Nous voici partis, pour ce premier "vrai" jour de vacances, à Athènes sur le site de l'Acropole. 40 minutes de route depuis notre hôtel, un parking souterrain bien pratique, achat des sandwichs 🥙 (2,5€ l'unité, bio de surcroit) et nous sommes dans le métro 🚉 qui nous mène au pied de l'Acropole. Nous avons quand même eu le temps, en chemin, de croiser des saltimbanques jongleurs au feu rouge : ça change des syriens de Lille !
Selon le mythe fondateur d'Athènes, le roi phénicien Cécrops établit a ville sur un énorme rocher près de la mer. Selon l'une des légendes, les dieux de L'Olympe proclamèrent que la cité devrait hériter du nom de la divinité qui ferait le don le plus précieux aux mortels. Athéna (déesse de la sagesse, entre autres attributions...) leur donna l'olivier 🕊, symbole de paix et de prospérité. Poséidon (dieu de la mer) frappa un rocher de son trident et fit jaillir une source d'eau salée 🌊, symbole de la puissance maritime. Les dieux jugèrent que le don d'Athéna serait plus utile aux (futurs) Athéniens car il leur garantirait nourriture, huile et bois (et ce même si, aujourd'hui, Athènes tire aussi sa prospérité du domaine de Poséidon, mais cette histoire sera pour une autre étape).
Bref. L'Acropole est Le site antique majeur du monde occidental. Couronnée par le Parthénon 🏛 et visible depuis presque tous les points de la ville, elle semble veiller sur Athènes telle une sentinelle. Que de marbre encore présent la haut, à tel point que Justine s'en est fait confisquer sa canette de Coca ! Malheureusement, il ne reste aujourd'hui que des vestiges de pierres, toujours en restauration. Plus de trace des monumentales statues en bronze, en marbre plaquées d'or et incrustées de pierres précieuses réalisées par les meilleurs sculpteurs, architectes et artistes de la Grèce antique.
On vous passe l'histoire du lieu, du néolithique à aujourd'hui, en passant par la 2e guerre mondiale lors de laquelle deux ados sont grimpés au sommet de la colline pour remplacer le drapeau nazi par le drapeau grec 🇬🇷 : il y est toujours aujourd'hui et c'est le seul détail moderne ajouté au lieu (pas de toilettes...)
L'Acropole vue d'en bas Après avoir acheté notre billet, nous attaquons donc l'ascension par un arrêt devant le théâtre de Dyonisos. 17.000 places sur 64 niveaux à l'origine (le stade Bollaërt n'a rien à en envier, ceci dit !), dont seulement 20 niveaux ont subsisté. Au premier rang, 67 trônes en marbre étaient réservés aux dignitaires et aux prêtres, le plus somptueux au centre étant abrité du soleil et réserve au prêtre de Dyonisos. Les autres rangs étaient destinés aux citoyens ordinaires (c'est à dire, à l'époque, ni les femmes - reléguées derrière - ni les esclaves).
Nous continuons notre montée en passant à proximité de l'Odéon d'Hérode Atticus vaste amphithéâtre découvert au milieu des années 1800 et depuis restauré. Sa grande scène en marbre accueille encore aujourd'hui des représentations théâtrales, concerts et spectacles.
Puis, grimpant encore vers l'Olympe (enfin, géographiquement pas tout à fait...), nous atteignons les Propylées, qui n'était dans notre esprit qu'un mot barbare des cours d'histoire au collège. Quelle structure monumentale ! On se sent tout petit en entrant de ce lieu par là ou, il y a quelques milliers d'années, la procession des Panathénées nous a précédé.
A droite, c'est en sortant.Passés cette entrée monumentale, nous tombons nez à nez avec l'entrée du Parthénon, plein Est évidemment, et ses magnifiques colonnes cannelées. Malheureusement, beaucoup d'échafaudages gâchent la vue, le site étant en perpétuelle restauration, désormais pierre par pierre. Travail de Titan s'il en est !Revenons-en aux colonnes : elles étaient conçues pour créer une illusion d'optique : les fondations, comme toutes les surfaces horizontales du temple, sont légèrement concaves et les colonnes légèrement convexes, ce qui donne à l'ensemble une apparence bien droite. Du génie ! Le plafond du batiment était d'un bleu azur étoilé représentant le ciel ❇. C'est on ne peut plus réaliste aujourd'hui... Nous avons ensuite pu admirer les frontons du bâtiment (enfin, ce qu'il en reste), remplis de sculptures évoquant l'histoire de la ville et la naissance (mythologique) d'Athéna. Juste en dessous de ces éléments triangulaires, les métopes (panneaux sculptés carrés) viennent décrire des scènes de bataille. A l'époque, tout cela été coloré. Aujourd'hui, ça ne l'est plus que dans nos esprits (pas sur les photos évidemment, on n'a retrouvé aucune pellicule exploitable dans les ruines 😦).
Il faut bien reconnaître que ce peuple était un sacré peuple de bâtisseurs. Bien aidés, selon eux, par "les Dieux".
En haut à gauche : entrée (ouest) ; en haut à droite : côté sud ; au milieu : vues depuis le drapeau grec, au nord ; en bas : sudAprès avoir fait le tour du Parthénon à pieds, et avoir admiré sa face Ouest (là où se trouvait le Saint des Saints), nous sommes partis vers l'Erechtéion, qui était le véritable sanctuaire des lieux. Car si le Parthénon était davantage un symbole, l'Erechétion abritait le temple dédié au culte d'Athéna et de Poséidon. Devant le temple pousse un olivier censé être le descendant de celui planté par Athéna (on espère que notre bonzai sera aussi coriace !). Au nord, on retrouve l'entrée du temple qui, selon le mythe, porte toujours au sol la trace du trident que Poséidon avait enfoncé en terre. Au sud, de magnifiques statues de jeunes femmes (les caryatides) ont été reconstituées en plâtre (les vraies sont au musée, dont une piquée par les anglois) et étaient une ode à la beauté.
En haut : où Poséidon a planté son trident. Imaginez le haut peint !. En bas on aperçoit au loin les caryatides.Nous sommes finalement ressortis de l'Acropole et sommes descendus manger un morceau et, pour Justine, manger une glace 🍦 salvatrice. Pas loin, les grecs aussi ont leurs marchands de zoules... et de twinuts à 2€ les 100g. Indécent...
Le temps de récupérer la voiture, nous reprenons la route. Les grecs ayant une manière assez personnelle et erratique de conduire, les scooters 🛵 se mélangent entre les voitures 🚗 et taxis 🚕 aux piétons sur le bord de la route, tout le monde ignorant peu ou prou les feux rouges, il n'est pas étonnant que Jules César soit mort d'un accident de char. ?? Ah non, il s'agissait de Toutankhamon en Egypte. Bon, ça sera pour un prochain voyage ! Nous sommes finalement rentrés à l'hôtel. Car sous 28°C, rien de tel qu'un bord de piscine 🏊♂️🏊♀️, un coca et une bière 🍺 pour se détendre ! Chacun se fera une idée sur qui a bu quoi, évidemment !
Tous ces caractères bizarres... On en perd notre latin 😉Pour dîner ce soir, repas à thème grec. Moussaka & co pour se rassasier avant de nouvelles aventures !