Un petit tour de la Sicile avec quelques jours à Malte (Voir carnet de voyage Malte) Bilan (Itinéraire & Budget) résumé en dernière étape.
Mai 2017
19 jours
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Le grand départ! Enfin, pas si grand, je ne pars que pour 3 semaines cette fois, ce n'est rien comparé à d'autres voyages. Mais suite à une opération du genou en janvier, j'étais un peu bloquée à la maison depuis 3 mois et là j'ai vriament hâte de remettre mon sac sur le dos et de partir. Et puis j''ai trouvé ce billet d'avion Nantes-Palerme pour 5€ il y a deux mois et comme la Sicile est un endroit d'Italie que je n'avais pas eu l'occasion de visiter ça tombe plutôt bien.

J'ai dormi à Nantes chez mes amis Julie et Mathieu la veille, comme ça pas besoin d'embêter quelqu'un pour m'emmener à l'aéroport. Et puis prendre un covoiturage ou faire du stop à 8h du matin n'était pas la meilleure chose à faire vu la circulation à cette heure. Après avoir commandé une pizza et regardé un film, on s'est couché de bonne heure ce lundi 1er mai car le week-end avait été dur... (EVJF de Julie & Mat). Et puis comme on se lève tôt le mardi, c'était pas plus mal. Il faut savoir que travaillant comme serveuse dans un restaurant près de chez moi, je ne commence au plus tôt qu'à 10h30 donc tout réveil avant 8h30 n'est pas habituel pour moi.

Alors le lundi je me lève en même temps que Julie, on prend le petit-déjeuner ensemble et alors qu'elle part travailler, je marche jusqu'à l'arrête de tram le plus proche sur la ligne 1, je change de tram à Commerce pour prendre la ligne 3 et aller jusqu'au terminus "Neustrie". C'est l'arrêt le plus proche de l'aéroport. Il y a encore 2-3 km à faire à pied mais c'est toujours plus avantageux que de prendre la navette du centre-ville qui coûte 8,50€. Et puis marcher ça fait du bien, le soleil est au rendez-vous ce matin et je ne suis pas pressée, l'avion ne décolle qu'à 10h30 et je n'ai pas de bagages à enregistrer.

Je monte la dernière dans l'avion (comme d'habitude) et m'apercevant qu'il n'est pas plein, je choisis une place qui n'est pas occupée côté fenêtre vu que celle indiquée sur mon billet est côté couloir. 2h30 plus tard me voilà arrivée à Palerme, capitale de la Sicile, 5è plus grande ville d'Italie, et deux fois plus peuplée que Nantes.

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Giovanni m'attend déjà à l'aéroport. On s'est connu sur un site d'échange linguistique 1 an plus tôt, bien que lui n'apprend pas le français. Il m'envoyait souvent, trop souvent même, des messages. Un peu relou le gars... et quand il me demande "Allora quando vieni in Sicilia?", je lui réponds que j'y penserai. C'est donc un peu grâce à lui que je fais ce voyage. Même si j'avais bien l'intention d'y aller un jour, je n'avais au départ pas prévu cela aussi rapidement. Nous échangeons donc pour la première fois face à face. Dans sa nouvelle voiture, il m'emmène dans le centre-ville afin que je trouve une auberge de jeunesse pour la nuit. Mais à peine arrivés dans le centre et c'est déjà la misère... incroyable la circulation ici! Il y a trois files de voitures sur des 2 voies, le stop n'existe pas, les feux rouges non plus... bon j'avais déjà vu ça dans le sud de l'Italie mais pas à ce point là. Palerme rivaliserait presque avec Istanbul en terme de circulation. Bref, revenons à mes recherches de logement: j'avais déjà préparé une liste des hébergements les plus abordables mais sans avoir rien réservé. Les 2 premiers dans lesquels nous sommes allés sont complets, dans le troisième en revanche il n'y a qu'une autre personne: une fille qui est là depuis un certain temps déjà et que j'ai rarement croisé. Je prends 3 nuits pour commencer quitte à prolonger si besoin car je ne sais pas combien de temps on va rester à Palerme. Giovanni m'avait dit qu'il m'emmènerait jusqu'à Agrigente où il habite et pourrait m'héberger là-bas. Mais à Palerme, chez ses parents, ce n'était pas possible.

¤ Cappuccini Hostel (15€ en dortoir)

85, via Cappuccini - PALERMO

+ Pas très loin du centre-ville / Intérieur sympa / Céréales, toasts, thé, café à disposition

- Bruyant (c'est au rez-de-chaussée et les fenêtres, c'est comme s'il n'y en avait pas)

Je dépose mes bagages dans le dortoir et une fois changée, car je portais toujours le jean que j'ai mis ce matin, nous reprenons la voiture et il m'emmène un peu en dehors de la ville sur le bord de mer, à Mondello. Là, nous déjeunons, je goûte aux "panelle" e "croquette". Les premières sont des galettes de farine de pois chiches et le secondes simplement des boulettes de pommes de terre. Puis il me propose de tester quelques desserts typiques siciliens à base de ricotta. Mais n'étant pas hyper fan du "sucré", je trouve cela un peu écœurant. Après quelques heures passées à cet endroit, il me re-dépose à l'auberge pour que je me douche et me propose de passer me chercher un peu plus tard pour aller manger avec un couple d'amis à lui.

MONDELLO - Bord de mer

Vers 20h30, je sors. Il m'attend déjà, et nous filons dîner dans une pizzeria en compagnie de Gabriella et Mauro qui sont tous les deux très sympathiques. Ils nous invitent même à prendre un dernier verre chez eux après le resto. Après 2 verres de vin et une expérience d'équilibre intéressante que je ne saurais expliquer, il est déjà 2h et eux travaillent le lendemain matin. Elle est avocate, lui dentiste, Giovanni médecin, autant dire qu'il ont tous une bonne situation mais Giovanni, lui avait pris des vacances sachant que je venais. Nous rentrons à l'auberge et il me propose de passer vers 10h30 le lendemain pour aller visiter d'autres endroits.

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J'ai pas trop mal dormi malgré le bruit et les klaxons des voitures venant de la rue que j'entendais comme si j'y étais. Je pensais même la fenêtre ouverte mais en vérifiant dans la nuit elle ne l'était pas...

Alors aujourd'hui direction Monreale me dit Giovanni. Non pas le Montréal du Canada bien sûr qui se prononcerait Montereal en Italien mais un petit village dans les hauteurs de la province de Palerme. Arrivés là-bas, toujours sous le soleil, nous sommes surpris du monde qu'il y a. Difficile de trouver une place. On s'engouffre dans les petites ruelles où nous prions pour ne pas tomber nez-à-nez avec une autre voiture, vu l'espace qu'il reste entre les rétroviseurs et les murs des habitations, je ne suis même pas sûre qu'un piéton serait passé. Nous arrivons à nous garer, finalement pas si loin. En redescendant à pied dans le centre, on voit un petit marché et sur la place principale, un défilé! Ah, c'est donc ça qui a attiré la foule: la fête du St Patron. Chaque ville et village d'Italie a son propre saint et son propre jour de fête (qu'ils fêtent plus que leur fête nationale soit dit en passant). Et à Monreale, eh bien ça tombe le 3 mai...

MONREALE - Vue des toits de Palerme

Nous entrons d'abord dans la cathédrale où je me fait rattraper au bout de quelques minutes car j'étais rentrée habillée comme dehors: en short et débardeur. C'est vrai que dans certains lieux saints, il faut se couvrir mais en entrant personne ne m'a rien dit alors j'avais continué mon chemin. Pas de panique les gars, j'ai ce qu'il faut dans mon sac à dos que j'emmène toujours avec moi. Hop, j'enfile un gilet et un jogging par dessus mon short et c'est reparti pour la visite de la cathédrale. L'intérieur est splendide, les murs sont recouverts de mosaïques dorées qui représentent des scènes bibliques. Nous faisons ensuite le tour de l'extérieur, assistons de nouveau au défilé et trouvons un restaurant pour déjeuner. Enfin, nous flânons sur le marché avant de retourner à la voiture.

MONREALE - Extérieur de la cathédrale
MONREALE - Intérieur de la cathédrale 

Nous redescendons vers Palerme et cette fois nous allons à pied depuis l'auberge de jeunesse dans le centre historique. On arrive sur la place de la cathédrale, magnifique de l'extérieur mais un peu décevant de l'intérieur surtout quand on a vu celle de Monreale juste avant. Puis nous continuons sur la Via Vittorio Emmanuele, longue ligne droite qui mène jusqu'à la mer, nous prenons quelques minutes pour admirer le carrefour Quattro Canti et la Fontana Pretoria et nous arrêtons manger une glace au niveau du port "La Cala". Nous reprenons notre route et passons devant le théâtre Massimo, le plus grand d'Italie si j'ai bien compris mais je ne suis malheureusement pas rentrée dedans. Après plusieurs heures de marche nous allons faire quelques courses puisque ce soir Giovanni n'est pas disponible, je vais cuisiner à l'auberge.

PALERME - Cathédrale

A mon retour, je profite d'être seule et d'avoir internet pour faire des demandes d'hébergement sur Couchsurfing pour les nuits à venir. Giovanni m'a dit qu'on partirait de Palerme seulement le lundi. Je ne pensais pas rester aussi longtemps dans cette ville, ça fera déjà une semaine de passée et j'ai encore plein de chose à voir en Sicile. Je ne suis pas obligée de rester avec lui après tout, je pourrais partir plus tôt si j'en ai envie, mais pour l'instant il me fait visiter aussi les alentours et comme ça, ça me va. Mais jusqu'à lundi en auberge ça fait long alors je reprends mes bonnes habitudes et trouve un Couchsurfer qui peut m'accueillir demain soir. Je ne l'avais pas fait avant sachant que Giovanni serait avec moi la journée et je ne me voyais dormir chez quelqu'un en passant la journée avec quelqu'un d'autre. Mais maintenant j'ai aussi besoin de rencontrer d'autres personnes alors je m'y mets. Je jette un coup d’œil également aux ferries qui vont à Malte: j'aimerais beaucoup passer quelques jour sur cette île vu qu'elle n'est pas très éloignée de la Sicile mais y aller par bateau est plus cher que je le pensais (120€ aller-retour). Je regarde les vols à tout hasard et en trouve un qui part de Catane le 17 mai pour moins de 20€ avec Ryanair. Il y a même un retour 5 jours plus tard pour le même prix. Super! J'achète tout de suit mon billet aller-retour sur le site de Ryanair. Ça me fait revenir le 22 mai et le 24 j'ai mon vol retour pour la France qui part aussi de Catane. Tout se goupille plutôt bien. Etre seule me permet aussi de me coucher plus tôt et de me ressourcer un peu. Bien que ce n'est que le début du voyage, c'est toujours bon à prendre, ça n'arrive pas très souvent...

