuse française rencontrée ici 

On se balade ensuite sur les différents sentiers inférieur et supérieur pour voir les chutes de tous les côtés, bluffant

Et on ressort du parc national émerveillées plein d’images dans les yeux.


Le temps n’étant pas super super, pluie et 15 degrés.. ça change des 35 degrés de l’équateur, on part découvrir les trois frontières après une empanada : point triple entre le Paraguay, le Brésil et l’Argentine ! Première fois qu’on voit le Brésil de l’extérieur

Le mardi était la journée Paraguay à la Ciudad del Este : direction les duty free pour se rhabiller pour l’hiver, bon gros pull en laine avec col roulé, de quoi survivre aux montagnes qui arrivent

On teste le midi les spécialités locales pour le dessert : tarte aux coings et tarte à la confiture de patate douce (qu’on reconnaît peu)

Et on passe la soirée dans un restaurant typique argentin : dégustation de vins et du fameux malbec, démonstration de tango, parilla le barbecue argentin divin bœuf porc poulet saucisse et boudin noir, la bouteille de fuego blanco et le brownie pour finir

Le luxe  

Salta nous voilà ! On commence par la fameuse et grandiose place du 9 juillet et ses belles statues pour manger la Milanesa d’ici : escalope de veau avec tranche de jambon et tranche de fromage, toujours plus !

Et on continue la balade vers l’église San Francisco

Jour - nuit 

Après avoir passé l’après midi dans les agences de location de voitures, on se pose dans un café avec nos deux nouveaux amis français frère et sœur avant d’aller manger des empanadas 100% naturelles cuites au feu de bois

Pour cette journée de visite à Salta on commence par la cathédrale bien sûr, construite en 1806 et inaugurée en 1810 comme le temple de la compagnie de Jésus.

Pour enchaîner ensuite vers le lac-mare Saint Martin et son marché artisanal pour acheter quelques souvenirs

Une envie de se dégourdir les gambettes nous amène à San Lorenzo pour faire une petite randonnée jusqu’au belvédère pour admirer Salta en vue panoramique, y avait du dénivelé mais ça valait le coup !

Ensuite nous partons prendre le téléphérique pour voir le coucher de soleil d’en haut de Salta !

On finit la soirée au restaurant la Vieja Estacion pour manger.. du lama, désolée..

Mais également voir des shows folkloriques ! Magnifique

Et nous voilà donc en route pour le roadtrip boucle sud de Salta vers Cafayate et ses vignobles ! Nous sommes donc désormais cinq : deux frère et sœur Cindy et Teddy du nord ouest français et Céline de Carcassonne !

On tombe sur un lac énorme, qui ressemble pas mal au lac de serre poncon, il s’appelle la dique cabra corral ! Sous le soleil on sent moins les 8 degrés ambiants

Et on continue au milieu des montagnes et des paysages désertiques vers la quebrada de las conchas !

On arrive ensuite à la Garganta del diablo, gorge formée avec l’eau il y a plus de 80 millions d’années ! On s’amuse donc à escalader un peu (petite pensée pour le frère)

On finit cette magnifique journée à Cafayate, ville entourée de caves diverses et variées, nous avons donc bien sûr fait une dégustation : apéritif artisanal comme une liqueur et un Malbec !

Samedi on reprend la route de retour vers Salta mais par la route de terre cette fois, ça réduit la vitesse de notre Chevrolet

Premier lamaaaaa 

On arrive à la quebrada de las Flechas, impressionnant

Et on rencontre nos amis les cactus

On arrive à 3400m d’altitude, on respire tout de suite moins bien maaaais le panneau tant attendu est arrivé..

À bientôt pour la boucle nord de Salta et la frontière bolivienne ! 🇧🇴☀

13
juin

C’est parti pour le nord de Salta !

On traverse les montagnes bien vertes, ça change des paysages désertiques.

On arrive ensuite au village de Purmamarca et la montagne aux sept couleurs ! Je vous laisse compter..

La route continue jusqu’aux Salinas Grandes ! On passe par un grand sommet, notre record d’altitude pour tous : 4170 m, on le sent en montant un peu à pied la colline..

Légère fraîcheur  

On a acheté du pupusa, qui ressemble à de la camomille, qu’il faut sentir il parait pour combattre les maux d’altitude, et on a également mâché les feuilles de coca avant de monter au sommet pour atténuer les maux, on ne sait pas si ça a été vraiment concluant

En redescendant le col, les salinas se découvrent, magique ! On reste à 3400m tout de même

Notre art photographique se dévoile encore plus avec le sel

Et on tombe sur deux danseurs de tango argentins en plein salar, normal

Le lendemain nous partons vers Tilcara voir sa forteresse ! On a quelques doutes sur l’origine des maisons, selon ce qu’on a compris les maisons auraient été reconstruites dans les années 50.

Les toits sont faits en tige de canne à sucre et d’arbre de cactus et couverts de la même mixture que les murs pour faire comme un joint.

Il y a également une pyramide construite en 1935 en l’honneur des deux archéologues qui ont découvert le site

Joli point de vue d’en haut

On va ensuite voir une autre Garganta del diablo, toujours impressionnante

Et faire une petite randonnée pour ouvrir l’appétit vers une cascade toute mimi

On se croit drôle.. 

On arrive ensuite à Humahuaca, ville pas mal grande quand même, mais on s’engage directement sur la route caillouteuse vers la montagne des quatorze couleurs !

Formée il y a 75 millions d’années, les différentes couches sédimentaires ont été soulevées avec l’activité tectonique des roches, de plus des processus de failles, de plis et d’érosion ont permis le façonnage de cette montagne sublime (merci Wikipedia)

Combien de couleurs voyez-vous ? 

Sommet à 4350m, record encore battu ! Rafale de vent comme on n’a jamais vu, on devait tenir les portières de la voiture

Lever du soleil mardi pour débuter la journée et on roule ensuite direction la Bolivie !

Arrivées fraîches à Tupiza, nous quittons nos amis qui vont directement sur Uyuni.

Après avoir fait le tour des agences pour notre tour de demain, on visite les marchés et la ville. Belle église Matriz de Tupiza datant de 1897

Repas du midi pris au marché : empanadas boliviennes à la viande poulet et œuf, bon mélange

Ici les taxis sont en tuc tuc, pour 900m on a craqué.. 50cts ça va

On s’y attendait mais pas autant, toutes les mamies d’ici sont habillées de façon locale avec une sorte de nappe qu’elles utilisent pour porter les courses ou un enfant

Après plusieurs refus de photo au marché, j’ai opté pour la photo de dos 

On part à l’aube demain pour notre voyage vers le Salar de Uyuni

Adioooos 😘

18
juin

Vamos ! Rakou en queshua


On découvre encore des montagnes sublimes, celles-ci sont composées essentiellement de terre, avec le vent et la pluie l’érosion se fait facilement

On rencontre des lamas sur la route et sous la neige ! Les couleurs sur leurs oreilles permettent aux éleveurs de reconnaître leurs lamas, ils en ont environ soixante par famille

Ensuite nous découvrons la cuidad del encanto, magnifique merveille de la nature créée par la pluie, le vent et le temps ! Aucune donnée temporelle pour l’origine de ce lieu, le guide ne savait pas.

Traversées de rivières un peu glacées, la neige commence à être plus présente sur la route, un peu trop d’ailleurs.. nous n’arrivons pas à monter au col à 5000m, et donc pas possible d’accéder ni aux ruines coloniales ni au parc national contenant les différentes lagunes vertes et colorées.


Après une nuit avec le bonnet, legging thermique et les deux polaires, le soleil revient le lendemain, ce qui nous permet d’aller voir le point de vue sur la cordillère des Andes, sommet à 5800m enneigé !

Moment lama avec les montagnes enneigées au loin, on n’a pas chaud

Et on s’arrête pour un pique nique face à ce paysage magique

Nous continuons jusqu’au canyon del anaconda, rivière verte et serpentée

Ensuite la vallée des roches avec son animal : le piscatcha, sorte de lapin à grande queue

Et direction la laguna negra ou appelée laguna de los aves, lagunes des moineaux !

On décide ensuite d’aller escalader la falaise del italiano perdido, plus facile à monter qu’à descendre

Une autre lagune s’offre à nous avec ses flamants roses ! Un peu de loin mais tout de même beaux

On finit la soirée à Villa Mar, cocktail bleu et -10 degrés ambiants pour dormir


Aujourd’hui, nous décollons vers le condor sans tête, bon spot pour faire le lézard sur une roche

Ensuite on découvre la laguna t’urkiri, un peu gelée, les oiseaux font de la patinoire dessus

Sorte de canard noir : soka  

On mange devant le volcan semi actif Ollagüe dont le sommet est à 5868m, la petite fumerolle se dessine dans les nuages

Nous passons au plus proche de la frontière chilienne avec les trains de marchandises (cuivre, argent, zinc..)

Comme dans les films 

Nous visitons après une nécropole avec des tombes pré incas datant de 1250 après JC au village de San Juan. Ils enterraient les morts en position fœtale car ils croyaient en la vie après la mort dans un autre monde. Les plus nobles ont été retrouvés avec des offrandes comme des feuilles de coca, du quinoa..

Petit apéro bière de quinoa

Pas mal 

Et pour la fin de la journée, cerise sur le gâteau, le Salar d’Uyuni ! 70km sur 160km, 10000 km carré de surface, le plus grand désert de sel du monde !

Coucher du soleil avec le vin rouge bolivien, magique inoubliable merveilleux !

On dort cette nuit dans un hôtel de sel, le plus chaud qu’on ait fait en trois jours

Levées à 5h pour aller sur l’île aux cactus, lever du soleil magnifique sur le Salar !

On se les pelait ! 

Il est composé de 10 couches de sel de un à deux mètres d’épaisseur, toutes séparées par une légère couche d’eau. On peut trouver du sel classique, du sel de bore, des carbonates et sulfates de sodium, ainsi que du potassium, du magnésium et surtout du lithium (40% des ressources mondiales). C’était au départ le lac préhistorique Minchin, il y a 17 000 ans le climat ayant changé en désertique, ce lac est devenu deux petits lacs et deux salars dont Uyuni.

On compte 23 îles sur le salar, seulement celle des cactus est visitable.

Et c’est parti pour l’art photographique

On passe vite fait à l’hôtel de sel sur le salar et sa statue pour le Dakar qui est passé par ici une seule fois il y a deux ans

On visite ensuite la Grota de las momias de coqueza où sont enterrés en 1200 après JC le chef d’une tribu et sa famille morts au cours d’une grande bataille, ils ont été mis en position fœtale pour engendrer la résurrection, de plus ils ont eu du quinoa dans leurs bouches pour la conservation des corps.

Super après un petit déjeuner  

Mirador depuis le volcan Tunupa à 4400m sur le salar

Lamas et flamants roses étaient de la partie

Et voilà, le circuit est fini, de bonnes amitiés se sont formées durant ces quatre jours sous la neige et le soleil

Nous voilà à Potosi désormais pour la suite des aventures

Tchao 😘🇧🇴

20
juin

Nous voilà à Potosi, ville coloniale et capitale du département !