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Aujourd'hui direction Cefalù. Mathieu m'avait dit que c'était un des endroits qu'il avait préféré quand il est allé en Sicile, alors j'ai proposé à Giovanni d'y aller. C'est un peu loin de Palerme (1h30 de route) mais comme je continuerai mon chemin par le sud de l'île, je n'aurai pas l'occasion d'y aller autrement. Il est presque 12h quand nous arrivons là-bas. Le temps de se garer, de marcher un peu sur la plage puis vers le centre du village et il est l'heure de déjeuner. Nous repartons ensuite en direction de la cathédrale, nous promenons dans les petites ruelles et retournons vers la plage ou nous avions déjà prévu d'y passer une partie de l'après-midi pour profiter du soleil. Malheureusement pour la baignade, il faudra attendre un petit peu. Quelques courageux vont dans l'eau mais elle est encore trop fraîche pour moi.

CEFALU - (1. Cathédrale / 2. Vue du village depuis la plage)

Nous reprenons la route pour Palerme, à peine entrés dans la ville et nous nous retrouvons toujours dans ces bouchons. Nous avons mis une heure, depuis la périphérie de Palerme pour aller jusqu'à l'adresse donnée par mon Couchsurfer. J'avais dit à Giovanni que j'aurais pu y aller seule, mais il tenait à m'accompagner jusque là-bas. Une fois arrivée, je le salue et le remercie pour les visites. On devrait se revoir samedi, nous avions prévu de refaire une soirée avec ses amis de la dernière fois et d'autres amis à eux.

J'arrive en bas de l'immeuble, sonne à l'interphone mais je n'entends rien, alors j'attends. Au bout de quelques minutes, quelqu'un ouvre la porte, c'est Roberto, mon hôte. Après les salutations, nous prenons l'ascenseur pour monter au 7è étage où il habite. Il me montre ma chambre, j'y dépose mes affaires et il me fait visiter son appartement qui est plutôt grand. Dans son salon juste un bureau, 3 canapés-lits le long des murs et une étagère remplie de souvenirs de voyage. Il a 25 ans mais a déjà baroudé pas mal. Nous échangeons d'ailleurs beaucoup sur nos aventures. Quand je lui dis que j'ai pris un billet pour Malte, il me dit qu'il a un ami là-bas, Alessandro qui pourrait m'héberger. Il lui envoie un message pour lui demander et il accepte de suite pour les 5 nuits. Cool, plus besoin de chercher quelqu'un à Malte. Je ne vois pas le temps passer, c'est marrant j'ai l'impression qu'on se connait depuis longtemps. On parle de tout et de rien et vers 22h30 je lui demande s'il a déjà mangé parce moi je commence à avoir super faim. Il me propose de descendre acheter une pizza. On sort, il s'achète des cigarettes puis nous commandons chacun notre pizza. Il s'arrête également dans une petite épicerie pour acheter une bière locale et du vin rouge qu'il veut me faire goûter. Nous remontons jusqu'à chez lui et continuons donc notre soirée avec nos pizzas et nos verres de vin jusqu'à 2h du matin.

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Roberto commence à 12h, il travaille à la gare. Le matin on prend le petit-déjeuner ensemble vers 10h30. Lorsqu'il part travailler, je sors aussi, il me dit qu'il sera de retour vers 17h mais me laisse les clefs au cas où je voudrais rentrer plus tôt. Je les prends mais je sais bien que j'attendrais qu'il revienne pour rentrer à mon tour.

Je pars donc dans le centre de Palerme voir les endroits qu'il me reste à voir. Le tour que j'ai fait avec Giovanni deux jours plus tôt m'a déjà permis de voir pas mal de choses, mais je me promène dans des rues où je ne suis pas encore allée. On m'a conseillé d'entrer dans le Palais Royal pour voir la Chapelle Palatine. L'entrée est payante (12€), mais en effet ça vaut le coup. La chapelle est un peu une réplique miniature de la cathédrale de Montreale et tout aussi belle. Ces bâtiments sont classés sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. Après ça, je décide d'aller à l'autre bout de la ville, sur le bord de mer puis de le longer un peu et de m'arrêter prendre le soleil quelques minutes avant de repartir en direction de chez Roberto. Sur la route du retour, je passe par le parc de la Villa Giuglia et par les jardins botaniques mais sans rentrer dans ces derniers qui sont payants.

Palazzo Real et exposition du moment: 12€ (gratuit le 1er dimanche du mois)

PALERME - Cappella Palatina et Palazzo Reale

Une fois de retour chez Roberto, je prend une douche et me change vu que l'on sort ce soir. En recherchant des restaurants végétariens en arrivant à Palerme, j'en avais listé quelques uns et j'ai proposé à Roberto d'aller dans un d'entre eux ce soir. Je voudrais l'inviter à dîner pour le remercier de m'héberger mais hors de question pour moi de payer pour de la viande. Nous allons en bus jusque là-bas. L'endroit est un peu chic, trop pour nous deux mais bon, mon plat était bon bien qu'un peu cher vu la quantité servie. Je vois bien que Roberto n'est pas rassasié non plus. Tant pis on prendra autre chose sur la route. Il veut m'emmener dans le "meilleur bar" de Palerme. C'est toujours très subjectif mais il m'a garanti que le barman était le meilleur de la Sicile et peut-être même de toute l'Italie. Ok, alors allons-y. Le bar est situé en plein centre mais dans des petites ruelles où les touristes n'oseraient pas s'aventurer. Sur la place, pas mal de jeunes Palermitains mais "pas tant que ça pour un vendredi soir" me dit Roberto. Nous entrons dans un des bars qui bordent la place bar: le Malox. Ici pas de carte des cocktails, demande ce que tu veux et tu l'auras. Pepino, le barman connait tous les cocktails par cœur et les prépare devant toi en te faisant voir tout ce qu'il met dedans. C'est un homme d'un certain âge mais on sent la passion du métier rien qu'en le voyant faire. J'aurais pu passer la soirée à l'observer préparer ses cocktails. Après 3 cocktails différents chacun, nous rentrons tranquillement à l'appartement.

PALERME - Grande Pepino 😀

Bar à Cocktails "Le Malox"

Piazzetta della Canna

PALERME

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Nous nous levons tous les deux assez tard, je cuisine un plat de pâtes qui nous sert à la fois de petit-déjeuner et de déjeuner. L'après-midi n'est pas très productive, nous discutons, jouons au carte, fumons une chicha. En fin d'aprem, Irene e Gianluca, deux amis de Roberto passent prendre un café. Ils sortent tous ensemble ce soir mais moi, j'avais promis à Giovanni que je serai avec lui le samedi soir. Il m'envoie un message pour me confirmer qu'il passerait me chercher, alors à l'heure prévue, je descends et le rejoins. J'avais prévenu Roberto que je pouvais dormir à l'auberge de jeunesse vu que je ne rentrerai sûrement pas de bonne heure et que j'ai toujours une 3è nuit payée qui m'attend là-bas... Mais il m'a répondu que ça ne le dérangeait pas, que de toute façon, lui aussi risque de rentrer tard et puis j'ai toujours les clefs avec moi et donc je peux rentrer quand je veux.

Nous allons retrouver les amis de Giovanni dans un bar. Sur la route, il me demande comment se sont passés mes 2 jours avec Roberto et je lui raconte mes visites de la veille et nos soirées. Lorsque nous arrivons au bar, ses amis nous attendent et ont déjà pris un verre chacun. Gio veut les accompagner, moi je préfère ne pas boire ce soir étant donné que j'avais déjà assez bu le jeudi et le vendredi soir. Nous allons alors directement à la pizzeria. C'est samedi soir, il y a beaucoup de monde dans les rues. Nous attendons presque 20min avant d'avoir notre table.

Après ce dîner copieux, ses amis décident de rentrer. Je me retrouve donc seule avec Giovanni qui veux m'emmener dans une autre partie de la ville, la plus vivante le samedi soir. En effet, ce quartier est bondé, il n'y a quasiment que des bars mais impossible de trouver une place à l'intérieur, les gens sont dehors et restent debout à boire leur verre. Les musiques des divers locaux se mélangent dans la rue. Nous trouvons enfin un endroit, il m'offre une Caïpiroska puis une deuxième dans un autre endroit.

Un peu plus tard, nous retournons à la voiture, je suis fatiguée et plutôt contente de rentrer mais il me dit qu'il veut m'emmener sur la colline du haut de laquelle on voit toute la ville de Palerme. D'accord mais vite fait alors! Mais ce n'est pas si proche, il y a au moins 15min de route encore après la sortie de la ville. Au final, on voit les lumières de la ville, ce n'est pas si exceptionnel. Nous redescendons et il me dépose en bas de chez Roberto vers 3h30. L'appartement est vide, Roberto n'est pas encore rentré. Mais à peine arrivée, je reçois un appel sur Messenger, c'est lui. Il me demande où je suis et me dit qu'il est sur le chemin du retour. Pendant ce temps je me change et me couche. Je l'entends rentrer 10min plus tard.

Parlerme by night 
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Aujourd'hui c'est repos; il faut bien se remettre du week-end... Et c'est aussi mon dernier jour à Palerme, demain je suis censée partir à Agrigente avec Giovanni. Quand je lui envoie un message pour savoir à quelle heure il passera me chercher, il me répond qu'il a quelque chose à faire et qu'on ne partira que le mardi. Il se fiche de moi ou quoi! Je devais passer 4-5 jours à Palerme, je veux bien rester 1 nuit de plus mais là ce n'est plus possible, il faut que j'avance. Alors je lui dis qu'il fasse ce qu'il veux, avec ou sans lui moi je pars demain dans tous les cas, je ferai du stop, et Roberto m'a dit qu'il connaissait quelqu'un à Agrigente qui pourrait m'héberger si besoin. Sa réponse ne tarde pas: "je peux faire ce que j'ai à faire à 8h30 et à 10h, je passe te chercher". Je ne le force pas, je peux très bien me débrouiller sans lui à Agrigente, mais encore une fois, il tient à m'accompagner.

Dans l'après-midi on essaie d'organiser une soirée avec Roberto et ses amis, il voudrait m'emmener manger "una faccia di vecchia" dans un endroit à l'extérieur de Palerme où il la font très bien. Le problème c'est que sa voiture est chez sa mère alors on s'arrange avec ses amis. Gianluca finalement peux nous y emmener. A 20h30, nous nous rendons donc dans ce restaurant style cantine où ils préparent plein de spécialités siciliennes pour vraiment pas cher. Nous y passons une très bonne soirée.

Gianluca, Irene, Roberto et moi avec nos "faccia di vecchia" 

Après cela, nous retournons dans le centre de Palerme où nous rejoignons un couple d'amis à eux au Malox. Je suis contente de retourner dans ce bar même si je sais bien qu'il me sera impossible de ne pas prendre de cocktail... Au final, j'en bois même deux. Et puis nous rentrons à pied chez Roberto.

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Comme prévu, Giovanni passe me chercher à 10h. Il est toujours très ponctuel. C'est le moment des adieux avec Roberto, ou plutôt des au revoir, nous sommes tous les deux sûrs qu'on se recroisera un jour. Nous prenons la route SS624 pour rejoindre Agrigente. Une belle route qui relie de Palerme à la côte sud de la Sicile.

Nous faisons étape à Sciacca pour déjeuner et découvrir un peu la ville. C'est une ville réputée pour sa production de céramiques.

SCIACCA - Bord de mer  
SCIACCA - Céramique dans les rues

Nous arrivons à Agrigente dans l'après-midi et déposons mes affaires chez Giovanni. Lui aussi dispose d'une deuxième chambre qu'il me met à disposition pour les 2 nuits que je vais passer chez lui. Puis nous repartons marcher sur le bord de mer. Mais la promenade n'est pas très agréable car il y a beaucoup de vent. Nous retournons ensuite dans le centre-ville pour faire un tour du centre historique, mais le plus intéressant d'Agrigente n'est pas là: la ville est surtout connue pour ses temples grecs dont certains sont encore très bien conservés. Nous avons prévu de les visiter demain. Avant de rentrer chez Gio, nous passons boire un verre dans un bar tenu par un ami à lui. Quand il interroge le serveur pour savoir si Mario est là, je me rappelle que Roberto avait lui aussi un ami qui tenait un bar à Agrigente et m'a demandé si je pouvais passer le saluer pour lui. Et comme par hasard ce gars s'appelle aussi Mario! Je demande à Giovanni son nom de famille, et il me le donne le même que m'a donné Roberto. C'est marrant comme Roberto et Giovanni n'ont tellement rien à voir l'un et l'autre et pourtant sans le savoir ils ont un ami commun. Ce fameux Mario n'est pas là quand nous arrivons mais au moment où nous quittons le bar, Giovanni me dit "tiens c'est lui Mario", il le voit parler avec d'autre personne dans la rue. Nous attendons donc qu'il finisse sa conversation et allons le saluer.

AGRIGENTE - Vu sur la Vallée des Temples et sur le bord de mer 
AGRIGENTE - Centre historique 

Un peu plus tard, nous rentrons et préparons le dîner. Nous nous couchons de bonne heure car nous voulons partir visiter les temples assez tôt, avant qu'il fasse trop chaud et qu'il n'y ait trop de monde.

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Nous nous levons vers 7h30 et prenons un bon petit-déjeuner. Puis direction la Vallée des Temples. C'est un des sites touristiques de la Sicile par lesquels je voulais vraiment passer avec l'Etna. Nous prenons la voiture mais nous garons assez loin pour marcher un peu puisqu'on a le temps. Nous passons en premier devant le musée archéologique régional et commençons donc la visite par là. Après cela, nous continuons à marcher jusqu'à trouver l'entrée de la vallée. Nous entrons par le côté ouest et arrivons en premier sur le site du Temple Castor et Pollux. Nous poursuivons en passant devant le Temple d'Hercule, le Temple de la Concorde (le mieux préservé) et tout au bout, le Temple de Junon.

AGRIGENTE - Musée archéologique 
AGRIGENTE - Vallée des Temples  (1. Castor et Pollux / 2. Hercules / 4-5-6. Concorde / 7-8. Junon)

Nous ressortons du site vers 13h, déjeunons et allons à La Scala dei Turchi (échelle des Turcs). C'est à Realmonte à quelques kilomètres à l'ouest d'Agrigente. J'avais entendu parler de cet endroit sans vraiment savoir ce que c'était et il aurait été dommage de passer si près sans s'y arrêter. C'est en fait un "rocher" blanc fait de calcaire et d'argile qui devient une plage bondée l'été. Heureusement à cette période, il n'y a pas trop de monde.

PUNTA GRANDE - Scala dei Turchi 

Nous rentrons chez Giovanni en fin d'après-midi, nous préparons avant de ressortir passer notre dernière soirée ensemble. Nous retournons dans le centre-ville d'Agrigente, dans un restaurant où Giovanni à l'habitude de venir avec ses amis, puis nous rentrons vers 22h.

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Giovanni me dépose vers 7h30 à la station de bus d'Agrigente pour que je poursuive mon chemin. Je dois arriver à Raguse ce soir où Giulia, une Couchsurfeuse m'attend. Mais que vers 20h45 car elle travaille. Donc j'ai pas mal de temps devant moi. Au départ d'Agrigente, il n'y a pas de bus qui vont directement à Raguse, je me suis renseignée hier. Il y en a un qui va à Gela par contre à 7h50. C'est à mi-distance entre Agrigente et Raguse. J'achète donc un billet le matin en arrivant et je dit au revoir à Giovanni avant de monter dans le bus.

Arrivée à Gela après une bonne heure de route, je vois qu'il y a d'autres bus qui vont à Raguse plus tard. Je pourrais aussi prendre le train, la gare est juste à côté. D'après ce qu'on m'a dit, il n'y a rien de spécial à voir à Gela, quelques ruines grecques peut-être mais je ne m'attarde pas ici. Finalement, arrivée à la sortie Est de la ville sur la route qui mène à Raguse, je décide de faire du stop contrairement aux recommandations de Roberto et Giovanni. Tous deux m'ont déconseillé l’auto-stop en Sicile car vu la mentalité des gens, personne de s'arrêtera. Tant pis, ça ne coûte rien d'essayer, j'aimerais bien démentir leurs propos. Je me suis mise en sortie d'un rond point, où la route est large pour que les voitures puissent s'arrêter. Les gens ont le temps de me voir, certains passent sans me regarder, c'est vrai que beaucoup n'osent pas croiser mon regard, d'autres me font des gestes me faisant comprendre qu'ils tournent à droite où à gauche au prochain carrefour, d'autres encore klaxonnent et me font coucou et puis au bout de 10 minutes enfin quelqu'un s'arrête. Un homme de 30-35 ans qui ne va pas à Raguse mais plus au sud, il peut me rapprocher un peu. Ça me va. Nous commençons à discuter, il s'appelle Rosario, s'arrête même à certains endroits pour que je puisse prendre quelques photos malgré le fait qu'il est sur son temps de travail. Il dit qu'il me déposera à Donnalucata, un village du bord de mer au Sud de Raguse. De là, il me conseille de faire un arrêt dans les villages de Scicli et Modica qui soit disant, valent vraiment le coup. C'est sur la route de toute façon donc pourquoi pas?

A Donnalucata, tout en longeant le bord de mer, je mange un morceaux de sandwich qu'il me restait de la dernière fois, plus très frais mais ça fait l'affaire. Puis je me mets au niveau d'une station service pour faire du stop. Cette fois encore j'attends à peu près 10 minutes, peut-être même moins avant qu'une voiture ne s'arrête. C'est un homme d'environ 45 ans, il se présente directement, il s'appelle Carmelo. Il semble un peu froid, mais quand je lui dis que je vais à Scicli, puis sûrement à Modica après, il me dit que lui aussi doit s'arrêter à Scicli pendant 2 bonnes heures et repars vers Modica ensuite. Il me propose alors de m'emmener aussi à Modica pour que je ne perde pas de temps à refaire du stop. Très bien, nous échangeons nos numéros et il me montre la place sur laquelle il passera me chercher vers 15h.

Je me promène dans les rues de Scicli et vois un attroupement devant la mairie. Certaines personnes se font prendre en photo avec un homme. Je crois qu'ils tournent un film et que cet homme est un acteur. Je ne sais pas à quel point il est connu en Italie, mais ça ne m'intéresse pas spécialement, je poursuis mon chemin et préfère entrer à l'intérieur des églises au style baroque quand celles-ci sont ouvertes et gratuites. Il y a une colline avec une église. Je décide d'aller jusqu'en haut. L'église est abandonnée mais la vue sur la ville est sympa. Le sentier continue de grimper alors je tente d'aller jusqu'au bout. Il est plus long que ce que je pensais, il doit descendre à un autre endroit. Je fais demi-tour. Sur le chemin du retour je remarque un pan de mur en pierre avec un trou en forme de porte que je n'avais pas aperçu à l'aller. Je décide de m'y aventurer. L'herbe est haute et à mon avis peu de gens viennent jusqu'ici. Là, je prend encore un peu de hauteur et découvre les ruines d'un petit château. Après quelques minutes,, je redescends vers la ville. Je vais sur la place que m'a indiqué Carmelo. Il me reste encore une demie-heure à attendre alors je décide de me poser dans un bar. Je commande une orange pressée et check un peu mes messages. J'ai plusieurs réponses sur Couchsurfing. J'avais publié un "voyage public" à mon arrivée. Sachant que je repars de Catane le 24 mai, c'était la seule ville dans laquelle j'avais la certitude de passer la nuit. Etant donné que je reviendrai de Malte au même endroit deux jours plus tôt, il y a des chances que j'y passe les deux nuits. Plusieurs personnes proposent de m'héberger quand je serai à Catane. Mais c'est un autre message qui retient mon attention. Celui de Nicola: "J'habite à Vulcano sur les Iles Eoles, si tu passes par là, je peux t'aider " Rien de plus. J'adorerais visiter les îles Eoles, dont le fameux volcan Stromboli fait partie. J'y avais bien pensé mais avec mon séjour de 5 jours à Malte, je ne savais pas si j'avais le temps d'y aller. Je le remercie pour son message et lui répond que je le retrouverai là-bas s'il me reste un peu de temps mais que je ferai tout pour pouvoir y aller car ça me tente vraiment. Je reçois un appel de Carmelo qui me dit qu'il est garé à l'endroit où il m'a déposé. Je le rejoins et nous partons pour Modica.