Petite visite de la ville après une nuit au chaud, on passe par la place du 6 août avec ses jolies arcades

Et la place voisine du 10 novembre

On visite la cathédrale de la ville construite en 1836, joli point de vue en haut de sa tour

Soupe typique d’ici pour se réchauffer le soir : Kalapurka avec une pierre de rivière à l’intérieur pour garder au chaud

C’est parti pour l’exploration des mines cerro rico avec deux anciens mineurs. On va acheter quelques provisions à donner lors de la visite : feuilles de coca, barre avec quinoa patate et sucre naturel qu’ils mangent avec les feuilles, cigarettes contenant du tabac pur et de la peau d’orange pour neutraliser un peu de poussière aspirée, des crackers et des bouteilles de soda.

On peut également acheter de la dynamite, unique ville où tu peux en acheter librement dans la rue. Elle contient de la nitroglycerine et des nitrites d’ammonium, le fil vert est composé d’oxylate de mercure. (Déformation professionnelle..)

Il faut mettre le bout gris qui est le détonateur dans la dynamite, ensuite rajouter à l’intérieur du tube des perles de gazoline pour donner plus d’ampleur à la dynamite

Nous voilà arrivées en tenue de combat

La partie haute de la mine a été déclarée patrimoine de l’humanité en 1997, ils ne peuvent donc pas l’exploiter.

Nous allons visiter une partie qui date du 17ème siècle !

Tous les hommes de la ville passent une partie de leurs vies dans la mine, cela peut aller de quelques années à toute une vie. 70% de la population de Potosi y travaillent quand même, de nuit ou de jour.

Les femmes s’occupent de la séparation des métaux en dehors de la mine, on peut trouver du plomb, de l’argent, du zinc et un peu d’étain.

Allez on respire et c’est parti ! Tout d’abord, des lamas sont sacrifiés sur la porte d’entrée pour la protection des mineurs.

Première halte au dieu qu’ils vénèrent sous forme de statue, ils déposent des feuilles de coca et allument une cigarette qu’ils mettent à la bouche de cette statue et versent un bouchon d’alcool pour la patchamama.

On continue le chemin jusqu’au deuxième niveau vers le bas, on croise les wagonnets de métaux qui pèsent une tonne poussés par deux ou trois hommes

Wagonnet trop rapide pour une photo désolée Mamounette  

On voit les mineurs travailler dans des conditions impressionnantes et on leurs offre nos courses faites avant l’entrée à la mine. Nous voyons ensuite une pierre composée d’argent essentiellement

Je n’ai pas pu continuer plus loin sous la terre, respiration difficile et la sortie s’éloignait trop, Julie la courageuse a réussi la visite entière !

Notre guide a dû travailler deux ans à la mine pour financer ses études de tourisme, seul travail accessible sans diplôme qui permet d’avoir assez d’argent ici... Les mineurs doivent manger avant de rentrer dans la mine, pendant huit heures ils ne mangent que des feuilles de coca, cela permet de combattre la déshydratation car pas de toilette dans la mine donc ils évitent de boire de l’eau, de les tenir éveillés et de leurs donner de l’énergie.

Malheureusement il y a environ deux morts par mois.. la première cause est la poussière qui engendre des cancers du poumon et la deuxième est l’effondrement de la roche. Après chaque explosion de dynamite, ils doivent attendre trente minutes minimum afin de ventiler le lieu avant l’exploitation.

Le salaire est de 100 bolivianos par jour, sachant qu’ils travaillent tous les jours, cela fait... 375€ par mois.


Après l’extraction des roches de la mine, ils moulinent l’argent, le mélangent avec des produits chimiques pour extraire le minéral, ils nettoient avec de l’eau, les mettent dans des piscines pour séparer l’eau de l’argent, l’argent est mis au soleil pendant une semaine afin de le sécher et de le transporter ensuite. Pour finir l’argent est exporté vers le Pérou et le Chili, qui ensuite est exporté vers l’Asie.

Nous voilà désormais à Sucre !

On part le matin avec un guide d’ici pour le tour de la ville à pied. On commence par l’Association de l’art indigène : on découvre les chaussures qu’avaient les indigènes pour faire du bruit et faire croire aux espagnols que beaucoup de personnes arrivaient par les montagnes

Ensuite nous passons à la culture jalq’a : elle est transmise de mère en fille, constituée seulement de rouge et de noir, ces teintures représentent les paysages du unku pacha, mystérieux monde entre le irréel et le subconscient

Mais comment faisaient-ils leurs couleurs de teinture ? Grâce à différentes plantes ou insectes : insecte tchintchin pour rouge, eucalyptus pour la couleur de l’armée...

Passons au côté historique de la ville, nous sommes allées également à la casa de la libertad pour comprendre l’ensemble, ancienne université datant du 17ème siècle quand même

Sucre était appelée avant la plata, qui signifie argent, car nous sommes à proximité de Potosi. C’était la capitale administrative et Potosí était la capitale économique de Charcas, ancien nom du pays bolivien. En 1825, Charcas est devenu un pays indépendant après quinze années de guerre contre les espagnols. Le militaire Bolivar n’était pas content de cette nouvelle car il voulait créer une union de pays avec l’Argentine, le Venezuela, le Chili.. Pour combler ce mécontentement, le pays a décidé de changer son nom en Bolivie pour faire revenir le militaire puissant parmi eux. Son meilleur soldat, le général Sucre, a donné son nom à la ville de Plata. D’ailleurs, une dame nommée Juana azurduy s’est battue pour l’indépendance et a gagné des titres militaires, elle gérait 10000 hommes lors de la guerre contre l’Espagne !

Voici le lieu où l’indépendance a été signée, désormais c’est une pièce pour juger les thèses de l’université

L’endroit où se placent les jurys est recouvert de feuilles d’or de 24 caras du 17ème siècle sans restauration

La Bolivie a eu trois principales guerres : une contre le Chili au cours de laquelle le pays a perdu en 1879 son accès au Pacifique, ce qui complique l’exportation maritime, depuis cette guerre les relations sont très tendues entre ces deux pays, une autre guerre contre le Paraguay et une liée au caoutchouc.

On peut voir sur cette stèle dix étoiles : neuf pour les différents départements du pays et une pour le pacifique.

Une statue a été créée en l’honneur de Bolivar pour les 100 ans de l’indépendance sur la place centrale de la ville !

Le soldat Sucre a été président après Bolivar et a créé la Loi de l’oubli pour considérer oubliées les choses passées avant l’indépendance contre les espagnols !

Il a été assassiné en 1830 par des ennemis de Bolivar.


Le président actuel a été élu en 2005, en 2009 il a créé une nouvelle constitution : la Bolivie devient plurinationale ! Depuis ce jour, les boliviens fêtent la nouvelle année andino amazonico le 21 juin.

Voici les drapeaux boliviens, les deux actuels sont à gauche, le premier est celui du peuple indigène ! Le rouge signifie le sang versé pour la liberté, le jaune la richesse minérale et le vert la richesse végétale

On passe par plusieures belles églises

Style colonial 

Et par la plus vieille université de Bolivie, seconde plus vieille d’Amérique du Sud : Faculté de San Francisco ! Elle a été fondée en 1624, il faut seulement payer 25 bs (environ 3€) par an pour étudier ici, cette maudique somme va en plus pour les associations étudiantes, 60000 étudiants, 14 filles pour un mec !

Théâtre de la ville sur la plaza libertad

On passe ensuite par la place romantique de la ville, elle est composée d’une fontaine venant d’Europe et d’une mini Tour Eiffel demandée directement à Gustave ! Tout cela a été ramené par amour par un dénommé Francisco pour sa dulcinée ! Il a adopté 200 enfants car elle ne pouvait pas avoir d’enfant, et a fait construire un château pour accueillir les momes.

À côté de cette place se situe la maison du président, absent car il est en Russie pour le foot !

Au cours de la visite, nous avons dégusté la boisson chicha : liquide macéré trois mois à base de maïs, eau et sucre ! Eh bah une fois pas deux..

Pour finir, on arrive au mirador qui nous permet de contempler la ville

Petit tour au marché central ensuite, stand entier pour les jus de fruits !

Tu aurais été content papa.. 

Et voili voilou, à tôt-bien pour la suite bolivienne ! 😘

29
juin

Passage à Cochabamba rapidos avant d’aller au parc Torotoro !

Visite du Cristo de la concordia, construit entre 1987 et 1994, 40m de hauteur, 32m entre ses deux mains et pèse 2200 tonnes

Comme à Rio 

On continue notre tour vers le centre ville et sa place centrale du 14 septembre

Et on va faire la visite du couvent San Teresa ! Photos payantes donc vous aurez le droit qu’à des photos prises à la sauvette, mode papa ;)

Tout d’abord les bonnes sœurs avaient un système de tonneau qui tournait dans le mur afin de vendre leurs fruits légumes et vin sans se faire voir par leurs clients, ingénieux.


Elles étaient vingt et une, ¿Porque? C’est un multiple de sept, chiffre important dans la bible !

Chacune avait une celdas, qui signifie en latin seulement pour une personne. Elle avait un lit simple, un vase avec de l’eau pour se laver, et une sorte de marteau pour appeler lors la prière : trois pièces en bois qui en bougeant faisaient du bruit !

Après nous avons visité la salle de prière, ornée d’or grâce à un don d’une famille d’une religieuse, car toute payait une dote pour entrer au couvent (peut aller jusqu’à 150000 dollars)

Elles avaient leur propre fabrique de bougie, elles accrochaient une corde à un lustre, baissaient dans la casserole de cire animale, remontaient, attendaient que ça sèche puis recommençaient ! Les bonnes soeurs avaient le droit à des visites, cependant elles étaient séparées par deux grilles et un rideau de leurs visiteurs, elles ne pouvaient ni les voir ni les toucher, une religieuse était toujours à côté pour entendre toutes les discussions. Désormais le rideau est enlevé, c’est devenu moins stricte.

Haute qualité  

Le lendemain, nous arrivons au parc national de Torotoro après quatre heures de mini-bus (comprendre bus en mode vibreur près du ravin) ! Torotoro signifie en quechua boue, nous sommes à 2700m d’altitude. Nous commençons directement par le site des traces de dinosaures, oui oui oui ! Ce site a été découvert par un paléontologue français en plus, il date de 70-85 millions d’années, ce qui correspond à l’époque Crétacé bien évidement.

C’était une mer à cette période, on peut maintenant distinguer 7 couches de sédiments dans le sol, avec le soleil et la pluie, cela facilite l’érosion et la découverte d’autres traces de dinosaures, on en compte 13500 sur le site !

Le premier est un Ankylosauria, ses écailles pesaient jusqu’à 5 tonnes, il mesurait 8 mètres sur 3 mètres de hauteur, un petit animal.. En général, plus la trace est profonde plus le dinosaure était lourd !

Le deuxième est un Ornitopodo, dinosaure herbivore ! Cela peut se voir grâce à la forme en u de son pied, les herbivores se déplacaient à quatre pattes et les carnivores sur deux. De plus, les traces des carnivores sont plus enfoncées sur le devant car ils couraient pour atteindre leur proie !

Le troisième est un Teropodo, carnivore de 2 mètres d’hauteur, mais comment font-ils pour déterminer sa taille ? Eh bah ils prennent la distance entre le talon de la trace de derrière et la pointe de celle de devant et ils la multiplient par deux, valable seulement pour les carnivores !