SCICLI - Colline du château 

Sur la route Carmelo est enthousiaste contrairement à la première fois. Il me pose beaucoup de questions et s'intéresse plus à moi d'un coup. Il me dit même qu'il a des appartements et qu'il pourrait m'héberger mais je lui répond qu'il y a déjà quelqu'un qui m'attend ce soir. Il m'emmène à Modica et me dit qu'il a un peu de temps devant lui, qu'il peut me faire visiter et qu'il aimerait m'offrir une glace. Nous commençons par la glace, puis nous visitons la partie basse pour commencer et pour finir la partie haute. Ensuite il me dépose près d'un rond-point d'où part la route qui va à Raguse. De là, je fais du stop mais il n'est pas très facile pour les voitures de s'arrêter, j'attends quelques minutes. Une première voiture s'arrête, ce sont les Carabinieri (gendarmes), quand je les ai vu ralentir, j'ai pensé qu'ils allaient me dire de ne pas rester ici, que je n'avais pas le droit de faire du stop... Mais rien de tout ça: ils me demandent d'abord où je vais, puis d'où je viens et commencent à discuter avec moi, me complimentent pour mon italien, me parlent de notre nouveau président... J'aurais presque cru qu'ils allaient m'emmener avec eux, mais faut pas rêver non plus... Enfin ils me disent d'être prudente et que ce n'est peut-être pas le meilleur mode de transport, mais je leur réponds que j'ai l'habitude, je n'ai jamais eu de problèmes jusqu'à maintenant. Quelques minutes après qu'ils soient partis, une voiture s'arrête. C'est une femme seule, elle me dit qu'elle va à Raguse. Ça tombe bien, moi aussi!

Elle est d'origine Moldave, très gentille mais pas très bavarde. Un quart d'heure plus tard nous arrivons à Raguse. Je lui demande si elle peut me déposer à Ragusa Ibla, c'est la partie ancienne de Raguse dans laquelle on m'a fortement conseillée de passer. Nous arrivons de ce côté, parfait, pas besoin qu'elle fasse un détour. Pas loin de l'endroit où elle m'a déposée, je vois un office de tourisme prend une carte et pars faire le tour du village. On aperçoit de loin le dôme aux vitraux bleus (6). Je vais jusqu'aux jardins tout à l'Est et reviens au niveau de l'office de tourisme et reprends une orange pressée dans un bar sur la place. J'ai encore deux heures devant moi avant de retrouver Giulia alors je profite de la Wifi pour envoyer un message à un gars d'ici qui m'avait contactée mais ne pouvais pas m'héberger. Je lui dis que je suis à Raguse en ce moment et lui demande s'il est dispo pour boire un verre car je suis seule jusqu'à 20h45, et que je dois rejoindre ma Couchsurfeuse sur la place Zama. Je lui laisse mon numéro au cas où car je n'aurais peut-être plus accès à internet après. Je rejoins le centre ville de Raguse toujours à pied, m'y promène un peu et vers 19h30 je commence à aller en direction de la place Zama. Je la trouve facilement, j'espérais qu'il y ait un bar pas loin pour que je puisse me mettre au chaud car je commence à avoir un peu froid mais il n'y a rien autour. C'est une station de bus, et tout est fermé à cette heure. Alors j'attends sur un banc... Et puis j'entends une voix masculine dans mon dos qui semble s'adresser à moi, je me retourne, surprise et reconnais Mattia, le garçon de Couchsurfing. N'ayant reçu aucun message de sa part, je ne m'attendais absolument pas à le trouver là. Comme je lui avais précisé le nom de la place dans mon message et qu'il n'habite pas loin, il est venu à pied voir si je me trouvais là. Ça me fait plaisir d'avoir un peu de compagnie, je commençais à trouver le temps long toute seule. Nous discutons pas mal en attendant Giulia et quand je lui dis que j'irai vers Noto le lendemain, il me dit qu'il travaille là-bas et pourrait m'emmener. Quand Giulia arrive, ils échangent quelques mots, je monte dans sa voiture et salue Mattia en le remerciant d'être venu.

RAGUSA - (1-2-3-5. Différentes vues de Ragusa Ibla / 4-6. Duomo / 7. Jardins / 8. Poste de Ragusa)

Nous arrivons chez Giulia. Elle partage une grande maison avec ses parents qui habitent au rez-de-chaussée. Elle et ses frères (qui ne sont pas là pour le moment) vivent à l'étage au-dessus. Elle me montre la chambre dans laquelle de dormirai pour que j'y dépose mes affaires et me dit que nous dînerons avec ses parents et qu'ils nous attendent pour manger. Je prends une douche vite fait, m'habille et nous descendons. Ses parents m'accueillent très chaleureusement. La table est déjà mise et remplie de plein de plats différents. Nous ne tardons pas à nous y installer car il est déjà assez tard et je crois que tout le monde à faim. Sa maman a préparé des plats typiques siciliens, végétariens bien sûr, elle l'avait lu sur mon profil Couchsurfing. Tout était excellent, ses parents me racontent leurs "mésaventures" en France pendant que je parle des miennes en Italie ou ailleurs. Nous en venons à parler de ce Mattia qui m'a tenu compagnie en attendant Giulia, bizarrement sa maman me pose des questions sur lui, je lui dis ce qu'il fait dans la vie et quand elle me demande son nom de famille elle s'exclame "Mais c'est le fils de mon amie!" Encore une fois, le monde est petit... Giulia pourtant elle n'avait pas l'air de le connaître. Puis quand j'évoque le fait que je passerai sûrement par les îles Eoliennes, son papa me demande si je peux saluer un de ses ami qui vit là-bas et qui travaille au CONAD de Vulcano. Il me donne son nom et me dit qu'il est le patron du supermarché. Pas de problème, je ferai le messager. Nous finissons la soirée avec un petit verre de Limoncello et en faisant quelques photos, puis nous remontons chez Giulia. Nous discutons un peu toute les deux avec une tasse de thé. En même temps, je reçois un message de Mattia qui m'annonce qu'il ne pourra pas m'emmener demain comme prévu car il ne sera pas tout seul. Pas grave, je ferai du stop. Nous nous couchons vers 00h00.

10

J'avais mis mon réveil à 7h. Giulia part de chez elle à 8h, ça nous laisse le temps de se préparer et de prendre le petit-déjeuner. En partant, elle me dépose pas loin de chez elle, il y a une voie rapide qui passe par ici et qui va vers l'Est. Nous nous saluons et je commence à faire du stop. Mais dès le début je me rends compte que ce ne sera pas facile. Les voitures arrivent trop vite et ne peuvent pas vraiment s'arrêter. Je regarde sur la carte s'il pourrait y avoir un autre endroit pas loin qui soit plus pratique . La seule solution que je vois serait de tenter la prochaine voie d'accélération 2km plus loin, mais il faut que je m'y rende à pied en longeant la voie rapide. Faire le tour par les petites routes me prendrait des heures. Il n'y a pas de trottoirs, c'est un peu dangereux mais je me lance. 15-20min plus tard j'atteins mon but. Ce n'est pas top mais c'est toujours mieux qu'avant. Le seul problème, c'est que j'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de voitures qui passe par là. Mais la première que je vois, heureusement s'arrête.

Ce sont deux hommes, le conducteur doit avoir une quarantaine d'année et le passager, plus jeune a à peu près mon âge. Ils vont à Syracuse, mais peuvent me déposer à Noto car je souhaite m'y arrêter. Ils sont super gentils, ils travaillent dans une concession Hyundai et se rendent à celle de Syracuse. Ils font un détour pour me déposer juste à l'entrée de la ville et me demandent si je peux faire un selfie avec eux dans la voiture avant que je descende.

Je commence à me promener dans la ville. C'est le même style que Scicli et Modica que j'ai visité la veille. Je ne m'y attarde pas très longtemps. Avant d'aller à Syracuse, j'aimerais voir les "petits lacs" d'Avola dont m'avait parlé Roberto, c'est dans les montagnes entre Noto et Syracuse mais je ne sais plus vraiment où ils se trouvent. Je vois un office de tourisme et demande à l'hôtesse d'accueil comment je peux y aller. Elle me dit que cet endroit est fermé depuis plus de 4 ans. Et qu'on ne peux donc plus y aller car c'est trop dangereux. Mmmh bizarre, Roberto m'avait dit qu'il y était allé l'été dernier si je me rappelle bien. Bon tant pis, je sors de la ville côté Est pour rejoindre la route que va à Syracuse en passant par Avola, et lève mon pouce à chaque voiture qui passe. Peu de temps après un homme d'un certain âge s'arrête, un ancien avec un accent que je ne comprenais pas hyper bien. Il me dit qu'il va à Avola, moi à Syracuse, ça m'avancera.

NOTO - Eglise San Carlo 
NOTO - Basilique San Nicolò
NOTO - Palazzio Ducezio 

Sur la route, je lui parle des lacs dans les montagnes, qu'il connaît bien sûr. Il me dit qu'il a le temps de m'y emmener si je veux prendre quelques photos et qu'il peut me ramener sur la route principale après. En fait il y a une barrière qui empêche de descendre mais on peut très bien voir les lacs d'en haut. J'accepte avec plaisir. Il y a bien 20min de détour. Nous arrivons sur le site de la réserve naturelle de Cavagrande et nous pouvons en effet voir ces petits lacs de là où nous nous sommes garés une fois descendus de la voiture. Il y a juste un restaurant et un camping à cet endroit un peu perdu au milieu de nulle part! Et une dizaine de voitures sur le parking. On voit des gens descendre en contournant la barrière. Ce lieu était donc public jusqu'en 2013 et a été fermé après car jugé trop dangereux. On peut toujours s'y rendre mais "à nos risques et périls". Je trouve dommage de venir jusqu'ici sans prendre la peine d'aller jusqu'en bas alors je remercie chaleureusement le monsieur pour le détour qu'il a fait mais que je vais faire la randonnée qui mène en bas et que je me débrouillerai pour trouver quelqu'un qui me ramènera.

Le chemin semble long jusqu'aux lacs. Il est à peine 12h quand je passe de l'autre côté de la barrière. Je m'accorde au maximum 5h. Il faut que je reparte tant qu'il a un peu de monde, sinon je ne réussirai jamais à partir d'ici aujourd'hui. Bien que j'ai tout ce qu'il faut sur moi pour passer la nuit, j'aimerais autant avancer un peu plus. La descente semble interminable, je pense déjà au retour qui prendra encore plus de temps et qui ne sera pas facile. Je croise quelques personnes qui remontent à bout de souffle. D'autant plus que j'ai gardé mon sac à dos sur moi en plus d'un sac en bandoulière plus petit. J'aurais très bien pu demander au monsieur du restaurant si je pouvais laisser le plus gros à l'intérieur du resto mais je préférais l'avoir avec moi. Au bout d'une heure, on commence à se rapprocher de la rivière, mais il faut la longer encore un peu sur la droite avant d'arriver au lacs formés par celle-ci. Il y a plus de monde que je ne l'aurais pensé. Les gens qui connaissent le coin doivent partir tôt pour pouvoir passer la journée sur le site et prendre une place avant qu'arrivent les touristes. L'endroit est superbe et mérite vraiment le détour. Malgré quelques nuages, les gens s'y baignent. En même temps, après une heure et demie de randonnée comme celle-ci, n'importe qui aurait envie de se jeter dans l'eau. Comme je n'ai pas mis mon maillot de bain, j'y trempe juste les jambes et m'assois un peu le temps de reprendre des forces pour le retour. La première moitié de la montée n'est pas trop dure, mais la seconde se complique, j'avance moins vite. Doucement mais sûrement je reviens au point de départ. Claquée et en sueur... J'ai faim aussi, alors je prends à manger et à boire au resto. J'entends un couple parler en français, ils finissent leurs assiettes en même temps que moi et au moment où je les vois se lever et se diriger vers leur voiture, je vais vers eux et leur demande s'ils peuvent me déposer sur la route principale qui part vers Syracuse. Ils acceptent. Je mets mon sac dans le coffre de la voiture et monte à l'arrière. En fait ils sont belges. Nous redescendons les routes de montagne et arrivons sur la grande route. Je descends à la station où ils s'arrêtent pour faire le plein. Et me disent qu'ils doivent rentrer se doucher où ils logent à Avola mais qu'ils vont à Syracuse après et repasseront par la station voir si je suis encore là. Je les remercient et je mets à la sortie de la station pour faire du stop. J'ai à peine levé le pouce qu'une voiture s'arrête. Au volant un homme qui me dit qu'il m'a vu descendre avec mon sac et se doutait que je cherchais un moyen de transport. Il va à Syracuse aussi.

MONTAGNA - Laghetti d'Avola 

Il me dépose à l'entrée d'Ortigia, la presqu'île de Syracuse qui recèle les plus beaux monument de la ville. J'en fais le tour assez rapidement car il est déjà 18h et je ne sais toujours pas où je vais dormir ce soir. Et en plus il commence à pleuvoir... Lorsque je trouve un accès Wifi libre en ville, je vois qu'il y a une auberge de jeunesse à 2km. J'y vais. La porte d'entrée est fermée mais il y a une sonnette alors je sonne. Un homme m'ouvre. Je lui demande si il y a une place de libre pour ce soir mais malheureusement toute la structure est réservée par une école et il n'est pas possible d'y passer la nuit. Il me dit qu'il y a un hôtel pas loin en face la gare. Je m'y rend bien que je sais qu'une chambre à hôtel ne sera pas au même prix qu'une place en auberge. Enfin s'ils me proposent quelque chose pour moins de 30€, j'accepterai, mais hors de question de dépenser plus. C'est déjà bien trop... Je trouve l'hôtel et rentre, je pose la même question au monsieur de l'accueil, et j'obtiens la même réponse: Complet. Bon, il y en a un autre dans la même rue que l'auberge, je retourne sur mes pas et entre dans "l'hôtel de la dernière chance". Là ils ont bien une chambre mais le prix est deux fois plus élevé que ce que je peux me permettre. Quand on me demande mon budget, on me dit que ce ne sera pas facile de trouver quelque chose. Le monsieur prend quand même le temps d'appeler plusieurs autres hôtels alentours, mais il n'y a rien dans mes prix. Pas grave, je pense à dormir dans la gare si je ne trouve rien d'autre. Mais avant ça, je trouve un bar pour m'installer avec wifi et prise de courant pour tenter de faire des demandes de dernières minutes sur Couchsurfing. J'envoie en plus 3 messages privés à des personnes actives sur le site et attends désespérément des réponses.

SYRACUSE - Ortigia

40min plus tard je vois que j'ai une réponse à un de mes messages. Une fille, Polly me répond en français qu'on peut se rencontrer dans le resto de sa mère près de la piazza Duomo d'Ortigia et me laisse son numéro. Ouf, enfin une réponse positive! Je retourne vers Ortigia bien que j'étais rendue à l'opposé.Je demande à plusieurs personnes où se trouve le restaurant "Zenzero" car je n'arrive pas à trouver. En effet il est caché dans une petite ruelle. En arrivant je me rend compte que c'est un resto végétarien, cool! Quand je rentre Polly et sa mère sont toutes les deux là à mettre en place le restaurant. Elles me saluent chaleureusement. Polly qui s'appelle en fait Sara, est une jeune fille de 20 ans blonde aux yeux bleus, mais malgré ce qu'on pourrait penser, elle est bien Sicilienne et originaire de Syracuse. Elle me fait penser à Luna Lovegood dans Harry Potter de par son style vestimentaire et sa façon d'être. Nous restons quelques minutes dans le restaurant puis nous allons chez elle. Il faut refaire la route dans l'autre sens, encore une fois... Nous arrivons chez elle, la décoration est très atypique, c'est très encombré. Et plein de petits objets étranges, vraiment comme Luna! Nous préparons à dîner et discutons de tout et rien. Nous échangeons un coup en français, un coup en italien. Elle me raconte de ses histoires de cœur et me sachant plus âgée et donc sûrement plus "expérimentée" me demande même des conseils. Enfin je suis peut-être pas la mieux placée pour parler de ça... Un peu plus tard sa mère lui téléphone pour lui demander de l'aide au resto car il y a un peu de monde. Elle m'avait prévenu que ça aurait pu arriver. Nous repartons vers Ortigia, toujours à pied. Elle me dit de la rejoindre vers 00h30. J'ai donc deux heures devant moi et honnêtement je ne sais pas quoi faire, j'ai déjà fait le tour de la ville et je suis claquée. Je m'assois sur un banc et regarde passer les gens. A rien faire comme ça, je commence à avoir les yeux qui se ferment. Vers 00h00, je longe le bord de mer et retrouve Luna et sa mère au restaurant. Puis nous rentrons toutes les deux (toujours en marchant) chez elle. Une bonne douche et au lit!

11

Au petit déjeuner tout le monde est là: Sara, sa mère et son beau-père. Mais sa mère semble malade. Je fais vite mon sac et me prépare pour les laisser entre eux. Syracuse est célèbre pour son théâtre grec que je voudrais visiter alors je m'y rend à pied. Sur la route je passe près de cette église que j'avais aperçu de loin. En forme de cône, elle se voit presque de toute la ville. C'est le sanctuaire de la Vierge aux Larmes. (Pour la petite histoire, en 1953, un jeune couple qui vivait à Syracuse a vu le portrait de la vierge Marie qu'il possédait pleurer alors que la femme était souffrante. Elle guérit grâce aux larmes qui furent ensuite analysées et avérées comme des larmes humaines. Quelques années plus tard, ce sanctuaire fut érigé en souvenir de ce miracle qui dura 4 jours). Le théâtre ne se trouve pas loin, Il y a beaucoup de monde. Dans la billetterie, alors que j'allais prendre mon ticket d'entrée, je vois qu'en ce moment il y a quelques manifestations à l'intérieur du théâtre et qu'il est donc recouvert de gradins. Je ne vois pas l'intérêt de payer une entrée pour ne voir que de la ferraille ou du plastique, alors je fais demi-tour


SYRACUSE - Clocher du sanctuaire de la Vierge aux Larmes (vue de chez Sara) 

Je reprends la route principale qui va vers l'extérieur de la ville. J'essaie de faire du stop au premier arrêt de bus que je vois mais ça ne marche pas, cette fois il y a trop de voiture pour le coup. Alors j'avance un peu plus loin en longeant la route bien qu'il n'y ait pas de trottoir. Il y a une station essence à 2km, je vais m'arrêter là. Très rapidement une voiture s'arrête. Ce sont 2 hommes qui vont à Catane. Ma destination, Giarre, où je dois rejoindre mon prochain couchsurfer à 16h est à 20km au Nord de Catane donc ça m'avance pas mal. Les deux hommes sont sympas mais le conducteur va vraiment vite. Nous sommes sur l'autoroute mais la vitesse à laquelle il roule est bien supérieur aux autres voitures. C'est le passager qui me parle le plus mais j'essaie de distraire le conducteur en lui posant des questions à lui. J'ai remarqué qu'il levait un peu le pied quand il était concentré sur ce que je disais. Le seul moment où j'ai osé jeté un œil au compteur, on avait ralenti un peu et il affichait quand même 180km/h! Bien que j'aime pourtant la vitesse, je n'étais pas hyper sereine mais par fierté, je ne dis rien.

Nous arrivons donc à Catane rapidement. Ils s'arrêtent dans un quartier au Nord de Catane, ça me permet d'être directement sur la la bonne voie pour la suite. Je ne veux pas m'éterniser ici, j'aurai le temps de visiter la ville les deux derniers jours quand j'y serai hébergée. Je fais du stop sur la route qui va à Giarre par le bord de mer. Une dame avec un enfant s'arrête. Elle va à Aci Castello, ce n'est qu'à 3km mais elle est contente de m'emmener avec elle. Comme son nom l'indique, à Aci Castello, il y a un château. Je passe à côté alors je commence à monter les marches qui y mènent. Mais on me fait savoir que ça ferme le midi et qu'il ne reste que 10min. A l'heure où ça réouvrira je ne serai plus là. Tant pis, je vais aller faire un tour dans le village. Je marche même jusqu'à celui d'après: Aci Trezza. Au passage, je regarde les menus que proposent les restaurants car j'ai faim et j'ai le temps de me poser un peu. J'en trouve un grâce un un monsieur qui distribuait des tracts dans la rue. Je mange un plat de "pasta alla Norma" (pâtes aux légumes) et reprends ma route. Il se met à pleuvoir et je m'abrite dans une station essence le temps que ça passe. Ce sont des pluies d'orage, ça ne dure pas longtemps. Arrivée à la sortie de la ville je fais du stop. Un monsieur s'arrête, il me dit qu'il va à Acireale pas très loin, mais qu'il peut m'avancer.

ACI CASTELLO / ACI TREZZA 

Au final il me dépose sur une place à 1km de l'entrée de Giarre. Je n'ai rien demandé mais il a fait un détour. J'arrive donc à 15h45, j'envoie un message à Sebastiano pour lui dire que je suis là. Il me répond qu'il aura un peu de retard. Pas grave, il fait beau maintenant, je trouve un banc à l'ombre et attends. 40min plus tard, il me dit qu'il arrive dans 5min... Le voilà! Dans la voiture, il me demande si ça me dit d'aller à la plage. Pourquoi pas? Nous allons d'abord déposer mes affaires chez lui puis nous cherchons une plage. Il n'y a pas grand monde. Nous y restons presque une heure puis nous retournons chez lui. Quand je sors de la douche, il me dit qu'il doit aller chez ses parents chercher des affaires et qu'il va ramener une pizza pour le dîner. Je reste donc seule chez lui, je m'allonge sur le lit et me repose. Il ne revient qu'une heure et demie plus tard. Nous mangeons nos pizza et il me propose d'aller passer la soirée à Catane, il me dit qu'il y a une boîte avec de la bonne musique. Maintenant que j'ai fait une sieste, je suis en forme pour sortir.