Et le dernier, le plus grand de tous, le Sauropodo ! 30 mètres de hauteur le garçon quand même, il peut ingérer 21 tonnes de nourriture et pesait 60-70 tonnes ! Sa trace de pied est distincte des autres, déjà elle est beaucoup plus grosse et on peut voir sa trace de main puis de pied juste derrière quand il ramène son pied pour marcher !

Ça c’est de la patte 

Deux théories envisagées pour leurs disparitions : la première serait qu’ils sont morts en argentine car on a retrouvé des fossiles complets là-bas, la deuxième est la fameuse météorite destructrice


On continue ensuite vers le canyon de Torotoro, on passe par la pointe de l’amour : on peut voir au début deux blocs séparés par un vide puis ensuite un seul et unique bloc, c’est beau !

Puis la pointe de l’amitié

Et c’est parti pour la descente du canyon, 365m de profondeur, 800 marches.. la descente a été plus facile que la montée !

On découvre la magnifique cascade El Vergel au cœur du canyon, ça valait le coup de suer un peu !

Julie tente de mettre un pied dans l’eau 

Le lendemain, nous allons à la Cuidad de itas, qui signifie gigantesque roche en quechua. Ils conservent ici l’avoine dans des sortes de trou dans la roche, cela protège du vent et du soleil et permet la conservation jusqu’à plus de deux années.

On peut observer au loin des champs de patates douces (pas celles qu’on connaît bien, une autre d’ici). Ils vendent seulement 20% de leur production et consomment le reste.

Avec des condors !! 

La roche est principalement composée de fer, d’où cette couleur oxydée orange ! Avant cette terre-sable était au niveau de la mer mais avec la tectonique des plaques, on retrouve ce sable à 3700m.

Nous rentrons ensuite dans le Canyon de la Waca pacana, âgé d’environ 15-16 millions d’années, son nom signifie vache cachée en quechua, car avant les biens ou animaux volés aux familles étaient cachés dans ce canyon et tués ensuite..

Vues juste sublimes

On visite des cathédrales gothiques de roches

Même une d’entre elles permet de l’art photographique

Nous regardons ensuite des peintures murales pré incas datant de plus de 3000 ans, malheureusement elles sont directement exposées au vent et au soleil, ce qui les effacent assez rapidement. Ils mixaient différentes plantes et roches pour faire cette couleur orangée rouge.

Photos en vrac pour vous montrer la grandeur de ce lieu

On arrive à la partie spéléologie dans la grotte de Humajalanta, qui signifie eau qui passe en dessous en quechua ! Cette grotte mesure presque 7km

Nous rentrons dans ce trou sous la terre avec nos casques et lampes frontales, on atteint la première salle après un passage assez étroit

De magnifiques stalactites et stalagmites se découvrent grâce à nos petites lampes

On continue à descendre vers la deuxième salle composée d’un gros gâteau et de diverses statues

Nous sommes désormais à La Paz ! Première visite : sa place centrale et ses pigeons ! On découvre également les cireurs de chaussures cagoulés par honte de leurs métiers

Horloge à l’envers ?!? 

On continue vers la basilique-cathédrale de la ville

Ensuite nous nous dirigeons vers le fameux marché aux sorcières

Fœtus d’alpage mort.. offrande pour Patchamama

Pause goûter pour un submarino, spécialité argentine ou bolivienne on ne saura pas.. un délice !

Direction les téléphériques pour découvrir au mieux la ville avec de la hauteur

Jean-mi l’alpaga toujours présent désormais  

Et on finit la journée à la cathédrale San Francisco

À bientôt pour les ruines des alentours 😘

2
juil

Nous commençons les alentours de La Paz par les ruines de Tiwanaku !

La civilisation de ce site date de 1500 avant JC jusqu’à 1200 après JC, la plus vieille, elle est reconnue par son superbe travail de roches, la base de leur économie était la patate, les animaux comme le lama et l’alpaga et la céramique.

Le lac titicaca était à 20km avant, il est désormais à 6km à cause des changements de climats au cours des années

Cordillère des Andes enneigée 

Nous débutons la visite par la pyramide Akapana construite en cent ans sur 7 niveaux, haute de 18m et longue de 170m. À cause de l’érosion et de la destruction effectuée par les espagnols, seulement trois niveaux sont encore visibles. Afin de protéger ces pierres, ils mettent de la terre par dessus certaines parties.

Au sommet de cette pyramide se trouvait une lagune artificielle où se reflétait la nuit les astres, ils pouvaient prédire le temps qu’il allait faire le lendemain.

Le premier étage n’a pas une connexion parfaite entre les pierres mais ce n’est pas le cas pour le deuxième, cela peut s’expliquer par le fait que la construction a duré 100 ans donc plusieures générations ont travaillé sur cette pyramide

Petit oiseau de passage : le lekeke

Ouvrez bien les yeux 

On découvre ensuite le premier temple, la porte est orientée vers l’est et donc le soleil.

On distingue trois niveaux (un par temple et un pour la pyramide), chacun a son totem, le premier temple a le totem du serpent, le second temple a le puma et la pyramide que nous venons de voir a le totem du condor.

Pourquoi deux temples ? Ils croyaient beaucoup en la philosophie de l’univers et la dualité y était très importante

Ils entraient dans le premier temple en bas chercher de l’énergie proche de la terre, puis passaient au deuxième niveau pour participer aux cérémonies et arrivaient au dernier pour voir l’univers entier.


De plus, on peut voir dans le temple du bas plus de cent têtes de chamans de différentes régions, beaucoup ont les joues gonflées et des gros yeux, cela s’explique par le fait qu’ils mâchaient des feuilles de coca et buvaient beaucoup de chicha, ils étaient généralement en trans.

Ensuite nous avons des blocs de pierre à huit angles, cela nécessitait une autre technique pour les unir d’une manière parfaite

La construction du temple a été longue c’est la raison pour laquelle on peut voir différentes couleurs de roches en fonction de quand le mur a été construit (roche noire venant de Potosi, grise de Copacabana et rouge d’ici)

On arrive à la porte du soleil, la fameuse, ce monolithe d’andesite pèse 10 tonnes, mesure 2,88m de hauteur et 3,84m de long, il a été construit pour la divinité du soleil, la plus importante, on peut voir des petits soleils et des têtes de condors sur le bloc du dessus. On ne sait pas trop si cela correspond à un calendrier solaire, on dit qu’elle était couverte d’or avant.

On peut encore observer la dualité sur cette roche

Nous arrivons après à la Estela Ponce : découverte en 1957, elle mesure 3m de haut et est faite en andesite, dans sa main droite il tient une pipe pour fumer et dans la main gauche un verre pour boire la chicha. Il est décoré par des poissons pour le lac titicaca et autres signes sur le corps, ses habits étaient en laine de vigogne. Lors des cérémonies, il avait des colliers en or et de l’or sur ses habits également.

Imposant 

Nous découvrons ensuite l’Estela Fraile, monolithe de chaman plus vieux, son visage expressif et la représentation très naturelle avec la pipe et la chicha. Il a été décoré par des crabes (la mer) et des araignées (la jungle), décoration très exotique car aucun des deux n’étaient présents ici.

Puis nous allons vers la pyramide Pumapunku datant de 700 après JC, elle a été découverte entre 1999 et 2002, très récent !

Elle était aussi construite en trois niveaux mais de forme rectangulaire, on peut voir sur les décorations des pierres la maquette de la pyramide

Les pierres sont beaucoup plus volumineuses et lourdes, jusqu’à 50 tonnes !

Pour les connecter entre elles, ils utilisaient des pièces en cuivre essentiellement mais aussi en or et argent

Il y a également des colonnes en forme de H encore en étude pour le moment pour savoir comment ils les ont taillées et construites.

On finit cette journée par différents musées. Tout d’abord on découvre qu’ils déformaient la tête de chacun pour différencier trois groupes dans la population : agriculteurs tête enfoncée sur le côté, travailleurs et royauté tête avec front relevé en arrière

Les fameux liens entre les pierres de la pyramide ci-dessus ressemblaient à ça : leurs formes en T permettaient de bien connecter les pierres entre elles.

Beaucoup de céramiques ont été retrouvées sur le site

Ils utilisaient les épines des cactus comme des épingles, les excréments de lama comme combustible.. recyclage !

Le lama a beaucoup d’utilisations : laine pour vêtements, sang pour cérémonie, peau pour chaussure, viande pour manger, fémur et autres os pour instruments, tripe pour corde, coude pour lire le futur des gens, caca pour faire du feu..

Nous arrivons au monolithe Patchamama ou Bennett, nom de l’archéologue qui a découvert cette statue de la mère nature.

Ils avaient un système ingénieux pour porter les pierres grâce à différents trous dans la roche

Ensuite nous avons la salle consacrée à Chacha Puma : dieu félin avec un corps humain, le puma représente le pouvoir, cette figure signifie donc le pouvoir animal transmis à l’homme

Pour finir, quelques statues retrouvées

Direction Copacabana près du lac Titicaca côté bolivien pour commencer

Visite matinale de la ville, on commence par la cathédrale bien évidemment ! Superbe bâtiment religieux orné d’or à l’intérieur

On assiste à la fête des nouvelles voitures ! Beaucoup de personnes ayant une nouvelle voiture viennent à Copacabana pour avoir la bénédiction de la vierge du même nom devant la cathédrale et leur assurer bon voyage avec leur nouvelle acquisition ! Ils viennent de Cochabamba, La Paz, Pérou.. la folie ! Fleurs, champagne, alcool éthylique... pauvre voiture !

Nous allons maintenant à l’exploration des îles du lac Titicaca

À bientôt 🇧🇴

6
juil

Première île du lac : Isla del Sol, la plus grande !

Le lac Titicaca fait 8400 km carré c’est dingue, on se dirait face à l’océan. Titi signifie chat, kaka gris, donc chat gris, si vous arrivez à visualiser..

Nous arrivons donc armées de nos gros sacs à dos face au fameux escalier des incas et sa fontaine, qui sert de source d’eau pour les locaux actuellement.

Après quelques pauses techniques pour la respiration, eh oui on est à 3808m, on arrive à notre petit hostel avec vue magnifique sur le lac et la cordillère royale enneigée, magique

On pose nos sacs et on part découvrir cette île, premier mirador à 4010m pour manger une truite en papillote ! Petite pensée pour maman avec le saumon...

On continue le chemin vers un sommet de l’île et on découvre deux lamas derrière les buissons, on peut les approcher de très près...

Ensuite nous allons vers les ruines du sud de l’île, el Palacio del Inca, construit par l’empereur Tupac-Yupanq, qui ressemble actuellement à un gros bloc de pierres mais on s’imagine bien l’intérieur d’antan

On poursuit jusqu’à retrouver un chemin connu, toujours parsemé de jolis points de vue

L’heure du coucher du soleil arrive, on se cale à un mirador central pour observer le spectacle

Après une nuit au chaud sous une couverture en plumes, on regarde le lever du soleil depuis l’oreiller.. parfait

Petit dej avec Jean-mi l’alpaga 

On part ensuite dans la matinée pour Isla de la Luna ! Selon la légende, c’est d’ici que Viracocha (j’ai bien connu son père) commandait le lever de la lune. Et une autre histoire raconte qu’un jour, un serpent a attaqué l’isla del Sol, pour le repousser les incas lui ont jeté des pierres sur la tête. Désormais la tête est au fond du lac mais son corps s’est transformé en pierre et a formé l’isla de la Luna, dingue

Il y a actuellement 70 habitants sur l’île, une école avec cinq étudiants, leur électricité vient de panneaux solaires, l’eau vient du lac et ils brûlent leurs déchets. Ils ont aussi une langue spéciale : aymara parlée aussi sur l’île du soleil.