Nous arrivons à Catane vers 23h. Nous allons d'abord en centre-ville sur une place où il y a plein de bars. C'est vendredi donc il y a pas mal de monde de sorti. Nous y restons presque deux heures, le temps de prendre deux verres chacun. Nous discutons de tout et de rien. Puis nous sortons un peu de la ville pour aller dans la boîte dont il m'a parlé. L'entrée est de 5€ et les conso sont à 6€. Il avait raison, la musique est sympa, nous y passons un bon moment. Quand il commence à y avoir moins de monde, nous décidons d'y aller aussi. Il est déjà 4h, c'est l'heure d'aller se coucher!

12

Bien sûr, nous nous levons assez tard. Nous zappons même le petit déjeuner. Sebastiano cuisine des pâtes et nous déjeunons. Après ça je prépare mon sac et nous il m'emmène visiter Taormine.

Au pied de l'Etna et perchée au dessus de la mer Taormine est la station balnéaire la plus huppée de l'île. Mais je n'en avais jamais entendu parler avant de venir en Sicile. Nous devons nous garer à l'extérieur du village car les voitures n'y sont pas autorisées. Mais une navette gratuite nous emmène jusque dans le centre-ville. Des terrasses, nous avons de magnifiques vues sur la baie. Nous allons dans une rue au bout de laquelle se trouve un théâtre grec, mais nous n'y entrons pas. Le village n'est pas très grand, nous y faisons le tour en moins d'une heure. Il y a beaucoup de policiers. Nous apprendrons que quelques jours plus tard aura lieu ici le sommet du G7, d'où toutes ces personnes de la sécurité présentes. Nous retournons à pied cette fois jusqu'à la voiture, puis nous redescendons vers le bord de mer. On peut voir Isola Bella au loin, cette petite île que se rattache à Taormine par un banc de sable. Je demande à Sebastiano de me déposer à la sortie de la ville pour que je puisse faire du stop jusqu'à Messine, mais il préfère me payer un billet de train. Ils pensent tous que je ne devrais pas faire du stop ici, trop galère, mais ils n'en savent rien. Bref, au moins le train aura l'avantage de m'emmener jusque dans le centre de Messine, je ne perdrai pas de temps. Nous attendons le train ensemble et nous saluons lorsqu'il arrive.

 TAORMINE - Isola Bella 
TAORMINE

J'arrive à Messine en fin d'après-midi. Pour l'instant je ne sais pas encore où je vais dormir. J'en profite d'être à la gare pour regarder les horaires des trains qui vont à Milazzo demain. De là partent ensuite les navettes qui vont sur les îles Eoliennes. Nicola m'avait dit qu'il y avait des "aliscafi" (bateaux rapides) qui partaient toutes les heures mais que les trajets les moins chers se font sur les ferries qui emportent aussi les voitures. Et ceux-là partent deux fois par jours seulement: à 9h et à 17h. Il y a un train qui arrive vers 8h à Milazzo. Si je veux prendre le bateau de 9h c'est mieux que je prenne le train. Je prendrai mon billet demain matin. Maintenant je sors de la gare et pars visiter Messine car je n'ai pas beaucoup de temps ici: le bord de mer, la place du Dôme avec la cathédrale et l'horloge astronomique, la place de l'Union Européenne... Puis je trouve un bar pour avoir la wifi et chercher si il y a une auberge de jeunesse dans le coin. En regardant mes mails, j'en vois un de "Booking" qui me rembourse 20€ pour une nuit à 40€ ou plus. Sur leur site je trouve donc un hôtel à 40€ près de la gare. Je réserve et m'y rend une demie-heure après. C'est samedi soir et j'appréhendais un peu qu'avec un couchurfer, on sorte et qu'on rentre encore tard. Sachant que je dois être à la gare vers 7h15 le lendemain, c'est mieux que je me repose ce soir.

MESSINE

Je rejoins mon hôtel, prends ma chambre, une douche et ressors pour manger. Il y a un restaurant juste dans l'angle de la rue. Je ne cherche pas à aller plus loin, il y a du monde mais je me trouve un table et m'assois. Après être rassasiée, je fait un petit tour et rentre à l'hôtel.

¤ Hotel Touring (40€ en chambre privée)

Via Nicola Scotto 17 - MESSINE

+ Près de la gare / Personnel sympa / PDJ inclus

- Moyennement propre / Zéro déco

13

Je me lève, m'habille et je vais prendre mon petit-déjeuner qui est inclus dans le prix de la chambre. Vers 7h30, je pars vers la gare. Il n'y a pas l'air d'avoir de retard alors j'achète un billet pour Milazzo et attends le train sur le quai.

J'arrive à la gare de Milazzo vers 8h15. Je pensais avoir le temps d'aller jusqu'au port à pied mais lorsque je décline les offres des chauffeurs de taxis à la sortie de la gare, l'un d'eux me dit qu'il y a 4-5km jusqu'au port. J'accélère alors le pas et me demande si j'ai bien fait de refuser ou s'il disait ça pour que je vienne avec lui? Je n'ai qu'une demie heure pour y aller. Il faut aussi que j'achète mon ticket pour le ferry. Je n'aime pas faire du stop pour si peu mais quand j'entends une voiture arriver, je me retourne et lève mon pouce. Super, elle s'arrête! Et en plus ils vont au port aussi. Ce sont des anglais, ils me déposent juste devant la billetterie. J'achète mon billet, le bateau n'est pas encore arrivé, j'ai le temps. Il est à peine 9h et il fait déjà chaud. A 8h45, il n'y a toujours que moi à attendre sur le quai, ça m'inquiète un peu. Mais 5min plus tard je vois le bateau arriver au loin. Quelques personnes en descendent ainsi quelques véhicules. Puis on m'invite à monter. Je vais directement à sur le pont et m'assois sur un banc au soleil. Il n'y a pas grand monde, nous partons un peu après 9h. Nous longeons d'abord le cap de Milazzo et commençons à apercevoir Vulcano une heure plus tard.

MILAZZO - Vue du bateau (1. Milazzo / 2.3 Vulcano) 

J'arrive à Vulcano vers 11h. Nicola m'a dit de le retrouver au restaurant où il travaille comme pizzaïolo. Sur le port, je demande à une dame si elle connait la pizzeria "Lo Scoglio". Oui, elle m'indique la route. 10min plus tard, j'y suis. C'est un petit restaurant, il y a juste un dizaine de tables en terrasse. Je rentre par la terrasse et trouve Nicola déjà au fourneaux en train de préparer sa pâte à pizza. Nous commençons à faire connaissance: il est originaire de Vérone mais a trouvé un job ici pour la saison. Il a pas mal bougé lui aussi, surtout en Amérique du Sud. A un moment il me demande comme si j'aime les enfants? Il me pose la question parce que ses patrons ont une petite fille de 3 ans qu'ils emmènent toujours au restaurant et il m'a prévenu qu'elle était un peu "chiante". 20min plus tard, arrivent justement Melissa et sa fille Ambra. Pour l'instant elle à l'air plutôt mignonne. Elle parle beaucoup... Plutôt que de rester là à regarder Nicola travailler, je demande si je peux être utile à quelque chose. Il me dit que la pâte est prête, que je n'ai qu'à faire des boules, les peser et les mettre dans une boîte en attendant qu'elles gonflent. Je m'exécute, ça ne me dérange pas, j'aime bien la cuisine en général. Il me dit qu'il n'en a plus pour longtemps, qu'il fini ce qu'il a à faire et qu'après nous irons faire un tour sur le volcan. Ok! Pour gagner du temps j'aide aussi à couper des légumes pour ce soir et préparer le déjeuner pour nous ce midi. (Le restaurant n'est ouvert que le soir).

Après déjeuner, Nicola et moi partons faire la rando qui mène au cratère de Vulcano. Le restaurant se trouve vraiment au pied du volcan. En 5min, nous arrivons au début du chemin. L'ascension est assez rapide et n'est pas très difficile. C'est vraiment agréable, le temps est parfait et la vue est magnifique d'en haut. On aperçoit même le Stromboli au loin. Quelques fumerolles et odeurs de soufre nous rappellent bien que nous sommes sur un volcan. Nous nous asseyons quelques minutes et discutons tout en en admirant autour de nous, puis entamons la descente. Arrivés au bout du chemin, il me dit qu'il y a un autre parcours qui part de là et qui fait le tour du volcan. Lui doit repartir en direction du restaurant pour travailler. Il me demande si je préfère venir avec lui, visiter le village ou faire la rando. Je choisis la rando puisque je suis là. Nous nous séparons alors et je poursuis ma marche autour du volcan. Je passe dans un canyon, croise des chèvres, mais pas grand monde autrement. Juste un couple en motocross que je vois alors que j'escaladais un rocher et une personnes qui crie au loin, pour ramener ses chèvres je pense car elles se précipitent toutes dans la même direction. Après presque deux heures de marche, je me décide à faire demi-tour pour arriver au resto avant la tombée de la nuit. Nicola m'avait prévenu que le chemin ne faisait pas vraiment le tour, il débouche sur la mer à un moment et s'arrête. J'arrive au resto vers 21h30.

VULCANO

Il y a seulement quelques tables d'occupées. J'entends pas mal de français. Quand je vais pour les débarrasser (automatisme de serveuse oblige) et commence à discuter avec eux, tous croient que je travaille ici pour la saison. Je leur explique que je suis juste de passage pour visiter. Certains me proposent alors de m'asseoir avec eux et de m'offrir un verre de vin. A la fin du service, j'aide à ranger et nous dînons. Gioachino, le mari (ou copain) de Melissa et père d'Ambra nous a rejoint. Nous partons tous du resto un peu avant minuit. Nicola est en vélo. Je fais les premiers mètres à pied puis nous décidons que ça irait plus vite d'aller tous les deux sur le vélo. Je m'assois derrière et nous roulons (enfin il roule...) jusqu'au camping dans lequel il loue une caravane pour la saison. Il y a un lit de chaque côté: un petit à droite de la porte d'entrée et un grande au fond à gauche. Il me dit de m'installer sur le grand. Je lui affirme que le petit m'irait très bien, mais il s'est déjà installé sur le plus petit. Puis il me dit que si je veux prendre une douche, je ferai bien de me dépêcher car après 1h, il n'y a plus d'eau chaude. J'arrive dans les douche et attends l'eau chaude mais je crois qu'elle n'arrivera jamais alors je prends une douche froide. Je ne me lave pas les cheveux, tant pis ça attendra demain.