On atteint le temple des vierges du soleil, c’était l’endroit où les filles choisies d’environ huit ans étaient présentées en offrande au soleil et à la lune ! On apprend malheureusement après coup que le site est à moitié restauré..

Dernière frontière de notre périple : nous voilà au Pérou ! On dort à Puno avant de partir sur les îles.

Nous découvrons un nouveau fruit, ça faisait longtemps : le tuna, très bon

Et on part le soir vers les îles Uros dormir chez l’habitant : Félix de son petit nom !

Il vit avec son épouse, trois de ses cinq enfants et sa maman dans la petite cabane, elle a 100 ans !

Uros signifie l’animal sauvage mais le vrai nom des îles est kapi qui signifie pécheur, chasseur et collecteur d’œuf

Il y a 80 îles dans cet archipel de Uros, il y en avait 35 en 2003, avec le changement climatique le nombre varie en fonction de la pluie. Ils sont équipés de panneaux solaires, qu’ils remboursent petit à petit (le feu qu’ils utilisaient avant a engendré pas mal d’accidents)


250 familles vivent dans l’archipel, environ 1000 habitants quand même. Au treizième siècle, les incas sont venus conquérir le lac, ils s’adaptaient avec les roseaux nommés totora pour échapper à l’esclavage et aux batailles. Maintenant, ils vivent de la pêche essentiellement : petit poisson carache qui sert de nourriture et de matière de troc.


Pour faire leur balsa (bateau), ils rassemblent des totoras, les coupent dans des champs où il sont bien durs, les humidifient avant l’utilisation pour les assouplir et les font sécher une semaine pour atteindre une couleur jaune, dingue ! Il existe deux types de balsa : un de pêche avec deux gros museaux de chaque côté et un pour la chasse avec deux pointes pour rentrer facilement dans la totora.


Beaucoup de traditions sont effectuées lors de la venue d’un mariage. Premièrement ils fabriquent une barque pour le fiancé car c’est la première chose qu’il doit avoir pour demander la main d’une femme.

Ils construisent également une île pour le futur couple, pour cela ils vont retirer une base de totora profonde, ce qui représente deux à trois jours de travail ! Ils la ramènent à l’aide de barques et de cordes pour ensuite la fixer solidement à l’aide d’une dizaine de piquets et de la corde sur un fond boueux, un rituel à Pachamama (terre mère, l’univers) est effectué pour la protection de l’île : ils mettent quelques feuilles de coca au milieu de cette base de totora.

La profondeur du lac ici est d’environ quinze à vingt mètres, elle peut aller jusqu’à plus de deux cents mètres au milieu du lac.


Pour construire l’île des mariés, il faut environ quinze personnes et des milliers de totora afin de les répandre sur l’île et avoir une épaisseur d’environ un mètre.

L’entretien de ces îles flottantes est très difficile, par temps de pluie il faut remettre du roseau vert tous les dix jours, par temps de gelées tous les mois et le toit des maisons doit être refait tous les ans.

De plus il faut dégager les contours mais pas trop car ils protègent du vent et des vagues, la totora pompe l’eau et assèche l’île !

Une seconde couche de 50cm est faite pour l’emplacement de la future maison, ils achètent le bois à Puno et versent du soda dessus pour Pachamama et donc pour protéger le déroulement des travaux ! Le toit et les murs sont effectués en totora tissé, un seul tisseur existe sur les îles. Cependant le toit est constitué de deux épaisseurs liées, qui représentent la femme et l’homme liés jusqu’à la mort, c’est beau.

Un rituel est effectué à la fin de la construction de la maison : ils jouent à un jeu où ils doivent lancer quatre pièces de monnaie, si quatre côtés face apparaissent, la personne doit effectuer une offrande au couple, la personne lance jusqu’à obtenir minimum une pièce côté face.


Le repas de noce est fait grâce aux donations des familles, Félix par exemple troque ses poissons contre des pommes de terre au marché de Puno ! La cérémonie se déroule dans la municipalité dont dépendent les îles, des groupes folkloriques dansent dans la rue ! Ensuite ils retournent sur les îles avec musique, danse, alcool..

La mariée obtient donc son chapeau melon, qui signifie femme mariée, les célibataires ont un bonnet long.


Il y a une école dans l’archipel, sur une île en totora bien évidemment. Les enfants apprennent l’espagnol et l’aymara, dialecte de cette région. L’école a été créée en 1960 grâce à un touriste californien et une association, un instituteur natif y enseigne et est payé par les parents avec du poisson ou des produits du lac en général.


Un homme ici se doit d’avoir un fusil, un filet et une barque pour convoiter une demoiselle, sinon il n’est pas capable de ramener la nourriture à sa future famille. À chaque pêche, ils jettent des feuilles de coca dans le lac pour Pachamama afin d’être autorisé à aller sur le lac, ils chassaient avant les oiseaux ou canards mais c’est interdit désormais et collectent également les œufs de canard ou poule d’eau, afin de vérifier s’il n’y a pas de petit dans l’œuf, ils effectuent un test simple : ils mettent l’œuf dans l’eau, si l’œuf coule, il n’y a pas de caneton, s’il flotte, il est habité !


Nous sommes accueillies comme des reines ! Soupe quinoa et truite au dîner

Pancakes le matin accompagnés d’un thé menthe-coca

En habit local, on cuisine et danse avec Félix !

On va faire un petit voyage sur une île flottante

Et nous découvrons le fruit local du lac : le tchoillo, partie blanche du totora

Un marché ambulant circule dans l’archipel pour vendre essence, fruits, œufs..

Et on arrive à une île moineau : aigrette et flamant rose sont de la partie

Coucou papa 

Les bateaux touristes sont fabriqués grâce à des bouteilles en plastique, 10000 pour celui-ci

On bifurque vers l’île d’Amantani, il y a dix communautés, chacune composée de trente familles ! La notre a deux filles et un garçon, une des filles a 17 ans et a accouché d’une petite fille il y a trois mois.. coup de vieux !

On passe à côté de l’école de l’île et sa place centrale

L’activité primaire de l’île est l’agriculture : patate, sevada houblon pour la bière, oca spécialité sucrée mais aussi quinoa, haricots qu’ils vendent. La pluie travaille la terre (janvier à avril), aucune irrigation est nécessaire. On peut voir les terrasses pré incas encore sur la montagne

La seconde est bien sûr le tourisme, elle est en plein essor depuis vingt ans

Deux temples pré incas sont présents sur île : Pachatata (père univers) de forme carrée et Pachamama (mère univers) de forme circulaire à 4140m !

Pachamama et ses portes 

Il y a une fête importante nommée Saint Sébastien le premier d’août : c’est un rituel effectué dans le temple de Pachamama par cinq communautés, un chaman dispose au centre du temple des feuilles de coca, d’eucalyptus, des fœtus et de la laine de lama, du vin et des cigarettes. Il brûle ensuite le tout pour offrande à Pachamama.


Le même rituel est effectué par les cinq autres communautés le 21 septembre pour Pachatata.

Bien évidemment nous profitons du coucher du soleil depuis le temple

On finit la soirée avec une soupe de légumes et un mélange patates légumes tomates oignons accompagné de riz, consistant avant d’aller danser les danses locales mais aussi internationales ! (despacitooo)

La classe 

Nous voilà maintenant à l’île de Taquile !

On monte plus de 500 marches pour atteindre le temple de la lune de l’île à 3960m d’altitude !

Il est constitué de quatre colonnes/tours qui représentent les différentes faces de la lune.

Au temps des pré incas, ils effectuaient des offrandes à chaque quartier de lune, surtout à la nouvelle lune, c’était très important pour l’agriculture, qui est la principale activité de l’île.

Désormais, à chaque face de la lune ils ne travaillent pas la terre, la plante ne grandit pas avec l’influence de la lune

L’île a une forme de lézard, six communautés vivent ici, ce qui fait 2500 habitants ! Deux écoles primaires et une secondaire sont sur l’île. Depuis 40 ans, ils utilisent l’eucalyptus pour construire les maisons et faire du thé, il a été amené par les espagnols, mais Amantani l’utilise depuis plus longtemps.

Il y a également une plante qu’ils utilisent pour laver leurs affaires mais aussi corps et cheveux : le tchouro ! On rencontre la fleur rouge nationale du Pérou sur le chemin : cantunta

Le guide nous présente les habits traditionnels de l’île ! Tout d’abord les hommes. Ils ont deux bonnets différents : un blanc et rouge pour les célibataires qu’ils mettent du côté gauche jusqu’à quinze ans et ensuite côté droit et le bonnet des mariés, tous faits en matière synthétique. Pour les autorités, ils ont un bonnet coloré et un chapeau par dessus.

Ils utilisent le tsuspa, un sac pour porter les feuilles coca car quand ils se disent bonjour ils s’en échangent ! Et une ceinture faite en cheveux de femmes, très dure pour bien maintenir et une partie colorée pour décorer

Pour les femmes, elles ont un châle noir à pompons : petits et peu colorés pour les mariées et gros et colorés pour les célibataires, même système pour les jupes.

On connaît désormais bien le lac Titicaca, direction Cuzco ! 🇵🇪

13
juil

Et c’est parti pour le Salkantay trek sur quatre jours pour atteindre le Machu Picchu, le fameux !

Chargement des mules 

On commence par une petite montée à 3500m, on découvre au loin l’Humantay mountain, enneigée magnifique !

Plein de fleurs et plantes sur le chemin, comme la sapatitos, fleur jaune

La fleur bien connue en France lupin, tarlyoui en quechua, utilisée ici en salade ou glace, elle peut atteindre trois mètres de hauteur

On snife l’aqua de florida, faite à base de romarin de citron majoritairement pour aider en altitude, elle est aussi utilisée en tant qu’offrande à Pachamama ! Au loin on voit l’inca trek, cette appellation vient du fait que le chemin est fait en pierre inca, la montagne est très importante pour eux pour effectuer les offrandes en général

Les points de vue sont juste magnifiques

On arrive au campement à midi pour manger la soupe, du lomo saltado (bœuf cuisiné) et un mate de coca pour monter à 4300m voir la lagune bleue au pied de la montagne Humantay !

On redescend tranquil au campement pour goûter l’emoliente, thé à base d’eucalyptus, de muna et de romarin, parfait pour se réchauffer!

Kilométrage journalier : 10km, 700m de dénivelé en montée


Deuxième jour : montée jusqu’à Salkantay pass, 4629m record battu et en plus atteint à pied ! Après trois bonnes montées qui correspondent à 4h de marche sous une légère averse de neige et avec 800m de dénivelé, on arrive enfin au sommet !