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Nous allons prendre le petit-déjeuner dans le centre puis nous nous promenons à travers le village. Je demande à Nicola où est le CONAD car je me souviens que je dois saluer le patron de la part du père de Giulia. Nous y allons et je demande à une employée s'il est là. Malheureusement non, mais il y a sa femme. Je vais la voir et lui passe le message. Elle connaît aussi le papa de Giulia et dira à son mari que je suis passée. Mission accomplie 😀. Maintenant je dois trouver comment je peux aller sur le Stromboli. Tout le monde me dit que je ne pourrai pas m'y rendre seule, qu'il faut un guide, qu'il faut du temps, que les excursions partent tôt le matin et que si je pars maintenant avec un ferry, il n'y aura pas de retour après 20h. Mince, je crois que c'est fichu, pourtant j'avais vraiment envie d'y aller, pourquoi je ne me suis pas levée plus tôt? Quand nous croisons enfin un monsieur qui propose encore des excursions pour le Stromboli, mon espoir revient. Il y a un bateau qui part dans une heure. Pour 40€, la compagnie propose d'aller jusqu'à l'île du Stromboli en passant par Panarea avec un arrêt sur les deux îles et une retour à 22h30. Ça fait neuf heures d'excursions.. Je lui dit que je vais réfléchir et que j'irai directement au port devant le bateau à l'heure prévue si je suis intéressée. Ça me paraît pas mal. De toute façon, Nicola travaille ce soir, je pourrai le rejoindre au restaurant en revenant. Une heure plus tard, je retrouve le monsieur avec lequel nous avions parlé devant le bateau et j'achète un ticket. Je monte à bord et m'installe au dessus. Il y a un groupe de personnes âgées mais à part eux, il n'y a pas grand monde. Nous partons à 13h30 comme prévu.

Nous passons devant Lipari, la plus grande des 7 îles Éoliennes, puis arrivons 40min plus tard à Panarea, qui est la plus petite et qui est située entre Vulcano et Stromboli. Quand je quitte le bateau, ils annoncent qu'il repartira dans un peu plus d'une heure. Je fais un tour dans le village puis le temps de trouver un endroit pour manger et de manger il est déjà temps de retourner sur le port. L'heure est vite passée. Nous passons près d'autres petits îles inhabitées qui ressemblent plutôt à de gros rochers puis nous nous commençons à nous rapprocher du Stromboli.

PANAREA

Ça y est, nous y sommes. En sortant du bateau, je demande confirmation à un membre de l'équipage pour l'heure de départ. J'ai entendu 19h et 19h45. Il me répond 19h45. 19h c'est pour le groupe car ils ont un repas de prévu sur le bateau avant. Ok, j'ai plus de trois heures devant moi. Je sais bien que je ne pourrai pas aller jusqu'au cratère en si peu de temps mais je vais essayer de monter le plus haut possible. Je traverse rapidement le village. A un moment je vois un chemin qui monte, je l'emprunte et réussis difficilement à franchir une barrière pour essayer de gagner du temps mais je débouche sur un champs qui ne mène nulle part et je dois faire demi-tour. Je trouve enfin le bon chemin et je commence l'ascension. Je ne dépasse que des groupes, accompagnés de leur guide, tous équipés avec des casques et des bâtons. Beaucoup de français d'ailleurs. Vers 18h, je commence à redescendre. Malheureusement, un nuage m'empêche de voir le sommet. Sur la route du retour, je croise les groupes que j'avais dépassé plus tôt. Un guide me demande pourquoi je m'arrête si près du but, je lui explique que le bateau ne m'attendra pas si je n'arrive pas à l'heure et que je dois rentrer à Vulcano. Il me dit que j'ai encore une chance de voir l'éruption si le nuage s'en va car il y a un point de vue un peu plus bas. je continue ma descente mais le nuage persiste et je ne perds pas de temps à faire le détour. Je file au port et attends le bateau qui est au large.

Avant de repartir pour Vulcano, nous contournons l'île-volcan et Stombolicchio (4 - 5) puis le bateau s'arrête un bon moment attendant que le nuage parte en espérant que nous puissions voir l'éruption. Avec le soleil qui se couche, ça aurait été superbe malheureusement le nuage reste bloqué sur sommet du volcan. Je suis seule sur le pont, c'est vrai qu'il fait froid mais comme j'ai mon sac à dos avec toutes mes affaires sur moi, j'ai ce qu'il faut pour me couvrir. Je n'ai pas envie d'aller m'enfermer dernière des fenêtres avec toutes les autres personnes. Un membre de l'équipage, ce même homme à qui j'avais demandé confirmation pour l'heure de départ du bateau monte aussi et me voyant seule, vient me tenir compagnie. Il m'offre même un verre de vin. C'est du Malvasia, il me demande si j'ai déjà goûté. Il me dit qu'il est désolé qu'on ne puisse pas assister au spectacle. Le bateau repart mais nous restons à discuter. Il descend de temps en temps puis revient. Enfin le bateau arrive au port de Vulcano et nous nous saluons.

STROMBOLI

Je rejoins Nicola et Cie au restaurant. Il n'y a pas eu grand monde ce soir. Ils ont déjà mangé mais ils m'ont gardé une pizza. Super, je meurs de faim! Je mange ma pizza puis nous rentrons chacun de notre côté. Je demande quand même à Nicola comment ça se passe car c'est lui m'héberge et ce sont ses patrons qui m'offrent les repas. Il me répond qu'il les avait prévenu qu'il hébergeait des gens et c'est eux qui avaient proposé que les Couchsurfers mangent là avec tout le monde. Ce soir encore ce sera douche froide...

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Au réveil, je commence à ranger un peu mes affaires et préparer mon sac. J'avais dit à Nico que je restais deux nuits sur les Iles Éoliennes car j'ai mon avion pour Malte demain après-midi. Donc je voudrais être près de Catane aujourd'hui. Il me propose de rester une nuit de plus ici et partir demain, d'autant plus que je n'ai encore rien de prévu pour ce soir. J'hésite, je n'ai pas vraiment envie de louper mon avion. Il faudrait que je prenne le bateau jusqu'à Milazzo, que je marche jusqu'à la gare, que je prenne le train jusqu'à Catane et enfin la navette qui va jusqu'à l'aéroport. Et faut que tout ça concorde, pour ne pas que je perde de temps. Je commence à regarder les horaires de train quand Nico me dit qu'il y a un bus qui part à 9h15 du port de Milazzo et qui va directement à l'aéroport pour 15€. Ah ben parfait je me lèverai tôt demain matin pour prendre le ferry de 7h30.

Nous allons nous allonger un peu sur la plage en face du camping, puis nous décidons d'aller à Lipari, la plus grande des îles Eolienne. Nous allons chercher un billet, prenons un aliscafo et 20min plus tard, nous y sommes. Nous faisons un tour dans le village, vers le château puis nous trouvons un coin sur une plage pour pique-niquer. Après cela, nous retournons vers le port et prenons un bus qui nous emmène a Canneto, un village au Nord de Lipari. Là il y a une grande plage, malheureusement, le ciel commence à se couvrir, il fait un peu froid. On y reste une petite heure mais pas en maillot de bain. Puis nous reprenons l'Aliscafo de 16h pour retourner à Vulcano.

LIPARI

Je passe la soirée au restaurant. Je joue avec la petite, j'essaie de l'occuper un peu car ses parents ont l'air d'en avoir marre qu'elle soit toujours dans leurs pattes. En même temps ils la laissent faire tout ce qu'elle veut, on dirait que c'est elle qui commande. Ce genre d'éducation m'énerve un peu mais bon, je ne suis là que pour 3 jours et ils sont quand même plutôt sympas de m'accueillir comme ça. Nous ne rentrons pas très tard ce soir là. La douche est toujours froide...

Gioachino, Nicola, Ambra et Melissa 
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Je me lève quand mon réveil sonne. Cette fois je prépare mon sac pour de bon. Nicola s'est réveillé en même temps que moi, il voulait m'accompagner jusqu'au port mais je lui dis qu'il peut rester dormir, je vais y aller à pied. Nous nous disons au revoir et me voilà partie. Je prends mon billet pour le ferry et y monte dès qu'il arrive. Il fait plus froid qu'à l'aller cette fois, je me mets à l'intérieur et essaie de dormir un peu. Le bateau arrive un peu avant 9h au port de Milazzo.

VULCANO - Aube 

Je trouve le bus que je dois prendre et monte dedans. Il part à 9h15 comme prévu et deux heures plus tard nous sommes à l'aéroport. Moi qui avais peur de louper l'avion, pour le coup j'ai presque quatre heures d'avance... L'attente est longue, je déjeune, en profite pour envoyer quelques messages et me rends à la porte d'embarquement une heure avance le départ.

Voir Carnet de voyage MALTE

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Voir Carnet de Voyage MALTE

Je salue Giulia et sa copine et sors de l'aéroport à mon tour. Il est 15h et je dois rejoindre Gaetano, mon Couchsurfer à 18h dans le centre de Catane à l'adresse qu'il m'a indiqué. Il y a 4-5km mais j'ai le temps d'y aller en marchant. Mais ce n'est pas forcément facile de sortir de là sans voiture. Après quelques kilomètres, une voiture s'arrête et me demande où je vais. C'est un jeune homme qui doit avoir mon âge, je lui dis que je vais dans le centre et il me répond qu'il peut m'accompagner bien que lui allait en direction de l'aéroport. J'accepte. Il me dépose près de la porte Uzeda, l'entrée du centre-ville. Il regrette de ne pas avoir de temps libre pour me faire visiter. Il m'a déjà bien rendu service, je le remercie et lui dis au revoir. Comme ça au moins j'ai le temps de visiter Catane, car demain j'aimerais aller sur l'Etna. Ce sera mon dernier jour et je ne peux pas venir en Sicile sans passer par ce volcan, qui est parmi les plus actifs du monde. Une fois la porte Uzeda franchie, j'arrive sur la piazza Duomo avec la cathédrale sur la droite (1) et la fontaine de l'éléphant qui lui fait face (2). Je remonte la via Etnea jusqu'au jardins Bellini où je m'assois quelques minutes sur un banc. Un homme qui a dû me voir là avec mon sac me demande en anglais si je cherche un endroit pour dormir ce soir. Je le remercie mais lui réponds en italien que j'ai déjà un hôte ici. Il me dit qu'il loue des chambres via Airbnb dans le centre ville pour 10€ et que si j'avais besoin, il aurait pu m'aider. Mais ce soir comme j'ai dit, j'ai déjà quelque un. Pourquoi ça ne m'est pas arrivé à Syracuse ça? Il reste à discuter avec moi, me demande ce que je fais là. Je lui raconte mon voyage et quand je lui parle de l'Etna demain il me dit qu'il y va mercredi (après-demain) avec les personnes qu'il héberge en ce moment et qu'il pourrait m'emmener. C'est sympa mais mercredi moi je serai dans l'avion. Ah, "dommage" qu'il me répond... "je peux peut-être leur proposer d'y aller demain?" Nous échangeons nos contact afin de se tenir informé et nous nous saluons.