De magnifiques montagnes enneigées nous entourent

Trois grandes montagnes sont autour de nous : Salkantay, Pumasillu et Huakaykilly ! Elles étaient très importantes pour les incas, civilisation fortement liée à la nature. Ils venaient par exemple grâce au chemin des incas au sommet de cette montagne pour sacrifier des lamas ou donner des cadeaux à Pachamama et lui demander une bonne météo, qui influe énormément sur l’agriculture, principale activité à cette époque.

On peut voir ici l’ancien chemin des incas, grand car ils étaient très nombreux à venir dans les montagnes et généralement avec des lamas, comme ces derniers peuvent porter que 20-30kg, il en fallait beaucoup !

Ils effectuent des offrandes quelques fois sous forme de kintou, sorte de fleur faite avec trois feuilles de coca, ils la posaient par terre et empilaient des pierres par dessus.

Dû à la pauvreté de l’époque, ils faisaient du mita : ils aidaient les autres en échange de leurs aides pour quelque chose d’autre.


Quelques notions historiques : Cusco était avant les incas un lac, nommé Molki. Ils sont venus soit du lac Titicaca soit des montagnes pour créer un empire vers 1140. L’empereur Pachacouty a permis la construction de beaucoup d’infrastructures pour ainsi montrer le pouvoir inca. Les conquistadors sont arrivés ensuite, beaucoup ont suivi leurs idées car ils n’étaient pas d’accord avec le gouvernement actuel, malheureusement ceux qui s’opposaient aux conquistadors étaient généralement tués..


On descend ensuite de ce beau sommet pour arriver dans une jolie vallée et ensuite sous la pluie à la pause manger : soupe de maïs, bœuf cuisiné et ses légumes-riz.


Nous continuons vers la jungle vers 3300m, plus humide mais les paysages sont époustouflants !

Après 22km et beaucoup de dénivelé, on va s’affaler au campement autour d’une bonne bière méritée

Kilométrage journalier : 22km, 700m de dénivelé en montée, 1700m en descente


Troisième jour

On commence tranquilou à plat au cœur des montagnes, on passe par la vallée utilisée par les incas et même peut être par celui qui a découvert le Machu Picchu !

La rivière au fond peut atteindre cinq fois cette taille en période de pluie

Nous observons diverses fleurs sur notre chemin : la tchalia jaune et longue, la trompette andine dont la feuille est utilisée pour du tabac, des orchidées de montagne..

Et également du maïs, plus de 200 types différents ! Ils l’utilisent bouilli généralement comme en chicha, boisson alcoolisée testée en Bolivie

On traverse la jungle, magnifique

Après la pause midi, on prend un bus pour Hidroelectrica et nous longeons les rails sur onze kilomètres jusqu’à Aqua Calientes !

On découvre enfin notre but ultime au loin : le Machuuuuu ! Et la montagne Wayna sous le soleil

Les derniers kilomètres furent difficiles mais on arrive vivantes de cette dure journée fatigante.


Kilométrage journalier : 25km avec 900m de dénivelé en descente, ça chauffe les pattes


Dernier jour : levées à 3h30 pour aller attendre l’ouverture en bas de la montagne. 5h l’ouverture, on monte les 2000 marches !

A imaginer de nuit avec la lampe frontale

Le site a été découvert en 1911 par l’américain Hiram Bingham, il cherchait seulement une ancienne ville inca ! Son nom d’origine est Yartapata, qui signifie toute la montagne, nous sommes à 2400m d’altitude tout de même, on n’a jamais été aussi bas. 80% du site est original et le reste a subi des restaurations.

On découvre le Machu Picchu sous les nuages, ça donne un côté mystérieux

En face on peut voir la montagne Wayna, son nom signifie jeune montagne

C’était un grand centre de pèlerinage, beaucoup de temples sont présents, quelques uns ont été détruits par les incas pour ne pas être découverts par les conquistadors lors de leur départ de la région


La cité a réussi à rester secrète grâce à la discrétion des locaux !

Ils bloquaient les ponts et entrées pour éviter d’être découverts.

Elle a été construite par l’empereur Pachacouty, en quatre-vingt ans ! Les nobles et chamans y vivaient. Mais vous allez me dire comment devient-on un chaman ? Il faut simplement survivre à un coup de tonnerre sur la tête, facile non ?

Il y a un seul et unique chemin pour atteindre la cité, le chemin inca.

Selon les historiens, ils se seraient enfuis de la cité pour échapper aux conquistadors.

116 squelettes majoritairement de femmes et enfants ont été retrouvés, probablement morts de la malaria pendant que les hommes étaient allés se battre en ville. Seulement 600 personnes peuvent vivre dans la cité, cette dernière étant construite en terrasse pour l’agriculture, mais également pour supporter la montagne et décorer.

On peut remarquer que le site n’est pas fini, il s’est construit petit à petit et certains murs n’ont pas de finition, mur non lisse à droite par exemple.

Nous allons visiter le temple du condor ensuite. Il y a en général toujours les trois animaux (condor, serpent et puma) qui correspondent aux trois vies que peut avoir chaque personne selon les croyances

Toutes les roches de la cité viennent d’ici, elles sont composées de granite blanc et gris

Au loin à gauche, on peut voir la zone industrielle où ils fabriquaient leurs céramiques.

À gauche de celle-ci se trouve l’école, Yatchawasi de son petit nom, tous les enfants y allaient. Comme chaque noble inca pouvait avoir jusqu’à 200 enfants avec différentes femmes heureusement, ça fait du monde

À côté se situe la maison des filles où elles apprenaient à faire le service, à coudre les vêtements incas, faire la chicha...

Pourquoi aucune maison n’a de toit ? Tout simplement car ils étaient faits avec de bambou avant, il n’a pas trop tenu au fil des années contrairement aux roches

Ensuite nous allons voir le temple de Pachamama ! Il est composé d’une sorte de grotte où ils mettaient les momies, comme elles étaient considérées encore vivantes, ils disposaient de la nourriture, chicha ou autre offrande autour de celles-ci ! Le temple était auparavant couvert d’or

Après nous visitons le temple du soleil, les chamans vivaient à côté pour gérer les offrandes. Ces deux temples sont l’un sur l’autre, car les deux divinités de la terre et du soleil sont connectées

On arrive à la casa del inka. Tous les nobles s’appelaient auparavant frère et sœur, cela a créé des confusions pour les historiens actuels. La principale femme d’un inca vivait avec lui, elle était considérée comme sa princesse.

Dernière photo : les toilettes incas 

Les trous dans les murs servaient à y mettre les feuilles de coca, les bougies ou offrande pour les divinités

Plusieures cascades sont présentes dans la cité, elles permettaient aux nobles de se purifier après leur passage dans les temples

Niveau végétation, les incas avaient leur jardin botanique avec diverses orchidées, arbre à coca..

Les lamas présents sur le site sont ici que trois mois et sont changés après, l’environnement n’est pas adapté ici pour eux mais ils font ça pour le tourisme..

On peut aussi voir un grand arbre, nommé Pisonail, il a été apporté après par un homme pour protéger le site des invasions

Nous arrivons ensuite à la Plaza Sagrada ! Trois bâtiments y sont construits : le premier à trois murs pour effectuer des offrandes ou mettre des statues des divinités sur la table en pierre ou dans les petits trous des murs

Un second avec trois fenêtres qui représentent la venue des incas de la montagne, ils seraient arrivés par trois grottes d’une montagne donc trois fenêtres

Et le dernier pour les chamans

Cette place est un point de rencontre pour les incas où ils prenaient les décisions importantes


En haut de la colline se trouve l’Intiwaytana, c’était l’endroit étymologiquement où ils pouvaient garder le soleil, les incas faisaient leurs offrandes au soleil la main levée au ciel

On observe après le laboratoire des plantes, ils essayaient de les apprivoiser

La visite se termine sur une place avec la roca sagrada qui représente la montagne Wayna car cette dernier est difficile d’accès

Et des petites maisons sur deux étages avec une salle de stockage en bas (plus frais) et la salle de vie au dessus

Kilométrage journalier : 15km, 400m de dénivelé avec 2000 marches


Kilométrage final : 72km en quatre jours avec un bon sommet à 4600m d’altitude

Le Salkantay aura mis nos pieds et mollets en compote, un repos bien mérité nous attend !


Terminons l’article sur des photos artistiques du fameux Machu

À bientôt pour Cusco et ses alentours ⛰🇵🇪

18
juil

C’est parti pour la rainbow mountain, appelée Vinicunca, on débute à 4477m l’ascension de la bête !

Cusco est entouré par deux grandes montagnes : Salkantay qu’on a vu de près, montagne importante car elle est liée à l’inca trail et au Machu Picchu et Ausangate qui culmine à 6400m.

Son nom original est apouse, qui signifie montagne mystique-secrète. Pourquoi ce nom ? Car elle est fortement liée à Pachamama et à la méditation des incas également.

Il y a six montagnes colorées dans cette région, celle-ci est devenue célèbre il y a deux années car elle est facilement accessible contrairement à ses voisines. On aperçoit les premières couleurs !

Ces couleurs sont dues aux différents minéraux volcaniques présents ici. Elle est la troisième plus haute montagne colorée, la première est en Chine, la deuxième en Argentine. Le rouge provient du fer oxydé (de la rouille), le jaune est dû à la présence de sulfure de fer, le violet-brun provient de la goethite ou de la limonite oxydée, et la chlorite est à l’origine des nuances de vert (et non pas la végétation).

Record d’altitude encore atteint : 5055m en haut, sans l’aide d’une mule qui veut te faire monter pour quarante soles (10€) !

5055m après les marches derrière ! 

Sublime vue d’en haut, légèrement gâchée par la nuée de touristes..

On choisit de descendre par la vallée rouge, on se retrouve enfin seules entourées de montagnes enneigées.

Instant art photographique comme d’habitude

Ensuite on descend tranquilles pendant trois bonnes heures, ça chauffe les pieds et les ampoules du Salkantay !

Des alpagas nous tiennent compagnie sur la route tout de même

Le lendemain nous visitons le centre de Cusco : sa place des Armas et ses églises. Au milieu de la place centrale se situe une statue de Mancorapa, fondateur inca de la ville.

On se dirige ensuite vers le plus beau édifice religieux de Cusco, près de la place.

La cathédrale est séparée en trois bâtiments. Le premier est la Sagrada Familia, construite entre 1723 et 1735, style néoclassique avec par exemple des imitations de marbre, elle est complètement restaurée maintenant

Photo prise sous le coude... 

Le deuxième est la cathédrale, style baroque contenant plus de 400 toiles ! Plein d’argent et d’or partout

En 1541, le maire de Cusco a décidé de détruire les structures incas de Suntur Wasi, emblème du pouvoir inca, pour pouvoir construire la cathédrale à l’aide de ces pierres et quelques autres du site inca Sacsahuaman. La construction a nécessité plusieurs architectes durant un siècle ! Plusieurs tremblements de terre ont endommagé la cathédrale jusqu’au vingtième siècle, ainsi beaucoup de travaux de restauration ont eu lieu grâce aux gouvernements allemand, espagnol et péruvien.

Le dernier est l’église du triomphe, elle est composée d’une statue centrale de la vierge Assomption en mémoire à la victoire des espagnols sur une tribu inca, d’où le nom de l’église.

Nous passons ensuite la journée dans une première partie de la vallée sacrée : Moray et Maras

On débute la visite par le marché de Chinchero ! Les couleurs locales sont le rouge et le noir, qui signifient l’amour et la pureté.

Ils utilisent une plante nommée sarta comme détergent : le shampoing inca ! Ils la râpent dans de l’eau chaude car la laine est grasse et cela engendre beaucoup de mousse (ça me rappelle un sujet de stage tiens..)

Les femmes tirent la laine à l’aide d’un outil en bois afin de créer des pelotes lisses

Pour colorer la laine, ils utilisent des plantes : eucalyptus pour turquoise, mais morada pour violet..

Et également un résidu blanc du cactus pour le rouge !

En ajoutant du citron cela donne un rouge plus clair, et en utilisant une pierre spéciale cela crée du bordeaux

Ils laissent mariner les plantes avec la laine une heure pour atteindre la couleur souhaitée

Un mois est nécessaire pour faire un centre de table par exemple, elles utilisent un fémur de lama ou alpaga pour aligner la laine

Nous arrivons ensuite à Moray, site splendide qui permet d’admirer le système des terrasses incas en amphithéâtre !

Son nom original est mouyu ouray, qui signifie forme circulaire en bas. Ce site était utilisé exclusivement pour l’agriculture, ce n’est pas un aéroport pour ovni !

Ce système en terrasses circulaires permettait l’acclimatation de plusieures plantations, le vent a engendré des micro climats à chaque terrasse (deux à trois degrés de différence entre certaine terrasse) ! La première du fond était utilisée pour les feuilles de coca car elles ont besoin de plus de chaleur, ensuite nous avons le maïs, puis le quinoa, kiwis et les pommes de terre pour finir car elles s’acclimatent à tout climat

Mais comment s’est formé ce site fou ? La première théorie dit que ce sont des météorites qui ont créé cette forme... seconde théorie : il y a des millions d’années, grâce aux mouvements des plaques tectoniques, cet amphithéâtre a apparu et les incas l’ont utilisé à des fins agricoles

On peut observer des petites pierres surélevées dans le vide qui servaient d’escalier pour atteindre les différentes terrasses ! Le petit rectangle central était consacré aux semences

Le premier dimanche d’août, des offrandes sont effectuées ici pour Pachamama pour célébrer la nouvelle année agricole !

60% du site principal a été restauré, comme on peut le voir également sur ce site voisin. Des tas de pierres sont faits par les archéologues afin de restaurer le site ensuite, les touristes ont endommagé les terrasses, depuis il est interdit de marcher au cœur des celles-ci

Chemin tracé par les touristes.. 

Des canaux d’eau permettaient l’irrigation des terrasses, l’eau venait d’une lagune plus en hauteur. La terre était blanche et peu fertile, ils apportaient de la terre de la vallée sacrée.

L’eau de pluie allait très profondément et était transportée par des canaux souterrains, cela permettait le drainage des terres et l’équilibre de l’eau sur toutes les terrasses, ingénieux ces incas

Nous allons maintenant aux salines de Maras à 3006m d’altitude

La production de sel est naturelle et artisanale bien sûr. Il y avait une mer avant et grâce à la tectonique des plaques, on retrouve de l’eau salée à cette altitude ! Le soleil permet l’évaporation de l’eau et ils peuvent avoir jusqu’à 20-25cm de sel.

Ils récoltent trois couches différentes : la fleur de sel, le sel rosada utilisé pour les grillades de viande et le sel sédimentaire qui a des propriétés médicinales. Les salines sont reparties en deux villages et chaque carré est transmis de génération en génération !

La production est de mai à octobre, la période des pluies rend une bonne récolte impossible. Les incas consommaient avant directement le sel des salines mais ils ont eu beaucoup de maladies de gorge, désormais ils rajoutent de l’iode grâce à l’aloe vera !

Le lendemain nous continuons dans les profondeurs de la vallée sacrée. Première halte : Pisac, qui signifie perdrix en quechua ! Il est divisé en deux villages : un inca et un colonial.

Le site inca est constitué d’un temple d’une famille de la noblesse régionale entouré par des terrasses de forme régulière d’hauteur allant jusqu’à 2m pour les fermiers. Ce système permettait d’éviter les inondations notamment !

Ils cultivaient majoritairement du maïs, nourriture considérée comme noble.

On peut observer le système qu’ils utilisaient pour fermer les portes

On peut observer le cimetière à droite, ils conservaient très bien les corps pour qu’ils aillent vers l’autre monde ensuite.

Il y avait sept quartiers tout autour de la montagne, c’est la plus habitée de la vallée

Plein de petites maisons sont très bien conservées

Nous descendons après la visite vers le village colonial de Pisac, la population vit beaucoup de l’argent et des pierres précieuses ou semi précieuses de la montagne. Au cours du 17ème siècle, les espagnols ont beaucoup pillé et volé de l’argent ! Encore maintenant, l’Espagne et la Colombie se disputent la propriété de ces richesses comme c’était une ancienne colonie espagnole..

Les mines d’argent sont exploitées encore de manière artisanale mais aussi par l’industrie ! La pureté utilisée ici est de 95% avec 5% de cuivre, cela permet au métal d’être plus malléable !

Ils utilisent des pierres semi précieuses pour créer la couleur sur le métal comme la serpentina, pierre verte du Machu Picchu et la turqueza. Les autres viennent de l’Équateur ou du Mexique.

À l’aide d’une machine, ils liment le métal pour faire toute forme possible et inimaginable.

Et pour finir, ils lustrent pour rendre brillant le bijou final.

En sortant dehors, nous découvrons les festivités faites pour la vierge Carmen, danse et musique locales !

On bifurque jusqu’au site archéologique d’Ollantaytambo, qui signifie lieu de repos. Il s’agit d’une forteresse qui protégeait auparavant le chemin allant au Machu Picchu.

Le temple n’a jamais été fini car il était encore en construction lors de l’invasion espagnole.

La partie sacrée est en haut, et celle réservée au peuple est en base. On peut également voir les espaces de stockage sur le flanc de la montagne.

En face du site est sculpté par le temps et les hommes un visage, celui de Wiracochan, source du savoir, maître de la connaissance du temps, pèlerin prédicateur..

Avec les rayons du soleil, on peut le voir éveillé ou endormi, dingue

Les montagnes étaient les repères des incas, elles étaient considérées comme sacrées car elles permettaient d’avoir une notion du temps ! Comme par exemple lorsque le soleil arrive au troisième pic en partant du sommet vers la gauche de cette montagne et qu’on voyait la constellation des Pléiades avant l’aube, cela signifiait qu’on était au solstice d’hiver

Le lama était sacré à cette période les incas ont décidé de construire ce site de la forme de ce camélidé !

Cusco a la forme d’un puma, le Machu Picchu d’un condor vu de la montagne Wayna

On arrive ensuite au temple du soleil, il y avait sept sculptures avant, grâce à l’ombre des têtes, cela permettait de savoir quand était le solstice également ! Les têtes ont été rompues par les espagnols pour essayer d’arrêter les incas de pratiquer leurs techniques..

Toutes les constructions sont donc faites en fonction du soleil et des montagnes, vraiment ingénieux ces incas

Les roches de ce site viennent de cette montagne en face, ils utilisaient des rampes afin de monter les pierres jusqu’en haut

Ensuite nous allons au site de Chinchero ! On observe les terrasses incas restaurées à droite et originales à gauche, sans ce travail de restauration le site du dessus serait en danger.

En bas à gauche se situe une roche à l’intérieur de laquelle étaient conservées les corps momifiés

On connaît maintenant la vallée sacrée comme notre poche, direction Arequipa ! 🇵🇪☀

24
juil

Arequipa nous voilà ! Son nom signifie l’endroit derrière la montagne pointue, deuxième ville du Pérou, à 2300m on respire enfin normalement, construite en 1540 par les espagnols en pierre de lave blanche au pied du volcan éteint Misti, elle prospéra grâce à sa localisation sur la route de transit des minerais de Potosi ! Après le déclin des mines, la ville eut quelques difficultés mais au 18ème siècle des colons britanniques et français installèrent des manufactures de laine d’alpaga et de textile

On visite sa cathédrale complètement restaurée en 2001 suite à un tremblement de terre !

Style néo renaissance très classique avec influence française

On peut aussi voir une représentation de Satan sous la chaire du prêtre

Nous passons ensuite par l’église Compania jésuite avec l’influence arabe et espagnole pour la décoration selon le routard

Le lendemain on va voir le fameux couvent Santa Catarina datant du 16ème siècle, fait en tuf de lave et sillar qui est une pierre pyroclastique composée d’oligoclase, de verre, quartz, biotite et d’oxyde de fer, elle vient de l’éruption du mont Chachani. Le couvent est coloré grâce à des pigments naturels, majoritairement bleu orange et ocre. Il a été complètement fermé pendant 391 années, les bonnes sœurs n’avaient aucun contact extérieur mais il a réouvert en 1970, cela a permis l’établissement de plusieures libertés grâce à la venue du pape également. Ce couvent était le premier lieu de retraite féminine du Pérou ! De plus, Sainte Catherine était une sœur italienne qui a réussi à faire revenir à Rome le siège de la papauté, d’où le fait d’attribuer son nom au couvent.


On commence par la salle d’ouvrage qui permettait la réception de visites importantes

Sinon ils devaient aller dans la salle de visite normale avec les grilles qui séparaient des gens extérieurs

Ensuite nous avons le Cloître des novices, elles entraient ici en contact avec la vie religieuse avant de professer leurs vœux.

On arrive après à la Chapelle du noviciat, construite lors de la séparation physique entre les religieuses novices et les professes, elle est décorée avec de la feuille d’or et l’autel est d’un style néo classique bien évidemment

Le cloître suivant est celui des orangers qui est réservé aux religieuses professes !

La salle de profundis permet de veiller les morts, on peut y voir les portraits des religieuses qui ont vécu ici.

Les religieuses doivent normalement suivre un chemin mystique composé de méditation et de prière pour atteindre l’union avec Dieu et surmonter la faiblesse humaine. Elles doivent par exemple ne pas dormir, rester en position inconfortable, se mortifier et n’apporter que le nécessaire au corps pour éviter l’évanouissement ! Elles ont ensuite des visions et des révélations mais c’est seulement à leur mort que la rencontre avec le christ est achevée !

Actuellement, il n’y a que vingt-et-une sœurs de 18 à 100 ans ! Nous arrivons ensuite à la cellule de Maria Gonzalez avec l’infirmerie, assez complète !

Le couvent est une ville dans une ville, il y a des rues nommées de façon espagnole ! Dont la rue Cordoue datant du 18ème siècle et sa fontaine voisine

Beaucoup de tremblements de terre ont détruit quelques parties du couvent mais il a restauré à l’identique pour certaines pièces ou changé pour d’autres


On a à gauche la salle des hosties, elles avaient un tamis pour obtenir une farine très fine ! Chaque hostie avait les initiales JHS : Jésus Hominorum Salvator, Jésus sauveur des hommes.