CATANE 

Il faut que je trouve l'adresse de Gaetano maintenant, ou plutôt la place dont il m'a parlé. J'attends à un endroit qui me semble être le bon mais quand je m'inquiète de ne pas le trouver je demande à un monsieur le nom de cette place. En effet, je me suis trompée, l'autre est un peu plus loin. Quand j'y arrive Gaetano me voit et viens vers moi, je m'excuse de l'avoir fait attendre, puis nous allons chez lui. Il me dit qu'il doit aller à la piscine un peu plus tard mais que nous avons le temps de faire un tour avant. Ok je dépose mon sac et nous sortons de nouveau. Nous nous promenons sur le bord de mer cette fois comme je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller de ce côté de la ville. Gaetano est prof d'italien et de latin dans un collège et est passionné par tous les sports de mer (planche à voile, surf, paddle...). Dès qu'il y a un peu de vent, il va s'entraîner. Il a vécu au Brésil aussi et me raconte sa vie là-bas. Quand nous rentrons, il me dit que je peux rester chez lui si je veux le temps qu'il fasse sa natation et que nous dînerons après. Parfait, j'en profite pour prendre ma douche et contacter ma famille et mes amis pour leur donner de mes nouvelles. Quand il revient, nous filons dehors, allons chercher son scooter au garage et il m'emmène à l'endroit où ils font de bonnes arancine, ces boulettes de riz frites avec une farce à l'intérieur (souvent à base de viande, mais il y en a aussi des végétariennes). Malheureusement le snack est fermé ce soir. Et c'est le seul qui en fait des "sans gluten" pour lui qui y est intolérant. Nous allons dans un autre et en prenons deux pour moi, lui devra s'en passer du coup... Nous rentrons chez lui et dînons sur sa terrasse. N'ayant toujours pas de nouvelles de Marco, le monsieur qui est venu me parler dans l'après-midi et qui m'a proposé de les accompagner sur l'Etna, je demande à Gaetano comment je peux 'y rendre. Il me dit qu'il y a un bus qui y va tous les jours. Il part de la gare à 8h et revient vers 18h le soir. Ca me convient, je n'ai pas envie de faire du stop. Nous nous lèverons en même temps comme ça le lendemain.

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Nous nous levons tous les deux vers 6h45. On prend le petit déjeuner ensemble puis lui part travailler et moi je marche vers la gare pour prendre le bus qui emmène sur l'Etna. J'arrive à la gare routière qui est juste en face la gare ferroviaire, prend un ticket et monte dans le bus. Il part un peu après l'heure prévu et il est presque complet. Nous roulons en direction du volcan mais le bus s'arrête dans un village. Le conducteur nous dit que nous sommes à Nicolosi, on fait un arrêt d'une demi-heure ici, si certains veulent aller aux toilettes ou acheter à manger car ce sera plus cher bien sûr dans les magasins de la station où nous nous arrêterons. Nous repartons vers 10h.

Le bus arrive à la station vers 10h45. Ils annoncent qu'il repartira à 16h30 pour Catane. Je commence par explorer les alentours, il y a plein de petits cratères. Je fais le tour du cratère Silvestri très accessible puis je monte sur celui d'en face (dont je ne me souviens plus du nom). Le sol n'est pas stable, c'est moins facile de grimper, ça glisse... Mais ce n'est qu'un avant goût de ce qui m'attend. Il y a la Funivia (téléphérique) qui porte jusqu'à la prochaine station en 10min mais le prix est excessif. Et puis y aller à pied, bien que je manque de temps, est un bon exercice de proprioception pour mon genou. Il me faut une heure et demie pour atteindre à mon tour la seconde station. Il commence à faire froid, heureusement il y a une boutique de souvenir à l'endroit où arrive la Funivia, et on peut s'y abriter. Ensuite d'ici partent des sortes de gros bus 4x4 qui font gagner un temps fou parce qu'il faut encore deux voire trois heures pour atteindre le cratère principal. Sur le coup je décide de continuer à pied mais j'aurai sûrement dû prendre une navette car je n'aurai jamais le temps d'aller au bout toute seule. Je monte sur un autre cratère pas très loin de la station. Mais le froid et l'exercice m'exténuent. Je retourne dans la boutique, me réchauffe, y achète quelques souvenirs puis je redescends par le même chemin que j'ai emprunté pour monter. Il n'y a pas tant de personnes que ça qui osent s'y aventurer à pied. Je n'ai croisé qu'une personne à l'aller, une autre au retour et c'est tout. Je me pose dans un resto et y mange un morceau. Il n'est que 15h donc je prends mon temps et retrouve le bus à 16h30 comme convenu.

 ETNA

J'arrive à Catane vers 18h15. Gaetano m'avait dit qu'il serait près de la gare jusqu'à 18h30-45 car il est bénévole pour la Croix Rouge et y tient un stand avec d'autres personnes. Je le rejoins, nous y restons quelques minutes, le temps qu'ils rangent tout leur matériel puis nous rentrons chez lui en scooter. Gaetano doit repartir ce soir pour son entraînement de self-defense qu'il enseigne. Je reste chez lui, et comme hier pensant ce temps là je me douche et envoie quelques messages. Quand il revient, nous dînons et passons la soirée tranquillement chez lui.

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Dernier réveil en Sicile. Je pars de chez Gaetano vers 8h, en même temps que lui. Mon vol n'est qu'à 11h55. Je traverse le centre-ville à pied et essaie de trouver une route pas trop longue qui mène à l'aéroport et que je peux emprunter à pied, pas comme à l'aller. Ca me fait faire un petit détour mais j'arrive à l'aéroport avant 10h. Je prends un petit-déjeuner et attends mon avion. Mais je ne rentre pas tout de suite chez moi, celui-là m'emmène à Marseille. J'ai trouvé mon vol aller en direct de Nantes pour 5€, mais il m'a fallu chercher pour trouver un vol retour à bon prix. Et le moins cher, c'était de passer par Marseille (30€ avec Ryanair) puis de prendre un autre vol à 5€ avec Volotea pour Rennes. Alors aujourd'hui direction Marseille.

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Me voilà à Marseille, mais mon vol pour Rennes n'est que demain, j'ai une journée d'attente à l'aéroport. Je connais déjà Marseille et je ne veux pas spécialement y retourner, d'autant plus que l'aéroport n'est pas tout proche. Il est à plus de 20km du centre-ville. Je cherche si par hasard il y a des Couchsurfers dans le coin et envoie un message à 3 personnes. Mais je n'ai aucune réponse positive. Je vois qu'il y a des vols pour Nantes dans la soirée. Si jamais, ils ne sont pas remplis, je peux peut-être avoir un siège pour pas cher. Je me renseigne. Les deux premiers sont complets mais il reste de la place pour le troisième. Je demande le prix d'un billet, mais la logique des compagnies n'incite pas en acheter un...Au lieu de proposer des tarifs attractifs pour essayer de remplir l'avion, ils veulent me faire payer plus de 400€ le vol. C'est de la folie, je préfère passer une nuit à l'aéroport en mode clocharde. Je l'ai déjà fait une fois à Milan, ça ne me fait pas peur. En plus je ne suis pas toute seule. Quand je cherche un endroit tranquille pour m'allonger, je trouve des personnes déjà endormies et je fais de même.

Le matin, dès 5h même avant, ça recommence à grouiller dans les couloirs de l'aéroport. J'essaie de dormir encore un peu mais ce n'est pas facile. A 7h, je plie et range mon sac de couchage. Je dormirai mieux ce soir quand je retrouverai mon lit. Je compte les heures, le temps est long. Je n'aime pas rester comme ça à rien faire. J'écris les références pour mes Couchsurfers sur le site, et commence aussi le récit de ce voyage sur papier, ça m'occupe un peu. Quand l'heure de mon vol se rapproche enfin, je vais en salle d'embarquement, attends d'être la dernière à monter dans l'avion et prend ma place côté fenêtre.

Aterissage à Rennes: c'est la première fois que je mets les pieds dans cet aéroport. En réalité, je ne savais même pas qu'il y avait un aéroport à Rennes avant de prendre mon billet d'avion. Je sors et fait du stop.

En 3 passages je suis chez moi et me joins à toute ma famille qui est à prendre l'apéro en m'attendant.

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Itinéraire 

LES IMMANQUABLES*

¤ Palerme: cathédrale / chapelle Palatine* (Palazzo Real) / Malox Bar

¤ Monreale: cathédrale

¤ Cefalù: cathédrale

¤ Agrigente: temples de la Concorde (Vallée des Temples*) / Scala dei Turchi

¤ Scicli: églises baroques

¤ Modica: églises

¤ Raguse: cathédrale (Ibla)

¤ Avola: Réserve Naturelle de Cavagrande

¤ Syracuse: Ortigia*

¤ Taormine: Isola Bella

¤ Messine: tour astronomique

¤ Iles Eoliennes: Vulcano / Stromboli*

¤ Catane: Etna*

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*VISITES (65,50€)

¤ Palazzo Real (Palerme): 12€

¤ Vallée des Temples (Agrigente): 13,50€

¤ Excursion Stromboli (Îles Eoliennes): 40€

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*HÉBERGEMENT (65€)

¤ Cappuccini Hostel (Palerme): 3x15€ = 45€

¤ Hotel Touring (Messine): 1x40€ - 20€ remboursés = 20€

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*TRANSPORT (105,70€)

¤ Vol Volotea Nantes-Palerme: 5€

¤ Bus Agrigente-Gela: 6,70€

¤ Train Messine-Milazzo: 3,80€

¤ Bateau Milazzo-Vulcano: 12,30€

¤ Bateau Vulcano-Lipari: 5,80€

¤ Bateau Lipari-Vulcano: 5,80€

¤ Bateau Vulcano-Milazzo: 9,80€

¤ Bus Milazzo-Catane (aéroport): 15€

¤ Bus Catane-Etna: 6,50€

¤ Vol Ryanair Catane-Marseille: 30€

¤ Vol Volotea Marseille-Rennes: 5€