Le couvent était dirigée par une religieuse élue tous les trois ans et elle devait avoir minimum 35 ans. Elle gérait le gouvernement des novices, le secrétariat, donnait son consentement pour l’entrée d’une novice... Quelques règles étaient enseignées également dont la coupe et le lavage des cheveux sept fois par an !


Chaque cellule avait un lit, une armoire, un pot de chambre et une rigole pour apporter l’eau potable ! Mais c’était des cellules de luxe, grandes et chaque religieuse avait jusqu’à quatre servantes !

Il y avait également un lavoir avec des grosses céramiques pour laver le linge

Et pour finir, la cuisine datant du 17ème siècle, c’était la première chapelle du couvent auparavant. Elle est composée de plusieurs fours et d’un puit.

On part l’après midi pour dormir à Cabanaconde et débuter le trek du canyon !

Avec 1200m de dénivelé, le canyon del Colca est le deuxième plus profond canyon du monde après Cotahuasi qui se situe juste à côté à 3535m d’altitude ! On y retrouve des milliers d’hectares de terrasses sculptées dans la montagne, œuvre des indiens Colluhuas, civilisation mille ans plus vieille que les incas ! Tous les villages du canyon ont été construits par les espagnols car ils voulaient contrôler les indiens, les convertir au catholicisme, les contraindre à payer les impôts et avoir de la main d’œuvre pour le travail des mines.

On commence par la descente de 1200m de dénivelé ! On le sent dans les genoux...

Plein de jolis paysages se découvrent au cours de la randonnée, nous avions toujours un chien pour nous accompagner chaque jour

Et des condors dès le début !

Si si y a des condors  

On se rapproche de la rivière et de son geyser

Et on remonte légèrement pour atteindre Llahuar et ses eaux thermales, parfait pour se ressourcer de cette marche

Le lendemain on part vers l’oasis de Sangalle à l’aube

Pour la santé de nos mollets, on prend un collectivo pour faire la montée jusqu’à Malata

Jolie route plate ensuite qui longe la falaise

On voit notre chemin de remontée de demain en face..

On va galérer.. 

Et on descend tranquillement vers l’oasis qui ressemble à un centre club med d’en haut

Nous passons près de trois petites cascades cachées dans la végétation bien verte

Et on arrive enfin pour se relaxer près des piscines légèrement fraîches

Dernier jour de trek : ascension de 1200m de dénivelé positif cette fois, levées à 5h pour éviter le soleil

On voit les premières lumières percées sur le haut des montagnes enneigées

Enfiiiiiiin arrivées après 2h45 de bonnes montées pleines de marches pour le bonheur de Julie

Retour sur Arequipa pour une journée de repos et direction Nazca 🇵🇪✈

29
juil

Eh coucou ! Nous voilà enfin à l’altitude de la mer vers Nazca

Les lignes de Nazca ont été découvertes en 1939 par un savant américain ! Ces motifs gigantesques ont été gravés à même le désert entre l’an 300 et 900 par la civilisation de Nazca. Elles peuvent atteindre 10 à 30cm de profondeur et 3m de largeur, une mathématicienne voyait selon elle un calendrier astronomique mais pourquoi aurait il été fait ici ? D’autres archéologues pensaient que c’était des copies de figures formées par les étoiles, que cela permettait d’enregistrer le mouvement des astres et de repérer l’alignement du soleil, la lune et de certaines étoiles pour calculer les saisons.

On commence le vol en coucou armées d’un sac plastique... au cas où

A partir de ces photos, je vous conseille de zoomer.. On survole la baleine et des trapézoïdes

Puis l’astronaute..

Le fameux singe, dont la queue devient un symbole du Pérou

Le chien et le colibri

L’araignée suivie du condor

Pour arriver ensuite à l’alcatraz, les mains et ses arbres

Et on finit par le perroquet

On en ressort l’estomac un peu retourné mais le sac plastique n’a pas servi alléluia !

On va le lendemain visiter les caves Tacama les plus importantes de l’Amérique du Sud datant de 1889 !

C’est un oasis de terre fertile en plein milieu du désert, les espagnols ont apporté les premières vignes ici.

En 1821 ils ont acheté le couvent présent sur ces terres, depuis ils sont devenus le meilleur producteur du Pérou ! En 1861, un œnologue français est venu pour conseiller sur le vin, depuis ils ont acquis une reconnaissance internationale.

Au début ils avaient plus de 100 variétés de raisin, maintenant ils ont réduit à vingt rouge et blanc. Avec le climat, l’évolution du raisin est très rapide et nécessite un contrôle de maturité au laboratoire pour déterminer le meilleur moment de les cueillir, qui est en général de décembre à mars


Avant ils travaillaient le raisin 12-14h pour obtenir le jus dans ces bassins

Ils fermentaient ensuite dans les vases en céramique ci-dessus, toujours utilisés dans certaines caves


Désormais c’est devenu plus industriel, ils transportent le raisin sur des tapis à basse température car il arrive à environ 30 degrés


Pour les cépages blancs, ils prennent directement le raisin sans la peau et effectuent une sédimentation naturelle pendant 3-4 jours pour supprimer les impuretés, ensuite s’en suit une fermentation avec levure à 15-18 degrés pour préserver les arômes et ils laissent poser deux à trois mois


Pour les cépages rouges, ils fermentent l’ensemble avec la peau sous 23-26 degrés, puis ils pressent le tout, filtrent et refermentent une autre fois de façon malolactique à 15-16 degrés, cela permet de baisser l’acidité du vin, et pour finir ils laissent reposer deux à trois mois. Mais cela dépend du vin attendu : plus ou moins structuré ou fruité.


Pour le Pisco, ils fermentent et ensuite distillent, la première partie récupérée appelée tête est éliminée car elle contient trop d’alcool, la deuxième appelée cœur contient le pisco à 42-44 degrés d’alcool et la dernière partie appelée filtre est éliminée car elle manque de saveur. Il existe trois types de pisco : un avec un seul raisin, le deuxième contient deux à plusieurs différents raisins et le dernier utilise 12kg de raisin au lieu des 6-7kg normaux et il le laisse fermenter que moitié de temps.


Pour le champagne péruvien, nommé Espumante, ils effectuent une fermentation alcoolique et une carbonique, ils laissent poser de 3 mois à un an et demi.


On peut voir une ancienne machine à laver les bouteilles et une machine à étiqueter

Cela fait seulement que deux années qu’ils possèdent une cave pour conserver les bouteilles car il n’y a pas de réglementation spéciale ici pour cela..

On enchaîne ensuite par une balade dans les dunes de l’oasis de Huacachina !

Petite descente en sandboard pour créer un peu d’adrénaline

Couchée dessus la tête en avant 

Et on se pose pour voir le coucher du soleil depuis les dunes

Art photographique obligé...

Et nous partons samedi pour l’île Ballestas, ou l’île aux pingouins pour les intimes. En partant du port on voit le grand Candélabre ! Selon les scientifiques cela représenterait la constellation de La Croix du Sud, elle sert également de point de repère pour les marins.

Pas chaud chaud  

Phoques, pétrels, fous blancs et cormorans étaient des fervents producteurs de guano (caca de moineau) ! Depuis 1870, la couche mesurait jusqu’à 30m d’épaisseur ! Désormais on en exploite jusqu’à 6600 tonnes tous les 5-7 ans car l’île est protégée ! Ils exportaient jusqu’en France et en Angleterre et cela représentait 80% des revenus du pays, il était très demandé en tant qu’engrais

Et on voit des pingouins !!!!

Les fameux fous blancs, cormorans de deux variétés différentes et des sternes incas

Lions de mer et phoques/otaries étaient de la partie également

Ciel peu dégagé mais c’était bien beau

On atteint après cette balade en bateau la Réserve nationale de Paracas, composée de 335 000 hectares 35% terre et 65% mer ! On peut y observer les flamants tricolores de James, les mêmes que la laguna Colorada de Bolivie !

Zoomez.. 

Dans cette réserve, il y a aussi la présence de fossiles et de fouilles archéologiques

La réserve s’appelait Pisco, qui signifie oiseau, nom donné par les incas. Il y avait beaucoup d’artisans de céramiques ici depuis 2000 ans, céramique qui servait à conserver le pisco.

Elle est classée réserve nationale depuis 1975, cela permet la protection des espaces menacées, la conservation et protection des fouilles archéologiques et de l’héritage culturel, 21 millions hectares sont protégés au Pérou, ce qui représente quatre fois la Suisse.

Les plaques tectoniques avancent de 2.5cm par an, même vitesse de pousse des ongles de main, avec la friction entre les plaques, cela engendre des séismes !

Ils ont retrouvé des roches datant de 300 millions d’années, avant donc les dinosaures. De plus, ils ont retrouvé deux variétés de pingouins préhistoriques dont le inkacayu, qui mesurait 1.5m de haut et avait un bec en forme de harpon.

La réserve est très aride et désertique, dont son nom actuel Paracas (Para acca) qui signifie pluie et sable, les deux univers sont en totale harmonie ici

Cependant, l’océan péruvien est très vert, pourquoi ? Car il y a beaucoup de chlorophylle présente, l’océan est très riche en éléments organiques, grâce aux produits de la photosynthèse, et l’eau est plus froide donc plus riche en oxygène, cela influence aussi !

Mais saviez-vous que les algues procurent 60% de l’oxygène qu’on respire ? Dingue !


Au fin fond de l’océan se trouvent des vers marins qui forment un tunnel en u dans le sable, grâce à une substance qu’ils sécrètent cela reste dur et l’eau leur apporte la nourriture. Leurs amis les crabes mangent leurs déchets et sont dans une maison en sécurité en échange, c’est beau

Après ce mini musée, on passe ensuite par une vue panoramique sur la plage rouge, c’est l’endroit le plus étroit de la péninsule

Un mirador nous permet de contempler l’ensemble de la péninsule

On en profite pour goûter le ceviche de poisson, accompagné par son verre de vin blanc bien évidemment (je suis bien éduquée)

Départ pour la capitale : ultime étape ! 🇵🇪☁

12
août

Nous sommes arrivées à la capitale péruvienne ! Ville où le soleil est clairement absent..

Le tiers de la population du Pérou y habite, il y a une bruine constante au dessus de la ville en hiver, appelée garua venant de la mer. La capitale a été fondée en 1535 par Pizarro sous le nom de ville des rois, siège de la première université d’Amérique du Sud ! Mais savez-vous que c’est la deuxième plus grande ville construite sur un désert ? Dingue.

Petite balade au quartier Barranco pour commencer, street art et pont des soupirs !

Quartier un peu bobo de Lima avec plein de cafés restaurants à gogo pour notre plus grand bonheur, non non on n’en a pas marre du riz patate..

On voit enfin le Pacifique, grande première pour nous !

Petite escapade au nord à Huaraz pour visiter le Parc national de Huascaran et ses lagunes, la première fut Wilcacocha ! 2h de montée, 600m de dénivelé positif sous le soleil et nous voici à la lagune, légèrement déçues par sa taille mais avec le soleil c’était bien beau

Des grands rapaces nous ont accompagné également

Les montagnes sont sublimes autour de nous

Le lendemain direction la laguna Paron, à 3h30 de voiture d’ici ! On passe par un point de vue sur la cordillère blanche, composée de trente montagnes au dessus de 6000m d’altitude ! La plus haute se nomme Wascaran, sommet à 6778m, plus haute du Pérou et deuxième plus haute de l’Amérique du Sud après celle d’Argentine !



De plus nous avons ici la rivière Salta, deuxième rivière unique au monde qui coule du Sud au nord, la première est le Nil.


La région vit du tourisme essentiellement mais la terre est très fertile pour les différents fruits ou céréales grâce aux cordillères blanche et noire qui permettent un micro climat dans la vallée.




Huit cents lagunes sont entre ces montagnes, Paron est la plus grande : 3km sur 700m avec 75m de profondeur !


Un bleu-vert magique



On peut apercevoir le sommet Chacraraju à 6100m tout enneigé, ça rend la vue magnifique, petite marche pour aller au mirador et voir cette vue à couper le souffle


Et nous retournons à la capitale après cette pause nature

On fait un tour guidé de la ville pour visiter le centre historique, on commence par la place San Martin, général argentin qui a aidé à l’indépendance du Pérou en 1821 !

Puis la place centrale où se situe la mairie, bâtiment jaune datant de 1944, et la résidence du président datant de 1937 où se déroule la relève de la garde tous les jours pendant une heure !

Les bâtiments sont récents car beaucoup ont été détruits par les récents tremblements de terre, le plus vieux élément de la place est la fontaine de bronze datant de 1651, de 2003 à 2010 elle était approvisionnée par du pisco lors des fêtes !

Sur cette place il y a également la cathédrale, si on souhaite s’y marier, il faut la signature du pape

On se dirige ensuite vers l’église Santo Domingo ! Les fleurs sont désormais artificielles à l’intérieur pour limiter les risques de contamination du Zika, l’eau étant un environnement propice pour les moustiques. De plus les bougies sont également interdites car il y a eu beaucoup d’accidents avec les tremblements de terre et donc les feux. On peut voir un style gothique et néo classique dans l’église

Et également le crâne d’un saint nommé Martin et d’une vierge en dessous de leurs sculptures..

Zoomer sous le truc centrale circulaire 

L’art et l’apprentissage du queschua par les espagnols étaient des moyens pour transmettre le catholicisme.

Un passage a été construit en 1924, peint en rose, où se situaient avant les télégraphes par exemple

On traverse la rivière Rimac située au nord de la capitale, un peu sèche en ce moment..

Nous avons ensuite une explication des couleurs du drapeau national : l’ancien président s’est réveillé un jour à Paracas et a vu un flamant rose, corps blanc et ailes rouges et voilà le drapeau péruvien ! Pour finir ce tour guidé, je vais manger une cuy : le fameux cochon d’Inde grillé, mangeable seulement à la main

Le lendemain, nous allons visiter un site d’agriculture urbaine dans Lima... à deux heures de transport en commun ! Petit jardin communautaire super mignon : blette, salade, courgette, bananes, fraises.. ça fait du bien de la verdure !

Un papayier à droite  

Jeudi place au cours de cuisine : le ceviche ! On part au marché faire les courses.

Nous achetons du poisson congelé, qui était de meilleure qualité que les autres, de son petit nom : Pariko !

Ensuite viennent les citrons, oignons, céleri, piments, coriandre, ail, gingembre, patates douces et maïs, qu’il faut choisir mou pour avoir une cuisson plus rapide !

Pour deux personnes : il faut premièrement presser dix citrons et râper un petit gingembre pour en extraire le jus, on mélange ensuite le tout.

On coupe finement le piment nommé Aji (50g) en enlevant l’intérieur préalablement car c’est très épicé, ils l’utilisent en tant que pesticide !

On prélève les feuilles de coriandre de leurs tiges, coupe finement l’ail et le céleri !

Pour l’oignon rouge : il faut le couper en longueur afin d’avoir des demies lunes, on met le tout dans l’eau et on presse afin d’atténuer sa saveur très forte !

Nous coupons ensuite 400g de poisson en petits bouts, on saupoudre de sel afin que le poisson absorbe au mieux le tout et on verse le jus citron-gingembre, on met céleri, ail, piment, oignon et on mélange !

Pour l’accompagnement : patate douce et maïs cuits à la vapeur 30 minutes ensemble avec de l’eau recouvrant seulement les patates, rajouter une cuillère à café de sucre brun.

Et voilà c’est prêt !

Accompagné de ses chips de banane 

Nous voilà au musée Larco, ou musée des civilisations péruviennes !

Commençons par le commencement, dès 2000 avant JC, il y avait trois mondes : celui d’Hanan pacha, monde des Dieux représenté par les oiseaux comme l’aigle, l’hibou ou le condor, celui de Kay pacha, monde des humains représenté par les félins comme le jaguar ou le puma et celui de Uku pacha, monde des morts représenté par le serpent ou l’araignée. Ils interagissaient grâce aux offrandes par exemple et les morts pouvaient fertiliser la terre en réponse. Le monde était symbolisé par un spirale : constamment en mouvement grâce à la dualité (soleil-lune, homme-femme..), leurs forces en opposition permettaient ce cycle.


Grâce au phénomène el Niño tous les 18-25 ans, cela permettait de dater les tombes retrouvées sous terre : chaque Niño dépose une couche particulière avec les pluies

L’étude du matériel découvert dans les tombes permettait d’identifier la culture à laquelle a appartenu l’individu enterré

La découverte de la culture inca a été très médiatisée par des revues écrites et envoyées aux espagnols, la civilisation est devenue très connue alors qu’ils ont gouverné seulement 150 ans !


Beaucoup de choses retrouvées représentent un personnage avec corps de félin, tête de hibou et une queue serpentiforme : les trois mondes !

La céramique était cuite dans des fours en atmosphère oxydante : la réaction entre l’oxygène et l’argile lors de la cuisson lui donne une couleur rouge brique


De manière générale, les matières premières pour élaborer de la céramique étaient de l’argile rouge ou crème et le caolin ou argile blanche. Les pigments pour colorer ou préparer des peintures étaient des minéraux et plus particulièrement des oxydes de fer, ensuite ils utilisaient des moules et tampons pour les motifs.

Les cultures, comme l’énergie, ne se créent pas ni se détruisent, elles se transforment. Par l’exemple, la civilisation Mochicha disparut en 600 après JC après des pluies diluviennes dues aux courants chauds du Niño, cela détruisit les systèmes hydrauliques et eut une répercussion négative sur la pêche, ce phénomène affaiblit la crédibilité des gouvernants. Les populations cherchaient une nouvelle idéologie, comme celle du Sud andin de la zone d’Ayacucho.

Par ailleurs, l’époque impériale commence en 1300 après JC ou les personnages de pouvoir étaient représentés comme des êtres humains, certaines seigneuries et états s’agrandissaient et s’étendaient se transformant en de grands empires : les Chimu au nord et les Incas au sud.

Les Chimu ont élaboré une céramique noire, l’être humain était représenté chargeant le daim sur ses épaules transmettant ainsi le message d’une humanisation du pouvoir

Une forme caractéritique de la céramique inca est le urpu ou aryballe : corps globulaire qui termine en cône et munie d’anses latérales, un autre élément typique est une petite tête de félin sur la partie frontale du récipient.

L’arrivée des conquistadors a introduit des éléments de la culture européenne dans l’art andin : pièce à double corps, double goulot et anse, glaçure de couleur jaune marron ou verte qui était obtenue avec un vernis de verre au plomb dans des fours très chauds

En 1532, les espagnols arrivèrent avec leurs maladies et cela s’additionnant avec les changements politico-economiques et les affrontements militaires, les populations étaient affaiblies. Ensuite ils voulaient introduire le catholicisme, ils ont donc détruit ou pillé les huacas: lieux sacrés pour les incas


Venant en au textile : ils utilisaient du coton, de la laine d’alpaga et de vigogne, la couleur naturelle va de blanc à marron et ils prenaient des pigments minéraux ou végétaux pour les autres couleurs.

Les fuseaux (2) permettaient d’effectuer le filage.

Les tisserandes s’appliquaient du talc sur les doigts, les fils se déroulaient depuis le fuseau et formaient des tas qui pouvaient par la suite être teint avent d’être mis en pelote

Ensuite elles utilisaient un métier à tisser en bois, l’ustensile autour duquel était enroulé le fil est glissé entre les fils de chaînes. Au moyen du battant (grande tige), la femme serrait les fils de chaînes en tirant fermement vers elle ou en utilisant les peignes afin d’ordonner et compacter les fils. Pour finir, des aiguilles sont utilisées pour coudre les toiles et broder des motifs.

Le Quipus, qui signifie noeud en quechua, permettait d’enregistrer les informations de l’administration inca. Par exemple si on avait deux noeuds puis un plus bas, cela correspond 21 donc Jean-Michel a produit 21 patates aujourd’hui.

De plus, la civilisation Mochica avait ce qu’on appelle la guerre rituelle, ils affrontaient deux personnes et celui qui perdait était mis à nu, attaché et tué. Ils ne devaient pas tuer l’adversaire mais lui enlever sa coiffe et le tenir par le cou, son sang était offert aux dieux par la suite. Ils offraient donc un humain en général pour calmer les colères des dieux.

La musique et la danse accompagnaient tout type d’événements, même les sacrifices

Le passage à l’autre monde après la mort était très important pour eux, ils étaient habillés de masques ou bijoux. Ils gardaient leurs habits, ornements de nez qui rappelaient les moustaches du félin et coiffe en or pour les accompagner dans leur autre vie

On peut voir sur ce bonhomme Chimu la coiffe formée par un visage de félin avec un bec d’oiseau et des serpents sur les boucles d’oreilles

Aujourd’hui direction la Lombriz feliz, site d’agriculture urbaine qui utilise les vers de terre pour faire du compost. Ils rassemblent les déchets organiques et font des couches non compactes alternées couche sèche (oignon, feuille..)-couche fraîche (épluchures..) et mettent une couche d’excréments d’animaux par dessus.

Le processus de décomposition commence, ils utilisent des pelures d’ail pour augmenter la porosité et permettre à plus d’oxygène d’entrer dans le compost. Pendant un mois, ils ne touchent à rien, puis ils réhumidifient et mélangent.

Ensuite ils laissent trois mois en mélangeant de temps en temps, le compost atteint 70 degrés, ce qui se fait naturellement, et ils introduisent les vers de terre et de l’eau pour leur survie : pour une couche de 10 cm, il faut 100 000 vers de terre et quinze jours pour que ce soit prêt.

Avant-après 

Après ces deux semaines, ils rajoutent du compost humide sur une ligne pour redonner de l’alimentation à ces petits vers, ces derniers se mettent dans cette nouvelle couche et sont récupérés pour les mettre ailleurs. Grâce à eux, la terre est mieux travaillée et fertile.


Le départ approche, nous finissons la visite de Lima par la visite du couvent San Francisco !

On découvre l’église magnifique

La pièce où ils élisaient le chef du monastère, ornée d’or

Puis enfin les catacombes où était entassé plus de 25000 corps, il n’y avait pas de cimetière public

Petite balade en vélo pour finir en beauté

Et voilà c’est fini, retour à Paris avec la chaleur et le soleil !

Merci d’avoir suivi nos aventures et pris le temps de lire ce grand dernier article ! À bientôt 🇫🇷